Paris - Cathédrale Notre-Dame de Paris
Cathédrale Notre-Dame de Paris |
Adresse : 6, Parvis Notre-Dame - Place Jean-Paul II - 75004 Paris
Tél : 01 42 34 56 10 - Fax : Courriel : Page contact Site internet : Site GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Métro : Hôtel de ville, Cité / RER : Saint-Michel Notre-Dame. Source : http://www.notredamedeparis.fr/ () |
Présentation
Cathédrale paroissiale affectée à l’Église catholique.
La cathédrale est visitable aux horaires :
- Lundi à Vendredi : 8 h à 18 h 45 (Messes : 8 h, 9 h, 12 h, 17 h 45, 18 h 15),
- Samedi : 8 h à 19 h 15 (Messes : Samedi : 17 h 45 et 18 h 30),
- Dimanche : 8 h à 19 h 15 (Messes : 8 h 30, 9 h 30, 10 h, 11 h 30, 12 h 45, 17 h 45, 18 h 30).
Repères géographiques
- Notre-Dame de Paris domine l'Île de la Cité au centre de la ville, et pouvant être admirée sous de nombreux angles, elle a de tout temps inspiré de nombreux artistes.
- Sur le parvis, une plaque de bronze indique le point zéro des routes de France, désignant la cathédrale comme le cœur de Paris, les distances entre Paris et les différents lieux se calculant par rapport à ce point précis.
Historique
Un des plus beaux fleurons de l'art gothique. Son plan met en valeur l'unification de l'espace, caractéristique de cet art. Élevée de 1163 à 1270, c'est une des premières églises à arcs-boutants. Elle fut restaurée au XIXe siècle par Viollet-le-Duc.
- C'est l'évêque Maurice de Sully qui décide de la construction d'un édifice grandiose en remplacement de deux églises parisiennes. L'architecte d'origine est inconnu, puis ce fut Jean de Chelles en 1265, notamment dans les parties hautes en agrandissant les fenêtres pour donner de la lumière ; lui succéda Pierre de Montreuil en 1267 qui achèvera les croisillons, les chapelles, et commencera le changement des arcs-boutants du chœur ; entre 1300 et 1318 Pierre de Chelles bâtira un jubé qui sera détruit par Robert de Cotte fin XVIIe ainsi que le maître-autel et les stalles pour réaliser le vœu de Louis XIII qui impose un nouvel aménagement. Les chapelles du chevet sont l'œuvre de Jean Ravy entre 1318 et 1344, ainsi que des arcs-boutants du chœur de 15 m de rayon. Puis Jean Le Bouteiller prendra la suite jusqu'en 1363.
- À la Révolution, l'intérieur est pillé, l'autel devient celui de la déesse Raison, les rois de Judée de la façade sont abattus, ainsi que les statues des portails. En 1844, un décret de Louis-Philippe impose la restauration de l'édifice, qui sera confiée à Lassus en 1857 et Viollet-le-Duc en 1879 qui fera preuve d'audaces remarquables.
- Notre-Dame de Paris a été classée Monument Historique en 1862[1], et au Patrimoine mondial en 1991.
- Le 15 avril 2019, en fin de soirée, un incendie ravage la cathédrale, détruisant la quasi totalité de la toiture de la nef, du chœur et du transept, ainsi que la flèche de la cathédrale.
EXTÉRIEUR
- Les dimensions de Notre-Dame sont de 130 m de longueur, 48 m de largeur et 35 m de hauteur sous voûte (69 m au sommet des tours). La façade est dominée par deux tours quadrangulaires et se divise en trois étages.
- Au-dessus des portails une galerie de 28 rois de Judée et d'Israël, détruite en 1793, et refaite d'après les dessins de Viollet-le-Duc. Les têtes des statues d'origine ont été retrouvées dans le sous-sol d'une cave rue de la Chaussée d'Antin et sont exposées au Musée du Moyen Âge.
- La rose de façade mesure 9,60 m de large (1220-1225) et était la plus grande à l'époque. Devant la rose, des statues de la Vierge entourée de deux anges ainsi qu'une statue d'Adam et une d'Ève.
- La flèche centrale, haute de 90 m au-dessus du sol, en chêne recouvert de plomb, a été refaite par Viollet-le-Duc en 1859 pour remplacer l'ancienne datant de 1220 et démolie au XVIIIe. L'un des personnages sur la flèche ressemblerait à l'architecte.
