Belgique - Ronse (Renaix)

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Renaix
(Ronse)
Armoiries de Renaix.jpg
Informations
Pays Drapeau de la Belgique    Belgique
Région Blason en attente.png    Flamande
Province Oost-vlaanderen.png    Flandre-Orientale
Code postal 9600
Population 26 702 hab. (2022)
Densité 769,51 hab./km²
Nom des habitants Renaisiens, Renaisiennes
Superficie 3 470 ha
Altitude Mini : 32 m (Steenbrugge); 43 m (Gare)
Point culminant 150 m (Mont de l'Hotond)
Coordonnées (long/lat) 50.752619° / 3.601447° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation
-

Histoire.png Histoire de la commune

Dessin de Gaston Duplouich (Vaast ou Vedastus du Plouich ou Duplouich), dans l'ouvrage de Sanderus : Flandria illustrata, la ville de Renaix vers 1641-1644

L'église principale, à gauche de la gravure, est la collégiale Saint-Hermès (aujourd'hui basilique Saint-Hermès) avec, accolée à sa gauche, l'église Saint-Pierre (aujourd'hui détruite et dont il ne reste que les fondements). Cette église Saint-Pierre était principalement l'église pour les fidèles de l' extra-muros renaisien. Ensuite, vers le centre de la gravure, l'ancienne église Saint-Martin, dont il subsiste la magnifique tour octogonale et dont la nef a été récemment transformée en une très belle galerie commerciale. Cette église était le lieu de culte principalement pour les fidèles de l' intra-muros de Renaix. A droite, se trouve le château de Renaix, des comtes de Nassau-Siegen, dont il ne reste plus que le souvenir. Enfin, en bas de la gravure, est figurée l'ancienne chapelle octogonale de Notre-Dame du Rameau blanc, ou chapelle de Wittentak. Cette chapelle a été reconstruite au XIXe siècle, sous un plan plus classique, sur un terrain situé sur la même colline mais un peu plus en hauteur. Remarquons que l'aigle bicéphale du blason doit être "de sable" (noir) et non "de gueules" (rouge).

Toponymie

Origine du nom de la ville de Renaix

En latin, dans les manuscrits anciens, la ville de Renaix est désignée par des noms très divers. Ainsi, on trouvera notamment Ronoeum, Ronnacum, Rotornacum, Rodenacum, Rodnasce, Rothnasce, Rotnacum et Rotnacum in Flandria ainsi que Rothnacum. Ce dernier nom de Rothnacum sera cependant d'utilisation la plus commune. De là dériveront "Rothnaci", "Rothnacensi" et "Rothnacensis" pour qualifier un Renaisien dans des actes privés ou dans des registres paroissiaux écrits en latin. On notera également (voyez ci-dessous l'Histoire de Renaix) que, selon certains historiens, la terminaison acum de Rodenacum ou Rothnacum indique presque toujours une localité d'origine gauloise ou romaine. Cela reste à démontrer mais le lieu, gardant son ancien nom, aurait peut-être été déserté ensuite avant d'être choisi comme lieu d'implantation d'un monastère au VIIe siècle.

En flamand, puis en néerlandais, on trouvera Roncen, Ronsen, Ronssen, Ronsse et enfin Ronse. Le nom Ronsse était encore très utilisé jusqu'au début du XXe siècle.

En langue romane, puis en français, la ville est nommée Rosne, Ronay, Rosnays, Rothnais, Ernay, Renez, Renesse, Renay, voire même Arnay, Hernais, Thernais suivant l'inspiration du scripteur, mais prévaudra enfin le nom Renaix.

Toutes ces différentes orthographes se retrouvent dans des actes écrits parfois aux mêmes époques. Il s'agit souvent d'un choix purement arbitraire du scripteur.

Ainsi, depuis plus de mille ans la ville de Renaix se nomme officiellement Ronse ou Renaix. Cependant, une résolution d'épuration linguistique des toponymes a été votée par le Parlement flamand en 2006. Cette résolution, visant à purifier les toponymes en supprimant tout caractère officiel aux appellations françaises des villes et communes flamandes, est rendue effective par le Gouvernement flamand. Le beau nom de Renaix ne subsistera dès lors plus que dans le cœur des nombreux Renaisiens, flamands ou francophones, et des enfants de Renaix, où qu'ils soient dans le monde, qui tous, comme leurs ancêtres ayant vécu, aimé et souffert à Renaix, savent ce que tolérance, générosité et ouverture aux autres veulent dire.

Mais quelle serait l’origine du nom de Renaix ? Pour les frères BATTAILLE, dans leur ouvrage « Recherches historiques sur la ville de Renaix » paru en 1856, le nom de Renaix, dérivé de Rothnacum, proviendrait de « Roth » et « ac » et signifierait « eau rouge » ou alors « eau courante » parce que la ville est traversée par une petite rivière, la Meulenbeke, qui aux temps plus récents, actionnait huit moulins, depuis l’Ys-molen jusqu’au Kapel-molen.

Pour le docteur Oscar DELGHUST (1869-1958), dans « Renaix à travers les âges », et suivi en cela par les toponymistes Albert CARNOY (1878-1961) et Maurits GYSSELING (1919-1997), le nom de Renaix dérive de la Ronne ou la Rhosne - une petite rivière qui aurait aussi donné son nom au village de Russeignies à côté de Renaix - par « le pays de la Ronne », la Ronnaie, het Ronsche. L’origine du nom de Renaix est donc assez évidente. Sauf que, comme l’écrit le lexicographe d'origine renaisienne Félicien de TOLLENAERE (1912-2009), non seulement la Ronne coule bien au sud de Renaix, ne traversant jamais le territoire de la ville, mais qu’hormis une similitude phonétique, rien - absolument rien ! - ne permet de relier la Ronne à Renaix. Laissons donc le mot de la fin au professeur et linguiste Marcel HOEBEKE (1918-1990), qui disait que nous n’aurons jamais de certitude sur ce que signifie le nom de Renaix, qui peut dériver d’un nom de personne tout comme avoir un lien avec une rivière.


^ Sommaire

Principaux toponymes renaisiens

Le document transcrit ci-après date d'avant 1684, année durant laquelle fut finalisé le cadastre de Renaix. Ce document est l'évaluation des terres de labours et prairies (La prisée de Renaix). Il reprend la plupart des toponymes renaisiens et permet de comparer la valeur des terres. Chaque journal de terre était estimé à une certaine valeur, tout comme aujourd'hui, il existe une valeur des terres établie par l'administration du cadastre. Le journal était une mesure agraire de superficie. Dans le comté d'Alost, dont Renaix faisait partie, quatre journaux (dagwand ou dagwanden au pluriel) faisaient un bonnier d'Alost (Aalsters bunder). Ce bonnier, converti en mesure actuelle, était d'un hectare, 22 ares et 98 centiares. À chaque journal était attaché une valorisation en monnaie, à savoir en sols (ou sous ou encore sous parisis - le mot parisis étant abrégé en par. - ou bien généralement en flamand de l'époque, en schellings ou schellings parisis) et deniers. Les conventions typographiques de l'époque faisaient que l'on écrivait pour "sept" : « vij » plutôt que « VII ». Donc, ainsi, à l'époque, une terre située au Leen-Velt à Renaix était évaluée (prisée) à sept sous parisis par journal aux fins d'imposition. Ce document est donc intéressant en ce qu'il donne la toponymie de Renaix (et beaucoup de ces toponymes existent encore) mais aussi en ce qu'il permet de voir quelles étaient les terres les plus appréciées pour les cultures ou l'élevage par rapport à d'autres. Sont d'abord cités les lieux à terres de labour et ensuite les terres de pâturage (les préries). Le généalogiste pourra ainsi situer ses ancêtres à Renaix lorsqu'il trouvera la mention d'un lieu.

La prisée des terres dans les seigneuries du Pays de Renaix, dont on a coutume de se servir pour les impositions

Premièrement,

Le Leen-velt, Le Pickel-dooren, Le Grand Cautereel, Le Petit Cautereel, Les deux Steen-velde, Le Ten driessche, Le Helle, Le Brugge-velt, Le Camme-landt, Le Bront-straetken, Cokel-beke, Le Smisse, Le Biest-mortele, Le Maeter-velt, Lievens-velt, Kel, Le Borreken, Le Heckens-velt, Le Maryve, Le Wint-meulen-velt, t’Hooge Putte-velt, Les deux Huys-bergen, St Cornelis-velt, Ronsse Cauter, Le Putkens-velt, Dnoris-velt, Les deux Berch-cauter, Le Letter-velt, Le Breul-meulen-velt, Winkele, D’ys-meulen-Cauter, Le Craye-velt, Les deux Savelen, Schur-velt, Letter-velt,

Ce que dessus à vij sols, chacun journal,

Dale, Le Fremeerschberghe, Le Hooghe-velt, Le Pael-vulghe, Capel-cautere, Dast ende Cruyce, Somerie, Den hooghe wegh, Le Bollen-velt, Den Assche, Den Ryst, Den Groen-wech, Le Hoelbecke, Le Pacht, Le Haeghe-velt, Wrinck, Docke-velt, Schaepe Cautere, Le Grooten Daele, Quae-beke-cauter, Le Solle-velt, La Priesterye, Le Langhe-velt, Le Hanins-velt, Le Spenissen-bergh, Le Lindeken, Le Bouchaege, Le Barick, Le Pacht ten Audenbrouck, Ten oppen-brouck,

Tout cecy dessus à cinq sols, chacun journal,

St Martens Pacht, Le Backereel-cauter, Le Nulschke Beykens-velt, Le Jolijt, Paillart, Le Pacht ter beken, Le Paillaert-velt, Le Soemerie, Le Perrekens-velt, Le Wolfs-velt, Le Pacht te Waeyenberghe, Le Lysen-berghe, Le Schape-cauter, Trecht, Le Pacht ten Nieuwenhove, Le Boem, Le Meyereye, Les deux Berghen, Le Barick, Cuelle Cauterken, Le Schelde-cauter, Le Cleen Maryve, Le Stoc-cauter, Le Hens-bergh, Le Groot-velt, Waegh-brugghe, Le Heer-weghen, Les deux Berghen, L’Eek-haut, Slos-velt en Berghe, Bosschaers-velt, Le Trogerye, Le Huy borreken, Le Langhe-velt onder de Craeyen, Pape Cauter, Le Hase-velt, Meulen Dam, Le Keerserye, Le Pacht ter Folye,

Tout ce que cy dessus à iv s. par. chacun journal,

Le Biest Cauter, Le Suerendriesch, Le Voor cauter, Neer deurne, Le Cleen cauter, Le Snabbaert, Le Craeyen brouck,

Tout ce que dessus à iij sols vj den. chacun journal,

Le Blanckaert, Le Roo eerde-velt, Le Ecke-velt, Le Hootom, Schaerpen berghe, Eenen houck in den heyns-dale, Steen-velt, Le Moortel velt, Le Geneerde velt, Le Mier hul, Hultkens-bosch, Le Meyars-velt, Tot den Vroonen-bosch, Meerghele, Ponceel-heye, Le Pacht, Le Huevele, Le Clermont, Le Plas-velt, Le Wolf-veldeken, Le Burreken te deurne, Le Gucht-velt, Schassaert, L’Eecken bergh, Schaessendaele, Le Speel-berch, Hooghen landts putte, Le Huys-borreken, Coppenolle, Le Putte, Le Rocht, Le Grootvelt te deurne, Le Jans-velt, Le Velt onder den borsch, Blanckaert, L’Eenissche-velt,

Tout ce que dessus à iij sols par. chacun journal,

Hooghe Schoon-boucke, Tombeele, Mallaize, Ter Heyen, Tot Hooghe deurne, Tot Onder de Pot eerde,

Tout ce que dessus à ij sols par. chacun journal,

Ce qui suit est la prisée des Preries,

Premièrement,

Les deux Langhe Meersschen, L’Eppen-brouc-meersch, Le Bloote Meersch, Plancke Meersch, Le Beloc, Le Fiertel Meersch, Le Deuren Meersch, Le Meste Weede, Hesse plancke, Le Capitel meersch, Le Ronsche meersch,

Ces Preries à x sols par. chacun journal,

Le Brem-borsch-meersch, Le Vloet, Troost, Le Baeremeersch, Le Haegh meersch, Tot den Eechaut vyver, Lorinaert, Le Peerde meersch, Le Ponseel meersch, Le Rouge Pretz, Le Drepe meersch, Le Bunder meersch, Quae-beer meersch,

Celles cy à vij sols par. chacun journal,

Waets-Brugh-meersch, Hoogh-Deurne-meersch, Willekens-meersch, Stry-meersch, Le Ghevers-meersch ten brouc,

Celles cy à v sols vj den. chacun journal.


^ Sommaire

Histoire de la ville de Renaix

Bref résumé de l'histoire renaisienne

À titre d'indication bibliographique, disons tout d'abord que la première étude scientifiquement valable de l'histoire de Renaix a été publiée, en français, en 1856 par Gustave et Léonard Battaille (Recherches historiques sur la ville de Renaix, par G.L.B***). Il y avait eu auparavant, comme précurseur, l'ouvrage de Ludovicus Robyn de 1756 sur "l'Histoire de l'Hérésie dans la Châtellenie d'Audenarde" (en néerlandais, et à partir de la page 258) qui ne manquait cependant pas d'intérêt[1]. Mais pour le lecteur de notre temps, l'histoire de la ville de Renaix a été écrite surtout par le Docteur Oscar Delghust, qui fut bourgmestre de Renaix. Son œuvre principale, écrite en français, "Renaix à travers les âges" (partie 1 : "Des origines jusqu'à la fin de l'Ancien Régime" et partie 2 : "La conquête française, le Consulat et l'Empire, le Royaume des Pays-Bas") a été publiée en 1936 et 1948. Une réédition de l'ouvrage a été effectuée en 1975. L'édition de 1899 de "Renaix à travers les âges", moins élaborée sur divers aspects de l'histoire de la ville, couvre cependant aussi les événements importants du XIXème siècle. Par ailleurs, une étude fort intéressante de Guy Gadeyne, en français, traite un aspect très important de l'histoire de la ville «Aperçu de l’histoire de l’industrie textile à Renaix jusqu’en 1900. Cette étude a été publiée dans les Annales de Renaix (C.H.A.R.T.I.), tome XXV, 1976. Pour l'histoire contemporaine de Renaix, une lacune existait mais a été comblée par la magnifique "chronique d'une ville unique en son genre (Renaix, 1796 - 1982)" en néerlandais (kroniek van een eigenzinnige stad) de l'historien et archiviste Guy Gadeyne, parue dans les Annales de Renaix 2020, et reprenant tous les faits qui se sont produits à Renaix depuis la fin de l'Ancien Régime jusqu'à tout récemment.

L'histoire de Renaix plonge dans la nuit des temps, puisque les collines entourant la ville conservent la trace d’activités humaines au Paléolithique (période qui s'achève vers 12 000 ans avant le présent). Au Néolithique (période qui prend fin vers 3 000 avant Notre Seigneur Jésus Christ), la région était peuplée d’agriculteurs et d’éleveurs de manière permanente. Divers fragments de construction témoignent aussi d’une occupation de la région de Renaix durant la période romaine (période débutant à la conquête de la Gaule par Jules César en - 52). Le lecteur trouvera numérisé sur Google Books plusieurs études, écrites entre 1844 et 1849, de l'éminent archéologue renaisien Edouard Joly, réunies sous le titre Antiquités celto-germaniques et gallo-romaines trouvées sur le territoire de Renaix et dans les communes environnantes[2].

Pour l'historien Charles Piot (° 1812 - + 1899), la terminaison acum de Rodenacum ou Rothnacum indique presque toujours une localité gauloise ou romaine. Le lieu aurait été déserté ensuite, peut-être durant les invasions germaniques. Ainsi, le véritable noyau urbain de Renaix peut être daté du milieu du VIIe siècle, entre 650 et 663, probablement en 660, lorsque Saint Amand (né vers 584 et mort à Elnone, aujourd'hui Saint-Amand-les-Eaux dans le Nord de la France, vers 679) - ou plus vraisemblablement l'un de ses successeurs ou collaborateurs - y bâtit une église et un monastère, bien modestes au début, en l’honneur des Saints Pierre et Paul. Voici comment Balderic, évêque de Noyon et Tournai, mort en 1112, s'exprime dans sa Chronicon Cameracense et Atrebatense, au sujet du monastère de Renaix : In vico Rotnasse est monasterium canonicorum a sancto Amando in honore apostolorum Petri et Pauli constructum ubi martyr Dei pretiosus Ermes quiescit.

L'on peut cependant penser que ce monastère ne fut pas fondé "dans le désert". Les lieux d'évangélisation naissaient là où existait déjà une population à convertir, à aider, et à laquelle apporter le message du Christ. Il ne s'agissait pas de créer un foyer de foi chrétienne au milieu de nulle part et puis d'attendre que les quelques rares païens d'alentour s'y rendent pour se convertir. Non, le pragmatisme des Saints évangélisateurs leur disait de créer des lieux chrétiens là où une population préexistait. Dès lors, les abbayes ou les monastères étaient créés près de villae en pleine activité économique, comme par exemple à Stavelot ou à Malmedy. Mais pour Renaix ? Albert Cambier, l'historien du Renaix sacré, mort tragiquement en juin 2010 à l'âge de 88 ans, disait dans ses vieux jours, qu'après avoir longtemps soutenu la thèse suivant laquelle avant la fondation du monastère de Renaix, rien n'existait sur le territoire de Renaix : "je n'en suis plus si sûr". De fait, il espérait bien, répétait-il, que ces successeurs trouvent un jour la confirmation de ses doutes et intuitions, pour démontrer ainsi que l'Histoire de Renaix débute bien avant la naissance du monastère consacré aux Saints Pierre et Paul. Peut-être la clé de l'énigme se trouve-t-elle sous la - pas encore basilique à l'époque - basilique Saint-Hermès, disait-il encore, et où l'on pourrait trouver la trace d'un lieu de culte païen. Mais l'autorisation de fouiller encore et toujours le sous-sol de la basilique - on le nommait à Renaix pastor mol , c'est-à-dire le père taupe - , d'y couler une dalle de béton armé, ne lui fut pas accordée. Et jusqu'à aujourd'hui, les traces archéologiques d'un passé antérieur à la christianisation du territoire de Renaix sont bien trop ténues pour que la moindre conclusion puisse en être tirée.

Quoi qu'il en soit, Renaix et son monastère furent donnés par Louis le Débonnaire (dit également Louis le Pieux, né en 778 et mort en 840), fils de Charlemagne, à l’abbaye d’Inde, située à Cornelismünster, près d’Aix-la-Chapelle. Cette donation aurait eu lieu en 834, mais le diplôme impérial de cette donation est un faux, un falsum, comme l'a démontré Albert Cambier. Toutes ces possessions formaient le Ténement d'Inde et englobaient de nombreux villages aux alentours de Renaix, tant romans (Ellezelles, Wodecq, ...) que thiois (Nederbrakel, Opbrakel, ...). Cette abbaye possédait en outre d'autres biens, situés dans le Brabant, avec le domaine de Puers, comprenant Oppuers, Breendonck, Ruisbroeck, Tisselt et une partie de Willebroeck outre un grand morceau de Kumtich, Diegem et une partie de Hembeeck. Ces possessions brabançonnes seront vendues en 1278 par l'abbaye d'Inde, soit à la même époque que ses possessions renaisiennes, vendues à la fin du XIIIe siècle, pour partie en 1264 et le reste en 1280. Mais des siècles plus tard, et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, la coutume de Renaix prescrira encore toujours l'usage des poids et mesures de Cologne à Renaix (Titre IV, articles II et III de la codification des coutumes de Renaix[3]), lointain souvenir des mesures usitées par l'Abbaye d'Inde.

Les reliques de Saint Hermès arrivèrent à Renaix durant le IXe siècle. A cette époque troublée par les raids vikings, les moines durent s’enfuir plusieurs fois de Renaix. Le monastère fut brûlé en 880 par les Normands. Les reliques de Saint Hermès furent récupérées en 940 et placées dans une crypte romane en 1089. L’église Saint Hermès qui fut ensuite bâtie fut consacrée en 1129. Le pèlerinage en l’honneur de Saint Hermès, invoqué pour la guérison des maladies mentales, soutenait l’économie locale. Ne dit-on pas encore aujourd'hui "Saint Hermès guérit les fous des environs et laisse les habitants de Renaix tels qu'ils sont..." ?

Les coutumes de Renaix

Renaix obtint de son seigneur, Gérard de Waudripont, avoué de l’abbaye d’Inde, les privilèges d’une ville en 1240. Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, la seigneurie de Renaix - puis baronnie à partir de la seconde moitié du XVIe siècle - comprendra une enclave d'environ cinq hectares au cœur même de la ville urbaine, la "Franchise de Renaix", qui était administrée par le Chapitre de Saint Hermès, avec une totale indépendance juridique et fiscale, et qui avait sa propre justice. Le fait qu'il y ait, de nos jours, deux marchés publics chaque semaine à Renaix, les mercredi et samedi, reste probablement une trace de cette organisation juridique : il y avait un marché hebdomadaire pour la Franchise et un marché hebdomadaire pour la Seigneurie. Par ailleurs, il existait aussi une petite enclave, dépendant du Hainaut, et sans grande importance car située dans le territoire rural de la ville : la seigneurie et franchise de Landenbourg (ou Audenbroeck).

Louis Foucart

Cette terre franche, une ferme avec ses terres labourables et ses prairies en réalité, était une seigneurie qui jouissait du droit d’asile. Le docteur Delghust se demandait si l'origine de cette enclave dans le territoire renaisien n'était pas à trouver dans les temps mérovingiens, et si des fouilles ne pourraient pas livrer des indications en ce sens. Au XVIe siècle, c’était un fief de la terre de Grand Breucq, à Dergneau (et non Escanaffles d'après le docteur Delghust), qui, elle, relevait de la seigneurie de Frasnes - alors dans la famille de Marchenelles ou Marsenelles, parfois Marcinelles. A la fin du XVIIe siècle, cette seigneurie du Hainaut enclavée dans le territoire de Renaix avait une superficie de 24 bonniers, soit environ 32 hectares, et elle appartenait à Louis Foucart. Celui-ci eut plusieurs enfants de son mariage avec Marie Anne de le Roist. Leur deuxième fille, nommée Claire Isabelle, devenue l'aînée après la mort en bas-âge de leur premier-né, épousa Pierre André Fostier et leur descendance prit le nom de Fostier de Landenbourg. La descendance de Louis Foucart se poursuit jusqu'à nos jours et a été établie par le colonel de Lannoy, un généalogiste qui fut un grand connaisseur des familles de Renaix et du Hainaut occidental.

Comme le dit Charles Piot, les produits de l'industrie lainière et linière de Renaix ont joui de tout temps d'une grande célébrité et firent si bien prospérer la ville que le duc de Brabant, Jean 1er (° 1253 - + 1294), assigna, dans un diplôme de 1263 (mais la date semble erronée et serait plus vraisemblablement 1293) aux drapiers de Renaix une place dans la halle de Louvain, en les exemptant, dans ses terres, de toute charge et impôt. Pour l'Historien et archiviste Alphonse Wauters, dans son ouvrage sur Le duc Jean Ier et le Brabant, ce serait le 30 juin 1291 que, à Genappe, le duc donne six journaux de terre situés à Kerpen (ville située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Cologne) à l'abbaye d'Inde et autorise les drapiers de Renaix à étaler leurs draps à Louvain sans payer de cens.

On le voit, Renaix était une ville très florissante dès le milieu du XIIIe siècle et particulièrement au XVe siècle et au XVIe siècle. Son économie était fondée sur la fabrication et la préparation de draps. Le pèlerinage de Saint Hermès restait important pour la ville. Ainsi, le 13 mai 1472, Charles le Téméraire, né en 1433 à Dijon, duc de Bourgogne depuis la mort de son père Philippe le Bon en 1467, et accompagné de sa fille et héritière Marie de Bourgogne (° Bruxelles en 1457 - + tragiquement à Bruges en 1482) passèrent avec leur cour à Renaix et y virent le reliquaire de Saint Hermès.

Un peu plus d’un an après la mort du duc Charles le Téméraire, mort devant Nancy le 5 janvier 1477 à la suite de la trahison de l’un de ses lieutenants italiens, la ville de Renaix qui comptait à l’époque un peu plus de cinq-cents foyers, soit 2.000 à 2.500 habitants, fut brûlée et pillée le 26 mars 1478 par les troupes françaises. Cette soldatesque était aux ordres de « l’universelle araigne » le roi Louis XI (° 1423 - + 1483), celui-là même que le duc de Bourgogne Philippe le Bon, avait recueilli, logé et entretenu durant cinq ans au château de Genappe de 1456 à 1461, dans ses possessions du Brabant, et qui fut même le parrain de la duchesse Marie de Bourgogne alors régnante sur les possessions bourguignonnes depuis la mort de son père, le duc Charles, à Nancy l'année précédente. Ces exactions contre une population innocente furent chèrement vengées par Jean de Gheest et ses Compagnons de la Verte Tente renforcés d’une garnison hainuyère loyale aux Ducs et de Renaisiens. Plusieurs centaines de soldats français, repartant pour Tournai, auraient été tués par les Compagnons qui ne faisaient pas de quartier, et, à cette nouvelle, Louis XI en aurait conçu un grand dépit[4]. Ces faits ont été relatés par plusieurs mémorialistes. Leurs chroniques été excellemment étudiées de manière critique par Eric Devos dans les Annales de Renaix de 2014.

Comme Charles-Quint (° Gand en 1500 ; + Monastère de Yuste (Estrémadure) en 1558) avait rendu une ordonnance pour la rédaction de toutes les coutumes de ses pays de Par-Deçà (les Pays-Bas bourguignons), les coutumes de Renaix furent mises par écrit et codifiées, et confirmées en 1552. Le généalogiste trouvera ces coutumes, traduites en français avec en regard le texte original flamand, dans l'ouvrage publié en 1719 et intitulé Coustumes et loix des villes et chastellenies du Comté de Flandre [5]

Les troubles religieux du XVIe siècle marquèrent profondément la population renaisienne. En effet, vers le milieu du XVIe siècle, Renaix devint un important foyer calviniste dans les Pays-Bas espagnols. L’incendie du 21 juillet 1559 avait déjà ruiné la ville, mais les événements de 1566 et 1567 eurent des répercussions durables sur celle-ci. La terrifiante répression du Duc d’Albe obligea nombre de tisserands et foulons renaisiens à quitter définitivement la ville pour la Hollande (à Leiden, etc.) l’Allemagne (à Emden surtout, Treysa, etc.) et l’Angleterre (notamment Sandwich). Le Mémoire justificatif du Magistrat de Renaix (numérisé sur Google.Books [6]) s'en fait l'écho jusqu'à nos jours.

Notons aussi qu'il avait existé à Renaix au XVIe siècle, deux Chambres de rhétorique, l'une, nommée De Wyngaert, dont la devise était Naer arbeyt compt ruste et l'autre ayant adopté la devise Laus Deo.

Renaix profita ensuite de la période de paix sous les Archiducs Albert (° 1559 - + 1621) et Isabelle (° 1566 - + 1633) pour se relever (début du XVIIe siècle). C’est à cette époque qu’y fut construit l’un des plus beaux châteaux (détruit en 1823) des Pays-Bas méridionaux pour le Comte Jean (VIII) de Nassau-Siegen (° Dillenburg 1583 - + Renaix 1638), baron de Renaix depuis 1629.

La chapelle de Wittentak moderne

La peste de 1635-1636 fut un effroyable fléau et rendit la ville presque déserte. D'après la tradition, les Renaisiens promirent, si la Mort Noire venait à cesser, de construire une chapelle en l'honneur de Notre Dame du Rameau Blanc, ou Notre Dame de Wittentak. De fait, la gravure de Gaston Du Plouich (voyez l'illustration ci-dessus, en tête d'article) nous montre la chapelle qui fut construite en 1639 à l'initiative de la Dame de Renaix, Ernestine de Ligne, ensuite de ce vœu. Il semble que cette chapelle avait été bâtie à côté ou à l'emplacement d'un arbre sacré, arbre qui permettait un rite de fécondité suivant une tradition celtique encore parfois suivie au XVIIe siècle. Cet arbre était très vraisemblablement un chêne, à moins que ce ne soit un peuplier ou un tilleul. Une statuette de la Vierge y avait été appendue, et il présentait une étrange branche toute blanche. La chapelle fut reconstruite durant le XIXe siècle non loin de son emplacement original (voyez l'image ci-contre), un peu plus haut sur le "Scherpenberg", sur un terrain donné par le négociant textile David Cambier. De nos jours encore, chaque année, s'y tient une neuvaine en l'honneur de la Vierge.

Malgré la contestation du Roi d’Espagne, et comme le lecteur pourra le lire dans l'opuscule "Mémoires des contraventions faites par la France au Traité de paix conclu à Nimègue"[7], Renaix fut annexée à la France de 1680 à 1700 suite à la "Politique des Réunions" menée par Louis XIV. En effet, la France s'estimait habilitée à revendiquer Renaix comme "dépendance" des territoires qu'elle avait acquis par le Traité de Nimègue de 1678. Cependant, par l’article deuxième du « Traité fait à Lille, du 3 décembre 1699, en exécution de celuy de Ryswick » (ce document est consultable sur Google.Books [8]), la ville de Renaix fut ensuite rendue à l’Espagne.

Durant la période autrichienne, le 31 mars 1719, un terrible incendie réduit à nouveau la ville en cendres. Le feu prit dans une maison de la Grand-Place, et attisé par un vent fort, l'incendie se propagea rapidement. La plupart des habitations situées dans le centre urbain de Renaix furent détruites et plusieurs décès furent à déplorer. Toutefois, grâce à la ténacité de ses habitants, et aussi à des exemptions d'impôts accordées par le Souverain, Renaix put reprendre son rang parmi les villes, l’industrie et le commerce toujours fondés sur le textile.

La victoire des troupes révolutionnaires françaises à Fleurus le 26 juin 1794 permit à la France d’occuper le pays, puis de l’annexer. L'armée anglo-hessoise, qui fut battue lors de cette bataille décisive, avait établi son camp à Renaix le 23 juin 1794 ainsi que le montrent les plans laissés par le colonel d'Arnaudin dans les archives de la guerre et de la marine à Paris.

Dès le début de l'occupation française, Renaix dut faire face à d’importantes réquisitions, et les Finances de la ville furent pillées par les Français. En 1796, l’ancienne administration de Renaix fut supprimée et l’on créa une « municipalité ». La législation française s’appliquera dorénavant à Renaix jusqu’à la chute de l'Empire napoléonien en 1815.

En 1798, la Guerre des Paysans, réaction à la conscription militaire imposée par les Français, coûtera la vie à plusieurs dizaines de Renaisiens. Une relation partielle et partiale de ces événements figure dans un ouvrage français [9]. Des notables furent emprisonnés à la Bastille à Paris, d'autres à Gand, et cinq prêtres furent déportés à l'île d'Oléron. En 1799, Renaix comptait environ 10 000 habitants, mais la misère était extrême : un tiers de la population vivait dans la pauvreté.

L'amalgame de la Belgique avec le Royaume des Pays-Bas en 1815 dura jusqu'à la Révolution belge de 1830. Ce fut une période de relative prospérité pour Renaix. D'importants travaux de distribution d'eau furent entrepris, dont la fontaine avec l'obélisque de la Grand Place en sont un vestige. Le cimetière, situé entre la basilique (depuis 2018) Saint-Hermès et l'ancienne église Saint-Martin, fut déplacé en dehors de la ville. Le superbe château de Renaix fut malheureusement démoli à partir de 1823.

Le 27 novembre 1828 furent publiquement guillotinés sur la Grand-Place de Renaix, six Ellezellois qui s'étaient rendus coupables de l'attaque nocturne d'une ferme à Ellezelles. On trouvera plus de renseignements à ce sujet dans l'article consacré à Ellezelles.

Renaix fut à la pointe du sentiment national belge lors de la Révolution de 1830. Pour le docteur Oscar Delghust, les Renaisiens furent les premiers en Flandre à arborer le drapeau national, et des Volontaires renaisiens prirent part aux combats pour l'Indépendance nationale. Ainsi, Joseph Edouard Bersez, auteur principal du mouvement national à Renaix (qui) fit reconnaître, le 28 septembre, le Gouvernement provisoire par les notables de la ville, reçu la croix de fer, décernée par l'arrêté royal du 2 avril 1835 qui décerne la croix de fer à 1031 citoyens. La bourgeoisie de Renaix fut pourtant, pendant plusieurs années, partagée entre "Orangistes" (partisans de Guillaume des Pays-Bas) et "Patriotes" (partisans de l'Indépendance belge).

En 1840, dans le nouveau Royaume de Belgique, plus de 55 % de la population de Renaix vivait d’une activité liée au textile. La mécanisation engendra une grave crise économique à Renaix durant les années 1845 à 1855. La pourriture de la pomme de terre, maladie apparue à Renaix à partir de juillet 1845, rendit la misère extrême. Le typhus, apparu en août 1847 toucha Renaix particulièrement en décembre de cette année et durant l'hiver 1848, frappant plus de 1200 personnes. La fièvre typhoïde refit son apparition en 1855.

À cette époque, beaucoup de Renaisiens quittèrent la ville pour les usines textiles du Nord de la France (Lille-Roubaix-Tourcoing) ou pour des travaux agricoles en France (dans la Somme, l'Oise, la Beauce, la Brie, même jusqu'au sud d'Orléans, le Lyonnais, le Morvan...). Ces ouvriers agricoles étaient nommés les "Franschmans". Au tournant du siècle, vers 1899, une grande majorité des tisserands renaisiens allaient faire les moissons en France. Ils revenaient ensuite à Renaix mais ceux qui décidaient de rester en France n'étaient pas rares.

Un événement marquant est à signaler en 1861 : le 1er septembre de cette année-là, le chemin de fer fut exploité entre la ville de Gand, importante cité cotonnière, et Saint-Ghislain, près des centres houillers du Hainaut. Renaix se situant au milieu de ce tracé, elle fut mise en contact avec ces villes et ainsi, par ce réseau, avec toutes les villes importantes du pays.

Le choléra fit son apparition à Renaix en 1866 et 53 habitants en moururent.

Le personnel de la teinturerie Oscar Thomaes vers 1890

À partir de 1870 environ, l’industrie textile renaisienne fut sur la voie d’une grande prospérité. C'est ce qu'on a coutume d'appeler le "Miracle de Renaix" : une ville sans ressources particulières, sans matières premières, sans voies de communications exceptionnelles, qui par la seule volonté de ses habitants devint l'un des principaux centres textiles du pays, et qui donnait le "la" de cette industrie dans toute la Belgique et bien au-delà. Une richissime bourgeoisie en naquit également. Ci-contre figure la photographie du personnel de l'entreprise de teinture et d'apprêts Thomaes frères et sœur, prise vers 1893.

En 1881, se produisit le scandale des "Frères des Bonnes Œuvres" : il s'agissait d'un établissement d'enseignement dirigé par des religieux qui furent condamnés par la justice à des peines de prison (de trois jours de prison à plusieurs mois) pour mauvais traitement envers les enfants. A cette époque de guerre scolaire et de polémiques virulentes entre Libéraux et Catholiques, cette malheureuse affaire fit les gros titres de la presse libérale.

En-tête de lettre et de facture de la teinturerie Oscar Thomaes en 1927

Le "décollage" de l'industrie textile renaisienne ne se fit pas non plus sans heurts dans la dernière partie du XIXe siècle. Les "Troubles de Renaix" du 4 mars 1886, dont on trouvera une relation plus bas sur la présente page, sont liés au développement de cette industrie. Mais il y eut aussi d'autres événements douloureux. Ainsi, en avril 1893, lors du mouvement en faveur du suffrage universel, les ouvriers se battaient dans les rues avec la police. Le 30 mars 1895, un affrontement entre des ouvriers grévistes, menés par des orateurs socialistes gantois, et la Gendarmerie qui tira sur la foule, fit un mort et plus de 20 blessés graves. Le lendemain, toutes les demandes des grévistes furent satisfaites, et la violence fut unanimement imputée aux forces de l'ordre. L'on trouvera, sur ces tragiques événements, la version des faits donnée à la Chambre des Représentants par le socialiste Edouard Anseele (° Gand 1856, + Gand 1938) et son éclairage donné par l'industriel et bourgmestre catholique de Renaix Ephrem de Malander (° Renaix 1843, + Renaix 1939) dans les Annales parlementaires de la séance du 5 avril 1895 (sur www.plenum.be).

Dans son ouvrage « A travers les Flandres » (traduit plus tard en néerlandais par « Door arm Vlaanderen ») paru en 1902, Auguste De Winne, journaliste du journal socialiste « Le Peuple » consacre quelques pages aux tisserands de Renaix. Il écrit qu’en 1899, Renaix comptait 21 tissages mécaniques, avec 1773 métiers sur lesquels travaillent environ 819 tisserands, dont plus de 800 sur deux métiers. Parmi les 819 tisserands, il y a 130 femmes et une cinquantaine d’enfants de moins de seize ans. Dans les tissages travaillent 228 jeunes filles comme bobineuses, 87 comme épouleuses - généralement, ce sont les enfants de moins de seize ans qui font les époules – 48 hommes comme teinturiers, 122 comme apprêteurs, 41 monteurs et contremaitres et 23 machinistes. La population ouvrière totale de ces tissages est de 1420 personnes, dont 620 femmes et enfants. Pour eux, la journée normale de travail est de 11 heures, de 6 heures du matin à 7 heures du soir avec un repos de 1h ¼ à midi, de 22 minutes pour le repas du matin et de 22 minutes pour celui de l’après-midi.

L'expansion industrielle de Renaix était toujours entravée par de médiocres voies de communications et aucune voie navigable ne reliait Renaix au reste du pays. C'est pourquoi il y eu d'abord, en 1905, une pétition de la Chambre de commerce de Renaix et des bourgmestres de Renaix, de Wattripont, Anserœul, Celles, Amougies, Orroir, Russeignies et Ruyen, sollicitant la création d'un canal reliant la ville de Renaix à l'Escaut de manière à ce que la ville soit reliée par eau à Tournai, à Gand, à Anvers, et ainsi à tout le réseau fluvial européen par la Meuse et le Rhin. Mais aucun résultat ne fut obtenu malgré les nombreuses interventions à la Chambre du député catholique Louis Thienpont (Etikhove 1853 - Audenarde 1932). C'est pourquoi encore, en 1912, à la Chambre des Représentants, un homme politique catholique, le chevalier Jean-Baptiste de Ghellinck d'Elseghem (Wannegem-Lede 1867 - Westrem-Saint-Denis 1927), proposa une fois de plus l'étude de ce canal, qui aurait été d'une longueur d'une douzaine de kilomètres pour relier la ville de Renaix - près de l'actuelle nouvelle zone industrielle de Pont West - à l'Escaut, avec un point de jonction aux environs d'Escanaffles, là-même où la Rhosnes rejoint le fleuve. Mais la conflagration mondiale qui éclata peu de mois après cette proposition ensevelit ce projet à jamais. Il en fut question une ultime fois à la Chambre en 1920. Le ministre socialiste des travaux publics, Edouard Anseele (1856 – 1938), estimait que s’ils ont besoin d'un canal reliant Renaix à l'Escaut, la ville et les intéressés ne pourraient-ils pas procurer à l’Etat la totalité ou la grande partie des capitaux nécessaires à la construction de leur canal ? Et le député socialiste Camille Huysmans (1871 - 1968) de surenchérir, goguenard, en disant : Les industriels de Renaix gagnent de l'argent à la pelle. Ils l'avouent eux-mêmes. (sic).

Le 4 août 1914, l’annonce des hostilités jeta la stupéfaction à Renaix. De nombreux Renaisiens furent mobilisés. A ceux-ci s’ajoutèrent 107 volontaires de guerre.

C’est le dimanche 23 août 1914 que les Allemands pénétrèrent dans Renaix. A leur arrivée, ils abattirent Georges De Smet, télégraphiste à la gare de Renaix. D’autres actes contraires aux lois de la guerre furent commis par la soldatesque allemande, comme le viol sous la menace d'un revolver, le 11 septembre, d'une jeune mère, en profitant de ce qu'elle était seule chez elle avec ses quatre enfants. Mais cependant, Renaix ne connut heureusement pas les "atrocités allemandes" dont furent victimes d’autres villes belges telles Dinant, Louvain, Termonde.

Monnaie de nécessité émise par Renaix durant la Grande Guerre

Durant toute la Grande Guerre, le front n'étant situé qu'à une trentaine de kilomètres de la ville, celle-ci fut englobée dans la zone arrière du front – « l’Ettapengebied » - et à ce titre, Renaix fut placée sous commandement militaire allemand. Les différents chefs de la Kommandantur, sise dans la maison de M. de Malander, furent notamment Hauptman Hagemeyer, von Munckhausen, Regensburger et von Herman. Renaix était ainsi une zone de repos et de services médicaux pour les troupes allemandes. Un luxueux casino fut alors édifié pour les officiers, ainsi qu'un autre casino pour les aspirants officiers (au Cercle catholique) outre les casinos dans les maisons Valère Portois et Omer Cambier réquisitionnées. Les Finances de la ville eurent aussi à supporter les frais d'un cinéma, de travaux pour un nouvel hôpital, de librairies, etc., et même de prostituées dont l'entretien fut imposé par l'autorité allemande et qui coûtèrent 19.081,10 Frs au budget de Renaix...

On notera aussi qu'une école militaire fut créée par les Allemands au Coppenberg, sur la route d'Audenarde à Renaix. Une dizaine de photos de cette école militaire ont été conservées et sont consultables aux Archives Générales du Royaume (Voyez le récent ouvrage de Pierre-Alain Tallier, Inventaire de la Collection iconographique concernant la Première Guerre mondiale : I : Documents photographiques concernant la Première Guerre mondiale et ses suites ([1887] 1914 – 1925).

Les relations des Renaisiens avec les autorités d'occupation allemande étaient tendues. Ainsi, comme les fabricants renaisiens avaient courageusement refusé de fournir des sacs de toile à l’Armée allemande – sacs qui devaient servir notamment à la consolidation des tranchées allemandes – un arrêté du 31 juillet 1915 de von Natzmer, le commandant de la zone d’étape résidant à Audenarde, fut affiché à Renaix ce jour-là. Il édictait une sanction collective contre les Renaisiens en suspendant à partir de cette date tout courrier postal pour les habitants de la ville, la suppression immédiate de la validité des passeports de circulation délivrés aux Renaisiens, l’interdiction à tous les Belges de se déplacer en train vers Renaix et l’interdiction générale de se déplacer en voiture ou charrette dans la ville, la fermeture des cafés à 18 heures et le couvre-feu pour tous les habitants à 19 heures, heure allemande, et enfin l’interdiction de s’assembler à plus de trois personnes, sous peine d’amende pouvant s’élever jusqu’à 500 marks ou d’un emprisonnement d’une à six semaines. Ainsi Adolphe Hullebroeck écrit-il en 1918 que au mois de juillet 1915, les Allemands mettent les fabricants de Renaix en demeure de tisser des sacs pour la protection de leurs tranchées. Il y eut un refus unanime, tant de la part des fabricants que des ouvriers, ce qui valut aux fabricants René Ponette, Victor Lagache, Emile Guisset, Jean Guisset, Adolphe Delacroix, Gomar Van de Wiele, Victor De Rudder, d’être arrêtés, écroués, et menacés de déportation. Nous reproduisons un extrait de l’affiche qui fut collée sur les murs de la ville à cette occasion : Avis de la commandanture de l’étape d’Audenarde. Les fabricants-tisseurs de Renaix refusant de tisser des sacs pour l’armée allemande, nous ordonnons les mesures ci-après : (Suit une série de vexations pour toute la population) Le 31 juillet 1915. Le Commandant de l’étape (Sé) von Natzmer. Le 17 août, ces mesures furent rapportées, les fabricants remis en liberté et ils obtenaient de nouveau libre accès dans leurs ateliers.

Comme le disent les « rapports de guerre » écrits par les ecclésiastiques renaisiens, consultables « en ligne » sur le site des Archives de l’Etat, des offices protestants se tenaient dans une fabrique, ou en plein air, au Bruul, mais en 1917, l’église Saint-Hermès fut aussi réquisitionnée à certaines heures pour le culte protestant pour les soldats allemands. Les offices catholiques se donnèrent alors dans la crypte. Défense avait été faite par les autorités allemandes de jouer des hymnes patriotiques belges. Cependant, le 22 juillet 1917, à l’issue de la Grand Messe, l’organiste joua la Brabançonne, l'hymne national belge. Il fut incarcéré, condamné à 500 marks d’amende. Un des chantres, accusé de complicité, paya aussi 500 marks et trois autres, une amende de 250 marks. La procession du Fiertel de Saint Hermès eut bien lieu durant toute la Guerre mais sans éclat particulier, et sans pouvoir franchir les limites du Hainaut pour les pèlerins en 1915 et en 1916, - une très petite délégation put cependant passer – et sans pouvoir quitter les limites de la ville en 1917 et 1918.

Comme dans beaucoup de villes et villages du pays, Renaix fut aussi confrontée aux difficultés nées de la disparition de la monnaie métallique et dut émettre une monnaie de nécessité sous forme de bons de 25 centimes, 50 centimes, un franc, deux francs et cinq francs.

Les collines de Renaix furent systématiquement déboisées, le bois devant servir à la consolidation des tranchées de l'armée du Kaiser. Une tour d'observation aussi fut construite au parc Cambier, sur le mont de l'Hotond. L'illustration ci-contre montre une parade de l'Armée allemande sur la Grand-Place de Renaix.

L'Armée allemande parade sur la Grand-Place de Renaix

Le bourgmestre Oscar Delghust sera arrêté par les Allemands en 1917. Les échevins Cyr Cambier puis Oscar Thomaes, dont le fils Georges Thomaes se battait dans les tranchées comme Volontaire de Guerre, assumèrent successivement les fonctions du bourgmestre.

L’hiver 1916-1917 fut très pénible car à partir du 30 décembre, suite aux intempéries, une grande partie de Renaix fut inondée (notamment le "Steenbrugge", qui est l’actuelle place Aimé Delhaye, le Brul et ses environs où se trouvait la caserne allemande principale, etc.).

Le Steenbrugge avec le petit "château" Thomaes

Durant cette Guerre, plus de trois mille trois cent hommes furent réquisitionnés par les Allemands, de nombreux jeunes Renaisiens furent déportés en Allemagne. Vingt-cinq personnes réquisitionnées moururent en captivité, et 45 moururent après le rapatriement. Des amendes, fortes et nombreuses, furent imposées à la ville : pour avoir livré trop peu de beurre ou de tabac, pour des pigeons trouvés chez l'un ou l'autre habitant, pour n'avoir pas livré des moyens de transport, pour la fuite de 69 personnes réquisitionnées, et bien d'autres causes encore. Il y eut aussi 52 prisonniers politiques envoyés en Allemagne pour le « Mot du Soldat », pour des papiers anti-allemands, pour des armes bien cachées trouvées après une lâche dénonciation, etc.

Peu avant la libération de la ville, depuis le commencement d'octobre 1918, Renaix passa du statut de zone d'étape à celle de zone d'opération. Le 27 octobre 1918, le dimanche matin, à 8 heures du matin, les hommes de 17 à 35 ans devaient se trouver sur la route d’Ellezelles pour être évacués sur le Brabant et Bruxelles. Aucun ne se présenta. A 10 h., l’ordre fut donné de fermer les églises. Tous les bourgeois devaient rentrer chez eux. Le bourgmestre, M. Oscar Thomaes, le secrétaire communal, plusieurs conseillers communaux et le curé-doyen étaient pris comme otage et enfermés dans un salon de la Kommandantur. On commença la chasse aux hommes. On en prit quelques centaines, et les otages furent alors libérés.

Vers fin octobre, les villages limitrophes de Ruyen, Orroir, Berchem, Sulsique, Quaremont en partie, durent évacuer complètement. Quelques heures plus tard, la nuit du 30 au 31 octobre, un feu de perturbation, dont toute la population de Renaix conserva le souvenir, s'abattit sur ces villages et y lança une pluie d'obus, semant partout la mort, la destruction et la terreur. Tout le monde à Renaix était dans l'inquiétude et se demandait ce que lui réservait le lendemain.

C’est l’Armée anglaise qui libéra Renaix lors de la glorieuse offensive de la Libération : la 31ème Division, sous le commandement du Major Général J. Campbell, du XIX Corps d’Armée, commandé par le Lieutenant Général Sir Herbert Watts, qui faisait partie de la IIe Armée Britannique, commandée par le Général Sir Herbert Plumer (le vainqueur de la bataille de Messines en 1917, et qui était surnommé Old Plum par ses hommes), libéra la ville peu avant l’Armistice du 11 novembre 1918. C’est en effet le 9 novembre 1918 que les premières troupes de reconnaissance anglaises arrivèrent à Renaix pour la libérer le 10 novembre. Une cinquantaine d'Anglais entrèrent ainsi dans la ville le samedi 9 novembre 1918. Le lendemain, la ville reçut toute la journée des soldats anglais avec armes et bagages. La joie était immense. Ainsi, la ville fut épargnée par les troubles qui se produisirent un peu partout dans la partie de la Belgique dont les Allemands devaient encore se retirer. Les Allemands, en fuyant la ville, avaient cependant commis de forts dommages au chemin de fer, à la « passerelle », aux ponts de la rue de Saint-Sauveur qu’ils avaient systématiquement fait sauter.

L'usine Portois

La période de "l'entre-deux-guerres" fut assez prospère pour Renaix, malgré les conséquences de la grande crise de 1929. Cette crise entraîna des faillites retentissantes et de très graves difficultés pour les caisses mutualistes ouvrières. Cependant, les belles maisons construites à Renaix à cette époque témoignent du fait que cette crise fut surmontée.

Le 11 juin 1938, quelques minutes avant midi (soit 10 h 57 minutes et 36 secondes en temps universel), se produisit un tremblement de terre, le plus fort constaté en Belgique au XXe siècle. L'épicentre était situé sur le territoire même de Renaix (50.78° N, 3.58° E), à la Durenne (une partie de Renaix restée longtemps francophone, au sud de la ville, mais depuis renommée officiellement Deurne) alors que l'étude réalisée par le sismologue Oscar Somville (° Court-Saint-Etienne 1880 - + Uccle 1980) en 1939 plaçait l'épicentre juste au Nord de Renaix, à Zulzeke et Nukerke (50.73° N, 3.62° E) [10]. Quoi qu'il en soit, ce séisme, d'une magnitude de 5,6 sur l'échelle de Richter, fut suivi les jours d'après, de six longues répliques dont certaines atteignaient la magnitude de 4,0, toujours du même épicentre. Des dégâts aux immeubles avec surtout des chutes de cheminées et de tuiles furent constatés aussi à Gand, à Courtrai, ou encore dans le Brabant wallon. Sur le territoire de Renaix même, près des Quatre-Vents, il y eut en outre un glissement de terrain qui déplaça toute une colline. Comme l'écrit Thierry Camelbeeck en 2006 dans son étude sur les conséquences des séismes en Belgique, des effets sur les eaux souterraines ont également été observés avec des variations importantes des débits observés et le tarissement de certaines sources. Et en effet, l'approvisionnement en eaux alimentaire et industrielle de Renaix - eaux provenant alors essentiellement des puits artésiens de Dergneau et la zone de captage étant située tout près de l'épicentre du tremblement de terre - nécessita une inspection complète et une révision de certaines conduites défaillantes.

La Seconde Guerre mondiale commença à Renaix par un bombardement allemand le 10 mai 1940 vers 14 h 30. Il y eut dix tués et huit blessés. Un autre bombardement eut lieu le 12 mai. Un autre bombardement encore, le 17 mai, visait les états-majors belges et anglais établis au Collège. Le 18 mai, les militaires belges et anglais quittèrent la ville. Le 19 mai, des avions allemands mitraillèrent une colonne de réfugiés : on déplora 19 tués. Le 20 mai, les Allemands arrivèrent à Renaix. L'échevin Ephrem Vanden Eede, qui assumait les fonctions de bourgmestre jusqu'à la nomination du bourgmestre de guerre le 2 janvier 1941, eut le périlleux devoir de les accueillir. Durant tous ces jours, la ville de Renaix fut traversée par un flot de réfugiés. L’acte de reddition de l’Armée belge combattant sur le front des Flandres fut signé le 28 mai 1940 au château d’Anvaing, village distant de 8 kilomètres de Renaix. La « Campagne des 18 jours » avait coûté la vie à vingt soldats renaisiens. D’autres moururent en captivité, d’autres enfin tombèrent dans les rangs de l’Armée alliée durant la guerre.

