01257 - Montanges

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Montanges
Fichier:01257 - Blason - Montanges.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 01 - Blason - Ain.png    Ain
Métropole
Canton Blason 01033-Bellegarde-sur-Valserine.jpg   01-03   Bellegarde-sur-Valserine
Code INSEE 01257
Code postal 01200
Population 282 habitants (1999)
Nom des habitants Montangers,

Montagères

Superficie 1370 hectares
Densité 20.58 hab./km²
Altitude 375 m / 1090 m
Point culminant 1090 m
Coordonnées
géographiques
46.165° / 5.802222° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
01257 - Carte administrative - Montanges.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Dénominations anciennes

  • de Montangio en 1299
  • Castellanus Montangii en 1329
  • Montange en 1670
  • Montanges en 1850

Création du village

La tradition orale fait remonter les origines de Montanges à l’apparition de l’Archange Saint-Michel sur une roche dominant la combe du Collet où l’on aurait distingué l’empreinte de son pied dans le calcaire « Mont de l’ange », légende à rapprocher peut être des origines du village voisin, Chatillon en Michaille. Beaucoup plus probablement, Montanges viendrait du bas latin « Montangus » : petite montagne.

Cette commune, quoique certainement plus ancienne, n’apparaît qu’au XIIIe siècle :

Ce village est un de ceux que le comte de Genève Albitius et son épouse Odda donnèrent en 930 à l’Abbaye de Nantua. Le nom de Montanges n’apparaît qu’en 1248 lorsque le village est saccagé par les troupes du sire de Gex , allié d’Etienne 2, de Thoire-Villars et qu’une transaction intervient avec le Prieur de Nantua , Boniface de Savoie. Le village apparaît donc au moyen âge dans les archives des abbés de Nantua; A la suite de rivalités avec l’abbaye voisine de Chezery, le village a été brûlé par deux fois en 1238 et 1350. En 1248, elle fut saccagée par les troupes du sire de Gex, allié d’Etienne II de Thoire Villars contre Boniface de Savoie, prieur de Nantua. Les gens de l’abbaye de Chezery en 1355 et les Francs Comtois en 1639 lui firent encore éprouver un sort semblable.

L’abbaye de Nantua propriétaire des terres de la paroisse, percevait des droits féodaux. La commune était une dépendance de la terre de Nantua et ressortissait de la justice du Prieur de Nantua mais la garde en appartenait aux sires de Thoire Villars (au XIVe siècle).

En 1329, à la suite d’un différend, Jean de Gigny, Prieur de Nantua et Nicolas, abbé de Chézery, délimitent leurs terres respectives ; ce qui n’empêche pas en 1355 , Nicolas d’envoyer ses hommes ravager Montanges. Un arbitrage s’effectue au château de la Bâtie sur Cerdon.

Les Montangers furent au XVe siècle en difficulté avec leur seigneur, le prieur de Nantua : Humbert de Mareste réclamait en 1446 des droits et servis féodaux qu’ils refusèrent. Un commissaire du saint siège les condamna à payer sous peine d’excommunication.

Une partie de l’église date du XIIe siècle et elle a subi de nombreux rajouts au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle ; la forme de son clocher est typique du haut Jura.

Vers 1485, les familles Tournier, Ravet et Mermet fondèrent dans l’église les chapelles des cinq plaies, de Saint Sébastien, de Sainte-Anne.

Les revenus de la cure consistaient en la 9e partie de la dîme des blés et en la totalité de celle des légumes des avoines et du chanvre et dans le produit de quelques biens fonds. Le curé percevait en outre pour prémices de la moisson, deux gerbes par feu.

Les habitants jouissent encore de la majeure partie des concessions forestières qui leur furent faites au moyen age et qu’ils délimitèrent en 1645 avec leurs voisins de Champfromier.

Marichère : commune de Montanges. La Mareschère – chapelle rurale sous le vocable de Saint-François de Sales fondée par François Marcelin (de Montanges) et dotée par lui le 26 avril 1699.

En 1600 le Bugey ainsi que la Bresse et le Valmorey qui avaient été cédés au Duc de Savoie en 1559, reviennent à Henri IV ; Montanges se retrouve en terre de France.

Debombourg expliquait en 1855 que le nom de Montanges dérive de Mons Angeli (Mont de l’Ange) et qu’il provient d’une ancienne chapelle dédiée à Saint Michel-Archange. La combe du collet, entre Giron et Montanges, aurait porté le nom de Michel et l’aurait donné à Chastillon et à la Michaille.

L’église, sous le vocable de Saint-André, appartenait au diocèse de Genève et à l’archiprêtré de Champfromier ; le prieur de Nantua présentait à la cure ; le prieur d’Ardon servait d’intermédiaire. En 1845, la famille Tournier-Ravet fonda dans l’église une chapelle sous le vocable des cinq plaies de Notre seigneur et de Notre Dame tandis que la famille Mermet en fondait une autre en l’honneur de Sainte Anne et de Saint-Sébastien. Des terres furent assignées en rentes pour l’entretien de ces chapelles.