Dégâts incendie du 15 avril 2019
Travaux de restauration
Les portails
- Le Portail du Jugement est le portail central : de 7 m de haut, et datant de 1220, la plus grande partie à été restaurée au XIXe siècle. La statue du Christ dans le trumeau est de 1885. Le tympan évoque le Jugement dernier, la Résurrection des morts, dans les voussures le Jugement, le Paradis, l'Enfer, des bas-reliefs au bas des statues représentent les Vertus et les Vices.
- Le Portail de la Vierge, est antérieur au portail central, vers 1210. Au tympan, le couronnement de la Vierge du début du XIIIe, puis Trois prophètes, Trois Rois, la Résurrection de la Vierge, Les statues des saints du XIIIe ont été refaites par Viollet-le-Duc, des petits bas-reliefs représentent les travaux des mois chez le pauvre et chez le riche.
- Le Portail de Sainte Anne (portail de gauche), le plus étroit des trois portails, avec des statues de 1160, les statuettes des voussures étant du XIIIe. Au trumeau une statue de Saint Marcel terrassant le dragon. Au tympan une Vierge en majesté entourée de deux anges, un évêque Maurice de Sully, et le roi Louis VII. Les statues des saints ont été refaites au XIXe siècle.
- Transept sud et Porte Saint-Étienne : commencée en 1257 par Jean de Chelles et achevée par Pierre de Montreuil. Au tympan on peut voir la prédication et le martyre du saint.
- Le Portail nord a également été commencé vers 1257, on peut voir au tympan des scènes de l'enfance du Christ puis dans la partie supérieure le diacre Théophile. La Vierge à l'enfant du trumeau est l'une des statues les plus anciennes de Notre-Dame.
Les cloches
- Les sonneries des cloches ont participé à la renommée de l'édifice. Cependant les quatre cloches de la tour nord qui dataient de 1856, étaient d'une qualité très médiocre en sonorité et en qualité de matériau, les cloches d'origine ayant été fondues lors de la Révolution à l'exception du Bourdon Emmanuel en place dans la tour sud depuis 850 ans et qui possède une sonorité des plus remarquables en Europe.
- En 2013, dans le cadre du 850e anniversaire de la cathédrale, les 4 cloches de la tour nord sont remplacées, afin de réhabiliter la sonnerie initiale, par huit cloches neuves, alors que dans la tour sud un petit bourdon rejoint le gros Bourdon Emmanuel.
- Les huit cloches ont été fondues par Cornille-Havard, à Villedieu-les-Poêles (Manche), celle du bourdon Marie à la fonderie Royal Eijsbouts aux Pays Bas. Les prénoms donnés aux nouvelles cloches rendent hommage aux saints et personnalités ayant marqué la vie du diocèse et de l'Église :
- Marie pour le petit bourdon de la tour sud, qui était le prénom du premier bourdon fondu en 1378 .
- Gabriel, en référence à saint Gabriel .
- Anne-Geneviève, en l'honneur de sainte Anne ;
- Denis, pour le premier évêque de Paris vers 250 ;
- Marcel, pour saint Marcel, neuvième évêque de Paris, fin du IVe siècle ;
- Étienne, pour le premier martyr saint Étienne, et également nom de la première église à l'emplacement de la cathédrale ;
- Benoît-Joseph, en l'honneur du pape Benoît XVI, Joseph Ratzinger ;
- Maurice, en mémoire de Maurice de Sully ;
- Jean-Marie en mémoire du cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris de 1981 à 2005.
INTÉRIEUR
- L'intérieur se compose d'une nef, de deux travées de part et d'autre, puis 29 chapelles de chaque côté et dans l'abside. L'élévation est à trois niveaux ; pour la voûte, des retombées d'arcs un pilier sur deux, ces piliers sont tous identiques ; les neuf premières travées sont du XIIIe siècle, alors que la dixième, œuvre de Viollet-le-Duc, est à quatre niveaux et d'inspiration XIIe siècle.
- Dans le déambulatoire sur le pourtour du chœur, des bas-reliefs commencés par Jean Ravy et terminés par Jean Le Bouteiller en 1351. Ils ont été restaurés et repeints par Viollet-le-Duc ; le côté nord, le plus ancien, relate la vie du Christ avant la Passion, et le côté sud représentent les apparitions du Christ ressuscité.
- Dans le chœur, 78 stalles du début du XVIIIe, dont 52 hautes et 26 basses, ornées de bas-reliefs sont l'œuvre de Louis Marteau et Jean Noël d'après des modèles de Dugoudon et Charpentier. De chaque côté de ces stalles une stalle archi-épiscopale surmontée d'un baldaquin avec un groupe d'anges sculptés par Dugoudon d'après un dessin de Vassé.
