17218 - Marans

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Marans
17218 - Fichier Blason ville fr Marans(17).svg
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 17 - Blason - Charente-Maritime.png    Charente-Maritime
Métropole {{{Métropole}}}
Canton Blason Marans-17218.png   17-13   Marans
Code INSEE 17218
Code postal 17230
Population 4170 habitants (1990)
Nom des habitants Marandais, Marandaises
Superficie 8249 hectares
Densité 50.55 hab./km²
Altitude Mini : 0 m
Point culminant 13 m
Coordonnées
géographiques
46.309004° / -0.993073° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
17218 - Carte Administrative - Marans.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

L'origine de Marans est très ancienne ; le nom de "Marans" vient de son origine avec la mer : "Mar'an" ou "Mar'ain" (lieu de mer).

Primitivement bâtie sur une île émergeant du Golfe des Pictons, Marans s'appelait "Marentus" il y a 2 000 ans.

Une ancienne place forte fortifiée

Marans eut longtemps pour mission de défendre l'estuaire de la Sèvre. Dès les premiers siècles, les hommes tirèrent avantage du site pour un usage de défense ; promontoire rocheux entouré de vastes marécages impraticables, il formait un refuge naturel contre les envahisseurs.

Bien avant l'an 1 000, une sorte de quadrillage de canaux asséchait le territoire pour éviter les inondations.

Ces travaux furent dirigés par les moines qui s'étaient établis dans le golfe vers le VIIe siècle. Il semble que la première construction d'un château à Marans remonte au Xe siècle.

Dès le XIe siècle, le bourg de Marant (ancienne orthographe), était construit autour du château (à l'origine en bois), et de l'église Saint-Étienne dont aujourd'hui les ruines sont classées monument historique.

Ce château a dû être construit à l'époque des invasions nordiques autant pour protéger les quelques habitants qui subsistaient dans le voisinage, que pour contrôler l'embouchure de la Sèvre Niortaise. Les Normands utilisèrent en effet cette voie à plusieurs reprises pour piller le Poitou.

Le château de Marans fut reconstruit en pierre, probablement au XIIe siècle, et occupait une place considérable (dont l'emplacement actuel de l'hôtel de Ville faisait partie). En 1307, il était fortifié.

Cette forteresse était capable de donner abri en cas de danger, à 2 000 soldats et à 300 ou 400 chevaux.

À la fin du XIIe siècle, le port de Marans est capable de recevoir des bateaux d'un certain tonnage.

À partir du XIIIe siècle, sous l'impulsion des moines bénédictins des abbayes environnantes, des travaux d'assèchement furent entrepris et activés notamment par des spécialistes hollandais sous le règne d'Henri IV.

Ces travaux se poursuivent jusqu'au XVIIIe siècle et permirent de mettre en valeur des étendues considérables de marais autrefois baignées par la mer et dont la culture devint pour le pays une source de très grands revenus.

Du XIVe siècle au XVIIe siècle Marans joue un rôle très important. Quand la guerre de 100 Ans éclata alors que la succession de Charles IV s'avérait difficile, les seigneurs en profitèrent pour brigander.

Les Anglais arrivaient ; Lord DERBY échoua devant notre cité. Livrée aux anglais par le traité de Brétigny, elle fut sauvée par DU GUESCLIN lui-même, arrivé en Saintonge en 1371.

Puis vint la période des guerres de Religion :

Le château de Marans vit ses grandes heures. La Rochelle protestante a besoin de Marans et de ses vastes entrepôts de grains ; Marans est le grenier de La Rochelle et le château en est la défense.

Pris et repris, tantôt par les protestants, tantôt par les catholiques, il connaît les plus grands chefs de guerre du temps, dont Henri de NAVARRE qui deviendra Henri IV. Il s'empara des lieux après un siège de quatre jours en 1589.

Ancienne place protestante, Marans souffre beaucoup de la révocation de l'Édit de Nantes qui brise l'activité de son port.

Le siège de La Rochelle lui donnera une grande importance en 1627 et 1628. Louis XIII y séjourne en attendant la reddition de la Cité rebelle. Mais RICHELIEU fera raser le château en 1638 pour éviter qu'après le départ des troupes royales ne s'y installent les troupes réformées.

