1871 : La Commune de Paris

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Hotel de Ville Commune
L'Hôtel de Ville incendié pendant la Commune

La Commune de Paris, du 26 mars 1871 jusqu'à la « semaine sanglante » (21 - 28 mai), désigne une période révolutionnaire à Paris, qui, contre le gouvernement, établit une organisation ouvrière comme organisatrice de la ville, et gouvernement prolétarien.
Dans plusieurs autres villes de France (Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Toulouse, Narbonne, Grenoble, Limoges) des communes sont proclamées à partir du 3 mars 1871, mais elles furent toutes rapidement réprimées. Pour Karl Marx, c'est la première insurrection prolétarienne autonome.

Origines

La Commune de Paris trouve sa source dans un élan républicain se référant à la Première République et au gouvernement révolutionnaire de la Commune de Paris (1792), ainsi qu'à l'insurrection populaire de juin 1848 sous la Deuxième République et qui avait été réprimée de façon sanglante par le gouvernement instauré par la Révolution de février 1848. C'est d'ailleurs depuis lors que le drapeau rouge rallie les insurrectionnalistes et barricadiers (symbolisant le sang du peuple ouvrier, le drapeau tricolore étant vu comme synonyme de répression, le drapeau rouge était a l'origine, sous la Révolution, le drapeau symbolisant la loi martiale, le peuple a repris ce symbole pour se moquer des monarques et des soldats ).

De 1789 à 1871, la France ayant vécu principalement sous des régimes monarchiques ou impériaux (Premier Empire, Restauration, Monarchie de Juillet, Second Empire), le régime républicain n'avait fonctionné que très peu d'années.
En juillet 1870, Napoléon III entreprend une guerre contre la Prusse qui, mal préparée, le conduit rapidement à la défaite.
La Troisième République est proclamée le 4 septembre 1870, mais la guerre continue. Paris est assiégé et connaît une grave famine au cours de l'hiver 1870-71. Jules Favre, ministre des Affaires étrangères du Gouvernement de la Défense nationale, signe un armistice avec Bismarck. Celui-ci prévoit, outre la fin des hostilités pour une période de quinze jours renouvelables, la convocation d'une Assemblée nationale, chargée de décider de la poursuite de la guerre ou de la paix.
Les élections du 8 février envoient une forte proportion de monarchistes à l'Assemblée nationale. Tous les élus de Paris sont des républicains, souvent extrémistes. Le gouvernement de la République se réunit d'abord à Bordeaux, puis à Versailles, pour ne pas tomber sous les révoltes parisiennes comme cela s'est déjà produit pendant le Gouvernement de la Défense nationale (31 octobre notamment).

Le gouvernement de la République est dirigé par Adolphe Thiers ; il cherche à conclure un traité de paix avec l'Allemagne. Les Parisiens, qui ont supporté un siège très dur, veulent protéger Paris des Allemands et ouvrir une nouvelle ère politique et sociale. Ils refusent de se laisser désarmer.
C'est donc l'épreuve de force entre les royalistes, grands bourgeois et conservateurs retirés à Versailles et la population parisienne (essentiellement les quartiers de l'est parisien soumis à l'exploitation de l'époque et à la famine).

Le gouvernement de Versailles contre la Commune de Paris

L’action de la Commune fut, en grande partie, de lutter contre l’offensive menée par les les « Versaillais », troupes du gouvernement de Thiers.

Affiche de la Commune
Une affiche imprimée durant la Commune

Le gouvernement de Versailles

Thiers avait commandé la construction des fortifications qui entouraient Paris, alors qu'il était ministre de Louis-Philippe. Il avait conçu cette enceinte pour défendre la ville contre des ennemis, mais avait aussi déjà calculé à l'époque que, pour mettre un terme aux insurrections populaires, il suffisait d'enfermer les insurgés dans la ville, puis de les réprimer.

Le 17 mars 1871, Thiers et son gouvernement quittent discrètement Paris et envoient la troupe au cours de la nuit s'emparer des canons de la butte Montmartre. Ce même jour, Thiers prend soin de faire arrêter Auguste Blanqui (républicain révolutionnaire insurectionnaliste surnommé « l'Enfermé » parce qu'il avait passé plus de la moitié de sa vie dans les prisons des rois et de l'empereur) qui se reposait chez un ami médecin à Bretenoux (Lot). De là, il le fait transférer dans une forteresse pour s'assurer qu'il ne participerait pas à l'insurrection parisienne.

La Commune de Paris

Le 18 mars au matin, le peuple parisien s'oppose à la troupe venue chercher les canons puis, rapidement, la troupe fraternise avec lui et tout Paris s'enflamme d'une même solidarité entre garnisons et population. Deux généraux, Claude Lecomte qui avait donné ordre de tirer sur la foule et Clément Thomas (responsable des massacres de juin 1848), sont fusillés rue des Rosiers. C'est le début de l'insurrection.