La villa De Rudder de Renaix

Durant toute cette Guerre, comme partout ailleurs, Renaix souffrit du manque de vivres, eut à utiliser des timbres de ravitaillement, subit le travail obligatoire en Allemagne, eut ses réfractaires, ses collaborateurs, ses Résistants, ses lâches, ses héros et ses attentistes. De nombreux Résistants renaisiens perdirent la vie, victimes de leur patriotisme et de leur idéalisme : ils furent torturés et assassinés dans les geôles nazies ou ne revinrent pas des camps de concentration. Mais d’autres Renaisiens s’engagèrent aussi pour le Front de l’Est dans la « Waffen SS » ou encore dans la « Légion Wallonie » de Léon Degrelle.

Le petit Eric Zonneman assassiné par la soldatesque allemande en 1944

Finalement, le 3 septembre 1944, en début d’après-midi, les armées anglaises de la 2e Armée britannique du Général Dempsey, par le régiment Inns of Court, libérèrent Renaix, sans s’y attarder, en fonçant sur Bruxelles, qui fut libérée le même jour. Les Allemands avaient quitté précipitamment Renaix non sans y semer la mort et la désolation, en abattant plusieurs personnes qui se trouvaient en rue, notamment le petit Eric Zonneman (photo ci-contre), âgé de neuf ans, qui avait à la main les couleurs nationales belges.

À partir de cette date, toute la région était libérée. De violents et meurtriers combats se poursuivaient cependant sur l'Escaut tout proche, entre Escanaffles et Gand, et menacèrent Renaix les 5, 6 et 7 septembre 1944. C'est dans ce contexte troublé que le 5 septembre, une importante colonne allemande en retraite remonta du Borinage vers l’Est, semant la terreur sur son passage par de nombreux assassinats de civils. Elle fut bloquée dans des fermes à Wodecq, petit village situé à une dizaine de kilomètres de Renaix. La Résistance de Renaix et celle d’Ellezelles décidèrent d’agir afin d’empêcher cette colonne de continuer plus avant son œuvre de mort. Malheureusement, avant que la colonne allemande n’ait été réduite par l’armée régulière, 24 Résistants renaisiens ou de la Région des Collines tombèrent sous les balles ennemies, lors des combats proprement dits ou lâchement fusillés ou achevés par les Allemands. L’émotion fut très considérable à Renaix.

Après la Libération, et durant près de deux ans, se produisirent à Renaix comme dans bien des villes de Flandre, des actes de mauvais gré. Il y eut des mises-à-sac de maisons de collaborateurs, des dizaines d'attentats à la bombe, etc. Ces actes, certes inacceptables, étaient cependant compréhensibles : ils traduisaient l'écœurement d'une frange de la population renaisienne face au sort bien trop clément à ses yeux faits aux inciviques, aux collaborateurs et aux dénonciateurs ainsi qu'à l'ingratitude extrême des pouvoirs publics belges envers les Résistants, leurs veuves ou leurs veufs, et leurs orphelins, devenus presque suspects aux yeux des institutions revenues de Londres. Il est vrai aussi que profitant de ce climat délétère, de prétendus "résistants" de la toute dernière heure ou d'autres personnes peu recommandables commirent des crimes de pur droit commun, ce qui ajoutait à la confusion. Cette vague soudaine de troubles populaires dans toute la Belgique, écrit Martin Conway, avait débuté tout d'abord, comme tout premier acte d'un feu qui prit une ampleur nationale, par le collage d’affiches dans la ville de Renaix dans la nuit du 23 au 24 avril 1945 par des groupes de Résistants locaux qui exigeaient que des familles de collaborateurs quittent la ville. Quelques jours plus tard, ces troubles gagnèrent la côte belge où des propriétés d’anciens collaborateurs furent incendiées. Après le retour d’Allemagne - le Reich capitula le 8 mai 1945 - en masse, de prisonniers politiques, de prisonniers de guerre, de travailleurs déportés, et la révélation de toute l’horreur des camps nazis, à la fin du mois d’avril 1945 et au début du mois de mai suivant, une explosion d’indignation populaire se déclencha dans toute la Belgique, et les incidents et règlements de compte se multiplièrent, jusqu’à culminer le week-end des 12 et 13 mai 1945. Les autorités et le Gouvernement Van Acker s’empressèrent bien sûr d’imputer ces troubles aux "Résistants aigris". Mais il suffit cependant de feuilleter le Moniteur belge des années 1944 à 1950, journal officiel qui publiait aussi les décisions de justice condamnant des collaborateurs, pour constater que nombreux étaient les inciviques qui avaient quitté la ville de Renaix au sortir de la guerre pour tenter prudemment de se faire oublier ailleurs.

La Seconde Guerre mondiale fut aussi à l'origine d'une douloureuse affaire dont il est presque impossible de parler sans passion à Renaix aujourd'hui encore : l'affaire du "Bourgmestre de Renaix". Léo Vindevogel, né à Petegem (près d'Audenarde) en 1888 et ayant suivi ses études d'instituteur à Saint-Nicolas-Waes, fut affecté dans une école à Renaix peu avant la première Guerre mondiale. Volontaire de Guerre en 1914, il fut titulaire de huit chevrons de Front et de la Croix de Guerre. Ensuite, à Renaix, il s'impliqua dans la politique locale - il fut échevin en 1921 – puis nationale – il devient membre de la Chambre des Représentants en 1925. Catholique flamand, il fut à l'origine de la scission du parti catholique renaisien, scindé entre son "Katholieke Vlaamse Volkspartij" (Parti Populaire Catholique Flamand, défendant des thèses flamandes "pointues", "flamingantes" au sens politique du terme, et s'appuyant sur la classe ouvrière flamande) et le "Patria" (Parti catholique "traditionnel" dans lequel se retrouvaient notamment les industriels catholiques renaisiens). Il s'opposait ainsi notamment aux socialistes renaisiens - majoritaires au conseil communal - mais aussi à la bourgeoisie industrielle renaisienne, fortement francisée. Le 2 janvier 1941, soit un peu plus de six mois après l'invasion nazie de la Belgique en mai 1940, il devint bourgmestre de Renaix, nommé à ce poste par les autorités d'occupation nazies. Le légitime bourgmestre (socialiste) de Renaix, Eugène Soudan, retenu en France à l'époque, était dans l'impossibilité d'agir, et il fut même déporté plus tard à Buchenwald. Le Conseil communal cessa aussi de se réunir en 1941. Durant son mandat, fin 1943 Léo Vindevogel réchappa de peu à un attentat de la Résistance, dont l'auteur principal n'était lié - il faut le dire - ni de près ni de loin à la bourgeoisie francophone de Renaix. Cet attentat résultait notamment de la décision de Léo Vindevogel d'obliger près de 400 Renaisiens à monter la garde jour et nuit à certains endroits de Renaix. Cette garde civile obligatoire fut très mal ressentie par de nombreux Renaisiens, d'autant plus que les collaborateurs et tous les proches de l'Ordre Nouveau étaient dispensés de ces prestations. En 1944, à la Libération, Léo Vindevogel fut arrêté pour collaboration. Après que son immunité parlementaire ait été levée par la Chambre des Représentants le 7 novembre 1944 (avec une demande complémentaire adressée à la Chambre le 3 février 1945), son procès débuta le 9 mars 1945 devant le Conseil de Guerre. Il fut condamné à la prison à vie le 20 mars 1945. Il fit appel. Mais pour son malheur, la Cour statua sur l'appel lorsque toute l'horreur des camps nazis se révélait par la libération des camps d'extermination et de concentration, dans lesquels tant de Renaisiens perdirent la vie. Ainsi, le camp de concentration de Buchenwald où Eugène Soudan avait été interné, fut libéré par les troupes américaines le 11 avril 1945. Le triste sort d'Eugène Soudan, libéré en fort mauvaise santé de ce camp, relaté notamment par le journal Volksgazet du 21 avril 1945 (qui citait Eugène Soudan disant que c'est presque un miracle que tant ont échappé à ce long martyre, journal qui poursuivait en disant que l'on ne connaît toujours pas le sort de plus de 2500 Belges déportés à Buchenwald et que seuls 500 sur les 3000 déportés en sont revenus, ou que les chambres à gaz ne sont pas une fiction, ou encore que de mortels essais médicaux sur des humains étaient pratiqués dans ce camp), créa une indignation extrême à Renaix. Condamné à mort le 30 avril 1945, et un recours en grâce ayant été rejeté le 24 août 1945, Léo Vindevogel fut fusillé à Gand le 25 septembre 1945, seul membre de la Chambre des Représentants à subir ce sort, et alors que des collaborateurs bien plus impliqués que lui s'en tiraient à meilleur compte. C'est pourquoi certains y virent la main de l'establishment francophone belge et c'est pour cette raison qu'il est considéré par le Mouvement flamand comme un martyr de sa cause. L'historien Nico Wouters montre que cette représentation du procès Vindevogel, fort répandue et vue comme l'aboutissement d'un sentiment anti-flamand, doit être plus que fortement nuancée par la réalité historique (comme l'avait déjà fait au début de 2014 le chroniqueur renaisien Stef Vancaeneghem lors de la parution de la dernière biographie de Vindevogel [11]). Dans sa minutieuse étude, Nico Wouters montre la genèse de cette construction hagiographique, de cette mythification de l'affaire Vindevogel, depuis le compte-rendu sténographique du procès par Jan Verroken, en réalité un texte subjectif émanant de Verroken et qui ne peut absolument pas être accepté comme une source fiable (alors que ce texte est encore employé par le dernier biographe de Vindevogel), jusqu'aux affirmations de De Vis, beau-fils de Vindevogel, sur une note de l'avocat de la défense retirée lors du procès à cause de pressions et de menaces, argument utilisé lors de la demande en révision du procès Vindevogel, dont Nico Wouters montre l'absolue inanité (voyez Nico Wouters, Vindevogel : historische waarheid en beeldvorming over de repressie in Vlaanderen, Revue Belge d'Histoire Contemporaine, L, 2020, 3-4, et sous les liens [12] pour un résumé en français et [13] pour l'étude complète.).

Les églises Saint-Martin et Saint-Hermès

La prospérité de l'industrie textile avait été certes interrompue par la première guerre mondiale, mais elle commença à décliner après la seconde guerre mondiale. Ce déclin fut très sensiblement ressenti dans les années 1960. La décadence de l'industrie textile se produisit durant les "Golden Sixties", ce qui permet d'éviter de trop grands drames sociaux pour les ouvriers et employés de cette industrie. La ville sortit néanmoins paupérisée de cette période de déclin.

Cette paupérisation eut une influence notable sur le prix des immeubles dans ce qui constituait l'habitat ouvrier de la ville du début du XXe siècle. L'immigration à Renaix de populations maghrébines et de personnes défavorisées venant du Hainaut fut une des conséquences des prix et des loyers très modestes de cet habitat vétuste. Et prenant prétexte du fait que ces populations immigrées parlaient surtout le français, les "facilités linguistiques" pour les francophones furent mises en accusation par des politiciens visant à éliminer toute trace de ce qui fit l'originalité de la ville. Cette offensive contre les facilités se poursuit toujours, sous le généreux mais fallacieux prétexte de "mieux intégrer" les nouveaux arrivants. Ainsi, en juillet 2008, le bourgmestre de Renaix rendit publique une lettre adressée au Premier Ministre, dans laquelle il exigeait la fin des facilités pour les francophones. Tous les maux de Renaix proviendraient des facilités, car les populations défavorisées sont attirées par la riche Flandre et ses prestations sociales, disait-il. Comme si la Wallonie offrait moins de protection sociale que la Flandre au point d'attirer des Hennuyers !... Comme si les facilités dans d'autres communes belges les avaient paupérisées ! D'autres raisons étaient citées, certaines flirtant avec la xénophobie, mais jamais sa propre gestion - alors qu'il occupe ce poste depuis bien longtemps - ne fut mise en cause. Il est évidemment plus facile d'accuser quelque chose d'extérieur que de se remettre en cause.

De nos jours, la ville de Renaix, située au cœur des "Ardennes flamandes" et de la "Région des Collines", est un centre commercial qui dispose d’atouts touristiques exceptionnels, tels la crypte - une cathédrale souterraine - et la magnifique collégiale Saint-Hermès, ainsi que de superbes paysages. Certains, et ils sont nombreux, ont longtemps redouté cependant le futur saccage du magnifique cadre paysager renaisien par la construction du "chaînon manquant" de la N60, la grand-route entre Gand et Valenciennes, par Audenarde et Frasnes-lez-Anvaing. En effet, le plan de cette route, demandée depuis plus de trois-quarts de siècle pour désenclaver Renaix et éviter que le trafic de transit du charroi lourd ne passe par le centre-ville, avait été approuvé en 2014 par les Pouvoirs publics flamands. Cependant, au lieu d'un tunnel discret ou d'un contournement de la ville, le projet devait se traduire par un immense viaduc surplombant l'Hotond et la chapelle de Wittentak, balafrant irrémédiablement un cadre enchanteur. Tous ceux, qui comme Cyprien, l'auteur de ces quelques lignes, n'ont pour seul véritable ami que le vent soufflant de la colline de l'Hotond, un ami qui ne les a jamais déçu et qui était toujours là lorsqu'ils avaient besoin de lui, avaient le cœur serré de le perdre à jamais. Mais le Gouvernement flamand, en octobre 2023, a pris en considération les craintes de tous les amis de Renaix et de ses sites enchanteurs : il a alors fixé définitivement le plan directeur de ces importants aménagements territoriaux en prenant en compte les plus importantes critiques adressées au projet. Ainsi, par la décision prise, la route N60 pourra être étendue et un tunnel de deux kilomètres sera construit. La zone industrielle de la Petite France, à l'Est de Renaix, sera reliée à la N60. Une très belle piste cyclable sera aménagée entre Renaix et Audenarde. Enfin, 350 hectares de bois et forêts seront plantés pour compenser l'impact des travaux sur le paysage.

L'important Musée du textile retrace toute l'évolution de cette industrie à Renaix et possède de nombreux métiers à tisser anciens en ordre de marche. La gastronomie est également à l'honneur dans la ville, qui compte plusieurs restaurants de qualité, et pour toutes les bourses, mais le généalogiste appréciera particulièrement les mets et les vins du restaurant "La Maison D", situé dans une belle demeure bourgeoise du centre de Renaix qui ravira également l'amateur d'architecture par sa superbe façade restaurée avec soin Site de la Maison D. Des produits régionaux sont à trouver chez "Artisanne", aujourd'hui à la rue du Poivre. Le généalogiste de passage à Renaix flânera au cœur de l'ancienne Franchise de Renaix, là où a été figuré "Buunie", face à l'ancienne église Saint-Martin admirablement restaurée, transformée en passage commercial, et qu'il faut absolument visiter (voir ci-après). Il appréciera aussi les superbes fromages de la "Ferme de Paillartcamp", appréciés et servis déjà par l'un des meilleurs restaurants bruxellois. Ou alors encore, il aimera les petits restaurants comme le "Temps perdu" de la rue Saint-Martin. Oui, le généalogiste gastronome aimera Renaix !

Le Musée de Renaix

Le Musée de Renaix et du folklore, situé dans l'ancienne "Maison des Espagnols", fait revivre l'histoire des Renaix également dans ses aspects populaires avec la reconstitution d'un estaminet, de métiers artisanaux disparus (sabotiers, forgerons, ...).

Le Géant de Renaix

Le "Lundi des Fous", (ou "Bommelsfeesten", les fêtes des Bommels ou des Bonmoss), carnaval remontant au Moyen-Age, se tient au début du mois de janvier, le premier lundi après l'Epiphanie (mais le grand cortège carnavalesque des "Bommels" a lieu le samedi précédant ce lundi pour des raisons liées à la "modernité"...). Le lien suivant donne plus de précisions sur les fêtes des Bommels : Site des Bommels

Le "Grand Tour de Saint Hermès" - ou le "Fiertel"- belle et curieuse procession de 33 km, datant également du Moyen-Age, se déroule le dimanche de la Trinité : les reliques de Saint Hermès, reposant dans une châsse, sont portées le long des limites de la ville, suivies ou précédées de plusieurs centaines de marcheurs. Il est à noter que depuis fin 2012, un superbe court-métrage de 15 minutes sur le Grand Tour de Saint Hermès, par le cinéaste amateur renaisien Milo van Driessche, est disponible sur DVD au "Dienst Toerisme (Hoge Mote)" (Service du Tourisme) De Biesestraat 2, à Renaix : toerisme(at)ronse.be

Le Fiertel durant l'entre-deux-guerres

Cette procession aurait, d'après Eric Devos qui a exposé sa thèse dans son récent ouvrage sur Renaix au Moyen-Âge, un substrat païen : les habitants de Renaix sont au centre d’un grand cercle protecteur, et aux confins de la ville se trouvent des arbres sacrés pré-chrétiens (au Boekzitting, à l’Arbre vert, …). Le Grand Tour de Saint Hermès aurait pris son essor lors des terribles épidémies médiévales d’ergotisme, une maladie aussi nommée le « mal des ardents » ou le « feu de Saint Antoine », causée par l’ergot du seigle. Ce champignon infecte surtout cette céréale qui, à l’époque, servait à faire du pain dans nos régions. Ce parasite provoque des hallucinations, des convulsions, et la perte de sensibilité de certains membres par la gangrène, comme les doigts. Les symptômes de la maladie étaient souvent vus comme des cas de possessions démoniaques ou de sorcellerie. Des années au climat humide créaient alors les conditions d’une épouvantable tragédie, comme lors de la vague d’ergotisme de 1124 à 1129. Aujourd’hui, la procession renaisienne fait partie du patrimoine immatériel flamand, et sera peut-être bientôt reprise dans le patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. En 2020, à cause de la grande pandémie de coronavirus, le Grand Tour de Saint Hermès qui devait se tenir le dimanche de la Sainte Trinité, le 7 juin, n'eut pas lieu. Les autorités de la ville avaient très fermement déconseillé aux pélerins d'effectuer le Grand Tour de manière irrégulière. Cependant, une délégation officielle de la ville, composée d'une dizaine de personnes tout au plus, mais comprenant l'échevin du Fiertel, le sonneur, etc., fit le Grand Tour la nuit, avec le départ à minuit et le retour aux aurores, à sept heures du matin. L'initiative, qui avait été tenue secrète, fut très diversement appréciée par la population renaisienne ("C'est parfait car même par temps de crise extrême, Saint Hermès est honoré à Renaix !" dirent les uns, ou alors "Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais !" dirent les autres). Par un arrêté du ministre flamand de la culture, daté du 10 juin 2020 (paru au Moniteur belge du 29 juin 2020), la châsse de saint Hermès est reprise à l'inscription provisoire de biens mobiliers sur la liste du patrimoine culturel mobilier de la Communauté flamande. La châsse est définie comme suit dans cet arrêté : les dimensions en sont, en hauteur 84 cm x en longueur 107 cm x et en profondeur 49 cm. Le reliquaire rectangulaire est en bois, entièrement recouvert de velours avec des représentations de la vie et du martyre du saint, complétées par des bordures florales, des motifs et des inscriptions. Le reliquaire date du XVIe siècle et est toujours d'origine. Au XVIIe siècle, il a été recouvert de velours de récupération plus ancien, orné de broderies. La broderie est encore tout à fait authentique. Le reliquaire est un témoin de la dévotion à saint Hermès et a une grande valeur pour la mémoire collective. L'histoire du reliquaire est connue : Joannes Hauchin, nommé chanoine de l'église Saint-Hermès à Renaix le 8 juin 1561, a ordonné la restauration de l'église Saint-Hermès après les lourds dégâts et le pillage de l'église lors de l'iconoclasme de 1566. Il a ramené à Renaix les reliques de saint Hermès, qui avaient été transférées à Mons en août 1566. Il a ordonné la réalisation d'un nouveau reliquaire. Selon la tradition, la broderie de soie sur le velours rouge a été réalisée par la comtesse de Nassau, baronne de Renaix, et ses dames de cour en 1637.

Ce même dimanche de la Trinité est également le premier jour de la Kermesse (fête foraine) du printemps, qui s'installe sur la Grand-Place.

On ne peut aussi oublier de mentionner que les collines entourant Renaix se prêtent admirablement bien aux courses cyclistes. Le "Tour des Flandres" (le "Ronde"), la course "Het Nieuwsblad" (anciennement "Het Volk") et bien d'autres courses encore passent par le territoire de Renaix. Cependant, la ville de Renaix est surtout connue dans le monde du cyclisme par le championnat du monde de 1963 qui se termina par la "trahison de Renaix" : Rik Van Looy, l'idole des foules, le tout grand favori, incontestablement le plus fort et le meilleur concurrent ce jour-là, fut trahi sur la ligne d'arrivée par son propre équipier dont il n'avait pas à se méfier, et malgré toutes les consignes d'équipe. La consternation du public fut immense et est restée gravée dans la mémoire de tous les spectateurs renaisiens. Un autre dénouement malheureux fut celui du championnat du monde de 1988. Claudy Criquielion, le grand favori, originaire de la région proche de Renaix, fut poussé, lors du sprint de l'arrivée sur les pentes de la Cruche (ou "Kruisberg" en néerlandais), par un autre concurrent - déclassé ensuite - dans les barrières de protection. Renaix fut le théâtre du championnat de Belgique cycliste en 1983, et Lucien Van Impe, un grimpeur d'exception, y fut sacré. Les championnats de Belgique de 1988 et de 2007 (1er juillet) s'y sont tenus.

Par ailleurs, Renaix est une ville flamande située sur la frontière linguistique, qui a toujours été largement ouvertes aux influences picardes et en a acquis un caractère particulier de bilinguisme. Administrativement, depuis la fixation de la frontière linguistique en 1963, la ville est néerlandophone avec des facilités pour les Francophones. Ces "facilités" consistent essentiellement pour les particuliers à pouvoir obtenir tous les documents administratifs en français et à pouvoir effectuer toutes les démarches administratives dans cette langue.

Anne-Cé et Max devant une oeuvre des graphistes renaisiens
Hélène devant une oeuvre des graphistes renaisiens

Renaix a aussi connu tout récemment une certaine célébrité dans tout le pays par la presse nationale et hors des frontières du pays par la magie d’internet et de « You Tube » dans un domaine inattendu, celui du « Street Art » : des graphistes avaient exercé leur talent dans l’ancienne école d’infirmières de Renaix, abandonnée et ouverte à tous vents depuis de longues années, et théoriquement inaccessible. Des dizaines de magnifiques fresques (une immense fresque dite au « cannabis », « Sin City », etc.), des dessins très originaux (« le mur percé » de Pete One), des caricatures (inspirée de dessins animés), des scènes oniriques (« la licorne à l’arc-en-ciel », le « papillon » ) formaient un éblouissant panorama de la virtuosité et de la poésie des grapheurs, dont faisaient notamment partie Pete One et Mata One. L’école a été rasée en janvier 2015, et les éphémères fresques d’Art Urbain ont été détruites. Mais plusieurs films avait été réalisés et sont toujours disponibles sur « You Tube » sous les liens suivants : [[14]] ou [[15]]. Les deux photos ci-contre ne donnent qu’un bien faible aperçu de ce que furent ces splendides œuvres.

Disons aussi que la vie politique renaisienne actuelle a un observateur très attentif en la personne du journaliste et romancier Stef Vancaeneghem qui, sur son blog (blog en sommeil depuis fin 2021) politique, culturel et littéraire, en néerlandais, décortique les méandres parfois tortueux de celle-ci : Site de Stef Comme romancier, Stef Vancaeneghem a notamment écrit, en néerlandais, le livre "De nalatenschap", paru en 2009, contant la période troublée de la seconde guerre mondiale à Renaix, avec ses Résistants et son bourgmestre de guerre contesté.

Jumelages renaisiens

Pour terminer, mentionnons que la ville de Renaix a été jumelée avec plusieurs autres localités du monde :

  • Clèves, ou en allemand Kleve, ville d'Allemagne, d'environ 49.000 habitants, située dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, sur le Rhin, et proche de la frontière des Pays-Bas,
  • M'saken en Tunisie, ville du Sahel tunisien, d'environ 60.000 habitants, située à quelques kilomètres au sud de Sousse et à environ 140 kilomètres au sud de Tunis,
  • Jablonec Nad Nisou, ville de la région de Liberec, sur la Neisse, en République tchèque, d'environ 45.000 habitants, et située à 90 kilomètres de Prague,
  • Sandwich, ville historique, qui compte environ 5.000 habitants, située dans le Kent, sur la rivière Stour, à une vingtaine de kilomètres de Douvres, au Royaume-Uni,
  • Saint-Valery-sur-Somme, ville située dans l'estuaire de la Somme, et qui est un port de plaisance et de pêche, et compte environ 2.750 habitants, dans le département de la Somme et dans la région des Hauts-de-France, en France.


^ Sommaire

L'emploi des langues à Renaix, usage effectif et rôle officiel

L’emploi des langues à Renaix, un sujet fort délicat s’il en est ! Quoi que l’on puisse en dire, des critiques s’élèveront. Faut-il dès lors s’abstenir d’en parler ? Le généalogiste, armé de sa seule probité candide et voulant comprendre dans quel environnement vivaient ses ancêtres renaisiens tentera cependant de démêler l’écheveau linguistique qu’ils connurent. Essayons donc d’y voir plus clair dans les quelques lignes qui suivent. Il ne s’agira certes pas ici d’écrire un savant mémoire objectif d’historien militant ou un volumineux ouvrage scientifique engagé dans la défense d’une cause ou encore moins d'ajouter de la stupide propagande extrémiste à un article censé être descriptif (comme les lettres inventées de Charles Rogier à Jean-Joseph Raikem, de 1832, ou à Lord Palmerston, en prenant soin, par cauteleuse tartuferie, de citer un tiers qui n'en peut mais, comme l'origine de l'observation, dans les Annales de Renaix 2009, page 117), mais beaucoup plus modestement d’essayer de dire comment vécurent nos ancêtres renaisiens, et la langue qu’ils utilisèrent dans leur vie courante ou dans les actes qu’ils passèrent : le français – ou ce qui en tenait lieu à l’époque – ou bien le flamand avant la normalisation de la langue en néerlandais.

La thèse du principal historien de Renaix, le docteur Oscar Delghust, dans son ouvrage « L’emploi des langues à Renaix » est que, en caricaturant certes sa pensée, la ville aurait été bilingue de toute éternité. Il s’appuie notamment sur la toponymie. Et effectivement, des toponymes romans tels les Rouges-Pretz, la Malhaise, la Follaye, etc., sont bien présents sur le territoire de la ville. Mais même au nord de la ville, des toponymes comme Quaremont – ou aujourd’hui Kwaremont en néerlandais – sont d’origine romane incontestable. Le docteur Delghust nous cite d’autres toponymes qui sont connus dans les deux langues : la Durenne, le Beaufaux, le Longcamps, la Bruyère, etc., que l’on retrouve en Deurne, Schoonboeke, Langhevelt, Heyde, etc., ce qui démontrerait le caractère bilingue de Renaix depuis ses origines. Il est vrai aussi que tous les premiers actes relatifs à Renaix étaient écrits en langue romane : d’abord en latin comme l’acte de donation du Couvent de Renaix à l’abbaye d’Inde en 834 (encore que cet acte soit plus que probablement un faux produit entre 1054 et 1073, comme l'a démontré Albert Cambier) jusqu’à la nomination de Jean, sire d’Audenaerde comme avoué du fief d’Inde en 1248, puis ensuite en langue romane vulgaire comme la franchise de 1240 accordée à Renaix par Gérard de Wattripont ou l’acte de vente de la seigneurie de Renaix à Guy de Dampierre en 1280, tout comme les actes d’intérêt privé passés devant les échevins de Renaix dont le plus ancien est de 1289. Ce n’est qu’à partir de 1330 environ que la langue de l’Administration de Renaix devint le flamand, qui était la langue de la majorité de la population renaisienne.

Cette brusque modification dans l’usage de la langue à Renaix dans la première moitié du XIVème siècle a aussi été étudiée par feu Albert Cambier, ancien conservateur du musée de Renaix et auteur de très nombreuses publications sur Renaix. Pour lui, à l’origine, l’abbaye de Renaix fondée par saint Amand ou l’un de ses successeurs au VIIème siècle, était essentiellement un foyer de culture romane sur lequel la ville de Renaix se développa. Même si le cas est encore discuté, il semble effectivement qu’avant la fondation de cette abbaye, le territoire de Renaix ne comptait aucune agglomération ni bourgade notable. Il est dès lors logique que les habitants venus s’établir à Renaix et y chercher la protection de l’abbaye, ou formés culturellement par elle, s’exprimaient dans la langue romane de cette institution. Certes, il pourra être objecté que Renaix et son abbaye appartenaient à l’abbaye d’Inde, près d’Aix-la-Chapelle, ce qui n’est pas fort roman. Mais la langue de la culture, la langue universelle, à l’époque, était bien le latin, elle était privilégiée et avait une influence profonde sur la langue « vulgaire ». Vers la fin du XIIIème siècle cependant, de nombreux habitants d’Audenarde et de sa région vinrent s’établir à Renaix. Ceux-ci, des artisans en tissage essentiellement, furent en effet à cette époque écrasés de taxes levées par la ville d’Audenarde et fuirent aussi la pesanteur de la gilde locale. Ce prolétariat était d’autant plus mobile qu’il ne possédait quasi rien, si ce n’est parfois son métier à tisser, et il vint s’établir à Renaix où ces taxes étaient inexistantes et où il trouvait l’environnement d’une ville pour y exercer son métier sans les pesantes lourdeurs de la gilde. Le basculement de Renaix vers une ville dont la langue était principalement thioise se serait produit à ce moment-là par le déferlement de nouveaux habitants s’exprimant en flamand.

Le docteur Delghust souligne que l’usage du flamand par les magistrats communaux durant tout l'Ancien Régime, ne comportait ni exclusivisme ni hostilité : les documents privés ou administratifs semblent être rédigés dans la langue la plus adaptée à l’usager, que ce soit pour des procès, dans lesquels des actes de procédure sont indifféremment écrits en français ou en flamand, ou pour des formalités légales devant les échevins de la ville

Ainsi, Guy Gadeyne, qui fut archiviste aux Archives de l’Etat à Renaix, analysa la langue utilisée pour les actes privés et les états de biens passés par les échevins de Renaix pour tenter de déterminer le pourcentage de locuteurs de chaque langue. Il en conclu aussi que la grande majorité des habitant de Renaix s’exprimait en flamand mais que des états de biens passés devant les échevins de la ville étaient aussi rédigés en français, comme on peut d’ailleurs le constater par l’ouvrage d’André Lafort qui a dépouillé tous ces actes (voir infra). On remarquera cependant que si les états de biens donnent des indications très précieuses sur le nombre de Renaisiens s’exprimant en français ou en flamand d’alors sous l’Ancien Régime, cette indication doit néanmoins être prise avec beaucoup de précautions. Ainsi, Anthoine Waignart, un Artésien s’étant établi à Renaix à la fin du XVIème siècle, d’une famille incontestablement francophone, tout comme sa femme, voit les actes relatifs à la succession de celle-ci rédigés en flamand. Au décès d’Anthoine Waignart, son état de biens est également rédigé en flamand. Ce n’est pas le seul cas d’une famille francophone ayant un état de biens rédigé en flamand, il en est d’autres. Il n’en reste pas moins que les états de biens sont une source très intéressante pour obtenir des renseignements sur l’usage des langues.

Dès lors, pour le docteur Delghust, ce qui caractérise l’emploi des langues à Renaix durant quasi tout l’Ancien régime, c’est une cordiale sympathie réciproque entre les usagers de l’une ou l’autre langue. Il est vrai cependant que durant l’annexion de Renaix à la France de 1680 à 1700 l’utilisation du français fut obligatoire dans certains domaines (lors de procès notamment dont la procédure d’appel était à Tournai) et que durant la période autrichienne, l’usage du français fut privilégié. Ce qui se fit pourtant sans jamais donner lieu à incident puisque les autorités locales restaient libres de régler à leur convenance l’emploi des langues pour chaque administré. Durant cette période autrichienne, l’ouverture à Renaix du Collège des Oratoriens en 1712 eut aussi une influence en privilégiant le français.

La période de l’occupation française fut évidemment une époque de forte francisation. A partir de 1804, les actes publics durent être rédigés exclusivement en français. Le fait que quasi toute la jeunesse masculine renaisienne fut obligée de servir de longues années dans les armées napoléoniennes était évidemment aussi un facteur de francisation important. Pour le linguiste Ferdinand Brunot (1860-1938), vers 1810, la moitié de la population renaisienne se serait exprimée en français alors qu’un tiers des Renaisiens était bilingue.

Ce serait à partir de la période hollandaise que les choses se gâtèrent, avec la « landstaal » comme langue d’usage obligatoire. Le néerlandais devenu langue obligatoire à Renaix ne fut cependant adopté qu’en 1823, donc à l’extrême limite de la période de liberté. Cette décision hollandaise créa un grand mécontentement dans les milieux renaisiens francisés, et c’est une des raisons qui explique le succès de la Révolution belge à Renaix.

Ensuite, le français fut principalement la langue de l’administration de Renaix, même si le recensement de 1846 montrait que le flamand était la langue d’environ 75 % des habitants. Le fabuleux essor industriel de la ville qui se produisit à partir de la seconde moitié du XIXème siècle eut bien sûr une influence profonde sur l’emploi des langues. A cette époque, et pour de déplorables raisons que nous ne traiterons pas ici, le français était tout simplement mieux considéré que le néerlandais dans une Belgique privilégiant outrageusement une langue au détriment de l’autre. A Renaix, le français devint ainsi principalement la langue de la classe économique supérieure, alors que la population ouvrière utilisait surtout le flamand comme langue véhiculaire. Les nombreux commerçants et artisans de Renaix firent bien sûr tant usage du français que du flamand pour servir leur clientèle. Par ailleurs, attirée par le miracle économique renaisien, une très importante main-d'oeuvre ouvrière était occupée dans les nombreuses usines renaisiennes. Ces ouvriers et ouvrières provenaient surtout des villes et villages flamands environnants. Ils venaient travailler en train à Renaix lorsqu'ils ne s'y établissaient pas. C'est ainsi d'ailleurs que le dialecte renaisien fut fort influencé par le flamand gantois et que cette influence se remarque aujourd'hui encore. Comme on l'a dit aussi ci-avant dans le résumé de l'histoire de Renaix, vers 1899, une grande majorité des tisserands renaisiens allaient faire les moissons en France. Dès lors, même les Renaisiens les plus humbles, ces courageux tisserands et saisonniers, avaient souvent acquis, par la force des choses, une grande familiarité avec la langue française. Sans vouloir polémiquer sur les chiffres, on dira qu’environ 25 % de la population renaisienne pratiquait alors surtout le français et que ce pourcentage restait assez stable dans les années qui suivirent.

La période de l’entre-deux-guerres vit s’affronter les tenants d’un bilinguisme généralisé à Renaix contre ceux qui voulaient flamandiser la ville mais ces pressions en sens contraires n’eurent pas beaucoup d’influence sur le pourcentage de francophones ou de néerlandophones, la période étant trop courte pour produire des effets définitifs. Mentionnons à titre anecdotique qu’à cette époque, un politicien qui restera dans la petite histoire comme grand barbouilleur de panneaux routiers et autres inscriptions publiques, s’était établi à Renaix et sévissait contre toute inscription en langue française honnie. Quelques années plus tard, celui-ci mettra nettement moins d'ardeur à barbouiller les inscriptions publiques dans une autre langue germanique.

Le recensement linguistique de 1947 donnait un peu plus de 30 % de francophones à Renaix. Un régime de bilinguisme intégral aurait dû être applicable à Renaix. Mais ce pourcentage fut âprement contesté. D’honteuses manœuvres et diverses manipulations auraient gonflé le pourcentage de francophones. Il est évidemment entendu que, pour ce recensement, les tenants de l’autre thèse restèrent parfaitement indifférents et apathiques sans jamais vouloir influencer qui que ce soit en aucune manière.

Et finalement, on en arriva au système actuellement en vigueur : en 1963, lors de la fixation de la frontière linguistique, Renaix fut doté d’un statut linguistique spécial, à savoir l’octroi de « facilités » pour les francophones afin que ceux-ci puissent recevoir les documents administratifs en français. Mais les facilités sont-elles temporaires et vouées à s’éteindre après quelques années ? C’est la thèse flamande que la plupart des francophones combattent. Elle est très discutable, et très discutée. Mais à supposer que ces facilités aient été conçues dès l’origine comme temporaires, cela signifierait que des hommes politiques flamands auraient sciemment délaissé une partie du peuple flamand, à Mouscron, à Comines, à Flobecq et ailleurs, où des facilités pour la minorité flamande avaient été prévues : peut-on croire qu’alors, la Flandre ait voulu abandonner à son sort une partie de ses enfants ?

Lors de la fusion des communes de 1975, applicable au 1er janvier 1976, et du fait de son statut linguistique spécial, Renaix ne put absorber aucune commune environnante. La zone naturelle d’accroissement de Renaix aurait été au Nord-Est, le hameau de la Houppe et à l’Ouest, les villages de Russeignies, d’Amougies et d’Orroir, qui sont certes des villages romans mais qui comptaient auparavant une proportion non négligeable de néerlandophones. Ces trois villages avaient d’ailleurs été détachés de la Flandre en 1963 pour être rattachés au Hainaut. On ne refait pas l’histoire mais si Renaix avait eu un statut bilingue après la dernière guerre, peut-être que la fusion avec ces trois villages et la Houppe aurait été possible pour donner à Renaix un rayonnement plus digne d’elle.

De nos jours, il semblerait qu’environ 25 % des cartes d’identité renaisiennes soient délivrées en français.

Enfin, le dialecte renaisien (het "Ronssies"), malheureusement de moins en moins usité à Renaix, a trouvé un ardent défenseur en la personne du très regretté Maurice Bouchez (mort à Renaix en février 2011), auteur d'un très remarquable dictionnaire "Renaisien-Néerlandais" publié en 1998 : 't Ronssies in guiren en kluiren. Cet ouvrage a été réédité en février 2012 et est disponible au Service du Tourisme de la ville de Renaix. Le dialecte renaisien est, aux dires des spécialistes, assez proche du dialecte gantois. L'explication en est que de nombreux Gantois travaillaient dans les usines textiles renaisiennes au XIXe siècle. Leur dialecte influença alors celui des Renaisiens. Le profane remarquera d'ailleurs immédiatement à l'oreille le maintien du "r" à Gand et à Renaix. Un groupe de passionnés du dialecte renaisien s'est rassemblé dans 't Ronssies Geklapt ("le renaisien parlé"). A leur initiative, le plus beau mot du renaisien a été choisi pour 2013. Il s'agit d'un mot que tant de petits Renaisiens ont appris sur les genoux de leur grand-mère racontant de merveilleuses histoires, et dont ils ne peuvent se souvenir sans émotion : c'est le mot pîmpompuulekie, écrit - plus exactement peut-être - dans le dictionnaire de Maurice Bouchez pîpompuulekie, ou, un rien francisé pour les Renaisiens francophones, en pipompule, c'est à dire la "petite coccinelle". N'est-ce pas un mot charmant et porteur de toute la poésie du dialecte renaisien ? Ce dialecte qui se chante également, comme dans la chanson, sur l'air de Oh ! ma Rose Marie, de Rudolf Friml, texte tiré de la revue Tavi kuupt' nen twielijnk de 1934 :

Ik bee' Ronsenier,
'k Ben doerover fier,
In Ronse been ekik geboren.
'k Hee doer gespeild os ik nog was e' kind,
'k Hee doer schuune meiskies bemind ...
Doerom wil ik al'st in Ronse zijn,
Om er te zijngen mie' schuun refrein :
Och Ronse, 'k zie u gieren !
'k Mag 't droeien en 'k mag 't kieren.
Ge ligt zu noer en nauwe aan mien herte,
Ge zijt veur mij zu hierlijk of de Lente.
Ronse ge zijt zu schuune,
Van al de steiden spande de kruune ...
Mien liefde veur U ees nog aan 't vermied'ren,
Och Ronse, 'k zie U zu gieren !
Ik hee doer verkierd,
De liefde gelierd,
'k Hee doer de meiskies lieren keenen ...
En in Ronse zijn de meiskies zu djent,
Ze kijken doer rap achter ne vent !
Doerom wil ik al'st in Ronse zijn,
Om er te zijngen mie' schuun refrein :
Och Ronse, 'k zie u gieren ...


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Les saints patrons

Même si à l'origine le Monastère de Renaix était dédié aux Saints Pierre et Paul, très vite saint Hermès devint le saint le plus honoré dans la ville. De nos jours encore, le "Grand Tour de Saint Hermès" (le "Fiertel"), le dimanche de la Trinité, une procession de 32,6 kilomètres (qu'auparavant, l'on disait être d'une longueur de sept lieues), qui porte les reliques de saint Hermès aux limites de la ville, est l'événement majeur de la vie renaisienne.

René Magherman figurant Saint Hermès en 1860

À Renaix, saint Hermès est représenté en centurion romain, à cheval, tenant le diable enchaîné. En fait, il semblerait cependant qu'il était un esclave romain, affranchi, et qu'il mourut martyr vers 270. Il s'agirait d'un des plus anciens martyrs romains. Saint Hermès est invoqué contre les maux de tête, surtout contre la folie ainsi que contre les puissances du mal.

À Renaix, à côté de saint Hermès, étaient fort honorés également les trois "C" : Saint Cyprien, Saint Célestin et Saint Corneille.

Ainsi, de nombreux renaisiens portèrent, surtout durant l'Ancien Régime, les noms de baptême d'Hermès (Hermes, Remeus, Meeus, etc.), Cyprianus (Cypriaen, Cyprien, ...), Célestin (Celestinus, ...) ou Corneille (Cornil, Cornille, Cornelius, Cornelis,...).

Sur Google books est téléchargeable un ouvrage numérisé sur les saints patrons de la ville de Renaix : Brief recueil des vies de S. Hermes, de S. Cornille, S. Cyprian et de S. Celestin, patrons de Renaix[16] par Maître Nicolas Vaincq, chanoine de la Collégiale de Saint Hermès à Renaix, livre paru à Tournai en 1673, de l'imprimerie de la Veuve Adrien Quinqué. L'intérêt de cet ouvrage, certes clairement hagiographique, est de restituer au généalogiste du temps présent la conception que se faisaient les Renaisiens de l'époque de leurs saint patrons. Mais l'ouvrage donne aussi, comme le remarquera le lecteur qui prendra le temps de le parcourir, une ébauche de l'Histoire de Renaix, depuis l'arrivée des reliques de saint Hermès à Renaix, et montre l'importance qu'avait pour la ville le pèlerinage vers Renaix et le Fiertel à l'époque de la publication de cet ouvrage.

En 1860, les fêtes de Saint Hermès furent célébrées avec un faste particulier[17]. Ce fut en effet la grande commémoration du millénaire de l'arrivée des reliques de Saint Hermès à Renaix. A cette occasion aussi, durant cette année-là, parut un ouvrage intitulé Hagiographie de l'illustre martyr Saint Hermès, patron de la ville de Renaix, écrit par un prêtre de Renaix, un livre consultable et téléchargeable sous le lien suivant [18]. L'auteur de cet ouvrage est très vraisemblablement Gustave Battaille, qui a également écrit et publié l'Histoire de Renaix (voyez ci-avant). L'hagiographie est aussi très intéressante pour l'historien de Renaix en ce qu'elle fait état de nombreux événements historiques qui se sont déroulés dans la ville.

Un témoignage du faste particulier avec lequel se sont déroulés les cérémonies de 1860 en est le tableau ci contre sur lequel figure le jeune René Magherman (Renaix 1834 - Saint-Josse-ten-Noode 1917), fils du bourgmestre (de 1841 à 1848) Yves Sabin Magherman (Renaix 1809 - Renaix 1887), participant cette année-là à la procession et figurant Saint Hermès avec le Diable enchaîné. Ce beau tableau, qui serait très possiblement l'oeuvre du peintre renaisien Auguste Delfosse selon les dires de son propriétaire actuel, se trouvait dans le hall d’entrée de la demeure de René Cambier, au n° 33 de la Grand-Place, avant d'être vendu lors d'une succession et de se retrouver alors chez un antiquaire bruxellois auprès de qui un érudit généalogiste l'acquit pour le garder précieusement chez lui.

En décembre 2016 est paru un livre absolument magnifique consacré à l'iconographie de Saint Hermès jusqu'en 1500 environ ("De Sancto Hermete martyre. De iconografie van Sint-Hermes tot ca. 1500", 135 pages). Cet ouvrage richement illustré, dû aux recherches d'Eric Devos, imprimé par l'Imprimerie Dubar de Renaix, est digne de tous les éloges et constitue un régal pour l'esprit, par le texte de haute tenue scientifique, et pour les yeux, par les illustrations admirables. Il fut publié par le Cercle Historique de Renaix, avec l'aide de la ville de Renaix et du "Legs van Balberghe-Verhaeghe".


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Personnages folkloriques et légendaires renaisiens

Parmi les nombreux personnages folkloriques ou légendaires renaisiens, qui appartiennent à l'imaginaire collectif renaisien, on citera notamment :

Le Lièvre et la Tortue
  • Aussi curieux que cela puisse paraître, on mettra au rang des personnages folkloriques et légendaires renaisiens le Lièvre et la Tortue. En effet, Joost van den Vondel, le grand écrivain Vondel (°1587 ; + 1679), dans sa fable animalière "le Lièvre et la Tortue", reprise à Esope, et parue en 1617 dans son livre Vorstelijcke Warande der Dieren, fait arriver la Tortue la première à Renaix. On ne sait pas vraiment pourquoi Renaix fut choisie comme lieu d'arrivée : peut-être parce que Renaix est la ville la plus méridionale de Flandre, ou alors parce que Saint Hermès y guérit les malades mentaux... Cette seconde explication est vraisemblablement la bonne puisque le fabuliste Jean de la Fontaine (1621-1695) fait aussi dire au Lièvre que la Tortue doit se soigner avec quatre grains d'ellébore, un moyen de soigner la folie. Mais la course de L'Ecluse (Sluys ou Sluis, aujourd'hui ville de Zélande, aux Pays-Bas) à Renaix, illustrée par une vue de Renaix (ou du moins, le lecteur pourra le croire car en réalité, les gravures sont bien antérieures à la fable de Vondel) [19] avait bien la ville de Renaix pour but : Ick ben doch morgen vroegh te Ronssen voor de stadt - Je serais cependant demain matin tôt à l'entrée de la ville de Renaix, comme le dit la Tortue dans la fable. N'est-ce pas suffisant pour accorder à la Tortue et au Lièvre la condition fort estimable de personnages folkloriques renaisiens d'honneur ?
  • Childéric Ier, qui serait né vers 436, fut roi des Francs saliens à partir de 457 ou 458, et engendra Clovis. Selon la légende, Childéric serait né à Renaix. Bien sûr, c'est une légende, et Renaix n'existait vraisemblablement même pas comme simple bourgade à l'époque de la naissance présumée de Childéric (même si l'on trouve par exemple sous la plume de Florimond Damman en 1965, dans Les comtes-margraves de Namur, que Renaix occupe l'emplacement d'une forteresse romaine, Rodenacum, conquise en 442 par Clodion le Chevelu, Roi des Francs... Soit donc deux affirmations qui ne reposent sur aucune source fiable.). Mais cependant, plusieurs auteurs, sans jamais donner de références, placent la naissance de Childéric à Renaix, ville qui aurait été, avant Tournai où Childéric fut inhumé en 482, la capitale de ce qui deviendra, sous son fils Clovis, le Royaume des Francs, et même le docteur Oscar Delghust accorde une certaine crédibilité à cette histoire. Mais que voilà donc une belle légende, à laquelle l'historien Jacques Deconinck fait cependant un sort dans les Annales de Renaix publiées en 1987 : Childéric n'est - plus que probablement - pas né à Renaix, et rien ne vient étayer cette légende. Mais puisque celle-ci est plus séduisante que l'Histoire, pourquoi ne garderions-nous pas Childéric comme figure renaisienne ? ...
Début de la partition sur Heer Danneelken
  • Heer Daneelken ou Heer Danielken, le chevalier Tannhäuser renaisien, autre figure légendaire renaisienne, dont on lira l’histoire par ailleurs sur la présente page de Généawiki (dans la section "Renaix vu par un écrivain") et auquel Omer Wattez (°Schorisse en 1857) a consacré, en néerlandais, une communication à l'Académie royale flamande en 1909 ("De legende van Tannhäuser", publiée dans les "Verslagen en mededeelingen" de l'Académie flamande en 1909, pages 127 à 161). Une très ancienne chanson, un joyau de la poésie flamande du Moyen-Age, parue dans le « Roulans' Liedekens-Boeck » (Livre de chansons, de Roulans) édité à Anvers en 1544, nous donne le texte (sans la musique) de cette histoire. Elle situe Sire Daniel (« Heer Danielken ») dans la ville de Renaix mais Jan Francis Willems, dans son livre « Oude Vlaemsche liederen » [20] (Anciennes chansons flamandes, qui reprend cette chanson) paru à Gand en 1848 dit ne pas connaître la raison de cette localisation. Le Mont de Vénus, où aurait vécu Heer Daneelken durant sept ans, serait selon la tradition, le Mont de Musique renaisien. Le pape auquel il est fait allusion dans la chanson serait Urbain IV, ce qui situerait les faits entre 1261 et 1264 (même si l'on peut penser que certains fragments de cette chanson furent ajoutés dans un but anti-papiste...). Peut-être Sire Daniel aura-t-il été prénommé comme l’un des compagnons du roi Arthur bien que d’autres indications donneraient à son prénom une origine toscane puisqu’il existe des vers toscans citant « le petit Daniel ». Ortelius parle aussi de cette histoire légendaire dans son « Theatrum Orbis Terrarum » (Le Théâtre du Monde) paru à Anvers en 1570. Quoi qu’il en soit, Sire Daniel est bien un personnage légendaire et folklorique renaisien incontestable. Voici un fragment de cette chanson :
Die paus nam enen droghen stock (Le pape prit un bâton sec)
Ende stack hem in die aerde beneven (Et le ficha en terre)
Wanneer dezen stok rosen draecht (Lorsque ce bâton portera des roses)
Dan sijn uw sonden vergheven. (Alors vos péchés vous auront été pardonnés)
  • Le Dokteur den Hond, un fameux exorciste, de Renaix, un bossu qui faisait des miracles : il remplaçait tous les médecins et vétérinaires de l'endroit. On le connaissait à cinq lieues à la ronde. Ce bossu rebouteux avait l'oeil fascinateur ; il était laid et difforme, et cependant toute jeune fille dont le regard rencontrait le sien, était forcée de l'aimer. Aussi personne n'osait le regarder : il avait le mauvais oeil (kwaad oog) ! "Dans notre jeune âge, nous en avons entendu parler très souvent", écrit Isidore Teirlinck (° Segelsem 1851 ; + Forest (Bruxelles) 1934) dans son ouvrage sur "Le Folklore flamand".
  • Toni Paté (ou Félix Charles Carlier), né à Renaix le 18 mai 1826 et mort à Renaix le 26 février 1906, qui épousa Rosalie Bruneel, de Quaremont. Il s'agissait d'un mendiant, toujours muni de son panier à provision, que tout Renaisien de l'époque connaissait, et qui fut immortalisé par le photographe Jensen. Son panier à provision est conservé au Musée du Folklore de Renaix. Une notice biographique lui a été consacrée par Michel Provost dans les Annales de Renaix de 2013. Il est représenté ci-dessous dans le groupe de personnages folkloriques peint par ce dernier.
Prousti
  • Prousti, ou Emile Duvivier, né à Renaix le 11 septembre 1860, mort à Renaix le 29 janvier 1930, et qui avait épousé Marie Pauline Decraene, de Tieghem. Prousti était balayeur de rue à Renaix, et tout Renaisien de l'époque le connaissait. Son portrait figurant ci-contre l'immortalise. Une notice lui a été consacrée dans les Annales de Renaix de 1996 par Marc Decrits.
  • Snarie Bleutsaucisse (ou Richard Laurier de son nom, Snari Boudin-noir en traduction française), auquel Denis Meerschaert a consacré une notice dans les Annales de Renaix de 1991. Snari était un coureur cycliste renaisien assez extraordinaire, puisqu'il commença sa carrière âgé de 47 ans et qu'il termina sa dernière course trente ans plus tard, à l'âge de 77 ans ! Il est mort à Renaix le 5 février 1968 âgé de 82 ans.
Statuette de Buunie
  • Buuntjies Neutjies (Julien Deraedt pour l'état-civil) plus près de nous, qui vendait, comme son surnom l'indique, des pois et des noisettes, lors de tous les grands événements renaisiens tels, par exemple, les mémorables matches de football du Club, au "Parc Lagache". Lui aussi figure ci-dessous dans le groupe de personnages folkloriques renaisiens peint par Michel Provost. En septembre 2015, dans l'ancienne Franchise de Renaix, face à l'ancienne église Saint-Martin transformée en "De Passage", a été placé "Buunie", une petite statuette en bronze figurant Buuntjies Neutjies et qui porte bonheur à toute personne lui passant la main sur la tête.
  • Le binôme Trommel Fluitje, deux musiciens qui officient essentiellement le jour du Grand Tour de Saint Hermès, en parcourant ce grand jour-là, à l'aube, les rues de Renaix faisant résonner un tambour en l'accompagnant des notes aigrelettes d'un fifre. Ils accompagnent aussi la grande procession sur une partie du parcours, l'air qu'ils jouent est connu de tous les Renaisiens.
Den Belleman
  • Den Belleman, le sonneur qui précède la Châsse contenant les reliques de saint Hermès lors de la grande procession annuelle. Muni de deux clochettes, il rythme la marche. Au départ, à partir de la basilique saint Hermès jusqu'au croisement de la rue au Vin et de la rue du Bâteau, en parcourant les limites de l'ancienne Franchise de Renaix, par la place du Jeu de Paume, la rue des Prêtres, la Grand-Place, la rue du Poivre, la place Franklin Roosevelt, ainsi que lors du retour du Fiertel le soir, il utilise le pas lent de procession et à chaque pas, trace du pied une croix sur le sol. Ensuite, il sonne vivement le pas de marche tout au long de la journée. Le sculpteur Stefaan Ponette en a réalisé une sculpture en pierre de Balegem, qui se trouve juste à droite de la basilique Saint-Hermès.
  • Un des personnages profondément ancré dans l'âme renaisienne est Tavi, que l'écrivain Valère Depauw a merveilleusement rendu dans ses ouvrages écrits en néerlandais.
    Tavi et sa famille à la rue de la Croix
    Couverture de Tavi, de Valère Depauw
    Le lecteur francophone pourra cependant apprécier, malgré un certain désenchantement dû à la traduction, le livre "Tavi" traduit par Willie Verspeyen en 1939. "Tavi", un diminutif à la mode renaisienne pour Octave ou Octaaf (°Renaix 1894 ; + Renaix 1971), était sabotier à Renaix, et fils d'Emile Debaets, également sabotier à la rue de la Croix à Renaix. "C'est dans la rue de la Croix, cette rue où toujours les meilleurs et les plus véhéments des Renaisiens ont habité, que Tavi est né, tôt dans la matinée du 29 février, car c'était une année bissextile. La journée s'annonçait belle, comme si elle se rendait compte qu'en fait elle ne devait plus appartenir au mois de février", écrit Valère Depauw... "Tavi" est le rôle principal de pièces du théâtre populaire renaisien, avec "Tavi ees getraut" (Le mariage de Tavi) (1934), ou encore "Tavi kuupt 'nen twielijnck" (Les jumeaux de Tavi) (1935), etc.
Les Rois mages par Michel Provost
Personnages folkloriques renaisiens par Michel Provost

Tous ces personnages folkloriques et bien d'autres se retrouvent croqués dans l'oeuvre du peintre et dessinateur Michel Provost (né à Renaix en 1946) qui a fait l'objet d'un livre superbement illustré paru en 2012 ("Provost", Phoenix Projects, Gallerie Beukenhof à Quaremont). Michel Provost a également été sollicité pour illustrer des timbres émis par la Poste belge (et notamment les deux absolues petites merveilles philathéliques que sont "Harmonies et fanfares" (pour la couverture du carnet de timbres surtout) et plus encore "Les Rois mages" ci-contre à gauche). Figure également à droite, une superbe carte postale de l'artiste, montrant une de ses œuvres typiques, dans laquelle il allie, comme dans toutes ses œuvres, un immense talent pictural à un humour rafraîchissant.


