Le Siège de Paris (19 septembre 1870 — 28 janvier 1871)

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Le Siège de Paris (19 septembre 1870 — 28 janvier 1871)

Les Parisiens, galvanisés, refusent la défaite de Sedan et soutiennent, confiants, le gouvernement de Défense nationale chargé de continuer la guerre contre la Prusse.


Dès le 19 septembre 1870, les soldats prussiens encerclent Paris par le sud, l’ouest et le nord tandis que l’état-major allemand s’installe à Versailles.
Un long siège commence.
Il prendra fin quatre mois plus tard avec la signature d’un armistice le 26 janvier 1871.

Paris, ville fortifiée, n’est pas imprenable
La capitale se pensait pourtant sûre.
Elle est alors entourée d’un mur d’enceinte continu de 34 km renforcé de 94 bastions.


Histoire du Siège de Paris

Voici, jour par jour, le résumé des faits de guerre accomplis par l'armée de Paris :

Septembre 1870

Dates Les faits de guerre
19 septembre Le général Vinoy attaque les Prussiens à Choisy-le-Roi. Les Français se replient sur le plateau de Villejuif.
Combat sanglant sur le plateau de Châtillon; le général Ducrot abandonne une redoute après avoir fait enclouer les huit canons qui l'armaient.
Concentration définitive des troupes françaises dans l'intérieur de Paris.
Les forts de Romainville et de Noisy-le-Sec chassent l'ennemi de Noisy.
20 septembre L'armée prussienne prend ses positions offensives autour de Paris. Nos forts entretiennent une vigoureuse canonnade sur les rassemblements de troupes qu'ils peuvent découvrir à leur portée.
La compagnie d'éclaireurs Dumas-Sauvage repousse les attaques de la cavalerie bavaroise au pont de Sèvres. A sept heures du soir, la mine détruit le pont.
21 septembre Explosion du pont de Billancourt, occupation du château de Meudon par les Prussiens.
Les villages de l'Hay et Chevilly sont occupés également par eux ; en outre, ils marchent en forces sur la route de Sceaux, se dirigeant sur Cachan.
Duguy et le Bourget servent de point de concentration à des détachements prussiens qui élèvent un ouvrage de campagne entre le Bourget et la Courneuve.
Beaucoup d'engagements d'avant-postes sur le plateau de Villejuif.
22 septembre Attaque de nos francs-tireurs sur le parc du Raincy, les tirailleurs de l'ennemi sont repoussés. Engagement d'avant-postes sur les hauteurs de Brimborion.
Engagement contre la cavalerie prussienne à Rueil, l'ennemi est repoussé. A Créteil, à Mély et Montmély, il y a des rencontres assez meurtrières, nos troupes se retirent sous la protection du fort de Vincennes.
23 septembre Occupation par la division Maùd'huy du Moùlin-Saquet, de Villejuif et de la redoute des-Hautes-Bruyères. L artillerie prussienne tire contre ces positions, nos troupes se maintiennent avec fermeté sous le feu, aidées par le fort de Bicêtre qui lance une grande quantité d'obus sur les positions ennemies.
Les Prussiens se massent en forces considérables en arrière d'Argenteuil.
Engagement très-vif au Bourget, l'ennemi se replie sur Bobigny.
Reconnaissance effectuée par le 28e de marche sur les hauteurs de Pierrefitte et de Montmorency. Nos troupes ne voulant pas occuper Pierrefitte se replient en bon ordre sur Saint-Denis, sous la protection du fort de La Briche.
24 septembre Explosion du pont de Chatou.
Le fort du Mont-Valérien et la batterie de St-Ouen tirent à grande distance sur les travaux de l'ennemi, en avant de Montesson et de la carrière d'Orgemont.
25 septembre Calme absolu sur toute la ligne. Les Prussiens se massent à Choisy-le-Roi et à Mesly. A Bagneux, il y a des forces imposantes.
Le gouverneur de Paris fait une reconnaissance à Saint-Ouen, à Saint-Denis et à Aubervilliers, tandis que le ministre de la guerre visite les positions de Neuilly, Courbevoie, Boulogne et l'enceinte.
26 septembre L'ennemi se fortifie à Choisy-le-Roi. Reconnaissance effectuée à Neuilly-sur-Marne. Les Prussiens élèvent des ouvrages en terre à Dugny. Quelques détachements de leur cavalerie s'étendent de Grossay à Montmorency.
Grands mouvements de troupes sur la route de Versailles. Le Mont-Valérien lance des obus dans les taillis de Croissy ; les Prussiens battent en retraite sur Bougival.
27 septembre Une compagnie du 14e de ligne, aidée des tirailleurs parisiens du capitaine Lavigne, attaque les Prussiens à la ferme des Mèches. L'ardeur de nos troupes se brise contre les murs crénelés de cette position ; elles sont forcées à la retraite, qu'elles effectuent en bon ordre.
Calme parfait sur tous les autres points.
28 septembre - Des Hautes Bruyères, on distingue un grand mouvement d'artillerie sur la route de Versailles.
Les rapports des divers chefs de corps ne signalaient d'engagement nulle part.
29 septembre Pas de faits de guerre.
30 septembre Engagement très-vif de mousqueterie en avant de Saint-Denis. Le fort de l'Est et la Double-Couronne tirent sur le château et le village de Stains.
Les chasseurs de Neuilly exécutent une reconnaissance sur le plateau de Villejuif.
Les francs-tireurs des Lilas font une opération analogue du côté de Drancy. La redoute des Hautes-Bruyères canonne Chevilly et l'Hay.
Mouvement de cavalerie entre Garges et Dugny.
Combat dans le jardin de l'orphelinat de Meudon. Les chaloupes, du capitaine Thomasset secondent les troupes du général Blanchard chargées de déboiser l'île de Billancourt.