Destruction de la Colonne Vendôme. Des élections sont organisées le 26 mars : des figures républicaines de premier plan sont élues dans ce conseil révolutionnaire : Jules Vallès, Charles Delescluzes, Raoul Rigault, Gustave Flourens, Eugène Varlin, Benoît Malon... Les listes qui se réclament d'Auguste Blanqui recueillent un grand nombre de voix.

La Commune va administrer Paris jusqu'au 20 mai, votant des lois d'avant-garde que la république n'a repris que plusieurs décennies plus tard (droit de vote des femmes, interdiction du travail de nuit pour les enfants, séparation de l'Église et de l'État, etc.). Le calendrier républicain est utilisé. De nombreux journaux paraissent (Le Cri du Peuple, Le Père Duchêne, L'Insurgé...).

La Semaine sanglante

Les Versaillais seront 130 000 au début de la Semaine sanglante. Ces soldats d’une armée de métier (service de 7 ans) sont surtout issus du milieu paysan. Les conseils de révision écartent la plupart les jeunes gens des villes pour "déficience physique", en raison des conditions de travail que l’industrie de l’époque impose aux jeunes ouvriers.

Gustave Ernest Genton
Gustave Ernest Genton, magistrat de la Commune, exécuté en 1872.

La Commune dispose des hommes de la Garde nationale. Depuis la Restauration, tous les hommes de 25 à 50 ans pourvus de leurs droits politiques en font partie. Les armes sont fournies par l’Etat, mais l’habillement reste à la charge du garde. À Paris, le recrutement se fait par arrondissement. Dans les limites communales le service est gratuit, mais le garde reçoit une solde s’il sert au-delà. Sous le Second empire tous les hommes mariés de 25 à 50 ans sont enrôlés. Le 12 août 1870, le gouvernement réorganise 60 bataillons. Les quartiers bourgeois de Paris (l’ouest et le centre de la capitale) en fournissent plus des trois quarts. Début septembre le gouvernement de la Défense nationale en crée 60 autres, fin septembre il y a 254 bataillons ! Les nouvelles créations sont au trois quarts issues des quartiers populaires de l’Est parisien (Xe, XIe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements).

La Commune fut finalement vaincue durant la Semaine sanglante, qui débuta avec l'entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai pour s'achever avec les derniers combats au Cimetière du Père-Lachaise le 28 mai. Les témoins évoquent tous de nombreuses exécutions sommaires de la part des troupes « démocratiques ». On évoque, selon les sources, de 10 000 à 25 000 exécutions sommaires, viols, meurtres d'ouvriers communards durant la semaine sanglante.

Répression

Faite d'une guerre permanente contre les armées « versaillaises » (troupes commandées par le gouvernement de Versailles), la courte histoire de la Commune est essentiellement composée de nombreux épisodes militaires où les revers sont plus nombreux que les succès. Ce fut un des nombreux sujets de discorde de l'assemblée des élus de la Commune où les divergences étaient nombreuses, les débats houleux et interminables aboutissant à des scissions. Le Ministre Délégué à la Guerre, Louis-Nathaniel Rossel en était le principal témoin.

Parallèlement, des otages sont pris par les Communards. L'Archevêque de Paris, Monseigneur Georges Darboy, est arrêté le 4 avril 1871 avec quatre innocents, selon l'ordre de la Commune de Paris qui agit selon le «décret des otages» du 2 prairial An 79, est enfermé à la prison de Mazas, et est exécuté à la Roquette, le 24 mai en bénissant ses bourreaux.

La répression des communards fut féroce : près de 10 000 condamnations à mort, 4 000 déportations au bagne de Nouvelle-Calédonie, etc. Les lois d'amnistie n'interviendront qu'en 1880.

Premier pouvoir révolutionnaire prolétarien, la Commune de Paris a depuis été revendiquée comme modèle — mais avec des points de vue différents — par la gauche, l'extrême-gauche et les anarchistes ; elle inspira de nombreux mouvements révolutionnaires qui en tirèrent des leçons leur permettant d'entreprendre d'autres révolutions (la révolution russe et les conseils, la révolution espagnole et les collectivités, etc.).

Chronologie

  • 26 février

Signature des préliminaires de paix avec la Prusse.

  • 1er mars

Symboliquement, les troupes prussiennes entrent dans Paris et défilent sur les Champs-Élysées.
Les vainqueurs se voient accorder le droit de défiler le 1er mars 1871 à Paris, dans une capitale en deuil, devant des statues recouvertes d'un voile noir. Les Parisiens ruminent leur humiliation. Après avoir soutenu un siège très pénible, ils se sentent trahis par leurs gouvernants.