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Renaix vu par un écrivain il y a trois-quarts de siècle

Ci-après, une petite partie de l’ouvrage paru en 1941 « Zuid-Vlaanderen roept ! » (« La Flandre méridionale vous appelle ») de l’écrivain renaisien Valère Depauw. Ce livre décrit les beautés de la région de Renaix, d’Audenarde, et de ses environs… Le court passage qui suit - traduit par Cyprien, de manière pauvre et malhabile car elle ne rend pas la verve populaire de l'auteur, et en hommage à Valère Depauw – parle de Renaix il y a trois-quarts de siècle.

Hôtel Lison.jpg

C’était une famille de gros plein de soupe, de bons-vivants ; le père et la mère et la fille éclataient de graisse et de santé. C’étaient des Français, des riches fabricants de Lille. Et ce dimanche, comme tant d’autres dimanches, le matin ils étaient venus en voiture dans notre région, le midi ils avaient bien mangé et bien bu à l’hôtel Lison sur la Grand-Place de Renaix – le Franc français s’échangeait alors à 140 – et ensuite ils avaient teuf-teufé le Mont de l’Enclus pour passer le reste de la journée à la terrasse d’un « Chalet », avec des apéritifs à dix Francs belges le dé à coudre et de coûteuses cigarettes orientales.

Ce fut le soir et ils allaient partir. Ils se trouvaient le long du chemin et regardaient l’onduleux paysage au bas de la colline, vers la Flandre méridionale, avec son sol tourmenté, mais bon et fertile comme nulle part ailleurs en ce pays. Le soleil rouge diffusait de merveilleuses couleurs et des ombres mystérieuses. C’était beau comme le Pays de Merveilles d’un conte de fées. Et, dans ce fabricant blasé, quelque chose s’éveilla, un sentiment poétique que lui-même n’avait jamais cru présent en lui. Et il dit :

- « (en français) Cette contrée est vraiment le grain de beauté de la Belgique » - Puis il s’en alla…

- Ô Flandre du sud, mon pays.

Ce que dit ce fabricant français était un compliment et un affront. Un compliment parce que même un fabricant, empêtré dans ses chiffres et ses affaires, et un Français encore bien, était à ce point impressionné par Votre beauté, qu’il Vous trouva « le grain de beauté de la Belgique ». Et un affront, parce que… parce que c’était un Français, justement. Car Votre propre peuple, les Flamands ne Vous connaissent ni ne Vous apprécient. Ils parlent avec nostalgie des Ardennes, du Luxembourg ; les richards et les vantards citent Chamonix et la Riviera et que sais-je encore. Vous les dépassez cependant. Et les quelques-ceux qui vous connaissent, viennent seulement pour y transpirer et danser dans les dancings français du Mont de l’Enclus ou pour y faire l’amour dans les sombres sentiers à La Houppe. Mais ils restent aveugles face à Votre splendeur sauvage.

Ils doivent pourtant apprendre à Vous connaître, ô Flandre du sud. Et c’est pourquoi j’écris ce petit livre. Je Vous les amènerai, les Flamands de l’Ouest et de l’Est et du Nord et aussi nos frères des Pays-Bas. Regardez de Vos collines, du Mont de l’Enclus et du Mont de la Cruche, du Mont de Musique ou de l’Hotond. Regardez… tout cela va être ciselé !

Renaix…

Omer Wattez, qui était un enfant de la Flandre méridionale – « enfant », façon de parler, parce qu’il était membre de l’Académie royale flamande et qu’il mourut avec un ventre rebondi et une barbe blanche – Omer Wattez donc, écrivit sur sa région un volumineux livre de trois quarts de kilo, « Les Ardennes flamandes », dans lequel, juste comme moi mais de manière bien plus détaillée, il traite des beautés et des curiosités de ce pays. Habitant assez loin, de Renaix, il n’a pas grand-chose à en dire; il n’en dit pas de mal, non, mais il ne la vante pas non plus. Et cela, comme Renaisien de naissance, je n’ai jamais bien pu le digérer. Renaix et les Renaisiens valent plus que cela ; ils sont toujours sous-estimés, pas seulement par Omer Wattez, mais par la terre entière. Ne haussez pas les épaules et ne croyez pas que j’essaye de vous vendre des pommes pour des citrons. Des preuves, Monsieur, des preuves sur la table.

Pour commencer, est-ce que tu as jamais entendu parler d’étoffes renaisiennes ? Votre tailleur vous a-t-il déjà fait payer un prix salé pour un costume, avec pour excuse et recommandation qu’il était fait d’étoffe renaisienne ? Je le sais, aucun tailleur ou boutiquier ne dira cela. Ils parleront de « tissus de Roubaix », de « tissus de Verviers », d’étoffe anglaise, de « Whipcord » et que sais-je encore et … tu es de la revue.

Fabriques à Renaix.jpg

Renaix avec son millier de fabriques – plus ou moins - ne vient jamais dans la discussion. Et maintenant, tu dois savoir d’où viennent ces vrais « Whipcord » et ces « tissus de Roubaix ». Nous, les Renaisiens, nous faisons la célébrité des autres. Va donc chez le premier tisserand renaisien venu, il pourra vous raconter combien de mètres d’étoffe il a déjà certifié avec sur la lisière l’indication éternellement rappelée « tissus français » ou « Made in England »… Achète sans crainte de telles étoffes, tu ne seras pas trompé sur la qualité – nous à Renaix, nous fabriquons des articles solides – mais question prix, c’est autre chose.

Lorsque j’étais encore fabricant – je parle donc en connaissance de cause – et alors que dans un grand magasin bruxellois je flânais à la recherche de nouveaux dessins, je vis une vendeuse recommander une étoffe à une riche petite madame.

« Un véritable tissus français », le vanta-t-elle, et avec une telle conviction qu’elle l’emporta. Et c’était une étoffe que j’avais moi-même fabriqué ! Cela ne me fit rien, mais lorsque d’une petite voix plus sérieuse elle annonça le prix, et que je fis rapidement la différence entre mon prix et le prix de vente, je suis presque tombé à la renverse. Je me suis tût cependant, les affaires sont les affaires finalement.

Crypte.jpg

Mais aussi sur un autre plan, Renaix n’est pas évalué à sa valeur. Dans le domaine artistique entre autres. Renaix et l’art… certaines personnes éclateront de rire et ce n’est pourtant pas du tout pour rire. Je sais bien, nous n’avons pas de bâtiments célèbres comme beaucoup d’autres villes, pas d’hôtel de ville comme celui d’Audenaerde, pas de cathédrale comme celle d’Anvers. Mais … nous avons notre crypte. Quelle ville de Flandre peut s’appuyer sur une crypte comme Renaix en possède une ? Pas une et tu peux même parcourir d’autres pays pour trouver quelque chose de semblable. Cette crypte s’étend sous l’église Saint-Hermès et ce n’est pas une caverne de rien du tout, mais une véritable église par elle-même. Imaginez un instant : trois arcades et des croisées. Où une chose pareille existe-t-elle aussi ? L’aurait-on maintenant construite en un style uniforme qu’elle aurait été unique au monde, mais ce n’est malheureusement pas le cas. La partie la plus ancienne est de style roman, la partie la plus récente est de style gothique. Mais malgré cela, la crypte reste un monument remarquable et exceptionnel, qui à lui seul vaut le déplacement à Renaix. Mais Renaix a encore autre chose.

Eglise Saint Hermès.jpg

Tu as là l’église Saint-Hermès qui est bâtie au-dessus de la crypte. Et juste comme la crypte, elle présente différents styles, style roman, style gothique primitif et tardif, d’après l’époque de la construction ou de la réparation. Car l’église Saint-Hermès a une formidable histoire et fut souvent endommagée par les incendies et aussi par les Gueux lors des troubles de la seconde moitié du 16ème siècle. Mais les Renaisiens la rebâtirent à chaque fois, plus belle qu’avant et ainsi elle est devenue la merveilleuse église d’aujourd’hui. Encore une chose : des tableaux n’y sont pas accrochés, en tout cas pas de Rubens ou de Van Dijk. Mais il s’y trouve un lutrin en cuivre du 17ème siècle, authentique « dinanderie » de Dinant, donc pas un « tissu français » de Renaix.

L’église Saint-Hermès est évidemment dédiée à saint Hermès et si tu ne le sais pas encore : saint Hermès est le patron des fous. Je compte bien que tu n’auras pas l’impudence d’en conclure que les Renaisiens ont eu un coup sur la tête. Ce sont tous des gens équilibrés et intelligents comme moi, et saint Hermès n’a du travail que pour les étrangers. Sanderus, l’Historien flamand des années 1600, le dit haut et clair dans l’un de ses livres : à travers les siècles, les pèlerins ont afflué à Renaix pour demander l’aide de saint Hermès contre les tentations de Satan. Il ne parle pas des Renaisiens, et donc c’est qu’ils n’avaient pas besoin de cette aide. Et Brueghel, notre grand Brueghel dessina une gravure, aujourd’hui au Staatsmuseum d’Amsterdam, et sur laquelle différents fous sont amenés à Renaix, des étrangers donc, pour y être guéris de leur maladie par « le Doyen de Renaix en Flandre ».

Et en rapport avec saint Hermès, je dois vous parler maintenant de notre plus glorieux héritage que Renaix a reçu de son passé : à savoir le « Fiertel ».

Jamais entendu parler de cela ? La Procession du Saint Sang à Bruges, on la connaît, n’est-ce pas ? Le « Fiertel » de Renaix, non… Voilà, encore une injustice à l’égard de Renaix. Parce que le Fiertel vaut au moins la procession du Saint Sang et venez-en une fois discuter avec un Renaisien.

Châsse.jpg

Le « Fiertel » n’est de sortie qu’une fois l’an, le premier dimanche après la Pentecôte et les Renaisiens en ont profité pour fêter aussi leur grande kermesse. Celui qui vient à Renaix ce dimanche-là participe donc à deux événements exceptionnels, le « Fiertel » et la kermesse, parce que la kermesse chez nous, çà veut aussi dire quelque chose. Tôt le matin, après une messe solennelle à l’église Saint Hermès, la procession s’en va, et par la Cruche quitte Renaix. Le clergé l’accompagne jusqu’en haut de la colline et là, Monsieur le Doyen donne les reliques de saint Hermès, qu’il portait jusque ici, à une personne de confiance qui dans une voiture attelée, fera le tour entier. Cette relique est une partie du bras du Saint et c’est pourquoi elle est dans un magnifique bras d’argent pur, une lourde pièce, qui fait transpirer Monsieur le Doyen quand il est en haut de la colline. Le reliquaire, un magnifique coffret doré, accompagne, mais vide ; vous saurez bientôt pourquoi. Ce coffret est porté par quatre hommes et il y a deux équipes qui se relayent. Devant le reliquaire marche le sonneur, qui tient une sonnette dans chaque main, et qui à chaque pas les fait tinter. C’est un expert, ce sonneur, le premier venu n’en est pas capable d’en faire autant, parce que chaque pas doit être effectué en deux temps, de manière précise, sinon il trébuche. Essaye donc d’en faire autant, tu tangueras comme moi pour tomber sur le nez.

Derrière le reliquaire suivent les confréries, l’Union du Sacré Cœur et la société de Saint Vincent. Et alors arrive « Trommelfluitje ». « Trommelfluitje » est quelque chose de typiquement renaisien. Ce sont deux musiciens, un joueur de tambour et un joueur de flûte, tous deux vêtus d’un costume de page, ce qui ne leur va pas si bien, car ce sont deux vieux pépés aux jambes terriblement tordues et avec un nez d’amateur de genièvre. Faites en donc des pages … Ils jouent leur mélodie connue, que tout Renaisien peut chanter : « Trommel-fluite, Trommel-fluitje, Au fermier, Donne un coup de pied dans ses … » Tu comprendras bien ce que ces trois petits points veulent dire.

Alors arrivent, martiaux comme les anciens Romains, les pompiers de Renaix avec leurs armes du temps de Napoléon sur l’épaule et leurs brillants casques de cuivre sur la tête. Durant trois semaines, ils ont tous faits les exercices de marche et ils avancent fièrement. Ils font le Fiertel seulement jusqu’au haut de la Cruche, mais le soir ils l’y attendent pour le ramener dans la ville. En fait, les pompiers ne vont pas aussi loin le soir que le matin, car la plupart ont pris une cuite.

Dans le cortège se trouvent aussi des groupes allégoriques, dont l’un fait chaque année un colossal effet : Saint Hermès sur un large cheval de labour, tirant attaché à une chaîne un diable grimaçant ; tu jurerais que c’est un vrai. Entre ces groupes marchent les sociétés musicales de la ville, à plein gaz pour n’être pas inférieures aux autres. Ces sociétés et aussi les groupes ne font évidemment pas toute la procession – le diable serait beau à voir, je pense – mais ils reviennent avec les pompiers quand le Fiertel a dépassé le Mont de la Cruche.

Et alors suivent à pied les pèlerins. Ce sont des gens qui ont fait une promesse qu’ils accomplissent, où qui veulent que Saint Hermès leur porte de l’intérêt pour un membre de leur famille faible d’esprit. Mais il en est aussi qui, par pur engouement, font la procession, figures que l’on retrouve d’années en années, et je connais un vieil homme, qui l’a accompagné déjà quarante-huit fois.

Mais fuyez ! Là arrivent, plein de violence contenue, les chevaux avec dessus, les fils des fermiers. Un fils de fermier de Renaix ou des alentours, qui ne ferait pas le Fiertel, est presque déshonoré, et il n’ira pas que si c’est absolument impossible. Dans le temps, ces chevaux, c’était quelque chose de formidable ; certaines années il y en avait bien mille. Il n’y en a plus tant, mais d’un autre côté, il y a maintenant des voitures dont les propriétaires mettent « un point d’honneur » à les décorer, et elles valent bien aussi le coup d’œil.

Ainsi le Fiertel s’étire sur toutes les collines autour de Renaix ; sur le Mont de la Cruche, sur le Spichtenberg, et le Haut-Mont, sur le Mont de la Fortune et le mont de l’Hijnsdale, sur le Mont de Musique et l’Hotond… Et après il revient sur la Cruche. Mais il se passe encore bien des choses avant son retour.

Louise-Marie.jpg

Regardez, dans le bois de Louise-Marie la procession est assaillie par des brigands, ou plutôt par des hommes qui figurent en fait des brigands. On crie et on tire des coups de feu, … les hommes qui portent le reliquaire sont soulagés pendant que d’autres poursuivent les brigands.

Cette pantomime rappelle l’attaque qui eut lieu en 1724. Un bande de brigands ou d’hérétiques, qui avaient en vue le bras d’argent de Saint Hermès, avaient pensé pouvoir réussir leur coup dans ce bois-là, mais bien mal leur en advint. Parce que les hommes de Rooboorst et de Saint-Sauveur, deux villages proche de Renaix, s’avancèrent et les brigands reçurent une correction, comme ils n’en avaient jamais reçue. L’histoire ne dit pas combien de morts ils laissèrent derrière eux, mais cela a dû certainement être terrible. De là, ce sont toujours Rooboorst et Saint-Sauveur qui jouissent toujours du privilège de marcher les premiers dans le Fiertel, immédiatement derrière le reliquaire. Dans le bois de Louise-Marie, ces hommes se montrent les dignes héritiers des combattants de 1724, car avec un véritable mépris de la mort, ils se jettent sur les brigands qui ne disparaitraient pas assez vite dans les fourrés.

À Wattripont, un autre événement des années passées est rappelé. Mais ce n’est pas ici une scène sauvage comme dans le bois de Louise-Marie, c’est quelque chose de plus idyllique. Aux siècles passés, le comte de Wattripont était seigneur de Renaix et l’un de ces comtes donna à la ville sa première charte. Toutes les années qui suivirent, il fut pour cela rendu hommage au seigneur de Wattripont et les autorités de Renaix lui offrirent à chaque Fiertel un énorme gâteau sur lequel sont figurés deux mains qui … se serrent la main. Du vin est offert aux édiles de Renaix et le plus important d’entre eux donne et reçoit un baiser de la comtesse. C’était une occasion exceptionnelle pour le magistrat, du moins lorsque la châtelaine était « jeune et jolie ». Mais cela ne semble pas avoir été souvent le cas, parce que la comtesse n’a jamais chargé un de ses filles de le faire, elle aimait bien trop embrasser elle-même…

Quand, au soir, le Fiertel revient finalement, pas un Renaisien ne reste cloîtré à la maison. Les rues sont bondées par la foule et du haut de la Cruche jusqu’à l’église Saint-Hermès, il n’y a pas moyen de se déplacer. La procession s’arrache difficilement à cette foule. Le sonneur, qui tombe de fatigue, fait retentir de ses dernières forces ses deux sonnettes, mais Trommel-Fluitje semble encore aussi frais qu’au matin et joue son air avec enthousiasme, parce que ces deux vieux gars sont montés en chemin dans une voiture. En ce qui concerne les pompiers, je me tais.

Et pendant que le clergé ramène les reliques de Saint Hermès à l’église, tous ceux qui ont fait le Fiertel, les marcheurs, les cavaliers, et les riches bourgeois avec leur voiture attelée ou leur auto, vont à la Grand-Place, pour recevoir des mains du Bourgmestre ou du Premier Echevin une médaille souvenir. Et ils lui promettent d’être fidèles au poste l’année prochaine.

Brûl de Renaix.jpg

Je n’en dirai pas beaucoup plus sur les autres curiosités de Renaix. Je crois que j’en ai déjà dit assez pour vous convaincre qu’une visite à Renaix en vaut réellement la peine et si tu viens, tu pourras voir tout cela de tes propres yeux. Visite aussi les deux églises Saint-Martin, l’ancienne avec sa tour du 12ème siècle, dans laquelle la messe n’est plus dite, et la nouvelle, qui fut bâtie à la fin des années 1800. Et tu dois aller au Brûl, ce beau parc derrière l’église Saint-Hermès, où l’antique Gilde Saint Sébastien tient toujours ses compétitions de tir. Et il y a encore des parcs et des coins pittoresques, trop pour les mentionner. Et il y a encore…

Valère Depauw parle ensuite des environs de Renaix, en commençant par Louise-Marie, un superbe endroit quasi-inconnu, aux confins d’Ellezelles et de Renaix. Un endroit à nul autre pareil, dit-il un jour à un fermier. « C’est bien vrai, ça », lui répondit ce personnage, « avec tous ces accidents de terrains, ici, c’est un endroit dix fois plus difficile à cultiver que partout ailleurs ! ».

Puis Valère Depauw s’attarde sur le Mont de Musique, qui devrait son nom aux Muses. Et c’est à cet endroit que vécu Sire Daneelken, le Tannhaüser flamand. Sept ans durant, il avait adoré la Déesse Vénus mais, pris de repentir, il alla implorer le pardon papal à Rome. Le péché était cependant trop grand aux yeux du Saint Père, qui ne le lui remettra sa faute que si le bâton sec qu’il planta en terre refleurissait. Daneelken revint à Renaix, en sa demeure du Mont de Musique, et se repentit. Mais le bâton qu’il avait ramené de Rome ne refleurissait toujours pas. Pourtant, lorsque l’enjôleuse Vénus vint le retrouver, il y résista de ses toutes dernières forces. Puis il mourut et Vénus, attristée, s’en alla. Mais passant devant la maison, elle y vit un bâton sec chargé de roses.

Chapelle de Lorette.jpg

Valère Depauw parle aussi des bois de La Houppe, et de la chapelle de Lorette bâtie en contrebas en 1676. La Houppe est un superbe endroit pour y pique-niquer, entre autres choses à faire dit-il. Un lieu qui se trouve juste sur la frontière linguistique alors même que souvent, la langue des proches voisins n’est pas sue. Ainsi, raconte-t-il l’histoire d’un mendiant flamand ne connaissant que deux mots de français « Mon Dieu », mots qu’il répétait sans cesse. Un jour, après avoir ânonné sans succès ces mots pendant un quart d’heure à la porte d’un fermier wallon, il changea subitement de registre pour répéter « Nom de… », ce qui lui valu d’être rembarré illico de l’autre côté de la chaussée avec ses cliques et ses claques, et sans aumône bien entendu.

Il y a aussi, à l’Ouest, le Quaremont et la Cruche qui sont au Tour de Flandre ce que sont le Galibier et le Tourmalet au Tour de France. La gloire est accordée au crack cycliste qui gravit ces cols en un temps record. Quaremont, c’est aussi un endroit qui fut magnifié dans les toiles du peintre Valerius De Sadeleer.

Valère Depauw mentionne aussi le sanatorium de l’Hynsdaele. Puis, il parle du Mont de l’Hotond, qui permettrait de voir Tournai au Sud si le Mont Saint Aubert ne s’interposait pas. Sur les flancs de l’Hotond se trouve la chapelle de Notre-Dame de Wittentak, qui fut construite en 1632 par les Renaisiens ensuite d’un vœu lors de l’épidémie de peste de 1626. Et depuis lors, chaque année s’y tient une neuvaine.

Enfin, au Nord, pour quitter Renaix, il faut passer par la Cruche ou par l’Hogerlucht. Il y avait deux moulins au sommet, disparus depuis. Entre l’Hotond et ces sommets se trouve la rue du Sable qui donne une vue magnifique sur la ville. Et près de l’Hogerlucht se trouve le Bois-Joly, ainsi nommé à cause de M. Joly, riche banquier et archéologue distingué, qui avait aménagé son bois avec des étangs, des cascades, des dolmens et des menhirs, et d’autres bestioles préhistoriques. Et enfin par la Cruche, on arrive à Nukerke puis à Audenarde, une ville qui – n’ayons pas peur des comparaisons – est aussi rivale de Renaix que Sparte l’était d’Athènes. Faut-il seulement rappeler les mythiques compétitions de football du Club renaisien contre l’équipe d’Audenaerde, qui se terminaient par des batailles de rue après le match ? Mais de tout ceci et de bien d’autres choses, Valère Depauw vous en entretiendra dans la suite de son livre…


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Héraldique

Armoiries et sceau

Depuis le XIIe ou le XIIIe siècle et jusqu’à la fin de l'Ancien Régime, la ville de Renaix fit usage, sur des sceaux notamment, d'armoiries qui peuvent être décrites, en langage héraldique, dans les termes suivants :

  • « D'or, à l'aigle éployée de sable, armée, becquée et lampassée de gueules ; tenant : une femme sauvage nue au naturel »
    Sceau de Renaix du XVIe siècle.JPG

Ce qui, dans le langage profane du généalogiste, veut dire :

sur un blason de fond jaune figure un aigle noir à deux têtes, le corps droit et les ailes déployées, les pattes écartées, la queue descendante verticalement avec, en rouge, les griffes, les becs et les langues. Le blason est tenu bien droit par une sylvaine, jolie femme entièrement nue et ne cachant rien de ses charmes, de couleur chair, brune ou blonde de cheveux, une ou deux mains posées sur le dessus du blason, et dessinée à droite du blason.

L'aigle à deux têtes reflète, peut-on croire, l'appartenance à la Flandre impériale, intégrée dans le Saint-Empire romain germanique, et dans laquelle était englobée Renaix depuis le milieu du XIe siècle.

Les considérations ci-dessus relatives aux origines du blason renaisien avaient été émises essentiellement par l'héraldiste Henri Bockstal. Récemment, Eric Devos a démontré que ce blason datait plutôt de la fin du XVe siècle et que ses origines n'étaient pas aussi claires qu'on aurait pu le croire. En effet, peut-être ce blason est-il une réminiscence du blason de l'abbaye d'Inde, ou alors une forme d'allégeance à Maximilien d'Autriche (1459 - 1519) lors de la guerre civile aux Pays-Bas bourguignons (de 1482 à 1492) ou encore une combinaison des deux ? Eric Devos a également écrit en 2020 une très intéressante étude (en néerlandais) sur l'origine et la signification du sceau de Renaix dans les Annales de Renaix. Il note que l'emblème de l'aigle, unicéphale ou bicéphale, apparaît à partir du milieu du XVe siècle et est alors généralement associé à la figure de Saint Hermès. Ainsi, pour cet historien, tant l'emblème renaisien que la jolie sauvage le soutenant ne datent donc pas d'avant le milieu du XVe.

Remarquons par ailleurs que l'aigle bicéphale de sable sur fond d'or (noir sur un blason jaune) est également le meuble principal des armoiries de la ville d'Ath toute proche et que là aussi l'origine en est discutée (Accordé dès 1406 par le comte de Hainaut et duc de Bavière Guillaume IV, ou bien seulement en 1650 après avoir été adopté par une confrérie de la ville ? ...)

Quoi qu'il en soit, l'usage de ces armoiries, comme tout ce qui rappelait la féodalité, fut balayé par la tourmente révolutionnaire de la fin du XVIIIe siècle.

Sous l'Empire, en 1811, un dossier fut introduit à Paris pour que la ville de Renaix fasse, à nouveau, usage des armoiries qui étaient les siennes depuis des siècles. Mais le projet représentant l’aigle et la jeune femme, fut refusé par l’administration française : l’Aigle, décrété comme étant un symbole impérial, était réservé à Napoléon ! La chute de l’Empire empêcha qu’un projet de blason représentant Saint Hermès terrassant le Diable ne soit attribué à Renaix. Le tenant de l’écu, la jolie femme, était cependant maintenu dans ce projet de blason français.

En 1815, lorsque les Belges furent amalgamés avec les Néerlandais, un dossier reprenant les armoiries de Renaix fut introduit pour être approuvé par le Gouvernement hollandais.

Le blason renaisien officiel

Las, le puritanisme protestant fut choqué par le tenant de l’écu : la jolie sauvage fut impitoyablement éliminée, malgré les protestations de la ville de Renaix. Si encore, elle était hypocrite et tentait de se cacher ! Mais non, il s’agit d’une jeune sauvage … Et en compensation - si l’on peut dire - l’écu fut surmonté d’une couronne de marquis. Cette couronne, dont personne ne peut rationnellement expliquer l’existence, sauf à dire qu'elle rappelle les comte de Mérode, marquis de Westerloo qui furent les derniers barons de Renaix, est le pur produit de l'administration hollandaise. C'est ainsi que le blason de Renaix fut "maintenu" par le diplôme du 2 septembre 1818 du Conseil suprême de noblesse.

Après l’indépendance de la Belgique, la ville de Renaix se contenta, pour des raisons pratiques et d'économies, de reprendre les armoiries qui avaient été concédées sous le régime hollandais, et cela par une délibération du Conseil communal renaisien en date du 22 novembre 1837. L'arrêté royal du 13 avril 1838 qui détermine les armoiries de la ville de Renaix (Bulletin officiel, n° LXII) les blasonne comme suit :

"D'or à une aigle à deux têtes de sable, languée, becquée, membrée et onglée de gueules, l'écu timbré d'une couronne d'or".

Et depuis toutes ces années, une ridicule couronne de marquis défigure le blason de Renaix alors que la jolie sauvage a disparu, pour toujours peut-être, au paradis des généalogistes et des héraldistes. Mais puisque légalement, seule une couronne d'or est prévue par l'arrêté royal de 1838, la ville de Renaix ne devrait-elle pas remplacer la couronne de marquis par une couronne de baron, de manière à rappeler les prestigieux barons de Renaix et ce faisant, réconcilier un peu les héraldistes et les généalogistes avec le blason de la ville ?

La représentation graphique du blason qui figure tout en haut de cette page se garde bien de montrer la couronne de marquis.

Sur tout ceci, on lira les intéressantes considérations de feu le regretté héraldiste Henri Bockstal dans les Annales de Renaix ainsi que dans l'ouvrage "Rothnacum 1129-1979" édité par "Renaix Philatélique Ronse" en 1979 avec les réflexions nouvelles d'Eric Devos dans "Het middeleeuwse Ronse" paru en 2015.

Drapeau

Il reste encore à traiter du drapeau de Renaix, car en effet, la ville possède son drapeau qui n'est pas la simple reproduction des armoiries de la ville.

Le drapeau de la ville de Renaix

Le drapeau de Renaix est plus récent. Le Conseil communal l'adopta officiellement le 26 août 1987 et le Moniteur belge publia le 16 septembre 1988 l'arrêté d'approbation. Ce drapeau est de dimensions classiques. Il est divisé verticalement, en son milieu, en deux parties égales. Il reprend les couleurs de Renaix : le vert au guindant et le blanc au battant. La moitié verte du drapeau, proche de la drisse (bride par laquelle le drapeau est hissé), contient en son guindant (moitié du drapeau le plus proche de la drisse) supérieur (c'est à dire en son canton), le blason officiel de la ville mais sans la couronne de marquis, tel que ce blason est décrit ci-avant. Ce blason officiel est approximativement d'un tiers de la hauteur du drapeau. La partie blanche composant le battant est laissée vierge.


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Patrimoine.png Patrimoine bâti

Basilique Saint-Hermès

L'Etang Cambier

Le patrimoine architectural renaisien est riche et varié. Le généalogiste aimera tout d'abord évidemment la basilique Saint-Hermès. Cette église, consacrée à saint Hermès, a été élevée au rang de basilique par décret du Vatican publié le 16 octobre 2018. Auparavant, elle était nommée la collégiale Saint-Hermès alors que, bien sûr, elle n'était plus une collégiale depuis la suppression du Chapitre des chanoines de Renaix à la fin de l'Ancien Régime. Mais l'orgueil du Renaisien pour sa ville a continué de la qualifier de collégiale et non d'église paroissiale. Bien sûr aussi la merveilleuse crypte sous cette basilique, dans laquelle il a tant rêvé et songé au temps qui passe. Tout comme le clocher octogonal de l'ancienne église Saint-Martin, que plus personne ou presque ne remarque. Et aussi l'ancienne "Maison des Espagnols" qui est aujourd'hui le musée de Renaix. Ou encore la "Haute Motte" ("De Hoge Mote"), déjà citée au XVe siècle, que le Renaisien nomme "l'Etang Cambier" (et qui servit pendant des années de dépôt des Archives de l'État). Mille autres curiosités encore que le Renaisien ne remarque parfois même plus. Ainsi, le "banc des possédés" dans la collégiale Saint-Hermès : il faut qu'il soit décrit dans les "Petites histoires inconnues de Belgique" de D.C. Luytens pour que l'on y attache de l'importance. En fait, il s'agit seulement d'une poutre de bois dans laquelle sont fixés des anneaux en fer où il y a des siècles étaient attachés, pendant plusieurs heures, ou toute une nuit, les déments face à l'autel de Saint-Hermès. Les hurlements de ceux-ci semblent se répercuter encore aujourd'hui dans la nef de l'église, et le généalogiste attentif, le cœur serré, les entend.

Église Saint-Martin

À l'initiative de l'homme d'affaire Serge Crucke, la nef de l'ancienne église Saint-Martin, qui avait servi de cinéma, de scierie à bois, de garage, a été magnifiquement restaurée et a été transformée en un superbe établissement dans lequel le généalogiste aimera, à n'en pas douter, flâner, se restaurer ou prendre un verre. L'inauguration de ces locaux nommés "De Passage", le 21 mars 2015, est le témoin d'une renaissance de la Franchise, le cœur historique de Renaix, avec aussi la restauration très réussie de l'ancienne maison du fossoyeur, la mise en place d'un nouveau plan de circulation, etc. Tous ces travaux s'étaleront sur plusieurs années et, tous les Renaisiens l'espèrent ardemment, donneront un visage encore plus agréable à leur chère ville de Renaix.

Pour une description complète de la ville du point de vue architectural, le généalogiste verra l'importante étude (en néerlandais) consacrée à Renaix dans la série Bouwen door de eeuwen heen in Vlaanderen (Bâtir en Flandre à travers les siècles), tome "Canton de Renaix", paru en 1998. Voyez aussi le site internet (en néerlandais), reprenant rue par rue, avec de nombreuses photos, le patrimoine architectural renaisien : Inventaire du patrimoine

Villa Carpentier

La Villa Carpentier

Un des fleurons du patrimoine architectural renaisien, la villa Carpentier (ci-contre à gauche), œuvre de Victor Horta, qui en avait conçu jusqu'au mobilier, a fait l'objet d'une publication en 2004. De nombreuses habitations construites durant l'entre-deux-guerres (Art Déco, Style international ...) sont toujours existantes à Renaix, et un intéressant ouvrage ("Interbellumarchitectuur in Ronse" de Patrick Devos, ouvrage en néerlandais) a été publié en 2005.

Gare de Renaix

La gare de Renaix

Le bâtiment constituant la gare de Renaix (ci-contre, à droite), en style classique et dont l'architecte était Auguste Payen, date de 1844. Ce bâtiment, primitivement situé à Bruges, fut reconstruit à Renaix en 1879, mais curieusement, la façade de l'immeuble fait face aux voies du chemin de fer. Il s'agit donc ici de la plus ancienne gare du continent européen. La photo ci-contre date du début du XXe siècle.

Monts au Nord de la ville

Le Mont de l'Hotond

Pour une description (en français) des collines de Renaix que sont le mont de l'Hotond (ou Hootond), le mont de Musique (Muziekberg), le mont de la Cruche (Cruysberg), etc., on se reportera à l'ouvrage d'Achille Boterdaele paru il y a un peu plus d'un siècle, en 1912 : "Nos Ardennes flamandes". Ce livre donne une foule de renseignements descriptifs, géologiques, historiques, anecdotiques et légendaires sur tout le Massif renaisien. Ainsi, on y apprend qu'un poète inconnu du Moyen-Âge avait composé un "lied", dans lequel il est question de Renaix, qui aurait fourni le libretto du Tannhaüser. Une persistante tradition voudrait que le Mont de Musique (Muziekberg) soit le "Venusberg" où aurait séjourné durant sept ans le Tannhaüser belge ... Par ailleurs, pour Isidore Teirlinck rapportant les traditions dans son ouvrage "Le Folklore flamand", comme il y a des sorcières qui voltigent dans l'air et y font de la musique, le Mont de Musique est ainsi nommé parce que, le soir, on y entend souvent une musique aérienne. Les cartes géographiques successives montrent qu’à partir de 1860 environ, le Mont de Musique fut peu à peu planté de résineux destinés aux mines de charbon. Auparavant, des bruyères et de maigres pâturages très fleuris recouvraient la plus grande partie de l’endroit. C’est pourquoi, dans la seconde moitié de l’année 2014, les mélèzes furent abattus sur plusieurs hectares, et le sol raclé de sorte que la couche d’humus ôtée, les semences de la végétation historique puissent renaître, pour y revoir des ajoncs, des genêts, des bruyères, de la mousse… et que le Mont de Musique retrouve son aspect d’il y a 150 ans.

Tour des Gueux

Tour des Gueux

La promenade du Mont de Musique, longue de 11 kilomètres, avec son départ à l'église de Louise-Marie - à la frontière de Renaix et de Maarkedal (Etikhove) - a été élue en 2018 comme étant la plus belle et agréable randonnée de toute la province de Flandre orientale. Cette magnifique promenade est délicieuse en toutes saisons, mais particulièrement au printemps lorsque fleurissent les jacinthes des bois, et que l'on peut profiter des agréables coins de pique-nique pour s'y reposer et admirer le paysage, sans oublier bien évidemment un arrêt à la "Tour des Gueux", construite en 1864 dans un style moyenâgeux.

Parc de l'Arbre de Malander

Le Parc de l'Arbre de Malander

Mérite également une halte, le parc de l'Arbre de Malander. Celui-ci, situé sur les hauteurs de Renaix, près de la "Cruche", duquel on peut découvrir toute la ville (voir ci-contre), fut aménagé par René Péchère (1908-2002), un des plus grands architectes de jardin au monde. Le terrain sur lequel fut aménagé le parc fut donné à la ville par Jean de l'Arbre de Malander, fils de Louis de l'Arbre et de Zulma de Malander, celle-ci était la fille de l'ancien bourgmestre catholique de Renaix Ephrem de Malander.

René Péchère est également l'auteur de l'arcade de charmilles figurant l'ancien cloître situé à côté de la basilique Saint-Hermès.

Parc Albert

De l'autre côté de la basilique Saint-Hermès, entre celle-ci et l'ancienne église Saint-Martin, se trouve le parc Albert, avec le Monument aux Morts des deux guerres mondiales. Ce monument, inauguré en 1923, a été nommé "Den Bluute Pompier" ("Le pompier nu") par les Renaisiens parce que le porte-étendard qui y est figuré, est à moitié nu (Voyez une photo de ce monument plus bas dans la présente page). À vrai dire, cette qualification peu flatteuse lui aurait été donnée à l'origine en signe de mépris et de dérision par certains politiciens opposés aux commémorations patriotiques belges. Mais aujourd'hui, plus aucune animosité n'est attachée à cette qualification. Depuis quelques années, le buste du roi Albert Ier, précédemment sur la Grand-Place, a été placé face à ce monument.


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Repère géographique.png Repères géographiques

Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens 1771-1778, dite "Carte de Ferraris"

Pour une carte de Renaix au XVIIIe siècle, voyez la "Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens 1771-1778" dite "Carte de Ferraris", rééditée en 1965. Celle-ci a été établie par le comte Joseph de Ferraris, directeur de l’école de mathématique du corps d’artillerie des Pays-Bas. Entièrement réalisée et dessinée à la main par des élèves officiers, la carte de Ferraris avait une vocation exclusivement militaire : elle retraçait les éléments stratégiques les plus importants comme des rivières, des ponts ou des chemins creux permettant d'y cacher des troupes,...Elle fut publiée à l'échelle originale du 1/11.520 et compte 275 planchettes. Dépourvue de système de référence, la carte renseigne le relief, l'occupation du sol, l'habitat, le réseau routier et le réseau hydrographique, l'organisation paroissiale ainsi que les limites administratives de l'époque. De nombreuses enclaves sont d'ailleurs visibles. Ci-contre, à gauche, se trouve un fragment montrant essentiellement le noyau urbain de Renaix vers 1775. L'on remarquera également sur cette carte, le tracé de la Franchise de Landenbourg, enclave s'étendant sur le territoire rural de Renaix et dépendant du Hainaut.

Carte du noyau urbain de Renaix en 1684

La carte ci-contre à droite figure de manière plus précise le noyau urbain de Renaix en 1684. Cette date est celle de l'achèvement de la première carte cadastrale de Renaix.

Ces deux cartes montrent que la structure générale du noyau urbain de Renaix n'a guère été modifiée depuis des siècles. L'on distingue parfaitement le château de Renaix et la "drève du château" (l'actuelle rue du Château), l'actuelle rue du Soleil, le début de la rue de la Croix, le Couvent des Soeurs noires au "Pont-de-Pierre" (le "Steenbrugghe"), le "Petit Marché" devant la collégiale Saint-Hermès, le cimetière entre celle-ci et l'ancienne église Saint-Martin (l'actuel Parc Albert avec le Monument aux Morts des deux guerres), la "Plas" avec son abreuvoir (l'actuelle place Franklin Roosevelt avec la fontaine), la rue du Poivre et la Grand-Place (mais la rue du Midi n'avait pas encore été créée), le chemin de Tournay (l'actuelle rue Haute avec le prolongement vers le boulevard des Anglais), etc.

Pour une carte du noyau urbain de Renaix en 1719, avec la liste des propriétaires et des locataires des habitations lors du grand incendie, voyez notamment l'ouvrage sur l'incendie de Renaix de 1719 dans la section "A savoir pour vos recherches généalogiques", ainsi que la carte de Renaix de 1684 avec les propriétaires fonciers de l'époque dans l'ouvrage d'André Lafort, mentionné dans la même section.


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Démographie.png Démographie

Chiffres de la population renaisienne

Ci-après, une évolution de la population renaisienne reprise essentiellement des travaux de J. De Brouwer : "L'évolution démographique du Pays d'Alost 1570-1800". On remarquera l'influence négative de l'épidémie de peste de 1667-1669 qui se fit sentir pendant près de trois décennies.

Année 1485 1578 1595 1600 1610 1620 1630 1640 1650 1665
Population 2 550 3 930 ca 3 325 1 700 2 140 3 070 3 335 3 850 4 520 4 960
Année 1680 1690 1700 1710 1720 1730 1740 1750 1770 1791
Population 4 180 4 460 4 815 5 415 5 415 6 317 7 038 7 260 8 300 11 000
Année 1797 1800 1830 1895 1947 2002 2003 2006 2008 2009
Population 10 316 9 499 12 069 17 980 25 924 23 770 23 870 24 158 24 639 25 144
Année 2010 2011 2012 2017 2020 2022 - - - -
Population 25 424 25 403 25 404 25 925 26 374 26 833 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

  • A la date du 1er janvier 2003, la ville de Renaix comptait 11 550 hommes et 12 320 femmes, soit au total de 23 870 habitants.
  • A la date du 28 mai 2012, la ville de Renaix comptait 12 453 hommes et 12 951 femmes, soit au total 25 404 habitants.
  • A la date du 1er janvier 2020, la ville de Renaix comptait 12 918 hommes et 13 456 femmes, soit au total 26 374 habitants.
  • A la date du 28 mai 2022, la ville de Renaix comptait 13 173 hommes et 13 660 femmes, soit au total 26 833 habitants.


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Familles notables.png Notables

Familles-souches de Renaix

Ci-après suivent les noms des vieilles familles ayant vécu à Renaix de la fin du XVIe siècle jusqu’au XVIIIe siècle. Ce sont les familles que le généalogiste Joseph Jacquart nommait les « familles-souches » de Renaix, c’est à dire les familles qui forment la « souche » de la population renaisienne du XXe siècle. Seuls sont mentionnés les noms des familles ayant compté au moins 30 naissances durant la période considérée. Les noms des familles ayant compté au moins 90 naissances sont suivies d’un (+) et les familles ayant compté au moins 180 naissances sont suivies d’un (++). Les Vancoppenolle comptèrent plus de 1000 naissances ! Prises dans leur ensemble, ces familles procréèrent deux-tiers de tous les enfants renaisiens aux siècles considérés. Pour quelques noms, certaines variations orthographiques ont été négligées et il a été considéré que ces variantes visaient le même nom. Les particules flamandes « Van » et « De » ont aussi été accolées au nom dans tous les cas. On notera aussi l’importance des noms à consonance romane.

Aelvoet (+), Ameels (+), Anrys, Anton, Arnould, Backauw (+), Baert (++), Ba(t)taille (+), Bauwens, Beatse (+), Beaucamp, Beausire, Bellin, Bellinck (+), Belsie, Benoit, Bernard, Bersez, Beufkens, Blancquaert, Bockstal (++), Boelaert, Borgie (+), Bouchez, Boulaert, Bourgeois, Bourlez (+), Bouvrie, Braeckeleer, Bridou (+), Brootin, Bruggeman (+), Bruneel (++), Brutyn, Bufkens (++), Buys, Callewaert (+), Cambier, Camphin, Cantart, Cappelle, Cardon, Carlier (+), Carteus, Cauterman (++), Claris, Claesens, Clément (+), Clop, Cnudde (+), Colbrant, Couchie, Coussaert, Coessens, Couvreur (+), Cranskens, D’Anvaing, Debacker, Debisschop (++), Deblock (+), Debouverie, Debrakeler, Debunderie, Debuysscher (+), Declercq (++), Decock (+), Deconinck (+), Dedoncker, Dedonder, Dehondt, Dejonghe (++), Deketeleere, Dekeysere, Delanghe, Delannoy, Delaruelle (++), Delattre, Delbar, Delcoigne (++), Deletenre, Delfosse (++), Delie, Delinck, Delivinne (+), Delmeul, Delmotte, Deloose, Delouvroy, Delplancke, Delrue, Delville, Delvoye, Demalander, Deman, Demanez, Demelander, Demey (+), Denachtergael, Denonvervaerden, Depaepe, Deparis, Depé, Depoortere (+), Depottere, Deprez, Depriester, Derodere (+), Derore, Derudder (+), Derycke (+), Desaeytijdt, Descheppere, Desmet (++), Devlaeminck, Devoet, Devos (+), Dewadripont (+), Dewaele (++), Dewitte, Dewolf (++), Deworm (+), D’Hondt, Dierman, Dubois, Dujardin, Dupont, Duvivier, Everaert (+), Febvrier, Fonteyne (+), Fort, Fostier (++), François, Frarain, Geenens (+), Gereyt, Gheerolfs, Gilleman (+), Gobert, Goebier, Gosse, Grandsier, Gyselinck, Haelters, Hanson (+), Hantson (++), Haustraete (++), Herman, Heylens, Hoeckman, Hooghstoel (+), Hooreman (++), Huvenne, Jolyt, Joris, Kerkhove, Kielemoes, Kint, Landrie, Landriez, Lammont, Laurent, Lebrun, Leclercq, Ledru, Lefebvre (+), Lelong, Lepé, Lermain, Leroy, Lesenne (+), Libbrecht, Maelreyt, Maerheyt (+), Maes (++), Mahieu, Mahu, Malengreau, Malrein, Manhaege, Mareyt, Massez (++), Mechens, Meerschaert (++), Meuleneyser, Moerman, Monart, Mondet (++), Monier, Mora, Moreau (+), Moreels, Morel, Moyart, Murez, Okerman (+), Ooreman (+), Opsomer (+), Paternot, Penson, Piers (+), Pladuste, Portois, Pot (+), Procureur, Provot, Puissant, Raevens (++), Renard, Roman, Roose, Rousseau, Ruyffelaert (+), Rysselinck, Saegeman, Salé, Sanglan, Sanspeur (+), Sarteel, Schallon, Schamps (+), Seghers, Seys, Sibille, Sierkens, Simoens, Simonart, Snacke, Soudan (++), Spiers (+), Spileers (+), Stevens, Stichelboet, Stockman (+), Surquin, Temmerman, Tessein, Thienpont, Tkint (+), Tonneau (+), Torcq (+), Tranoy, T’sock, Vallé, Vanbaeten (++), Vanbosterhaut (+), Vanbutsele, Vanclarebeke (+), Vancoppenolle (+++), Vandecappelle (+), Vandenberghe (+), Vandendaele (++), Vandendoorne (+), Vandendriessche (++), Vandeneede, Vandeneynde (++), Vandenhende (++), Vandenhoecke (++), Vandenhole (++), Vandennieuwenhove, Vandepladutse, Vanderaspaille (++), Vanderburcht, Vandercoilden (+), Vandercapelle, Vandercuylle, Vanderdonckt (++), Vandereecke (++), Vandergheynst (++), Vanderhaeghe (+), Vanderlucht, Vandermeersch, Vanderspiegele (+), Vandevelde (+), Vandevrye, Vandewalle, Vandewiele, Vandystadt (++), Vanerpe (+), Vangaert, Vangermeersch, Vanhoecke, Vanhoolant, Vanhove, Vankerckhove, Vanmoorleghem, Vannieuwenhove (+), Vanopbroecke (+), Vanovertveldt, Vanrokeghem (+), Vanschurebeke, Vanwaeleghem, Vanwinghene (++), Vanwymeersch, Velghe, Verbeke, Verdonck, Vereecke, Vergeynst (+), Verhaeghe (+), Verhelle, Vermeulen, Verplancke, Verpoest, Verpoort, Verschelden, Vinoy, Vivier, Vlaminck, Waignart, Walmacq (+), Wambersie, Weymes, Wymeels.


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Patronymes renaisiens les plus répandus de nos jours

Les noms les plus répandus à Renaix sont, de nos jours, d'après les statistiques publiées, les suivants :

Geenens (avec 190 porteurs du nom), Vancoppenolle (148), Spileers (148). Viennent ensuite les noms Hantson (109), Devos et De Vos (183 avec les deux orthographes du nom), Roos (98), Vandendaele (96) Maes (87), Baert (85), Aelvoet (78), Haelters (77), Vandenabeele (73), Stockman (72), Dewolf et De Bock (66 porteurs du nom chacun), De Smet et Declercq (65), Laurier (60) et Van Overmeeren (57).


