« 12110 - Golinhac » : différence entre les versions
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Selon le dictionnaire Dauzat et Rostaing, ces deux localités parlent la « langue d’Ac » ce qui signifie qu’il s’agirait d’anciens domaines gallo-romains.<br> | |||
L’un aurait appartenu à un certain Collius/Collinius, et l’autre à Castius/Castillius. | |||
Collini-Acu = Domaine de Collinius | |||
Colliniac / Golignac / GOLINHAC | |||
Castilli-Acu = Domaine de Castillus | |||
Castilliac / Castaillac / CASTAILHAC | |||
Dans les deux cas, on remarquera la graphie occitane NH et LH qui correspond au GN et ILL du français.<br> | |||
Selon un autre spécialiste, Alain Nouvel nous apprend à être méfiant dans une recherche de « graphie originelle » car il faut se rappeler que dans le Haut Moyen Âge, quand on commence à réécrire au cours de la renaissance carolingienne, il n’y a pas de norme. Les scribes écrivent comme ils l’entendent et nous trouvons donc sans cesse de nombreuses variantes notamment, et c’est notre cas, pour écrire des sons nouveaux comme le son « nye ».<br> | |||
Ce son n’existait pas en latin alors le problème de sa notation se posa. Comment écrire ce son nouveau ? Chacun y alla de sa méthode et ainsi on trouva plusieurs possibilités dont les principales sont – ni, nyi, gn, ign, et le plus usité nh/nhi. <br> | |||
Toutes ses formes vont subsister pendant des siècles jusqu’à ce que l’usage élimine celles qui parurent trop compliquées.<br> | |||
En occitan c’est la forme – nh – qui a gagné. Vous la trouverez dans des noms de lieu ou de personne comme Vernhe «l’aulne ».<br> | |||
En français c’est – gn – qui a gagné d’ou « une vigne » qui correspond à l’occitan « vinha » | |||
Quant au mot lui-même, Golinhac, il devrait s’agir d’un nom de personne avec le suffixe –iacu «propriété de » accolé au nom du propriétaire romain appelé Gollinus à l’époque romaine. | |||
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Dès [[1831]], la route Toulouse / Lyon par Rodez, la Rotonde de Bozouls, Saint-Geniez-d’Olt était en fonction, elle portait le N°88.<br> | Dès [[1831]], la route Toulouse / Lyon par Rodez, la Rotonde de Bozouls, Saint-Geniez-d’Olt était en fonction, elle portait le N°88.<br> |
Version du 28 janvier 2010 à 11:43
Golinhac | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Aveyron |
Métropole | {{{Métropole}}} |
Canton | Entraygues-sur-Truyère |
Code INSEE | 12110 |
Code postal | 12140 |
Population | 392 habitants (1999) |
Nom des habitants | Les Golinhacois |
Superficie | 3241 hectares |
Densité | 12.1 hab./km² |
Altitude | 229/694 m |
Point culminant | 694 m (Puech de Catusse ) |
Coordonnées géographiques |
02°35'03"E/44°36'19"N |
Localisation (avant 2015) | |
Fichier:12golinhac.png | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Bref historique
De très bonne heure, Golinhac a été le siège d’une viguerie. Dans une charte du règne d’Henri I qui monta sur le trône en 1031, Gisla, abbesse du monastère de Saint-Sernin, sous Rodez, ordre de Saint Benoit, donna à l’abbaye de Conques, le fief de Castlaro (Castailhac) dans la viguerie de Golinhac. Sous le règne de Robert, Géraud, prêtre de Castailhac, dans la viguerie de Golinhac, donne à l’église de Conques son domaine de la Besse ; il lui donne encore un porc de six deniers de Limoges. Golinhac chef lieu de viguerie (vicaria goliniacensis) jusqu’au XIe siècle comprenait Castailhac dans son ressort. C’était donc une circonscription territoriale dans laquelle un viguier ou vicaire du comte rendait la justice. Cependant les causes capitales n’étaient pas de sa compétence.