  • 3 mars

Constitution du « Comité central de la Garde nationale ».
Organisme républicain créé le 3 mars 1871 par les gardes nationaux fédérés au sein de la « Délégation des vingt arrondissements de Paris ». Parmi les membres du Comité central de la Garde nationale, qui s'installe place de la Corderie, on trouve Arnould, Bergeret, Chauvière, Varlin.

  • 7 mars

Parution du numéro 1 du Père Duchesne.

  • 10 mars

Pacte de Bordeaux, entre les différentes parties du gouvernement, suspendant toute décision sur la nature du régime. L'Assemblée nationale ajourne la session en cours et décide de se retrouver le 20 mars à Versailles (elle a hésité entre Fontainebleau et Versailles ; elle ne veut pas Paris à cause des mouvements révolutionnaires).

  • 17 mars

Arrestation du socialiste révolutionnaire Louis Auguste Blanqui.

  • 18 mars

Thiers décide de récupérer 227 canons financés par les Parisiens en vue de la défense de la capitale. La garde nationale les a disposés sur les buttes de Montmartre et de Belleville pour les mettre hors d'atteinte des Prussiens lors de leur entrée dans la capitale.
Le samedi 18 mars, Thiers envoie une colonne de 4 000 soldats avec l'ordre de les récupérer. On sonne le tocsin. La foule s'assemble. Les soldats se débandent ou se rallient au petit peuple.

  • 20 mars

Le gouvernement et l'Assemblée Nationale s'installe à Versailles. Ralliement d'un officier de l'armée française (Colonel) à la Commune, Louis Rossel.


Après l'insurrection du 18 mars 1871, le Comité central de la Garde nationale se substitue dans Paris au gouvernement de Thiers retiré à Versailles, et se réunit pour organiser au plus vite les élections en s'installant à l'Hôtel de ville

  • 22 mars

Louis Rossel devient Chef de la 17e légion de la Commune.

  • 23 mars

Les vingt maires de Paris se rendent à l'Assemblée nationale pour tenter une conciliation. Arborant une écharpe tricolore dans une assemblée majoritairement royaliste, ils sont acclamés par la minorité républicaine mais rejetés hors de l'assemblée sans avoir pu prononcer un mot.

  • 26 mars

Élections de la Commune de Paris. (La majorité des Parisiens s'en désintéressent (229 000 votants sur 485000 inscrits)).

  • 28 mars

Proclamation de la Commune de Paris à l'hôtel de ville. (Elle est représentée par une assemblée de 79 élus et son nom fait référence à la Commune insurrectionnelle qui mit bas la royauté le 10 août 1792.)

  • 3 avril

La Commune lance une contre-offensive en direction de Versailles, qui échoue à Rueil et à Châtillon.
Gustave Flourens, membre du conseil de la Commune et général chargé de la défense de Paris, est tué à Rueil
Louis Rossel est nommé Chef d'État-major.

  • 14 avril

Nomination de Louis Rossel au poste de Président de la Cour Martiale.

  • 21 avril

Parution du numéro 1 de l'illustré "Le fils du Père Duchesne". [1]
Titre : La Colonne Vendôme - Image : (Père Duchesne en face de la statue de Napoléon Bonaparte en haut de la colonne Vendôme)

  • 26 avril

Parution du numéro 2 du Père Duchesne illustré.
Titre : Le petit Thiers - Image : La Commune (personnifiée sous le symbole national français de Marianne) berçant Adolphe Thiers (représenté sous la forme d'un bébé malade)

  • 30 avril

Nomination de Louis-Nathaniel Rossel au poste de Ministre délégué à la guerre en remplacement de Cluseret qui a été révoqué et qui doit être jugé.

  • 30 avril

Parution du numéro 3 du Père Duchesne illustré.
Titre : Le général Dombrowski - Image : Dombrowski, sabre à la main, le peuple anéantissant Versailles

  • 3 mai

Parution du numéro 4 du Père Duchesne illustré.
Titre : Le dictateur Thiers - Image : Thiers (en tenu de Napoléon) monté sur un escargot sur la route de Paris

  • 7 mai

Parution du numéro 5 du Père Duchesne illustré.
Titre : Les guignols politiques - Image :La Commune (Marianne) et Thiers caché une boîte de poivre de Cayenne (Représentés comme des marionnettes)

  • 10 mai

Par le Traité de Francfort, la France perd l'Alsace et une partie de la Lorraine. Cette perte est vécue par la France comme un profond traumatisme. De plus la France doit verser cinq milliards d'indemnités (4,9 sont récoltés par une souscription nationale ouverte le 27 juin). Suite à ce traité, environ 160 000 Alsaciens et Lorrains, refusant de devenir Allemands, quittent les provinces perdues et s'installent sur le territoire français.
Parution du numéro 6 du Père Duchesne illustré.
Titre : Les guignols politiques - Image : Le général Vinoy brandissant son bâton sur la Commune (en la personne de Marianne) gisant sur le sol, ses seins exposés (Représentés comme des marionnettes)

  • 14 mai

Création du Territoire de Belfort à partir de l'ancien arrondissement du Haut-Rhin non annexé par l'Empire allemand.
Parution du numéro 7 14 mai 1871 du Père Duchesne illustré.
Titre : Le citoyen Courbet - Image : Caricature de Gustave Courbet renversant une colonne de Morris

  • 16 mai

Les Communards mettent à bas la statue de Napoléon place Vendôme.