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Les maïeurs, maires et bourgmestres

Hôtel de ville de Renaix.JPG
Le Magistrat de Renaix en 1790.JPG

Comme l'écrit le Docteur Oscar Delghust, sous l'Ancien Régime, le magistrat de la ville était l'organisme administratif le plus important. Il se composait de sept échevins, dont le premier portait le titre de bourgmestre et il était présidé par le maire (Meyer). Ce dernier occupait plus ou moins longtemps ses fonctions alors que les échevins devaient être renouvelés, au moins partiellement, tous les ans. Ils étaient nommés par le seigneur (puis baron) de Renaix, et ils constituaient ce que l'on nomme le "Magistrat". Ils rendaient la justice, au nom du seigneur, conjointement avec la cour féodale pour la justice criminelle, et seuls pour les autres cas. Au début, leurs sentences étaient sans appel, puis le Conseil de Flandre servit de cour d'appel et plus tard encore, le Grand Conseil de Malines devint la cour suprême de justice dont relevait Renaix en dernier ressort. Les échevins étaient également officiers publics pour recevoir et authentifier les contrats de toute nature. En outre, ils administraient les biens communaux, votaient les taxes diverses, et veillaient à tout ce qui concerne les mineurs (notamment l'établissement des "états de biens" en cas de succession). On trouvera, pour plusieurs années, la liste complète des membres du magistrat de Renaix dans le "Grand Almanach de Comptoir brugeois" ("Den Brugschen comptoir-almanach"), numérisé sur Google Books et dont un exemple figure sous ce lien.

Aujourd'hui, le bourgmestre est le président du collège échevinal ("collège des bourgmestre et échevins"). Les élections communales se tiennent tous les six ans.

Prénom(s) NOM Mandat Observations
-  
Jacob Vanderbrugghen 1410 Meyer  
Willem Materlinc 1414 Échevin  
Lodewycx Vanderbeken 1415 et 1420 - 1422 Meyer  
Jan Gobbeert 1416 - 1420 Meyer  
Lodewycx Vanderhaghen 1422 - 1427 et 1437 - 1441 Meyer  
Lodewycx Payen 1427 - 1430 et 1432 - 1433 Meyer  
Pieter Vandenberghe 1430 - 1432 et 1433 - (14737 ?) Meyer  
Jacob Vanderbeken 1441 - 1443 Meyer  
Jacquemaert Cousaert 1443 - 1451 Meyer  
Jan Gobbeert fils de Martin 1451 - 1480 Meyer  
Loys Vanderbeken 1482 - 1491 Meyer  
François Gobbeert 1491 - 1506 et 1509 - 1510 Meyer  
Jan Gobbeert 1506 - 1509 Meyer  
Jan du Prérieu 1510 - 1529 Meyer  
Loys Vanderbeken 1529 - 1539 Meyer  
Maercq Ravins 1539 - 1540 Meyer  
Hermes Ravins 1540 - 1553 Meyer  
Loys Jolyt 1553 - 1560 Meyer  
Adriaen Van Hauwaert 1560 - 1572 Meyer  
Gilles Van den Bogaerde 1572 - 1573 Meyer  
Jacob Mahieux 1573 - 1577 Meyer  
Jan Maes 1579 - 1587 Meyer  
Niclaeys Pasman et Queryn De Bisschop 1581 - 1582 Seuls échevins en fonction suite aux troubles  
Jan de le Cambe 1587 - 1597 Meyer  
Pieter Van Rokeghem 1597 - 1599 Meyer  
Willem Maes 1599 - 1601 Maïeur  
Jan Maes 1601 - 1611 Maïeur  
d'Heer Bauldric du Jardin 1611 - 1638 Maïeur  
d'Heer Jan du Jardin 1638 - 1654 Maïeur  
Pieter Fostier 1654 - 1686 Maïeur  
Frans Mondet 1686 - 1716 Maïeur  
Nicolas Fostier 1716 - 1727 Meyer  
Philippe Antoine van Meldert 1727 - 1745 Meyer  
Jean Baptiste Lermain 1746 - 1747 Meyer par interim  
Liévin Tayart 1747 - 1753 Meyer  
Pierre François Vanhove 1753 - 1773 Meyer  
Hilduard Vanhove 1773 - 1796 Meyer  
Charles Deschryver 1796 Président de la Municipalité  
B. Mouroit-Debaere 1797 Président de la Municipalité  
P.J. Dujardin 1798 Président de la Municipalité  
Charles Deschryver 1798 - 1799 Président de la Municipalité  
Pierre Antoine Battaille 1800 - 1801 Maire  
Ferdinand Eugène Fostier 1801 - 1808 Maire  
Alexandre Louis Van Hove 1808 - 1812 Maire  
Jean François Delplace 1812 Maire faisant fonction  
Jean Joseph Magherman 1813 - 1817 Maire puis bourgmestre  
Ferdinand Eugène Fostier 1817 - 1823 Bourgmestre  
F.R. Dumont 1824 - 1830 Bourgmestre  
Emmanuel François Vanhove 1830 - 1840 Bourgmestre  
Edouard Joly 1840 Bourgmestre  
Ives Sabin Magherman 1841 - 1848 Bourgmestre  
Emmanuel Bernard Mouroit 1848 - 1861 Bourgmestre  
Joseph Benoît Desclée 1861 - 1869 Bourgmestre  
Jean-Baptiste Dekeyzer 1869 - 1872 Bourgmestre  
Ephrem De Malander 1872 - 1895 Bourgmestre  
Oswald Ponette 1895 - 1910 Bourgmestre  
Oscar Delghust 1911 - 1926 Bourgmestre  
Cyr Cambier 1917 Bourgmestre faisant fonction  
Oscar Thomaes 1918 Bourgmestre faisant fonction  
Eugène Soudan 1927 - 1958 Bourgmestre  
Ephrem Vanden Eede 18 mai 1940 - 1er janvier 1941 Echevin faisant fonction de bourgmestre  
Leo Vindevogel 2 janvier 1941 - 3 septembre 1944 Bourgmestre de guerre  
Jacques Piessevaux 1959 - 1964 Bourgmestre  
Marcel Vanderhaeghen 1965 - 1977 Bourgmestre  
Robert Van Wingene 1977 - 1982 Bourgmestre  
Orphale Crucke 1983 - 1994 Bourgmestre  
Walter Kerckhove 1995 - 2000 Bourgmestre  
Luc Dupont 2001 - 2022 Bourgmestre  
Ignace Michaux Depuis le 1er septembre 2022 - ... Bourgmestre  
 


Voici la nomination du Magistrat et de la Cour féodale le 27 mars 1779. Cet extrait des Mélanges d’Histoire locale, du docteur Oscar Delghust, 5ème fascicule, est intéressant en ce qu’il illustre comment étaient nommés les membres du Magistrat,

Nous, Marie Joseph Comtesse de Lannoy, née Comtesse de Merode, princesse de Rubempré et d’Everberg, pour et au nom de notre cher fils le seigneur Comte de Merode, marquis de Westerloo, Baron de Renaix, Grand d’Espagne de 1ère classe,

Et en vertu de son plein pouvoir,

Voulant renouveller le Magistrat de la Ville et Baronnie de Renaix, nous avons nommé à cet effet, comme nous nommons par cette les personnes suivantes, savoir :

Pour Bourgmestre le sieur et maître Louis Magerman de ter Reydt, avocat du Conseil en Flandre et pour Echevins : le sieur et Maître Jacques François Walmacq, les sieurs Thomas Philippe Van Coetsem, Louis Joseph Deltour, Pierre Antoine Cauterman, Jean François Van der Eecken et François Joseph Dujardin,

Pour la Cour féodale le sieur et Maître François Emmanuel Fostier, avocat au Conseil en Flandre, le sieur et Maître Lamoral Gosse, les sieurs Jean François Hantson, Charles Martin Delville, Charles Carlier, Jean Baptiste David et Jean Louis Manouvrier.

Nous ordonnons au sieur Van Hove, mayeur du dit Renaix, d’exécuter le renouvellement susdit, en la forme et manière accoutumée et de remercier ceux du Magistrat précédent qui ne sont pas compris dans le présent.

En foi de quoi nous avons signé la présente et y fait apposer le cachet de nos armes, en notre hôtel à Bruxelles le 29 mars 1779.

Comtesse de Lannoy née Comtesse de Merode.



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Quelques familles notables sous l'Ancien Régime

Parmi les familles notables de Renaix sous l'Ancien Régime, et qui ont fait l'objet d'une étude généalogique, on citera notamment les familles :

  • Mondet, étudiée par le docteur Oscar Delghust (Annales de Renaix, 1965),
  • Fostier, étudiée par Eric Devos (Annales de Renaix, 1994),
  • Van Hove, étudiée par le docteur Oscar Delghust (Annales de Renaix, 1965),
  • van Winghene, dont le membre le plus éminent fut Hermes van Winghene, professeur de Droit et recteur à l'Université de Louvain, membre du Conseil Privé, sous Charles Quint. Cette famille est étudiée par le docteur Oscar Delghust (Annales de Renaix, 1965),
  • Waignart, étudiée par Caroline Bouchez et Frédéric Thomaes (publication prochaine),
  • Merry, étudiée par Godefroy Declercq (Annales de Renaix 1978),
  • Anrijst ou Anrys, famille également établie à Russeignies, et sur laquelle est parue une courte notice dans les Annales de Renaix de 1985,
  • Reighersvliet, étudiée par Jacques Deconinck et le Colonel Albert de Lannoy pour les XIVe et XVe siècles (Annales de Renaix 1974),
  • Baccau ou Baccauw, étudiée par Jacob Henri Bekouw,
  • de Malander, qui donnera la famille de l'Arbre de Malander, dont une descendante, Isabelle, s'allia en 1971 au prince Philippe Erasme de Liechtenstein, fils cadet du prince régnant de Liechtenstein. On trouvera la généalogie De Malander dans l'ouvrage en néerlandais de Christophe Deschaumes et Eric Devos "Kasteel De Malander, het verhaal van een feniks"(Le château De Malander, l'histoire d'un phénix), édité par la ville de Renaix en 2003.

D'autres familles importantes n'ont pas encore fait l'objet de publications. On citera à titre d'exemples certaines familles que l'on retrouve notamment parmi les membres des magistrats communaux de la ville de Renaix :

  • Bufkins ou Bufkens, une des plus anciennes familles de Renaix,
  • Materlinc, dont est issu l'écrivain Maurice Maeterlinck (° Gand 1862 ; + Nice 1949), prix Nobel de littérature en 1911. Une intéressante étude, en néerlandais, de Guy Gadeyne, parue dans les Annales de Renaix de 2012, esquisse cependant la généalogie de cette famille renaisienne,
  • de Pottere, famille qui émigra à Gand, et qui fut étudiée par Ferdinand van den Bemden en 1878 (ouvrage manuscrit),
  • Van Bosterhout, étudiée par Ferdinand van den Bemden en 1878 (ouvrage manuscrit),
  • Baert, étudiée par Ferdinand van den Bemden en 1878 (ouvrage manuscrit),
  • Van Boulaere, étudiée par Ferdinand van den Bemden en 1878 (ouvrage manuscrit),
  • Cauterman, étudiée par Ferdinand van den Bemden en 1878 (ouvrage manuscrit),
  • Haustraete,
  • Van Coppenolle, famille comptant de nombreux représentants à Renaix,
  • Torcq, dont un membre fut secrétaire du Chapitre de Renaix,
  • Mariscault,
  • Meerschaert, famille de marchands,
  • Battaille, dont un membre fut premier magistrat de Renaix durant une partie de l'occupation française,
  • ...


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Quelques familles notables pour la Période moderne

Les familles influentes qui jouèrent un très grand rôle dans la prospérité économique de la ville, de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'à la seconde Guerre Mondiale sont essentiellement, par ordre alphabétique, les familles :

Léon-Florent Cambier, à droite, et son jardinier sur le Mont de l'Hotond
  • Cambier, étudiée notamment par le Colonel Albert de Lannoy (voyez la revue "Le Parchemin", de l'Office Généalogique et Héraldique de Belgique). Cette famille Cambier organise encore annuellement, à la chapelle de Wittentak, lors de la neuvaine de juin, une réunion familiale des descendants de David Cambier (Renaix 1809 - Renaix 1896). Celui-ci avait en effet offert le terrain sur lequel est aujourd'hui bâtie l'actuelle chapelle de Wittentak (ou de Notre-Dame du Rameau Blanc). Voyez le site Cambier La famille Cambier, de Renaix, descend de François Cambier, fils de Pierre, qui avait épousé à Renaix en 1674 Catherine Van Coppenolle, issue d'une antique famille renaisienne, et qui mourut à Renaix en 1727. Leurs descendants s'allieront à d'anciennes familles renaisiennes.
  • Dopchie, étudiée par le docteur Oscar Delghust (voyez les Annales de Renaix, 1966). Cette famille Dopchie est originaire de la ville d'Ath, où naquit Jean Nicolas Dopchie en 1796. Celui-ci eut plusieurs fils qui s'établirent à Renaix. D'abord l'aîné, Jean-Baptiste Dopchie qui fonda à Renaix en 1851 la firme de tissage Jean-Baptiste Dopchie-Delhaye. Puis ses frères vinrent s'établir à Renaix : il y eut ainsi la firme Julien Dopchie-Denonne, fondée en 1857, la firme Pierre Dopchie-Crocq, fondé en 1859, la firme Edouard Dopchie-Daumont, fondée en 1863 et enfin la firme Léopold Dopchie-Vermeulen, fondé en 1866.
  • Guisset, mentionnée dans le "Dictionnaire des Patrons en Belgique" de Ginette Kurgan, 1996. Cette famille Guisset trouve ses origines en la personne de Jean-Baptiste Guisset, fils d'agriculteurs, né à Wattripont en 1849 et mort à Renaix en 1907. Celui-ci avait d'abord travaillé comme employé auprès de la firme Dopchie-Denonne. Il créera ensuite sa propre teinturerie à laquelle il adjoindra ensuite un tissage de coton. Ses deux fils poursuivront son activité par le biais de la "Société Guisset Frères".
  • Lagache, mentionnée dans le "Dictionnaire des Patrons en Belgique" de Ginette Kurgan, 1996. Les Lagache, de Renaix, descendent de Victor Lagache, né à Russeignies en 1837 et mort à Renaix en 1901. Le fils de celui-ci, Léon Lagache (1884-1968), époux de Marie Hortense Coppens, se lancera dans l'industrie textile avec ses frères Henri (1873-1965) et Victor "le jeune" (1875-1928). Cette famille Lagache collaborera notamment avec la famille française Boussac. Elle sera aussi notamment à l'origine de la société de la "Soie Artificielle de Myszkow", des "Soieries de Maransart", etc. Les activités de ce groupe Lagache se poursuivront dans la société Utexbel SA.
    Camille Thomaes et son épouse Marie Gevaert
  • Thomaes, mentionnée dans le "Dictionnaire des Patrons en Belgique" de Ginette Kurgan, 1996 et dont la généalogie se trouve sous le lien suivant : Généalogie des Thomaes L'industriel textile Camille Thomaes, né à Lede-Saint-Denis en 1838 et mort à Renaix en 1879, et sa femme Marie Gevaert, née à Eyne en 1835 et morte à Renaix en 1888, sont à l'origine de la la branche renaisienne de cette famille Thomaes. Leur fils Oscar Thomaes "le vieux", industriel en teintures et apprêts, président de la société anonyme des "Etablissements Oscar Thomaes", sera échevin et bourgmestre f.f. de Renaix. Il était né à Gand en 1867 et est mort à Renaix en 1937. Il avait épousé Euphrasie Wienar (Renaix 1871 - Renaix 1966), descendante de l'ancienne famille scabinale renaisienne Waignart. Oscar Thomaes "le vieux" fut, outre dirigeant de l'entreprise familiale, notamment président de la Lainière de l'Escaut, à Leupegem, de l'Audenardaise, à Bevere, etc. et aussi président d'honneur de l'institution culturelle flamande, le "Davidsfonds" de Renaix. Leur fils, Oscar Thomaes "le jeune" (Renaix 1902 - Renaix 1974), épousa Elisabeth Cambier, descendante de la famille d'industriels textiles renaisiens Cambier.


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Des descendants renaisiens des Lignages de Bruxelles

Les sept Lignages de Bruxelles constituèrent, depuis le Moyen Age jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, une véritable oligarchie qui exerçait le pouvoir à Bruxelles. La notice de Généawiki consacrée à Bruxelles (-Ville) donne plus de précision sur ce qu’étaient ces sept lignages et les membres de ces familles patriciennes. La qualité de lignager se transmettait tant par les hommes que par les femmes. Ainsi, l’ascendance lignagère était minutieusement contrôlée par les Lignages lors de l’admission d’un lignager. Le généalogiste descendant d’un lignager bruxellois pourra dès lors remonter son ascendance jusqu’au cœur du Moyen Age. Comme l’endogamie était très forte parmi les lignagers, le généalogiste étudiant l’ascendance d’un lignager sera souvent amené à étudier plusieurs familles lignagères appartenant à plusieurs lignages différents. De nos jours, une prestigieuse association, l’Association Royale des Descendants des Lignages de Bruxelles (ARDLB), regroupe les descendants des Lignages de Bruxelles qui ont désiré faire reconnaitre leur ascendance. Chaque année, le 13 juin en principe, se tient à l’Hôtel de Ville de Bruxelles l’assemblée générale de l’ARDLB. La procédure d’admission à l’association est extrêmement rigoureuse, et le « Comité des preuves » est constitué de généalogistes émérites.

À Renaix aussi vécurent, et vivent encore, des descendants des lignages de Bruxelles pouvant faire état de leur ascendance lignagère bruxelloise. L’ARDLB a notamment reconnu comme étant d’origine lignagère plusieurs descendants contemporains d’André Minet (1715-1775) qui avait été reconnu le 13 juin 1754 comme étant issu du lignage Coudenbergh, un des sept lignages de Bruxelles. La fille d’André Minet, Catharina Joseph Minet, née à Bruxelles en 1752, épousa à Bruges en 1785 Philippus Jacobus Allaert (Bruges 1759 – Gand 1832). Par son fils Jean-Joseph Allaert (né à Gand en 1789) qui avait épousé à Gand en 1809 Joanna Petronilla van Hecke, sa petite-fille Catherine Joanne Allaert (Gand 1812 – Gand 1863) qui avait épousé à Gand en 1837 Pieter Franciscus Morel (Gand 1784 – Gand 1878), et son arrière-petite-fille Marie Jeanne Morel (Gand 1837 – Renaix 1897) qui était venu s’établir à Renaix suite à son mariage avec Théodore Duhaut (Renaix 1833 – Renaix 1905) et qui y fit souche. Ces Lignagers bruxellois établis à Renaix descendent de la richement possessionnée famille bruxelloise Spijskens ou Spyskens, bien représentée à Bruxelles dès le XIVème siècle. Assez étonnamment, des chartes relatives aux biens immobiliers de cette famille se sont retrouvées conservées à Renaix. Ces documents sont connus grâce à l'inestimable étude de Mme Marie-Thérèse Deleurere, Renaisienne et membre du Cercle d'Histoire de Renaix, qui en a effectué en 1967 l'analyse historique, la transcription intégrale répondant aux normes scientifiques les plus rigoureuses, et en 1968, la publication dans le Bulletin de la Commission royale d'histoire de l'Académie royale de Belgique sous le titre Oorkonden betreffende het onroerend bezit te Brussel en omgeving in de XIIIe - XVde eeuw (chartes relative à des possessions immobilières à Bruxelles et environs du XIIIème au XVème siècle) [[21]]. Tous les descendants de ces Spijskens peuvent obtenir leur admission à l’ADRLB pour autant que leur généalogie soit étayée par des preuves incontestables. Certes, l'admission à l'ARDLB n'apporte plus aucun privilège particulier au lignager contemporain (si ce n'est, peut-être, de pouvoir représenter exclusivement le Magistrat de Bruxelles lors de l'Ommegang) mais l'évocation de ses illustres ancêtres lignagers trouvera auprès du généalogiste un écho particulier.


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Les avoués de Renaix

Avant d'être une seigneurie, suite à l'achat de Renaix à l'Abbaye d'Inde par Guy de Dampierre en 1280, puis une baronnie dans la seconde moitié du XVIe siècle, Renaix faisait partie du Ténement d'Inde, c'est-à-dire que la ville de Renaix était englobée dans les possessions de l'Abbaye d'Inde, ainsi nommée à cause de la rivière "Inda" à Kornelismünster où était située cette abbaye. Comme cette abbaye était située près d'Aix-la-Chapelle (voyez ci-avant la partie historique) et que 200 kilomètres - soit 40 heures de marche pour un bon marcheur, et donc plusieurs jours de voyage - séparaient Renaix de l'abbaye, celle-ci confia la pouvoir temporel à un avoué, mieux à même qu'un pieux abbé de faire régner l'ordre à Renaix et surtout de faire rentrer l'argent dans les caisses du possesseur de la ville.

Les seigneurs de Wattripont, une branche cadette des seigneurs de Petegem sur l'Escaut, furent les (sous-)avoués de Renaix. C'est ainsi que Siger de Waldriciponte, cité à partir de 1124/1125, est titré avoué de Renaix en 1126. Son descendant, Gerard II de Waudripont, mort vers 1258, accordera à Renaix sa première Charte (la "Keure") en 1240.

Sur ces avoués de Renaix, on lira avec intérêt l'étude (en néerlandais) de Paul van Butsele : "Les premiers seigneurs de Wattripont, sous-avoués de Renaix, à l'époque du Ténement d'Inde" paru dans l'ouvrage "De Vrijheidskeure van Ronse 1240-1990".

Dans ce même ouvrage, Jean-François van der Straeten a publié, en français, l'étude "Les seigneurs et châtelains de Wattripont de 1240 à 1990". Cette étude cite les différents descendants de cette famille de Wattripont qui, au cours des siècles, reçurent le "pain d'épices" (la "crucoucke") offert chaque année par la ville de Renaix lors du Grand Tour de Saint Hermès (le "Fiertel"), en rappel (paraît-il) de l'octroi de la Charte de 1240.


^ Sommaire

Les seigneurs et les barons de Renaix

On notera tout d'abord que traditionnellement, la seigneurie et ville de Renaix est dite une baronnie depuis 1549, c'est-à-dire depuis la confiscation de la seigneurie de Renaix à Christophore de Roggendorf par l'Empereur Charles-Quint pour crime de lèse-majesté suivie de sa vente à Nicolas Perrenot, seigneur de Granvelle, avec le titre un peu plus prestigieux de baronnie en sus, de manière peut-être aussi à valoriser au mieux, pour le plus grand profit pécuniaire de l'Empereur, cette vente d'un bien confisqué. Et pourtant ! Une récente étude de l'historien Eric Devos, dans les Annales de Renaix de 2021, montre que ce titre de baronnie pour la ville de Renaix ne date absolument pas de 1549 et semble plutôt avoir été pris de manière quelque peu abusive et sollicitée par Frédéric Perrenot, seigneur de Champagney, le fils d'Antoine Perrenot de Granvelle, qui s'attribuait, dans la seconde moitié du XVIe siècle, dans les actes publics, le titre de baron de Renaix. Aucun acte officiel d'octroi ou de consentement relatif à cette modification en baronnie n'a été retrouvé jusqu'à présent, et il est possible que les scribes du temps aient profité d'une assimilation entre le titre de seigneurie à bannière et de seigneur banneret d'une part et de baronnie et de baron d'autre part, titres qui ont également été traduits du thiois en roman, ce qui ajoutait à la confusion, pour attribuer dorénavant au seigneur de Renaix ce titre de baron. Quoi qu'il en soit, il ne semble pas que le titre de baron de Renaix ait ensuite été contesté par les autorités héraldiques malgré le strict édit de 1595 sur l'usurpation des titres.

Plusieurs familles furent seigneurs et barons de Renaix. On lira avec intérêt :

  • les seigneurs de Renaix issus de la Maison de Dampierre, dite de Flandre ou de Namur (1280-1402), par le professeur Paul van Butsele, dans les Annales de Renaix 1979 (étude en néerlandais),
  • la famille "de la Hamaide" ou "van der Hameyden", seigneurs de Renaix depuis 1402, par le professeur Paul van Butsele, dans les Annales de Renaix 1980 (étude en néerlandais), mais également l'ouvrage "Nobiliaire des Pays-Bas et du comté de Bourgogne", Volume 2, pages 937 et 938, par de Vegiano, et de Herckenrode, paru à Gand en 1865 (et numérisé sur Google Books[22]) ainsi que les "Fragmens généalogiques" de Dumont parus à Genève en 1776 (et numérisé : [23]). Les renseignements ci-après concernant les La Hamaide, seigneurs de Renaix, et qui ne concordent pas strictement avec les généalogies précitées, proviennent cependant pour l'essentiel des "Recherches historiques sur la ville de Renaix" [24] et enfin l'importante étude du comte Paul-Armand du Chastel de la Howarderie (1847 - 1936) intitulée de la Hamaide, parue dans "La noblesse belge", annuaire de 1911, première partie, Bruxelles, 1912, pages 76 à 226, qui non seulement étudie la famille la Hamaide mais également les Ottinghen et les Roggendorff de sorte que la dévolution de la seigneurie de Renaix est étudiée jusqu'à sa confiscation par Charles-Quint.
  • la Maison de Granvelle, lorsque Nicolas Perrenot de Granvelle acheta la seigneurie de Renaix en 1549, et que la seigneurie - avec le titre de baronnie assez sollicité cependant - passa ensuite par mariage aux la Baulme, comtes de Saint-Amour, par le docteur Oscar Delghust, dans "la Seigneurie de Renaix",
  • la généalogie des seigneurs de Renaix, étude sur les Nassau-Siegen, seigneurs de Renaix par achat de la baronnie de Renaix en 1629, par Jacques et Johny Deconinck, dans les Annales de Renaix 1965, 1984 et 1987.
  • la généalogie des seigneurs de Renaix, étude sur les Mérode, seigneurs de Renaix par achat de la baronnie en 1745, par Jacques et Johny Deconinck, dans les Annales de Renaix 1965, 1984 et 1987.

Se succèderont dès lors comme seigneurs (et plus tard, dans la seconde moitié du XVIe siècle, comme barons) de Renaix :

  • en 1280 Guy de Dampierre, comte de Flandre, par achat en 1280 de Renaix à l'Abbaye d'Inde. Né vers 1225/1226 et mourut à Compiègne le 7 mars 1305 (inhumé à l'abbaye de Flines, près de Douai), il était le fils de Guillaume (II), seigneur de Dampierre, et de sa femme Marguerite (II), comtesse de Flandre. En 1251, il succéda à son frère Guillaume comme Guy, comte de Flandre associé à sa mère. Guy acheta de Baudouin II, empereur titulaire de Constantinople les droits à Namur le 20 mars 1263. Il devint unique comte de Flandre à l'abdication de sa mère le 29 décembre 1278. Philippe IV le Bel (1268-1314), roi de France, attaqua la Flandre le 6 janvier 1300, et l'incorpora dans le domaine royal. Il emprisonna le comte Guy et ses fils à Paris, et nomma Jacques de Châtillon comme lieutenant royal. À Bruges, une révolte (les Mâtines brugeoises) éclata et s'ensuivit une nouvelle invasion française qui échoua lourdement à Courtrai le 11 juillet 1302 (dite la bataille des éperons d'or). La flotte française battit la flotte flamande à Zierikzee en 1304, et bataille indécise de Mons-en-Pévèle suivit le 18 août 1304. Guy mourut alors qu’il était toujours en captivité, et son corps fut ramené en Flandre pour être inhumé. Il avait épousé en premières noces par contrat du 2 février 1246 Mathilde de Béthune, dame de Béthune, Termonde, Richebourg et Warneton, fille de Robert (VI), seigneur de Béthune, et de sa femme Elisabeth de Morialmes. En secondes noces, il épousa Isabelle de Luxembourg, fille d'Henri (II), comte de Luxembourg, et de sa femme Marguerite de Bar, dame de Ligny-en-Barrois. De son premier mariage, Guy eut huit enfants et neuf enfants naquirent du second mariage.
  • en 1289 Guy de Flandre ou de Namur, qui était le fils de Guy de Dampierre et de sa seconde épouse Isabelle de Luxembourg. Il est mort à Pavie le 10 ou 15 octobre 1311. Il était seigneur de Renaix, et en 1294 comte de Zélande. Il fut probablement tué lors d’une bataille contre Henri VII, roi de Germanie et de Sicile. Il épousa par contrat à Sierck le 31 mars 1311, avec dispense papale du 1er mai 1311 Marguerite de Lorraine, fille de Thibaut (II), duc de Lorraine, et de son épouse Isabelle de Rumigny.
  • en 1311 Marguerite de Lorraine, dame de Renaix, veuve de Guy de Namur, et qui se remaria (25 janvier/22 mai 1313) à Louis (III) de Looz, qui succéda à son père en 1327 comme comte de Looz et de Chiny.
  • en 1340 Guillaume le Riche, comte (ou marquis, margrave) de Namur, neveu de Guy de Flandre. Guillaume de Namur, né en 1324 et mort le 1er octobre 1391, inhumé au Couvent des Franciscains à Namur, était le fils de Jean Ier, comte de Namur (et lui-même fils de Guy, comte de Flandre, et de sa seconde épouse Isabelle de Luxembourg, comtesse de Namur) et de sa seconde épouse Marie d'Artois. Il succéda en 1337 à son frère Philippe (III) comte de Namur, comme Guillaume Ier, le Riche, comte (ou mrquis) de Namur. Sa mère lui donna le château de Poilvache le 11 septembre 1353. Il épousa en premières noces (avant le 13 février 1348) Jeanne de Beaumont, veuve de Louis de Châtillon, comte de Blois, fille de Jean d'Avesnes, seigneur de Beaumont en Hainaut, et de sa femme Marguerite de Nesle, comtesse Soissons. Celle-ci succéda à sa mère en 1350 comme comtesse de Soissons et dame de Chimay. En secondes noces, (mars 1352), Guillaume le Riche épousa, étant son troisième mari, Catherine de Savoie, fille de Louis (II) de Savoie, baron de Vaud et de sa femme Isabelle de Chalon, et qui était déjà veuve d’Azzone Visconti, seigneur général de Milan, et ensuite veuve de Raoul (II) de Brienne, comte d’Eu et de Guines. De son premier marriage, Guillaume le Riche eut une fille morte jeune et de son second marriage, il eut quatre enfants, outre deux enfants nés de maitresses inconnues.
  • en 1349 Robert de Namur, frère du précédent et sixième fils de Jean Ier, comte (ou marquis) de Namur et de Marie d'Artois. Seigneur de Beaufort-sur-Meuse et de Renaix, et maréchal de Brabant, il était né en 1325, et est mort le 1/29 avril 1391. Il épousa en premières noces avec dispense du 18 octobre 1354, Isabelle de Hainaut, fille de Guillaume, comte de Hainaut, et de sa femme Jeanne de Valois. Le chroniqueur Froissart note que le conte de Hainau…[sa fille] maisnée Yzabel épousa messire Robert de Namur et fu dame de Renais en Flandres et de Bieaufort sur Meuse longtemps après le décès de son père. En secondes noces, il épousa le 4 février 1380, Isabeau de Melun, héritière de Viane, fille de Hugues de Melun, seigneur d'Antoing, et qui veuve, épousa en secondes noces, en 1394, Bertrand de la Boverie (avoué de Liège de 1413 à 25). Robert eut deux fils illégitimes de maitresses inconnues.
  • en 1391 Jean de Namur, seigneur de Wienendaele, et fils de Guillaume le Riche et de sa seconde épouse Catherine de Savoie. Il est mort le 1er mars 1429 et était seigneur de Wynendaele, de Renaix, de Walcourt, de Beaufort-sur-Marne et de Peteghem. Il succéda à son frère en 1418 comme Jean III, comte de Namur. Il vendit Namur à Philippe le Bon, duc de Bourgogne, le 23 avril 1421, contre une rente viagère. Le comte Jean III eut trois enfant illégitimes de maîtresses inconnues.
  • en 1402 Jean de la Hamaide, seigneur de Condé, par achat en 1402 (à moins que ce ne soit son père, également nommé Jean de la Hamaide, qui ait acheté la seigneurie de Renaix). Jean épousa Marie de Wasières, fille aînée de Hellin, seigneur de Wasières, Comines et Hendicout. Il fut tué le 25 octobre 1415 à la bataille d'Azincourt.
  • en 1415 Arnould de la Hamaide, seigneur de Condé, fils du précédent. Il fut pair du Hainaut, et mourut en 1426.
  • en 1426 Isabelle d'Enghien, dame de Renaix jusqu'en 1429. Veuve d'Arnould de la Hamaide, elle fut dame de Renaix jusqu'à ce que son fils atteigne l'âge de quinze ans. Elle se remaria en 1428 au chevalier Jacques de Bourbon.
  • en 1429 Jacques de la Hamaide, fils du précédent,
  • en 1480 Arnould de la Hamaide, fils du précédent,
  • en 1484 Michel de la Hamaide, frère du précédent,
  • en 1485 Jean d'Oettinghen, mari d'Isabelle de la Hamaide. Il était un de ces nombreux gentilshommes allemands venu dans les Pays-Bas bourguignons avec l'empereur Maximilien Ier. Jean (ou Johann) d’Oettingen, seigneur de Flobecq, était le troisième fils de Wilhelm (ou Guillaume), comte d’(ou von) Oettingen, mort en 1467, et de Beatrijs von der Leiter (ou della Scalla), morte en 1466. Il épousa avant 1484 Isabelle de la Hamaide, qui était déjà veuve le 15 avril 1514.
  • en 1516 Isabelle de la Hamaide, veuve du précédent et sœur d'Arnould et de Michel. Isabelle de la Hamaide, en 1516 dame d’honneur de Jeanne de Castille, la mère de Charles-Quint, mourut le 24 avril 1526. Elle avait eu de son mariage trois enfants, dont Isabelle d'Oettingen, qui mourut avant sa mère, et qui avait épousé Guillaume de Roggendorf.
  • en 1526 Christophore de Roggendorf, petit-fils d'Isabelle de la Hamaide. Christophore ou Christophe de (ou von, van) Roggendorf, comte de Roggendorf et Gundersdorf, était le fils de Guillaume (ou Wilhelm) von Roggendorf et d’Isabelle (ou Elisabeth) d’(ou von, van) Oettingen. Le père de Christophe, Guillaume von Roggendorf, se trouvait déjà dans l’entourage de Philippe le Beau et de l’infante Jeanne d’Aragon en 1501.
    Premières armoiries de Christophore de Roggendorf
    Ainsi, Guillaume fut d’abord nommé à la lieutenance de la Frise, puis gouverneur du jeune roi Ferdinand, le frère de Charles-Quint. Il guerroya en Gueldre, en France, en Espagne. Il mourut, tué par les Turcs en 1541, à Buda (Ofen en allemand), en Hongrie. Il était alors conseiller privé de guerre, général feld-maréchal et grand-maître héréditaire de la cour d'Autriche. Christophore, le fils de Guillaume, serait né dans les Pays-Bas espagnols en 1510. On le voit déjà mentionné avec Charles-Quint et les grands seigneurs de son entourage lors des joûtes tenues à Gand le 11 juin 1531. Il combattit les Maures en Espagne, les Turcs en Hongrie, les Français en Picardie, en Champagne et en Lorraine. Il fut capitaine de la garde allemande de l’empereur et chef d’une compagnie de cent cinquante hommes à cheval pour participer à la campagne du Luxembourg et celle de Saint-Dizier. On retrouve, dans les comptes de bandes militaires de mars 1542, les gages payés pour les hommes de la bande d'ordonnance du comte de Roggendorf et Gundersdorf, et l'on y discerne plusieurs noms qui sont vraisemblablement ceux de Renaisiens : citons Guillaume Malreyt, Hubert de Potere, Jehan de Lespée, Jacques Cambye, Jorsse van Winghen, ... Christophe de Roggendorf avait épousé en premières noces Josine de Jauche, dame de Mastaing et de Masmines. En 1543, Christophore épousa en secondes noces Marie de Rubempré, la douairière de Noircarmes, la veuve de Jean de Sainte-Aldegonde, et qui était très fortunée. Celle-ci prétendit un jour, avec sa mère la douairière de Bièvres, veuve de Charles de Rubempré, que Christophore les avait ruinées. Charles-Quint fit pencher la balance de la Justice en leur faveur. Mais il semble surtout que Charles-Quint, en voulant avantager Marie de Rubempré, aidait ce faisant l’une de ses maitresses. Christophore, ruiné et voulant se venger, partit en 1545 pour Venise, puis Raguse alors aux mains des Turcs, et enfin Constantinople, offrir son épée au sultan Soliman le Magnifique, le pire ennemi de Charles-Quint. Là cependant, il fut déçu de ce que le sultan lui offrait. Certes, il pouvait recevoir un poste important à Bagdad, mais il devait se convertir à l’islam, ce qu’il refusa de faire. Il résolut alors de passer au service du Roi de France. Emprisonné à Constantinople après que son navire en route pour Marseille ait été arraisonné en Crète par des corsaires turcs, il fut pris sous la protection de l’ambassadeur de France, le comte Gabriel d’Aramon, et il put enfin gagner la cour du roi de France Henri II dans les premiers mois de l’année 1548. C’est alors que le Conseil privé des Pays-Bas déclara exécutoire la sentence de bannissement perpétuel, de dégradation et de confiscation mobilière et immobilière portée contre lui le 6 mai 1547. Son crime était d’avoir renié la foi de ses pères, alors que cette accusation n’était absolument pas fondée puisqu'il ne s’était jamais converti à l’islam. C’est ainsi qu’il fut dépouillé en 1548 de ses possessions renaisiennes et de celles qu’il possédait à Condé comme seigneur de Condé, pour crime de lèse-majesté. De ces deux terres, celle de Renaix qui avait seule une valeur considérable, fut adjugée le 6 novembre 1549 au prix de 62 800 livres de Flandre à Nicolas Perrenot de Granvelle, le premier conseiller et homme de confiance de l'empereur Charles Quint, qui certes sut s'enrichir par ses fonctions... Les rentes dont cette terre était chargée une fois remboursées, il demeura au profit du trésor impérial la somme de 47 500 livres. Par ailleurs, le Roi de France avait érigé les îles de Baguaud, Port-Cros, et du Levant (les îles d’Hyères) en Marquisat des Iles d’Or en 1531 déjà. Ce marquisat était édifié en vue de mettre les îles dans l'obéissance du Roi et d'agir contre les pirates. En 1549, dix ans après la mort du précédent marquis, ce fut Christophe comte de Roquendorf qui fut choisi par le Roi Henri II comme Marquis des Iles d’Or, et il reçu de nouvelles armes qui étaient « d’azur à sept lis d’argent rangés en chef trois par trois et un en pointe ». Celui-ci ne garda pas longtemps sa nouvelle possession méditerranéenne puisqu'il en fit don, dès 1551, à Gabriel de Lutz, sieur d'Aramon, qui était l'ambassadeur du Roi de France auprès de la Sublime Porte, celui-là même qui l'avait auparavant sauvé des corsaires turcs. Christophe de Roggendorf continua sa carrière militaire et diplomatique au service des rois de France. Il était notamment chargé de lever en 1562 une armée de 1200 cavaliers mousquetaires et 6000 lansquenets. Christophe serait mort après 1585. L’écrivain Brantôme (° vers 1540 ; + 1614) cite encore le comte Roquandolf, grand dépensier, qui finit ruiné, pauvre et misérable, entouré seulement de quelques domestiques, et à qui il ne restait qu’une petite maison en Normandie.
Nicolas Perrenot de Granvelle
  • en 1549 Nicolas Perrenot, seigneur de Granvelle. Il était né en 1486, comme fils de Pierre Perrenot, notaire d’Ornans, et d'Etiennette Philibert, issue de la noblesse locale. Il sera garde des sceaux, premier conseiller et homme de confiance franc-comtois de Charles-Quint. Lorsque Charles Quint est élu empereur à l'âge de 19 ans. Nicolas Perrenot de Granvelle devient vite son très proche homme de confiance. Il est fait chancelier, ce qui va contribuer à lui faire acquérir une immense fortune familiale. En 1513, il épouse épouse Nicole Bonvalot dont il aura quinze enfants. En 1527, il achète la seigneurie de Grandvelle, sise au bailliage d'Amont, qu'il rendra célèbre sous le nom de Granvelle. La seigneurie de Renaix lui fut adjugée le 6 novembre 1549 pour 62 800 livres. Il meurt le 27 août 1550 à la Diète d’Augsbourg où il était venu, bien que très fatigué, à la demande de Charles-Quint. Il mourut sans jamais s’être rendu à Renaix.
  • en 1550 Nicole Bonvalot, veuve de Nicolas Perrenot. Elle était née en 1490 à Besançon, et est morte dans la même ville le 27 juillet 1570, âgé de 80 ans. Elle était la fille de Jacques Bonvalot, chevalier, seigneur de Champagney, gouverneur de la ville de Besançon à plusieurs reprises entre 1505 et 1533, et de son épouse Dame Marguerite Merceret, dont le famille aisée est originaire de Salins. Elle épousa Nicolas Perrenot en 1513.
  • en 1569 Frédéric Perrenot, seigneur de Champagney, fils de Nicolas Perrenot et de Nicole Bonvalot. Il était né à Barcelone le 2 avril 1536, et fut seigneur de Champagney à la mort de son frère Jérôme en 1554. Gouverneur d'Anvers et Conseiller au Conseil d'État pour le Roi Philippe II d'Espagne, il épousa Constance de Berchem, veuve bourgeoise du markgrave d’Anvers, le chevalier Gosuin de Varick. Il fut banni des Pays-Bas et mourut à Dole en 1600. C'est lui qui s'attribua le titre de baron de Renaix - et non plus de seigneur de Renaix - et cela sans être contredit, dans la seconde moitié du XVIe siècle.
  • en 1600 Emmanuel Philibert de la Baulme, comte de Saint-Amour, mari d'Hélène Perrenot, fille unique de Frédéric Perrenot. Emmanuel Philibert de Courgenon de Poupet de la Baume, comte de Saint-Amour, marquis de Saint-Genis, était né en 1577. Il épousa en 1599 Hélène Perrenot. Il mourut en 1622
  • en 1622 Jacques Nicolas de la Baulme, fils du précédent. Il fit relief des terre, ville et seigneurie de Renaix (AD Nord, Série B, Registre B. 3678. f° 29 recto ) le 9 mars 1630 et l'adhéritement pour le comte Jean de Nassau des terre, ville et seigneurie de Renaix, qu'il a acquises de Nicolas de la Baume, comte de Saint-Amour, est daté du même jour, le 9 mars 1630 (f° 30, verso).
Jean de Nasseau-Siegen et Ernestine de Ligne avec leurs enfants
  • en 1629 Jean (VIII) de Nassau-Siegen, par achat de 1629. Il avait épousé Ernestine de Ligne, et fut le fondateur de la branche catholique des princes de Nassau-Siegen. Comte de Nassau-Siegen, marquis de Monte Caballo, né à Dillenbourg en 1583, il mourut en 1638. Il avait épousé en 1618 la princesse Ernestine Yolande de Ligne, fille de Lamoral et de Marie de Melun Espinoy.
  • en 1638 Ernestine de Ligne, veuve du précédent. Elle mourut à Renaix en 1668. Son portrait, en compagnie de son mari, de son fils et de ses trois filles figure ci-contre.
  • en 1663 Jean François Désiré, prince de Nassau, fils de Jean et d'Ernestine de Ligne, né en 1627 et mort à Ruremonde en 1699. Prince de Nassau-Siegen depuis 1652, gouverneur de la Gueldre, il se maria trois fois.
  • en 1700 Guillaume Hyacinte, prince de Nassau, fils de Jean-François,
  • en 1743 Jeanne Baptiste, princesse de Nassau, sa sœur consanguine. Chanoinesse de Saint-Waudru, elle vendit la baronnie de Renaix pour la somme de 80 000 florins de Flandre par acte passé pardevant le notaire Jean Baptiste Goussens à Gand le 22 mars 1745. Elle mourut à Mons le 21 avril 1745 et fut inhumée à Sainte-Waudru aux côtés de sa soeur Claire Julienne.
  • en 1745 Jean Guillaume Augustin, comte de Mérode, marquis de Westerloo, par achat de 1745. Fils de Jean-Eugène-Philippe de Merode-Westerloo et de Charlotte Zu Nassau-Hadamar, il était né en 1722 et mourut en 1763. Il épousa en 1742 Eléonore Louise Charlotte Bretagne, princesse de Rohan-Rochefort, dont il eut deux filles.
  • en 1753 Marie Josèphe, comtesse de Mérode Westerloo. Elle était née à Mérode en 1732 et était la soeur cadette de Jean Guillaume. Egalement chanoinesse de Sainte-Waudru à Mons, elle mourut le 15 janvier 1767. Elle fut l'héritière de son arrière-grand-tante Jeanne Baptiste de Nassau-Siegen, dame de Renaix. En effet, par sa mère Charlotte de Nassau-Hadamar épouse de Jean Philippe Eugène de Mérode, dont la grand-mère était Marie Léopoldine de Nassau-Siegen qui avait épousé Maurice Henri de Nassau-Hadamar et qui était la fille de Jean VIII de Nassau-Siegen, baron de Renaix, Marie Josèphe était une héritière par le sang des Nassau-Siegen, et Jeanne Baptiste de Nassau lui légua ses biens. C'est ainsi, que par cet héritage, les archives de la branche catholique des Nassau-Siegen sont à retrouver dans les archives de la famille de Mérode, dont un inventaire détaillé devrait être terminé en 2013 (Voyez à ce sujet Baudouin D'Hoore, dans la revue "Le Parchemin", n° 405 de mai-juin 2013)
  • en 1767 Philippe Maximilien, comte de Mérode Westerloo, né en 1729 et qui depuis 1763, à la mort de son frère Jean Guillaume, lui succéda dans l'ensemble de ses biens et titres. Il avait épousé à Bruxelles en 1759 sa parente Marie Catherine princesse de Rubempré et d'Everberg, comtesse de Mérode Montfort. En septembre 1767, et suite à la mort de Marie Josèphe, soeur de Philippe Maximilien, il fit avec sa femme son entrée solennelle à Renaix. Il mourut à Bruxelles en 1773 et sa femme 1794. Celle-ci avait épousé en secondes noces en 1776 le comte Christian Joseph de Lannoy de la Motterie. Au décès de Philippe Maximilien, l'héritier de la baronnie de Renaix était encore mineur.
  • en 1773 Marie Catherine, princesse de Rubempré, qui administra la baronnie en qualité de tutrice de :
  • en 1782 Guillaume Charles Ghislain, comte de Mérode Westerloo, né en 1762, huitième marquis de Westerloo, prince de Rubempré-Everberg, dernier baron de Renaix (1773-1794). Il épousa le 1er juin 1778 Marie Joséphine Félicité d’Oignies (1760-1842). Ambassadeur auprès de Provinces-Unies à La Haye pour l'empereur Joseph II en 1788, il se démet de ses fonctions lors de la Révolution brabançonne. Lors de l'occupation des Pays-Bas autrichiens par les Révolutionnaires français, il émigre en Allemagne, et ne revient qu'en 1800. Il sera maire de Bruxelles, fonction qu'il exerça jusqu'à sa nomination comme sénateur en 1809, ce qui lui donna un titre de comte d'Empire. Il exercera ensuite d'importantes fonctions sous le régime hollandais, et il mourut à Everberg le 18 février 1830.


^ Sommaire

Quelques Renaisiens acteurs des événements de 1566 et 1567

Le Mémoire justificatif du Magistrat de Renaix (voyez la partie historique ci-dessus) est un document qui nous restitue, certes unilatéralement, les tristes événements qui se produisirent à Renaix essentiellement en 1566 et 1567, lors des troubles religieux.

Le 5 octobre 1567, les commissaires François de Cortewille et Jehan van der Burch établirent un rapport sur les événements de 1566 et 1567 en interrogeant les curés de Renaix ainsi que les bourgmestre, échevins et bailli de la ville.

Les curés Guillame Van der Schoddeye, curé de Saint Pierre, et Mathieu Gheldof, âgé de 32 ans, curé de Saint-Martin, leur firent un édifiant récit, dont voici le résumé. Les événements débutèrent par les prêches de Josse Scheluis, un tapissier d'Audenaerde, le 1er juillet 1566, au lieu-dit Percquendriesch, vers huit heures du soir. Des prêches furent ensuite tenus en divers lieux, même en l'église Saint-Hermès et sur la Grand Place. Le 4 octobre 1566, maître Hermès van Winghene arriva à Renaix pour y constater l'état déplorable des églises. Le seigneur de Backerzeele, qui logea à l'Écu de France, près de la collégiale Saint Hermès, et que l'on disait être envoyé par le comte d'Egmont, vint à Renaix vers le début du mois d'octobre 1566 pour connaître les revendications des Hérétiques et leur assigner des lieux pour leurs assemblées. Ainsi, une grange appartenant à la veuve d'Hughes Moyaert leur fut attribuée. Outre le Josse Scheluis déjà cité, les autres prêcheurs hérétiques étaient un certain maître George originaire de Thielt, également une personne surnommée Schudematte qui était un manant de Renaix, un certain Arnould De Pourcq, un frère Loys qui était un cordelier apostat, un autre nommé maître Cornille, un maître Hermès Bacquereel de Renaix, Loys Lefebvre, de Renaix, Hermès le Mosnier, de Renaix, un certain Hermès Beyers, un certain Franchois, ainsi qu'un anabaptiste qui prêchait notamment au lieu-dit le Fiertelmeersch.

Pour le curé de Saint-Pierre, les Renaisiens de la religion réformée les plus en vue étaient notamment Paul Van den Hende, qui avait été bourgmestre de la ville de Renaix pour l'année finie en septembre 1566, Jehan van Winghene, qui avait logé le déjà cité maître Cornille, Jehan Bufkin, qui avait logé le prêcheur nommé frère Loys, Jacques Bufkin surnommé Coppen de Maye, qui avait financé les prêcheurs s'étant succédés à Renaix, également Loys Le Febvre, Franchois Le Febvre, Liévin de Pottere, Melchijor Sluusius et Jaspar Sluusius, qui véhiculèrent les prêcheurs, Guillame Van den Dale, assurant le confort des prêcheurs, Guillame de Pottere surnommé Jehan Broere, homme agressif qui avait menacé les Catholiques, Marc Vemoor qui avait voituré un prêcheur jusqu'à Enghien, Hermès van Winghene, homonyme de Maître van Winghene précité, surnommé Boutein et qui était le chef des Hérétiques renaisiens, Guillame Huusman, Loys Falloen, Jacques de Rodere dit Sewilkin, et son fils Jehan de Rodere.

Pour le curé de Saint-Martin, les Hérétiques les plus en vue étaient le bourgmestre Paul Van den Hende, Jacques van den Boere, Bufkin, Guillame Van den Dale, Hermès van Winghene dit Boutein, Hermès D'Elinck, le diacre Pierre de Prut et le coutre Paul van der Riviere, qui étaient tous fugitifs. En outre, parmi les principales figures des Hérétiques se trouvaient Liévin de Pottere, Loys Hercke, Jacques de Blauwere, Cornille van Oosterland, Melchior Hazevelt, Josse Belins, Jehan van Overbeke, Franchois Delvire, Pierre de Man, Jehan Taye, Hermès Trerins, le chirurgien maître Gilles van Hauwaert, Guillame Lefebure qui habitait à la rue du Poivre, Baltin Hazevelt, Georges et Anthoine Quiquenpois, le grand séditieux Jehan Van Aultrive, Martin Sanon, David de Man, Pierre Bouverie, Pierre van den Berghe, Adrien van Boucquenolle, Josse van Winghene, Guerard de Hondt, Hermès van Winghene, maître Loys van Winghene, Jehan, Henri et Cornille Planson, Hermès Manhaghe, Nicolas Maes, Guillame de Nieuwenhove, Loys van den Berghe et Franchois Le Febure.

Les curés précisèrent aussi que, outre le bourgmestre Paul Van den Hende, les échevins Josse Jolyt et Jehan Michelot, échevins de l'année finie en septembre 1567, ainsi que le sergent Adrien Ghyselinc allèrent écouter les prêches.