Le viguier rendait la justice, entouré des notables de la région, appelés « boni homines ». Dans les contrats, le viguier se basait sur le droit romain. Le viguier de Golinhac dépendait d’abord, vers 1066, du comté du Rouergue et ensuite du comté de Rodez, démembré du comté de Toulouse. Les vigueries nommées au début du IXe siècle, ont disparu au XIe siècle.
À l’époque de la décadence des rois carolingiens, les viguiers se transformèrent peu à peu en fiefs héréditaires. L’empire fondé par Charlemagne se dissout, et il s’opère la grande révolution qui change le monde antique en monde féodal. Les ducs, les comtes, les vicomtes retiennent et s’approprient les châteaux, les villes, les provinces dont ils avaient reçu le commandement.
La viguerie goliniacensis apparaît à plusieurs reprises au XIe siècle, le texte le plus ancien étant daté des années 1032-1060, dans le cartulaire de Conques. À cette époque, Golinhac appartenait au comté du Rouergue. Plusieurs sarcophages de pierre, probablement utilisés jusqu’au XIIe siècle, ont été retrouvés autour de l’église castrale. L’autel roman, réutilisé actuellement, provient d’une découverte faite lors du terrassement de la route allant vers le Lot.
- - 1060-1065 : Guibert (Gilbert), archidiacre de Rodez à Entraygues, donne à Conques la moitié de l’église de Golinhac, avant de partir pour Rome.
- - En 1066, Golinhac rejoint le comté de Rodez, démembré du comté de Toulouse.
- - 5 janvier 1097 : Richard (1er comte de Rodez), vicomte de Carlat, de Lodève et Millau, et sa femme Adelaïs donnent à Conques l’autre moitié de l’église de Golinhac (cartulaire de Conques folio 263/264).
- - Il est relaté que Henri II, comte de Rodez et seigneur d’Entraygues y séjourna en 1278 lors de la signature d’un contrat d’achat du terroir de Pla, conclu au château de Golinhac par Dieudonné Fabri notaire, entre Henri II et Bernard d’Adhémar (ou d’Azémar) vendeur, en présence de Hugues d’Albusquiès, de Durand de Licapeira, de Guillaume de Bonald etc., témoins.
Suite à cette transaction il a été établi que :
La tour « Panadèse » d’Entraygues, située près de la maison des comtes de Rodez (Jean d’Armagnac), des fiefs à Golinhac, Campuac, Espeyrac, a appartenu à Galtier et Guillaume de Cadolle, par donation de Géraud de Panat leur oncle maternel (titre de Freissinet).
Sans doute une femme de la maison de Cadolle apporta cette seigneurie dans la maison de Balaguier car :
- - Le 12 des calendes de juillet 1323 Guillaume de Balaguier, fils de Bertrand, fait hommage de ces seigneuries au comte Jean d’Armagnac (toutefois, en la même année, Robin de Golinhac est seigneur du lieu).
- - 1328 - noble de Garin, damoiseau, procureur fondé de Guillaume de Balaguier, damoiseau, seigneur de Vabres et de Golinhac, fils et héritier de feu Bertrand de Balaguier seigneur des mêmes lieux, demandait une requête qui fut présentée le 3 avril 1328 devant le sénéchal de Rouergue à Villefranche, pour établir que ledit Guillaume de Balaguier avait servi dans la guerre de Flandres et qu’il était réellement seigneur de Vabres et de Golinhac.
Il résulte de l’enquête que Guillaume de Balaguier avait servi dans la guerre de Flandres en armes et à cheval en 1319, représenté par Guillaume d’Heaton et par B. de Balaguier, son père, seigneur de Panat et de Verologiès, qu’ils y avaient fait campagne au service du roi avec les autres barons et gentils hommes de la sénéchaussée sous la bannière du sénéchal Pierre de Ferrière.
Le fait fut certifié d’abord par Hugues de Balaguier, seigneur de Capdenac, chevalier Banneret, qui avait servi lui-même dans la même armée à la tête de 17 écuyers dont faisait partie le susdit Guillaume d’Heaton. Quant à la seigneurie de Vabres et de Golinhac, il était de source certaine, que Guillaume de Balaguier ou ses auteurs avaient, depuis cinquante ans au moins, la haute et basse justice des dits lieux.