  • 17 mai

Parution du numéro 8 du Père Duchesne illustré.
Titre : Le Plan de Badinguet (Napoléon III) - Image : Napoléon III représenté comme une chauve-souris, comparant (soupesant) dans chaque main les poids de Thiers et de la République

  • 18 mai

L'Assemblée Nationale, réunie à Versailles, ratifie le traité de Francfort. (Adolphe Thiers à obtenu de l'occupant prussien la libération anticipée de 60 000 soldats. Il lance aussitôt contre la capitale 130 000 hommes, dont les anciens prisonniers et beaucoup des campagnards recrutés et formés à la hâte.)

  • 21 mai

Grâce à un agent des Ponts et Chaussées, l'armée régulière de Versailles pénètre dans Paris par la porte de Saint-Cloud. Ce jour le conseil de la Commune est en train de juger Cluseret.
Commence alors la Semaine sanglante. (L'assaut commence dans le quartier du Point du Jour, à Boulogne.)
Parution du numéro 9 du Père Duchesne illustré.
Titre : Les cartes d'identités - Image : Une jeune femme devant un bourgeois bondonnant avec le journal « le Père Duchêne » à la main, portant un signe d'avertissement autour de son cou : JOSEPH PRUDHOMME

  • du 21 au 28 mai

« Semaine sanglante » qui verra Paris, aux mains des Communards, repris par les troupes versaillaises.
Le bilan total de la Semaine sanglante est d'environ 20 000 victimes, sans compter 38 000 arrestations.

  • 23 mai

C'est le début des grands incendies qui vont ravager de nombreux monuments parisiens. Un des généraux de la commune, Dombrowski est tué rue Myrrha.
Selon ce que dira ensuite Lissagaray, un des dirigeants de la Commune, quarante-deux hommes, trois femmes et quatre enfants ramassés au hasard par les Versaillais, sont conduits à l'emplacement de l'exécution des généraux Thomas et Lecomte le 18 mars 1871 à Montmartre et fusillés.
Parution du dernier numéro du Père Duchesne (numéro 68).

  • 24 mai

Abbé Escalle : Rapport sur la mort des otages
Le mercredi 24, un détachement commandé par ce misérable Virigg, (commandant une compagnie dans le 180e bataillon de la garde nationale et se disant né à Spickeren (Moselle)) s’était présenté au Dépôt des condamnés, demandant six détenus, qui lui furent livrés, je n’ai point su ni sur quel ordre ni par qui. Ces six détenus furent appelés l’un après l’autre dans l’ordre des cellules qu’ils occupaient. C’étaient :
— cellule n° 1, M. le premier président Bonjean ;
— cellule n° 4, M. l’abbé Deguerry ;
— cellule n° 6, le P. Clerc, de la Compagnie de Jésus, ancien lieutenant de vaisseau ;
— cellule n° 7, le P. Dncoudray, supérieur de la maison de Sainte-Geneviève ;
— cellule n° 12, M. l’abbé Allard, un prêtre dévoué du clergé de Paris, dont on avait admiré le courage et le zèle au service des ambulances, et enfin,
— cellule n° 27, Mgr Darboy l’archevêque de Paris.
Les victimes, en quittant leurs cellules situées au premier étage, descendirent une à une et se rencontrèrent au bas de l’escalier : elles s’embrassèrent et s’entretinrent quelques instants, parmi les injures les plus grossières et les plus révoltantes[4]. Deux témoins oculaires me dirent, qu’au moment où ils avaient vu passer le cortège, M. Allard marchait en avant, les mains jointes, dans une attitude de prière ; puis Mgr Darboy, donnant le bras à M. Bonjean, et derrière, le vieillard vénéré que nous connaissions tous, M. Deguerry, soutenu par le P. Ducoudray et le P. Clerc.
Les fédérés, l’arme chargée, accompagnaient en désordre. Parmi eux se trouvaient deux Vengeurs de la République ; çà et là des gardiens tenant des falots, car la soirée était avancée : on marchait entre de hautes murailles, et le ciel couvert de nuages était encore assombri par la fumée des incendies qui brûlaient dans Paris. Le cortège arriva ainsi dans le second chemin extérieur de ronde, sur le lieu choisi pour l’exécution.
On rapporte diversement les paroles qu’aurait prononcées Mgr Darboy. Les témoignages sont unanimes à le représenter disant à ces misérables « qu’ils allaient commettre un odieux assassinat, — qu’il avait toujours voulu la paix et la conciliation, — qu’il avait en vain écrit à Versailles, — qu’il n’avait jamais été contraire à la vraie liberté ; — que, du reste, il était résigné à mourir, s’en remettant à la volonté de Dieu et pardonnant à ses bourreaux. »
Ces paroles étaient à peine dites, que le peloton fit indistinctement feu sur les victimes placées le long du mur d’enceinte. Ce fut un feu très-irrégulier, qui n’abattit pas tous les otages. Ceux qui n’étaient pas tombés essuyèrent une seconde décharge, après laquelle Mgr Darboy fut encore aperçu debout les mains élevées. C’est alors que le misérable qui présidait à ces assassinats s’approcha et tira à bout portant sur l’archevêque. La vénérable victime s’affaissa sur elle-même : il était huit heures et vingt minutes du soir
Les corps des six otages arrivèrent vers trois heures du matin au cimetière du Père-Lachaise et furent enfouis pêle-mêle, sans suaires et sans cercueils, à l’extrémité d’une tranchée ouverte tout à fait à l’angle sud-est du cimetière. [2]

