Église Sainte Marie-Madeleine de Pérouges

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Église Sainte Marie-Madeleine - Photo C. PIEMINOT

Histoire.pngHistorique

• Placée sous le vocable de Sainte Marie-Madeleine, cette église a été construite vers 1440 (époque de Jeanne d’Arc), en remplacement d’une petite église Saint Georges. Elle est de style gothique quoique des aspects laissent à penser à l’art roman en fonction de murs massifs et d’ouvertures étroites. Ces caractéristiques sont dues à l’enceinte défensive de la cité qui, sur trois côtés, délimite l’église.
Il s’agit d’une église forteresse.

Source [1]

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Vue d’ensemble sur l’édifice

Entrée de l'église (à gauche), depuis côté « Porte d'en Haut » - Photo C. PIEMINOT

• Une nef et deux bas-côtés. Le sanctuaire n’est pas tout à fait dans l’alignement de la nef, ce qui donne à l’église un caractère penché. Cela est dû à la configuration des fortifications, mais il n’est pas interdit d’en donner un sens spirituel en y voyant la tête penchée du Christ en croix!...
Franchir la porte principale entraîne une suite d’élévation du sol car il faut gravir six marches pour parvenir à l’entrée de la nef. Au bout de celle-ci, on accède au chœur par deux marches, puis dans le sanctuaire par trois autres marches, ce qui produit une ascension permanente, de l’entrée au sanctuaire, et illustre le chemin spirituel du chrétien.

• L’église donne l’impression d’une grande homogénéité, le style ogival est le même dans toutes les parties. La nef est composée de sept travées. Elle est soutenue par de gros piliers octogonaux (cinq de chaque côté).

• La voûte de la nef est une voûte d’arêtes quadripartites. En la regardant, on voit qu’elle étête les baies du haut, qui sont incomplètes.
Voûtes et arêtes offrent beaucoup d’éléments décoratifs, notamment à la base des arêtes (culs de lampe) où on trouve des décors végétaux, des animaux et même de petits personnages un peu grotesques, dont des figures de diable.

Source [1]

Piliers de l’église

Statue de Saint Jacques - Photo C. PIEMINOT

• Plusieurs piliers présentent les restes sculptés d’anciens autels adossés à ces colonnes. Sur l’une d’elles, le vestige le plus important est celui de l’autel Saint Jacques fondé le 22 juillet 1509 par Messire CATIMEL, curé de Lhuis. Il fonda une messe chaque samedi à perpétuité, pour 4 florins par an payables le 11 novembre, pour lui et ses parents, à charge pour ses frères de veiller à ce que cette fondation perdure.
L’inscription gravée sur la pierre donne : « DO STE ET BE CUM JANI CATIMELLI » (Au Dieu tout Puissant, Etienne et Benoît avec Janin Catimel ont dédié cet autel).

L’état actuel de l’église ne permet pas d’imaginer ce qu’elle fut avant le XVIIIe siècle, où chaque confrérie et plusieurs familles possédaient leur chapelle particulière à l’intérieur de l’église ; un chapelain y célébrait normalement la messe pour leurs défunts. Cette église en comptait presque vingt, ce qui évoque la vitalité du culte à cette époque. Les différentes niches murales étaient liées à ces autels : piscines liturgiques ou placards pour le rangement des objets de culte.

Source [1]

Murs et ouvertures

Entrée de l'église depuis l'intérieur (1)
Photo C. PIEMINOT
Sanctuaire - Maître-autel - Photo C. PIEMINOT

• Au sommet des murs fortifiés et dans leur épaisseur (1,40 m par endroit) court un chemin de ronde. Il est visible tout au dessus de la porte d’entrée, à la hauteur du vitrail et bien qu’on pourrait croire à une tribune, il s’agit bien de ce chemin.

• Vu de l’extérieur, le mur de façade est un peu austère car dévolu à la défense. Il est pourtant doté d’une porte, de deux oculi et d’une baie ouvragée.

• La muraille Nord est percée de cinq lancettes et de trois meurtrières en trou de serrure qui surveillent les accès à la cité.

