Édifices religieux de Fréjus

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.


<Retour à Fréjus

La ville de Fréjus possède un riche patrimoine religieux : églises, synagogues, mosquée.
Note : cette liste n'est pas exhaustive.


Cathédrale Saint-Léonce

La nef - Photo J-P GALICHON


Le siège épiscopal est attesté à Fréjus dès 374. Le premier évêque connu est Saint-Léonce qui a occupé une place importante dans l'histoire du début du christianisme, en encourageant notamment la fondation du monastère de Lérins. Les évêques se sont succédés à Fréjus jusqu'en 1958, date à laquelle l’évêque du diocèse a choisi de résider à Toulon. La cathédrale Saint Léonce est co-cathédrale et symbole fort du diocèse.


La cathédrale fut construite de Ve au XVIe siècle. Elle appartenait à un groupe épiscopal comprenant l'église, le baptistère, le cloître et la demeure du clergé (Mairie actuelle).
La cathédrale est composée de deux nefs accolées. La nef Notre-Dame composée en partie de l'ancienne église paléochrétienne romane possède trois voûtes sur croisées d'ogives. La nef Saint-Étienne du XIe siècle et XIIe siècle a six voûtes en berceau.
L'abside en « cul-de-four » contient les tombes des évêques Guillaume de ROUFFILHAC (1361-1364) et Louis de BOUILLAC (1385-1405).
Le clocher actuel date du XIIIe pour sa partie la plus ancienne. Il est composé de trois segments:

La toiture en forme de cône est décorée en jaune et vert donnant l'illusion de l'or ;
La partie intermédiaire de forme octogonale date du XVIe siècle ;
Enfin la partie inférieure (la plus ancienne) de plan carré est située au-dessus du narthex du côté du déambulatoire sud.

Les vitraux actuels sont de 1980. Le grand orgue de 1991.

La porte d'entrée possède deux ventaux avec sur chacun huit panneaux sculptés illustrant des scènes de la vie de la Vierge, des images de saint Pierre et saint Paul. Il y a aussi des portraits de personnages voulant figurer sur ce portail.

Logo internet.png Site en ligne : Pour en savoir plus....


Le baptistère


Le baptistère paléochrétien est situé au sud-ouest de la cathédrale. C'est l'un des plus anciens de France après celui de Poitiers puisqu'il date du Ve siècle et l'un des mieux conservés.
La salle est octogonale ainsi que la cuve pour le baptême par immersion.
Les huit colonnes de type corinthien proviennent probablement d'un ancien édifice romain .
C'est l'un des rares témoignages de l'art paléochrétien encore visible.
Les pans sont coupés avec des absidioles contenant des sarcophages et statues couchées.

Édifice classé aux M.H en 1840[1] [2].

Le cloître


Le cloître roman à deux étages date du XIIe.
Au XIVe siècle, un étage supérieur fut construit dont il ne subsiste à ce jour que la partie nord.
Le plafond en bois
C'est au milieu du XIVe siècle que les moines ont fait réaliser cette charpente en bois pour les galeries du cloître. Les poutres reposent sur des corbeaux moulurés.
Les peintures réalisées entre 1350 et 1370 ornent les caissons et représentent plus de trois cents panneaux. Elles sont composées de personnages, d'un bestiaire d'animaux fantastiques. Ces peintures réalisées après la grande peste de 1348 sont-elles liées à cet événement ?

Le cloître est classé aux M.H depuis 1840 [3].


Église Saint-François-de-Paule


Chapelle du XVIe siècle de style gothique avec éléments de décor Renaissance, dédiée à Saint-François de Paule qui accosta vers 1481-1482 à Fréjus et aurait guéri la ville de la peste.
Chapelle classée aux M.H en 1987[4].


Église Saint-Roch


Église située rue des Micocouliers.

Cette église construite a partir de 1958 est destinée à remplacer la chapelle de Fréjus-Ville démolie. La réception des travaux a eu lieu en 1964. L'église comprend une nef, un chevet plat et un plafond en béton. La façade en verrière, précédée d’un haut et large vestibule, comprend des murs en pierres appareillées et un clocher accotant le vestibule. La confection des vitraux fut confiée aux élèves en architecture de Marseille ; la grande croix derrière l'autel est l’œuvre de frère Antoine, ermite de Roquebrune.
Maître d'œuvre : André Chrysocheris, architecte à Marseille.
Inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1986[5]


Les curés de Saint-Roch

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Emile ROULET 1963 - 1969 Puis curé d'Agay [6]  
- -  

Église du Sacré-Cœur


Église située 198 Avenue du Château Gallieni dans le quartier de la Gabelle.

