Famille Seurrat

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Cet article présente l’histoire de la famille Seurrat depuis la fin du XVe siècle et des différentes branches qui en sont issues.

Blason

D’azur au lion d’or, soutenu d’un chien passant d’argent en pointe supportant de sa patte dextre une tour carrée, crénelée de trois pièces de même, maçonnées de sable.

Histoire

La famille Seurrat est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Berry, de noblesse d’ancienne extraction. Elle a formé plusieurs branches dont certaines se sont installées à partir du XVIe siècle dans l’Orléanais, en Bourgogne et en Champagne.

Parmi les familles portant ce patronyme, on peut citer les Seurrat de la Boulaye, Seurrat de Guilleville, Seurrat de la Barre, Seurrat de Bellevue, Seurrat de la Grand-Cour, Seurrat de Lissay ou encore Seurrat de Bazoches, Seurrat de Lossy, Seurrat de Bel-Air, Seurrat de Mervilliers, Seurrat d’Ormeville, Seurrat de Morett, Seurrat du Colombier.

A ce jour, seul subsiste le patronyme Seurrat de la Boulaye, les autres branches étant éteintes ou n’ayant pas eu de descendance masculine.

Possessions

Dans l’Orléanais :

La famille Seurrat a possédé de nombreuses propriétés dans les environs d’Orléans, notamment:

- le château du Coudreceau, construit par Jacques-Isaac Seurrat de la Boulaye à Loury

- le château de la Chesnay à Loury

- le château de la Fontaine à Olivet, acheté par Aignan Seurrat en 1754, et gérée par sa soeur Avoye Pinchinat qui en hérita en 1778

- le château de Beauvoir à Olivet

- le château de la Quetonnière à Olivet, propriété d'Etienne Seurrat de la Grand Cour

- le château de Bel-Air à Olivet, propriété de Joseph Seurrat de Bel-Air

- le château de la Saussaye à Chilleurs aux Bois

- le château de Saint-Aignan, construit par Albert Seurrat de la Boulaye, à Saint-Denis de l’Hôtel

- le château de Villebourgeon, à Neug-sur-Beuvron, propriété d'Aignan Seurrat de Lossi

- le château et la chapelle des Trays à La Ferté-St-Aubin, propriété de Félix Seurrat de la Boulaye

A Orléans: L'Hôtel de L'Escure, actuelle Chambre des Notaires, construit en 1600 par Pierre Fongen, seigneur d'Escures, conseiller d'état de Henri IV et maire d'Orléans de 1613 à 1616.

Dans d’autres régions :

- le château de Guilleville (28)

- le château du Grand-Chemin (La Quinte, 72)

- le château du Bois-Hebert (Saint-Longis, 72)

- le château des Diorières (Chauvigny du Perche, 41)

- le château de la Tabaize (Baillou,41)

- le château de Contremoret (Fussy, 18)

- le Château de Coulon (Mouron-sur-Yonne, 58)


A Paris:

- Hôtel Radziwill (33 rue Radziwill et 48 rue de Valois): situé en bordure du Palais-Royal, cet immeuble de 9 niveaux fut bâti en 1781 par le maitre maçon Giraud de Talairac. L’édifice est à l’époque le plus haut immeuble d'habitations de Paris jusqu'à l'édification en 1960 du premier gratte-ciel. Cet immeuble conserve un rare escalier à double hélice. Acquis par Joseph Seurrat de Guilleville en 1795.

- Hôtel d'Ecquevilly ou Hôtel du Grand Veneur, 60 rue de Turenne, 75003. Construit en 1637 par l'achitecte Michel Villedo, et acquis par Joseph Seurrat de Guilleville en 1795, il fut revendu en 1823 aux religieuses de Saint-Elisabeth, par son gendre Alexandre Colbert, marquis de Chabannais. Une façade, avec des bas-reliefs inspirés de la chasse, est également visible depuis la rue du Grand-Veneur

- Immeubles 8, rue St-Florentin et 1, rue de la Ville-L’Évêque, propriétés de Joseph Seurrat de Guilleville

Personnalités

A Orléans, les Seurrat ont exercé avec succès des activités industrielles et commerciales dans les domaines du raffinage du sucre et de la pâte à papier.