La furie iconoclaste de la fin août 1566 qui eut pour résultat le saccage des églises de Renaix fut surtout, d'après le curé de Saint-Pierre, l'œuvre de Paul Van der Ruvere et de son fils, Mathys de Ketelare qui aurait été un diacre de la religion réformée, Louis de Rouf, Gilles de Pottere, Jehan de Taye et son fils, maître Gilles van Hauwert, Joachim Vilain, Jehan van Winghene et son frère dit Diftrein, Philippe et Saupres van Winghene, enfants de Jehan, fils de Gilles Gilliaen de Visschere, fils de Gérard, Artus de Stroodeckere, Guillame et Loys Meerschaert, Loys Dupré qui avait épousé sa cousine au troisième degré au Temple de la religion nouvelle, Arnould van der Poort, Loys de Rodere, Pierre de Bouverie, Hermès Hannicque qui, comme grand séditieux, avait saccagé la maison de messire Pierre de Linchelles pour savoir où se trouvait la châsse de saint Hermès. Le curé de Saint-Martin visait, lui, essentiellement Liévin de Pottere, Jacques de Blauwere, Jehan Taye, maître Gilles Van Hauwert, Galien van Schaecquen, le charpentier Loys Dupré, Loys Deraedt, Hermès de Pottere, un certain de Bisschere, Jehan van Winghene dit Difkin, Loys van Verren, Hermès Hannicke, Pierre Deman, David Deman, Paul van den Putte, Loys Deroore, Simon Bellins, Jehan le Taie fils d'Hermès, et Pierre Bouverije, tous habitants de Renaix.

Aux prêches assistaient près de quatre à cinq mille personnes, armées de bâtons, de piques et d'hallebardes, venant d'Audenarde, d'Escornaix, d'Etichove, de Leupegem, de Nukerke, de Melden, de Sulsique, de Quaremont, de Berchem, et d'autres lieux environnants. Le bourgmestre catholique Gilles van Winghene, âgé de 50 ans en 1567, et successeur du bourgmestre hérétique Paul van den Hende, expliqua que le Magistrat de Renaix ne put empêcher les désordres advenus à l'époque tant les séditieux étaient nombreux. Les échevins Hermès van den Dale, 35 ans à l'époque, Gilles Ramens, 47 ans, Loys Simoens, censier, 45 ans, Jacques Mahieux, serrurier, 37 ans, confirmèrent ces propos en disant notamment aussi que la rumeur courait sur de possibles renforts protestants de 60 000 hommes envoyés d'Allemagne et par le seigneur de Brederode. Le bailli Gaspard Lorimier confirma également que, compte tenu du nombre de Protestants à Renaix, toute initiative pour les contrer aurait été vaine. Jacques de Pottere, 45 ans, échevin en 1566 et à nouveau échevin en 1567, expliqua aussi que Renaix était une ville champêtre, sans fortifications, où chacun peut entrer de nuit comme de jour, ce qui explique les difficultés pour empêcher l'accès de la ville aux sectaires. Enfin, Jehan Michelot, 41 ans, marchand, et Josse Jolyt, 40 ans, échevin, firent aussi état du grand nombre de sectaires, ce qui rendait toute initiative inutile.

À l'occasion de leur interrogatoire, les échevins de Renaix rappelèrent l'exécution par le feu du Renaisien Josse Delinck le 17 septembre 1562 pour hérésie obstinée, ainsi que l'exécution par l'épée du Renaisien Josse le Cruel, le 10 février 1564 pour être relaps. Le bailli rappela aussi l'exécution le 9 octobre 1566 de Jacques Brulant, qui menaçait sa sœur pour être restée catholique et qui avait participé au saccage des églises, ainsi que l'emprisonnement de Loys Van den Berghe, de Jehan Marteel et de Gheleyn De Vlaminck qui différaient le baptême catholique de leurs enfants.


^ Sommaire

Des Renaisiens victimes de la répression des Troubles religieux

La répression des Troubles religieux fut abominable. De très nombreux Renaisiens virent leurs biens confisqués, furent bannis et certains furent exécutés par le fer et le feu. Les bannis et les fugitifs de Renaix furent étudiés notamment par Jacob-Henri Bekouw (auteur néerlandais, descendant des Baccau, de Renaix), dans un ouvrage mentionné par ailleurs dans la présente page de Généawiki. Un article de J. De Brouwer intitulé Bijdrage tot de Geschiedenis van het Godsdienstig Leven en de Kerkelijke Instellingen in het Land van Aalst tussen 1550 en 1621 (Contribution à l'histoire de la vie religieuse et des institutions ecclésiastiques dans le Pays d'Alost entre 1550 et 1621), paru en 1961 dans la revue Het Land van Aalst, recense de manière quasi exhaustive les victimes renaisiennes de la répression qui suivit les troubles iconoclastes à Renaix (sous le lien suivant : [25] ).

On trouvera ci-après leurs noms.

Biens confisqués à Renaix pour « troubles, rebellions et désordres », tels que décrits par Jehan du Jardin, Escuier grand Bailli de la Ville, terre et seigneurie de Renaix, pour la période allant jusqu'aux Pâques de l'année 1570.

  • Guillaume del Galles, charpentier et sa femme Catherine Oorman : une maison à la rue du Poivre et au Moulin à Eau,
  • Pieter de Blaes et Marie van der Borght, sa femme : une maison au Steenbrugghe,
  • Hermes Manhaghe et Barbara van Rokegem, sa femme : une maison à la Place de la paroisse Saint-Martin,
  • Adrien Bouckenole et Lysbette van Winghene, sa femme : une maison rue des Jardins dans la paroisse Saint-Martin, etc.,
  • Jacques Bufkens, dit Coppen de Maye, marchand de draps et de laine et Martina Hughe, sa femme : une maison sur la Grand Place,
  • Jacques de Rore dit Seboelkin, marchand de draps, et Margriete Bufkens, sa femme : une maison à la Grand Place,
  • Cornille van den Borcht et Stoffelijne Corthalsse, sa femme : une maison au Steenbrugghe,
  • Guliame de Pottere, crassier (négociant en matières grasses) : une maison rue Saint-Corneille,
  • Gherard de Hondt et Catherina Maelreijt, sa femme : une maison au Berg,
  • Pieter de Praet et sa femme : une maison rue de l'Eglise,
  • Antonie de Pottere et Martina van der Borght, sa femme : aucun bien fonds,
  • Henri Plantson et Hermine de Rore, sa femme : une maison à la rue du Poivre,
  • Cornelis Plantson et N… van den Broucke, fille de Jehan, sa femme : des rentes,
  • Melchior Slufijns et Guillemette Fouret, sa femme : rien à mentionner,
  • Louis de Rouf et sa femme : rien à confisquer,
  • Hermes de Pottere, fils de Jean, jeune homme : rien à mentionner,
  • Adriaen Danguijn : une maison au Spilleghrem,
  • Jasper van den Broucke et sa femme : pauvres gens,
  • Nicolas de Hondt, jeune homme, ses parents encore en vie : rien à mentionner,
  • Jacques Kykempoost, banni, parti en 1565 à Emden avec sa femme Barbe de Wijnghene, lequel est mort laissant une fillette. Son grand-père était Maître Antoine Kijkempoost,
  • Pierre et Martin Moyaart, deux frères, enfants de Loyze Kijkempoost, qui fut exécutée,
  • Guliame van den Dale, dit de Gilde : une maison à la rue Haute,
  • Gillis van den Berghe et sa femme Herminne Rooze : une maison à la rue Haute,
  • Zegher Moeyaart et Gillijne 's Visschers, sa femme : une petite maison à la rue Haute,
  • Jehan Buffins et sa femme : une petite maison à la rue Neuve,
  • Jan de Tayé, charpentier et sa femme Marie Sarteels : une maison à la rue des Jardins,
  • Maître Jehan de Lincelles, chirurgien et Martine van den Hole, sa femme : une maison au Steenbrugghe,
  • Gilles van den Nieuwenhove, dénommé « mancken Gale », gardeur : rien à mentionner,
  • Loys van den Berghe et Anna Kykempoost, sa femme : rien à mentionner,
  • Gherard Moyaerdt, banni et depuis lors exécuté dans la seigneurie de Pamel, il habitait hors de Renaix avant les Troubles et y est venu s'y établir durant les Troubles : rien à mentionner,
  • Michiel Pasman, jeune homme : 1/6ème d'une maison au Steenbrugghe,
  • Anna Velanis, belle-fille de Jehan Frary : rien à mentionner,
  • Arien van den Hole, le jeune, possédait avant son bannissement une maison acquise avec sa femme Lijsbette Mersmans, qui vit toujours à Renaix et ne s'est pas exilée : de nombreux autres biens et rentes,
  • Pierre Bruggheman et sa femme : une petite maison sur le Brul,
  • Marie Bils, fille de Jan, jeune fille : rien à mentionner,
  • Loys Meerschaert et Marie Bauwens, sa femme : une maison au Brul,
  • Roullandt de Visschere et sa femme : une maison à la rue Haute,
  • Andrien Baccau, banni : le 1/4 de la ½ d'une maison à la Plasch de Renaix, dont à sa mère appartient l'aultre moitié en propriété et un quart par droit de viduité. Paul Baccau, est son frère. Andrien Baccau aussy banny n'a delaissé aulcuns meubles s'estant incontinent aux troubles retiré avec sa femme nouvellement alors mariés.
  • Guliame van den Hende, dit Manneken pau, messager : insolvable,
  • Gillis Sierkens, possédait une maison à la rue de la Croix, acquise avec Loijze van den Hende, sa femme, toujours présente à Renaix et qui ne s'est pas exilée,
  • Gillis Stockman et sa femme : une petite maison à la rue de la Croix,
  • Loys Falloen, fils de Passchier : possédait une maison à la rue de la Croix, acquise avec Anna Gareijt, sa femme, toujours présente à Renaix et qui ne s'est pas exilée,
  • Hermes Pasman, drapier : possédait une maison à la rue de la Croix acquise avec Jacquemijne de la Respaille, sa femme toujours présente à Renaix et qui ne s'est pas exilée,
  • Maître Gillis van Hauwert, chirurgien et Jacquemijne Soure, sa femme : une maison à la rue du Poivre,
  • Jehan de Winghene, dit de Lange, marchand de draps, et Martina van der Haeghen, sa femme : une maison à la rue du Poivre,
  • Philips Maelreijt, beau-fils du précédent aucun bien fonds,
  • Gillis de Winghene, fils du Jehan ci-avant, aucun bien fonds,
  • Jan Bufkins et Lisbette Myclot, sa femme : une maison à la Grand-Place,
  • Guliame Tant et Pieryne van Winghene, sa femme : étaient pauvres,
  • Jacques van den Dale et sa femme Hermine Scoisschers : aucun bien fonds, il fut exécuté « par le dernier supplice » à la Seigneurie de Reumont,
  • Franchois de Fevre : des terrains. Sa femme, Lijsbette van den Berghe est toujours à Renaix et ne fut jamais absente. Elle a un fils d'un premier lit nomméArnoult van der Capelle,
  • George de Winghene : des terrains,
  • Hermes de Winghene, fils de Joris, tanneur, et sa femme Johanna Delmet : aucun bien fonds,
  • Maître Loys de Winghene, fils de Jos, et Anna Bauwins, sa femme : des terres,
  • Loys, George en Hermes van Winghene, ainsi que Adrien Bouckenole, marié à leur soeur, Lijsbette de Winghene; tous bannis, possédaient : une maison à la Place à Renaix,
  • Paul van den Hende : une maison à la Place,
  • Loys de Febvre et Hermine van den Berghe : aucun bien,
  • Gabriel, Maître de l'école en français :aucun bien,
  • Artus de Quesnoit et sa femme : une maison au Spilleghem,
  • Joos Bellijns, fils de Guillaume : une maison au Spilleghem,
  • Gilles de Vlaminck, tondeur de draps, était « vrai pauvre et indigent »,
  • Paul de la Rivière, boulanger et Lijsbette Letan, sa femme : rien à mentionner,
  • Leuren de la Rivière, fils des précédents, jeune homme : rien à mentionner,
  • Franchois de Scherere, tailleur d'habits et Jehenne Martins, sa femme : pauvres gens,
  • Jacques Martin, jeune homme : rien à mentionner,
  • Jan de Wijnghene, dit « Calle », tailleur d'habits, et Catherine van Hazevelt, sa femme : pauvres gens,
  • Matthijs de Loo, fabricant de bougies, étranger : rien à mentionner,
  • Jehan et Jacques van den Weghe, frères, ayant habité avec Margriete van Coppenolle, leur mère, une pauvre veuve qui s'est exilée depuis lors : rien à mentionner,
  • Hermes Delinck et Jacquemijne Backereel, sa femme: une maison dans la Seigneurie et Franchise de Renaix,
  • Gillis et Hermes de Pottere, frères, jeunes hommes : une part dans une maison sise dans la Franchise de Renaix. Leur frère, Antoon, est pareillement banni,
  • Michiel Huijsman, fils de Guillame : tous deux bannis : rien à mentionner,
  • Nicollas Maes et Lijsbette Baccau : une petite maison dans la Franchise de Renaix. Cette Lijsbette est la soeur d'Andries Baccau, également émigré, et de Paul Baccau, demeuré à Renaix,
  • Hermes Huijsman, fils de Kristoffel : pauvre,
  • Hermes de Winghene, dit Tassins : une maison à la « Breestrate », acquise avec Catherina van der Haeghen, sa femme, qui habite toujours Renaix et ne l'a jamais quitté : des propriétés considérables,
  • Hermes de Mousnier et Pierijne Monder, sa femme : une maison à la « Breestrate » et des propriétés considérables,
  • Jehan van Coppenolle et Margriete Serits, sa femme : une maison au « Bourch dict ter Straaten »,
  • Jacques Bufkens, dict « Olieslaghers », fut exécuté,
  • Hermes Hannijcke : une maison au « ten Berghe ». Sa seconde femme Jehenne Servaes est restée à Renaix,
  • Adrien Schuddematte et Lijsbette van Verre, sa femme : rien à confisquer,
  • Antoine Cousaert : pauvre,
  • Moyses van den Kerckhove : aucun bien,
  • Meehiel van der Meerschen, sa femme Barbe Leuvens est restée à Renaix : une maison au Driessche,
  • Piere Bouverije : une maison à la rue Haute,
  • Antoine de Craekere : pauvre mendiant,
  • Hermes de Pottere, fils de Loys : rien à mentionner. Sa femme et ses enfants sont restés à Renaix,
  • Gillis de Wevere, laboureur, échappé de la prison de Renaix et banni de Renaix avec sa femme : une ferme considérable au « Westvelt »,
  • Piere de Man et Jehenne 's Visschers, sa femme, échappés de la prison de Renaix : diverses rentes,
  • Simon Bellins et Jehenne Sroers, sa femme : une maison dans la petite rue de l'Eglise dans la Franchise de Renaix,
  • Loys de Rodere et Barbe de Wijnghene, sa femme : une maison dans la Franchise de Renaix, sur la petite Place,
  • Loys Heijcque et Sanderijne Ghereijt, sa femme : une maison dans la Franchise,
  • Guliame Huijsman, meunier, un moulin à eau nommé le moulin du Brul avec une habitation. Sa femme était Gilline van den Broucke, toujours à Renaix et ne l'ayant pas quitté,

Déclaration relative aux biens fonds de diverses personnes de la Seigneurie et Franchise de Renaix, bannies par la Sentence de son Excellence le 18 février 1570.

  • Adriaen Meerschaert, fils Adriaan, ourdisseur : une petite maison,
  • Adriaan van den Berghe : homme pauvre et âgé,
  • Adriaan Huijsman etsa femme Hermine de la Chapelle : la moitié d'une maison « à l'Hulle »,
  • Barbe de Man, fille d'Hermes : aucun bien fonds,
  • Barbe van den Broucke, veuve de Guillaume van Coppenolle : une maison au Spillegem. Une part de cette maison appartient à trois de ses enfants. Deux sont absents : Pierre van Coppenolle, jeune homme et Pierijne van Coppenolle, mariée à Adriaan van de Velde, tous bannis. La troisième fille, qui est restée, est mariée à Guillaume Merschaert,
  • Catherine van den Berghe, veuve de feu Lievin de Pottere, exécuté à Renaix : une maison,
  • David de Man, mari d'Annette Maes : un bois, nommé « den Vincoort bosch »,
  • Cijneken et Clarette van de Weghe, soeurs, jeunes filles : rien à mentionner,
  • Gillis Haltje : pauvre,
  • Guiliame de Monnier et sa femme Catharina van Assche : une maison. Ils ont un fils Hermes de Monnier, qui est également banni,
  • Gillis Bogaert, tailleur d'habits et sa femme : une petite maison au Steenbrugge,
  • Hermine Hannecaert, veuve de feu Piere van Rokegem, et sa fille Marie. Une autre fille Gillijne est marié à Jehan Rodiers. Un frère se nomme Loys van Rokeghem.
  • Jehan van den Tiende, le vieux, et sa femme : une maison au « au bourch dict ter Biest »,
  • Jehan van der Straten et Hermine van den Dooren, sa femme : une maison au bourg nommé « ten Hulle »,
  • Jehan del Voye, fils de Manen, jeune homme, sa mère est Anna de Brouckere : famille importante,
  • Jacques Ravijns, jeune homme, fils d'Antoon : rien à mentionner,
  • Jehan de Vos, foulon, depuis lors exécuté à Deinze : sans possession,
  • Jehan van den Dale, fils d'Hubert et sa femme Margriete de Meij : une maison au bourg du Biest,
  • Jehan Haetse, couturier : pauvre homme,
  • Joos de Blauwere : des terres au « au bourch dict te Bouchaute »,
  • Jehan de Man : rien,
  • Loys Bufkins et Margriete van de Weghe : une maison dans la Franchise,
  • Loys de Clercq : une « maison très caduque » à la Grand Place,
  • Loys de Preet, dict Carpentier : pauvre homme,
  • Matthijs Hughe et Marie 's Visschers, sa femme : une rente,
  • Marie Latteurs, femme de Nicolas Delinck : rien,
  • Marie van Rokeghem : la déclaration de ses biens est dans l'article relatif à Hermijne Hannecaert, sa mère,
  • Martijn van Coppenolle, crassier : une maison sur la Plasch, biens considérables,

Déclaration des biens fonds des personnes « executez et mis au dernier supplice en ladite ville de Renaix pour le fait des troubles »

  • Jehan Bruggheman, jeune homme, natif de Nieukerke (Nukerke) près d'Audenarde, exécuté par la corde le 25 Mai 1568 : plusieurs biens,
  • Jehan Maalreijt, fils de Guillaeme, exécuté par le feu, le 10 Juin 1568 (il fut emprisonné à Gand) obstiné dans son péché : pauvre homme,
  • Jehan de Wijnghene, dict Distele, exécuté par la corde, le 26 Juin 1568: rien,
  • Jehan van Outrijve, brasseur, exécuté par l'épée, le 29 Juillet 1568, sur la « Plasche » : de biens importants,
  • Loys van Verre en son vivant procureur postulant, exécuté par l'épée, le 29 Juillet 1568 : rien à mentionner,
  • Orleaen de Visschere, jeune homme, exécuté par la corde, le même jour (29 juillet 1568) : rien à mentionner,
  • Hermes Huijsman, fils d'Hubert, exécuté par l'épée, le 23 septembre 1568: une petite maison au bourg ten Hulle,
  • Antoine Dauby, natif de Juvenchy-le-Riche, exécuté par le feu, à Renaix, le 22 décembre 1568. Etranger, il vint avec d'autres conjurés pour tenter de forcer l'ouverture de la prison : rien à mentionner,
  • Thomas Grévijn, natif de Cambrai, soldat, venu avec le précédent, exécuté le même jour par l'épée,
  • Ohelain de Pape, natif de Grammont, exécuté par l'épée le même jour,
  • Jehan van den Wiele, de Renaix, exécuté par le feu le même jour: pauvre homme,
  • Jacques Bufkins, dit Olieslager (l'Huilier), d'abord banni, puis exécuté par l'épée le 19 février 1568 : pauvre homme,
  • Loyze Kijkempoost, veuve d'Hugo Moyaert, exécutée par l'épée, le 30 juillet 1569 : plusieurs maisons et terres, dame très riche,
  • Lievijn de Pottere, exécuté : une maison sur la Haulte rue,
  • Nicolas van Aersdale : pauvre homme. Une petite maison sans valeur,
  • Pierre Heijcke, fils de Jacques et de Catherine van den Broucke, jeune homme : famille aisée,
  • Piere van der Rijse : pauvre homme,
  • Pierre van den Daele et sa femme : une maison au Bruelken,
  • Pierre Hoolaghe : une maison sur le Hul,
  • Pierre van den Berghe et Anna 's Potters, sa femme : pauvre gens,
  • Pierijne Spiekers, seconde femme de Jehan de Hont: rien,
  • Adrien de Cubbere : une maison sur la Grand Place.


^ Sommaire

Des lettres de rémission accordées à des Renaisiens

La population de Renaix a toujours compris des éléments très turbulents. On le constate dans les « faits divers » qui ont émaillé la petite histoire renaisienne. Des accidents parfois encore plus stupides qu’on ne pourrait les imaginer, des homicides plus ou – surtout - moins excusables, avec des histoires abracadabrantesques de justification, des méfaits de jeunesse imprudente, et des emportements dus à la boisson, des histoires de bruit et de fureur, avec des larmes et des regrets en bout de compte… Et quand il ne restait plus rien à faire, subsistait malgré tout, le recours au Prince, qui pouvait absoudre le coupable, en accordant des lettres de rémission. Ces lettres se trouvent dans les registres des Chartes de l’Audience, à Lille, et ont été inventoriées sommairement par l’abbé Dehaisnes. L’inventaire a été numérisé par les Archives départementales du Nord qui a été mis « en ligne » sur son site (Archives civiles, série B, Chambre des Comptes de Lille, n° 1681 à 1841, tome troisième). Chacune de ces histoires mériterait un article dans les Annales de Renaix, replaçant certes l’auteur des faits dans sa famille et son temps, mais aussi rappelant le souvenir des victimes, trop souvent oubliées. Ces lettres de rémission ont donc été accordées :

  • par Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, à Olivier de le Mote, bailli de Renaix, accusé d’homicide,
  • par Philippe le Beau, archiduc d’Autriche, vers 1502, à Jean comte d’Ottinghem qui, lorsque « les mauvais garchons de la Verde-Tente » se furent retirés en Hollande où ils commirent de « grans et execrables maulx », saisit quatre de ces pillards en sa terre de Renaix et les fit pendre « les piedz dessus, aux prochains arbres »,
  • par Charles, prince de Castille, vers 1507, à Jean Salle, de Renaix,
  • par Maximilien 1er, empereur, et Charles, prince d’Espagne, vers 1510, à Jean de Caluwe, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1529, à Pierre de Boetre, de Renaix,
  • par Charles Quint, vers 1534, à Jeannin de Paere, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1535, à Jean Duniaffe, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1537, à Hermes Van Hauwaert, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1544, à Daniel Delinck, de Renaix,
  • par Charles Quint, vers 1544, à Nicolas Ronneke, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1548, à Hermes Moyart, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1551, à Hercule Gowert, de Renaix,
  • par Charles Quint, en 1551, à Jacques Materling, de Renaix,
  • par Philippe II, roi d’Espagne, en 1555, à Gilles Bellins, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1557, à Jean Vanden Wyle, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1558, à Jean Sirkens, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1562, à Adrien Materlynck, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1563, à Hubert Sierkens, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1570, à Pierre van Waudripont, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1590, à Simon Fouret, de Renaix,
  • par Philippe II, en 1594 et ensuite vers 1597, à Jacques Schamp, de Renaix,
  • par Philippe II, vers 1597, à Hubert van de Pladutsche, de Renaix,
  • par les Archiducs Albert et Isabelle, princes souverains, vers 1600, à Martin Van der Muele, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1605, à Jean Callewaert, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1605, à Jaspar Van Nieuwenhove, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1607, à Gilles Bruneel, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1607, à Louis Bustins (?), de Renaix,
  • par les archiducs, vers 1609, à Jacques Vander Haeghen, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1611, à Gilles Van Coppenhole, de Renaix,
  • par les Archiducs Albert et Isabelle, en 1614, à Thierri Frighenne, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1614, à Louis Van Copenole, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1615, à Jean Annycke, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1615, à Jean de Huvinne, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1615, à Michel Pierboon, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1616, à Gaspart Hoochstoel, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1617, à Gilles van Wadimont, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1618, à Hermes Van Baten, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1619, à Louis Cauterman, de Renaix,
  • par les Archiducs, en 1619, à Gilles de Vischere, de Renaix,
  • par les Archiducs, vers 1620, à Pierre Van Baten, de Renaix,
  • par Philippe IV, roi d’Espagne, vers 1622, à Gabriel de Jeude, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1622, à Gilles de Rodere, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1625, à Barthélemi Herman, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1625, à François van der Gheinst, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1626, à Gilles Bufkens, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1626, à Jacques Maes, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1629, à Jean Van der Lucht, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1635, à Jean et Louis Mondet, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1639, à Louis Haustraete, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1639, à Pierre Van Haele, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1640, à Jean Voghelaere, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1640, à Arnould de Woorme, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1641, à Pierre Ameels, de Renaix,
  • par Philippe IV, en 1643, à Corneille Van den Driessche, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1645, à André Aelvoet, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1646, à Louis Butkens, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1650, à Pierre Laureyns, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1650, à Denis Van Heze, de Renaix,
  • par Philippe IV, vers 1659, à Gilles Wadripont, de Renaix,

Ajoutons à la liste, les lettres de rémission accordées en 1533 par Charles Quint, à Jacques de Smet, « demeurant en la paroiche de Zalzeke, seigneurie de sénéchal de Hainaut », qui a tué malheureusement une femme à la procession de Saint-Hermès en déchargeant en l’honneur du saint, la couleuvrine qu’il portait.


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Les Renaisiens soumis à une contribution de guerre en 1586

Ci-après suivent les noms des Renaisiens qui furent soumis à un impôt spécial en 1586. Le rôle de l’imposition mentionne le lieu-dit où habitaient les redevables. Le document original, qui était consultable aux Archives à Renaix, mentionne aussi le nombre de vaches et de chevaux que possède chaque redevable de l’impôt ainsi que le montant acquitté.

  • Cruystraete beghinnende boven de Bursse (La rue de la Croix)

Les percepteurs (les « pointres ») de l’impôt sont Jacob Cornel et Gilles de Wadimont.

Daneel Vanderlucht, Meeus Van Nieuwenhove, Pieter Delfosse, Jaens de Roose, Jacob Cornel, Machiel de Cock, Antheunis de le Cambe, Gilles Vandenhoele, Gilles de Wadimont, la veuve d’Hermès de Jonghe, Pieter Vanderborcht, Stoffle Vogaert, la veuve de Loys Schietcatte, Jan Van de Velde, Gheeraert Kykempoost, Gilles Bruneel “le vieux”, Jan Venckier, Cornelis Vandendriessche, la veuve de Loys Bosschaert, la veuve de Loys Hughes, Jan Vandenberghe cordonnier.

  • Thuyn, Plasch (le haut de la rue au Vin et la place Roosevelt)

Pointres : Machiel Bruggheman et Claes Fostier

La veuve de Joos Vandenhole, Claes Wackeneels, Antheunis Vancoppenolle, Pieter Meerschaert, Arend Vandercappellen, Gilles de Rore, Pieter Van Winghene, Willem Vanderbeken, Claeys Van den Hende, Goynaert Inghels, Jan Dewaele, Roulandt Deblaes, Pieter Declercq, Hermes Van Winghene, Jan Ravins, Machiel Bruggheman, Willem van Wadimont, David Fraryn, Jacob Vogaert, Claes Fostier, Willem Gobbeert, Hermes Bufkins, Hubrecht Bufkins, Claeys Bufkins, Joos Baert, Daviet Hughe, Gheraert Manaeghe, Hermes Leens, Simon Bellins, Jan Maelreyt, Lambrechts Desmedt, Alewyn Vandevyvere, Hubrecht De Blaes, Joos Pauwels, Raessen Leens.

  • Maert, Bruel (La Grand Place et le Brul)

Pointres : Pieter Bufkens et Adrien De Bieze

Claes Bellins sergent, Jacob Vandendaele, Meeus Velain, Willem Vanderbeken, Jaspaert Ghaert, Pauwels Macheline, Joos Declercq, Franchois de Prérieu, Hermes Bufkens, Adrien Vanderlinden, Joos Bellins, Cornelis Vancoppenolle, Willem Meerschaert, Gilles Van Aersdaele, Willem Van de Pladutse, Hermes Van de Pladutse, Jan de Monier officier, Franchois Delvoie, la veuve de Loys Bufkins, Hubrecht de Vlaeminc, Roulandt van Copenole, Adrien du Jardin, Jacob Tournis, Jan de Wannemaekere, Willem Maes, Gaultier Cousaert, la veuve de Jan de Cubbere, Hermes Vander Eecken, Gheeraert Sigiberti, Adriaen De Bieze, Pieter Bufkens, Jan Maes, Antheunis Bufkens.

  • Lambeke, Neerduerne, Stock, etc. (Le Lambeke, la Basse-Durenne, l’Etôt)

Pointres : Troelin Maelreyt et Claes van Nieuwenhove

La veuve de Loys Roels, Abraham Maelbrancke, la veuve de Simon de Craekere, la veuve de Gilles Maelreyt, Dierick Piens, Claes Van Nieuwenhove, Machiel de Fymenante, Hermes Van Rockeghem, Troelin Maelreyt, Daneel Moeyaert, Walrand Crostaert, Gilles Oorman.

  • Biest, Crommestraete, etc.

Pointres : Pieter de Melandere et Joos Van Winghene

Jacob Vogaert propriétaire, Roulant Rammaert, Hermes Delvoye, Jan Rodiers, Steven Van Rockeghem, Jacob Vandenabeele, Jan de Melandere, Jacob Ruyfelaert, Joos Van Winghene, Gilles Billuet, Daneel Cantaert, Adriaen Baert, Willem Vancoppenolle, Cornelis Biluet, la veuve de Jaspaert Aemeels, Pieter de Melandre, la veuve de Loys Mondet, Goynaert Cantaert, Jan Baccau, Franchois Gereyt, Joos Van Roost, Jan Vanden Hende, Antoine Malscal, Joos de Manghelaere, Loys Peyns fs Adriaens, la veuve Jacques dite Schavetz, Loys Caulet, Jan Rybault, Jacob Vandercappellen, Pieter Vanderhaeghen.

  • Terbeke, Bouchaute, etc.

Pointres : Meeus Heyns et Jan Gobbeert.

Joos Vandendooren, Andries Vandewalle, Loys Rysselinck, Hermes Vander Cappellen, Hermes Dewolf fs Hermes, Jan Maelreyt, Pauwels Haylet, Pieter Focket, Martin Vandekerkhove, Joos Vanbutsele, Abraham Maeterlinc, Hermes Dewolf fs Naercx, Adriaen Huysman, Antheunis Schamp, Gilles Piers, Maerc Van den Obbroecke, Jan Van der Straeten, Joos Huysman, Joos Donvervaerde, Hubrecht Huysman, Jan Aelvoet, Joos Dewolf, Jacob Desmedt, Abel snacke, Oste Van de Woestyne, Jan Gobbeert, Meeus Heyns.

  • Driesche, Waetsbrugghe, Hoocheyde, Hoochdeurne.

Pointres : Pieter Vande Respaeillen, Jan Moeyaert et Daneel Delpreet.

Hermes De Wevere, la veuve de Jan de Wevere, Roelandt Van de Respaeillen, Joos De Woerme, Jan Moeyaert, Pieter Van de Respaeillen, Gilles Leureins Meka, Hubert van de Pladutse, Gilles De Woerme, Willem Annycke, Franchois de Ryckere, Steven Tabbaert, Jacob de Hont, Loys Delroo, Jacob de Braeckelaere, Hermes de Lannoit, Waelrant Prinscar, Hermes de Vlaeminc, Willem Toornis, Jacques Remy, Daneel Delpreet.

  • Broucke

Pointres : Claeys Delinc et Jacob Vanderhaeghen

Antheunis Vanderhaeghen, Claeys Delinc, Jaspaert Vandergheynst, Christiaen Kerrins, Cornelis Vancoppenolle, Michiel snake, Anna Vanderhaeghen, Jacob Vanderhaeghen, Loys Vanderhaeghen, Loys Stockman, Hermes Rysselinck.

  • Lancvelde

Pointres : Jan Jolyt, Gilles Hoochstoel et Claeys Vogaert.

Jan Jolyt, Jan Canborre, Jan de Jonghen, Griete Flyps, Steven De Mets, Joos Vancoppenolle, Daneel Van Roost, Claeys Vogaert, Andries Vandenhende, Joos De Jonghe, Loys Haylet, Josse Colle, Cornelis Vandenhoele, Loys Demets, Jacques Vandenhoele, Pieter Coucke, Adrien Vandystat, Jacob Sarteel, Olivier Haillet, Olivier Deltan, Jan Van Driessche, Bantson Delfosse, la veuve de Caerlo De Jonghe, Gilles Piers fs Jaspaert, Gilles Hoochstoel, Gilles Maelreyt, la veuve de Jan Van Nieuwenhove, Clement De Bisschop, Davidt Van Coppenolle, Pieter Vandenhoele, Jan De Weert, Gilles Bruneel fs Gilles, Jan Tournois, Adrien Vandereecken, Philips Van Vryen, la veuve de Jan de Bischop vacher, Willem Vandevelde.

  • Ismolenstraat

Pointres : Bauwen Declercq et Pieter Haustraete

Jacop Symoens, Gilles Scamp, Pieter Pot, Bauwen Declercq, Jan de Hont fs Willem, la veuve de Colaert De Backere, Adrien Van Overvelt, Adriaen De Rore, Gilles Simoens, la veuve de Jan de Wevere, la veuve de De Coeninck, Hermine De Wannemaekere, Loyse Vanderhaeghen, Pieter Haustraete fs Pieter, Joos Simoens, Machiel Vanopbroucke, Jan Oorman, Waelrant Sierkens, Jan Vanderhaeghen, Loys De Cueninc.

  • Vryheyt (La Franchise)

Gille Van Heilbrancke, Jan Ghereyt, La femme de Claeys Costry, Laurem De Mesmaekere, Davidt Stockman, la veuve de Jaspaert Vandereecken, Martin Rubbens, Jan de le Cambe, la veuve Vancoppenolle, Hermes De Roer, Jan de Gand, Maître Jaspar Van der Mynsbrugghe maître d’école, Jooris De Vlaeminc, Jan de Hont, Claeys Van den Hende, Jacob Van Heibrouck, Hermes Van Claerebeke, Franchois Manhaeghe, Hermes Wesemaele, Christiaen Bourgeois, la veuve d’Hubrecht van de Kerkhove, Hermes De Jonge, Hermes Sierkins, Gheraert Baert, la veuve d’Adrien Baert, la veuve d’Antheunis de Calewe, Ghysel de Paepe, Maître Loys Van Hauwaert, Inghele Lambrecht, la veuve de Colaert Bruggheman, Goris Key, la veuve de Meeus Key, la veuve de Gillis de Visschere, Jan de Pottere, Monsieur de Henyn.

La somme totale fut transportée par Franchois Delvoye. Jan van Varnewyck, bailli, ayant encore prêté un complément et Willem Maes ayant également prêté une somme à valoir sur la Table des Pauvres.


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Les baillis et les lieutenants-baillis de Renaix

Le bailli était un officier placé à la tête d'une seigneurie. Il représentait le seigneur, puis le baron, de Renaix. Il occupait le premier rang notamment dans les cérémonies publiques. Il intervenait à la reddition interne des comptes, les affermages de revenus, etc. Il pouvait s'opposer à une ordonnance politique s'il l'estimait contraire à l'autorité de son seigneur. Vers la fin de l'Ancien Régime, la fonction était surtout décorative, et souvent confiée à des membres de la noblesse. Le bailli avait parfois un lieutenant (le lieutenant-bailli) pour le suppléer.

  • 1293-1294 : Jehan Almar
  • 1296-1297 : Arnould du Moulin
  • 1310-1311 : Jehan dou Gardin
  • 1435-1443 : Jean de Pottier
  • 1514 : Hermès de Fratrissart
  • 1536-1549 : Jean de Bock
  • 1552-1567 : Gaspard Lorimier
  • 1568-1578 : Jean du Jardyn
  • 1578 : Jean Van Wynghene
  • 1579 : Jean Ravins
  • 1580-1602 : Nicolas Steur
  • 1628-1629 : Antoine Van den Heede
  • 1630-1642 : Pierre de la Hamaide, écuyer, seigneur de la Haultoy,
  • 1646-1658 : André Stevins, écuyer
  • 1661-1686 : Richard de Raht, écuyer
  • 1687-1713 : Jacques François Bommart
  • 1714-1731 : Thomas François Le Duc, seigneur de Bersillies
  • 1732-1741 : Louis Charles Van Eeuwyck
  • 1742-1746 : Philippe Emmanuel Fostier
  • 1746-1757 : Charles François Bommart, fils de Jacques
  • 1758-1789 : François d'Ardembourg, écuyer
  • 1790 : Alexandre Louis Van Hove qui deviendra, plus tard, maire de Renaix

À cette liste, on y ajoutera comme lieutenants-baillis :

  • Laurent Foucart, lieutenant-bailli de Renaix et receveur de la baronnie de Renaix à partir de 1697 et des seigneuries d'Ellezelles et d'Horebeke-Saint-Corneille. A sa mort en 1725, sa fonction sera reprise par Fidèle Martin Colbrant.
  • Fidèle Martin Colbrant, lieutenant-bailli de Renaix entre 1726 et 1751. Il fut aussi receveur de la baronnie de Renaix et receveur pour diverses familles. Son fils, Jean Baptiste Colbrant sera curé à Hallar.


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Des Renaisiens au service de la VOC

Liard émis par la VOC

La VOC ou Vereenigde Oost-Indische Compagnie , nommée en français la « Compagnie réunie des Indes Orientales », est une compagnie de commerce créée par les Provinces-Unies (les actuels Pays-Bas) en 1602 pour exploiter les richesses de l’Asie. La compagnie fut l’une des plus puissantes sociétés jamais créées à ce jour. Elle était un véritable Etat dans l’Etat : elle avait, outre sa propre monnaie, sa propre flotte de guerre et ses propres soldats pour défendre ses conquêtes. Celles-ci sont à l’origine de ce qui fut, après la dissolution de la compagnie à l’extrême fin du XVIIIème siècle, l’empire colonial néerlandais. Ses très nombreux navires marchands, servis par un personnel de plusieurs milliers d’hommes, ramenaient d'Asie des denrées (poivre, épices, cannelle, noix de muscade, …) et des produits divers (perles, ivoire, bois de santal, textiles, porcelaines chinoises, …). La capitale de la VOC en Asie était Batavia (l’actuelle Jakarta, en Indonésie) et l’une de ses plus importantes implantations était l’île de Ceylan. Sur la route de l’Asie, un très important comptoir de la VOC était celui du Cap de Bonne-Espérance (en Afrique du Sud) où ses navires faisaient escale. Des recruteurs de la VOC faisaient miroiter les milles merveilles que des jeunes gens aventureux trouveraient en Asie. Ainsi, s’engagèrent dans la VOC plusieurs Renaisiens dont on retrouve les noms – souvent fort massacrés ainsi que le nom de leur ville d'origine - dans les archives néerlandaises de la VOC. Dans la liste bien incomplète qui suit, l'on trouvera les noms de quelques uns de ces aventuriers renaisiens :

  • Carel Leducq, de Renaix, soldat en 1712, au service de la VOC jusqu’en 1724.
  • Lodewijk Mondet, de Renaix, matelot en 1714, mort à Batavia en octobre 1714.
  • François van den Driessche, soldat en 1718, mort à bord du « Zandenburg » en route vers le Cap de Bonne-Espérance en octobre 1718.
  • Ludovicus van den Driessche, soldat, disparu à Ceylan en 1766.
  • Frans van Andriesen, de Renaix, soldat en 1723, mort en Asie en 1726.
  • Joseph Riewel, de Renaix, matelot en 1726, mort en Asie en 1727.
  • Jean Baptiste Bonje, de Renaix, soldat en 1731, mort sur le Westkapelle en route vers Batavia en février 1732.
  • François de Larouelle, de Renaix, soldat en 1734, mort en Asie en septembre 1737.
  • Joris Bolangé, de Renaix, soldat en 1734, mort en 1740 en Asie.
  • Louis Delfosse, de Renaix, matelot en 1734, rapatrié de Batavia en 1742.
  • Carel Berzée, de Renaix, soldat en 1736, mort en Asie en 1738.
  • Hermes Verschuurbeke, de Renaix, matelot en 1740, mort à Batavia la même année.
  • Jacobus De Klerk, de Renaix, matelot en 1739, rapatrié en 1745.
  • Jacobus De Clerck, de « Rondse » ou « Ronssen » lors d’un enrôlement ultérieur, (est-ce le même que le précédent ?) fusilier marin en 1749, rapatrié en 1751, ayant repris du service en 1757, et mort en Asie en 1763.
  • Guilliaam Bertries, de Renaix, mousse en 1737, mort en Asie à la fin de la même année.
  • Bartel Kruspel, de Renaix, soldat en 1752, disparu en Asie en 1754.
  • Augustinus van Kopenol, de Renaix, soldat en 1742, mort en Asie en 1749.
  • Pieter Francis Wijnaar, de Renaix, soldat en 1779, déserté au Cap de Bonne-Espérance en décembre 1779.
  • Jacobus Ostho, de Renaix, matelot en 1774, mort en Asie en décembre de la même année.
  • Jean Baptiste der Mont, de Renaix, soldat en 1771, mort en juin de la même année deux semaines après son embarquement sur le Zuid-Beverland.
  • Franciscus De Krone, de Renaix, soldat en 1789, mort en mars 1791 en Asie.
  • Adriaen Bridou, de Renaix, au service de la VOC en 1722.
  • Jan van der Lucht, de Renaix, au service la VOC en 1682.
  • Isaak van den Hoek, de Renaix, soldat en 1769, mort en Asie en 1771.
  • Emanuel Wambersen, de Renaix, soldat en 1773, mort au Cap de Bonne-Espérance en janvier 1774.
  • Guis Rousau, de Rense (?), soldat en 1736, mort en Asie en 1749.
  • Pieter Andreas Wijnard, de Renaix, matelot en 1783, mort en Asie en 1788.
  • Joseph Bruneel, de Renaix, matelot en 1775, mort en Asie en juin 1776.
  • Ignatius van Coppenol, de Renaix, au service de la VOC en 1694.
  • Augustinus de Vaur, de « Renaix in Vlaenderen », coutelier en 1756, mort en Asie en mai 1757.
  • Carel Hertig, Hertrigh ou Hartrijk, de « Renaij », matelot en 1770, mort en route vers le Cap de Bonne-Espérance en avril 1774 après effectué des voyages en Asie.
  • François Sanglan, de « Ronsel in Vlaanderen », caporal de navire en 1704, arrivé à Batavia en août 1705, rapatrié en 1710.
  • Louis Fourdein, de « Rons », soldat en 1761, déserté au Cap de bonne-Espérance en 1762.
  • Jan Baptist De Koning, de « Rons », soldat en 1761, absent à l’appareillage.
  • François Morrijou, de « Ronssen », soldat en 1751, mort en Asie en 1754.
  • Jacobus Lucas Semé, de « Ronsen », soldat en 1754, mort à Batavia en novembre 1755.
  • Joannes De Lijs, de « Rons », matelot en 1773, déserté en 1775 en Asie.
  • Pieter Genens, de « Ronsen », mousse en 1749, mort en Asie.
  • Pieter Andries Forcq, de « Ronsen », soldat en 1750, mort en Asie en 1756.
  • Alexius Josephus De Smet, de « Ronsel », soldat en 1777, mort à Batavia en 1778.
  • Pieter Loute, de « Ronsel », soldat en 1779 et en 1780.
  • Charles Louis Revier, de « Rondse », soldat en 1787, mort en Asie en juillet 1804.
  • Marten Laurier, de « Ronsen », soldat en 1723, mort dans le naufrage du Groet en 1724.
  • Augustijn van Coppenolle, de « Rondeel » ou « Rondsel », soldat en 1722, arrivé à Batavia en 1723, rapatrié en 1725.
  • Gielam Desentijd, de « Ronsen », matelot en 1746, rapatrié en 1747.
  • Pieter Van Daalen, de « Ronsel », soldat en 1763, arrivé à Batavia en 1764.
  • Francis Gillo, de « Ronsel », fusilier marin en 1745, déserté en Asie en 1746.
  • Jacobus De Witte, de « Ronsen bij Gent », soldat enrôlé le 20 septembre 1776, mort à Batavia le 27 juin 1777.
  • Pieter van den Driessen, de « Ronsen », soldat en 1735.
  • Gillis Pokeel, de “Ronsel”, soldat en 1692.
  • Pieter Goebert, de “Ronsen”, soldat en 1678.
  • François du Bois, de « Ronai », soldat en 1780.
  • Jan Hoege, de « Ronsen », soldat en 1707, rapatrié en 1715.
  • Willem Wagenaar, de « Ronsen », soldat en 1710, disparu en Asie en novembre 1712.
  • Martinus Mareijt, de « Ronsen », soldat en 1711, mort en Asie en octobre 1712.
  • Guilles Pottieu, de « Ronssen », soldat en 1714, mort en Asie en août 1719.
  • Pieter van den Ende, de « Ronssen », soldat en 1714, rapatrié en 1728.
  • Jacob de Mijer, de « Ronsen », soldat en 1723, mort en Asie en septembre 1726.


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Les Renaisiens victimes de l'incendie du 31 mars 1719

Le grand incendie de Renaix du 31 mars 1719 fit disparaitre 330 maisons situées dans le centre de la ville. Il fit, outre de très nombreux sinistrés ayant absolument tout perdu dans l’incendie, plusieurs victimes directes dont les noms suivent ci-après :

  • Marie Theresia Fenau, épouse de Pieter Lekindre, morte dans l’explosion de sa maison.
  • Jan Antonius Delmé, mort dans la même explosion de cette maison où l'on vendait de la poudre à fusil.
  • Jan Frans Van den Hove, chirurgien, qui mourut avec son cheval dans l’incendie.
  • Georgius Vanden Driessche, vieillard surpris par les flammes.
  • Jaspard Brat, qui se cassa le tibia et ne put fuir.
  • Anne Marie Jooretz, qui fut suffoquée dans une cave.
  • Elisabeth Van Coppenolle, qui fut brûlée vive par les flammes.
  • Maria Van den Driessche, qui fut aussi brûlée vive.
  • NN D’Ath, mort de brûlures.
  • Joos De Bisschop, des suites de l’incendie
  • Sieur Guillaume Philip de le Cluese, ancien bourgmestre de la Franchise, mort des suites de l’incendie,
  • Joannes Surquin, couvreur en ardoises, mort des suites de l’incendie.
  • La veuve de Jaspart Wambersie, morte de peur lors de l’incendie.

L’étude d’Henri Bockstael, parue dans les Annales de Renaix en 1961, donne toutes les précisions sur les sinistrés renaisiens.


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Les patriotes volontaires renaisiens de 1790

En 1790, les Pays-Bas autrichiens se révoltèrent contre le despote Joseph II, empereur d'Autriche. Certes, l'empereur était un despote éclairé, mais il s'opposait trop frontalement aux us et coutumes ainsi qu'aux libertés de ses administrés des ses lointaines possessions belges. N'avait-il pas été jusqu'à réglementer le nombre de cierges à utiliser lors des offices divins ? Cela lui avait valu le surnom d'empereur-sacristain. Quoi qu'il en soit, le soulèvement de la population belge contre l'Autriche se marqua le 11 janvier 1790, par une proclamation : il fut décidé que les provinces belges formeraient une fédération sous le nom d’Etats Belgiques Unis. Dans toutes les villes et communes, on organisa des compagnies de volontaires qui s’équipèrent essentiellement à leur frais.

À Renaix, il y eut une compagnie de cavaliers, une de chasseurs et une de canonniers (qui possédait deux canons). Ci-après suivent les noms de Patriotes renaisiens qui firent partie des troupes arrivées à Gand.

  • Louis Alexandre Van Hove – Colonel
  • Jean François Soudan – Capitaine
  • Petrus Leonard Van Coetsem – Lieutenant
  • Emmanuel Joseph Gosse – Sergent
  • Augustin Melchior Bara – Caporal
  • Bernardus Hebbelinck – Caporal
  • Carolus De Waele – Caporal

Compagnie des Chasseurs

  • François Joseph Bara
  • Gregorius Josephus Benoît
  • Pierre Borgies
  • Jean Baptiste Bridou
  • Jacobus Josephus Van Butsel
  • Jan Frans Cleemputte
  • Emmanuel Van Coppenolle
  • Emmanuel Couvreur
  • Pierre Dallez
  • Louis David
  • Jan Baptiste Van den Driessche
  • Antoine François Fievet
  • Pierre Alexandre Flattré
  • Petrus Van Ghelabeke
  • Joannes Van Ghijsel
  • Casimier Gosse
  • Jacobus Vanden Hende
  • Joannes Vanden Hende
  • Charles Lefebvre
  • Fidel Aimable Lefebvre
  • L’avocat H.F. Van Meldert
  • Pieter Moghez
  • Pierre François Monart
  • Antoine Moniez
  • Louis De Praeter
  • Martinus Quilin
  • Carolus Slagmulder
  • Josephus Judocus van der Straeten
  • Marie Joseph Trupman
  • Magloire Waudin

Compagnie des Verts Chasseurs

  • Leonardu Bertheau
  • Marcus Buys
  • Amandus Cambier
  • Henri Joseph Codrelier
  • Philippe Delcamp
  • Francies Delfosse
  • Petrus Amandus Dheyghe
  • Jan Baptiste Foucart
  • Jean Baptiste Gaudin, caporal
  • Ferdinand Gaudin
  • Carolus Van den Hende
  • Jacobus de Lareu, tambour
  • Alexandre Lespesse
  • Augustin Lelubre
  • Pieter Francies Mariot
  • Jan Frans Okerman, caporal
  • Ignas Dovillé
  • Joannes Puissant
  • Jean François Rousseau
  • Benoit Sonville
  • Jean Baptiste Soudan
  • Jean François Soudan
  • Jean Baptiste Spiers
  • Carolus Stalins, caporal
  • François de Viene

Compagnie de canonniers

  • François Joseph Magherman, avocat, capitaine
  • Carolus Emmanuel du Baillou, caporal
  • Emmanuel Malingrau, trésorier
  • Jacobus van Aerde
  • Pierre de Bavai
  • Francies Deltendre
  • Robert Deneef
  • Louis Van Poulle
  • Simon Vande Putte


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Des Renaisiens dans la bande de Sandou

La bande de Sandou a fait l'objet d'une très intéressante étude par Michel Provost, publiée en 1995 à Renaix, dont sont extraits les quelques renseignements qui suivent ci-après. Cette étude replace les brigands dans leur temps par l'évocation du contexte historique troublé de ces événements survenus quelques années après la Révolution française. Elle établit aussi des relations avec la très importante bande dirigée par Abraham Kotzo, dit Caudechaud, dit Picard, un Juif d'origine alsacienne, dont la bande était fort active dans le Hainaut à la même époque. Cet ouvrage décrit la plupart des faits imputables à la bande de Sandou et donne également une description physique des principaux brigands de cette bande.

La bande de Sandou, qui fut démantelée en 1797, tout comme la bande de Jan De Lichte quelques années plus tôt (voir l'article sur Velzeke), la bande de Louis Baekelandt presque contemporaine (voir l'article sur Lendelede) ou celle d'Ellezelles près de trente ans plus tard (voir l'article sur Ellezelles), était constituée de bien misérables et pauvres gens. Souvent liés entre eux par des liens de parenté, ou recrutés au hasard de rencontres de tripots, ces brigands étaient les auteurs de mauvais coups tentés aux détriments de personnes âgées, de fermes isolées et peu protégées, pour un butin souvent dérisoire constitué d'un peu de linge, de divers objets que l'on peut à peine qualifier de précieux, ou encore de quelques produits alimentaires.

La bande de Sandou, qui doit son nom à son chef, un homme qui avait perdu deux doigts de la main droite (Sans-Doigts, Sandou), commit de nombreux méfaits à Renaix et dans ses environs immédiats, à Russeignies, Saint-Sauveur, Anseroeul, Ellezelles, Flobecq, Nukerke, Etikhove, Sarlardinge, Audenarde, … essentiellement à partir de 1795. Un des méfaits restés dans les annales est celui de l'attaque de la ferme de La Louchère à Ellezelles. La plupart des membres de la bande furent arrêtés en mars 1797 au terme d'une opération de police d'envergure.