Pierre de Molières, damoiseau qui avait fait partie de la même armée, ainsi que plusieurs autres témoins approuvèrent les mêmes choses.
Origine du nom
Golinhac et Castailhac ont fait l’objet d’interrogations toponymiques, pour notre spécialiste Zéfir Bosc ; il associerait bien le romain ; Collius ou Collinius avec suffixe acum, mais aussi ; Goul / Gol = gueule, gorge, comme le ruisseau Goul, Goulesque, Couesque, des gorges d’Olt.
Selon le dictionnaire Dauzat et Rostaing, ces deux localités parlent la « langue d’Ac » ce qui signifie qu’il s’agirait d’anciens domaines gallo-romains.
L’un aurait appartenu à un certain Collius/Collinius, et l’autre à Castius/Castillius.
Collini-Acu = Domaine de Collinius Colliniac / Golignac / GOLINHAC
Castilli-Acu = Domaine de Castillus Castilliac / Castaillac / CASTAILHAC
Dans les deux cas, on remarquera la graphie occitane NH et LH qui correspond au GN et ILL du français.
Selon un autre spécialiste, Alain Nouvel nous apprend à être méfiant dans une recherche de « graphie originelle » car il faut se rappeler que dans le Haut Moyen Âge, quand on commence à réécrire au cours de la renaissance carolingienne, il n’y a pas de norme. Les scribes écrivent comme ils l’entendent et nous trouvons donc sans cesse de nombreuses variantes notamment, et c’est notre cas, pour écrire des sons nouveaux comme le son « nye ».
Ce son n’existait pas en latin alors le problème de sa notation se posa. Comment écrire ce son nouveau ? Chacun y alla de sa méthode et ainsi on trouva plusieurs possibilités dont les principales sont – ni, nyi, gn, ign, et le plus usité nh/nhi.
Toutes ses formes vont subsister pendant des siècles jusqu’à ce que l’usage élimine celles qui parurent trop compliquées.
En occitan c’est la forme – nh – qui a gagné. Vous la trouverez dans des noms de lieu ou de personne comme Vernhe «l’aulne ».
En français c’est – gn – qui a gagné d’ou « une vigne » qui correspond à l’occitan « vinha »
Quant au mot lui-même, Golinhac, il devrait s’agir d’un nom de personne avec le suffixe –iacu «propriété de » accolé au nom du propriétaire romain appelé Gollinus à l’époque romaine.
Communications
Dès 1831, la route Toulouse / Lyon par Rodez, la Rotonde de Bozouls, Saint-Geniez-d’Olt était en fonction, elle portait le N°88.
Il fallut attendre 1840 pour bénéficier du tronçon baptisé N°120, reliant Bozouls à Entraygues par Saint Julien-de-Rodelle, Campuac, Golinhac et qui suivait en partie un tracé ancien. Cette portion de la route royale de Rodez à Limoges devait être déclassée plus tard en faveur du tronçon Espalion-Entraygues.
La route d’Estaing reliant Entraygues, rive droite du Lot fut construite de 1869 à 1880 et devint la RN 120.
Le chemin le plus direct pour rallier Rodez passait par Villecomtal. C’était la D 13, qui devint la RN 604 de Rodez à [[12164 - Mur-de-Barrez|Mur-de-Barrez]. Elle est aujourd’hui la D 904.
La route de Bozouls au Poteau de Golinhac est devenue la D 20, elle permettra l’accès à la gare de Bozouls. Ouverte en 1907, elle est la plus proche de Golinhac distante de 23 km. Le trafic voyageur s’acheva en 1938, celui des marchandises en 1987].
Héraldique
Écartelé, au premier et quatrième : de sable à trois tours rangées d'argent, celle du milieu plus haute et ouverte de sinople, celle de senestre, ayant suspendu un cor de chasse d'argent; au deuxième et troisième: de gueules à un chien d'argent; au chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or.
