12225 - Saint-Georges-de-Luzençon

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Saint-Georges-de-Luzençon
Blason Saint-Georges-de-Luzençon-12225.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 12 - Blason - Aveyron.png    Aveyron
Métropole
Canton Blason 12145-Millau.png   12-11   Millau-1

Blason 12145-Millau.png   12-44   Millau - Ouest (Ancien canton)

Code INSEE 12225
Code postal 12100
Population 1617 habitants (2017)
Nom des habitants Les Saint-Georgiens, Saintes-Georgiennes
Superficie 4773 hectares
Densité 33.88 hab./km²
Altitude Mini: 340 m
Point culminant 782 m
Coordonnées
géographiques
44.065278° / 2.986389° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
12225 - Saint-Georges-de-Luzençon carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

  • Sur ce promontoire dominant la vallée du Cernon[1], propice à l'habitat et à la surveillance, des Celtes ou Gaulois s'installent environ mille ans avant notre ère.
Suite au passage des Romains, le « vicus » gallo-romain s'est étendu en aval, sur la rive droite de la rivière. Mais les brigandages ou invasions du Ve siècle entraînent un repli sur le promontoire d'origine. La petite cité se développe, accueille les débuts du Christianisme et commence à intéresser les évêques de Rodez.
  • Autour de l'an 900, le village améliore ses fortifications. Il prend le nom de Saint-Georges, en référence à deux saints influents prénommés de même : le grand saint Georges d'Orient[2] et le saint local, évêque de Lodève.
  • Au XIIe siècle, des membres de l'Ordre du Temple y possèdent des biens, comme en témoigne le tènement du Temple. Certains chevaliers nous sont connus grâce aux actes signés à cette époque.
  • Luzençon relevait des comtes de Toulouse et une partie appartenait à la famille des Prévinquières[3].
En 1216 l’évêque de Rodez achète l’un des trois châteaux de Luzençon. Le comte de Toulouse Raymond VII lui fait une donation en 1231 ; en retour, l’évêque lui inféode la montagne de Vernéjols, avec l'autorisation d’y bâtir une nouvelle cité.
Vers 1250, comme les autres cités du Rouergue, Saint-Georges tombe sous la coupe du Royaume de France.
  • Lors de la création du nouvel évêché, en 1317, l'évêque de Vabres, Pierre d'Olargues (1317-1329) affirme ses pouvoirs spirituels et temporels. Par le biais de son viguier[4], Il contrôle toute la vie de la petite bourgade et se fait construire un château non loin de l'église.
  • Le XVIe siècle connait des périodes très difficiles à cause des Guerres de religions. Saint-Georges restant fidèle au Catholicisme, ont lieu des guerres civiles où vassaux aident leurs seigneurs. Cela se termine en 1628 avec la destruction des murailles ordonnée par le prince de Condé. En 1630, Saint-Georges et d'autres villages tombent sous la domination des Anglais. L'évêque de Vabres se voit donc jouer les diplomates pour chasser les troupes anglaises, mais certains coseigneurs sont dépossédés, et la famille de Prévinquières s'affirme en puissance.
Une fois la paix revenue, au siècle suivant, le petit bourg commence à s'étaler en dehors de son enceinte : une nouvelle place est créée, ainsi que le "barry" du Temple (un faubourg).
Quant à la Révolution, elle entraîne les mêmes effets qu'ailleurs : l'évêché est supprimé, ses biens sont vendus.
  • La révolution industrielle voit s'affronter deux camps aux idées différentes : les conservateurs et les progressistes, mais cela n'empêche pas le développement de nouvelles activités (notamment l'activité minière) et la création de nouveaux édifices (église, fontaines, mairie-école) ou de nouvelles infrastructures.
  • Après la Grande guerre, l'exploitation minière prend fin.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Résistance s'organise, prenant ses décisions secrètes dans la maison des Tilleuls, éloignée de la ville.
Après la Libération commence une mutation économique entraînant une baisse de population. Face à l'influence de Millau et du grand axe Millau-Roquefort-Saint-Affrique, la population commence à remonter au début du XXIe siècle.

Héraldique

Bandé de gueules et d’argent de huit pièces, à l’aigle de sable brochante.