• Au fond du sanctuaire (derrière l’autel), on retrouve une lancette, un oculus, et décalée par rapport à ces derniers, une meurtrière en trou de serrure.

• Du côte de la cité, au Sud, les ouvertures sont plus gracieuses et larges. Certaines baies comportent plusieurs lancettes.

• L’ensemble ne donne pas beaucoup de lumière à l’église mais préserve son caractère priant.

• Les vitraux sont modernes (XIXe et XXe siècles) (2).

Source [1]

Voûte de la troisième travée

Voûtes - Photo C. PIEMINOT

L’élément décoratif le plus important est à voir sur la voûte de la troisième travée. Il prend naissance sur les arcs brisés.
Au centre, la clé de voûte est aux armes de la maison de Savoie, qui eut la seigneurie sur Pérouges de 1355 à 1601 (époque de la construction). Pas toutes mais d’autres clés de voûtes sont également aux armes de Savoie.

Autour de cet ensemble, quatre sculptures représentent les évangélistes, le tétramorphe. Ces images sont inspirées du livre de Daniel et de l’Apocalypse dans la Bible :
- Un homme représentant Saint Matthieu, dont l’évangile commence par la généalogie de Jésus.
- Un lion pour Saint Marc, dont l’évangile commence par l’évocation de la voie qui crie dans le désert.
- Un taureau pour Saint Luc, dont l’évangile commence au temple de Jérusalem, lieu des sacrifices. Cette sculpture s’adosse au fenestrage de la baie.
- Un aigle représentant Saint Jean, dont l’évangile est exceptionnel pour sa hauteur de vue théologique.

Source [1]

Bas-côtés

Chapelle du Saint Sacrement avec Statue de Sainte Marie-Madeleine - Photo C. PIEMINOT

• Les bas-côtés sont étroits. Celui de gauche, depuis l’entrée principale, se termine par la chapelle du Saint Sacrement, reconnaissable au tabernacle posé sur l’autel et parfois à une lumière rouge qui brille à l’angle du sanctuaire.
Au dessus de l’autel domine la statue de Sainte Marie-Madeleine, patronne de l’église (XVe siècle).

• Au Sud, côté cité, la nef latérale ouvre sur quatre chapelles.

Source [1]

Chapelles latérales

Saint André, La Vierge au Manteau et Sainte Anne
Photo C. PIEMINOT
Saint Georges
Photo C. PIEMINOT

• La chapelle de la Vierge de miséricorde au Manteau. Sa statue, placée dans une niche, n’est pas seule puisque celles de Saint André et de Sainte Anne se trouvent respectivement sur ses gauche et droite.
Sur le mur inverse, a été fixée une plaque murale commémorative en hommage aux Enfants de Pérouges morts pour la Patrie entre 1914 et 1918 et entre 1940 et 1945 (3).

• Celle comprenant la statue de Saint Georges terrassant le dragon est située à droite du maître-autel.

• Dans les chapelles latérales se trouvent un sarcophage provenant d’une ferme de Reyrieux, et des fenestrages gothiques provenant du château de Meximieux ; et au fond, des bénitiers dont l’un, daté de 1406, vient de Saint Étienne de Montluel, église aujourd’hui démolie (4).

• Les deux clés de voûte dans cette partie du bas-côté porte le blason de Lyobard, châtelains de Peyrouge, et la dernière est aux armes des Triollets, notables de la cité.

Source [1]

Mur Ouest

Pierre tombale de l’ancienne église Saint Georges et Fonds baptismaux - Photo C. PIEMINOT

• Dressée contre le mur, une pierre tombale provient de l’ancienne église de Saint Georges de Pérouges (près de l’actuel cimetière).

• (1) Une vierge à l’enfant, statue en bois, du XIVe siècle provenant d’une ferme bressane, se trouve au dessus de la porte d’entrée.

Source [1]

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Photographies

Cartes postales

Familles notables.png Notables

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
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Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  La cité de Pérouges - Vieux logis, vieilles familles

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

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Référence.png Notes et références

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