Armoiries issue d'Yzarn de Freissinet (seigneur de Golinhac ) : « Ecartelé aux 1 et 4 de sable à trois tours d’argent, dont deux petites maçonnées et crénelées, celle du milieu plus élevée, à la porte de sinople, un cor de chasse attaché et virolé en sautoir, à l’un des créneaux de la petite tour à sénestre, qui est Yzarn ; aux 2 et 3 de gueules, au chien limier passant et lampassé de sable, au chef d’azur chargé de trois étoiles d’or qui est Freissinet.»
Article sur l'histoire de Golinhac : Jacques Benavenq (Conseiller municipal de Golinhac)
Patrimoine
Église Saint-Martin
Bâtie sur les assises romanes d'un prieuré bénédictin ; elle a été remaniée au XIVe siècle d'où la partie gothique. L'église fut agrandie en 1871 et a cette époque le mur du chevet fut transformé pour donner naissance à la porte d'entrée , ainsi l'orientation fut inversée.
Croix du pèlerin
Croix a l'entrée du village dite " dels Romius" daté du XVe siècle. Elle représente une Vierge à L'Enfant aux pieds du Christ. Un pèlerin coiffé d'un chapeau, tient un bourdon dans sa main droite.
Repères géographiques
Sur la VIA PODIENSIS du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Situé en bordure du plateau granitique de Campuac , en limite de rupture de pente, dominant la vallée d'Olt (Le Lot). Le village est groupé autour de son église et le long de ses axes de communication, la D 904, ancien axe principal reliant Mur-de-Barrez à Rodez par Villecomtal et la D 20, menant à Bozouls.
Communes limitrophes : Entraygues, Florentin, Le Nayrac, Estaing, Sébrazac, Campuac et Espeyrac.
Démographie
Golinhac absorbe en 1833 l'ancienne commune de Golinhac-Lieu.
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 760 | 1 376 | - | - | - | 1 051 | 1 050 | 1 070 | 1 125 | 1 124 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1 239 | 1 209 | 1 178 | 1 158 | 1 192 | 1 211 | 1 153 | 1 137 | 1 050 | 997 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 895 | 816 | 804 | 805 | 761 | 669 | 598 | 541 | 532 | 475 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | - | - | - | - | - | - |
Population | 472 | 458 | 392 | 441 | - | - | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Illustrations, photos anciennes
Familles notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | |
Louis SOULIE | - | Avant 1798 |
- | - | |
- | - | |
Jean Pierre BELLOC | 1833 - 1865 | de Falguière |
Louis BELLOC | 1865 - 1878 | |
Dominique PRADALIE | 1878 - 1886 | |
Julien DISSAC | 1886 - 1892 | |
Jean NICOLAU | 1892 - 1912 | |
Casimir DISSAC | 1912 - 1940 | Fils de Julien - C. Dissac est mobilisé en août 1914, c’est l’adjoint BATUT Denis qui le remplace de 1914 à 1916 et NICOLAU Auguste de 1916 à 1919 - Démission en 1940 |
Auguste ROLLAND | 1940 - 1945 | Nommé par la préfecture |
Irénée BENEZET | 1945 - 1959 | |
Jules GALAN | 1959 - 1971 | |
Jules DISSAC | 1971 - 1983 | Fils de Casimir DISSAC |
Gilbert MOULY | 1983 - 1995 | Petit-fils de Jean NICOLAU |
Claude BERRY | 1995 - 2008 | |
Didier ECHE | 2008 - (2014) | |
- | - |
Source : Mairie
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - |
Les Curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
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Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | de 09h00 à 12h00 | - | de 09h00 à 12h00 | de 09h00 à 12h00 | de 09h00 à 12h00 | - |
Après-midi | - | - | - | - | - | - | - |
Mairie |
Adresse : Le Bourg - 12140 Golinhac
Tél : 05 65 44 50 12 - Fax : 05 65 44 52 40 Courriel : Contact Site internet : GPS : {{{GPSlatitude}}}° / {{{GPSlongitude}}}° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Horaires d'ouverture de la mairie de Golinhac: Mardi au samedi (sauf mercredi) 9h00-12h00. Source : http://www.annuaire-mairie.fr () |