Toponymie

  • Jusqu'au milieu du XVIIe siècle : en occitan "Sant Jòrdi dé Val Séreina", soit en français "Saint-Georges-de-Valserena"
  • Pendant la Révolution : "Vallée Pure"
  • En 1795 : Saint-George - En 1801 : Saint-Georget, puis Saint-Georges - Depuis 1896 : Saint-Georges-de-Luzençon

Histoire administrative

Saint-Georges-de-Luzençon absorbe en 1830 l'ancienne commune de Saint-Geniez-de-Bertrand.

  • Département - 1801-2024 : Aveyron
  • Arrondissement - 1801-2024 : Milhau, devenu Millau
  • Canton - 1801-1973 : Milhau (Millau) - 1973-2015 : Millau-Ouest - 2015-2024 : Millau-1

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Châteaux

Le promontoire de Luzençon a inspiré les bâtisseurs car il y a eu trois édifices à cet endroit :
- le principal, sur la crête de la colline, le château des comtes de Toulouse construit au XIIIe siècle et dont il subsiste la chapelle au milieu des ruines,
- une seconde forteresse, rectangulaire et flanquée de trois tours rondes, également ruinée,
- le château de Rocan, plus en avant de la colline, qui faisait office de poste avancé. Au milieu des vestiges des murailles, se dresse maintenant la statue du Sacré Cœur.

Château de Saint-Geniez-de-Bertrand

  • Ce château, construit au XVe siècle sur le hameau de Saint-Geniez, avait une vocation militaire.
Assis sur une base carrée de 30 mètres de côté, il disposait de trois tours dont un donjon défensif de forme carrée, de 20 mètres de haut, tour de guet servant à la fois d'habitation au seigneur du lieu et de position de repli et d'abri lors des assauts. Des batailles se sont déroulées à cet endroit, comme en témoigne l'épée de Luzençon, retrouvée dans l'éboulis d'une tour. Pictos recherche.png Voir Document détaillé
Les murailles de protection comprenaient trois portes ouvrant sur trois côtés opposés : au nord « lou portal vielh », à l’ouest « lou portal dels Randals » et vers l’est « lou portal del pous » face à Saint-Georges.
La partie supérieure du château avec ses échauguettes et mâchicoulis a été détruite. Il subsiste une courette intérieure, voûtée d'arêtes, et quelques éléments gothiques comme un escalier et une porte.
  • A côté de la bâtisse se trouve la chapelle castrale dont l’abside extérieure est un très bel exemple du style romano-byzantin campagnard, avec les caractéristiques de l’architecture du Xe siècle. Le reste de cette chapelle a été souvent remanié et est devenu l'église paroissiale de Saint-Geniez.
Certains éléments du château et l'église sont inscrits aux monuments historiques depuis 1978[5].
  • Sur ce domaine étaient concentrées des habitations plus modestes :
- huit familles [6], demeuraient dans l'enceinte : Alric (2 familles), Aldebert, Malet , Miquel (2 familles), seigneurs et co-seigneurs.
- vingt et une familles étaient installées sous les murailles, le long de trois barrys[7] : les Berniès (vergers), face à Saint-Georges, la Compayrie, face à Bel-Asile, et les Randals, face à Creyssac.

Chapelle romane de Luzençon

  • La chapelle est érigée sur la butte de Luzençon à la fin du XIe siècle en tant que chapelle seigneuriale et est dédiée à saint Martial, apôtre d'Aquitaine. De cette destination première découle son aspect massif. Mais un cartulaire nous apprend que le culte de saint Martial se partiquait déjà au IVe siècle dans cette région[8].
Le chevet de la chapelle (orienté) ainsi que le fond de la nef ont nécessité de profondes fondations dans le rocher sur lequel elle est posée. Le chanoine Débat[9] révèle que si les trois travées de la nef sont bien du XIe siècle, le chevet pentagonal est du début du XIIe, en remplacement du précédent, trop vétuste.
  • Des aménagements et des restaurations sont opérés par la suite : une chapelle latérale au XIVe siècle et une autre deux siècles plus tard, ainsi qu'une tribune. Après la restauration du XVIe siècle, la chapelle est ouverte à la population locale, ce qui entraîne le déplacement de la porte d’entée de la façade nord à la façade sud (expliquant vraisemblablement la présence d'un corbeau décoratif supportant la voûte de la chapelle nord).
La nef à quatre travées est voûtée en berceau brisé et supportée par des arcs latéraux adossés aux murs. Au pied des murs de la dernière travée, des arcs de décharge ont été dégagés, révélant des sépultures dont la plus ancienne date du XIVe siècle. Dans la sépulture 7 a été découvert le Collier de Luzençon, de 38 perles : Pictos recherche.png Voir Document détaillé
  • Cette chapelle, avec clocher-mur et toiture toute en lauzes, est inscrite aux Monuments historiques depuis 1996[10].