Octobre 1870

Dates Les faits de guerre
1er octobre Le général SCHMITZ s'étant présenté en parlementaire au village de l'Hay pour régler les conventions à intervenir pour la remise des blessés et l'enterrement des morts, aucun général ennemi ne s'est présenté, il lui a été répondu qu'on ne pouvait plus parlementer que sur la route de Créteil. — Remise du corps du général GUILHEM à la Société internationale de secours aux blessés. — Plusieurs reconnaissances poussées de Noisy sur Bondy par quatre compagnies des 3e et 4e bataillons des éclaireurs de la Seine ( commandant POULIZAC) , et de Romainville sur Drancy, et le chemin de fer de Soissons, par les francs-tireurs des Lilas, (commandant ANQUETIL).
Reconnaissance faite en avant d'Issy et sur le Bas-Meudon par la brigade SUSBIELLE, de la division BLANCHARD. Trois régiments prussiens forcés de se replier. Un bataillon de la Côte-d'Or prenait part à l'action ; la flottille du commandant THOMASSET soutenait l'opération au moyen de ses obus.
Ordre du jour du général TROCHU remerciant le 13e corps de sa vaillante attitude dans la journée de la veille.
2 octobre Proclamation de GAMBETTA annonçant la capitulation de Toul et de Strasbourg.
Reconnaissance poussée sur les hauteurs de Montretout par une section de francs-tireurs du 2e bataillon du 28e régiment de mobile.
Les artilleurs de la mobile de Seine-et-Oise dispersent un poste établi par l'ennemi dans la redoute abandonnée de Montretout.
3 octobre Hier, reconnaissance faite par un détachement du 19e de marche entre Bezons et Argenteuil. Cinq ou six ennemis tués ou blessés. De notre côté le sergent ROUZAUD a la jambe traversée par une balle.
Autre reconnaissance faite au-delà de Bondy par le commandant WARNET avec sept compagnies de la garde mobile (Côtes-du-Nord, Finistère et 8e bataillon de la Seine. )
4 octobre GAMBETTA annonce qu'une torpille vient de sauter à la porte de Sablonville.
Accident dans lequel la malveillance n'est pour rien. Huit personnes blessées, deux très grièvement. Obsèques du général GUILHEM à l'hôtel des Invalides.
5 octobre Reconnaissance faite par trois compagnies de la Drôme et un peloton de spahis jusqu'à Neuilly-sur-Marne. Après une fusillade peu meurtrière les nôtres se replient sous le fort de Nogent.
6 octobre Reconnaissance faite par quatre compagnies du 5e bataillon de la mobile de la Seine, dans le village de Clamart.
Autre reconnaissance faite en avant du fort de Charenton par la compagnie des tirailleurs parisiens (capitaine LAVIGNE) et par une compagnie du 21e d'infanterie jusque sur la droite de Créteil.
Deux reconnaissances poussées par les francs-tireurs des Lilas sur Bondy. L'ennemi rejeté au-delà du canal de l'Ourcq par le pont de la Poudrette. Mort du lieutenant MASCRET, atteint d'une balle à la sortie de Bondy.
Reconnaissance poussée sur les bords de la Seine, entre Chatou et Argenteuil, par les tirailleurs et les éclaireurs de la Seine, les tirailleurs des Ternes et les carabiniers de Neuilly, sous la conduite du général DUCROT et avec l'appui dé cinq escadrons de cavalerie , de gendarmes ; de dragons et de quelques artilleurs.
La grand'garde de Joinville envoie aux avant-postes prussiens deux obus qui déterminent la retraite de l'ennemi sur Champigny,
7 octobre Le 7 au matin, occupation du village de Cachan par nos troupes. L'ennemi évacue la station de chemin de fer et le château de Meudon et s'établit en force au Haras et à la plaine des Bruyères.
Même jour, reconnaissance faite à Clamart par douze compagnies de gardes mobiles de la Seine (lieutenant-colonel RAMBAUD). De notre côté, 1 homme tué et trois blessés ; du côté de l'ennemi, une vingtaine d'hommes mis hors de combat.
8 octobre Expédition sur la Malmaison, à laquelle ont pris part un détachement des tirailleurs des Ternes, un détachement des francs-tireurs sous le commandement du commandant THIERRAND. 600 gardes mobiles des 7e bataillon de la Seine, 4e bataillon d'Ille-et-Vilaine et 1er bataillon de l'Aisne, le tout sous la direction du général MARTENOT; les éclaireurs de la garde nationale de la Seine, commandant de RIBEOUX; les éclaireurs volontaires de la 1re division d'infanterie sous les ordres du commandant MOLLETON; quatre batteries d'artillerie et quatre escadrons de cavalerie appartenant au 2e dragons et au 1er gendarmerie à cheval ; enfin les éclaireurs Franchetti.