Sous l’Ancien Régime, on compte parmi les membres des différentes branches de la famille Seurrat des maires, des échevins, des magistrats, des trésoriers et secrétaires du Roi, un député de la noblesse et de nombreux ecclésiastiques.

Pierre Seurrat, écuyer, servit dans Ies armées du Roi Charles VII en qualité d'homme d'armes des ordonnances, puis comme capitaine de cinquante lances. Il fut tué le 4 juin 1453 au cours du siège du château de Chalais.

Guillaume Seurrat, sieur de Lissay et des Granges, propriétaire et notaire, établi à Bourges (1465-1526)

Jehan Seurrat de Lissay, fils du précédent, sieur des Granges, échevin et maire de Bourges (1555-1556)

Pierre Seurrat de Lissay (vers 1580), recteur de l'université de Bourges et docteur de la faculté de Théologie, chanoine de la cathédrale Saint-Etienne de Bourges

Aignan Seurrat (1537-1601), président du Consulat d'Orléans (1601)

Guillaume Seurrat de Lissay, maire de Bourges (1631-1632)

Jean-Clément Seurrat de Bellevue, échevin d’Orléans (1732-1734), secrétaire du roi, seigneur de Prounevellon et de Villers-le-Hart

Elisabeth-Victoire Seurrat de Bellevue, fille du précédent, épouse de Jean Michel de Grilleau, négociant, armateur et diplomate (consul de France à Bilbao), figure de l’Orléans des Lumières de la ville d’Orléans, et co-fondateur de l’Ecole Gratuite de dessin en 1786. Leurs portraits peints par Jean-Louis Tocqué se trouve à la National Gallery de Londres.

Magdeleine-Francoise Seurrat de Bellevue, soeur de la précédente, épouse de Joseph Michel de Grilleau (frère de Jean Michel de Grilleau), comme lui négociant, armateur et diplomate (co-consul de France à Bilbao). Leurs portraits peints par Perronneau sont exposés au Musée des Beaux Arts d’Orléans.

Étienne Seurrat de La Grand-Cour, échevin d'Orléans, propriétaire de la raffinerie de sucre de Saint-Nicolas-Saint-Mesmin. En 1710, il fait l’acquisition du domaine de la Quétonnière à Olivet. Epoux de Madeleine de Loynes, devenue Supérieure de l’Hôpital général d’Orléans après la mort de son époux.

Joseph Seurrat de Belair, fils du précédent. Négociant d'abord associé avec son frère Ignace de Marseille, puis raffineur à Orléans (1752) où il s’associe avec François Pinchinat, son beau-frère, dans l’exploitation de la raffinerie de St-Nicolas St-Mesmin (1754). En 1780, les deux beaux-frères sont toujours associés sous la raison Seurrat et compagnie.

Eusèbe Seurrat (1704-1756), frère du précédent, écuyer, trésorier de France au bureau des finances de Bourges

Benoît Constantin Seurrat, frère des précédents, docteur en Sorbonne, chanoine de la cathédrale Ste-Croix d'Orléans (1737).

Etienne Augustin Seurrat de La Barre, chevalier et seigneur de La Grand-Cour, président de la juridiction consulaire d'Orléans était le fils d'Étienne Seurrat de La Grand-Cour, échevin d'Orléans et frère des précédents . Il était aussi l'oncle de Joseph-Robert Seurrat de Guilleville et de Jacques-Isaac Seurrat de La Boulaye. Il fut administrateur de l'hôpital général d'Orléans et raffineur à Orléans. Il épousa Élisabeth Oursel, fille d'un riche négociant du Havre et capitaine quartenier, dont la famille fut anoblie par lettres patentes en mai 1789. Leurs deux filles épousèrent les principaux raffineurs d'Orléans: Prosper Augustin Tassin de Charsonville et Pierre Philippe Miron de Poisioux. Elles furent portraiturées avec leurs époux respectifs par Jean-Baptiste Perronneau.