  • 24 mai
Le Quartier latin est occupé le soir et ses défenseurs (près de 700) sont exécutés rue Saint-Jacques.

Parution du dernier numéro 10 du Père Duchesne illustré.
Titre : Le départ de notre bonne commune - Image : Le Fils de Duchesne, vêtus d'uniformes de milice, discutant avec la Commune (Marianne) qui fait sa valise.

  • 25 mai

Exécution de Jean-Baptiste Millière, fusillé à genoux sur les marches du Panthéon.
Charles Delescluze, délégué à la Guerre de la Commune, est tué place du Château d'Eau.
Exécution des cinq dominicains d'Arcueil et des 9 employés du monastère par les Communards.

  • 26 mai

Exécution d’une cinquantaine d’otages rue Haxo.
Ils sont trente-quatre gendarmes pris le 18 mars à Belleville et à Montmartre, dix jésuites, religieux, prêtres, quatre mouchards de l’Empire : Ruault, du complot de l’Opéra-Comique; Largillière, condamné en juin et au procès de la Renaissance ; Greffe, organisateur des enterrements civils, devenu l’auxiliaire du chef de la Sûreté, Lagrange ; Dureste, son chef de brigade. Leurs dossiers ont été trouvés et publiés pendant le siège.
Le cortège pénètre dans la cité Vincennes (l’entrée est au n° 83 de la rue Haxo) dont les grilles se referment, et pousse les otages vers une sorte de tranchée creusée devant un mur. Les chassepots partent sans commandement ; les otages tombent.
Les corps des cinquante-deux victimes furent jetés dans la cave : les prêtres d’abord, puis les gardes de Paris. C’est de là, qu’avec beaucoup de peine et en prenant toutes les précautions qu’exigeait la salubrité publique, nous [3] avons retiré tous les cadavres. Nous fîmes transporter le soir à Paris les corps du père Olivaint, du père de Bengy, du père Caubert, tous les trois jésuites de la rue de Sèvres ; de M. l’abbé Planchat, directeur d’une maison d’orphelins à Charonne, et de M. Seigneret, jeune séminariste de Saint-Sulpice. Les autres corps ont été mis dans des cercueils et inhumés chrétiennement, soit par les membres de leurs familles, soit par les soins du clergé de Belleville.


Le docteur Faneau, à la tête de l'ambulance établie au séminaire Saint-Sulpice, est passé par les armes par les soldats gouvernementaux, avec 80 fédérés blessés.


De grands édifices sont incendiés :

  • Le palais des Tuileries, symbole du pouvoir impérial de Napoléon III (incendié sur l'ordre du général Bergeret),
  • La Bibliothèque impériale au Louvre,
  • Le palais de Justice (dont cependant la Sainte-Chapelle échappe aux flammes),
  • Le palais d'Orsay (où siègent le Conseil d'État et la Cour des comptes),
  • Le palais de la Légion d'honneur,
  • Le Palais-Royal (l'aile droite et une partie du bâtiment central),
  • La Caisse des dépôts et consignations et le ministère des Finances.
  • 27 mai

Les Fédérés ne tiennent plus qu’une partie de Paris comprise entre le Canal de l’Ourcq et Vincennes.
Les Versaillais achèvent de nettoyer Belleville et font tomber la dernière barricade des Communards.
Pris, Eugène Varlin est exécuté sans aucune forme de procès.