Après la destruction du château

Le très antique château de Marans, pays d’Aunis
comme il était en 1604, vu du côté du septentrion - Rasé en 1638

La terre de Marans appartenait au XIIIe siècle à la famille des seigneurs de PRÉCIGNY ; elle passera successivement dans celle des Vicomtes de THOUARS, des seigneurs d'AMBOISE, de la TREMOILE, des comtes de SANCERRE, de BREUIL et de MESRIGNY.

Sous Louis XV, la terre de Marans fut adjugée le 6 avril 1740, à messire Étienne Claude d'ALIGRE (Chevalier conseiller du roi) pour la somme de 605 000 livres tournois.

Sous Louis XVI en 1777 par décision royale la dite Terre de Marans fut érigée en marquisat sous le nom de d'ALIGRE.

Marans conserva l'appellation d'ALIGRE jusqu'en 1790 (sans apostrophe au moment de la Révolution). Elle reprit ensuite le nom de Marans.

À son décès en 1847, le marquis Étienne Jean François d'ALIGRE, fit don par testament à la ville de 100 000 Francs or, à charge de construire un hôpital lequel fut inauguré le juin 1859. Très attaché à Marans il lui légua aussi le domaine du "Gros Aubier".

Patrimoine.png Patrimoine bâti

L'église Saint-Étienne

Située dans l'enceinte du cimetière ; seules subsistent aujourd'hui les ruines.

17218 - Marans - St Étienne.jpg

Sa construction remonte au XIe siècle et XIIe siècle. Elle eût à subir de maints fléaux :

- la guerre de Cent Ans,
- les guerres de Religion,
- puis la Révolution.

Elle fût ensuite désertée après la construction de l'église Notre-Dame inaugurée en 1902.

Laissée à l'abandon en 1904 lors de la séparation de l'Église et de l'État, la municipalité annonce la démolition de l'église Saint-Étienne en 1920.

Le clocher est classé monument historique par décret du 10 novembre 1921.

Ne reste de l'édifice que :

- Le clocher, dont le rez-de-chaussée est couvert par une coupole sur trompes surmontée d'une tour octogonale, autrefois couverte d'une flèche et actuellement d'un toit en pavillon en tuile creuse.
- Les trompes de la coupole retombent sur des colonnes aux chapiteaux romans historiés.
- L'escalier en vis dans-œuvre et une petite partie de l'élévation sud (un contrefort et une baie) sont conservés également.
- Le bras nord du premier édifice est encore visible, une partie du transept sud aussi (l'élévation est, pour laquelle on remarque une ancienne baie murée), ainsi que l'arcade qui menait de la nef au transept.

Le prieuré dépendait de l'abbaye de Maillezais et a probablement été construit au cours du XIe siècle. La construction se poursuit au XIIe siècle, date de la base du clocher et des chapiteaux des colonnes (2e moitié du XIIe siècle).

À la fin du XIVe siècle et au XVe siècle, l'église subit quelques transformations : construction de la tour octogonale du clocher et de la vis qui le dessert ; agrandissement d'un vaisseau, en largeur, de la nef et du chœur (chevet plat double).

Pendant les guerres de Religion, l'édifice fut pillé et endommagé (effondrement des voûtes). Le rétablissement de l'église commence dès le XVIIe siècle (1605, réfection du clocher), mais les voûtes ne sont pas reconstruites et sont remplacées par un plafond en lambris, alors que des colonnes ont été installées pour diviser la nef.

Pendant la Révolution, l'église est utilisée comme temple de la Raison.

Des réparations sont envisagées dès l'an IX et sont confiées à l'entrepreneur Pierre MEUNIER. En 1845, l'architecte BROSSARD dresse les devis de travaux d'urgence et de sauvegarde de l'édifice. Cependant, une lettre du maire au préfet, datée de 1845, signale que l'avis du conseil de fabrique et de la commune est que cette église ne doit pas être conservée car elle se trouve en dehors de la ville. Même chose en 1885, la fabrique préfère édifier une nouvelle église en centre ville.