Sous la domination française

Depuis la conquête française (1601)jusqu'à la révolution, Montanges fut une communauté du bailliage et élection de Belley , de la subdélégation et de mandement de Nantua.

En 1608, la terre de Nantua fut affranchie par les soins de Bénigne Frémiot, président au parlement de Dijon en qualité de procureur spécial de Mgr l’archevêque de Bourges, son fils, prieur commendataire du monastère Saint-Pierre de Nantua. Les Montangers, comme les autres habitants de la terre de Nantua, accordaient à leur seigneur un droit de lods à raison du 6e denier sur les ventes et devaient verser une somme à l’archevêque et acquitter les frais d’épices de la chambre des comptes.

Les rivalités entre la France et l’Espagne conduisirent en 1634 à de violents affrontements à la frontière comtoise. Sous les ordres de Lacuson et de la Suche, les Boucherans, Comtois, venaient « picorer » les Montangers ainsi que les habitants de Champfromier et de Giron. Les Gris, Bugistes, ripostaient ; un de leur chef, Brunet, était le gendre de Louis Merméty, châtelain de Montanges. La région est ensanglantée en 1640 par la guerre que se livrent les cuanets espagnols de la Franche comté et les gris français dont l’un des chefs (Berrod) est originaire de Montanges.

La déclaration demandée par l’intendant en 1669 décrit la situation de La communauté en insistant sur sa pauvreté. La paroisse comprend le fief appartenant au prieur et aux religieux de Nantua, deux hameaux Le fay et Ruty, six métairies. Elle relève de l’évêché de Genève, du Bailliage et de la recette de Belley, du grenier à sel de Nantua. Le Haut Justicier est le Prieur Tanneguy de Massac, chanoine de l’église cathédrale d’Orléans et d’un autre prieuré proche d’Auxerre.

Les cent feux sont estimés très pauvres ; ils sont imposés pour les deniers royaux qu’ils doivent acquitter en avoine et en argent, payer des redevances au prieur pour les fermes et l’usage des bois et des communaux, doivent assurer l’entretien des chemins et verser environ 3500 livres pour le procès en cours à Dijon et à Paris, ce qui est une somme considérable : le journal de 28 ares vaut à Montanges de 15 à 18 livres.

En 1666, l’évêque de Genève, Jean d’Arenthon d’Alex visite l’église Saint-André-de-Montanges, accompagné du prieur de Saint Nicolas de Villes.

Un état des droits et revenus de la cure de Montanges, établi en 1668, précise les ressources du curé : deux gerbes de blé comme prémices, une gerbe pour la marguille, les dîmes énumérées en 1669, les fruits de son verger (pommes, poires, prunes, griottes, merises), un mûrier, huit noyers rapportent seize pots d’huile, des redevances en nature ou en argent sur certains prés, sur certaines terres, les fondations de messe dans les deux chapelles assurées par des rentes sur des prés, sur des fruits ...

En 1699, un Montanger fonde pour le salut de son âme, ses parents et amis, une nouvelle chapelle sous le vocable de saint François de Salles, dans un pré appelé la Marechère.

Une chronique Montangère :

Comme d’autres prêtres, le curé de Montanges dépeint le fameux hiver 1709 : « le froid excessif a gelé les arbres fruitiers, les blés d’hiver, le froment et le seigle furent perdus, mais certains blés se sont conservés sous la neige, l’abondance de l’orge a empêché la famine ; les semences de Pâques ont bien réussi. Les pauvres ramassaient l’herbe des prés pour faire la soupe avec un peu de farine et de lait. »

L’année suivante, c’est un incendie, déclenché par des fournaches, qui détruit cinq maisons du quartier du Muret ainsi que la tour de la Maison Merméty. En 1718, la sécheresse anéantit le foin et le froment. Le peu de seigle et de légumes a été dévoré par la vermine.

Le Pont dit du Moulin des pierres, ouvrage d’art édifié en 1912 pour traverser la Valserine et livrer passage au tram de Bellegarde à Chezery. Ce pont comporte un arche unique de 80 m de long et 60 m de hauteur. Avant sa construction, un moulin se trouvait en dessous et il y a plus d’un siècle, un soir, un craquement sinistre se fit entendre dans la colline suivi bientôt d’un bruit effroyable. D’énormes roches séparées du massif roulaient en se brisant avec fracas jusqu’au fond de la Valserine en écrasant le moulin

Époque contemporaine

Montanges connut au XIXe siècle les mêmes transformations de la vie sociale, économique et culturelle que les autres villages du Haut Bugey. La population demeure stationnaire (autour de 750-800 habitants) jusqu’au second empire ; ensuite elle déclina jusqu’à nos jours. Elle connut de bonnes années mais aussi des saisons difficiles comme en 1855 au cours de laquelle le blé et le vin renchérirent, mais les pommes de terre et les légumes furent abondants.