L'ennemi est chassé de Bondy. Les localités trop rapprochées de nos travailleurs sont détruites par des pétards.
Affaire conduite par M. BOQZIGOU, commandant du bataillon d infanterie de marine du fort de Noisy, et par le colonel LAFON, des éclaireurs de la Seine.
Pertes de notre côté, un tué et trois blessés.

9 octobre La batterie de Courbevoie a tiré avec succès sur la cavalerie ennemie à Houilles.
10 octobre Engagements avec l'ennemi, des compagnies campées dans les redoutes, à la Boissière, à Montreuil et de Noisy, et d'un bataillon des mobiles du Nord.
L'ennemi tire à obus et à mitraille et tue ou blesse un certain nombre des nôtres, mais bientôt son feu est éteint par celui de nos forts.
Le gouverneur de Paris visite le Moulin-Saquet, Villejuif et les Hautes-Bruyères , qu'il trouve en bon état de défense.
11 octobre Un obus lancé d'une redoute tue une dizaine de Prussiens dans une maison en avant de Bourg-la-Reine.
Le général BLANCHARD occupe la maison Millaud, avant-poste ennemi menaçant Cachan.
Le brigadier VIEILLARD, du 1er escadron de la légion de cavalerie de la garde nationale envoyé en reconnaissance a le bras traversé par une balle et son cheval tué sous lui.
12 octobre Reconnaissance faite parr le 7e régiment des gardes mobiles (Tarn) sous le commandement du lieutenant-colonel REILLE dans le bois de Neuilly et sur le plateau d'Avron.
A cette expédition prennent part des spahis et une division du 1er régiment de chasseurs.
L'ennemi est refoulé en arrière du village de Villemomble.
Autre reconnaissance poussée par le général DUCROT au-delà de la Malmaison, avec les éclaireurs DUMAS, les éclaireurs de la ligne (commandant LOPEZ), les mobiles du Morbihan.
Les batteries prussiennes réduites au silence par les nôtres sont poursuivies dans leur retraite par les obus du Mont-Valérien.
13 octobre La division du général BLANCHARD (13e corps) fait une reconnaissance offensive.
Elle est divisée en trois colonnes. celle de droite (13e de marche) agit dans la direction de Clamart; celle du centre, général SUSBIELLE, sur Châtillon ; celle de gauche, mobiles de la Côte-d'Or et de l'Aube, colonel de Grancey, sur Bagneux.
Bons mouvements protégés par les forts de Montrouge, de Vanves et d'Issy.
Bagneux est enlevé par les mobiles de la Côte-d'Or, avec le secours du 1er bataillon de l'Aube , dont le commandant de DAMPIERRE tombe glorieusement.
Les marins du fort de Montrouge prennent part à l'action.
Deux. barricades construites par l'ennemi sont enlevées à Châtillon.
Deux batteries prussiennes, l'une près de la Tour-à-l'Anglais, l'autre vers Châtillon , se démasquent, mais leur feu est éteint par les canons de Vanves et d'Issy.
Du coté de Clamart, les nôtres occupent le Moulin-de-Pierre.
L'ennemi a laissé plus de 300 morts dans Bagneux, un grand nombre dans Châtillon.
Chiffre connu des prisonniers : 100.
14 octobre Combats de Bagneux, Châtillon et Clamart.
Mort de M. de DAMPIERRE, commandant des mobiles de l'Aube.
Coup de main heureux sur Menil par les éclaireurs de la garde nationale commandés par le commandant THIERRARD.
15 octobre Le Gouverneur de Paris visite Les positions situées à l'est de Vincennes.
La redoute de la Gravelle lance des obus sur Montmesly. Nos troupes occupent Créteil.
Combat à Bondy entre les éclaireurs du colonel LAFON et un détachement bavarois. L'ennemi effectue un mouvement rétrograde. Le bastion n° 2 accable de mitraille des patrouilles ennemies qui font des pertes sensibles.
16 octobre Les Prussiens occupent la partie nord de Champigny se replient sous le feu de la redoute de la Faisanderie.
La redoute de Gravelle et le fort de Charenton lancent des obus sur Bonneuil, Montmesly et le carrefour de Pompadour.
Nos éclaireurs placés en embuscade de nuit à Créteil enlèvent une patrouille prussienne.
17 octobre Le général BERTHAUT attaque les travaux de l'ennemi au pont d'Argenteuil. Les zouaves échangent de nombreux coups de feu avec les tirailleurs de l'ennemi qui effectuent leur retraite.