  • 28 mai

Les Versaillais attaquent alors le Cimetière du Père Lachaise, défendu avec acharnement par les Fédérés. Il faut aux soldats du Gouvernement enlever cet espace à la baïonnette.
Exécution des défenseurs de la Commune de Paris devant le mur des Fédérés.
Cent quarante-sept communards faits prisonniers sont fusillés contre le mur Est de l’enceinte du cimetière

  • 29 mai

Le fort de Vincennes, dernier poste des Communards, se rend, les officiers de la Commune sont fusillés.

  • Début juin

La justice « régulière » remplace les massacres de Communards et les exécutions sommaires massives avec la mise en place de conseils de guerre , qui siègent pendant quatre années consécutives.

  • 28 novembre

Exécution de Louis-Nathaniel Rossel, ancien Délégué à la guerre de celle-ci.
Organisée conjointement avec celles de Théophile Ferré et Bourgeois, son exécution eut lieu au petit matin, au camp militaire de Satory, le 28 novembre 1871, devant cinq mille hommes de troupe et quelques curieux.

Les hommes

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Clément THOMAS 31 décembre 1809
Libourne
(Gironde)
18 mars 1871
Paris
(Paris)
A été député à l'Assemblée constituante (1848)
Général en chef de la Garde nationale de Paris
Fusillé lors de la Commune.
Biographie :Vers quatre heures et demie, une rumeur emplit la rue et, lancé par une trombe, un homme à barbe blanche est jeté contre la maison. C’est Clément Thomas, l’homme de Juin 48, l’insulteur des bataillons populaires […]. Reconnu, arrêt rue des Martyrs où il inspectait la barricade, il a monté la butte dans une huée de sang. Ironique hasard des révolutions qui laisse fuir le requin et livre aux vengeances la grenouille.
Son arrivée décide tout. Il n’y a qu’un cri: « A mort! » Des officiers de la garde nationale veulent lutter, un capitaine garibaldien, un hercule, Herpin-Lacroix, se cramponne aux parois du couloir. On le meurtrit, on force l’entrée; Clément Thomas est précipité vers le jardin, derrière la maison; les balles le suivent, il tombe face à terre.
[4]

Claude Martin LECOMTE
Commandeur de la Légion d'honneur
8 septembre 1817
Thionville
(Moselle)
18 mars 1871
Paris
(Paris)
Saint-Cyrien de la promotion de la Comète (1835-1837)
Général en chef de la Garde nationale de Paris
Fusillé lors de la Commune.
Biographie : Sur le plateau, dans la rue des Rosiers, la foule des femmes, des enfants, des gardes n’est pas moins nombreuse ni moins animée: « Vive la ligne! crie-t-on de toutes parts; vivent nos frères de l’armée! Nous ne voulons pas nous battre! » Le général Lecomte parcourt le front des troupes, fait saisir par les gardiens de la paix et jeter dans les caves de la tour Solférino une quinzaine de soldats et sous-officiers […] puis, se retournant vers la foule de la rue des Rosiers, commande aux soldats de mettre en joue cette barricade humaine; dans ce moment d’indicible angoisse, les femmes au lieu de fuir s’avancent encore sur les fusils braqués: « Feu! » crie le général Lecomte. Un seul coup est tiré par un gardien de la paix. Mille imprécations retentissent, mille paroles d’horreur et de pitié aussi: « Non, non, ne faites pas feu! ne tirez pas! nous sommes vos frères! » Trois fois le général Lecomte renouvelle aux soldats le commandement de: feu! C’est en vain qu’il les menace de leur brûler la cervelle s’ils n’obéissent, tous remettent l’arme au pied. Les gardes nationaux débordent la foule, lèvent la crosse en l’air, envahissent le plateau, fraternisent avec la troupe. Le général Lecomte, entouré de tous côtés, est fait prisonnier avec son état-major...[5]
Clément Thomas n’est pas mort que les soldats du 88e ont brisé les croisées de la chambre du général Lecomte, l’entraînent vers le jardin où les balles le tuent.
[6]

Louis Auguste BLANQUI 8 février 1805
Puget-Théniers
(Alpes-Maritimes)
1er janvier 1881
Paris
(Paris)
Révolutionnaire socialiste français
Élu le 26 mars 1871 au Conseil de la Commune
Biographie : Louis-Auguste Blanqui est le fils du député de la Convention Jean Dominique Blanqui (1757-1832) qui vota la mort de Louis XVI. Après des études de droit et de médecine, il se lance très tôt dans la politique défendant un républicanisme révolutionnaire.
Arrêté et emprisonné juste avant les évènements de la Commune de Paris, Louis-Auguste Blanqui est considéré par une majorité de communards comme leur chef de file. Condamné à la déportation, mais incarcéré pour raison de santé, il est libéré en 1879.