Robert Aignan Seurrat de Lossi, écuyer, trésorier de France au bureau des finances d’Orléans (1729)

Joseph-Robert Seurrat de Guilleville, Seigneur de Guilleville, Ormeville, Montgenin, Montvilliers. Neveu d'Étienne Augustin Seurrat de La Barre, il est le frère du député Jacques-Isaac Seurrat de la Boulaye et le beau-frère de l'économiste Claude Vandebergue des Villiers. Il fut échevin (1773) puis maire de la ville d’Orléans (1780-1783). Epouse Félicité Pinchinat, sa cousine issue de germaine et dont le portrait peint en 1765 par le pastelliste Perronneau au Château de la Fontaine (Olivet) se trouve au Musée des Beaux Arts d’Orléans.

Aglaé Elisabeth Seurrat de Guilleville (1782-1832), fille du précédent, femme d’esprit, elle rédigea plusieurs ouvrages dont un roman de moeurs Alix ou les deux frères, épouse d’Alexandre Louis Colbert marquis de Chabannais et de Saint Pouange (1781-1857), homme politique, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, pair de France.

Jacques-Isaac Seurrat de la Boulaye, frère du précédent, est un magistrat et homme politique français. Seigneur des Grands-Verelles, Meraville, Villecoulon, conseiller du roi, avocat, juge magistrat au bailliage, siège présidial et châtelet d'Orléans, élu député de la noblesse aux Etats-Généraux en 1789. Fidèle au roi Louis XVI et aux principes de la monarchie, il prend part aux discussions sur la réorganisation judiciaire, alla en députation chez le roi, vote contre la constitution civile du clergé, et signe les protestations des 12 et 15 septembre 1791 contre les actes de la Constituante. Sous la Terreur, il fut incarcéré à la prison des Minimes. Libéré, il se partage entre Orléans et le Château du Coudreceau, qu’il avait fait construire entre 1757 et 1775 à Loury, où il se consacre alors aux œuvres de bienfaisance. Il fut membre fondateur de la Société d’agriculture, belles-lettres et arts d’Orléans (1761); membre de l’Académie royale des sciences, arts et belles lettres (1782)

Thérèse Seurrat de la Boulaye (1769-1813) botaniste et dessinatrice, élève d’Aignan-Thomas Desfriches. Elle réalisa un remarquable herbier peint des plantes de l’Orléanais. Epouse de Marc Joseph Demeulle, ancien maître des eaux et forêts du comté de Beaugency.

Albert Claude Seurrat de la Boulaye (1809-1899), appelé aussi Albert Seurrat de Morett. Licencié en droit de la faculté de Poitiers, il fit construire en 1868 le Château de St-Aignan, à St-Denis-de-l'Hôtel, dont hérite son gendre Alfred de Benguy de Puyvallée (petit-fils de Philippe-Jacques de Benguy de Puyvallée).

Jean Marie Joseph François de Sales Seurrat de la Boulaye (1879-1966) officier de Marine, capitaine de frégate, chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 14-18. Cité à deux reprises en 1915 à l’ordre de l’Armée navale pour son courage et son sang-froid alors qu’il est affecté sur le cuirassé “GAULOIS”.