18 octobre Pas de rapports militaires.
19 octobre Les forts continuent à tirer sur les travaux de l'ennemi. -
20 octobre Pas de rapports militaires.
21 octobre Une sortie composée de trois groupes (généraux BERTHAUD, NOËL et colonel CHOLLETON), est faite sous les ordres du général DUCROT, sur le pays situé entre la station de Reuil et la ferme de Fouilleuse, comprenant Buzenval, La Malmaison, La Jonchère et Bougival. Nous avons mis en ligne 6.450 hommes d'infanterie, 2 escadrons de cavalerie et 8 bouches à feu. Le combat a duré de 1 heure à 5 heures, a Nous avons eu devant nous la 9e division du 5e corps prussien, une fraction du 4e corps et un régiment de la garde. Ces troupes ne nous ont opposé qu'une force d'artillerie inférieure à la nôtre. En résumé, le but a été atteint, c'est-à-dire que nous avons enlevé les premières positions de l'ennemi, que nous l'avons forcé à faire entrer en ligne des forces considérables qui, exposées pendant presque toute l'action au feu de notre artillerie, ont dû éprouver de grandes pertes ; le fait est d'ailleurs constaté par les récits de quelques prisonniers que nous avons pu ramener; les éclaireurs Franchetti se sont particulièrement distingués. L'état général de nos pertes pour la journée du 21 consiste en : officiers, 2 tués, 15 blessés, 11 disparus ; troupe, 32 tués, 230 blessés et 153 disparus. Total : 443.
22 octobre Une patrouille du fort de Nogent enlève 22 sacs de légumes à un détachement ennemi.
23 octobre Pluie intense. Pas de mouvements de troupes.
24 octobre Une reconnaissance du fort de Charenton découvre une tranchée de l'ennemi à 1,200 mètres de Créteil dans le but de se mettre en communication avec la Marne et l'île Saint-Julien,
25 octobre Pluie intense. Pas de mouvements de troupes.
26 octobre Pas de rapports militaires.
27 octobre D'après des renseignements certains sur les travaux et les mouvements de l'ennemi,, la batterie Mortemart, le Mont-Valérien, les batteries 63 et 64 de l'enceinte ont, dans l'après-midi, couvert de feux, Brimborion et l'Orangerie de Saint-Cloud. Sur ce dernier point, des soldats en grand nombre ont pris la fuite en tous sens. Les forts d'Issy et de Vanves ont, de leur côté, tiré sur des travailleurs ennemis vers la tour des Anglais et le moulin de Châtillon, et les ont forcé d'abandonner la place
28 octobre Prise du Bourget et de Drancy par les francs-tireurs de la Presse, malgré une vive canonnade de l'ennemi ; une vingtaine de blessés et quatre ou cinq tués de notre côté.
29 octobre Les Prussiens canonnent fortement le Bourget et font, pour le reprendre, une tentative qui y est repoussée.
30 octobre Reprise du Bourget par les Prussiens qui, au nombre de 15,000 environ, appuyés par une trentaine de pièces d'artillerie, attaquent le village de front et en flanc par la route de Drancy. Une partie du 14e bataillon de mobile se laisse cerner dans le Bourget et est faite prisonnière. Le commandant du bataillon, M. Ernest BAROCHE se fait tuer.
31 octobre La proclamation du gouvernement annonçant la reddition de Metz, la nouvelle de l'arrivée de M. THIERS au quartier général prussien, pour y traiter de l'armistice; la reprise du Bourget par les Prussiens, connues dans la soirée de la veille, excitent une vive émotion à Paris.
Vers deux heures, des groupes nombreux se forment sur la place de l'Hôtel-de-ville. Excités par les journaux avancés et les déclamations de leurs chefs de bataillon , les gardes nationaux de Belleville, notamment les bataillons connus sous le nom de « tirailleurs de Flourens, » envahissent l'Hôtel-de-Ville et essayent d'y installer une Commune révolutionnaire composée de FLOURENS, DELESCLUZE, BLANQUI, Félix PYAT, LEDRU-ROLLAND, RANVIER, Jules MOTTU, etc.
A huit du soir, le 106e bataillon délivre les membres du gouvernement provisoire retenus prisonniers par des communalistes et remet l'ordre dans Paris.
Vers neuf heures , une affiche convoque les électeurs pour le lendemain à l'effet d'élire la municipalité de Paris.