Les sociétés d’études de la Valserine envisagèrent, en 1936, de barrer la rivière au lieu dit la Namphée ; sa gorge étroite est profondément creusée dans les calcaires de l’Hauterivien, elle est dominée par les escarpements de l’Urgonien. La ferme de la Namphée est établie sur un replat. Le barrage en maçonnerie de vingt mètres de hauteur aurait constitué une réserve alimentant l’usine du Pont des Pierres... Les circonstances ne permirent pas l’exécution de ces travaux.

Démographie.png Démographie

La population comptait 130 feux en 1709, 512 habitants en 1726, 113 feux en 1763, le dénombrement d’Amelot du Chaillou qui mentionne 1059 habitants, semble erroné ; le recensement de 1790 donne 625 et Bossi 816. Le préfet signale que la commune produit du froment, du méteil, du seigle et qu'elle bénéficie d’un assez grand commerce de grains, de bestiaux, de fromages et de charbon de bois.

Année 1793 1801 1806 1821 1831 1841 1851 1861 1872 1876
Population 713 774 816 698 771 707 812 738 673 654
Année 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
Population 599 560 519 472 482 422 377 323 310 309
Année 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
Population 302 259 237 225 226 192 191 248 282 330
Année 2011 2016 2022 2028 - - - - - -
Population - - - - - - - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.


Sources : l'INSEE ; Cassini

Repère géographique.png Repères géographiques

  • MONTANGES se situe dans le Bugey, à l’est du département de l’Ain, à quelques kilomètres de la frontière suisse, sur un plateau au sud du massif jurassien. Le territoire de la commune (13 km²), varie néanmoins de 500 m d’altitude au pont des pierres sur la Valserine à 1090 m sur la ligne de crête de Cruchon. Le terrotoire communal est situé entre la Valserine qui le sépare de Confort et la Semine qui le limite au sud avec Châtillon en Michaille. Montanges est arrosé par le Sundezan, affluent de droite de la Valserine.

Les hameaux sont nombreux : le Fay , Ruty ( Rutil d'après Cassini) Le Trébillet sur les bords de la Semine ; le pont de Confort, le Collet, Echazeau, Les Quarts.

Les fermes et les habitation isolées portent le nom de la Combert, Coz, Cretet, Etraz, La Levaz, Leyriat, La Namphée, la scierie de Nant Blanc, Petit Marnod, l'ancienne usine à plâtre de Pré Basson, les Sauges, la Teppe, le moulin Vy.


Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

De Mermety

Un château toujours visible a été habité par la famille MERMETY, seigneurs de Montanges et de Montarfier (originaires du Jura). Les descendants Mermety vont l’occuper jusqu’au milieu du XIXe siècle ; il est ensuite propriété d’une famille d’Oyonnax jusqu’en 1961. En 1980 il est racheté par M. et Mme Touyère qui vont le sauver par d’importants travaux de restaurations.

On ignore la date de construction du château. On sait seulement que le Prieur de Nantua était seigneur de Montanges mais en tant que religieux, il ne pouvait porter les armes. En 1254 un certain Girard Put , avait la garde du château. Plus tard, elle fut confiée à la famille de Thoire et Villars. A part l'existence d'une maison forte on ne sait rien sur ce qu'elle était à cette époque et pas davantage en 1448 quand Humbert de Mareste, ancien Prieur de Nantua, s'y retira et y mourut 17 ans plus tard. Au XVIe siècle, en 1584 , comme en témoigne le millésime armorié figurant sur le linteau de la plus ancienne cheminée, le château fut transformé en demeure habitable par la famille Mermet devenue de Mermety. Incendié en 1710 et 1861 et chaque fois partiellement reconstruit, il fut habité successivement par les familles de Mermety (1584 - 1789 environ), Delaville (1789 environ - 1840 environ), Volland (1840 environ - 1848) , Chapon, Picquet, Billioud, Touyère (originaire de Genève) puis récemment acquis par M. et Mme Proust.

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Serge DEVAUD 1995 - 2008  
Daniel PATUEL 2008 -  
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Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
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Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - - - - -
Après-midi - - - - - - -

Vous pouvez contacter la mairie de Montanges par téléphone : 04 50 56 91 70 ou Fax : 04 50 56 95 21.

Associations d'histoire locale

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Histoire des communes de l'Ain
  • Debombourg G. " Giron , Champfromier, Montanges" dans analyse historique des archives communales du Bugey ( tome 2, Nantua, 1856, p 46)
  • E. Philipon (dictionnaire topographique de l'Ain)
  • association du patrimoine de Bellegarde

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