Une délibération du conseil municipal de 1905 indique l'état de délabrement de l'édifice puisqu'il est signalé qu'une quantité importante de matériaux pourrait servir aux besoins de la ville. D'anciennes photographies présentent l'état général de l'église avant sa démolition. Après le classement du clocher en 1921, la municipalité a entrepris, dès 1925, la démolition de cet édifice tout en réservant la partie classée : les matériaux ont été récupérés et adjugés à des entrepreneurs, les fenêtres du chevet ont été vendues à une personne de Paris. La porte de la sacristie, ornée d'un bas-relief du Repentir de Saint-Pierre, a été déposée au musée de la commune.

L'église Notre-Dame de l'Assomption

Construite à l’emplacement présumé de la chapelle du château, l’église Sainte-Marie date probablement du XIe siècle. Elle fût détruite en 1637.

Au XVIIe siècle, s’installe un couvent de Capucins. En 1661, on pose la première pierre de la chapelle dite Notre-Dame qui sert d’annexe à l’église Saint-Étienne. Une plaque commémorative est conservée dans l’actuelle sacristie. L’église Saint-Étienne sera, elle, détruite en 1900.

C'est à la suite d'un legs testamentaire du notaire DINOT que la municipalité décide d'édifier une nouvelle église sur la place des Capucins.

En 1902 : inauguration de l’église construite par Alcide BOUTAUD (1844-1929) qui a aussi réalisé la basilique Notre-Dame de Pitié à La Chapelle-Saint-Laurent (Deux-Sèvres), ainsi que les églises Saint-Étienne de Niort et Notre-Dame de La Roche-sur-Yon. Mais l’édifice est inachevé car le projet initial comportait trois absidioles et un clocher. L’argent a été englouti pour les fondations à cause des douves du château. Alcide BOUTAUD utilise toutes les ressources de la grammaire stylistique gothique agrémentée de grès bleus et roses.

L’église Sainte-Marie de Marans est de style néogothique byzantin. Avec un plan allongé et une seule nef de trois travées, sans collatéraux.

Les voûtes sur croisées d’ogives ont huit nervures, et sont de plan barlong. À l’ouest, on découvre un porche d’entrée avec tribune et à l’est, un chœur à pans coupés.

Le décor est fait d’une corniche sur tout le tour, avec 54 colonnes de granit noir et 12 en granit rose plus fines.

Barthélémy FABBRO, né à Marans le 28 juillet 1894 était triste de voir l'église dans laquelle il avait fait sa première communion au début du siècle, demeurer sans clocher. À 93 ans, il décide d'offrir un clocher à l'église de Marans. Monsieur FABBRO choisit la maquette qu'il souhaite voir se réaliser.

Le 2 mai 1988 : début de la construction du clocher et le 28 juillet 1988 pose de la flèche par hélicoptère.

Le clocher contemporain si particulier est composé d’éléments métalliques fabriqués et assemblés par une usine locale : l’entreprise MARÉCHAL, spécialisée dans la fabrication des mâts de navire de course. Cette entreprise est située dans la zone industrielle du port de Marans. Le clocher est très original.

Des visites sont possibles. De la salle panoramique du clocher, quatre tables d'informations touristiques font découvrir Marans et le marais Poitevin qui l'entoure.

Tableau : le repas de Jésus chez Marthe et Marie (1701)

Peintre : DUBUISSON G. (G. DUBUISSON Pinxit fecit 1701)

Classé aux monuments historiques le 29 janvier 1990.

Christ en croix (XVIIe siècle)

Les photographies anciennes montrent que le Christ est un objet de l'ancienne église Saint-Étienne de Marans ; il était fixé sur une arche de fer forgé située au milieu du banc de communion, suivant une disposition ancienne.

Classé aux monuments historiques le 23 janvier 1991.

Le Musée Cappon

Le musée présente des pièces archéologiques d'époque gallo-romaine et des collections consacrées à l'histoire locale.

- Des objets gallo-romains.
- Des souvenirs de l'ancienne église Saint-Étienne.
- Des souvenirs de l'ancien château fort.
- Une collection de coiffes marandaises et de poupées en costumes traditionnels.
- La partie la plus originale des collections concerne la faïence du XVIIe au XIXe siècle, époque où Marans fut un grand centre producteur.