Novembre 1870

Dates Les faits de guerre
1er novembre Pas de rapports militaires.
2 novembre Pas de faits de guerre.
3 novembre Pas de faits de guerre.
4 novembre Les forts dirigent un feu violent sur les travaux de l'ennemi. Les mouvements que les troupes prussiennes commençaient à effectuer ne peuvent se continuer à cause de l'énorme distance à laquelle portent les canons de nos forts.-
5 novembre Pas de faits de guerre.
6 novembre Pas de faits de guerre.
7 novembre Pas de faits de guerre.
8 novembre Pas de faits de guerre.
9 novembre Forte canonnade. Bicêtre, les Hautes-Bruyères, Vanves et le Mont-Valérien lancent quantité d'obus. Au Bourget, le feu du fort d'Aubervilliers cause des pertes sensibles aux Prussiens.
10 novembre Le feu de nos forts continue à faire éprouver des pertes sensibles à l'ennemi.
11 novembre L'ennemi démolit une partie du mur du cimetière de Choisy-le-Roi et démasque une batterie. La redoute du Moulin-Saquet tire sur cette batterie qu'elle détruit en partie. Engagement de tirailleurs entre Villejuif et le chemin de l'Hay. -
12 novembre Pas de faits de guerre.
13 novembre Le feu de la redoute de Gravelle bouleverse les travaux de l'ennemi à Montmesly. Nos troupes occupent définitivement Créteil. Expédition heureuse du capitaine NEVERLÉE.
14 novembre Pas de faits de guerre.
15 novembre Le fort de Charenton entretient un feu violent sur les ouvrages de Thiais. Le capitaine LAVIGNE, à la tête des tirailleurs parisiens, fait subir des pertes sérieuses à l'ennemi dans une attaque sur Champigny. Sur toute la ligne de nos forts du Sud et du Sud-Ouest le feu est des plus intenses.
16 novembre Brillantes reconnaissances du commandant POULIZAC à Drancy. Le Mont-Valérien accable de projectiles St-Cloud, Montretout et Reuil.
17 novembre Les Prussiens sont chassés de Champigny définitivement. Le fort de Charenton canonne Choisy- le-Roi.
18 novembre Le gouverneur de Paris visite la presqu'île de Gennevilliers. La canonnade est incessante des forts du Sud et du Mont-Valérien.
19 novembre Pas de faits de guerre.
20 novembre Les forts de Bicêtre, Montrouge, Issy et Vanves tirent sans relâche sur les travaux de l'ennemi,. Le feu est tellement bien dirigé que sur beaucoup de points l'ennemi évacue ses avancées.
21 novembre Divers combats à Villetaneuse. Tentative de surprise effectuée par des soldats prussiens déguisés en maraudeurs ; ils sont repoussés.
22 novembre Continuation du feu de nos forts, rien de particulier à signaler.
23 novembre Pas de faits de guerre.
24 novembre Combats heureux d'avant-postes sur la Marne.
Les positions de Meudon et de Chatillon sont toujours canonnées par nos forts.
Une reconnaissance dans la presqu'île de Gennevilliers, tentée par l'ennemi, a été repoussée par nos avant-postes.
25 novembre Le 72e bataillon de guerre de la garde nationale et le 4e bataillon des éclaireurs de la Seine, sous le commandement supérieur du capitaine de frégate MASSION, enlèvent les barricades élevées par les Prussiens dans la grande rue de Bondy. Après ce brillant fait d'armes, nos troupes regagnent leurs anciennes positions dans un ordre parfait.
26 novembre Pas de faits de guerre.
27 novembre Pas de faits de guerre.
28 novembre Pas de faits de guerre.
29 novembre Pas de faits de guerre.
30 novembre L'action s'engage vivement sur plusieurs points. Toutes les divisions de l'armée du général DUCROT passent la Marne occupent les postes qui leur étaient assignés.
Le gros de l'affaire est à Cœuilly et à Villiers-sur-Marne.