Alliances

Alliance des hommes :

BAGUENAULT de BEAUVAIS (1713), BAGUENAULT de BEAUVAIS (1718), BAUDENET d’ANNOUX (1941), BLANCHET (1609), BROSSET (1907), CAHOUET (ca 1610), COSTÉ (1726), DARNAULT (1623), DELAGUEULLE (1605), DELANGE de CENDRAY (1868), de GOILLONS-VINOT (1729), ISAMBERT de BAIGNEAUX (1748), JAVARY (1594), JARRET de LA MAIRIE (1877), JOGUES (1602), JOGUES (1709), JOUSSET (1674), LE ROUX de CLAIRFONDS (1754), LESEURE (XVe), de LOYNES (1530), de LOYNES (1695), de LOYNES de LA BARRE (1704)), de LOYNES de MORETT (1797), de LOYNES DE FUMICHON (XVIIIe), LUCAS (1698), MASSUAU (1674), MIGNON (1873), MIRON de CONCIRE (1722), NOEL (1497), OURSEL (1739), PINCHINAT (1767), RAGUENET de SAINT-ALBIN (1824), RENAULT (1763), SAVART (1835), SERGENT de SAINVILLE (1728), SOUCHET (1663), SOURDEAU de BEAUREGARD (1833) , THISONNEAU (1563), TOUQUOY (1608), VANDEBERGUE (1710) ; LABBE de CHAMPGRAND (1635), de LA MORLIÈRE (1666), LANDAS, de LA TOUCHE (1670),

Alliance des femmes :

ALARDET (1860), d'ALÈS de CORBET (1845), ALZIARI de MALAUSSÈNE (XXe), BARRÉ (1625), de BENGY de PUYVALLÉE (1854), BOËSNIER (1769), CHARTIER, COLAS de MALMUSSE (1786), COLBERT de CHABANNAIS (1798), COUET (1672), COUET de MONTARAND (1849), DARDONVILLE (1724), GERMON DES PONCEAUX (1736), GODEFROY (XVIe), GOUGNANT, GUÉRIN de BEAUMONT (1664), HACHIN, de HEERE DU COUDRAY (1735), HERRY de MAUPAS (1728), JAVARY (XVIe), JOGUES (XVIe), JUCHAULT DES JAMONIÈRES (1910), de LANGLAIS (1904), LORÉ (1626), de LOYNES de MAZÈRE (1797), LOYS (1616), MAINDESTRE (1661), MARTIN de LA BRIÈRE (1857), MARS (XVIe), MASSUAU (1563), MICHEL de GRILLEAU (1742), MIGNOT (XVIe), MIRON de POISIOUX (1759), MIRON (1777), MIRON DÉSORMEAUX (1779), PINCHINAT (1741), POTHIER (XVIe), POTIER de COURCY (1911), RAVYON (XVIe), SÉJOURNÉ (1736), SIOC’HAN de KERSABIEC (1937), TASSIN de LA RENARDIÈRE (1763), VANDEBERGUE de VILLIERS (1754), VAUQUELIN (1909), VEILLARD (1731), VILLETTE (1620), VILLETTE (1625), DE LA VILLETTE (1735) ; de BARBABÇON (1722), COMPAING, de CULON, de GAMACHES (1722), GODARD (1584), LAVILLE (1659), de MENOU (1722), de MONTCONIS (1587), NAULDET (1592), POISLE (1514), PONCET (1560).

Sources

  1. Gérard Héau : Héraldique et Généalogie HG 1983, 54
  2. La famille Seurrat d'Orléans 1497-1791 - Une stratégie d'ascension sociale par Myriam Belair, 1995-1996
  3. Dictionnaire Historique par F. X. de Peller (Tome Douzième)
  4. Recherches historiques sur la ville d'Orléans par D. Lottin
  5. Etienne Joseph Seurrat de Bel-Air, Généalogie Seurrat (AD Loiret – 14 J 82)
  6. Portrait et pouvoir aux XVII° et XVIII° siècles par les musées Région Centre
  7. Histoire de Berry, Gaspard Thomas de la Thomassière, 1684, Seurrat, p1120
  8. Les hommes illustres de l'Orléanais : biographie générale des trois départements du Loiret, d'Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher, Brainne, Charles , Debarbouiller, J. , Lapierre, Charles-Ferdinand

Référence.png Notes et références