Musée Cappon
Office du Tourisme
62, rue d'Aligre
17230 MARANS

L'Hôtel de Ville et son jardin

L'emplacement des bâtiments de l'Hôtel de Ville (ancienne maison bourgeoise) est celui du logement seigneurial de l'ancien château fort démantelé par ordre de RICHELIEU en 1638.

La ville a acquis cet immeuble en 1900.

À visiter le magnifique jardin des plantes.

Le moulin de Beauregard

Ce moulin a été construit au XVIIe siècle ; la famille ANCELIN l'a exploité de 1834 à 1935.

Racheté par la commune de Marans en 1994, sa restauration a été effectuée à l'identique en 1999. Il est le symbole des 12 moulins qui existaient autrefois à Marans.

L'association des "Amis du Moulin de Beauregard" se charge de le faire revivre et de produire sa farine.

Visites : renseignements à l'office de tourisme.

Repère géographique.png Repères géographiques

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 4 400 3 902 3 764 3 997 4 041 4 557 4 713 4 860 4 645 4 586
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 4 510 4 534 4 284 4 527 4 736 4 927 4 609 4 515 4 387 4 459
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 4 427 3 828 3 707 3 575 3 584 3 377 3 711 3 680 3 833 3 987
Année 1982 1990 1999 2006 - - - - - -
Population 4 289 4 170 4 375 4 654 - - - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cfr: INSEE & Cassini

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
- -  
Bernard BOUCHEREAU - 2008 Conseiller général  
Bernard FERRIER 2008 - (2014) Conseiller général  
- -  

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Monument aux morts

Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
- - -  
- - -  


^ Sommaire

Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - - - - -
Après-midi - - - - - - -
Commune.png

Mairie
Adresse : Place Cognacq - BP 28 - 17230 MARANS

Tél : 05.46.01.10.29 - Fax : 05.46.01.01.72

Courriel : Contact

Site internet : http://www.ville-marans.fr Site officiel

GPS : 46.309004° / -0.993073° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

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Source : ()

Dépouillements des registres paroissiaux

Archives notariales

Patronymes

Remarques

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Marans et ses rues à travers les siècles, par Vivianne BACHELIER, Les Amis du Vieux Marans - Collège d'Histoire locale.
Série de cahiers sur l'histoire de Marans au travers des ses rues. En vente à l'Office de tourisme.
  • - cahier n°1 : Quartier du Port, Les Halles, La Maréchaussée,
  • - cahier n°2 : Le Château, Les Capucins.
  • - cahier n°3 : Les Mairies, Les Rues autours du Château.
  • - cahier double n°4 et 5 : Les quartiers de l'est de la ville.
  • - cahier double n°6 et 7 : Le cimetière et l'église Saint-Étienne.
  • - cahier double n°8 et 9 : Le trafic maritime du port de Marans.
  • D'Aligre-Marans 1789-1790, Paul FLEURY, La Rochelle, N. TEXIER et fils, 1908.
  • La Faïencerie de Marans, Philippe CAPPON, 1927.
  • Faïenceries de Marans et de La Rochelle, Francis MORIN - Éditions Rupella - 1990.
  • Le loup de Marans, Fabrice HURLIN, Paris France-Empire, 2007, 416 p. - Roman Historique sur la vie de "Régnault de Pressigny, seigneur de Marans près de La Rochelle", basé sur le procès de Regnault de PRESSIGNY, l'an 1353 (Archives nationales, sous la cote X2a6 - f° 129-137).
  • Chroniques de Ville-Marie, tome 1: Et vogue la galère... 1659-1663, 2002 ; tome 2 : À la guerre comme à la guerre 1665-1667, 2014 - Josée Mongeau, Éditions du Septentrion. - Roman québécois historique sur les émigrés Marandais partis à Montréal au Canada en 1659, et leurs vies. Basé sur les archives disponibles en France et au Canada.
  • Histoire de la ville de la Rochelle et du pays d'Aulnis Volume 1, Volume 2, Louis-Étienne ARCÈRE, 1757.

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