Décembre 1870

Dates Les faits de guerre
1er décembre Nos troupes restent ce matin sur les positions qu'elles ont conquises hier et occupées cette nuit. Elles relèvent les blessés que l'ennemi a abandonnés sur le champ de bataille et ensevelissent ses morts.
Le transport de nos blessés achève de s'effectuer avec le plus grand ordre.
L'armée est pleine d'ardeur et de résolution.
2 décembre A l'aube, l'ennemi a attaqué les positions de l'armée du général DUCROT avec la plus grande violence.
Nos troupes étaient prêtes à recevoir le combat. Un développement considérable d'artillerie, appuyé par les positions d'Avron, des forts de Nogent, de la Faisanderie, de Gravelle, des redoutes de Saint-Maur, du fort de Charenton, a empêché l'ennemi de gagner du terrain.
Les dernières nouvelles du champ de bataille sont d'une heure quarante-cinq minutes.
L'infanterie prussienne se repliait dans les bois, et jusqu'à présent nous avons l'avantage.
Aussitôt la nouvelle de l'attaque, le chef d'état-major général a demandé des troupes au général VINOY, au général Clément THOMAS, oui avait déjà conduit lui-même sur les lieux les trente-trois bataillons de la garde nationale.
Les généraux de BEAUFORT et de LINIÈRES ont été prévenus de tenir leurs troupes prêtes, et nos positions du sud, sous les ordres du général VINOY, appuient la bataille par une vigoureuse diversion.
3 décembre Dès le point du jour les Prussiens ont commencé une série d'attaques d'avant-postes précédées d'une courte canonnade. Le calme est revenu promptement sur nos positions de la Marne.
Avron a continué son feu pour inquiéter les convois incessants de l'ennemi, dans la direction de Chelles.
Les Prussiens ont fait hier des pertes considérables; de nombreux convois de blessés quittant dès midi le champ de bataille, étaient signalés par toutes nos vigies.
D'après des renseignements émanant des prisonniers, des régiments entiers auraient été écrasés.
L'armée du général DUCROT bivaque, cette nuit, dans le bois de Vincennes; elle a repassé la Marne dans la journée, et elle a été concentrée sur ce point pour donner suite à ses opérations.
Environ 400 prisonniers prussiens, dont un groupe d'officiers, ont été amenés aujourd'hui dans Paris.
4 décembre Appel à la population de Paris, par le Gouvernement de la défense nationale.
5 décembre Le commandant POULIZAC rentre d'une reconnaissance poussée vers Aulnay avec vigueur. Il a été assez heureux pour ne pas avoir un blessé dans l'enlèvement des trois postes du chemin de Fer de Soissons. Sept Prussiens sont restés sur place. Ses hommes rapportent trente sacs, quarante casques, deux fusils, des marmites, des couvertures, etc.
6 décembre Pas de faits de guerre.
7 décembre Pas de faits de guerre.
8 décembre Pas de faits militaires.
9 décembre Pas de faits de guerre.
10 décembre Pas de faits de guerre.
11 décembre Pas de faits de guerre.
12 décembre Pas de faits de guerre.
13 décembre Pas de faits de guerre.
14 décembre Le Mont-Valérien ne cesse de bombarder les hauteurs de l'Ouest.
15 décembre On continue très-activement les essais des nouveaux canons et des mitrailleuses. Ces expériences donnent des résultats satisfaisants. L'ennemi concentre à l'ouest de Paris la plus grande partie de ses forces. La plupart des bataillons de guerre de notre garde nationale sont entrés en ligne.
16 décembre A la pointe du jour, de fortes décharges de mitrailleuses se faisaient entendre du côté de Sèvres et Saint-Cloud. A sept heures et demie, sur toute la ligne de l'ouest, le silence n'était plus troublé que par quelques feux de tirailleurs.
17 décembre Peu de nouvelles; peu d'opérations militaires, par un temps de brume et de pluie. Bicêtre et les Hautes-Bruyères ont fortement canonné l'Hay. Le Mont-Valérien a lancé quelques obus sur Reuil où l'ennemi semblait menacer nos avant-postes.
18 décembre Pas de faits militaires.
19 décembre Pas de faits de guerre.
20 décembre Nouvelle attaque par nos troupes sur un grand développement, depuis le Mont-Valérien jusqu'à Nogent. Occupation de Neuilly-sur-Marne, Ville-Evrard, Maison-Blanche. Attaque infructueuse sur le Bourget.
21 décembre Pendant près de trois heures, les troupes se sont maintenues dans le nord du Bourget, jusqu'au delà de l'église, luttant pour conquérir les maisons une à une, sous les feux tirés des caves et des fenêtres et sous une grêle de projectiles. Elles ont dû se retirer ; leur retraite s'est faite avec calme.
22 décembre Occupation de la Villa-Évrard et de la Maison-Blanche par nos troupes.
Mort du général BIAISE.
23 décembre Pas de faits de guerre.
24 décembre Bombardement du Bourget.
La journée se passe sans incident remarquable.
25 décembre Les troupes ont cruellement souffert pendant la nuit; de nombreux cas de congélation se sont produits.
26 décembre Opération sur la Maison-Blanche, conduite par le colonel Valette, avec trois bataillons de mobiles très-bien dirigés.
La grand'garde ennemie a été chassée ; du parc on a fait six prisonniers. Le mur a été complètement abattu, ce qui ôte à l'ennemi toute possibilité de s'y abriter pour inquiéter nos postes.
Nos pertes sont d'un homme tué et huit blessés, dont un officier.
27 décembre Essai de bombardement, par les Prussiens, dès forts de Noisy, Rosny, Nogent et du plateau d'Avron, à l'aide des canons Krupp.
28 décembre On estime à 5 ou 6,000 les projectiles lancés à Paris par les batteries prussiennes. Le chemin entre Rosny et Avron était impraticable, les projectiles y arrivant en très-grand nombre. Il y a des blessés dans le village et sur le chemin de fer.
29 décembre Evacuation du plateau d'Avron par notre infanterie et par notre artillerie, moins puissante que les canons Krupp.
Continuation du bombardement des forts de Noisy, Rosny et Nogent,
30 décembre Le feu de l'ennemi a recommencé ce matin à 7 heures 45 ; il a été vif pendant une partie de la journée, mais il n'a pas produit de sérieux effets. Il n'y a eu que trois blessés au fort de Nogent, sur lequel se sont portés principalement ses efforts, et deux au fort de Rosny.
Le fort de Nogent a cependant été bombardé de huit heures du matin à quatre heures et demie du soir.
31 décembre Pas de faits de guerre.