Les années 1960 à 1968 sont marquées par l'accroissement de la population lié au rapatriement d'Algérie. Monseigneur Gilles BARTHE évêque du diocèse de Fréjus-Toulon lance la réalisation de nouvelles églises et en particulier celle du quartier de la Gabelle.
Le 20 juillet 1964, l’association diocésaine achète un de ces lots et un adjoint de Fréjus fait don d’un lot jointif, ce qui permettra de construire une église sur un terrain rectangulaire de 790 m² .
En octobre 1966, Jacques DROUZY, architecte, est désigné par Mgr BARTHE qui lui donne pour mission la construction d’une église de 500 places avec centre paroissial.
A la suite de l’obtention du permis de construire, la première pierre a été posée le 15 janvier 1967.
La réception des travaux a lieu le 20 décembre 1967.
Elle est bénie et dédiée au Sacré-Cœur le 14 janvier 1968 par Mgr BARTHE.
Chapelle en béton brut avec une charpente en lamelles collées.

Chapelle Notre-Dame de Jérusalem


Un banquier niçois Jean MARTINON souhaite une chapelle privée pour les résidents du quartier de "la tour de Mare". Il fait appel à Jean COCTEAU pour la conception des décors et du bâtiment. En 1961 COCTEAU entreprend avec l'architecte Jean TRIQUENOT la conception de la chapelle. En 1962 débutent les travaux et la première pierre est posée le 24 février 1963. COCTEAU élabore avec le peintre niçois Raymond MORETTI les maquettes des portes vitraux. Il rencontre le céramiste Roger PELISSIER pour la conception et réalisation des céramiques. Au total une centaine de dessins seront réalisés pour la décoration de l'ensemble lorsque l’académicien décédera le 11 juillet 1963. C'est Édouard DERMIT qui achèvera la décoration intérieur à partir des dessins du maître. La chapelle recevra les céramiques réalisées suivant les dessins de COCTEAU en 1992.

La chapelle est inscrite aux M.H en 1963[7].

Église Saint-Aygou ou Saint-Aygulfou ou Notre-Dame-de-l'Assomption


Église située en bordure de la place principale du quartier de Saint-Aygulf, connu aussi sous le vocable d'église Notre-Dame-de-l'Assomption

Construite sur un lieu de culte païen.
La première chapelle date de du 4e quart XIXe siècle. Elle a été agrandie dans les années 1950.


Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Louis-Gabriel GUILLAUME 1931-1939 Recteur  
Jean-Charles-Pierre VANESSON 1940-1957 Recteur  
Charles FERRERO 1957-1966 D'abord recteur, devient le premier curé de la paroisse. Celle-ci est érigée par décret de Mgr Gaudel le 9 juillet 1960.  
Marius FAURE 1967-1969 Décès accidentel  
Paul ROURE 1969-1980  
Guy CHRISTEN 1980-1986 Puis aumônier militaire  
Adrien TISSIER 1986-1988  
Auguste GALTIE 1988-1993  
André-Marie MARCHAL 1993-1998  
Joseph HOUZE 1998-2009  
- -  

Source [8]

Chapelle Sainte-Brigitte


Chapelle située quartier Sainte-Brigitte.

Chapelle étayée de contreforts, de plan rectangulaire à chevet semi-circulaire.

Chapelle inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel en 1985 [9].


Ancienne chapelle Saint-Joseph


Chapelle située dans le quartier de Valescure, avenue Henri GIRAUD.
À l’origine, c’était une chapelle privée appartenant au chanoine Jean-Emé ROLLAND (1808-1898)[10] . Chapelle édifiée en 1883 par l'architecte Pierre AUBLE dans un style néo-roman.
Elle fut ouverte aux paroissiens de 1899 à 1930. Depuis elle n’accueille plus de fidèles. Elle tombe à l'abandon et fût vandalisée, pillée, taguée, squattée, ... Le 25 Juin 1983, sa toiture a été incendiée.
. Édifice inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1986[11]


Chapelle Notre Dame des Anges


Chapelle située impasse de la chapelle dans le quartier de La Tour de Marre au "Hameau tranquille".
Une association lance en 1963 une étude pour l'obtention d'une chapelle dans leur quartier. La conception eut lieu durant l'année 1964.
En 1970, les financements étant trouvés, elle fut bâtie.
Chapelle ne possédant qu’une seule nef à chœur semi-circulaire, elle est précédée d’un porche.
Le chœur possède un vitrail aux motifs géométriques.
La décoration de la chapelle est l'œuvre du décorateur Cannois, Jean TRIQUENOT.
Inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1985 [12]

Chapelle Sainte-Marie-Madeleine


Chapelle du XVIIe siècle, restaurée en 1991 figurant à l'Inventaire général du patrimoine culturel[13].