Église Saint-Georges

Pendant une cinquantaine d'années, deux édifices religieux ont existé côté à côte au cœur de Luzençon :

  • La première, église de la Placette, datait de l'époque féodale, vraisemblablement le XIVe siècle (ou avant) puisque le seigneur Brenguier BERTRAND émet en 1399 la volonté d'être inhumé dans sa chapelle attenante. Petit édifice roman, avec un clocher hexagonal, il est malheureusement été saccagé lors des Guerres de Religions puis par les troupes anglaises.
L'église renaît de ses cendres au milieu du XVIe siècle grâce à un prêtre de Lodève et est placée sous le patronage de saint Fulcrand. Au siècle suivant, elle abrite la confrérie de Saint-Rosaire de Notre-Dame. Par la suite, l'église est réparée et remaniée à plusieurs reprises : nouveau clocher en 1656, horloge quarante ans plus tard, nouvelle porte en 1728, projet d'agrandissement au début du XIXe siècle.
Malgré toutes ces améliorations, l'église reste trop petite et vétuste. Alors une nouvelle église se construit tout à côté à partir de 1848. La petite église de la Placette demeure jusqu'en 1903 où elle est démolie. C'est là que l'on découvre quelques sépultures, dont une avec le Pot en terre cuite noire de Luzençon : Pictos recherche.png Voir Document détaillé
  • La nouvelle église, dédiée au martyr saint Georges, est consacrée en 1864 par l'évêque de Rodez, Monseigneur Delalle. Certains de ses éléments architecturaux s'inspirent de l'époque gréco-romaine, comme ses colonnes et son fronton surmontant le portail.

Ferme fortifiée des Brouzes

Cette ferme construite à partir de 1491 se compose de divers éléments répartis sur un ensemble de forme rectangulaire avec trois cours intérieures.
Une cour est ceinte d'une loggia à arcades. Une autre cour comprend une étable avec tours et meurtrières. La ferme est voûtée. L'ensemble comprend également un pigeonnier et un four à pain.
La bâtisse est classée aux Monuments historiques depuis 1990[11].

Repère géographique.png Repères géographiques

Saint-Georges-de-Luzençon s'est établie sur le Causse du Larzac et fait donc partie intégrante du Parc régional naturel des Grands Causses.
Le contour septentrional de son ban communal épouse les méandres du Tarn : le domaine communal est également irrigué par le Cernon.
La ville se situe à 9 kilomètres au sud-ouest de Millau, et à 76 kilomètres au sud-est de Rodez.

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 1 032 1 272 1 696 2 089 1 653 1 788 1 793 1 652 1 710 1 695
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 655 1 665 1 746 1 653 1 627 1 507 1 433 1 426 1 365 1 337
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 322 1 113 1 040 1 100 1 003 964 861 861 827 777
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 1 027 1 144 1 301 1 635 1 514 1 621 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2017

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

  • Quittance et descharges des comptes et pièces justificatives des consulats de S-George despuis l’année 1647 jusques et inclus 1665 faix aux sieurs auditeurs d’iceux :

L’an mil six cens soixante neuf et le quatrième jour du mois de décembre, avant midy, régnant notre souverain prince Louis par la grace de Dieu Roy de France et de Navarre ; constitué en personne Pierre AUSSEL et Pierre BERTRAND, deux des consuls modernes du lieu de St-George en Rouergue, lesquels en conséquence de la délibération prise en corps de communauté qui les habilite à faire la descharge des comptes et pièces justificatives d’iceux cy après déclarée, ainsi qu’ont dict de gré, ont déclaré et confessé avoir eu et effectivement prins et retiré des mains de M°Jacques ALDIGUIER, procureur de la présente ville de Millau, faisant tant pour soy que pour les sieurs Reymond SOLAGES, bourgeois du lieu de la Cavalerie, et Pierre VIVIER, aussy bourgeois dudict St-George, absens, comme tous trois ayant esté nommés conjointement pour procéder à l’audition et closture des comptes des consulats et collecteurs des années ci-après , spécifiée et déclarée : ledit M°ALDIGUIER, y présent stipulant et acceptant ;

