Édifices religieux d'Avignon

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Retour Avignon


Cathédrale basilique Notre-Dame-des-Doms


Un premier édifice fut consacré en 1111. La partie la plus ancienne de la basilique actuelle date de 1150. Elle a été agrandie par la réalisation de chapelles au XIVe siècle, sous Jean XXII, puis au XVIIe siècle où le chœur est agrandi en 1671 et la nef dotée de tribunes gothiques en 1672.
Le clocher de la fin du XIIe siècle est détruit le 27 janvier 1405, il est reconstruit rapidement.
Pendant la Révolution, l'édifice est victime de pillages. Sous l'Empire la cathédrale est restaurée.
La papauté installée à Avignon, la cathédrale a accueilli les cérémonies de canonisation de Célestin V et de Bertrand de Comminges ou le couronnement d'Innocent VI.

Vierge surplombant le clocher Photo B.ohland

Lorsque l'évêché devient archevêché, en 1475, la cathédrale est promue "métropole".
Le pape Pie IX en fait une basilique mineure en 1854.
La statue de la Vierge en plomb doré coiffant le clocher a été ajoutée en 1859.


L'édifice a été réalisé dans le style roman provençal.
Le porche adopte une architecture antique avec entablement, colonnes cannelées et diverses frises. Au-dessus du portail, le tympan laisse encore deviner les deux sinopies achevées en 1343 par le peintre italien Simone MARTINI.
À l'intérieur, les parois de la coupole à lanternon sont recouvertes de fresques.
Dans les chapelles latérales sont abritées deux sépultures papales de style gothique : celle de Jean XXII (1244-1334) et celle de Benoît XII (1285-1342).
La cathédrale est classée aux M.H. depuis 1840 [1]


Église Saint-Didier

Vue générale Photo J. GALICHON
  • Une première église aurait été fondée au cœur de la cité par Agricol d'Avignon dès le VIIe siècle. Cependant c'est seulement en 1008 qu'elle est citée dans une donation de l'évêque Rostaing en faveur de l'Abbaye de Montmajour.
Lorsque les papes s'installent en Avignon, le cardinal Bertrand de Deaux initie au milieu du XIVe siècle la construction d'une nouvelle église au même emplacement. Quatre lapicides se regroupent en société sous la houlette du maître-maçon Jaume Alasaud, réputé depuis sa mise en œuvre de la collégiale de Villeneuve-lès-Avignon. Le choix se porte sur une architecture gothique et la réalisation est menée en trois années. L'édifice est consacré à l'automne 1359.
L'église Saint-Didier est classée aux Monuments historiques depuis 1983[2].
  • Parmi le mobilier, se remarquent deux tableaux de Simon de Châlons.
Une autre œuvre d'art, inaugurant le style de la Renaissance en France, est un retable de grandes dimensions, taillé en ronde-bosse dans du marbre. C'est le roi René qui le commande au sculpteur Laurana Francesco en 1478. La sculpture du Retablo della salita al Calvarinon ou Portement de la Croix est achevée en 1481 pour l'ancien couvent des Célestins. Cette œuvre est classée au titre d'objet historique depuis 1904[3].


Église Saint-Pierre

Côté façade
  • Selon la tradition, cette église existerait depuis le VIIe siècle et aurait accueilli les tombeaux des premiers évêques d'Avignon, notamment celui de saint Agricol. Elle s'est trouvée saccagée et en ruines à plusieurs reprises, en partie au moment des invasions sarrasines.
Une reconstruction est entreprise à partir de 1358, à l'initiative de Foulques II et grâce aux libéralités du cardinal des Prés. À l'époque sont aussi construits des bâtiments conventuels et un cloître. Le pape Innocent VI élève l'église au rang de collégiale.
Des remaniements ont lieu au XVe siècle : allongement de la nef, chapelles supplémentaires, et élévation du clocher en 1495. Quant à la façade, elle est mise en œuvre entre 1511 et 1524, dans un style gothique flamboyant, par Nicolas Gosc et Perrin Souquet. Au XVIe siècle, le décor s'enrichit avec deux très belles portes en bois de noyer, sculptées par Antoine Volard dans un style Renaissance provençale ; portes séparées par un trumeau auquel est adossée une statue de La Vierge à l'Enfant, attribuée à Jean Péru, et classée au titre d'objet historique en 1907[4].
L'église Saint-Pierre est classée aux Monuments historiques depuis la première liste de 1840[5]. En 2012, le pape Benoît XVI l'élève au rang de basilique mineure.
Côté clocher


  • L'intérieur de l'édifice abrite un ensemble important d'œuvres d'art.
Le chœur et ses boiseries dorées, dessinées par F. de Royers de la Valfenière en 1659, donnent un aspect baroque à l'église, en accord avec le maître-autel et son retable, sculpté par Imbert Boachon en 1524.
La chaire à prêcher, en pierre de Pernes et en marbre, date du XVe siècle et a été offerte par un paroissien. À l'origine les niches étaient toutes garnies de statues, malheureusement dérobées. La chaire est classée au titre d'objet historique[6].
L'orgue est à l'origine une œuvre du facteur Piantanida, réalisée pour la cathédrale Notre-Dame des Doms en 1819. Théodore Puget le déplace à Saint-Pierre en 1861 et l'installe dans un nouveau buffet. Par la suite la balustre de la tribune est refaite en pierre pour s'harmoniser à l'orgue. L'instrument est lui aussi classé au titre d'objet historique[7], depuis 2005, et sa restauration est en projet.
Un très grand groupe sculpté en pierre représente la mise au tombeau de la famille Galliani. Datable de la seconde moitié du XVe siècle, sa sculpture en est attribuée à Jacques Morel. Il a été classé à titre d'objet historique en 1907[8] et a été restauré depuis.
À cela se rajoutent de nombreux tableaux, eux aussi classés, des tentures avec médaillons, des chasubles, ostensoirs, etc...