Janvier 1871

Dates Les faits de guerre
1er janvier Le feu de l'ennemi, qui s'est ralenti à partir de onze heures, a été presque nul sur les forts de Noisy et Rosny, pendant l'après-midi. On a continué à tirer lentement sur Nogent, qui n'a eu qu'un homme blessé légèrement.
2 janvier La nuit a été calme.
Deux ou trois explosions se sont fait entendre sur le plateau de Châtillon. La Tour des Anglais a sauté. L'ennemi semble y travailler activement. Une forte patrouille a pénétré cette nuit dans Rueil et s'est retirée après avoir essuyé le feu du poste de l'avenue de la Gare. Le bombardement des forts de Nogent, Rosny et Noisy, et des villages environnants, a continué ce matin, sans causer de dommages bien sérieux. Le feu est vif sur Nogent, et des obus, dont beaucoup éclatent en l'air, sont dirigés sur le village.
3 janvier Le feu contre nos forts a repris ce matin avec vivacité. Il a été extrêmement violent jusqu'à quatre heures trois quarts sur le fort de Nogent. Sur Bondy, le feu a continué à raison de trois coups par minute.
Au fort de Rosny, le feu a été assez actif.
4 janvier Le bombardement des forts de l'Est a continué aujourd'hui; le fort de Nogent a reçu plus de 1,200 obus, qui n'ont pas produit plus d'effets que les jours précédents.
5 janvier Commencement du bombardement de Paris. Les accidents causés par cette première journée sont en petit nombre.
6 janvier Continuation-du bombardement. Même solidité dans la garnison des forts et dans la population. Le gouverneur parcourt toutes les parties de l'enceinte.
7 janvier Le bombardement tient en éveil toute la nuit les populations de Mont-rouge, de la Maison-Blanche, de Vaugirard, de Grenelle.
8 janvier Rude nuit que celle du 7 au 8, pour les quartiers excentriques. On évalue à près de 500 le nombre des obus tombés sur Plaisance, Montrouge et Montparnasse.
9 janvier Le bombardement des forts de Vanves et de Montrouge continue avec la même vivacité que d'habitude. Partout nos batteries ripostent avec une égale vigueur. Les abords du Panthéon reçoivent beaucoup d'obus.
10 janvier A partir de cinq heures du matin, le tir de l'ennemi s'est considérablement ralenti au sud de Paris. Seul, le Mont-Valérien répond à de longs intervalles aux batteries du château de Meudon.
11 janvier L'ennemi continue à bombarder Paris; comme les jours précédents, nous avons peu de blessés.
12 janvier Le bombardement continue pendant la nuit sur la ville. Les villages de Nogent et de Fontenay sont canonnés d'une façon continue, mais très-lentement.
13 janvier Sortie du général VINOY contre le Moulin de Pierre. La tête de la colonne ayant été accueillie par un feu des plus vifs, nos troupes sont rentrées dans les lignes.
Le contre-amiral POTHUAU exécute une reconnaissance entre la Gare-aux-Bœufs et la Seine, sur des embuscades ennemies.
14 janvier La nuit et la matinée, le bombardement a été violent. Différentes personnes sont tuées ou blessées. Les dommages ont été plus ou moins sérieux sur divers points.
15 janvier Bien que ce fut dimanche, les Prussiens ont continué à nous canonner comme si ce n'était point jour de fête. De notre côté, nos pièces se sont piquées d'honneur, et il s'est établi entre les batteries ennemies d'une part, nos canons des forts et des remparts de l'autre, un duel d'artillerie tel que tout Paris a cru qu'une grande bataille était engagée sous les murs mêmes de la capitale.
Le commandant de MIRANDOL a eu une affaire au pont de Champigny, dans laquelle 5 Prussiens dont un officier ont été tués, et 10 blessés.
16 janvier Le feu a été continu, mais lent, et sans aucun résultat, sur le fort de Nogent. Ce matin, vers huit heures, nos troupes ont repoussé une attaque faite sur la maison Millot; le fort de Montrouge a pu tirer a bonne distance sur les hommes qui étaient sortis de Bagneux pour concourir à cette attaque.
17 janvier Le feu ennemi, qui s'était ralenti cette nuit, a repris ce matin avec une nouvelle violence. Ce matin, à 8 heures, le fort de Vanves a ouvert le feu sur la batterie de la Plâtrière, qui n'a répondu que quelques coups. Les batteries de Châtillon ont alors recommencé à tirer, sans causer jusqu'à cette heure de dommage réel.
L'ennemi a tenté une attaque contre Bondy pendant la nuit; il a été repoussé. Il avait massé ses troupes en avant de Créteil Contre Montrouge, le feu n'a pas été très-vif cette nuit; nous avons eu cependant un officier de marine tué.
18 janvier Les forts des batteries de Vaugirard et du Point-du-Jour, et surtout le fort de Vanves, ont canonné sans relâche et avec succès les positions prussiennes. Le 6e secteur a même complètement éteint le feu de la batterie des Châles.
Nogent a subi un feu très-vif dans la matinée.
Pendant toute la nuit, la ville a été bombardée et un commencement d'incendie s'est déclaré à la Halle aux Vins.
19 janvier La canonnade ennemie dirigée sur Paris a subi de notables variations.
Très-faible pendant la soirée du 19, elle s'est accentuée à partir de minuit, a continué assez vive, puis s'est de nouveau ralentie. Les projectiles , dont un grand nombre n'a pas éclaté, ont frappé comme d'ordinaire les quartiers de la rive gauche, et ils sont tombés, à peu d'exceptions près, dans la plupart des rues et sur les édifices ou établissements déjà atteints.
Quarante-quatre propriétés particulières ont endommagées.
Si la bataille du 19 janvier n'a pas donné les résultats que Paris en pouvait attendre, elle est l'un des événements les plus considérables du siège, l'un de ceux qui témoignent le plus hautement de la virilité des défenseurs de la capitale.
20 janvier Le brouillard est épais; l'ennemi n'attaque pas. Demande d'un armistice de deux jours pour l'enlèvement des blessés et l'enterrement des morts.
21 janvier Le bombardement a commencé sur les forts et sur la ville de St-Denis.
La canonnade entre les forts du Sud, les secteurs 6,7 et 8 et les batteries prussiennes de Châtillon, Clamart, Bagneux, Meudon, Breteuil a été très-vive de part et d'autre.
22 janvier Le bombardement a été lent sur Paris, mais continu sur Vaugirard et Grenelle pendant la nuit; au jour il a repris plus de vigueur. Les forts du Sud ont continué leur tir contre les batteries ennemies, soutenus par les feux de l'enceinte. Dans la matinée, la batterie des marins (7e secteur) a fait sauter la poudrière de la batterie de gauche de Châtillon.
23 janvier Le bombardement des forts et de la ville de Saint-Denis se poursuit avec une violence croissante, particulièrement sur le fort de la Briche qui parait être décidément l'objectif principal. Ajoutons que le cercle des batteries prussiennes s'est sensiblement étendu et rapproché vers le nord-ouest et le nord-est.
24 janvier L'activité de l'armée assiégeante se remarque sur tous les points de la ligne d'investissement. De nouvelles batteries sont installées en arrière de la gorge de Montretout, comme si l'ennemi voulait augmenter ses défenses contre un nouveau retour offensif sur le terrain où s'est produit l'engagement du 19 janvier.
Canonnade plus vigoureuse sur Saint-Denis.
25 janvier Feu de l'ennemi très violent contre le fort d'Issy, les ouvrages de Vincennes et ceux de Saint-Denis. Les incendies de Saint-Cloud brûlent toujours. Nous continuons la réparation des dégâts éprouvés dans nos ouvrages.
26 janvier Le tir de l'ennemi s'est encore sensiblement ralenti sur les fronts Sud et Est de l'enceinte et des forts, mais il a continué avec la plus grande vigueur sur les forts du Nord. Dans la nuit, une certaine recrudescence dans le bombardement, et le nombre de projectiles qui ont éclaté sur la rive gauche s'est élevé d'un jour à l'autre de 79 à 137.
27 janvier