- En premier lieu les comptes et pièces justificatives d’iceux[12] de :

de Jacques AUSSEL, Jean RAYNAL et François JEAN, consuls l’année 1647 d’André SAMBUCY, Pierre ALRIC et Géraud GALTIER, consuls l’année 1648 de Jean JEAN, Guilhaume FERRIEU et Pierre VIVIER, consuls l’année 1649 donnés par Pierre SAMBUCY, en seul tant pour lui que pour ses collègues, consuls l’année 1650 Jacques VIVIER, Guilhaume ROFFIAC et Pierre CAZES, consuls l’année 1651 Jean CAZES, Jean RAYNAL et Jean AFFRE, consuls l’année 1652 Jacques AUSSEL, Guilhaume JEAN et Jean MANIER, consuls l’année 1653 George VIVIER, Jean GALTIER et André JEAN, consuls l’année 1654 Blaise LACROIX, François JEAN et Bernard MARCOURELLES, consuls l’année 165 Pierre SAMBUCY, Amans GALTIER et Guilhaume ROFFIAC, consuls l’année 1656 Pierre VIRENQUE, Pierre JEAN et Jacques RAYNAL, consuls l’année 1657 Anthoine REFREGIER, Pierre GOYRAN et Jean AFFRE, consuls l’année 1658 Jacques VIVIER, Pierre MAURY et Barthélémy CROS, consuls l’année 1659 François JEAN, Jean GUALTIER et Jean MARCOURELLES, consuls l’année 1660 George VIVIER, Pierre BERTRAND et George AFFRE, consuls l’année 1661 Pierre AUSSEL, Guilhaume FERRIEU et Jacques RAYNAL, consuls l’année 1662 Pierre LACROIX, Estienne GUERS et Jean MARCOURELLES, consuls l’année 1663 André SAMBUCY, Guilhaume FERRIEU et Reymond RAYNAL, consuls l’année 1664 Anthoine MONTETY, Louis MAURI et Jean CAZES, consuls l’année 1665

Avec toutes les pièces justificatives des comptes de tous les consulats, comme des autres précédamment nommées et particulièrement spécifiées. Et ce pour les remettre dans le coffre de ladite communauté, avec les susdites pièces, y jointes conformément à la susdite délibération de tout quoy comme reçu ainsin que dict est après l’avoir deuement vérifié, en ont quitté et quittent les susdits ALDIGUIER, SOLAGES et VIVIER et ont promis de leur en faire tenir quitte, tant deues de leur susdit comptable, communauté dudit St-George que tous autre qu’il appartiendra; ayant déclaré ledit AUSSEL, par l’acceptation desdits comptes et des pièces justificatives d’iceux et de closture mises au pied d’un chacun des susdits comptes, n’entendre et faire aucun préjudice pour ce qui le concerne en cas il se trouvera (grefué) par la susdite closture examen de compte ou autrement pour en pouvoir résilier ou appeler sy bon lui semble ; et aussi à suite de cette descharge, retiré en seul, tous les comptes et pièces justificatives d’iceux, pour les remettre audit coffre commun, d’autant que ledit BERTRAND, son collègue, à dict ne s’en voulloir scharger.

Et à mesme instant, estant intervenus Pierre LAFON et Anthoine GUALTIER, consuls modernes du lieu de Luzençon, aussi deuement habilités par délibération de leur communauté à faire mesme quittance de descharge que les consuls de St-George, pour ce qui les concerne, ainsi qu’ont dict ; de gré ont déclaré et confessé, avoir eu et réellement retiré, des sus nommés ALDIGUIER, SOLATGES et VIVIER, auditeurs aussi nommés par leur dite communauté, à l’effet d’examiner, ouyr et clorre les comptes des consuls et collecteurs des années cy après déclarées. Ledit M°ALDIGUIER, qui a deslivré lesdits comptes et pièces, comme les ayant en son pouvoir, y présent, stipulant et acceptant, tant pour soy que pour lesdits SOLAGE et VIVIER, absents.