Les Roses
- Les trois grandes roses ont gardé en partie leurs vitraux du XIIIe siècle :
- La rose de la façade, derrière l'orgue, a été presque entièrement refaite par Viollet-le-Duc, avec une Vierge au centre, puis les travaux du mois et les signes du zodiaque.
- La rose transept nord est presque intacte, avec une Vierge à l'enfant au centre, entourée de prêtres, des prophètes et les rois de l'ancien testament.
- La rose transept sud, très restaurée en 1737, avec le Christ de l'Apocalypse dans le médaillon central entouré des Vierges sages et des Vierges folles, des sains et des saintes, des apôtres et des anges. Elle a été édifiée sous la direction de Jean de Chelles, puis Pierre de Montreuil, architectes et de maîtres-verriers vers 1270, restaurée sous la direction de Germain Boffrand architecte et Germain Brice, maître-verrier, en 1726, puis restaurée sous la direction d'Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc, architecte, et Alfred Gérente, maître-verrier, en 1861. En dessous de la rosace, une claire-voie des prophètes, avec au centre les quatre grands prophètes portant sur leurs épaules les quatre évangélistes (1270), restaurée sous la direction de Viollet-le-Duc, par Alfred Gerente, maître-verrier, en 1860.
Orgue
- L'orgue de Cliquot de 1730, a été restauré en 1868 par Cavaillé-Coll. C'est actuellement le plus grand orgue français avec 113 jeux réels, depuis qu'une commande électrique a été installée en 1962.
Les mausolées et statues
Les MAY
- Dès 1549, la confrérie des orfèvres avait pris l'habitude d'offrir chaque premier mai un arbre vert à la Vierge, puis à partir de 1630 l'arbre fut remplacé par un tableau. 76 tableaux furent commandés jusqu'en 1707 à des peintres de renom, ils mesuraient 3,50 m sur 2,50 m. Beaucoup ont disparu à la Révolution, mais on en trouve au Louvre et dans quelques églises parisiennes.
Les vitraux
- Les vitraux donnent un aspect médiéval à Notre-Dame de Paris. Très peu de vitraux anciens, presque toutes les verrières des chapelles des bas-côtés ont été refaites sous la direction de Viollet-le-Duc dans les années 1860 ; celles des verrières hautes dans les galeries sont dues à l'artiste Jacques le Chevallier au XXe siècle.
- Les vitraux du cloître de Notre-Dame sont également modernes, ils sont l'œuvre de Auguste Steinheil sous la direction de Viollet-le-Duc, ils illustrent la Vie de sainte Geneviève Patronne de Paris.
Trésor
- Les salles du Trésor rassemblent de très belles pièces, notamment les reliques de la Passion (un morceau de la Croix et la couronne d'épines).
En photos
Aujourd'hui
Cartes postales
En peinture
Notre-Dame - 1910 - Musée de L'orangerie - par Maurice UTRILLO
Les recteurs de Notre-Dame de Paris
Les recteurs depuis l'ordonnance de Mgr Pierre VEUILLOT du 4 juillet 1967
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Émile BERRAR | 1967 - 1983 | (1912 - 2009)[2] - Ex curé de Saint-Germain-des-Près |
Jacques PERRIER | 1983 - 1990 | Puis évêque coadjuteur de Chartres[3] |
Michel GUYARD | 1990 - 1995 | (1936 - ?) - Évêque du Havre à partir de 2003 |
Claude RECHAIN | 1995 - 2001 | (? - 2011)[4] |
Jean Yves RIOCREUX | 2001 - 2003 | |
Patrick JACQUIN | 2003 - 2016 | |
Patrick CHAUVET | 2016 - | |
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Les curé-archiprêtre de Notre-Dame
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Claude Maurice Charles DEPLACE | 1863- | Source[5] |
Jacques Olympe DESMURES | 1871- | Source[6] |
Auguste BERGES | 1881- | Source[7] |
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Représentations artistiques ou culturelles de la cathédrale
- Le roman Notre-Dame de Paris, de Victor HUGO, 1831, et toutes ses adaptations au cinéma, au théâtre ou à la télévision
- Une poésie de Gérard de Nerval en 1832
- Des chansons, notamment d'Édith Piaf, Léo Ferré ou Gilbert Bécaud
- Des documentaires (anciens et postérieurs à l'incendie de 2019)
- Une comédie musicale en 1998
Voir aussi (sur Geneawiki)
- Archidiocèse de Paris
- Technique des verrières au XIXème siècle
- Âge d'or des cathédrales
- Bâtisseurs de cathédrales
Notes et références
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