Louis Nathaniel ROSSEL 9 septembre 1844
Saint-Brieux
(Côtes d'Armor)
28 novembre 1871
Versailles
(Yvelines)
Homme politique et colonel de l'armée française, membre de la Commune de Paris
Biographie : Il est le fils du colonel officier de la Légion d'honneur Louis Rossel et de Sarah Campbell (Écossaise). Il a deux sœurs : Isabella et Sarah. Il est issu d'une famille bourgeoise protestante nîmoise (proche du milieu de ce que l'on appelait la « HSP » ? Haute société protestante), et descendant de camisards cévenols (de Saint-Jean-du-Gard). La famille Rossel est profondément républicaine : son père, officier, refusa de prêter serment à Napoléon III.... >>> Lire la suite sur Geneastar

Jean-Baptiste MILLIÈRE 13 décembre 1817
Lamarche-sur-Saône
(Côte-d'Or)
26 mai 1871
Paris
(Paris)
Député, lors des élections du 8 février 1871 pour l'Assemblée nationale, il fut élu représentant de la Seine.
Biographie : Fils d'un ouvrier tonnelier, il ne reçut qu'une instruction primaire incomplète et devint, à treize ans, apprenti dans l'atelier où travaillait son père.
Millière salua avec joie la chute de l'Empire. Devenu chef du 208e bataillon de la garde nationale, il fit une vive opposition au gouvernement de la Défense nationale, fut, le 31 octobre, au nombre des envahisseurs de l'Hôtel de Ville, et se trouva porté par le peuple sur la liste du nouveau gouvernement qui devait faire procéder aux élections communales. Mais, le mouvement comprimé, Millière fut révoqué de son grade de commandant et poursuivi; il venait d'être nommé (7 novembre) adjoint au maire du XXe arrondissement.
Il se prononça contre l'exécution sommaire des généraux Clément Thomas et Lecomte, et chercha sans succès, à jouer le rôle de conciliateur entre Versailles et Paris. Lorsque la guerre civile eut éclaté définitivement, il resta à Paris, sans donner toutefois sa démission de député, ne prit point part à la lutte, et se retira, pendant la « semaine de mai », chez son beau-père, le cordonnier Fourès, qui demeurait rue d'Ulm. Là, il fut découvert et arrêté par les troupes versaillaises. Conduit, le 26 mai, devant le capitaine Garcin, il fut fusillé sans jugement, sur les marches du Panthéon, et tomba en criant : Vive l'humanité!

Eugène VARLIN 5 octobre 1839
Claye-Souilly
(Seine-et-Marne)
28 mai 1871
Paris
(Paris)

Homme politique, syndicaliste et coopérateur. - Ouvrier relieur.
Élu le 26 mars 1871 au Conseil de la Commune - Membre de la Commune de Paris

Biographie : D’une famille de petits paysans, Eugène avait trois frères et sœur : Louis, Hippolyte, Clémence. Après être allé en classe jusqu’à treize ans, il entra en apprentissage à Paris chez un confrère de son oncle, puis chez son oncle lui-même, relieur, rue des Prouvaires ...
Le 18 mars 1871, Varlin occupa avec Bergeret l’état-major de la place Vendôme. Les jours suivants, il participa avec Jourde aux vaines discussions entre le Comité central de la Garde nationale auquel il appartenait et les maires de Paris.
Au cours de la Semaine sanglante, 21-28 mai, Eugène Varlin demeura au service de la Commune. Après avoir dirigé la défense du VIe arr. : barricades de la rue de Rennes le 22 mai, de la Croix-Rouge le 23, le Panthéon le matin du 24, il commanda autour de la mairie du XIe arr. dans la soirée du même jour.
Le 26, avec Camélinat et quelques autres, il tenta de s’opposer au massacre des otages, 85, rue Haxo, XXe arr.
Le 27, vers midi, il se battait encore à la barricade de la rue de la Fontaine-au-Roi et, le soir, à celle de la rue Ramponneau, non loin du Père-Lachaise.
Le dimanche 28, vers trois heures de l’après-midi, écroulé sur un banc rue Lafayette, près de la place Cadet, IXe arr. il fut reconnu et dénoncé. Le lieutenant Sicre l’arrêta et, par les rues Rochechouart, de Clignancourt, Ramey, le conduisit jusqu’à la rue des Rosiers (aujourd’hui rue du Chevalier-de-la-Barre) à l’état-major du général Lavaucoupet.
Varlin déclina son identité, mais se refusa à toute déclaration. Une foule hurlante, qui l’avait accablé d’injures et de coups durant son transfert, attendait sa victime qu’on adossa à un mur. Aux cris de : “ Vive la République ! Vive la Commune ! ” Eugène Varlin mourut comme il avait vécu, “ superbe de courage ” (témoignage du général Percin qui assista à la scène).
[7]