- En premier lieu, les comptes et pièces justificatives d’iceux[12] de :

Reymond LAFON, Jacques RAYNAL et Anthoine ALRIC, consuls l’année 1642 Joseph JEAN, Charles ROUCH et Ambroise CALMES, consuls l’année 1645 Jean ALDEBERT, Jean Roffiac et Jean LAFON, consuls l’année 1646 George RICARD, Anthoine TALY et Reymond MIQUEL, consuls l’année 1647 Reymond LAFON, Jacques RAYNAL et Anthoine GAVEN, consuls l’année 1648 Joseph JEAN, Charles ROUCH et Noël MIQUEL, consuls l’année 1649 Ambroise CALMES, Pierre JEAN et Fulcrand LAFON, consuls l’année 1650 André MIQUEL, Anthoine TALY et Jean ALDEBERT, consuls l’année 1651 George RICARD, Pierre JEAN et Jean ROFFIAC, consuls l’année 1652 Gabriel ROUCH, Jean PELISSIER et André ALDEBERT, consuls l’année 1653 Reymond LAFON, consul l’année 1654 Joseph JEAN, Anthoine GUALTIER et Jean BROUILLET, consuls l’année 1655 Jacques MIQUEL, Charles ROUCH et Jean VIVIER, consuls l’année 1656 Pierre VIRENQUE, collecteur l’année 1657 George RICARD, Michel FERRIEU et François CALMES, consuls l’année 1658 Reymond ALRIC, Pierre ALDEBERT et Reymond MIQUEL, consuls l’année 1659 Barthélémy BRETON, Michel ARSIS et Anthoine GUALTIER, consuls l’année 1660 Joseph JEAN, Ambroise CALMES et Charles ROUCH, consuls l’année 1661 Pierre JEAN, Jacques RAYNAL et Jean ALDEBERT, consuls l’année 1663 Pierre MALET, François CALMES et François ALRIC, consuls l’année 1664 Jean CAUBY, Michel FERRIEU et Anthoine GUALTIER consuls l’année 1665 Avec ceux de Pierre CAZES, leur exacteur ladite année.

De tous lesquels susdits comptes, ensemble des pièces justificatives d’iceux et des closture à un chacun d’eux misre au pied comme (recries) et le tout ayant esté retrié par les susdits consuls modernes de Luzenson, en présence de moy notaire et tesmoings qui ont prins et effectivement retriés ainsin que dict est des mains dudict ALDIGUIER, pour les remettre dans le coffre commun de ladite communauté de Luzenson, les ont quittés, ensemble les susdicts SOLAGES et VIVIER et promis de leur en tenir quittance pour ce qui les concerne, et de leur faire aussi tenir quittance, soit envers ladicte communauté comptable que tous autres que besoin sera. Et pour cet esfect les susdicts consuls ensemble ceux dudict St-George en premier lieu nommés en ont obligés chacun en droit foy, les biens de leurs communautés avec les leurs propreset tous soubmis et hyppostéqué à la rigueur de la cour royalle dudict Millau et de messieurs les esleus du haut Rouergue et autres du présent Royaume, et ainsi l’ont juré, mesme par espres déclaré par les consuls de Luzenson avoir comme ceux dudict St-George, vérifié les comptes à eux deslivrés sus spécifiés de complets de pouvoir y consigner, ainsi qu’ont pareillement dict et recognu et de tout ce dessus, les dites parties en ont requis acte, à moy notaire Faict et récité audict Millau dans la maison d’habitation dudict M°ALDIGUIER, présens François ROUCOULY, praticien, et Anthoine GAILHAC, M°ganties dudict Millau soubsignés avec ledict AUSSEL, lesdicts BERTRAND, Pierre LAFON et Anthoine GUALTIER, consuls modernes requis de signer ont dit ne scavoir, le susdict M°ALDIGUIER, s’est aussi soubsigné et moy Jean SEVERAC, notaire royal héréditaire dudict Millau, réservé par sa majesté en la dite ville, soubsigné.