Les principaux membres de la bande, qui furent jugés à Gand à partir du 11 novembre 1797, étaient :

  • Jean-Baptiste Lefebvre, dit Sandou, né à Oeudeghien le 27 septembre 1753, fils de Léopold Lefebvre et d'Anne Françoise Raspaille. Il servit dans le régiment de Théobald Dillon pendant plusieurs années avant d'être réformé. Il épousa à Flobecq le 14 septembre 1784 Marie Josèphe Braconnier, fille de Pierre Joseph Braconnier et de Marie Thérèse Mouligneau. Ils eurent plusieurs enfants, baptisés à Flobecq entre 1783 et 1797. Il était fileur de laines et marchand de jambons à Flobecq. Sandou sera guillotiné à Gand, sur la place du Marché du Vendredi, le 23 novembre 1797.
  • Jean Baptiste Demil, dit Tiste Carels, né à Nederbrakel le 14 septembre 1751, fils de Servaes Demil et d'Isabelle Depessemier. Il épousa à Renaix le 9 mai 1779 Anne Marie Vanderspiegel. Il était tisserand à Renaix après avoir servi dans le régime autrichien de Beaulieu. Il sera guillotiné à Gand, sur la place du Marché du Vendredi, le 23 novembre 1797.
  • Michel Joseph Claus, dit Taverne, né à Wodecq le 18 avril 1766, fils de Jacques Louis Claus et de Jeanne Leulier. Il était tisserand, et sera recherché comme déserteur de l'armée autrichienne. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Emmanuel Joseph Descauvemont, dit Pietje Pierre Jacques, né à Renaix le 11 avril 1777, fils de Pierre Descauvemont et de Marie Josephe Lahout. Il était domicilié à Saint-Sauveur où il était journalier et porteur de sable. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Pierre Joseph Aelvoet, dit Verstroot, né à Nukerke le 7 décembre 1758, fils de Louis Aelvoet et de Maria Philippina Leducq. Le 3 mai 1783, il épousa Elisabeth Pot, de Nukerke, dont il eut plusieurs enfants nés à Nukerke de 1786 à 1792. Il était maquignon au Breucq, à Ellezelles au moment des faits. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique. C'est notamment à cause de lui que la bande fut découverte : il avait en effet acheté une montre et des vêtements d'un luxe dépassant son état après l'attaque de la maison de la famille Vallée à Russeignies dans la nuit du 17 au 18 février 1797.
  • Jean Baptiste Debisschop, dit Witie Anostjens, né à Renaix le 3 février 1772, fils de Louis Joseph Debisschop et de Joanna Catharina Belsie. Il avait une liaison avec Jeanne Marie Thérèse Debouvrie. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Charles Joseph Debisschop, dit Anostjens, frère du précédent, et né à Renaix le 16 novembre 1775. Il était voiturier au moment des faits. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Jean Joseph Debisschop, di Lo, frère des précédents, né à Renaix le 27 septembre 1781. Domicilié à Mater ou à Renaix, il vivait en fait de mendicité. Vu son jeune âge au moment des faits, il sera condamné non aux fers, mais à vingt-quatre années de détention en maison de correction.
  • Michel Joseph Moreau, né à Ellezelles en 1748, fils de Jean Philippe Moreau et de Marie Madeleine Fourmanoit. Il était cordonnier à Casteau. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Emmanuel François Depaepe, né à Ellezelles le 5 juillet 1773, fils de Pierre Jean Depaepe et de Marie Luise Hubeau. Il sera condamné à vingt-quatre années de fers et à six heures d'exposition publique.
  • Anne Marie Vanderspiegel, dite Moeder Overste, Mère Supérieure, était la femme de Jean Baptiste Demil. Née à Renaix le 9 février 1755, fille de Carel Jacob Vanderspiegel et de Maria Magdalena Walmacq, elle était fileuse. Elle sera condamné à vingt-quatre années de réclusion dans la maison de force et à six heures d'exposition publique.
  • Caroline Demil, fille unique de Jean Baptiste Demil et d'Anne Marie Vanderspiegel. Elle fut baptisée à Renaix (Saint Martin) le 4 août 1779. Elle fut fileuse et tisserande. Elle sera condamné à vingt-quatre années de réclusion dans la maison de force et à six heures d'exposition publique.
  • Jeanne Marie Thérèse Debouvrie, née à Renaix le 18 décembre 1770, fille de Louis Joseph Debouvrie et d'Agnès Dejonghe. Elle exerçait la profession de fileuse à Renaix. Concubine de Jean Baptiste Debisschop, elle fut acquittée de toutes les charges reposant contre elle.

Les autres comparses de la bande comme participants occasionnels, receleurs, etc., qui ne furent pas jugés à Gand mais qui furent cités dans les événements, étaient :

  • Charles Antoine Joseph Claus, frère aîné de Michel Joseph déjà cité, né à Wodecq le 4 novembre 1758. Tisserand à Neufvilles, il avait épousé le 27 avril 1784 Marie Catherine Plonquet, née en 1759 à Wodecq.
  • Caroline ou Charlotte Demil, soeur de Jean Baptiste Demil. Elle était née à Nederbrakel le 21 mars 1761 et résidait à Ath au faubourg de la porte de Tournai au moment des faits.
  • François Joseph Daumont, dit Praet, né à Flobecq le 6 octobre 1761, et y domicilié au moment des faits.
  • Marie Anastasie Audeval, née à Roucourt, près de Peruwelz, le 15 novembre 1769, fille de Louis Joseph Audeval et de Marie Joseph Dubois. Le 23 janvier 1793, elle épousa à Wodecq Charles Joseph Claus, né le 12 février 1761 et devenait ainsi la belle-sœur de Michel Joseph Claus et de * Charles Antoine Claus, cités précédemment.
  • Pierre Emmanuel Lison, dit Debal, né à Ghoy le 23 janvier 1758, fils de Pierre Lison et de Marie Elisabeth Vanhongheval. Il avait épousé à Flobecq le 18 novembre 1784 Jeanne Catherine Buisson, née en 1749.
  • Jacques Joseph Minon, né à Forest en 1722, journalier et domicilié à Leuze.
  • Colbrant,
  • Louis Decoutre,
  • Jean Baptiste Huyghe,
  • Pierre François Moreau, frère de Michel Joseph précité, et né à Ellezelles le 8 septembre 1751. Le 20 septembre 1775, il avait épousé Catherine Evrard, de La Hamaide.
  • Jean, dit Jean Michel, Bourlez, originaire de Renaix, probablement marié,
  • N. Roland, dit Piro,
  • Pierre François Vandorpe, né à Ellezelles le 4 mai 1756, fils de Pierre François Vandorpe et d'Anne Caroline Flament. Il habaitait au Broeucq à Ellezelles.
  • Hilaire Declercq, cabaretier à Grammont, propriétaire de la Clé d'Or, et qui était receleur,
  • Pierre Bufkens, originaire de Renaix et probablement marié,
  • Antoine Vandecatseye, dit Tromphe, et originaire de Renaix.


^ Sommaire

Les Renaisiens victimes de la Guerre des Paysans de 1798

Suivant le récit d'Antoine Cécilien de Malander écrit en 1865, vers la fin du mois d'octobre 1798 éclatèrent en Belgique, occupée par les Français, de violentes émeutes. Elles étaient la réaction de la population belge à la loi sur la conscription. Ainsi, à Renaix, on publia le 22 octobre au son du tambour que tous les jeunes garçons âgés de 20 et 21 ans devaient se trouver le 25 du même mois sur la Grand'Place pour être dirigés vers Gand et y être incorporés dans les troupes de l'armée d'occupation française. Cette publication fut le signal du soulèvement sanglant de Renaix. Les émeutiers prirent notamment la ville d'Audenarde dès le 25 octobre, mais celle-ci fut dès le lendemain, reprise par les troupes françaises. Lors de la reprise d'Audenarde par les Français, il y plusieurs tués mais aussi un cinquantaine de prisonniers qui furent conduits à la maison de force de Gand. Une colonne de révoltés se rendit aussi à Leuze le 27 octobre. Elle en fut chassée par des "volontaires républicains" d'Ath qui tuèrent de nombreux révoltés. "Trois prêtres furent trouvés parmi les morts" se réjouissait l'un des volontaires athois. Pour la région, Renaix était considérée comme le foyer de l'insurrection. De nombreux insurgés s'y rendirent. Mais cette insurrection, mal organisée par des hommes courageux mais sans formation militaire, était vouée à l'échec. Une compagnie de "volontaires républicains" de Douai et de Valenciennes, grossie par des gens sans aveux d'Ath (ces "capons d'Ath" eurent-ils comme surnom à Renaix) fut envoyée sur Renaix pour éliminer la rébellion. Cette compagnie arriva dans la ville le 29 octobre vers 16 heures s'y signalant par sa violence et des meurtres gratuits. De nombreuses personnes furent arrêtées et envoyées à Gand. Heureusement, Renaix ne fut cependant pas soumise au pillage, même si des réquisitions furent organisées. Ces troupes furent remplacées le 2 novembre par des troupes républicaines régulières. Pour éviter qu'à l'avenir le tocsin ne serve de ralliement aux insurgés, les cloches des églises avaient été ôtées à partir du 31 octobre. De fortes contributions avaient également été imposées à la ville. Des notables, le bourgmestre Emmanuel Mondet et l'ancien bailli Louis Van Hove, furent déportés à la prison du Temple à Paris. Enfin, les parents dont les enfants refusaient de se rendre sous les drapeaux, toujours de bien pauvres gens, étaient arrêtés ou obligés de loger et nourrir des militaires tant que leur enfant ne s'était pas rendu. Parmi les victimes de ces événements, l'on cite traditionnellement :

  • Louis Everart, tué par le gendarme Dencker (d'Ath),
  • François Bara,
  • Aimable Soudan,
  • Pierre Delobelle,
  • Jean Van Coppenolle,
  • Un inconnu, tué au Moulin de Briques,
  • Daniel Hooreman, surnommé Dani Krieken, tué à l'arme blanche sur la Place, et enterré au pied de l'arbre de la Liberté comme voleur et mauvais citoyen,
  • Simon Delbar, fils du maître de poste de Renaix, tué à Leuze, alors qu'il était à la tête d'une colonne de révoltés,
  • Jean-Baptiste Bellinck et son frère Louis, grièvement blessés à Leupegem,

Vingt et un Renaisiens furent tués à Audenarde, parmi lesquels se trouvaient :

  • Hypolite Dupont,
  • Louis De Praetere, tué à la caserne de Maegdendaele,
  • Jean Beatse, tué à la caserne de Maegdendaele,
  • Léonard Vandergheynst, tué à la caserne de Maegdendaele,
  • Jean Drunings, dit Wolf,
  • Jacques Bouvrie,
  • Mansuète Jacobs,
  • C. Vandenhende,
  • N... Delière,
  • N... Soudan,
  • Ch. Beaucamp, tué à l'Hôtel de la Pomme d'Or, sur la Grand-Place d'Audenarde,
  • Charles Vandenhende et Auguste Bauters, blessés,
  • N... Sanspeur,
  • Jean Hasseleer,
  • Jean Baptiste Soudan,
  • Jean Corter,
  • N... Vandenberghe.

Une relation unilatérale et partielle de ces événements par un cannonier-bourgeois de Valenciennes, parue à Valenciennes en 1868, pourra être trouvée dans l'opuscule "Expédition des Canonniers Bourgeois de Valenciennes à Renaix (6 brumaire an VII de la République)".[26]


^ Sommaire

Les conscrits renaisiens de l'Empire napoléonien

Napoléon, l’ogre de Corse, a exigé son tribut à Renaix également. Des centaines de jeunes conscrits renaisiens furent obligés de quitter leur ville, leur famille, leurs amis, pour participer, quasi tous contraints et forcés, à la sanglante aventure napoléonienne. Ceux qui refusèrent furent broyés par l’inhumaine machine militaire française : les réfractaires et les déserteurs étaient pourchassés par la Colonne mobile ainsi que par toute l’organisation administrative mise en place par l’Occupant français. La famille du réfractaire ou du déserteur était, elle aussi, menacée et soumise à d’ignobles brimades par le système des garnisaires, des soldats que la famille du déserteur ou du réfractaire devait loger et nourrir jusqu'à la capture de l'insoumis.

Ces jeunes Renaisiens parcoururent toute l’Europe pour la gloire de leur maître. Plusieurs d’entre eux moururent à de milliers de kilomètres de leur foyer pour une cause qui n’était pas la leur.

Laurent Wasseuil, dans les Annales de Renaix de 1967 a reconstitué la liste des conscrits renaisiens, de 1805 à 1812, avec leur régiment et bien d’autres informations. Une seconde étude, parue dans les Annales de Renaix de 1968, traite des conscrits réformés. Les conscrits de 1813 et de 1814 (les « Marie-Louise », de très jeunes conscrits de 1814 et de 1815 déjà appelés en 1813) ne sont pas repris dans cette liste.

Ci-après suivent uniquement les noms et la filiation des conscrits de 1805 à 1812 qui furent enrôlés dans les troupes napoléoniennes.

  • Jean-Baptiste Aelvoet, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • Léonard Ameels, conscrit de 1807, né à Renaix le 4 février 1787, cultivateur, fils de Daniel et de Marie Elisabeth Landrie.
  • Jean François Arnould, conscrit de 1807, né à Renaix le 17 mars 1779, fils de Nicolas François et de Bonne Josèphe Borighem. Levée supplémentaire de 1807.
  • Pierre Augustin Baert, conscrit de 1806, né à Renaix le 27 août 1786, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Catherine De Vlaeminck.
  • Pierre Joseph Baert, conscrit de 1806, né à Renaix le 29 mars 1786, tisserand, fils de Pierre François et de Monique Elisabeth De Bisschop. Déserta et fut repris.
  • Louis Joseph Bavaye, conscrit de 1805, tisserand, né à Renaix, fils de Walburge et de Jeanne Delepierre.
  • Jean-Baptiste Béatse, conscrit de 1805, né à Renaix, mort à l’Hôpital de Saint-Cyprien (France) le 9 novembre 1811.
  • Joseph Antoine Beatse, conscrit de 1806, né à Renaix le 4 janvier 1786, journalier, fils de Pierre François et de Jeanne Catherine Schallon.
  • Pierre Joseph Beaucamp, conscrit de 1807, né à Renaix le 13 avril 1787, tisserand, fils de Charles Joseph et de Marie Charlotte Dering.
  • Joseph Belling, conscrit de 1805, né à Renaix, déserté en 1805et jugé en 1805.
  • Pierre Joseph Belsie, conscrit de 1807, né à Renaix le 19 mars 1787, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Josèphe Derodere. Déserté puis amnistié.
  • Jean Louis Berte, conscrit de 1806, né à Renaix le 23 janvier 1786, journalier, fils de Jacques Joseph et de Catherine Josephe Lelong.
  • Josse Joseph Boelaert, né à Renaix.
  • Jean Baptiste Bruneel, conscrit de 1806, né à Renaix le 12 mars 1786, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Josèphe Hantson.
  • Emmanuel Callewaert, conscrit de 1806, né à Renaix le 9 octobre 1786, tisserand, fils de Bernard et de Anne Catherine Procureur.
  • Louis Joseph Cambier, conscrit de 1805, né à Renaix le 9 mars 1785, tisserand, fils de Jean-François et de Marie-Thérèse Joleyt.
  • Emmanuel Cantaert, conscrit de 1805, né à Renaix le 25 mai 1785, tisserand, fils d’Alexis et de Marie-Thérèse Meulenyser. Déserté et condamné à mort pour désertion.
  • Jean-Baptiste Carton, conscrit de 1805, né à Renaix le 1er octobre 1784, tisserand, fils de Jean-Baptiste et d’Anne-Caroline Delrue.
  • Pierre Jean Casyas, conscrit de 1806, né à Renaix le 17 décembre 1786, tisserand, fils de Jean Baptiste et d’Anne Françoise De Ruyver.
  • Emmanuel Joseph Cauterman, conscrit de 1807, né à Renaix le 25 septembre 1787, tisserand, fils de Pierre François et de Caroline Everard. Remis à 1808.
  • Pierre-Jacques Clarist, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • Pierre Charles Clemens, conscrit de 1807, né à Renaix le 8 avril 1787, cultivateur, fils de Jean Joseph et de Marie Helleputte. Mort à l’Hôpital de Vienne en Autriche le 5 novembre 1809.
  • Quirin Clemens, conscrit de 1807, né à Renaix le 30 mars 1787, cultivateur, fils de Pierre Jean et de Marie Catherine Coudemont.
  • Louis-Joseph Clément, conscrit de 1805, né à Renaix, fils de Pierre Jean et de Jeanne Catherine De Bodemont.
  • François Joseph Colpaert, conscrit de 1805, né à Renaix le 22 décembre 1784, jardinier, fils de Jacques François et de Marie Josèphe Benoit.
  • Pierre Antoine Cruypelinck, conscrit de 1807, né à Renaix le 11 juillet 1787, tisserand, fils de Jean François et de Caroline Dewolf.
  • Louis Joseph Daulmerie, conscrit de 1807, né à Renaix le 5 octobre 1787, cordonnier, fils de Charles et de Rosalie Josèphe Borgie. Il remplace François Pessemier, conscrit de 1807, de Renaix.
  • Jean Frans De Bleeker, né à Renaix le 25 février 1786, tisserand, fils illégitime de Marie Catherine De Bleecker. Il remplace Louis Joseph Bourlez, conscrit de 1806, de Renaix.
  • Jean-François De Buysscher, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • Rodolphe Antoine Debuysschere, conscrit de 1807, né à Renaix le 9 septembre 1787, tisserand, fils de Philippe Antoine et de Thérèse Cosyns.
  • Joachim Dekegel, conscrit de 1807, né à Renaix le 15 mai 1787, journalier, fils illégitime d’Isabelle Dekegel. Mort le 23 mars 1810 à l’Hôpital de Givet, étant en route pour rejoindre Verdun.
  • Pierre Auguste Delaunoy, conscrit de 1807, né à Renaix le 6 octobre 1787, tisserand, fils de Pierre Joseph et de Marie Josèphe Lepée. Il remplace Bernard Polfliet, conscrit de 1810 du canton de Loochristy.
  • Charles Louis Delbar, conscrit de 1807, né à Renaix le 12 mars 1787, cultivateur, fils de Jean Baptiste et de Marie Christine Clemens. Déserté puis arrêté par la Colonne mobile. Mort à l’Hôpital militaire de Hambourg le 8 février 1812.
  • Jean Baptiste Delbar, conscrit de 1807, né à Renaix le 29 mars 1787, cultivateur, fils de Charles Louis et de Marie Thérèse Bore.
  • Jacques Joseph Delcroix, conscrit de 1807, né à Renaix le 16 mars 1787, tisserand, fils de Louis Jacques et de Marie Thérèse De Bo.
  • Anselme Deliveyne, conscrit de 1807, né à Renaix le 9 mars 1787, tisserand, fils d’Alexis et de Marie Thérèse Weymeels.
  • Léonard Deliveyne, conscrit de 1805, né à Renaix, fils de Louis et de Catherine Massez. Déserté et jugé en 1805.
  • Jean Baptiste Delmotte, conscrit de 1807, né à Renaix le 21 avril 1787, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Desmet. Réfractaire, arrêté en 1808.
  • Richard Delmotte, né à Renaix, il remplace Jean François Maes, conscrit de 1806, de Renaix.
  • Jean François Delobelle, conscrit de 1807, né à Renaix le 27 septembre 1787, tisserand, fils de Pierre et de Colette Van Hautte.
  • Emmanuel Depez, conscrit de 1806, né à Renaix le 7 mai 1786, tisserand, fils de Pierre François et de Pétronille Deliveyne.
  • Jean-Baptiste De Poorter, conscrit de 1805, né à Renaix, fils de Jean Baptiste et de Marie Albertine Bellinck. Déserté et jugé en 1805.
  • Emmanuel Dernicourt, conscrit de 1807, né à Renaix le 8 juillet 1787, tisserand, fils de Roch et de Marie Jeanne Hantson.
  • Charles François Desprets, conscrit de 1806, né à Renaix le 9 mai 1786, tisserand, fils de Jean joseph et de Marie Sabine Archus. Mort au combat d’Essling (Autriche) le 22 mai 1809 à 7 heures.
  • Pierre Antoine De Raedt, conscrit de 1805, né à Renaix le 6 mai 1785, journalier, fils d’Alexis et de Marie Anne Van der Caille, mort à l’Hôpital de Grenoble le 14 septembre 1806.
  • Pierre Jean De Vlaeminck, né à Renaix le 13 septembre 1786, tisserand, fils de Pierre et de Marie Thérèse Verpoorte. Il remplace Pierre François Buysse, conscrit de 1809, de Gand. Mort à l’Hôpital militaire de Strasbourg le 8 septembre 1808.
  • Emmanuel Devos, conscrit de 1807, né à Renaix le 18 juillet 1787, cultivteur, fils de Jean Baptiste et de Marie Vandergheynst. Mort à l’Hôpital militaire de Burgos, en Espagne, le 3 février 1809.
  • Louis Devos, conscrit de 1806, né à Renaix le 22 novembre 1786, tisserand, fils de Philippe Antoine et de Marie Christine De Clercq. Mort à l’Hôpital de Perpignan le 5 septembre 1808.
  • Thomas Dewaele, conscrit de 1807, né à Renaix le 4 juin 1786, fils de Pierre François et de Marie Thérèse Sanspeur.
  • Louis Dewitte, conscrit de 1806, né à Renaix le 4 décembre 1786, tisserand, fils de Louis Joseph et d’Elisabeth Maes.
  • Emmanuel Joseph Dewolf, conscrit de 1805, né à Renaix le 10 avril 1785, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Jeanne Hoogstoel.
  • Emmanuel Josse Dewolf, conscrit de 1806, né à Renaix le 28 septembre 1785, fils de Pierre François et de Marie Sabine Pot. Mort à l’Hôpital de Talavera, en Espagne, le 5 novembre 1809.
  • Pierre Jean Dewolf, conscrit de 1806, né à Renaix le 21 mai 1786, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Petronille Okerman. Réfractaire, amnistié, déserteur, arrêté par la Colonne mobile et condamné en 1811 à 5 ans de travaux publics.
  • Prosper Joseph Dewolf, conscrit de 1807, né à Renaix le 4 juillet 1787, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Apoline Hooreman. Mort à l’Hôpital de Middelbourg le 27 mars 1809.
  • Charles Joseph Droyers, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • Pierre Antoine Dubois, conscrit de 1805, né à Renaix le 26 février 1785, journalier, fils d’Antoine et d’Anne Catherine Vandercoilden.
  • Louis Du Borre, conscrit de 1807, né à Renaix le 30 septembre 1787, fileur, fils de Pierre Joseph et de Marie Madeleine Vallez.
  • Guillaume Duhaut, conscrit de 1807, né à Renaix le 13 septembre 1787, tisserand, fils de Jean Martin et d’Anne Brigitte Van Hoecke. Réfractaire amnistié. Incorporé dans le Régiment des Gardes Nationales le 20 juillet 1801.
  • Pierre Joseph Eloy, conscrit de 1807, né à Hacquegnies le 2 juillet 1787, sabotier, fils de Pierre Joseph et de Geneviève Flamand. Réfractaire, arrêté. Déserté. Arrêté à nouveau. Rentré en vue de l’amnistie de 1810.
  • Prosper Josse Everard, conscrit de 1805, né à Renaix le 22 mars 1785, cordonnier, fils de Louis Joseph et de Marie Alexandrine Gent.
  • Henri Fostier, conscrit de 1806, né à Saint-Sauveur le 24 janvier 1786, journalier, fils de François et de Catherine Delplace.
  • Richard François, né à Renaix le 19 décembre 1786, tisserand, fils de Jean Baptiste et de June Thérèse Vanlaetem. Il remplace Pierre François D’Herde, conscrit de 1812.
  • Jean Baptiste Fruytier, conscrit de 1805, né à Quaremont le 28 janvier 1785, cultivateur, fils de Jean-Baptiste et de Jeanne Thérèse Gaubron, Déserté et arrêté par la Colonne mobile. Dirigé sur Lille en 1811.
  • Pierre François Gavat, conscrit de 1805, né à Renaix. Rayé pour longue absence en 1811.
  • Jean Baptiste Gelluy, conscrit de 1807, né à Renaix le 27 mars 1787, tisserand, fils d’Alexandre Joseph et de Catherine Pessemier.
  • Emmanuel Guellin, conscrit de 1805, fils de Nicolas Joseph et de Catherine Mora.
  • Bonaventure Hantson, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • François Hantson, conscrit de 1806, né à Renaix le 22 novembre 1786, tisserand, fils de Josse et d’Isabeau Caroline De Bouverie.
  • Pierre Jean Hantson, conscrit de 1805, né à Renaix le 28 octobre 1784, journalier, fils de Jean Baptiste et d’Anne Marie Bellinck.
  • Pierre Joseph Hantson, conscrit de 1806, né à Renaix le 1er octobre 1785, tisserand, fils de Daniel et d’Elisabeth Vandergheynst.
  • Charles Emmanuel Haustraete, conscrit de 1805, né à Renaix, mort au combat à Moyette, en Catalogne, le 21 janvier 1810 à 11 heures.
  • Romain Hebbelinck, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • Jacques François Heylens, conscrit de 1805, né à Renaix. Déserté et arrêté par la Colonne mobile.
  • Maximilien Hoogstoel, conscrit de 1805, né à Renaix, rayé pour longue absence en 1811.
  • Pierre Joseph Hoogstoel, conscrit de 1807, né à Renaix le 27 mars 1787, fils illégitime d’Agathe Hoogstoel.
  • Xavier Huysmans, conscrit de 1805, né à Schoorisse. Déserté.
  • François Kerkhove, conscrit de 1806, né à Renaix le 23 décembre 1786, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Jeanne Van Lierde.
  • Georges Sébastien Laquet, conscrit de 1807, né à Gand le 13 février 1787, tisserand, fils de Denis et de Jeanne Ventiers. Mort à l’Hôpital militaire de Madrid le 23 novembre 1809.
  • Bruno Laurent, conscrit de 1807, né à Renaix le 18 septembre 1787, journalier, fils de Pierre François et de Marie Catherine Mende. Il remplace Pierre Joseph Deroissart, conscrit de 1807, de Renaix. Mort au combat en Espagne le 16 novembre 1810 à 18 heures.
  • Emmanuel Joseph Lefevre, conscrit de 1807, né à Renaix le 5 septembre 1787, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Robertine Minne.
  • Pierre François Lepez, conscrit de 1805, né à Renaix le 21 février 1785, tisserand, fils de Pierre Joseph et de Marie Catherine Molders.
  • Pierre Joseph Lepez, conscrit de 1805, né à Renaix le 16 décembre 1784, fils de Carnus et de Marie Josèphe Delepierre. Mort à l’Hôpital de Grenoble le 2 juillet 1807.
  • Pierre Joseph Leroy, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • Pierre François Librecht, conscrit de 1807, né à Renaix le 13 mai 1787, tisserand, fils de Jean et de Barbe Vanderdonckt. Il remplace Van Acker, conscrit de 1808, de Gand.
  • Pierre Antoine Maes, conscrit de 1805, fils de Pierre François et d’Angeline Bockstal.
  • Pierre Antoine Massez, conscrit de 1806, né à Renaix le 29 août 1786, tisserand, fils illégitime de Marie Catherine Massez.
  • Pierre Meulenyser, conscrit de 1807, né à Renaix le 29 juillet 1787, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Eléonore Verpoort.
  • Jean Baptiste Monnaert, fils de Jean Baptiste et de Jeanne Thérèse Vanderdonckt. Il remplace Ignace Février, conscrit de 1808, de Renaix.
  • Pierre Jean Mora, conscrit de 1807, né à Renaix le 4 septembre 1787, cultivateur, fils de Jean Baptiste et de Marie Jeanne Vandercoilden. Réfractaire, amnistié. Mort à l’Hôpital de la Résurrection à Valladolid en Espagne le 7 septembre 1811.
  • Pierre Antoine Morel, conscrit de 1806, né à Renaix le 9 novembre 1786, tisserand, fils de Pierre Antoine et d’Anne Catherine Belyn. Mort à l’Hôpital militaire de Tustrin le 25 janvier 1807.
  • Emmanuel Norga, conscrit de 1806, né à Renaix le 19 décembre 1786, tisserand, fils de Lievin et d’Anne Catherine Verhellen.
  • Pierre Joseph Parez, conscrit de 1805, né à Renaix le 19 mars 1785, tisserand, fils de Charles Louis et d’Anne Josèphe Deroissart.
  • Ange Joseph Peutte, conscrit de 1805, né à Renaix, fils d’Isidore et de Marie Jeanne Carton.
  • Jean Baptiste Pollet, conscrit de 1805, né à Renaix le 21 décembre 1784, maçon, fils de Guillaume et de Marie Susanne Mabein.
  • Gaspard Raevens, conscrit de 1805, né à Renaix le 6 janvier 1785, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Catherine Belsy. Réfractaire, arrêté en 1809.
  • Pierre Joseph Raevenstein, conscrit de 1807, né à Renaix le 12 mai 1787, tisserand, fils de Pierre Joseph et de Marie Thérèse Hantson.
  • Barthelemy Renaert, conscrit de 1806, né à Renaix le 23 août 1786, tisserand, fils de Jean Baptiste et d’Anne Louise Percheyne.
  • Louis Robbe, conscrit de 1805, né à Renaix le 8 septembre 1785, maçon, fils de Jean Joseph et de Caroline Béatse.
  • Pierre Antoine Ronsse, conscrit de 1807, né à Renaix le 15 mars 1787, tisserand, fils de Fidèle et de Marie Josèphe Sanspeur.
  • Philippe Antoine Roost, conscrit de 1805, né à Renaix le 23 mai 1785, tisserand, fils de Pierre François et de Thérèse Isabelle Besaert.
  • Jean Baptiste Ruyffelaere, conscrit de 1807, né à Renaix le 14 juillet 1781, fils de Jean Baptiste et de Thérèse Vandergheynst. Réfractaire puis incorporé.
  • Joseph Ruyffelaere, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • Joseph Isidore Schatteman, conscrit de 1806, né à Gand le 1er septembre 1786, tisserand, fils de Joseph et de Françoise De Mulder.
  • Joseph François Schiettecatte, conscrit de 1807, né à Renaix le 3 mai 1787, tisserand, fisld e Bernard et d’Angeline Van Hooland. Il remplace Pierre Joseph Desclée, conscrit de 1807, de Renaix.
  • Pierre Antoine Schuerbeke, conscrit de 1806, né à Renaix le 13 février 1786, journalier, fils d’Hermès et de Marie Louise Van Raspalde.
  • Anselme Joseph Segers, conscrit de 1807, né à Nukerke le 30 mai 1785, tisserand, filsd e Frans Joseph et de Caroline Langie. Déserté puis arrêté par la Colonne mobile.
  • Jean Baptiste Stercke, conscrit de 1806, né à Renaix le 5 novembre 1785, tisserand, fils de Constant Joseph et de Marie Thérèse Puissant.
  • Albert Joseph Stockman, conscrit de 1806, né à Renaix le 26 octobre 1786, tisserand, fils illégitime de Jeanne Stockman. Déserté le 12 septembre 1810 à Melun et condamné à la peine de mort le 13 novembre 1810.
  • Pierre Joseph Stockman, conscrit de 1805, né à Renaix le 5 novembre 1784, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Joséphine Bonne.
  • Pierre Joseph Surquin, conscrit de 1805, né à Renaix le 24 octobre 1784, domestique, fils de Jean François et de Marie Anne De Pluvinage.
  • Jean Baptiste Tardy, conscrit de 1805, né à Renaix.
  • Louis Joseph Thonneau, conscrit de 1805, né à Renaix fils de Louis et de Catherine Massez. Déserté et jugé en 1805.
  • Emmanuel Joseph T’Kint, conscrit de 1805, né à Renaix le 3 janvier 1785, journalier, fils de Pierre Joseph et de Anne Catherine Causkens.
  • Pierre Lievin T’Kint, conscrit de 1806, né à Renaix le 4 novembre 1786, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Jossine Kerkhove.
  • Jean Baptiste Torcq, conscrit de 1806, né à Renaix le 14 décembre 1786, journalier, fils de Joseph et de Marie Agnès Haustraete. Réfractaire jugé le 25 mars 1807 puis déserteur.
  • Charles Joseph Tsock, conscrit de 1807, né à Renaix le 31 janvier 1787, journalier, fils de Pierre François et de Marie Célestine Bedou.
  • Pierre Joseph Van Aerkegem, conscrit de 1806, né à Renaix le 2 octobre 1786, tisserand, fils de Joseph et d’Anne Catherine Tonneau.
  • François Joseph Van Butsele, conscrit de 1806, né à Renaix le 20 octobre 1786, tisserand, fils de Jacques Joseph et de Françoise Josèphe Vandendoorn. Son suppléant Jean Joseph Hooreman étant mort, il fut enrôlé en 1810.
  • Pierre Vandenborre, conscrit de 1806, né à Renaix le 29 septembre 1785, tisserand, fils de Pierre Jean et de Marie Marguerite Vallez.
  • Emmanuel François Van Coppenolle, conscrit de 1805, né à Renaix, fils de Pierre François et d’Anne Caroline De Jonge. Déserté et jugé en 1805. Mort à l’Hôpital militaire de Bruxelles le 7 décembre 1808.
  • Philippe Emmanuel Van Coppenolle, conscrit de 1805, né à Renaix le 16 novembre 1785, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Thérèse Callewaert.
  • Pierre François Vandenabeele, conscrit de 1805, né à Renaix le 15 août 1785, boulanger, fils de Jean-François et de Marie Caroline Pegus.
  • Antoine Vandendaele, conscrit de 1806, né à Renaix le 22 décembre 1786, tisserand, fils de Joseph François et de Rose Herman. Mort à Cambrai le 17 janvier 1809.
  • Auguste Emmanuel Vandendaele, conscrit de 1805, né à Renaix le 4 juillet 1785, tisserand, fils de Daniel et de Catherine Libbrecht. Déserté en 1807.
  • Léonard Vandendaele, conscrit de 1806, né à Renaix le 6 octobre 1785, tisserand, fils de François et de June Françoise Geenens.
  • Emmanuel Joseph Vandenhende, conscrit de 1806, né à Renaix le 5 octobre 1786, menuisier, fils de Guillaume et de Catherine De Viaene. Suppléant de Charles Noterman, conscrit de 1807, de Renaix.
  • Pierre Jean Vandenhende, conscrit de 1806, né à Renaix le 19 juillet 1786, tisserand, fils de Louis François et de Marie Catherine Hantson.
  • François Pierre Van den Holle, conscrit de 1806, né à Renaix le 11 février 1786, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Anne Stockman.
  • Jean-Louis Vanderaspoilden, né à Renaix le 23 janvier 1785, tisserand, fils de Pierre Joseph et d’Anne Josèphe Hantson. Il remplace Emmanuel Joseph Roman, conscrit de 1806.
  • Emmanuel Vanderdonckt, conscrit de 1805, né à Renaix le 22 novembre 1784, tisserand, fils de Théodore et d’Isabelle Caroline Sanspeur.
  • Jean François Vanderdonckt, conscrit de 1806, né à Renaix le 4 février 1786, tisserand, fils de Pierre Jean et de Jeanne Thérèse Dewolf. Réfractaire arrêté en mars 1809. Déserté en juin 1809.
  • Emmanuel Joseph Vande Vrye, conscrit de 1806, né à Renaix le 28 mai 1786, tisserand, fils d’Emmanuel et de Marie Van Coppenolle.
  • Fidèle Amand Van Germeersch, conscrit de 1805, né à Renaix, fils de Jean Baptiste et Marie Josephine Lejeune. Réfractaire, puis déserteur, et condamné en 1807 à sept ans de travaux publics.
  • Jean Baptiste Van Habost, conscrit de 1805, né à Renaix le 22 janvier 1785, manœuvre, fils de Ferdinand et de Marie Sabine Ruybbens. Il fut condamné comme réfractaire en 1806.
  • Louis Van Maerthe, conscrit de 1806, né à Berne le 25 janvier 1786, domestique, fils de Pierre François et de Marie Anne Blanquart. Jugé en 1807.
  • Jean François Vlaminck, conscrit de 1806, né à Renaix le 21 février 1786, journalier, fils de Jean Baptiste et de Marie Jeanne Den Achtergael. Réfractaire, jugé en 1807, puis déserteur, et arrêté par la Colonne mobile en 1811.
  • François Joseph Wacquez, conscrit de 1806, né à Renaix le 11 novembre 1785, tisserand, fils de François Joseph et de Marie Françoise Van Coppenolle.
  • Emmanuel François Wattripont, conscrit de 1806, né à Renaix le 31 mars 1786, tisserand, fils de Gilles et de Marie Thérèse De Temmerman. Mort à l’Hôpital de Pampelune en Espagne le 25 novembre 1811.
  • Benoît Van Coppenolle, conscrit de 1807, né à Renaix le 31 janvier 1787, tisserand, fils de Pierre Josse et de Françoise Steurbaut
  • Louis François Van Coppenolle, conscrit de 1807, né à Renaix le 6 mars 1787, tisserand, fils de Pierre François et d’Anne Caroline De Jonge.
  • Pierre Joseph Van Coppenolle, conscrit de 1807, né à Nukerke le 25 septembre 1787, tisserand, fils d’Augustin et de Marie Jeanne Van Walle
  • Pierre François Van der Schelden, conscrit de 1807, né à Ootegem le 7 novembre 1787, journalier, fils d’Antoine et de Marie Josèphe Scharpereel.
  • Pierre Van de Wiele, conscrit de 1807, né à Renaix le 20 octobre 1787, tisserand, fils de François et de Marie Anne Vrye.
  • Bernard François Van Germeersch, conscrit de 1807, né à Renaix le 17 janvier 1787, cordonnier, fils de Jean François et de Caroline Dewolf. Réfractaire jugé en 1809.
  • Louis Joseph Van Gheynst, conscrit de 1807, né à Renaix le 7 mars 1787, tisserand, fils d’Augustin et de Jeanne Catherine Jouret.
  • Pierre Antoine Van den Hole, conscrit de 1807, né à Renaix le 22 mars 1787, tisserand, fils de Pierre Antoine et de Marie Catherine Delouvroy. Mort à l’Hôpital de Namur le 19 décembre 1809.
  • Joseph Van Opbroecke, conscrit de 1807, né à Renaix le 18 juillet 1787, tisserand, fils de Josse Louis et de Marie Florentine Debodinance.
  • Pierre Antoine Vanraspailden, conscrit de 1807, né à Renaix le 11septembre 1787, tisserand, fils de Jean et de Marie Josèphe Broutin.
  • Hermès Van Thier, conscrit de 1807, né à Renaix le 16 février 1787, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Jeanne Catherine Janens.
  • Joseph Vanherpen, conscrit de 1807, né à Renaix le 27 mai 1787, tisserand, fils de Josse et de Marie Jeanne Schamps.
  • Hilaire Joseph Willin, conscrit de 1807, né à Renaix le 1er janvier 1787, domestique, fils de Jean Louis et d’Angeline Verdonckt. Réfractaire arrêté en 1811 à Versailles.
  • Pierre François Battaille, conscrit de 1808, né à Renaix le 13 septembre 1788, sellier, fils d’Ignace François et de Jeanne Claire Depraeter.
  • Pierre Jean Bauters, conscrit de 1808, né à Renaix le 5 mars 1788, teinturier, fils de Charles et de Marie Florentine Lobens. Fut déserteur.
  • Jean-Baptiste Béatse, conscrit de 1808, né à Renaix le 6 avril 1788, tisserand, fils de Jean baptiste et de Marie Magdeleine Vandevelde.
  • Jean François Bockstal, conscrit de 1808, né à Renaix le 12 février 1788, tisserand, fils de Louis Joseph et de Bernardine Delcoigne. Fut déserteur.
  • Louis Joseph Bockstal, conscrit de 1808, né à Renaix le 17 mars 1788, cultivateur, fils de Charles et d’Anne Catherine Fontaine.
  • Charles Joseph Carlier, conscrit de 1808, né à Renaix le 19 octobre 1788, journalier, fils de Charles et de Jeanne Catherine Debaets. Mort à l’Hôpital de Pampelune, en Espagne, le 29 décembre 1808.
  • Jean Baptiste Cnudde, conscrit de 1808, né à Renaix le 28 mai 1788, journalier, fils de Jean Baptiste et d’Anne Marie Callewaert.
  • Fidèle Joseph Collier, conscrit de 1808, né à Caster le 15 avril 1788, lamier, fils de Fidèle et de Félicité Josèphe Overluck.
  • Damien Dekeyser, conscrit de 1808, né à Quaremont le 13 avril 1788, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Thérèse Wesemaele.
  • Jean Louis Delbar, conscrit de 1808, né à Renaix le 10 août 1788, journalier, fils de Jean Baptiste et de Marie Christine Clément.
  • Jean François Delie, conscrit de 1808, né à Renaix le 22 septembre 1788, tisserand, fils de Jean Baptiste et d’Anne Louis e Vandendriessche.
  • Pierre François Depez, conscrit de 1808, né à Renaix le 14 juillet 1788, tisserand, fils de Pierre et de Petronille Deliveyne. Il remplace Jean François Delplace, conscrit de 1808, de Renaix.
  • Alexandre Destoppelere, conscrit de 1808, né à Renaix le 13 novembre 1788, tisserand, fils de Jean Louis et d’Amélie Van Nieuwenhuyse.
  • Pierre Jacques Dewitte, conscrit de 1808, né à Renaix le 21juillet 1788, tisserand, fils de Louis Joseph et d’Elisabeth Maes.
  • Pierre Joseph D’Hondt, conscrit de 1808, né à Renaix le 21 mars 1788, tisserand, fils de Joseph et de Marie Anne Baert.
  • Pierre françois Everaert, conscrit de 1808, né à Renaix le 31décembre 1788, domestique, fils de Guillaume et de Marie Louise Soudan. Déserté et condamné.
  • Daniel Geenens, conscrit de 1808, né à Renaix le 3 juin 1788, domestique, fils d’Augustin et de Marie De Bisschop.
  • Pierre François Henrist, conscrit de 1808, né à Renaix le 13 novembre 1788, tisserand, fils de Pierre François et de Jeanne Thérèse De Poorter. Déserté, arrêté. Mort à l’Hôpital de Tolède, en Espagne, le 16 septembre 1811.
  • Jean Baptiste Kerkhove, conscrit de 1808, né à Renaix le 6 octobre 1788, cultivateur, fils de Pierre Joseph et de Catherine Josèphe Vivier.
  • Pierre Antoine Laemont, conscrit de 1808, né à Renaix le 23 juillet 1788, tisserand, fils d’Eugène et d’Anne Catherine Sanspeur. Mort à l’Hôpital Saint-Jacques à Tolède, en Espagne le 20 septembre 1809.
  • Jean François Landrien, né à Renaix le 11 février 1788, tisserand, fils d’Emmanuel et d’Anne Catherine Gilleman.
  • Pierre Antoine Mahieu, conscrit de 1808, né à Renaix le 24 février 1788, tisserand, fils de Louis Frans et de Marie Catherine Verbeek.
  • Anselme Meulenyser, conscrit de 1808, né à Renaix le 5 avril 1788, tisserand, fils de Jean Michel et d’Anne Françoise Margo.
  • Hermès Plahiers, conscrit de 1808, né à Renaix le 19 décembre 1788, tisserand, fils de Pierre François et de Thèrèse Van Nieuwenhove. Mort à l’Hôpital civil, rue des Princes, à Anvers le 6 janvier 1808.
  • Charles Provost, conscrit de 1808, né à Renaix le 3 avril 1788, tisserand, fils de Joseph et de Marie Thérèse Vandendriessche. Déserté et condamné.
  • Jean François Sanspeur, conscrit de 1808, né à Renaix le 10 février 1788, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Anne Desmet.
  • Bernard Schiettecatte, conscrit de 1808, né à Renaix le 28 janvier 1788, journalier, fils de Pierre Antoine et d’Anne Hoogstoel.
  • Jean Baptiste Spiers, conscrit de 1808, né à Renaix le 4 février 1788, tisserand, fils de Louis et de Grisbilde Bacciau.
  • Fidèle Amand Thienpont, conscrit de 1808, né à Renaix le 7 février 1788, tisserand, fils de Jean Baptiste et d’Anne Françoise Debodinance.
  • Philippe Vandendaele, conscrit de 1808, né à Renaix le 21 août 1788, tisserand, fils de Michel et de Louise Gilleman. Fut déserteur.
  • Henri Joseph Vandenhende, conscrit de 1808, né à Renaix le 12 avril 1788, tisserand, fils de Louis Jacques et de Catherine Josèphe Dumont.
  • Bernard Vandevryen, conscrit de 1808, né à Renaix le 25 avril 1788, chapelier, fils de François et de Marie Thérèse Standaert.
  • Jean François Vanopbroecke, conscrit de 1808, né à Renaix le 28 septembre 1788, tisserand, fils de Hermès et d’Anne Françoise Delfosse.
  • Albert Anryst, conscrit de 1809, né à Renaix le 2 mars 1789, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Delmul.
  • Hermès Bourgeois, conscrit de 1809, né à Renaix le 17 mars 1789, tisserand, fils de François et de Catherine Delitte.
  • Jean Baptiste Brocquelaire, conscrit de 1809, né à Renaix le 3 mai 1789, tisserand, fils de Louis Joseph et de Suzanne Pot.
  • Antoine Joseph Cauterman, conscrit de 1809, né à Renaix le 11 octobre 1789, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Delcoigne.
  • Grégoire Joseph Colpaert, conscrit de 1809, né à Renaix le 25 juillet 1789, tisserand, fils de Jacques François et de Marie Josèphe Benoit.
  • Pierre Joseph De Leuze, conscrit de 1809, né à Renaix le 28 juin 1789, tisserand, fils de Nicolas François et d’Augustine Schampe. Mort à l’Hôpital de Gand le 15 août 1809.
  • Louis Joseph Delrue, conscrit de 1809, né à Renaix le 22 janvier 1789, tisserand, fils de Louiset de Caroline Vandevelde.
  • Philippe Deman, conscrit de 1809, né à Renaix le 17 août 1789, meunier, fils de Jean François et de Marie Françoise Machtelink. Mort à l’Hôpital d’Epinal (dans les Vosges), le 5 mars 1809.
  • Augustin De Vlaeminck, conscrit de 1809, né à Renaix le 4 mars 1789, tisserand, fils de Philippe Jean et de Marie De Nachtergael.
  • Pierre François Devoet, conscrit de 1809, né à Renaix le 28 février 1789, tisserand, fils d’Hermès et d’Anne Hantson.
  • Emmanuel Joseph Dubois, conscrit de 1809, né à Renaix le 19 février 1789, tisserand, fils de Nicolas Joseph et d’Anne Marie Guelin.
  • François Xavier Fort, conscrit de 1809, né à Renaix le 23 février 1789, tisserand, fils de Pierre Augustin et de Marie Françoise Ockerman.
  • Pierre François Guelluy, conscrit de 1809, né à Renaix le 29 mars 1789, cultivateur, fils d’Alexandre et de Jeanne Catherine Pessemier.
  • Jean Joseph Hooreman, conscrit de 1809, né à Renaix le 22 février 1789, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Catherine Voylant.Il remplace Pierre Paul Ely, conscrit de 1812, du canton d’Alost.
  • Joseph Emmanuel Hubeau, conscrit de 1809, né à Renaix le 1er janvier 1789, tisserand, fils de Jean François et de Catherine Portois.
  • Louis Joseph Huvenne, conscrit de 1809, né à Renaix le 22 février 1789, domestique, fils d’André Joseph et de Marie Catherine Lepez. Mort à l’Hôpital des Sables le 29 juin 1809.
  • François Joseph Legrand, conscrit de 1809, né à Renaix le 21 avril 1789, domestique, fils de Jean Charles et de Marie Thérèse Pottier. Réfractaire, arrêté par la Colonne mobile en 1811. Mort à l’Hôpital de Gand le 17 septembre 1812.
  • Pierre François Lesenne, conscrit de 1809, né à Renaix le 10 juin 1789, tisserand, fils de François et d’Anne Marie Couchie. Mort à l’Hôpital de Saragosse, en Espagne, le 23 octobre 1810.
  • André Joseph Massez, conscrit de 1809, né à Renaix le 5 octobre 1789, meunier, fils de Louis Joseph et de Marie Josèphe Bronchart.
  • Louis Désiré Meuris, conscrit de 1809, né à Russeignies le 10 janvier 1789, particulier, fils de Louis François et de Catherine Josèphe Pecquerau.
  • Emmanuel Joseph Naveau, conscrit de 1809, né à Renaix le 18 juin 1789, tisserand, fils de Pierre Joseph et de Marie Catherine Belyn.
  • Pierre François Ronsse, conscrit de 1809, né à Renaix le 22 octobre 1789, journalier, fils de Fidèle et de Marie Josèphe Sanspeur. Mort à l’Hôpital de la Byloke, à Gand, le 31 janvier 1809.
  • Jean Ruyffelaere, conscrit de 1809, né à Renaix le 13 mars 1789, tisserand, fils d’Emmanuel et de Marie Josèphe Martens.
  • Emmanuel Saegeman, conscrit de 1809, né à Renaix le 25 janvier 1789, tisserand, fils d’Augustin et d’Anne Marie Deruyver.
  • Amand Simonart, conscrit de 1809, né à Renaix le 17 novembre 1789, tisserand, fils de Joseph et de Geneviève Lenoir.
  • Jean François Thonneau, conscrit de 1809, né à Renaix le 10 août 1789, tisserand, fils de Jean François et de Caroline Meulenyser. Déserté. Arrêté par la Colonne mobile en 1811.
  • Jean François Torcq, conscrit de 1809, né à Renaix le 27 septembre 1789, tisserand, fils de Jean François et de Marie Victoire Meerschaut. Il remplace Emmanuel Portois, conscrit de 1811, de Renaix.
  • Jean Baptiste Vandendaele, conscrit de 1809, né à Renaix le 23 mai 1789, fils de Pierre François et de Rosalie Herman.
  • Louis Joseph Vandenhende, conscrit de 1809, né à Renaix le 15 août 1789, tisserand, fils de Louis et de Marie Moreels. Mort à l’Hôpital de le rue des Princes, à Anvers le 20 mai 1811.
  • Pierre Jean Vandenhoecke, conscrit de 1809, né à Renaix le 7 février 1789, tisserand, fils d’Hermès et de Marie Catherine Hooreman. Réfractaire, puis déserteur, jugé et condamné.
  • Jean François Van de Perre, conscrit de 1809, né à Renaix le 1er février 1789, tisserand, fils de François et de Catherine Vandendoorne. Mort à l’Hôpital militaire de Vitoria, en Espagne, le 22 décembre 1808.
  • Hyacinte Vanderdonckt, conscrit de 1809, né à Renaix le 27 août 1789, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Josèphe Deroissart.
  • Benoît Vandergheynst, conscrit de 1809, né à Renaix le 13octobre1789, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Caroline Ruysschaert.
  • Emmanuel Joseph Vander Spiegel, conscrit de 1809, né à Renaix le 27 novembre 1789, tisserand, films de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Vandergheynst. Réfractaire. Mort à l’Hôpital de Tolosa, en Espagne, le 27 février 1812.
  • Charles Van de Walle, conscrit de 1809, né à Renaix le 7 septembre 1789, tisserand, fils de Paul François et de Marie Thérèse Lesenne.
  • Rudolphe Van Moorleghem, conscrit de 1809, né à Renaix le 9 janvier 1789, tisserand, fils de Jean Albert et de Marie Josèphe Van de Maele.
  • Nicolas Joseph Van Rokeghem, conscrit de 1809, né à Renaix le 8 mai 1784, journalier, fils de Pierre François et d’Anne Catherine Dumartin.
  • Charles Joseph Van Wingene, conscrit de 1809, né à Renaix le 3 février 1789, tisserand, fils de Martin et d’Eléonore Dejonghe.
  • Conrard Velghe, conscrit de 1809, né à Renaix le 20 septembre 1789, tisserand, fils de Paul et d’Anne Josèphe Lamal.
  • Jean Baptiste Verbeke, conscrit de 1809, né à Renaix le 27 février 1789, tisserand, fils de Jacques Joseph et de Caroline Lepez.
  • Léonard Verschelden, conscrit de 1809, né à Renaix le 11 janvier 1789, tisserand, fils d’Alexis et de Marie Barbe Hantson.
  • Pierre Verschelden, conscrit de 1809, né à Renaix le 7 mai 1789, journalier, fils de Jacques François et d’Angeline Meulenyser.
  • Pierre Warenne, conscrit de 1809, né à Renaix le 6 février 1789, tisserand, fils de Jean et de Marie Josèphe Muelenaere.
  • André Joseph Baert, conscrit de 1810, né à Ellezelles le 12 avril 1790, journalier, fils de Pierre François et de Marie Sabine Schedewaert.
  • Antoine Béatse, conscrit de 1810, né à Renaix le 3 décembre 1790tisserand, fils de Pierre Antoine et de Rose Henrist.
  • Lievin Bianco, conscrit de 1810, né à Malines le 17 mai 1790, chapelier, fils de Josse et de Marie Thérèse Lefevre.
  • Pierre François Carpentier, conscrit de 1810, né à Renaix le 1er octobre 1790, manœuvre, fils de François Joseph et d’Isabeau Delcoigne.
  • Pierre François Coppens, conscrit de 1810, né à Renaix le 6 juillet 1790, particulier, fils de Pierre François et de Jeanne Thérèse Van Coppenolle. Suppléé par Jacques De Tavernier, de Cruyshautem.
  • Charles Cousyns, conscrit de 1810, né à Renaix le 26 mars 1790, tisserand, fils de Charles et de Marie Jeanne Van Coppenolle.
  • Pierre Antoine Cruypenninck, conscrit de 1810, né à Renaix le 21 juin 1790, tisserand, fils de Pierre Joseph et de Jeanne Caroline De Vlaeminck. Déserté et condamné. Mort à l’Hôpital de Strasbourg le 3 mars 1810.
  • Pierre Joseph de Bisschop, conscrit de 1810, né à Renaix le 29 janvier 1790, tisserand, ,fils de Jean Théodore et de Jeanne Thérèse Tonneau.
  • Pierre Antoine De Buysscher, conscrit de 1810, né à Renaix le 15 décembre 1790, cultivateur, fils de Pierre François et de Jeanne Dastheur. Déserté et amnistié, et déserté à nouveau.
  • Léon fidèle Decoen, conscrit de 1810, né à Renaix le 3 octobre 1790, tisserand, fils de Nicolas et de Marie Catherine Bridou.
  • Alexis De Jonge, conscrit de 1810, né à Renaix le 7 novembre 1790, tisserand, fils de Pierre François et d’Anne Marie De Grou.
  • Auguste Robert De Jonge, conscrit de 1810, né à Renaix le 7 juin 1790, particulier, fils de Pierre François et d’Isabeau Tonneau. Mort à l’Hôpital de Den Herder, en Hollande, le 7 janvier 1813.
  • Louis Joseph Delcoigne, conscrit de 1810, né à Renaix le 18 mars 1790, tisserand, fils de Louis Joseph et de Marie Augustine Lefevre.
  • Baudouin Delmul, conscrit de 1810, né à Renaix le 12 janvier 1790, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Thérèse Spiers. Mort à l’Hôpital de Torretavega, en Espagne, le 14 août 1811.
  • Pierre Joseph De Loose, conscrit de 1810, né à Renaix le 19 mars 1790, journalier, fils de Louis et de Jeanne Thérèse Dewaele. Mort à l’Hôpital de Madrid le 29 décembre 1810.
  • Bernard Delories, conscrit de 1810, né à Renaix le 19 septembre 1790, militaire enrôlé, fils de François et de Marie Thérèse Hufe.
  • Jean François Delouvroy, conscrit de 1810, né à Renaix le 1er août 1790, tisserand, fils de Jean et de Marie Anne De Buysscher.
  • Antoine Depoorter, conscrit de 1810, né à Renaix le 13 août 1790, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Jacqueline Hateur. Déserté à Bruxelles, et arrêté en 1812.
  • Emmanuel Depoorter, conscrit de 1810, né à Renaix le 6 mars 1790, tisserand, fils de Jean Baptiste et d’Anne Catherine Belling.
  • Xavier De Temmerman, conscrit de 1810, né à Schoorisse le 15 mars 1790, sabotier, fils de Josse et de Marie Livine De Bremme.
  • Isidore François Eloy, conscrit de 1810, né à Renaix le 27 août 1790, sabotier, fils de Pierre Joseph et de Geneviève Flamand. Déserté et arrêté par la Colonne mobile.
  • François Joseph Gabreau, conscrit de 1810, né à Renaix le 3 août 1790, tisserand, fils de Jacques Antoine et de Marie Catherine Hantson.
  • Louis Haustraete, conscrit de 1810, né à Renaix le 21 janvier 1790, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Couchie. Absent arrêté par la Colonne mobile.
  • Louis Heylens, conscrit de 1810, né à Renaix le 13 février 1790, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Jeanne Heyse. Mort à l’Hôpital de Gand le 4 mai 1810.
  • Louis François Huysmans, conscrit de 1810, né à Renaix le 24 janvier 1790, tisserand, fils de François et de Marie Françoise Vandewiele.
  • Jean François Moerman, conscrit de 1810, né à Renaix le 24 décembre 1790, journalier, fils de Pierre Jacques et de Jeanne Thérèse Sustheur.
  • Jean Joseph Moreau, conscrit de 1810, né à Renaix le 27 janvier 1790, cultivateur, fils de Jean Baptiste et de Marie Josèphe Malrain. Réformé.
  • Jean Baptiste Oblez, conscrit de 1810, né à Nukerke le 3 septembre 1790, tisserand, fils de Joseph et de Marie Jacqueline Willequet.
  • Benoît Penson, conscrit de 1810, né à Renaix le 4 décembre 17902, chapelier, fils de Pierre Joseph et de Marie Barbe Decraene. Suppléant de Jean Baptiste Van Coppenolle, conscrit de 1811, du canton de Nederbrakel.
  • Alexandre Pollet, conscrit de 1810, né à Renaix le 17 août 1790, tisserand, fils de Guillaume et de Marie Suzanne Malrain.
  • Emmanuel Joseph Raevens, conscrit de 1810, né à Renaix le 15 mars 1790, tisserand, fils de Pierre Auguste et de Marie Christine Van Rokegem.
  • Ignace Roman, conscrit de 1810, né à Renaix le 9 janvier 1790, tonnelier, fils de Benoît et de Jeanne Demets. Mort à l’Hôpital de Landshut, en Bavière, le 7 février 1810.
  • Alexandre Salamon, conscrit de 1810, né à Nivelles, le 23 mai 1790, tisserand, fils d’Antoine Emmanuel et d’Agnès Coulon. Suppléant de Louis Joseph Cauterman, conscrit de 1809, de Renaix.
  • Philippe Schauvemont, conscrit de 1810, né à Renaix le 1er mai 1790, tisserand, fils de Ferdinand et de Marie Françoise Deliveyne.
  • Gaspard Simonart, conscrit de 1810, né à Renaix le 5 janvier 1790, manœuvre, fils de Jean Joseph et de Marie Josèphe Gosson.
  • Pierre François Surquin, conscrit de 1810, né à Renaix le 8 janvier 1790, boucher, fils de Charles et de Marie Dorothée Payelle.
  • Charles Louis Torcq, conscrit de 1810, né à Renaix le 9 octobre 1790, tisserand, fils de Charles et de Marie Christine Bridou.
  • Léon Fidèle Van Cauwenberge, conscrit de 1810, né à Renaix le 15 août 1790, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Josèphe De Nachtergael. Mort à l’Hôpital de Vienne, en Autriche, le 14 juin 1809.
  • Jean François Van Coppenolle, conscrit de 1810, né à Renaix le 28 février 1790, tisserand, fils de Jean et de Barbe Henrist. Déserté, arrêté, puis déserté à nouveau. Mort à l’Hôpital d’Eecloo le 20novembre 1812.
  • Léonard Van Coppenolle, conscrit de 1810, né à Renaix le 30 janvier 1790, tisserand, fils de Gaspard et de Rosalie Meerschaert. Mort à l’Hôpital militaire de Strasbourg le 8 novembre 1809.
  • Jean Donat Vandendaele, conscrit de 1810, né à Renaix le 30 janvier 1790, tisserand, fils de François et de Sabine De Tonnelaere.
  • Léonard Joseph Vandenhende, conscrit de 1810, né à Renaix le 3 novembre 1790, tisserand, fils de Jacques Dominique et de Thérèse De Schryver. Enrôlé volontaire.
  • Pierre Joseph Vandercoilden, conscrit de 1810, né à Renaix le 27 novembre 1790, cultivateur, fils de Quintin et de Jeanne Catherine Vandergheynst. Mort à l’Hôpital de Séville, en Espagne, le 13 janvier 1812.
  • Constantin Vandevelde, conscrit de 1810, né à Renaix le 2 septembre 1790, tisserand, fils de Charles et de Marie Florentine Vandenhoeke. Tué au combat de Wagram, en Autriche, le 6 juillet 1809, à huit heures du matin.
  • Charles Joseph Verpoest, conscrit de 1810, né à Renaix le 23 mai 1790, tisserand, fils de Charles Joseph et de Marie Catherine Van Coppenolle. Mort à l’Hôpital militaire de Gand le 6 décembre 1809.
  • Jacques Willequet, conscrit de 1810, né à Renaix le 23 avril 1790, tisserand, fils de Pierre Augustin et d’Anne Françoise Velghe.
  • Joseph Beyls, conscrit de 1811, né à Renaix le 26 juin 1791, cultivateur, fils de Louis Joseph et de Marie Anne Biesman. Mort à l’Hôpital militaire d’Osnabruck (en Allemagne) le 10 avril 1812.
  • François Boussler, conscrit de 1811, né à Renaix le 16 février 1791, chapelier, fils naturel de Reine Boussler.
  • Gaspard Melchior Balthazar Bracquelaire, conscrit de 1811, né à Renaix le 6 janvier 1791, cultivateur, fils de Jean Louis et de Bonne Créteur.
  • Emmanuel Cardon, conscrit de 1811, né à Renaix le 13 mai 1791, tisserand, fils de Jean Baptiste et d’Anne Caroline Muril.
  • Hubert Joseph Chavée, conscrit de 1811, né à Renaix le 12 mars 1791, coutelier, fils de Nicolas Joseph et de Marie Adrienne Didier.
  • Constantin Cnudde, conscrit de 1811, né à Renaix le 15 janvier 1791, tisserand, fils de Jean Jacques et de Marie Elizabeth Merry.
  • Léopold Joseph Daulmerie, conscrit de 1811, né à Renaix le 12 octobre 1791, tisserand, fils de Charles et de Rosalie Josèphe Borgies. Suppléant de Léonard Romain Delaruelle, conscrit de 1811, de Renaix.
  • Louis Joseph Debaisieux, conscrit de 1811, né à Renaix le 25 août 1791, maçon, fils de Jacques Henry et de Catherine Verluiken.
  • Clément Debuysscher, conscrit de 1811, né à Renaix le 15 décembre 1791, maçon, fils de Philippe Antoine et de Marie Sabine Vanderdonckt.
  • Philippe Antoine Debuysscher, conscrit de 1811, né à Renaix le 26 février 1791, tisserand, fils de Pierre François et de Jeanne Vandendaele.
  • Jean François De Donder, conscrit de 1811, né à Renaix le 22 avril 1791, cultivateur, fils de Jean François et de Marie Caroline Delplace.
  • Jean Baptiste Delbare, conscrit de 1811, né à Renaix le 22 décembre 1791, tisserand, fils de Pierre François et de Caroline Leclercq.
  • Joseph Delit, conscrit de 1811, né à Renaix le 28 février 1791, tisserand, fils de Pierre Antoine et de Jeanne Vandendriessche.
  • Joseph Deliveyne, conscrit de 1811, né à Renaix le 31 octobre 1791, tisserand, fils de Pierre François et d’Antoinette Meerschaut. Mort à l’Hôpital de Napoléonville (Bretagne) le 28 juin 1813.
  • Pierre Emmanuel De Loose, conscrit de 1811, né à Renaix le 26 janvier 1791, menuisier, fils de Pierre Antoine et de Béatrice Josèphe Dumont.
  • Pierre François Delouvroy, conscrit de 1811, né à Renaix le 11 septembre 1791, tisserand, fils naturel d’Anne Louise Delouvroy. Admis comme suppléant de Van Hove.
  • Louis Joseph Deltenre, conscrit de 1811, né à Renaix le 17 septembre 1791, fileur, fils de Louis Joseph et de Marie Josèphe Fourneau.
  • Jean Baptiste De Nachtegael, conscrit de 1811, né à Renaix le 20 octobre 1791, tisserand, fils de Pierre François et de Jeanne Vandenhende.
  • Jean Barnabé De Rodere, conscrit de 1811, né à Renaix le 21 février 1791, tisserand, fils de Jean Baptiste et d’Anne Marie Bridou.
  • Emmanuel Hyacinte De Saint Mortier, conscrit de 1811, né à Renaix le 29 mars 1791, cultivateur, fils de Pierre François et de Marie Van Coppenolle.
  • Léonard De Schaepdryver, conscrit de 1811, né à Elst le 29 août 1791, tisserand, fils de Pierre et de Jeanne De Temmerman.
  • Jacques De Vlaeminck, conscrit de 1811, né à Ruyen le 16 juillet 1791, journalier, fils de Jean Baptiste et de Marie Jacqueline Depré.
  • Louis François Dewitte, conscrit de 1811, né à Renaix le 17 mai 1791, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Jeanne Catherine Couvreur.
  • François Xavier Dewolf, conscrit de 1811, né à Renaix le 12 février 1791, tisserand, fils d’Hermès et de Marie Françoise Vandenhoecke.
  • Jean Baptiste Dubois, conscrit de 1811, né à Renaix le 10 avril 1791, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Catherine Vandendaele.
  • Emmanuel Dubucq, conscrit de 1811, né à Russeignies le 19 octobre 1791, tisserand, fils d’Emmanuel Joseph et d’Ernestine Verdonccq.
  • Jean François Fievet, conscrit de 1811, né à Renaix le 11 juillet 1791, filtier, fils de Jean Baptiste et de Rosalie Delmulle.
  • Prosper Joseph Fontaine, conscrit de 1811, né à Renaix le 10 janvier 1791, fils de Jean Michel et de Catherine Josèphe Fourneau. Déserté et arrêté.
  • Emmanuel Joseph Geenens, conscrit de 1811, né à Renaix le 21 avril 1791, tisserand, fils de Pierre Hermès et d’Anne Marie Vandevrye.
  • Charles Hantson, conscrit de 1811, né à Renaix le 21 avril 1791, tisserand, fils de Jean Baptiste et d’Anne Louise Bellinck. Suppléant de Pierre François Vallez, conscrit de 1811, de Renaix.
  • Clément Henrist, conscrit de 1811, né à Renaix le 17 mai 1791, tisserand, fils de François et de Thérèse Depoorter.
  • Charles Hoogstoel, conscrit de 1811, né à Renaix le 11 janvier 1791, tisserand, fils de Pierre et de Pétronille De Saeytyd.
  • Pierre François Kerkhove, conscrit de 1811, né à Renaix le 11 décembre 1791, tisserand, fils de Pierre Philippe et de Catherine Josèphe Vivier. Déserté et arrêté.
  • Pierre Antoine Keunebrouck, conscrit de 1811, né à Renaix le 7 octobre 1791, fils de Pierre Antoine et de Marie Barbe Vanderspiegel.
  • Jean Louis Kielemace, conscrit de 1811, né à Renaix le 6 octobre 1791, tisserand, fils d’Emmanuel Joseph et de Thérèse Delaurier.
  • Jean François Laurent, conscrit de 1811, né à Renaix le 4 octobre 1791, journalier, fils de Pierre François et de Catherine Mende. Enrôlé volontaire.
  • François Lefèvre, conscrit de 1811, né à Renaix le 16 décembre 1791, tisserand, fils de Pierre Antoine et de Catherine Josèphe Degand.
  • Jean Michel Lison, conscrit de 1811, né à Renaix le 11 avril 1791, fils de Pierre Joseph et de Catherine Josèphe Lison. Enrôlé volontaire.
  • Pierre Joseph Machtens, conscrit de 1811, né à Renaix le 27 septembre 1791, cultivateur, fils de Philibert et d’Albertine De Backer.
  • Augustin Massez, conscrit de 1811, né à Renaix le 19 septembre 1791, cultivateur, journalier, fils de Pierre François et de Catherine Thérèse Belin.
  • Donat Joseph Meuris, conscrit de 1811, né à Renaix le 24 novembre 1791, couvreur, fils d’Isaïe Joseph et d’Anne Thérèse Vandevelde.
  • Léonard Joseph Mondet, conscrit de 1811, né à Renaix le 12 mai 1791, boulanger, fils de François Joseph et de Jeanne Isabeau Droyers.
  • Louis Joseph Monnart, conscrit de 1811, né à Renaix le 27 septembre 1791, potier, fils de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Vanderdonckt.
  • Pierre Antoine Moulart, conscrit de 1811, né à Renaix le 17 janvier 1791, journalier, fils de Pierre Joseph et de Marie Elisabeth Dumont.
  • Philippe Antoine Procureur, conscrit de 1811, né à Renaix le 8 février 1791, tisserand, fils d’Emmanuel Joseph et de Marie Catherine Deliveyne.
  • Emmanuel Puissant, conscrit de 1811, né à Renaix le 24 mars 1791, tisserand, fils de Michel et de Marie Thérèse Sanspeur. Déserté et arrêté.
  • Jean Charles Raevens, conscrit de 1811, né à Renaix le 29 septembre 1791, tisserand, fils de Jean Charles et d’Anne Caroline Bienfait.
  • Jean Baptiste Roucourt, conscrit de 1811, né à Amougies le 15 octobre 1791, cultivateur, fils de Pierre François et de Catherine Verdonckt.
  • Jean Baptiste Schamps, conscrit de 1811, né à Renaix le 6 février 1791, tisserand, fils d’Augustin et de Marie Christine Cauterman.
  • Jean François Surquin, conscrit de 1811, né à Renaix le 6 novembre 1791, boucher, fils de Jean Baptiste et de Catherine Josèphe Lefèvre.
  • Jean Charles Tempel, conscrit de 1811, né à Renaix le 20 février 1791, tisserand, fils de Charles et de Marie Barbe Detroy.
  • Léonard Joseph Tentenier, conscrit de 1811, né à Russeignies le 5 novembre 1791, journalier, fils de François et de Marie Josèphe Holvoet.
  • Simon Tonneau, conscrit de 1811, né à Renaix le 27 janvier 1791, tisserand, fils de Jean François et de Caroline Meulenyser. Mort à l’Hôpital de Bruxelles le 6 septembre 1812.
  • Yves Tonneau, conscrit de 1811, né à Renaix le 21 janvier 1791, tisserand, fils de Louis et de Marie Catherine Simonart.
  • Jean Baptiste Van Coppenolle, conscrit de 1811, né à Renaix le 25 janvier 1791, boucher, fils d’Augustin et d’Anne Louise Constant. Déserté et arrêté.
  • Jean Van den Berghe, conscrit de 1811, né à Gand le 29 juillet 1791, particulier, fils de Jacques et de Jeanne Pétronille Camphyn.
  • Pierre François Vandenhecke, conscrit de 1811, né à Renaix le 26 octobre 1791, tisserand, fils de Pierre François et d’Anne Louise Gyselinck.
  • Philippe Joseph Vandenhende, conscrit de 1811, né à Amougies le 14 janvier 1791, cultivateur, fils de Pierre et de Marie Ernestine Huvenne.
  • Lievin Vandenhoecke, conscrit de 1811, né à Renaix le 13 juin 1791, tisserand, fils de Pierre Antoine et de Marie Sabine Castelyn.
  • Pierre Antoine Vandenhoecke, conscrit de 1811, né à Renaix le 22 septembre 1791, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Catherine Josèphe Dekeyser.
  • Louis Joseph Vanderaspoilden, conscrit de 1811, né à Renaix le 9 décembre 1791, tisserand, fils de Pierre François et d’Anne Josèphe Hantson. Il remplace Jean François Vandendaele, conscrit de 1812, de Renaix.
  • Léopold Vanderdonckt, conscrit de 1811, né à Renaix le 15 août 1791, journalier, fils de Pierre François et d’Angélique Vandekerkhove.
  • Louis Van Dystadt, surnommé Lopatas, conscrit de 1811, né à Renaix le 29 mars 1791, tisserand, fils d’Emmanuel et d’Anne Meerschaut.
  • Pierre Antoine Van Herpen, conscrit de 1811, né à Renaix le 31 août 1791, tisserand, fils de Pierre Antoine et de Marie Thérèse Vandercoilden.
  • Pierre Joseph Vanherpen, conscrit de 1811, né à Renaix le 30 avril 1791, tisserand, fils de Charles et d’Isabeau Roman. Il remplace Pierre Antoine Cantaert, conscrit de 1807, de Renaix.
  • Martin Van Lois, conscrit de 1811, né à Renaix le 5 novembre 1791, tisserand, fils naturel de Pétronille Van Lois. Déserté et arrêté.
  • Rudolphe Velghe, conscrit de 1811, né à Renaix le 8 janvier 1791, tisserand, fils de Paul et d’Anne Josèphe Lamal. Mort à l’Hôpital de Riosuo (?) le 7 janvier 1813.
  • Pierre Joseph Verdonck, conscrit de 1811, né à Russeignies le 14 mars 1791, tourneur, fils naturel de Josèphe Verdonck.
  • Louis Joseph Baert, conscrit de 1812, né à Renaix le 24 mai 1792, tisserand, fils de Pierre Joseph et d’Anne Françoise Vandendriessche.
  • Louis Joseph Bisman, conscrit de 1812, né à Renaix le 20 mars 1792, tisserand, fils de Jean et d’Amélie Dupré
  • Louis Joseph Bourlez, conscrit de 1812, né à Renaix le 16 juillet 1792, fils de François Joseph et de Rose Maréchal. Déserté et arrêté.
  • Bernardin Bruneel, conscrit de 1812, né à Renaix le 19 novembre 1792, domestique, fils de Louis et de Marie Thérèse Vandystadt.
  • Hermès Bruneel, conscrit de 1812, né à Renaix le 9 février 1792, tisserand, fils de Pierre Jean et d’Alexandrine Delfosse.
  • Pierre François Bufkens, conscrit de 1812, né à Renaix le 18 mars 1792, journalier, fils de Pierre François et de Marie Catherine Massez.
  • Augustin Joseph Calcus, conscrit de 1812, né à Renaix le 17 octobre 1792, domestique, fils de Nicolas et de Marie Jeanne Van Coppenolle.
  • Jean Baptiste Casseyas, conscrit de 1812, né à Renaix le 18 mars 1792, cultivateur, fils de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Claus.
  • Jean Baptiste Cnudde, conscrit de 1812, né à Renaix le 29 juillet 1792, tisserand, fils d’André et de Marie Catherine Vanderdonckt.
  • Augustin Désiré Couvreur, conscrit de 1812, né à Renaix le 28 août 1792, tisserand, fils d’Emmanuel François et de Marie Isabeau Tsock.
  • Louis Joseph Delcoigne, conscrit de 1812, né à Renaix le 15 novembre 1792, tisserand, fils de Louis Joseph et de Jeanne Delvoie.
  • Pierre Joseph Deltenre, conscrit de 1812, né à Renaix le 17 avril 1792, fils de Christophe et de Marie Thérèse Vandenhende.
  • François Derniest, conscrit de 1812, né à Renaix le 15 juillet 1792, maréchal ferrant, fils de Gérard Eugène et de Marie Philippine Sibille.
  • Thomas Jean Devos, conscrit de 1812, né à Alost le 13 avril 1792, tisserand, fils de Louis et de Caroline Margo.
  • Pierre François De Wattripont, conscrit de 1812, né à Nukerke le 20 février 1792, tisserand, fils de Louis et d’Anne Thérèse Vandergheynst. Il remplace Pierre De Cuyper, conscrit de 1813, du canton de Horebeke-Sainte-Marie.
  • Hermès Dewolf, conscrit de 1812, né à Renaix le 21 juin 1792, tisserand, fils d’Hermès et de Marie Livine Neulen.
  • Joseph Dewolf, conscrit de 1812, né à Renaix le 17 septembre 1792, journalier, fils de Léandre et de Marie Thérèse Blommaert.
  • Nicolas Joseph D’Haenens, conscrit de 1812, né à Renaix le 6 décembre 1792, peigneur, fils de Jean et de Véronique Vivez. Mort à l’Hôpital de Coblentz, en Allemagne, le 7 avril 1813.
  • Augustin Joseph Diricq, conscrit de 1812, né à Popuelles le 9 novembre 1792, fileur, fils d’Ambroise Joseph et d’Isabeau Arnould.
  • Emmanuel Joseph Duhaut, conscrit de 1812, né à Renaix le 5 avril 1792, manœuvre, fils de Pierre Joseph et de Marie Jeanne Baert.
  • Henri Fidèle Dupont, conscrit de 1812, né à Renaix le 23 février 1792, tisserand, fils de Fidèle et de Marie Anne Vyls.
  • Pierre Joseph Durant, conscrit de 1812, né à Renaix le 30 juillet 1792, domestique, fils de Louis Joseph et de Bernardine Sanspeur.
  • Léonard Joseph Février, conscrit de 1812, conscrit de 1812, né à Renaix le 27 mai 1792, tisserand, fils de Charles Joseph et de Marie Catherine Couteau.
  • Louis Joseph Goebeer, conscrit de 1812, né à Renaix le 31 janvier 1792, tisserand, fils de Pierre François et de Catherine Vallez.
  • Pierre François Hantson, conscrit de 1812, né à Renaix le 26 juillet 1792, tisserand, fils de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Desmet.
  • Pierre François Kint, conscrit de 1812, né à Renaix le 16 juin 1792, tisserand, fils de Thomas et de Pétronille Everaert.
  • François Joseph Ledrue, conscrit de 1812, né à Renaix le 8 août 1792, cultivateur, fils de Jacques Joseph et de Marie Thérèse Arnoud.
  • Martin Joseph Lefebvre, conscrit de 1812, né à Renaix le 8 février 1792, tisserand, fils de Martin et d(Isabeau Calcus.
  • Jean Baptiste Maes, conscrit de 1812, né à Renaix le 8 juin 1792, domestique, fils de Louis et de Marie Elisabeth Maes.
  • Charles Joseph Morin, conscrit de 1812, né à Renaix le 6 avril 1792, tisserand, fils d’Hermès et de Pétronille Delfosse.
  • Jean Baptiste Noiret, conscrit de 1812, né à Espierres le 14 mars 1792, cordonnier, fils de Ferdinand et d’Anne Marie De Bertin.
  • Félix Puissant, conscrit de 1812, né à Renaix le 26 janvier 1792, domestique, fils de Pierre François et de Bernardine Van Coppenolle.
  • Romain Rasson, conscrit de 1812, né à Ellezelles le 5 juin 1792, boulanger, fils de Louis et de Marie Agnès Brisart.
  • Joseph Anselme Tassyn, conscrit de 1812, né à Renaix le 3 avril 1792, tisserand, fils de Jacques et de Thérèse Van Schoorisse.
  • François Xavier Van Coppenolle, conscrit de 1812, né à Renaix le 5 mars 1792, tisserand, fils de Pierre François et de Marie Sabine Bourin. Incorporé puis réformé.
  • Jean Joseph Vandenbyvang, conscrit de 1812, né à Renaix le 14 août 1792, cultivateur, fils de Jean Baptiste et de Marie Thérèse Vandendaele.
  • Jean Baptiste Vandenberghe, conscrit de 1812, né à Renaix le 1er juin 1792, tisserand, fils de Pierre François et d’Alexandrine Beaucamp.
  • Philippe Antoine Vandendriessche, conscrit de 1812, né à Renaix le 5 mai 1792, tisserand, fils de Louis François et d’Anne Caroline Callebaut.
  • Jean Baptiste Vandenhende, conscrit de 1812, né à Renaix le 8 décembre 1792, tisserand, fils de Jean François et de Jeanne Vandendriessche.
  • Joseph Vanderaspoilden, conscrit de 1812, né à Renaix le 11 septembre 1792, tisserand, fils de Jean et de Marie Josèphe Brutin.
  • Emmanuel Joseph Vandercoilden, conscrit de 1812, né à Renaix le 14 février 1792, tisserand, fils de Pierre Joseph et d’Anne Thérèse Dejonge.
  • Eugène Frédéric Vanderschelden, conscrit de 1812, né à Otegem le 13 janvier 1792, chapelier, fils d’Antoine et de Marie Josèphe Capereel.
  • François Joseph Van Weynsberge, conscrit de 1812, né à Renaix le 8 janvier 1792, domestique, fils de Louis Joseph et de Marie Rosalie Belyn.
  • Emmanuel Verhellen, conscrit de 1812, né à Renaix le 25 avril 1792, tisserand, fils de Jean Antoine et de Bernardine Bourgeois.