Gustave Ernest GENTON 1er mars 1825
Paris
(Paris)
30 avril 1872
Versailles
(Yvelines)
Sculpteur sur bois - Officier et juge à la Cour martiale durant la Commune de Paris
✞ Condamné à mort et exécuté en 1872 au Camp de Satory pendant la Commune de Paris 1871
Biographie : Fils naturel de Claudine GENTON, demeurant à Paris, rue de Charenton, n° 43
Marié le 2 juin 1846 à Paris, avec Elisabeth Marie Brunisseuse DELAMOTTE
Juge d’instruction, présida la Cour martiale qui condamna les otages à être fusillés.
Cité sur la liste des tirages au sort de la classe 1845
Cité entre autre, parmi 22 accusés, au titre de Société secrète et de l'Affaire dite du café de la Renaissance et condamné à 6 mois de prison. (Tribunal correctionnel de la Seine. Le journal des Débats Politiques et Littéraires daté des 5, 6 et 08/01/1867)
Cité dans le Journal des Débats du 08/01/1872 et Da Costa*, concernant le procès de l'Affaire des otages de la Roquette (Mgr Darboy et autres)
Arrêté le 20 octobre 1871
 :

Un tribunal sous la présidence de Gustave-Ernest Genton. [8]
Ce Genton était un ancien menuisier, ayant un peu sculpté sur bois, dont la Commune avait fait un magistrat, et qu'à la dernière heure elle abaissait au rang de président de sa cour martiale. Qu'une cour martiale soit instituée par une insurrection pour se débarrasser d'adversaires pris les armes à la main, cela peut jusqu'à un certain point s'expliquer; mais juger et faire exécuter des prêtres, des magistrats arrêtés depuis deux mois, qui n'ont même pas eu la possibilité de combattre la révolte, c'est incompréhensible et demeure un des faits les plus scandaleusement extraordinaires de l'histoire.
Genton n'en présida pas moins, comme s'il eût fait la chose la plus simple du monde. C'était un lourd garçon, ordinairement paresseux, de taille petite, épais, gros, à face brutale et obtuse avec les yeux saillants, la lèvre inférieure proéminant comme celle des ivrognes de profession, portant toute la barbe et une chevelure grisonnante. Il y eut une discussion dont plus tard, devant le 6e conseil de guerre, on essaya de se prévaloir en la déplaçant. On a prétendu que le premier ordre d'exécution transmis à la Roquette concernait soixante-six otages et qu'il avait été modifié sur les instances du directeur François. C'est là une erreur. Une discussion s'éleva en effet dans le greffe de la prison, mais sur un autre objet que nous ferons connaître. La cour martiale n'était point d'accord sur le chiffre des otages que l'on devait tuer; le nombre soixante-six fut proposé et écarté, « parce que ça faisait trop d'embarras. » On s'arrêta au nombre de six : deux noms seulement furent désignés, celui de M. Bonjean et celui de l'archevêque de Paris.

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  • Arbres collaboratifs sur Geneanet : Cet arbre généalogique collaboratif a été créé dans le but de reconstituer les familles des personnes arrêtées et jugées suite à l'insurrection de la Commune de Paris, de janvier à mai 1871.
  • Le nombre de Communards est très important (près de 42 000), et hormis 200 ou 300 personnes dont les noms figurent dans les livres d'histoire, rien ne différencie les autres.
    La meilleure façon de choisir une personne est donc de consulter le site qui a servi de référence à la constitution de cet arbre, et qui propose diverses classifications :
Rendez-vous sur La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880),[9]

Référence.png Notes et références

  1. Le fils du Père Duchêne Illustré est le nom par lequel sont apparus 10 numéros du magazine "Père Duchêne", du 21 Avril à 24 mai 1871
  2. Extrait du rapport de A. ESCALLE, Aumônier militaire, chargé du service religieux du 1er corps.
  3. L'abbé ESCALLE (Aumônier militaire) et ses amis
  4. C’est l’historien Louis Fiaux qui raconte ; Fiaux (Louis), Histoire de la Guerre civile de 1871, Charpentier (1879).
  5. C’est l’historien Louis Fiaux qui raconte ; Fiaux (Louis), Histoire de la Guerre civile de 1871, Charpentier (1879).
  6. C’est Prosper-Olivier Lissagaray qui raconte ; Lissagaray (Prosper-Olivier), Histoire de la Commune de 1871, (édition de 1896),
  7. notice VARLIN Eugène [VARLIN Louis, Eugène par Jean Maitron, Michel Cordillot, version mise en ligne le 12 avril 2009, dernière modification le 28 mai 2020.]
  8. Source: Gallica ; Les convulsions de Paris. Episodes de la Commune / Maxime Du Camp Edité en 1879
  9. Jean-Claude FARCY, (LIR3S - (Université de Bourgogne/CNRS), mis en ligne le 26 septembre 2019)


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