ROUCOULY SEVERAC notaire royal


  • Texte trouvé dans les archives de M°CALMELS à Millau, et traduit par Maurice MIQUEL

Quand un ingénieur Aveyronnais se penchait sur les crues de la Somme (d’après le dossier de Jean-Charles de Sambucy aux Archives Nationales)

En 1798, Jean-Charles de Sambucy est un très jeune et très brillant ingénieur des Ponts et Chaussées. Originaire de Saint-Georges-de-Luzençon, il a effectué toutes ses études supérieures techniques à Paris, au plus fort de la Révolution. Son père, l’aristocrate Jean-Baptiste de Sambucy, n’ayant pas émigré, n’a pas été trop ennuyé, de même que son fils, bien que jeune noble. Ils y perdent simplement un temps la particule.

Pendant toute sa scolarité, Jean-Charles de Sambucy est reconnu comme un sujet très doué, sérieux, appliqué, compétent et qualifié. Ses deux premiers postes, à Rodez en 1794 et à Annecy l’année suivante, confirment ces qualités. Au point que le ministère lui demande de reprendre des études encore plus approfondies, notamment en matière hydraulique. La direction Nationale des Ponts et Chaussées a en vue pour lui un poste délicat dans le département de la Somme, afin de mieux réguler les eaux de la rivière du même nom .

En mars 1798, Jean-Charles de Sambucy parvient à Amiens, aux ordres de l’ingénieur en chef du département. Il est destiné, avec obligation de résidence, au secteur très sensible d’Abbeville/Saint-Valéry, c’est-à-dire à l’embouchure de ce petit fleuve côtier qu’est la Somme. S’il doit aussi s’occuper de la voirie de ce territoire, son attention doit en priorité s’exercer sur la Somme.

Le nouvel ingénieur note « que l’étude des débits de ce cours d’eau et de la protection de ses crues exigera de longues années d’observations variées ». D’emblée, il trouve des localités ou des quartiers sur des terrains très tourbeux, donc marécageux, trop proches de la rivière. Il songe à l’édification de digues. Il s’y attache.

A l’embouchure proprement dite, il se penche très attentivement et longuement sur une meilleure connaissance des mouvements de la mer, des variations des marées, de la direction des vents. Simultanément il se documente sur les plus importantes inondations de la Somme. Au XVIIIème siècle, il relève « les folies » de la Somme en 1716, 1718, 1784, soit plusieurs dans le siècle et deux très rapprochées. Et ne parlons pas de la fameuse crue « millénaire » en 1658 qui inonda les deux tiers d’Abbeville, « avec une notable perte de biens de ses habitants ».

L’ingénieur spécialiste n’est pas sans savoir que la Somme, à son origine dans l’Aisne, suit la même rigole que l’Oise prenant naissance dans le même bassin, avec parfois de curieuses et importantes vidanges naturelles de nappes pouvant influencer brutalement le débit de la Somme, avec un long étalement de ses eaux sur ses rives. Jean-Charles de Sambucy voudrait canaliser le Somme pour mieux la contenir, de Saint-Valéry à Abbeville et jusqu’à la mer. Il lance un projet qui ne sera réalisé que plus tard, en 1835.

Pour un plus grand développement économique de la région, Jean-Charles se préoccupe beaucoup d’une bien meilleure navigation sur la Somme. Il préconise et réalise un nouveau chemin de hallage depuis Amiens jusqu’à Abbeville. Il s’investit avec ténacité pour deux importantes écluses à Picquigny et Saint-Valéry, « écluses doubles à deux portes soutenant les eaux à deux niveaux », ce qui est nouveau.

Jean-Charles de Sambucy a une excellente réputation. Des préfets et ingénieurs en chef départementaux voudraient se l’attacher. Lui-même, toujours célibataire, désirerait se rapprocher de ses vieux parents à Saint-Georges. Deux postes lui sont offerts en Corrèze et dans le Tarn. Mais des pressions très fortes font qu’il demeure dans la Somme, avec un congé pour retrouver un peu sa famille. Son action est même portée à l’attention particulière de Napoléon.Il lui faudra encore attendre quelques années son transfert à Rodez, en 1810, avant que Napoléon ne l’envoie en Italie auprès de sa sœur Elisa qui sollicite un ingénieur de grande qualité pour ses possessions italiennes. Là, elle lui fera épouser une nièce de son mari, une sémillante Corse, jeune veuve d’un fringant colonel tué au combat. Mais là est une autre histoire !