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Des Renaisiens à Bruxelles en 1812

Un ouvrage extrêmement intéressant pour le généalogiste à Bruxelles (-ville) est le "Dénombrement de la population de 1812" d'Antoine Massin : tous les Bruxellois de l'époque y sont mentionnés avec leur âge, leur profession, leur lieu de résidence, leur commune d'origine, etc. Grâce à la générosité de l’auteur, M. Massin, cette source est gratuitement consultable "en ligne" sous le lien suivant : http://bruxelles1812.org/

Ci-après, nous avons extrait de cet inestimable étude, les Renaisiens émigrés à Bruxelles et mentionnés comme étant originaires de Renaix.

  • BAERT Florentine, âgée de 42 ans, épouse de JACOB François, domiciliée à la section Section 1, rue de l’Eventail 147, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 8 mois.
  • BRISEGAND Emanuel Joseph, âgé de 34 ans, époux de NOLTE Jeanne Sophie, garçon chapelier, domicilié à la Section 8, Rue de la Pierre-Plate 8703, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1807.
  • DELNOIX Euphrosine Josèphe, âgée de 29 ans, servante, domiciliée à la section 7, Cul-de-sac dit Borgendael 964, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1808.
  • DROENINGHE Marie Thérèse, âgée de 24 ans, servante, domiciliée Section 1, rue aux Laines 980, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis deux ans.
  • GODYN Susanne Françoise, âgée de 56 ans, veuve de Rifflart Joseph, lavandière, domiciliée Section 3, rue du Rempart-des-Moines 1395, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 36 ans.
  • GROENINCKX Gaspar, âgé de 25 ans, époux de Scholtus Anne Marie, ouvrier chapelier, domicilié Section 3, rue de Flandre 1580, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis un an, une fille.
  • HOORMAN Anne Catherine, âgée de 33 ans, mendiante, domiciliée Section 8, rue de la Pierre-Plate 991, née à Renaix, réside à Bruxelles depuis 1807, fille de Denis.
  • HOORMAN Charles, âgé de 46 ans, époux de Beulinckx Anne, tisserand, domicilié Section 3, Vieux-Marché-au-Lin 768, né à Renaix, et réside à Bruxelles depuis trois ans, deux filles.
  • HOORMAN Denis, âgé de 76 ans, veuf, mendiant, domicilié Section 8, rue de la Pierre-Plate 991, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1807.
  • HOREMANS Jeanne, âgée de 40 ans, épouse de Dujardin Charles, domiciliée Section 3, Ruelle de la Tête-de-Cochon 752, née à Renaix, et réside à Bruxelles depuis 23 ans.
  • LERMAIN Bernardine, âgée de 25 ans, servante, domiciliée Section 8, rue de la Violette 1337, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1810.
  • LESENNE Thérèse Sabine, âgée de 37 ans, épouse de Matheys François Joseph, domiciliée Section 6, rue de Schaerbeek 875, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1801.
  • OPSTOEL Marie Joseph, âgée de 36 ans, journalière, domiciliée Section 1, derrière le Jardin des Minimes 690, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 30 ans.
  • PENSON Thérèse, âgée de 26 ans, servante, domiciliée Section 3, rue des Sœurs-Noires 737, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 6 semaines.
  • SANSEL Jean, âgé de 24 ans, militaire cuirassier, domicilié Section 8, rue de la Pierre-Plate 991, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1807.
  • SANSEL Rosalie, âgée de 15 ans, mendiante, domiciliée Section 8, rue de la Pierre-Plate 991, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1807.
  • SIMONART Marie Angélique, âgée de 21 ans, servante, domiciliée Section 8, rue du Lombard 1471, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1810.
  • SPEYSBROECK Emmanuel, âgé de 18 ans, ouvrier cordonnier, domicilié Section 5, rue Saint-Hubert 1015, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 14 ans.
  • VANDERDONCK Thomas Joseph, âgé de 21 ans, époux de Livin Marie Barbe, ouvrier à la ferme, domicilié Section 1, rue des Pigeons 404, né à Renaix et réside à Bruxelles depuis 6 mois, un garçon.
  • VAN MELDERT Marie Philippine, âgée de 49 ans, épouse de Leemput Hubert, domiciliée Section 8, rue de la Violette 1337, née à Renaix et réside à Bruxelles depuis 1810.


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Des Renaisiens dans le Corps des Volontaires Belges pour le Mexique

Lors de « l’Expédition du Mexique », une expédition militaire française qui eut lieu de 1861 à 1867 et qui visait à mettre en place au Mexique un régime favorable aux intérêts français, des volontaires formèrent une légion belge pour combattre dans l’armée de l’empereur Maximilien (né en 1832 et fusillé à Querétaro, au Mexique, le 19 juin 1867), dont l’épouse, l’impératrice Charlotte (née à Laeken en 1840 et morte au château de Bouchout à Meysse - ou Meise en néerlandais - en 1927), était la fille de Léopold Ier (1790-1865) et de Louise-Marie d’Orléans (1812-1850), premiers roi et reine des Belges. Le Corps de Volontaires Belges fut constitué et rassemblé à Audenarde en 1864. Ainsi, 1556 volontaires belges rejoignirent le Mexique en quatre détachements pour servir de "gardes d’honneur" de l’Impératrice. Ils furent très vite engagés dans les combats sous le commandement du colonel baron Alfred van der Smissen. Ils s’illustrèrent lors de la bataille de Tacambaro, ville du Mexique où, au nombre de 251 et retranchés sous les ordres du major Constantin Tydgat, ils résistèrent désespérément avant de capituler le 11 avril 1865, attaqués par des troupes en supériorité numérique écrasante. Les Belges remportèrent ensuite la bataille de la Loma, sur les hauteurs de Tacambaro, le 16 juillet 1865. Ils remportèrent aussi les combats de Marin le 16 avril 1866 et de Charco Redondo le 18 juin 1866 mais l’attaque menée sur Ixmiquilpan le 25 septembre 1866 fut un échec. La plus grande partie des volontaires fut rapatriée en janvier 1867 et certains irréductibles s’engagèrent dans l’armée mexicaine pour soutenir jusqu’au bout le trône de Maximilien. Dans cette aventure mexicaine, un plus de 200 volontaires mourront, tués au combat et surtout de maladies.

Michel Provost qui s’est particulièrement intéressé à cette expédition et qui nous livre les renseignements historiques qui précèdent, a noté les noms des volontaires renaisiens partis dans cette aventureuse expédition mexicaine. Il s’agit de :

  • Ermelin Bourlau, né à Renaix le 29 octobre 1844, fils de Paul Bourlau, tailleur pour hommes, né à Grammont, âgé de 48 ans, et d’Eleonore Demets, couturière, née à Renaix, âgée de 46 ans. Ermelin Bourlau s’est engagé à Audenarde le 9 août 1864 et fit partie de la 5ème compagnie des grenadiers.
  • Auguste Vanlays, né à Renaix le 5 juillet 1830. Il s’est engagé à Audenarde le 17 septembre 1864 et fit partie de la 3ème compagnie des voltigeurs.
  • Pierre Vandergoten, né à Renaix le 19 octobre 1833. Il s’est engagé à Audenarde le 13 décembre 1864 et fit partie de la 5ème compagnie des grenadiers.


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Des Renaisiens parmi les Zouaves pontificaux

Dans les années 1860, des Renaisiens s'engagèrent comme volontaires parmi les Zouaves pontificaux. Michel Provost, à qui l'on doit d'avoir sorti Sandou et sa bande (voir la section qui leur est consacrée ci-avant) de l'obscurité dans laquelle ils étaient tombés, a étudié la carrière des Renaisiens qui se sont battus pour défendre la Papauté. Cette étude, reprenant la carrière de ces Braves, avec leur régiment, leurs blessures, leurs décorations et les replaçant dans leur temps, paraîtra dans les Annales de Renaix 2013 (à paraître fin 2013-début 2014).

Dans le Bataillon des Tirailleurs franco-belges

  • Jean D'Hondt, qui serait né à Renaix le 14 février 1830 (mais dont l'acte de naissance est introuvable),
  • Frédéric Debosscher, né à Renaix le 2 juillet 1838,

Dans le Régiment des Zouaves pontificaux

  • François D'Haenens, né à Renaix le 10 mai 1839,
  • Gustave Bisman, né à Renaix le 13 septembre 1841,
  • Félix D'Haenens, né à Renaix le 6 mars 1841,
  • Armand Lejour, né à Renaix le 12 novembre 1848,
  • Gustave Delplanque, né à Renaix le 22 mai 1847,
  • Albin Dejonghe, né à Renaix le 3 août 1847,

Dans la Légion des Volontaires de l'Ouest

  • Charles Delplanque né à Renaix le 3 juillet 1839, frère de Gustave précité, fils de Jean Baptiste et de Séraphine Van der Donckt.


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Des Renaisiens morts au Congo

L'État indépendant du Congo, qui est aujourd’hui l'actuelle République démocratique du Congo, est un territoire d’Afrique englobant le bassin du fleuve Congo, depuis son cours supérieur nommé le Lualaba jusqu’à son embouchure qui fut nommée le Zaïre par les colonisateurs portugais.

Morts renaisiens au Congo.jpg

Sur cet Etat, le roi des Belges Léopold II exerça sa souveraineté de 1885 à 1908. Son administration développera cet Etat par la construction de voies ferrées, stimulera le commerce, l’agriculture et les exploitations minières, fondera des villes, luttera contre les maladies qui décimaient la population, organisera une Force Publique, établira, grâce aux missionnaires catholiques, des dispensaires et des écoles, et délivrera l’Est du Congo des esclavagistes arabisés. Mais les graves critiques adressées à l’administration de Léopold II, notamment par les Britanniques, fit que le Parlement belge vota le 15 novembre 1908, l'annexion de l'État indépendant du Congo et la prise en charge de son administration par la Belgique.

Dans l’ouvrage A nos Héros coloniaux morts pour la civilisation, 1876 – 1908, édité en 1931 par la Ligue du Souvenir Congolais, le Tableau d’Honneur des Belges morts en Afrique pour la Civilisation de 1876 à 1908 répertorie les milliers de Belges morts dans cette œuvre de colonisation. Quatre Renaisiens y sont mentionnés :

  • Le Frère François Delhaye (Emile de son prénom de naissance), Père blanc, né à Renaix le 6 mars 1863, fils de François Joseph Delhaye et de Julia Volckerick, depuis 1892 au Congo, et mort le 28 avril 1902 à M’pala (aussi nommé Lubanda) sur la rive Ouest du lac Tanganika, à l’embouchure de la rivière Lufuku, là où fut fondé dès mai 1883 un poste militaire par Emile Storms, et qui sera transféré aux Pères blancs en 1885.
  • Louis Joseph Julien Demarez, agent de l’Etat, mort le 26 janvier 1890 à Lukungu, âgé de 23 ans,
  • Léon Donat Lefebvre, commis, mort le 4 novembre 1896 à Kinshasa, âgé de 24 ans,
  • Emile Honoré Félix Eugène Verlinden, 1er sous-officier de la Force Publique, mort le 24 mars 1908 à Basongo, âgé de 33 ans.


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L'affaire Grawitz et ses protagonistes renaisiens

Durant les années 1870, Samuel Grawitz, un ingénieur chimiste français d’origine polonaise, avait été accepté chez des teinturiers en Alsace (alors allemande), l'entreprise Koechlin Frères à Mulhouse. Cet affairiste avait acquis, dans des conditions plus que douteuses, des brevets relatifs à la teinture en noir. Il s’était notamment attribué de manière déloyale le procédé utilisé par l’industriel Camille Koechlin. C’est ainsi que Grawitz avait déposé un brevet à son nom en France. Le procédé de teinture en question présentait l’avantage capital que le noir ne verdissait pas avec le temps. Cette teinture en noir d’aniline était utilisée par plusieurs importantes entreprises de teinture à Renaix au début des années 1880 sans payement de redevances à qui que ce soit. L’industriel renaisien Victor Hantson, qui lui, depuis 1877, payait Grawitz pour l’usage du brevet, estimait que tout cela n’était pas normal. C'est ainsi qu'à la demande de Victor Hantson - le nouveau Caïn dira plus tard la chanson - Grawitz vint à Renaix. En mars 1886, Grawitz obtint unilatéralement du tribunal d’Audenarde la possibilité de mener des investigations dans les teintureries renaisiennes afin de voir si le procédé de teinture en noir d’aniline était effectivement utilisé en violation de ses prétendus droits. Grawitz évaluait son préjudice à plus d‘un million de francs-or. Une telle somme aurait vraisemblablement entraîné la ruine de plusieurs teinturiers et la mise au chômage de nombreux ouvriers. Les patrons teinturiers renaisiens avaient constitué un syndicat pour s’opposer aux prétentions de Grawitz car la validité de ses brevets pouvait raisonnablement être mise en cause.

Hôtel Lefebvre.jpg

Accompagné notamment de son avocat Mechelynck et d’un expert nommé Swarts, Grawitz vint à Renaix le 4 mars 1886. Il fit six « perquisitions » durant la matinée : chez Van Wymeersch et fils, Dupont frères, Rosier Allard, Dopchie-Vermeulen, Clément Minair, et Omer Delhaye. L’émotion était à son comble parmi les ouvriers de Renaix. Vers midi, une émeute se créa à la place de la Station (place de la Gare), face à l’hôtel Lefebvre dans lequel s’étaient réfugiés Grawitz et ses conseils. En début d’après-midi, l’hôtel fut mis à sac par une foule de plusieurs milliers de personnes qui ne molesta pas à Grawitz lui-même, réfugié au second étage de l’hôtel, et protégé par plusieurs patrons teinturiers ainsi que par le bourgmestre de Renaix. L’émeute fut réprimée par un peloton de cavalerie, arrivé d’Audenarde, qui chargea la foule sabre au clair. Le commandant de la troupe, Remy Depierre, fut très grièvement blessé. Celui-ci fut soigné chez Mme Noterman par le docteur Regibo. Durant ce temps, plusieurs patrons renaisiens, aidé en cela par le bourgmestre de Renaix, le notaire Ephrem De Malander, toujours à l’hôtel Lefebvre, convainquirent Grawitz de renoncer à ses prétentions contre l’abandon de toutes poursuites en dommages et intérêts pour ses perquisitions injustifiées auprès des fabricants renaisiens, car en effet, ceux-ci étaient convaincus qu’aucun des brevets allégués par Grawitz n’était valable. Ce libre usage de la teinture au noir d’aniline était réclamé par la foule des ouvriers émeutiers, ce que – évidemment – les patrons concernés approuvaient. La convention fut d’abord discutée à l’hôtel Lefebvre, puis au Collège Saint-Antoine de Padoue tout proche et fut enfin signée le soir à l’hôtel de l’Etoile, appartenant aux Ponette, à Renaix. Entre-temps, l’émeute avait été réprimée. La convention signée prévoyait qu’elle devait être ratifiée le lendemain à Audenarde. Les patrons présents se chargèrent ensuite de faire partir discrètement Grawitz vers le village voisin d’Amougies d’où il put prendre le train pour Courtrai et puis Gand.

Cependant, le lendemain, non seulement Grawitz ne ratifia pas la convention à Audenarde mais une instruction judiciaire pour extorsion de signature fut ouverte à l’encontre du bourgmestre de Renaix et des patrons ayant signé la convention. Quelques ouvriers et employés considérés comme les meneurs de l’émeute ou suspectés de voies de faits et de dégradations furent aussi poursuivis. Au total, il y eut près d'une quarantaine de prévenus. L’émotion fut très considérable à Renaix, où l’on défendait quasi uniment les prévenus : Grawitz y était considéré comme un escroc ayant tenté d’extorquer des fonds aux fabricants renaisiens. La toute grande majorité des prévenus demandait l’acquittement pur et simple en raison des circonstances de la cause. Or, les mois de mars et d’avril 1886 furent sanglants en Belgique : d’importantes émeutes ouvrières débutèrent à partir du 18 mars 1886, surtout dans la région liégeoise, le Borinage, le Hainaut occidental. Elles coûtèrent la vie à près de 30 ouvriers. La situation était devenue quasi insurrectionnelle dans le pays. Le procès des prévenus renaisiens, tenu devant la cour de Gand en juin et juillet 1886, ne pouvait dès lors pas se clôturer par un non-lieu compte tenu des autres événements survenus dont l’affaire Grawitz était, en quelque sorte, un prologue. Les avocats des prévenus ne s’y étaient pas trompés et dirent tous qu’il fallait dissocier les événements renaisiens des autres troubles ayant eu lieu dans le pays. L’arrêt fut rendu le 17 juillet 1886. La Justice n’accepta pas les arguments des avocats suivant lesquels on ne saurait qualifier d’extorsion de signature sous la menace, la signature d’une convention devant être ratifiée le lendemain et en lieu sûr. Les prévenus, le bourgmestre, certains patrons ayant apposé leur signature sur la convention et des ouvriers et employés furent condamnés à des peines forts lourdes. A la lecture de l’arrêt de la Cour de Gand, on a le sentiment que les condamnations sanctionnent non les actes posés, mais le fait, pour les fabricants et notables, de n’avoir pas « retenu » les ouvriers – leurs ouvriers – ou administrés, et pour les ouvriers condamnés, le simple fait d’avoir été présent sur les lieux…

Les prévenus étaient :

  • 1.Ephrem De Malander, notaire et bourgmestre,
  • 2.Omer Delhaye, fabricant,
  • 3.Théodore Van den Daele, fabricant (firme De Roddere et Van den Daele),
  • 4.Alfred Verlinden, fabricant,
  • 5.Eugène Dupont, fabricant (firme Dupont frères),
  • 6.Joseph Dopchie, fabricant,
  • 7.Max Van Coppenolle, fabricant, ouvrier devenu industriel à force de travail,
  • 8.Achille Rosier, fabricant,

Les huit prévenus qui précèdent furent condamnés à quatre mois de prison,

  • 9.Emile Carlier, ouvrier teinturier, qui fut soldat de 1872 à 1882. Il avait reçu un coup de sabre lors des événements. Condamné pour rébellion.
  • 10.Charles Van Hoolandt, pour avoir lance des pierres contre l’hôtel Lefebvre.

Les deux prévenus qui précèdent furent condamnés à cinq mois de prison,

  • 11.Prosper Peeters, présent lors de la mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 12.Felix Valckenaere, pour avoir frappe des cavaliers, présent à l’hôtel Lefebvre,
  • 13.Pierre Van Nieuwenhove, pour avoir jeté des boules de neige… ou des pierres,
  • 14.Frédéric Herminaire, pour avoir participé à la mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 15.Auguste Laurier, ouvrier chez Max Van Coppenolle, originaire de Nukerke,
  • 16.Alphonse Vermeersch, pour menaces et mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 17.Emmanuel Van Coppenolle, ouvrier, frère de Max, pour rébellion dans l’hôtel Lefebvre et incitation à l’émeute,
  • 18.Henri Bockstael, cabaretier et hôtelier de l’hôtel de Mons,

Les huit prévenus qui précèdent furent condamnés à quatre mois de prison,

  • 19.Théophile De Groote, ouvrier, ancien soldat, pour avoir lancé des projectiles sur la troupe,
  • 20.Richard Van den Hole, ouvrier chez Max Van Coppenolle, pour mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 21.Léonard Vanden Hole, ouvrier chez Max Van Coppenolle, idem,
  • 22.Richard Vercaigne, pris ayant des pierres à la main,
  • 23.Hercule Gevaert, ouvrier, père de plusieurs enfants, pour menaces contre Grawitz,
  • 24.Gustave Delepez, pour mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 25.Richard Schiettecatte, pour mise à sac de l’hôtel et avoir chanté « Grawitz, quitte la ville ! »,
  • 26.Oscar Berthelon, pour avoir jeté des pierres dans les carreaux de l’hôtel Lefebvre,
  • 27.Henri Lambert, ouvrier apprêteur, pour avoir menacé Grawitz en ayant été l’organe de la foule,
  • 28.Edouard Riccard, pour avoir jeté des pierres sur la troupe,

Les dix prévenus qui précèdent furent condamnés à trois mois de prison,

  • 29.Charles Derniest, ouvrier, parlementaire avec Grawitz, libéré dès le 12 avril 1886,
  • 30.Auguste Cardon, mécanicien, avait été prévenu d’avoir voulu entrer à l’hôtel Lefebvre,
  • 31.Charles Louis De Poorter, ouvrier chez Max Van Coppenolle, prévenu d’avoir lancé des pierres,
  • 32.Marc Van Coppenolle, prévenu de mise à sac de l’hôtel Lefebvre,
  • 33.Joseph Boon, prévenu d’avoir traité un gendarme beaucoup plus grand que lui de “kleine snotneus” (« petit morveux »),
  • 34.Léonard Laurier, prévenu d’avoir été aperçu près de l’hôtel Lefebvre,
  • 35.Ivon Waterloos,
  • 36.Louis Van Habost, parlementaire avec Grawitz, prévenu d’avoir voulu entrer dans l’hôtel Lefebvre,
  • 37.Adolphe De Fruytier,
  • 38.Charles Louis De Vleeschouwer, ouvrier,

Les dix prévenus qui précèdent furent relaxés de toutes poursuites.

Le procès nous livre encore le nom de témoins, Bufkens et Penson, tous deux agents de police, Félix De Bo, Léon Duhaut, et de bien d'autres encore.

Le bourgmestre Ephrem De Malander, devant la Cour, avait dit : « Une fois cependant (lors de ses mandats de bourgmestre), riches et pauvres, patrons et ouvriers, catholiques et libéraux, ont proclamé à l’unisson que j’avais bien mérité de mon mandat (le 4 mars 1886) ». Il ne fut pas entendu par la Cour. L'arrêt devenu irrévocable, Ephrem de Malander démissionna de ses fonctions de juge suppléant et de bourgmestre de Renaix. Cependant, le conseil communal de Renaix demanda au Roi le 17 janvier 1887 la remise totale des peines prononcées contre lui par la Cour d'appel de Gand. La demande de grâce d'Ephrem de Malander, ainsi que celles de ses co-prévenus, fut favorablement accueillie par le Roi, et publiée au Moniteur, ce qui suscita d'ailleurs quelques remous politiques à la Chambre des Représentants lors de la séance du 30 mars 1887.

Pour rappeler tous ces évènements, une artère de la ville fut baptisée du nom de « boulevard du 4 mars ».

Le vivace souvenir des événements se traduira aussi par le « Chant des Teinturiers renaisiens », que l’on entendait encore parfois chanter dans les années soixante, et dont on trouvera ci-après les trois derniers couplets (sur huit).

