Bureaucrates, project_orne, Administrateurs
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Le nom de Chassal pourrait dériver de chesal (masure ou dépendance). Il apparaît dans l’histoire, d’après A.Rousset, par une charte de [[855]] qui cite un lieu nommé Cassenatis. Dépendant pour le religieux de la paroisse Saint-Léger de Molinges, le village était administré pour le compte de l’abbé de Saint-Claude par un prévôt. Cette charge donna naissance à une famille noble dite « de Chassal », dont on trouve mention entre le XIIème et le XVème siècles. L’un de ses membres, Pierre de Chassal, ayant assassiné en [[1228]] le grand cellerier de l’abbaye, fut exilé et ses biens confisqués. Puis, à la suite du complot d’un de ses descendants contre Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, en [[1470]], la famille fut définitivement écartée des bénéfices de l’abbaye | Le nom de Chassal pourrait dériver de chesal (masure ou dépendance). Il apparaît dans l’histoire, d’après A.Rousset, par une charte de [[855]] qui cite un lieu nommé Cassenatis. Dépendant pour le religieux de la paroisse Saint-Léger de Molinges, le village était administré pour le compte de l’abbé de Saint-Claude par un prévôt. Cette charge donna naissance à une famille noble dite « de Chassal », dont on trouve mention entre le XIIème et le XVème siècles. L’un de ses membres, Pierre de Chassal, ayant assassiné en [[1228]] le grand cellerier de l’abbaye, fut exilé et ses biens confisqués. Puis, à la suite du complot d’un de ses descendants contre Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, en [[1470]], la famille fut définitivement écartée des bénéfices de l’abbaye | ||
Le territoire de Chassal, quoique bien exposé dans la basse vallée de la Bienne, est pauvre en terrains agricoles et les habitants (une cinquantaine en [[1744]]) devaient compléter leurs revenus par d’autres activités : à l’automne, le peignage du chanvre dans les provinces de l’Est ( on disait « aller au seran ») ; en hiver, la tournerie en sous-traitance pour les négociants de Saint-Claude : grains de chapelet et « futailles » (récipients) diverses. A partir des années [[1748]], date de sa mise en évidence par l’abbé Jérôme Clerc, curé de [[39339 - Molinges|Molinges]], la carrière de marbre jaune et violet dit « brocatelle » fournit du travail aux carriers et fit la renommée du village. | Le territoire de Chassal, quoique bien exposé dans la basse vallée de la Bienne, est pauvre en terrains agricoles et les habitants (une cinquantaine en [[1744]]) devaient compléter leurs revenus par d’autres activités : à l’automne, le peignage du chanvre dans les provinces de l’Est ( on disait « aller au seran ») ; en hiver, la tournerie en sous-traitance pour les négociants de Saint-Claude : grains de chapelet et « futailles » (récipients) diverses. A partir des années [[1748]], date de sa mise en évidence par l’abbé Jérôme Clerc, curé de [[39339 - Molinges|Molinges]], la carrière de marbre jaune et violet dit « brocatelle » fournit du travail aux carriers et fit la renommée du village. La brocatelle est une roche calcaire d’âge secondaire (crétacé, étage Barremien, faciès Urgonien, 115 millions d’années environ). | ||
Avec le rattachement de Marigna en [[1822]], qui fit doubler sa population, la commune s’enrichit de nouveaux moulins à grains, à scie et à battoir actionnés par la Bienne et le torrent de l’Enragé. Ce dernier présente la particularité d’être une résurgence du lac de l’Abbaye-en-Grandvaux, à 30 km. | Avec le rattachement de Marigna en [[1822]], qui fit doubler sa population, la commune s’enrichit de nouveaux moulins à grains, à scie et à battoir actionnés par la Bienne et le torrent de l’Enragé. Ce dernier présente la particularité d’être une résurgence du lac de l’Abbaye-en-Grandvaux, à 30 km. |