Famille d'Ennetières

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La Famille d’Ennetières est une ancienne famille tournaisienne remontant à la fin du XIIIe siècle. Appartenant à la noblesse belge elle s’est éteinte dans les mâles en 1925 mais a aujourd’hui une descendance cognatique importante. Tout au long des siècles elle a évolué essentiellement dans le tournaisis où elle occupa une place de premier choix et s’est alliée aux familles les plus anciennes et éminentes.

Armes[1]

Écartelé : aux 1 et 4 de gueules au cavalier revêtu de son armure, tenant de la dextre une épée haute, sur un cheval galopant, le tout d'argent; aux 2 et 3 d'argent à la barre denchée de gueules; sur le tout, un écusson d'or à l'aigle bicéphale de sable, becquée et membrée de gueules qui est de Basta, portant sur la poitrine un écusson d'argent à trois écussons d'azur, chargés chacun d'une étoile à six rais d'or, deux et une, qui est d'Ennetières.
L'écu sommé d'une couronne à cinq fleurons. Supports: deux panthères, regardant au naturel, tenant chacune une bannière aux armes des d'Ennetières.
Pour la branche des marquis d'Ennetières et des Mottes, etc., écu, supports et bannières comme ci-dessus, posés sur un manteau de gueules doublé d'hermine, aux courtines chargées d'écus d'azur à l'étoile d'or, surmonté d'une couronne ducale.

Généalogie

Nous empruntons les 8 premiers degrés au généalogiste Paul-Armand du Chastel de la Howarderie, dans son étude [2] :

I. Jakemes Danetières ou Dennetières, brasseur d’ale, mort avant le 30 janvier 1306, dont :

II. Grart ou Gérard Danetières, mort avant 1326, bourgeois de Tournai, avait épousé Marien Le Kien, dite Dou Kien, dont un fils :

III. Jehan Danetières, brasseur d’ale ou goudalier, marié avant 1326 à Marguerite de Gauraing, dite, de Gruisons, dont :

IV. Jacquemant ou Jacques Danetières, changeur, marié en 1352 avec Jehenne Cauwelier ou Caulier, dont :

V. Jacques Danietières, changeur, marié en 1386 à Margherite Piétart, dont e.a. :

VI. Jacques Danetières, dit de Liégeois, domicilié à Liège avant 1428, seigneur de le val en Mouscron. Marié 4 fois, il eut un fils de sa seconde femme, Jehanne de Touwart :

VII. Jacques Dennetières, mort à Tournai dans la paroisse de Saint-Brice le 24 juillet 1493, âgé de 56 ans, avait épousé en 1458, Quinte Pipart, qui mourut le 28 juillet 1488; leur second fils, seul demeuré :

VIII. Jérosme Dennetières, bourgeois de Tournai le 17 août 1491, ancien prévôt de Tournai, chevalier du Saint-Sépulchre, né à Tournai, paroisse Saint-Brice en 1462, y décédé le 25 octobre 1535, seigneur de Wastinnes (à Lers), du Doncq (à Estaimbourg), de Sainghin (à Rosut), etc. Anobli par Charles V en 1523 (1524 n. st.). Il épousa en première noces en 1490-1491 Marie Villain de la Boucharderie, née en 1471 et morte en 1508, et, en secondes noces, Jehenne Crassin.
Il eut 13 enfants de sa première épouse, dont 4 de ses fils forment les 4 branches de la famille d’Ennetières :

  • Jacques d’Ennetières, écuyer, branche des seigneurs de Lassus et de Sainghin
  • Arnould d’Ennetières, écuyer, branches des seigneurs Wastines, de Laplaigne et de Leslieu
  • Pierre d’Ennetières, écuyer, branche des seigneurs du Doncq et de Baufremez
  • François d’Ennetières, écuyer, branche des seigneurs de Beaumez et du Maisnil en Baroeul

Sans vouloir s’attarder sur les autres branches, nous nous penchons sur la descendance d’Arnould d’Ennetières dont le rameau de Harlebois et des Mottes, donnera les marquis d’Ennetières, comtes de Mouscron et d’Hust[3].


IX. Arnould d'Ennetières, écuyer, fut seigneur des Wastines (à Leers), et acquis de la Maison de Ligne, les fiefs de Laplaigne, de l'Advouerie de Sin et de Lhommoy[4]. Il fut membre de la magistrature tournaisienne de 1527 à 1542 et était licencié-ès-lois et fut conseiller de Charles V au grand Conseil de Flandres. Après son mariage en 1530 avec Catherine de Cordes, il fit construire le château de Laplaigne. Ils eurent 13 enfants dont :

X. Jean d'Ennetières, écuyer, seigneur de la Motte-Grangère, dite la Motte-Châtelaine (à Warchin-lez-Tournai), de Reynaertsvliet, etc., et devint seigneur de Harlebois à la mort de son frère Jérôme. On le trouve d'abord clerc du receveur-général des Finances et domaines du Roi catholique des Pays-Bas, puis auditeur à la Chambre des comptes de Lille, dès le 15 décembre 1574. Il y devint conseiller et maître extraordinaire par lettres de Philippe II, données le 4 décembre 1593[5]. Il obtint des lettres de chevalerie de l'archiduc Albert en 1620 et y est qualifié conseiller et commis ordinaire des domaines et finances[6]. Il épousa à Thieulain, le 16 février 1586, Françoise vanden Berghe[7], de Courtrai, dame des Mottes et des Plancq (à Dottignies), de Croix-au-Mont à Leuze (Hainaut belge), de Langhemeersch, de la Louvrie, etc. Dans son testament on voit qu'elle possédait la cense des Mottes (à Dottiginies), qui devint le marquisat des Mottes. Dont e.a.:

XI. Jacques d'Ennetières, écuyer,


Référence.png Notes et références

  1. Baron de Ryckman de Betz, Armorial Général de la Noblesse Belge, H. Dessain, Liège, 1957, pp. 172-173
  2. Comte Paul-Armand du Chastel de la Howarderie, Les d'Ennetières, Etudes d'archéologie généalogique, Tournai, 1906, 104 pp.
  3. Le titre de comte d'Hust est venu par Alexandrine Basta qui a épousé Jacques-François d'Ennetières.
  4. A. de Hoverlant de Bauwelaere, Essai chronologique pour servir à l'Histoire de TournaTournai-Courirai, t, tome 62, pp. 26, 27 et 28
  5. Jean de Seur, La Flandre illustrée, Lille, 1713, p. 99
  6. Jean de Seur, La Flandre illustrée, Lille, 1713, p. 103, et, Chambre des comptes de Lille, LIXe registre des chartes, folio 105.
  7. On retrouve les époux d'Ennetières-vanden Berghe sur un ancien vitrail de l'église de Saint-Piat à Tournai avec leurs quartiers.