Ce jour, le 133e du blocus de Paris, et qui marque juste un mois depuis le premier acte du bombardement des forts et de la ville, sera une des dates de ce siège extraordinaire.
Il est signalé par trois faits se rapportant tous à la même cause :

  • La note de l'Officiel, relative à la négociation d'un armistice, par suite de la situation actuelle de nos armées de province et de l'état de nos subsistances.
  • L'absence du Rapport militaire quotidien dans le même Officiel.
  • L'extinction complète de la canonnade sur toutes les lignes d'attaque et de défense.
28 janvier Convention d'un armistice entre MM. de BISMARCK et Jules FAVRE.

C'est le général BEAUFORT d'HAUTPOUL qui a accompagné M. Jules FAVRE à Versailles pour en régler les conditions.
Dès le matin, le gouvernement a envoyé plusieurs personnes avec des sauf-conduits pour préparer le ravitaillement de Paris qui, par son sens politique, son calme et son abnégation, se montre à la hauteur des événements, et donne de lui à l'Europe une grande idée.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Le Siège de Paris (19 septembre 1870-28 janvier 1871) a donné lieu à une importante littérature,

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Sources

  • Histoire du Siège de Paris (19 septembre 1870-28 janvier 1871) : mémorandum journalier donnant d'après les documents officiels le résumé des actes du gouvernement de la Défense nationale et les faits de guerre accomplis par l'armée de Paris... Bnf Gallica - Le livre

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