Texte relevé sur la Revue du Rouergue N° 66 de l’été 2001, avec autorisation de l’auteur

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
Gaspard VIVIER 1816 - 1825  
- -  
Joseph Antoine FÉVRIER 1873-  
- -  
Jehan du BOURG de LUZENCON 1953 - 1971  
Eugène CROS 1971 - 1989  
Robert CROS 1989 - 2008 Né en 1932 - Agent EDF  
Gérard PRÊTRE 2008 - 2020  
Didier CADAUX 2020 - (2026)  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  

Les desservants de la chapelle de Luzençon

Prénom(s) NOM Période Observations
Guilhaume PASSOU 1424 -  
- -  
François LAFON 1504 - Guilhaume MAURY est mentionné en même temps  
Georges JEAN 1546 -  
Antoine PAGES 1547 - MAURY Jean, Gilibert de SENEGRA cités en même temps  
Blaise RIBIE 1555 -  
Jean CAZES -  
Jean VIDAL 1570 -  
- -  
BANCAREL 1691 -  

(Source : relevé de Pierre HERAIL, d’après les archives du bourg de Luzençon)

Les curés de l'église Saint-Georges

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Jean AfFFRE 1547 -  
- -  
Antoine BANCAREL - Né en 1630 - Décédé en 1700  
- -  

Templiers de Luzençon

Prénom(s) NOM Période Observations
Pons de LUZENÇON 1140 - Maître du Temple en Rouergue  
Frère Bertrand de LUZENÇON 1151 - Commandeur de Manosque à cette date  
Frère Ailé de LUZENÇON 1193 - Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem[13] - Commandeur de Luzençon  
Bermond de LUZENÇON 1206 - Templier en 1206 - Commandeur de Trinquetaille  
Frère Raymond de LUZENÇON 1208 - Templier en 1208 - Commandeur à Arles  
Frère Bermond de LUZENÇON - Grand prieur de Saint-Gilles - Commandeur de Trinquetaille en 1211  
Raymond de LUZENÇON 1240 - Reçu dans l'Ordre à cette date  
Pons de LUZENÇON 1353 - Marié vers 1333 à Vierne de Cantobre - Cité comme Templier en 1353  
- -  

À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8h00 à 12h00 8h00 à 12h00 8h00 à 12h00 8h00 à 12h00 8h00 à 12h00 - -
Après-midi 13h30 à 18h00 13h30 à 18h00 13h30 à 18h00 13h30 à 18h00 13h30 à 18h00 - -
Commune.png

Mairie
Adresse : Chemin des Rivières - 12100 SAINT-GEORGES-DE-LUZENÇON

Tél : 05 65 58 41 00 - Fax : 05 65 58 41 01

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

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Source : http://www.annuaire-mairie.fr ()


Dépouillements des registres paroissiaux

Ils ont été traduits par le Cercle Généalogique du Sud-Aveyron et sont reliés en cahiers.

Plus table des Familles

Décryptés par le Cercle Généalogique du Sud-Aveyron

St-Georges : 1601-1901 - St-Genieys de Bertrand : 1673-1829

tél : 05 65 60 07 79 - Courriel : [email protected]

Site: www.genealogie-aveyron.com

Archives notariales

Décryptées par le Cercle Généalogique du Sud-Aveyron.

Périodes extrêmes : CM et Test. 1525-an10 plus tables des Familles

Tél : 05 65 60 07 79 - Courriel : [email protected]

Site : http://www.genealogie-aveyron.com

Folklore

Nous disposons du Graduel romain à l'usage des paroisses des diocèses de Rodez et Vabres :

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Référence.png Notes et références

  1. Voie d'accès au Larzac
  2. Officier romain
  3. Famille qui eut l’honneur d’avoir un représentant à la 1ère croisade : Bernard de Prévinquières
  4. Représentant personnel permanent
  5. Base Mérimée
  6. D'après les compoix
  7. Faubourgs
  8. Le comte Raymond de Toulouse avait en effet mis des terres et une métairie à disposition pour la construction d'un petit monastère avec église
  9. Dans son ouvrage «  Vestiges romans du département de l’Aveyron » (inédit)
  10. Base Mérimée
  11. Base Mérimée
  12. 12,0 et 12,1 Plus les comptes et pièces justificatives d’iceux, (phrase qui revient chaque année devant les noms des consuls)
  13. Appelé aussi Ordre des Hospitaliers