Chapelle située Rue général Brosset.


Chapelle Saint-Félix de l'ancien couvent des Dominicaines


Chapelle située rue Montgolfier.

Les sœurs dominicaines se sont été installées à Fréjus en 1639, rejointes dès 1647 par les bernardines. Le couvent remonte au milieu du XVIIe siècle ; la date de 1681 se lit sur la porte de la chapelle. Il se composait de bâtiments conventuels (de deux étages sur rez-de-chaussée) groupés autour d'un cloître et de la chapelle au nord-ouest. Les intérieurs de la chapelle ont été divisés ; une partie du cloître a été démolie.
La façade de la chapelle et le versant de toiture correspondant : inscription aux monuments historiques par arrêté du 21 septembre 1961[14].


Pagode Hông Hiên

La pagode
- Photo J. GALICHON

La pagode est édifiée en 1917, dans les limites du camp militaire Gallieni à Fréjus par des militaires vietnamiens, venus en France combattre aux côtés des Français pendant la Première Guerre mondiale. Elle a été construite conformément à l’architecture traditionnelle du Vietnam, sous l’égide du Vénérable Tich Thanh Vuc, aumônier bouddhique.


La pagode fut à l’abandon et pratiquement sans entretien durant les années qui ont vu les possessions françaises en Extrême-Orient accéder à l’indépendance. Le camp militaire Gallieni étant vide de ses troupes coloniales, désormais transformées et transplantées dans d’autres régions de France, la petite pagode tomba en ruine, faute d’entretien, et menaça de s’effondrer.

D’autres Vietnamiens sont arrivés en France en 1954, à la suite du repli des troupes françaises de l’Indochine. Parmi eux, ceux qui se sont fixés à Fréjus voulurent reprendre le culte bouddhique à l’endroit où leurs devanciers ont laissé une œuvre admirable.

Une association bouddhique fut donc constituée le 9 novembre 1967. Avec peu de moyens mais beaucoup de ferveur et d’acharnement, et avec le soutien des bouddhistes des autres régions de France, la rénovation de la pagode fut menée à bien en 1972. Depuis, la pagode s'enrichit régulièrement de nouvelles statues.

Figure à l'Inventaire général du patrimoine culturel[15].

Mosquée Soudanaise Missiri


À partir de 1915 Fréjus accueille des soldats en provenance des départements et territoires d'Outre-Mer pour les acclimater avant leur départ aux fronts. Après la fin du conflit tous les militaires ne rejoindront pas leurs territoires et pour trouver un environnement leur paraissant familier, à l'image des indochinois, les tirailleurs sénégalais à l'initiative du capitaine Abdel Kader MADEMBA édifieront à partir de 1928 une mosquée au camp de Caïs. Celle ci sera achevée en 1930.
La mosquée représente une réplique de la missiri de Djenné, anciennement Soudan français, actuel Mali.
Elle est construite en béton armé recouvert d’enduit rouge, la volonté étant de s’accorder aux tons des terres locales. La mosquée de Djenné étant réalisée en briques de pisé de couleur ocre.
La mosquée se présente sous la forme d'un carré; les quatre côtés entourant la cour centrale.
Un chantier de rénovation a été effectué par le 21e RIMa au début de l'année 2000. Cette mosquée reste propriété du ministère de la Défense.

Elle est inscrite aux M.H depuis 1987 [16]


Mosquée El Fath


Édifice situé 251 rue Marcel Pagnol.

En 2010, lors de la réhabilitation du quartier de la Gabelle, les musulmans du quartier avaient exprimé leur besoin d'une mosquée. En 2013, la municipalité accorde un permis de construire[17]. Le premier projet d'édifice devait représenter 1 464 m2 au sol pour une hauteur de 12 mètres. Ce projet est contesté par le F.N et devient un enjeu de la campagne des municipales de 2014.
Le 10 janvier 2014, les travaux démarrent. Les élections de 2014 amènent une municipalité hostile à ce projet. Le 10 novembre 2015, le Conseil d'État ordonne au maire d'autoriser, à titre provisoire, sous huit jours et sous astreinte de 500 euros par jour de retard, l'ouverture de la mosquée qui vient d'être construite.
Le 26 février 2016, le Tribunal correctionnel de Draguignan n'a pas ordonné la démolition de la mosquée, mais en raison des irrégularités dans la délivrance du permis de construire il a condamné l'association El Fath à 60 000€ d'amende, son président à 15 000€. L'ancien maire Élie Brun a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à cinq ans d'interdiction d'exercice de toute fonction publique[18].

Autres lieux de culte

  • Chapelle Saint-Antoine : Butte Saint-Antoine

Référence.png Notes et références


Medaille geneawiki.png
Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.