Église du Couvent des célestins

Église du Couvent des célestins


Édifice classé aux M.H. depuis 1914 [9]


Chapelle des pénitents gris

Chapelle des pénitents gris



Chapelle du collège des Jésuites

Chapelle du collège des Jésuites


  • C'est le Jésuite Étienne Martelange (1568-1641) qui conçoit les plans et commence la construction de la chapelle en 1620, dans un esprit baroque. Après une interruption de huit ans, le chantier est repris et terminé par un architecte avignonnais, François de Royers de la Valfenière (1575-1667).
À la fin du XVIIe siècle, il existait encore un monumental maître-autel qui occupait tout l'espace de l'abside, œuvre de Jean Péru, d'Avignon.
Au début du XXe siècle, la chapelle est désaffectée et va être utilisée de diverses façons : dépôt de ravitaillement pendant la Grande guerre, salon des Beaux-Arts, lieu d'exposition d'un avion, foire apicole.
En 1966, la chapelle devient musée lapidaire suite à la décision du conservateur du Musée Calvet d'y installer la collection archéologique.
Élévation de la nef
  • La nef unique est précédée d'un narthex. Le chœur est constitué d'une courte travée et d'une abside pentagonale. Quant aux deux sacristies latérales, elles correspondent au rez-de-chaussée des deux tours.
La nef est flanquée de cinq travées trouées d'arcades qui sont dominées par des tribunes à balustres, des frises au décor végétal, corniche et attique. Les fenêtres autrefois pourvues de vitraux du maître-verrier F. Commeaux ont été murées.


Collégiale Saint-Agricol

Collégiale Saint-Agricol


AGRICOL fils de saint MAGNE évêque d'Avignon de 650 à 660. Il lui succède sur le siège épiscopal de 660 à 700.
Ce saint évêque aurait donné sa maison pour établir l'église Saint-Agricol.
Le pape Jean XII fait reconstruire l'édifice et l'élève en collégiale en 1322.
À la fin du XVe siècle, d'importants travaux sont entrepris pour reprendre les voûtes et adjoindre une travée supplémentaire. La nouvelle façade est ornée d'un "galbe en accolade" typiquement provençal.
La statue d'une "annonciation" est du sculpteur Lorrain Bernard FERRIER, elle date de 1489.
Un grand retable sculpté en 1525 est visible à l'intérieur, il est de style renaissance et du à Imbert BOACHON.

L'église est classée aux M.H. depuis 1980 [10]



Chapelle Saint-Nicolas - Chapelle Saint-Bénezet


Sur le pont on trouve deux chapelles superposées. La première date du XIIe siècle et elle est dédiée à saint Bénezet. Au dessus se trouve une seconde chapelle construite au XIVe siècle et dédiée à saint Nicolas.
La chapelle saint Nicolas fut le siège de la confrérie de nautoniers, bateliers et marinier jusqu'à l'édification au XVIIe siècle d'une nouvelle chapelle située au pied du Châtelet.
La chapelle Saint-Bénezet a été édifiée après la mort du saint pour accueillir ses reliques et en faire un lieu de pèlerinage. Chapelle romane provençale à nef unique d'une seule travée et d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. La voute a été remplacée au XVIIe siècle.
Source [11]

Chapelle de l'Oratoire


Chapelle édifiée à partir de 1714 par les "Oratoriens" selon les architectes successifs Jean-Ange BRUN, Ferdinand DELANONCE, Jean Baptiste PÉRU père et fils.
La chapelle a été consacrée en 1750.
L'édifice est construit sur un plan d'ellipse. Un coupole monumentale coiffe celui ci.
Le grand autel en bois doré provient de la chapelle des pénitents blancs.
Pendant la Révolution la chapelle accueille le "Club des Patriotes" , puis devient poudrière et dépôt de salpêtre.
La chapelle retrouve sa fonction de lieu de culte en 1825.

Édifice classé aux M.H. depuis 1912 [12]

Temple Saint-Martial

Temple Saint-Martial



Cloitre Saint-Louis

Cloitre Saint-Louis


Le cloitre est aujourd'hui transformé en hôtel.


Autres édifices religieux

Liste non exhaustive

  • Église Saint-Ruf
  • Temple protestant du centre psychothérapeutique de Monfavet

Référence.png Notes et références

  1. Fiche Mérimée - Cathédrale
  2. Base Mérimée
  3. Base palissy
  4. Base Palissy - Vierge à l'Enfant
  5. Fiche - Collégiale Saint-Pierre
  6. Base Palissy - Chaire à prêcher
  7. Base Palissy - Orgue
  8. Base Palissy - Groupe sculpté
  9. Fiche - Église du couvent des Célestins
  10. Fiche Mérimée - Saint-Agricol
  11. panneaux sur site
  12. Fiche - Chapelle de l'Oratoire