Grâce à cette énergie,
Nos braves ouvriers
Gagnent toujours leur vie
Sans craindre l’étranger.
Gloire aux hommes de cœur
Dont la vaillante ardeur
Sauva notre cité
D’une calamité
REFRAIN
Dans un seul bain, par un seul jet
Voilà le seul, le vrai brevet,
Dans un seul bain, par un seul jet
Voilà le seul, le vrai brevet.
Et vous nobles victimes
D’un cruel événement,
Qu’on vous impute ce crime,
N’ayez point de tourment.
Le souvenir du 4 mars
Loin d’être un déshonneur
N’atteindra qu’un gaillard
Qui en fut l’instigateur.
REFRAIN
Mais pour ce misérable
Le châtiment viendra
Sa mémoire exécrable
Toujours se maintiendra
Car ce nouveau Caïn
Vendit les Renaisiens
Qui jamais n’oublieront
Quatre mois de prison
REFRAIN


L’apprêteur Victor Hantson était à l’origine de la venue de Samuel Grawitz à Renaix, et c’est ainsi que la chanson le qualifie de nouveau Caïn. Il n’est certes pas question ici d’instruire son procès à charge ou à décharge car il n’est plus là pour se défendre. Mais disons que les relations entre Victor Hantson et les autres apprêteurs de la ville de Renaix avaient toujours été assez tendues. Ainsi, la lettre ci-après en témoigne :

Sur papier à en-tête Vve C. THOMAES, APPRETEUR, RENAIX, on lit d’une belle écriture ferme :

Renaix 17 août 80, Monsieur V. Hantson-Vandendoorne, Renaix. J’ai ouï dire ce matin que vous avez réduit vos prix de foulage à huit cent. au mètre, moi Vve Thomaes, je vous dis, si vous ne venez pas me parler aujourd’hui, je réduis mon prix de foulage à six centimes au mètre ; Si un fabricant fait des bêtises Monsieur, ce n’est pas de ma faute Mes salutations sincères. Vve C. Thomaes-Gevaert


Sur tout ceci, on lira avec intérêt « Les troubles de Renaix »[27], ouvrage paru en 1886, ainsi que plusieurs articles parus dans les « Annales de Renaix ». Sur le site www.plenum.be, on trouvera un compte-rendu de la houleuse séance à la Chambre des Représentants du 30 mars 1887 (Annales parlementaires, pages 844 et suivantes), ainsi que les débats de la séance du 18 novembre 1887 (Annales parlementaires, pages 52 et suivantes au sujet d'une loi visant à empêcher Ephrem de Malander de siéger dorénavant à la Chambre après sa réélection, et où l'on reprend aussi in extenso le texte de l'arrêt de la Cour d'appel de Gand du 17 juillet 1886, pages 63 et suivantes), et enfin les débats de la séance du 30 juillet 1891 sur la nomination par le Roi d'Ephrem de Malander comme bourgmestre de Renaix (Annales parlementaires, pages 1682 et suivantes, reprenant notamment in extenso à la page 1689 le procès-verbal du procureur du Roi d'Audenarde le jour de l'émeute).

La presse nationale française, dans ses principaux journaux tels Le Figaro, le Rappel, etc., traita également cette étrange coalition entre patronat et ouvriers lors de l'affaire Grawitz. Bien sûr, avec le ton habituellement utilisé lorsqu'il s'agit de la Belgique. Ainsi, en première page du journal Le Rappel, n° 5486, du samedi 13 mars 1886, sous la plume de l'alors célèbre éditorialiste Auguste Vacquerie, l'on trouve sous le titre L’ordre en monarchie :

Eh bien, elle est jolie, la sécurité monarchique ! Les journaux belges nous en apportent un nouvel échantillon. Une population vient de se ruer à l’assassinat d’un homme parce qu’il ne consentait pas assez vite à se laisser voler. Un de nos compatriotes, M. Samuel Grawitz, ingénieur civil, est l’inventeur d’un procédé pour teindre en noir (etc.). Nous ne supposons pas que l’affaire en reste là. Il y a des lois contre l’extorsion d’une signature sous menaces de mort. Nous ne faisons pas au gouvernement de France l’injure de croire qu’il tolèrera (sic) l’attentat commis sur un Français. Nous espérons que les contrefacteurs de Renaix auront d’autres dommages-intérêts à payer que ceux auquels (sic) la cour du (sic) Gand en a condamné deux. Il y a là plus qu’une question de propriété individuelle, il y une question d’honneur national.


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Les Renaisiens volontaires de Guerre en 1914

L'on connait 107 volontaires de Guerre renaisiens de 1914. Ils s'enrôlèrent spontanément dans l'Armée belge, pour défendre leur patrie, alors que rien ne les y obligeait. Plusieurs n'en revinrent pas. Ci-après, suivent les noms de ces braves ainsi que quelques précisions que nous avons pu glaner sur eux. Certaines imprécisions de date sont encore à corriger. D'autres Renaisiens furent volontaires de guerre après 1914 et partirent pour le Front en passant, généralement, par les Pays-Bas et l'Angleterre.

  • Théodule Baert, né en 1897.
  • Gaston Battaille, né en 1896.
  • Gaston Bauwens, né en 1894
  • Achille Beghin, né en 1895.
  • Georges Berthelon, né en 1894.
  • Omer Botteldoorn, né à Nukerke le 3 octobre 1889, journalier, qui épousera Hélène Vanmeerhaeghe.
  • Maurice Bouchez, né à Renaix le 7 janvier 1893, mort à Renaix le 6 mai 1941, fils d'Etienne et de Léonie Cnockaert, il avait épousé à Liège en 1919 Céline Disty, née à Liège en 1897.
  • Jozef Bufkens, né en 1896.
  • Roger Bufkens, né en 1896.
  • Daniel Léon Marie Georges Valentin Cambier, né à Renaix le 26 juin 1895 et mort à Mons le 26 septembre 1954. Fils de Jean-Baptiste Cambier et d'Eugénie Magherman, il avait épousé Lucie Voisin, née à Wodecq et morte à Mons.
  • Gustave Cambier, né à Renaix le 14 mars 1895, magasinier, qui épousera Marie Bostijn.
  • Paul Gustave Alexandre Marie Cambier, né à Renaix le 25 janvier 1882 et mort à Braine l'Alleud le 24 décembre 1971. Il était le fils de Cyr Marcellin Cambier, industriel, qui fut bourgmestre f.f. de Renaix durant la Grande Guerre, et d'Aimée Van den Broucke. Il avait épousé Marita Van den Broucke. Sa petite-fille, Colette Cambier, s'inspirera de l'engagement patriotique de son grand-père pour écrire un superbe roman "Un rien de fil à retordre", paru en octobre 2010.
  • Raoul Cambier, né en 1891.
  • Sidoine Cambier, né en 1891.
  • Benjamin Cardon, né en 1891.
  • Leo Carlier, né en 1895.
  • Victor Carlier, né à Renaix le 25 mai 1874, teinturier, qui épousa Nathalie Vivier.
  • Oscar Achille Couplez, né en 1894.
  • René Joseph D’Ath, né à Renaix le 29 septembre 1887, tisserand, qui épousa Bertha Vandendaele.
  • Octaaf De Baets, sabotier surnommé "Tavi Kloef", né à Renaix le 18 mai 1894, mort à Renaix en 1971, fils d'Emiel ("Lootje Kloef"), né à Melden en 1862, et de Renilde Paeme.
  • Achille Debodinance, né à Renaix le 8 septembre 1893, employé, qui épousa Germaine Baert.
  • Valère Degroote, né en 1891.
  • Désiré Dehaene, né en 1897.
  • Gabriel De Kesel, né en 1895.
  • Joseph De Kesel, né en 1891.
  • Henri Delhaye, soldat au 5ème Régiment de ligne, né à Renaix le 25 novembre 1894, tué à Lombaertzijde le 18 octobre 1918.
  • Marc Deloen, né en 1892.
  • Robert Demerlier, né en 1895.
  • Charles Delusinne, né en 1897.
  • Leo Deman, né à Renaix le 6 novembre 1890, journalier, qui épousa Lea Baert.
  • Georges Derniest, né en 1888.
  • Omer Derniest, né à Renaix le 26 mai 1894, représentant commercial, qui épousa Maria Carlier.
  • Robert Deruyver, né en 1894.
  • Edmond Deschrijver, né en 1887.
  • Valère De Staebel, soldat au 1er Régiment de Carabiniers, né à Renaix le 28 octobre 1891, tué à l’Yser le 10 février 1915.
  • Fr. Devleeschauwer, né en 1888.
  • Adrien Devoet, né à Renaix le 29 septembre 1888, qui épousa Adèle Bruyère.
  • Leon Devriese, né en 1874.
  • Arthur Deworm, né en 1888.
  • Achille D’Haene, né à Renaix le 23 avril 1889, tisserand, qui épousa Marie Decock.
  • Hector Dhaese, né en 1888.
  • Carlos D’Hauwer, né en 1895.
  • Gilbert D’Hondt, né en 1889.
  • Achille Dupont, né en 1895.
  • Jozef Eeckhout, né en 1884.
  • Joseph Ferrant, né à Renaix le 8 mars 1880, héros renaisien, qui fut fusillé par les Allemands à Charleroi le 27 août 1917 pour son admirable conduite patriotique. Il fut inhumé à Renaix. Voyez la rubrique ci-après pour de plus amples renseignements à son sujet.
  • Docteur Jules François.
  • Robert François, né en 1896.
  • Octave Geenens, né à Renaix le 17 mars 1875, ébéniste, qui épousa Marie Sylvie Demostier.
  • Maurice Gheyssens, né à Renaix le 5 octobre 1886, agent d'affaires.
  • Jérôme Hantson, né à Renaix le 26 janvier 1895, ondermeester, qui épousa Elodie Aelvoet.
  • Edgard Lassaux, né à Anpsin le 30 juillet 1893, employé, qui épousa Marie Depriester.
  • Gustave Leclercq, né en 1888.
  • Armand Lehouck, né en 1895.
  • Hector Lepez, né en 1895.
  • Théophile Lobert, né en 1869.
  • Charles Malingreau, né en 1893.
  • Fernand Marbaix, né en 1875.
  • Gilbert Mas, né en 1895.
  • Edgard Merry, né à Renaix le 9 janvier 1879, patron, qui épousa Marie Geenens.
  • Joseph Meulenyser, né à Renaix le 15 novembre 1894, ébéniste, qui épousa Bertha Limborg.
  • Isaïe Meuris, né à Renaix le 8 novembre 1893, industriel, qui épousa Marthe Bonnot.
  • Julien Meuris, né en 1891.
  • Georges Moreau, né à Renaix le 1er septembre 1894, apprêteur, qui épousa Palmyre D'Hondt.
  • Achille Ockerman, né à Renaix le 5 novembre 1889, employé, qui épousa Marie Thérèse Vancoppenolle.
  • Maurice Ockerman, né en 1896.
  • Arthur Parent, né à Renaix le 24 avril 1892, distillateur, qui épousa Martha Vanherpen.
  • Alfons Plahiers, né en 1886.
  • Léo Provost, né en 1894.
  • Georges Quintin, né à Renaix le 16 août 1891, industriel textile, qui épousa Marguerite Delanghe.
  • Omer Risack, soldat au 1er Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 13 novembre 1894, blessé grièvement à Lettenburg, mort à La Panne le 13 août 1915, inhumé à Adinkerke.
  • Victor Saegeman, né en 1891.
  • Theophile Schoelinck, né à Renaix le 6 mai 1895, tisserand, qui épousa Orpha Vancoppenolle.
  • Donat Spiers, né à Renaix le 17 février 1895, tué à l'ennemi à Langemarck le 9 août 1918, fils de Léopold et de Agnès Delvosal. C'était une âme sensible qui nous a laissé son "journal", publié dans les Annales de Renaix 1987 et suivantes.
  • Florent Stockman, né à Renaix le 10 mai 1897, dirigeant de fabrique, qui épousa Flore Malfait.
  • Georges Thomaes, né à Renaix le 1er janvier 1896, mort à Renaix le 21 mai 1940, fils d'Oscar, industriel et bourgmestre f.f. de Renaix durant la Grande Guerre, et d'Euphrasie Wienar. Volontaire de guerre le 4 août 1914, matricule n° 62244, et caporal à la 5ème compagnie du 8ème Régiment de Ligne, il avait été grièvement blessé à Dixmude le 28 septembre 1918 lors de la glorieuse Offensive de la Libération. Il était titulaire de huit chevrons de Front et de la Croix de Guerre.
  • Karel Van Cauwenberghe, né en 1875.
  • Albin Vancoppenolle, né en 1875.
  • René Vancoppenolle, né en 1895.¨
  • Boniface Vandenberghe, né à Renaix le 29 janvier 1894, imprimeur, qui épousa Céline Driegelinck.
  • Achile Vandenbossche, né à Renaix le 16 août 1895, tisserand, qui épousa Georgina Béatse.
  • Omer Vandenbossche, né à Renaix le 19 février 1892, paveur, qui épousa Mélanie Planchon.
  • Victor Van den Hecke, né à Renaix le 11 septembre 1896, industriel, qui épousa Mariette Audooren.
  • Julien Vandenhove, né en 1889.
  • Edmond Vandereecken, né en 1895.
  • François Vandereecken, né en 1888.
  • Robert Vandepladuste, né en 1889.
  • Joseph Vanderdonckt, né à Renaix le 4 décembre 1890, confectionneur, qui épousa Zulma François.
  • Georges Vander Gheynst, né en 1897.
  • Michel Vandergheynst, né à Renaix le 5 juin 1892, commerçant, qui épousa Marie Vandemoortele.
  • Joseph Van Dille, né en 1896.
  • Albert Van Hecke, né à Renaix le 31 mars 1884, patron confectionneur, qui épousa Bertha Casseyas.
  • Albert Van Hoolandt, né en 1882.
  • Jean Baptiste Vanmeerhaeghe, né en 1894.
  • Gaston Vanoppens, né en 1881.
  • Georges Van Obost, né à Renaix le 18 juillet 1894, industriel, qui épousa Roberte Hantson.
  • Edmond Van Weymeersch, né à Renaix le 28 novembre 1896, électricien, qui épousa Orpha Reynaert.
  • Paul Velghe, né en 1879.
  • Rémi Verhelle, né à Ingelmunster le 23 février 1889, mineur de fond, qui épousa Valerie Mathys.
  • Henri ou Hendrik Vermeersch, né à Renaix le 6 mars 1892, tisserand, qui épousa Zoë Vanderdonckt.
  • Oscar Vermeersch, né en 1894.
  • Edgard Vijls, né à Renaix le 2 juillet 1889, employé, qui épousa Julia Dewolf.
  • Leo Vindevogel, né à Peteghem-sur-l'Escaut le 14 décembre 1888, fusillé à Gand le 25 septembre 1945, bourgmestre de guerre de Renaix, fils de Constant et de Hortense Van Coppenolle. Il avait épousé Joanna Willems, née à Gand en 1894.
  • Carlos Vinois, né à Renaix le 25 juin 1897 il épousa Eva Vandendaele .
  • Raphaël Waterloos, né en 1884.
  • Roger Waterloos, né à Renaix le 8 février 1894, patron boulanger, qui épousa Jeanne Casseyas.
  • Georges Willems, né en 1893.


^ Sommaire

Les Renaisiens morts pour la Patrie durant la guerre 1914-1918

Une cérémonie patriotique au Monument aux Morts à Renaix
Des soldats renaisiens à Auvours en 1916

La photographie ci-contre, à gauche, représente quelques soldats renaisiens au camp militaire d'Auvours, en 1916.

Ci-après suivent les noms des Renaisiens morts pour la Patrie durant la Grande Guerre. Plus de 150 jeunes Renaisiens tombèrent pour la défense de leur Patrie.

Les noms sont extraits du "Livre d'Or de la ville de Renaix à ses Héros", livre qui fut signé par le prince Léopold, futur roi Léopold III, lors de sa visite à Renaix le 3 juin 1923 pour l'inauguration du monument d'hommage aux morts de la Guerre. Certaines imprécisions de date sont encore à corriger.


  • Georges Adam, soldat au 1er Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 9 février 1894, tué à Cortemarck le 27 mars 1918.
  • Arthur Audoorn, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 8 novembre 1892, tué à Steenstraete le 13 juin 1916, inhumé à Westvleteren, tombe 83.
  • Edmond Baert,
  • Octave Beatse, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 8 juin 1891, tué à Puers le 27 août 1914.
  • Omer Beatse, soldat au 25e Régiment de ligne, né à Renaix le 5 mai 1892, tué à Wackerzeele le 12 septembre 1914, inhumé à Rotselaere, tombe 139.
  • Achille Beghin, caporal au 10e Régiment de ligne, né à Renaix le 24 avril 1895, tué à Thourout le 15 octobre 1918, inhumé à Cortemarck.
  • Louis Belijn, caporal au 2e Régiment de ligne, né à Renaix le 20 août 1880, mort à Bruxelles le 19 mars 1920.
  • Maurice Belijn, soldat au 4e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 4 novembre 1891, tué à Over-de-Vaert le 12 septembre 1914.
  • Gilbert Bockstal, soldat au 1er Régiment de ligne, né à Renaix le 28 février 1893, mort à Nice le 26 août 1919.
  • Valère Bourlez, lieutenant au 12e Régiment de ligne, né à Renaix le 16 septembre 1891, tué à Merckem le 9 septembre 1918, inhumé à Westvleteren, tombe 1425.
  • Alberic Bruneel, major au 9e Régiment de ligne, né à Renaix le 5 janvier 1863, tué à Liège le 6 août 1914, inhumé à Liège au cimetière Sainte-Walburge.
  • Arthur Bruneel, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Nukerke le 17 décembre 1893, tué à Oostkerke le 27 octobre 1914, inhumé à Stuivenkerke.
  • Jean-Baptiste Callewaert, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 10 août 1894, tué à Moorslede le 30 septembre 1918, inhumé à Moorslede, tombe 17.
  • Yvo Carlier, soldat au 6e Régiment d’artillerie, né à Renaix le 29 mars 1892, mort à Calais le 20 octobre 1918.
  • Achille Cnudde, caporal au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 8 août 1892, tué sous Anvers le 14 octobre 1914.
  • Richard Cornelis, soldat au 1er Régiment de Chasseurs à cheval, né à Nukerke le 11 novembre 1893, mort à Renaix le 29 novembre 1920.
  • Emile Cornil, soldat au T.A.G. 5e compagnie, né à Etichove le 22 novembre 1885, tué à Hoogstraete le 11 février 191…, inhumé à Saint-Riquiers, tombe 319.
  • Michel Cornil, soldat au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 28 février 1892, tué à Hautem-Sainte-Marguerite le 18 août 1914, inhumé à Grimde.
  • Joseph Cousaert, soldat au 22e Régiment de ligne, né à Volkegem le 30 juin 1888, tué devant Tirlemont le 20 août 1914.
  • Octave Cranskens, soldat au 12e Régiment de ligne, né à Renaix le 24 avril 1885, mort à Renaix le 1er février 1918.
  • Florent Cremers, sergent au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 15 novembre 1897, disparu à Pervijze le 22 octobre 1914.
  • Georges Debisschop, soldat au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 17 novembre 1895, mort à Châteaugiron (Rennes) le 6 novembre 1918.
  • Valère Debisschop, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 8 juillet 1893, tué à Caeskerke le 10 mai 1915, inhumé à Caeskerke, tombe 2.
  • Alphonse De Blomme, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 3 octobre 1882, blessé au combat à Waelhem, mort à Anvers le 8 octobre 1914.
  • Jean Debodinance, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 8 mars 1887, blessé devant Dixmude le 29 mai 1915, mort à Cabourg le 5 juin 1915, inhumé à Adinkerke, tombe 485.
  • Camille De Brouwer, soldat au 4e Régiment de ligne, né à Anseghem le 2 novembre 1896, tué à Waelhem le 27 septembre 1917, inhumé à Malines.
  • Edgard Declercq, soldat aux Troupes de transmission, né à Renaix le 27 juin 1896, mort à Bruges en novembre 1918.
  • Omer Decuyper, soldat au 5e Régiment d’artillerie, né à Renaix le 19 août 1897, tué à la Maison du Passeur le 4 décembre 1915, inhumé à Reninghe, tombe 94.
  • Ferdinand De Geeter, soldat au 3e Régiment de ligne, né à Renaix le 24 mars 1890, tué à l’Yser le 18 octobre 1914, inhumé près de la Briquetterie de l’Yser.
  • Alphonse Dejonghe, soldat au 1er Régiment de ligne, né à Renaix le 29 mars 1892, tué devant Dixmude le 21 juin 1915, inhumé à Caeskerke, tombe 102.
  • Théodule Dejonghe, soldat au 2e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 17 août 1891, tué à Eppeghem le 12 septembre 1914.
  • Victor De Keukelaere, 1er maréchal des Logis au 4ème Régiment de Lanciers, né à Renaix le 6 décembre 1889, mort à Elisabethville le 9 avril 1919.
  • Alfred De Keyser, sergent au 1er Régiment de ligne, né à Renaix le 17 mars 1891, tué à Oud-Stuyvenkenskerke le 25 octobre 1914, inhumé à Oud-Stuyvenkenskerke.
  • Julien Delanghe, adjudant au 2e Régiment de carabiniers, né à Renaix le 8 août 1891, tué à Saint-Georges le 5 juin 1918, inhumé à La Panne, tombe D 3/18.
  • Felix Delcoigne, soldat au 9e Régiment de ligne, né à Renaix le 2 mars 1891, tué à Caeskerke le 6 septembre 1915.
  • Charles Deleyt, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Audenarde le 16 avril 1888, tué à Dixmude le 16 janvier 1918, inhumé à Oeren, tombe 477.
  • Gilbert Delfosse, soldat à l’Artillerie montée C.T.A., né à Renaix le 13 mai 1893, décédé à Eu le 8 mars 1917.
  • Henri Delhaye, soldat au 5e Régiment de ligne, né à Renaix le 25 novembre 1894, tué à Lombaertzijde le 18 octobre 1918.
  • Clovis Deliveyne, soldat au 5e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 21 avril 1888, blessé à Dixmude, mort à l’Hôpital Océan le 7 mars 1918, inhumé à Oeren.
  • Félix Demeulemeester, soldat au 2e Régiment de grenadiers, né à Renaix le 1er août 1891, tué à Steenstraete le 3 juillet 1915.
  • Gustave Denaene, soldat au 6e Régiment de Chasseurs à pied, né à Quaremont le 29 mai 1890, tué à Moorslede le 1er octobre 1918.
  • Ferdinand Denonne, soldat au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 17 février 1890, tué à Tervaete le 22 octobre 1914.
  • Edmond Depoorter, soldat à la 28e batterie d’artillerie de forteresse, né à Renaix le 1er novembre 1884, fait prisonnier de guerre, mort à Leysin (Suisse) le 27 juillet 1918.
  • Valère Deraedt, soldat au 4e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 29 mars 1894, blessé devant Dixmude, mort à Hoogstaede le 21 février 1917.
  • Achille Deriemaeker, soldat au 8e Régiment de ligne, né à Nukerke le 18 janvier 1893, tué à Merckem le 29 novembre 1917, inhumé à Westvleteren, tombe 607.
  • Remi Deriemaeker, soldat au 3e Régiment de ligne, né à Nukerke le 19 juin 1892, disparu.
  • Cyrille Descamps, soldat au 3{{ème Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 16 avril 1886, blessé à Londerzeel le 23 août 1914, mort à Anvers le 23 septembre 1917.
  • Valère Destaebel, soldat au 1er Régiment de Carabiniers, né à Renaix le 28 octobre 1891, tué à l’Yser le 10 février 1915.
  • Cyrille Detant, sergent-fourrier au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 15 décembre 1892, tué à Oplinter le 18 août 1914, inhumé à Grimde.
  • François Devleeschauwer, soldat au 3e Régiment de ligne, né à Renaix le 4 février 1886, disparu lors de la prise d’Anvers.
  • René Devleeschauwer, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 9 juillet 1893, mort à Cherbourg le 16 novembre 1917.
  • Evariste Devoet, soldat au 13e Régiment de ligne, né à Renaix le 28 avril 1895, tué à Hansbeke le 22 octobre 1918.
  • Omer Devoet, soldat à la Compagnie de pionniers-pontonniers du Génie, né à Renaix le 2 novembre 1893, tué à Forthem le 22 juillet 1915, inhumé à Alveringhem, tombe 141.
  • Charles-Louis D’Hollebecque, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 12 décembre 1894, blessé à Oostkerke, mort à La Panne le 8 décembre 1917, inhumé à Adinkerke.
  • Valère Dreelinck, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Etichove le 28 juillet 1891, mort à Roosendael le 9 janvier 1915, inhumé à Adinkerke , tombe 2.
  • Joseph Dubois, soldat français au 345e Régiment d’Infanterie, né à Armentières le 4 août 1885, fait prisonnier à Maubeuge le 27 août 1914, interné en Allemagne, mort le 17 août 1915.
  • Anatole Dubus, sergent au 2e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 12 juillet 1877, mort à Riberol le 11 décembre 1916.
  • Kléber Louis Dubus, caporal au 7e Régiment du Génie français, né à Roubaix le 22 avril 1883, mort pour la France le 1er décembre 1918 à Saverne (en Alsace) des suites de maladie contractée en service.
  • Pierre Duprez, soldat au 25e Régiment de ligne, né à Renaix le 18 novembre 1890, tué à l’Yser le 12 octobre 1914.
  • Fernand Faubert, soldat au 6e Régiment d’artillerie, né à Renaix le 15 mai 1886, mort à Hoogstaede le 28 décembre 1919.
  • René Ferla, soldat au 4e Régiment de carabiniers, né à Renaix le 12 janvier 1893, blessé mortellement à l’Yser, mort à Netby le 27 octobre 1914, tombe 800.
Lieutenant Joseph Ferrant, Héros renaisien de la Grande Guerre
  • Joseph Ferrant, lieutenant au 1er Régiment de carabiniers-cyclistes, né à Renaix le 8 mars 1880, fils d'Auguste, docteur en médecine à Renaix et de Joséphine Braeckman. Il avait épousé à Renaix le 10 août 1903 Alida Ménier. Il eut un comportement héroïque durant toute la guerre. Il fut volontaire de guerre dès le début des hostilités. Au début de la guerre, après les combats de Reeth, il fut prisonnier en Hollande. Il s'échappa et rejoignit le Front où il fut grièvement blessé. Il revint en Belgique occupée pour des activités de résistance et d'espionnage. Il fut fusillé à Charleroi le 27 août 1917, après un procès sommaire durant lequel il ne livra aucun de ses compagnons de réseau. Il avait déclaré qu'il voulait montrer comment sait mourir un Belge et un soldat. Amené au poteau d'exécution, il n'eut plus qu'un seul souci : pouvoir mourir debout malgré la douleur de ses blessures. Il est inhumé à Renaix. Une rue de Renaix - celle de sa maison natale - porte son nom (Voyez les Annales de Renaix 1979). Son portrait figure ci-contre.
  • Alexis Fontaine, soldat au 25e Régiment de ligne, né à Renaix le 28 novembre 1892, tué à Lombaertzijde le 19 octobre 1914.
  • Julien Grijdonck, soldat à l’Artillerie de Place, né à Edelaere le 12 février 1879, interné à Hardewijk et y décédé le 3 novembre 1918.
  • Léon Gyselinck, brigadier au 8e Régiment d’artillerie, né à Renaix le 11 avril 1893, tué à Bellem le 24 octobre 1918.
  • Edmond Haelters, caporal au 2e Régiment de carabiniers, né à Renaix le 7 septembre 1888, tué à Westroozebeke le 29 septembre 1918, inhumé à Westroozebeke.
  • Hilaire Hantson, soldat au 13e Régiment de ligne, né à Renaix le 29 avril 1893, tué à Caeskerke le 6 février 1915, inhumé à Caeskerke, tombe 70.
  • Ferdinand Ivens, caporal au 3e Régiment de ligne, né à Renaix le 6 décembre 1888, tué à Clercken le 28 septembre 1918.
  • Charles Joris, soldat au 9e Régiment de ligne, né à Sichem le 19 juin 1893, tué à Pervijse le 4 mars 1915, inhumé à Avecapelle, tombe 22.
  • Julien Kerkhove, soldat au 4e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 16 décembre 1886, tué à Caeskerke le 14 janvier 1916.
  • Maurice Lambert, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 16 juin 1893, blessé mortellement à l’Yser, mort à Fontgombault le 28 juillet 1917.
  • Valère Lambert, soldat au 4e Régiment de lanciers, né à Renaix le 21 septembre 1890, mort à Renaix le 28 septembre 1918.
  • Omer Landrien, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 29 avril 1894, tué à Dixmude le 26 mai 1915, inhumé à Caeskerke, tombe 58.
  • Joseph Lebrun, soldat au 6e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 4 août 1894, tué à Westvleteren le 10 juillet 1916, inhumé à Westvleteren, tombe 128.
  • Joseph Lejeune, soldat au 2e Régiment de carabiniers, né à Renaix le 14 juillet 1897, tué à Oost-Nieuwkerke le 1er octobre 1918, inhumé à Mansvelde.
  • Justin Lelievre, soldat au 9e Régiment de ligne, né à Renaix le 8 novembre 1893, blessé grièvement à Steenkerke, mort à l’Hôpital Océan le 23 novembre 1915, inhumé à Adinkerke.
  • Ernest Lepez, soldat au 6e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 10 novembre 1890, tué à Merckem le 17 mai 1918, inhumé à Westvleteren, tombe 1216.
  • Hector Lepez, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 14 février 1894.
  • Julien Lepez, soldat au 27e Régiment de ligne, né à Renaix le 27 avril 1892, tué devant Nieuport le 4 novembre 1914, inhumé à Boterdijkbrug.
  • Victor Magherman, sergent au 10e Régiment de ligne, né à Renaix le 10 juillet 1891, tué à Ramscapelle le 10 mars 1917, inhumé à Adinkerke.
  • Fernand Maréchal, sergent au 6e Régiment de ligne, né à Blicquy le 17 juillet 1883, tué à Beveren sur l’Yser le 25 octobre 1918.
  • Achille Massez, sous-lieutenant au 17e Régiment de ligne, né à Renaix le 12 juillet 1890, blessé mortellement à Dixmude, mort à Grognée le 5 août 1917, inhumé à Oeren, tombe 166.
  • Achille Moerman, soldat au Corps de Transport, né à Maeter le 12 juin 1883, mort à Rennes le 3 mai 1916.
  • Gilbert Nies, soldat au 9e Régiment de ligne, né à Renaix le 13 juin 1893, tué à Kumpst le 5 octobre 1917.
  • Marius Pouters, sergent au 2e Régiment de Grenadiers, né à Renaix le 19 mars 1896, tué au Champ d’Honneur le 16 novembre 1917, inhumé à Hooglede, tombe 865.
  • Léon Provost, soldat au 9e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 27 mars 1894, mort à Bruges le 10 novembre 1918, y enterré, tombe 421.
  • Omer Raevens, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 7 septembre 1891, tué à Impde le 24 août 1914, inhumé à Impde, tombe 765.
  • Omer Risack, soldat au 1er Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 13 novembre 1894, blessé grièvement à Lettenburg, mort à La Panne le 13 août 1915, inhumé à Adinkerke.
  • Maurice Rousseau, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 28 mars 1891, tué à Duffel le 4 octobre 1914.
  • Louis Sadones, soldat au 1er Régiment de Chasseurs à pied, né à renaix le 29 juin 1892, mort à Bayeux le 16 juillet 1916.
  • Victor Saegeman, soldat au Régiment de carabiniers, né à Renaix le 18 mai 1891, tué à Kruisstraat le 13 août 1916, inhumé à Hoogstaede.
  • Jean Sibenaler, adjudant au 3e Régiment de ligne, né à Misantha (Mexique) le 18 janvier 1896, blessé mortellement à Kijve, mort à Linde le 28 septembre 1918.
  • Donat Spiers, caporal au 4e Régiment de ligne, né à Renaix le 17 février 1895, tué à Langemarck le 9 août 1918, inhumé à Beveren, tombe 277.
  • Louis Torcq, soldat au 2e Régiment d’artillerie, né à Renaix le 17 septembre 1894, tué à Vinckem le 30 septembre 1918.
  • Théodore Torcq, soldat aux Troupes auxiliaires de Génie (au 4e Lancier d'après son "souvenir pieux"), né à Renaix le 4 janvier 1882, mort à Cabourg (à l'hôpital d'Adinkerke d'après son "souvenir pieux") le 24 octobre 1918, inhumé à La Panne, tombe 7190. Il avait épousé Elodie Vanderhaeghen.
  • Théophile Turpin, soldat au 19e Régiment de ligne, né à Ellezelles le 18 janvier 1891, blessé grièvement aux combats de l’Yser, mort à l’Hôpital « Le Mans » le 14 mars 1917.
  • Léopold Vanbutsele, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 22 août 1891, mort à Puers le 26 août 1914.
  • Maurice Vancaekebeke, soldat au 2e Régiment de ligne, né à Renaix, tué à Weerde le 26 août 1914.
  • Emile Vanceunebroeck, soldat au 6ème Régiment du Génie, né à Nukerke le 1er février 1885, tué à Boesinghe le 3 mai 1917, inhumé à Westvleteren, tombe 441.
  • Henri Van Cleemputte, maréchal de logis au 3e Régiment d’artillerie, né à Renaix le 26 octobre 1892, mort à Cabourg le 10 octobre 1918, inhumé à La Panne, tombe D 2/16.
  • Achille Vancoppenolle, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Sulsique le 28 août 1890, mort à Renaix le 13 avril 1920.
  • Ephrem Vancoppenolle, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 9 mai 1893, tué à Londerzeel le 24 août 1917.
  • Gilbert Vancoppenolle, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 21 octobre 1887, blessé mortellement à Vilvorde, mort à Cabourg le 1er février 1919, inhumé à La Panne.
  • Théodule Vancoppenolle, soldat au 1er Régiment de ligne, né à Renaix le 14 septembre 1897, mort à Paris le 18 novembre 1918.
  • Victor Vancrombrugghe, soldat au 19e Régiment de ligne, né à Renaix le 28 février 1896, tué à Staden le 29 septembre 1918.
  • Liban Van Damme, sergent au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 6 octobre 1896, tué à Vinckem le 12 septembre 1917, inhumé à Steenkerke.
  • Valère Vandenabeele, sergent au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 13 septembre 1886, tué à Oplinter le 18 août 1914, inhumé à Hautem-Sainte-Marguerite, tombe 334.
  • Omer Vandenbossche, soldat au 3e Régiment de chasseurs à pied, né à Renaix le 8 novembre 1894, tué à Dixmude le 28 juillet 1915, inhumé à Caeskerke, tombe 153.
  • Valère Vandenbossche, caporal au 1er Régiment de ligne, né à Renaix le 4 août 1894, blessé à Baygem le 24 août 1914, mort à Ostende le 22 avril 1919.
  • Charles-Louis Vandenbroecke, soldat au 10e Régiment de ligne, né à Renaix le 25 mai 1894, tué à Balgerhoecke le 1er novembre 1918, inhumé à Maldegem, tombe 52.
  • Omer Vandendriessche, soldat au T.A.G. 1ère compagnie, né à Renaix le 21 mars 1886, mort à Berchem-Anvers le 28 février 1919, inhumé à Schoonselhof.
  • Gabriël Vandenhecke, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 18 octobre 1880, interné à Hardewijk, y est mort le 6 octobre 1915.
  • Maurice Vandenhecke, soldat au 1er Régiment de ligne, né à Renaix le 23 août 1890, tué à Lierre le 5 octobre 1914, inhumé à Lierre, tombe 305.
  • Omer Vandenhecke, caporal au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 10 janvier 1894, tué à Hautem-Sainte-Marguerite le 18 août 1914.
  • Albéric Vandenhende, soldat au 6e Régiment de ligne, né à Renaix et tué à Hautem-Sainte-Marguerite le 18 août 1914.
  • Arthur Vandenhoecke, soldat au 2e Régiment de ligne, né à Renaix le 12 décembre 1891, tué à Hansbeke le 20 octobre 1918, inhumé à Renaix.
  • Raphaël Vandenhoecke, soldat au 12e Régiment de ligne, né à Renaix, mort à Hoogstaede le 27 février 1918, inhumé à Westvleteren, tombe 883.
  • Gaston Vandenmeerschaut, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 20 juin 1893, tué à Dendries le 13 septembre 1914, inhumé à Eppeghem, tombe 615.
  • Augustin Vandercoilden, soldat au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 25 mai 1892, tué à Oplinter le 18 août 1914, inhumé à Hautem-Sainte-Marguerite.
  • Valère Vandercoilden, soldat aide-poseur C.M.-C.F.C., né à Renaix le 12 avril 1887, tué à Adinkerke le 22 mars 1918, inhumé à La Panne, tombe 4/1116.
  • Edmond Vanderdonckt, soldat au 21e Régiment de ligne, né à Renaix le 17 février 1890, tué à Ravenschoot le 22 octobre 1918, inhumé à Eecloo.
  • Hubert Vandergheynst, soldat au 5e Régiment de chasseurs à pied, né à Renaix le 3 novembre 1896, tué à Moorslede le 11 octobre 1918, inhumé à Vierhaanhoeck, tombe 723/2.
  • Florimond Vanderhaeghen, soldat au 4e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 12 octobre 1892, tué à Stuyvekenskerke le 3 septembre 1917, inhumé à Furnes.
  • Georges Vandevelde, sergent au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 14 octobre 1894, tué à Impde le 24 août 1914.
  • Marcel Vandijstadt, soldat au 7e Régiment d’artillerie, né à Renaix le 8 janvier 1893, mort à Renaix le 17 mars 1919.
  • Octave Van Herpe, soldat au 16e Régiment d’artillerie, né à Renaix le 25 juillet 1890, blessé mortellement le 11 octobre 1918, mort à Calais le 15 octobre 1918, inhumé à Calais.
  • Cyrille Van Hoecke, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 22 juin 1887, tué à Blauwvoetbrug le 2 janvier 1916, inhumé à Adinkerke, tombe 764.
  • Albert Van Hoolandt, soldat au 10e Régiment de ligne, né à Renaix le 9 février 1881, tué à Ypres le 26 octobre 1914.
  • Amédée Vanmalleghem, soldat au 13e Régiment de ligne, né à Renaix le 12 décembre 1890, tué à Edewalle le 15 octobre 1918, inhumé à Bosschewege, tombe 7.
  • Germain Van Mansart, sergent au 22e Régiment de ligne, né à Renaix le 1er mai 1892, mort à Calais le 13 octobre 1918.
  • Achille Van Obost, soldat au 4e Régiment de Chasseurs à pied, né à Renaix le 6 octobre 1890, tué à Boitshoecke le 24 octobre 1914.
  • Joseph Van Obost, adjudant au 9e Régiment de ligne, né à Renaix le 19 mars 1891, tué à Dixmude le 21 mai 1916, inhumé à Adinkerke.
  • Omer Van Obost, soldat au 3e Régiment de ligne, né à Renaix le 6 janvier 1894, tué à Caeskerke le 22 juin 1915, inhumé à Caeskerke, tombe 110.
  • Victor Van Obost, soldat au Corps de transport, né à Renaix le 30 mai 1885, tué à Ramscappelle le 13 janvier 1918, inhumé à Furnes, tombe 355.
  • Edmond Vanovertveldt, soldat au 2e Régiment des Guides, né à Renaix le 29 mars 1885.
  • Omer Van Reckem, soldat au 7e Régiment de ligne, né à Dikkelvenne le 9 février 1893, tué à Steenstraete le 21 septembre 1916, inhumé à Reininghe.
  • Edmond Van Wijnen, soldat au 12e Régiment de ligne, né à Renaix le 5 août 1883, tué à Herstal le 6 août 1914.
  • Théophile Verbeken, soldat au 2e Régiment de Chasseurs à pied, né à Schoorisse le 10 septembre 1891, tué à Dixmude le 7 avril 1915, inhumé à Alveringhem, tombe 56.
  • César Verpoort, soldat au 16e Régiment de ligne, né à Renaix le 6 août 1890, tué à Bellem le 31 octobre 1918, inhumé à Somergem. (Voyez les Annales de Renaix 1988).
  • Hermes Verpoort, frère du précédent, soldat au 10e Régiment de ligne, né à Renaix le 14 octobre 1896, tué à Langemarck le 26 avril 1918, inhumé à Westvleteren, tombe 1132.
  • Louis Verpoort, soldat au 3e Régiment de Chasseurs à pied, né à Nukerke le 24 avril 1893, tué à Pervijse le 24 octobre 1914, inhumé à Beverdijk.
  • Achille Verwest, soldat au 5e Régiment de chasseurs à pied, né à Renaix le 12 décembre 1894, blessé grièvement à l’Yser, mort à l’Hôpital Océan le 2 octobre 1918, inhumé à La Panne, tombe 6/124.
  • Georges Waeterloos, soldat télégraphiste-signaleur au 3e Régiment du génie, né à Renaix le 2 février 1893, tué à Oostnieuwkerke-lez-Roulers le 2 octobre 1918, inhumé à Oostnieuwkerke, tombe 15.
  • Maurice Ysebaert, soldat au 3e Régiment de chasseurs à pied, né à Renaix le 27 avril 1888, tué à Eppeghem le 26 août 1914.

D'autres, nés à Renaix, furent victimes de leur devoir. On citera :

  • Léon Brons, soldat au 14e Régiment de ligne, né à Renaix le 23 septembre 1890, gravement brûlé et blessé au Fort de Loncin le 15 août 1914, mort à l'Hôpital militaire de Bruxelles le 7 janvier 1919.


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Les Renaisiens morts durant la campagne des Dix-Huit jours

Les Renaisiens tombés au début de la Seconde Guerre Mondiale sont les suivants :

  • Joseph Couchement, né à Lichtervelde le 2 mars 1910 et mort à Lichtervelde le 26 mai 1940 des suites de ses blessures. Il était religieux et habitait Renaix.
  • Félicien Crucke, né à Renaix le 22 septembre 1913, mort à Oostwinkel le 25 mai 1940 des suites de ses blessures. Il avait épousé Georgina Debuysscher.
  • Roger Deleurere, né à Renaix le 10 mars 1916, soldat au 5e régiment de ligne, et mort à Forville (Namur) le 13 mai 1940. Il était fermier et fils de François Deleurere et de Marie Euphrasie Van Seymortier.
  • Armand Depraetere, né à Renaix le 18 octobre 1915, et mort à Gothem le 26 mai 1940. Il habiatit Frasnes-lez-Buissenal, et était le fils de Maurice Depraetere et de Marie-Louise Geenens.
  • Edouard Halm, né à Morschwaller-le-Bas (Allemagne) le 22 décembre 1895 et mort à Dukerque le 24 mai 1940. Il avait épousé Suzanne Janssens.
  • Julien Martens, né à Trazegnies le 24 mai 1920, et mort à Liège des suites de ses blessures le 2 juin 1940. Il était le fils d’Henri Martens et de Marie Vandendaele.
  • Ivo Murez, né à Renaix le 22 mars 1920 et mort à Tielt le 27 mai 1940, fils d’Edmond Murez et d’Eugénie Schallon.
  • Gilbert Provost, né à Renaix le 16 mars 1919 et mort à Averbode le 11 mai 1940. Il était le fils de Maurice Provost et de Malvina Zoé Neirinckx.
  • Achille Ruyffelaere, né à Renaix le 17 février 1914 et mort à Veldwezel le 10 mai 1940. Il avait épousé Yvonne Desmet.
  • Robert Sanspeur, né à Renaix le 3 octobre 1912 et mort à Blankenberge le 25 mai 1940. Il était le fils de Charles Louis Sanspeur et de Marie Hortense Torcq.
  • Roger Schiettecatte, né à Renaix le 29 juin 1909, et mort à Gand le 11 juin 1940. Il avait épousé Orpha Van de Vyver.
  • Adelin Thiry, né à Renaix le 15 mars 1908, blessé le 14 mai 1940, et mort à Berck-sur-Mer le 19 mai 1940. Il avait épousé Mariette Blondeel.
  • Lucien Van den Hove, né à Renaix le 7 mai 1913, et mort à Vroehoven le 10 mai 1940. Il avait épousé Elisabeth Crucke.
  • Maurice Vanderhaegen, né à Renaix le 18 mars 1908, et mort à Renaix le 24 août 1940 des suites de ses blessures. Il était menuisier et avait épousé Julia Deventer.
  • Joseph Vanopbroecke, né à Renaix le 20 mars 1917 et mort à Tielt le 23 mai 1940 des suites de ses blessures. Il avait épousé Marie Georgette Vanderhaeghen.
  • Roger Verheeke, né à Courtrai le 10 décembre 1917 et mort à Borgloon le 11 mai 1940. Il avait épousé Adrienne Detemmerman, et habitait Renaix où il était manœuvre.
  • Petrus Van Haezevelde, né à Zegelsem le 31 décembre 1910 et mort à Arques (France) le 22 mai 1940. Il avait épousé Magdeleine Vandenabeele, et habitait Renaix.
  • Gilbert Verleyen, né à Renaix le 1er décembre 1920 et mort à l’hôpital de Roanne (France) le 27 août 1940 des suites de ses blessures. Il était fils de Gentil Verleyen et de Marie Spileers, et habitait Renaix.
  • Camille Verroken, né à Berchem le 14 octobre 1918 et mort à Tessenderloo le 11 mai 1940, fils de Joseph Verroken et d’Eléonore Van Malleghem. Il était employé. Il fut inhumé à Renaix.
  • Gustave Vandevyvere, né à Renaix le 12 novembre 1906, et mort à Renaix le 16 juillet 1940. Il avait épousé Bertha Pollart.

On ajoutera à cette liste, les Renaisiens morts en captivité :

  • Hubert Vandenbossche, né à Etikhove le 4 août 1909 et mort lors du naufrage du navire le 30 mai 1940 convoyant des prisonniers de guerre vers l'Allemagne. il était le fils de Richard Vandenbossche et de Maria Francisca Devos, et avait épousé Simone Debeurme. Il habitait Renaix.
  • Albert Haustraete, né à Renaix le 7 mai 1903 et mort à Düderstadt (Allemagne) le 25 septembre 1940. il avait épousé Jeanne Van Coppenolle.
  • Jean Vander Donckt, né à Ixelles le 15 avril 1920 et mort à Watenstadt (Allemagne) le 12 novembre 1940. il était le fils de Charles Vander Donckt et habitait Renaix.


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Les Renaisiens morts dans les rangs de l'Armée alliée

  • Julien Delange, né à Renaix le 1er juin 1924, et mort en Méditerranée à environ 40 milles d'Oran le 11 novembre 1943, alors qu'il était cadet. Il était le fils d'Auguste Delange et de Valentine Detemmerman.
  • Gilbert Malrait, né à Central Falls (Rhode Island, Etats-Unis d'Amérique) le 7 juillet 1919, et mort au dessus de la Roumanie le 4 avril 1944, alors qu'il était lieutenant-aviateur dans l'Armée américaine. Pour sa dernière mission le 04/04/1944, il était navigateur à bord d'un B24 Liberator dont le pilote était William M. Thieme. Ils avaient décollé de l'aéroport de Grottaglie (Sud de l'Italie) pour une mission à Bucarest (Roumanie), non loin de Ploieşti dont les raffineries de pétrole étaient contrôlées par l'Allemagne nazie. Cet objectif était extrêmement bien défendu compte tenu de son importance stratégique et les aviateurs américains y subissaient des pertes très importantes. L'avion de Gilbert Malrait fut touché près de l'objectif. Sur les onze hommes d'équipage, seuls trois survécurent. Gilbert Malrait était le fils d'Albert et d'Anna Ellen Bradley. Il habitait Renaix depuis 1928, et il y fit ses études. Il descendait d'une famille présente à Renaix depuis de nombreuses générations. A l'initiative de son père, le corps de Gilbert Malrait, initialement inhumé en Roumanie, puis dans un cimetière américain en Belgique, fut ramené à Renaix le 18 août 1950 et il fut inhumé à Renaix le 20 août 1950. Une étude lui a été consacrée dans les Annales de Renaix de 1993. Un site internet créé par un Renaisien passionné, en l'honneur du 2LT Gilbert Malrait se trouve à l'adresse suivante : Site d'hommage à Gilbert Malrait
  • Georges Livyns, né à Anzin (Nord, France) le 15 janvier 1920 et disparu dans le ciel d'Ostende le 1er juin 1942, alors qu'il était aviateur à la section belge de la Royal Air Force. Il était le fils d'Amédée Livyns et d'Elvire Debodenance, qui exploitaient une boucherie à la rue de la Croix à Renaix. Une étude lui a été consacrée dans les Annales de Renaix de 1973 et 1974.


^ Sommaire

Les Résistants

Les Résistants renaisiens morts pour la Patrie

De nombreux Renaisiens furent actifs dans la Résistance, et notamment dans L'Armée Secrète (A.S.), le Mouvement National Belge (M.N.B.), le Front de l'Indépendance (F.I.) et avec les Insoumis. Plusieurs de ces Patriotes payèrent de leur vie leur héroïsme. Ci-après suit une liste encore incomplète de ces héros. Un ouvrage publié en 2013, dû à la plume de Luc Vandevelde, président du Front Unique de Renaix, association patriotique regroupant les Anciens Combattants et les Résistants renaisiens, expose les tristes événements qui ont eut lieu à Renaix durant la seconde guerre mondiale, et identifie de nombreux Résistants renaisiens qui ne survécurent pas à la barbarie nazie. Ce livre, titré Le livre noir de Renaix, a été publié en deux versions, l'une en français et l'autre en néerlandais, et peut être acquis à l'adresse électronique suivante : [email protected] ou [email protected] . Le site internet du Front Unique Renaix donne un aperçu de l'ouvrage : Site du Front Unique Renaix

Major Marcel Lermusieau Commandant de l'Armée Secrète à Renaix
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute.
  • Marcel (Marcel Jules Charles) Lermusieau, dont la photo figure ci-contre, né à Mons le 4 janvier 1893, major B.E.M., commandant de l'A.S. section Renaix-Audenarde, connu sous le nom de Romain dans la clandestinité, fut arrêté à Renaix le 17 mars 1944, torturé à Gand, et envoyé à Buchenwald en mai 1944, puis à Dora-Nordhausen où il mourut le 9 juin 1944, le lendemain de son arrivée à ce camp. Marcel Lermusieau était le fils de Jules Charles Lermusieau, ordonnateur des pompes funèbres, né à Mons le 2 mars 1860, et de Marie Catherine Quensière. Il était le petit-fils de Charles Joseph Lermusieau, ouvrier menuisier, né à Mons le 30 mai 1831 et mort à Mons le 10 octobre 1895, et de Célina This, de Mons également. Il était l'arrière-petit-fils de Pierre Lermusieau, cordonnier, né vers 1810, demeurant à Mons à la rue Sans Raison (aujourd'hui la rue Antoine Clesse), et de Florence Josèphe Carlot.
  • Romanie (Romanie Françoise) Vandergheynst ou Vander Gheynst, née à Bruxelles le 2 novembre 1889 (acte n° 4336 du 4 novembre 1889), veuve d'Hector Cnudde (dont elle aura une fille nommée Estelle Cnudde), qui épousa en secondes noces Marcel Lermusieau. Son père était Frédéric Vander Gheynst ou Vandergheynst, engagé volontaire en 1870 à la Gendarmerie nationale pour huit ans, puis employé, né à Quaremont (Kwaremont) le 11 janvier 1850, domicilié à Saint-Gilles en 1883, et mort à Bruxelles le 27 août 1892, fils de Philippe Antoine Vandergheynst, mort à Sulsique / Zulzeke le 17 juin 1860 (fils de François Vandergheynst et de Rosalie Declercq) et de Marie Thérèse Velghe, née à Sulsique / Zulzeke vers 1819, morte à Velsicque-Ruddershove, à l'Etablissement des femmes aliénées où elle résidait depuis de longues années, le 5 janvier 1890 (fille de Simon Velghe et de Maria Anna Van den Meerschaut). La mère de Romanie était Mélanie Vanruyskensvelde, ouvrière tailleuse, née à Erwetegem le 26 décembre 1857 et morte à Jette-Saint-Pierre le 7 novembre 1898, fille de Joseph Vanruyskensvelde, charron à Erwetegem, et de Françoise Hendrickx. Frédéric Vander Gheynst avait épousé sa femme à Bruxelles le 17 janvier 1884 (acte n°48 avec légitimation d'Ursinus Amatus Alphonsus né à Anvers le 19 avril 1879, et de Florent Rudolphe né à Bruxelles le 24 février 1882). Romanie Vandergheynst fut arrêtée à Renaix le 19 avril 1944, et est morte au camp de concentration de Wansbek-Recklin le 28 mars 1945.
  • Damas Deloose, né à Renaix le 13 septembre 1914, chef de groupe de l'A.S., arrêté à Renaix le 29 mars 1945, mort au camp de concentration d'Ellrich le 1er février 1945.
  • Albert Den Haerynck, né à Renaix le 12 janvier 1916 , officier de liaison de l'A.S., arrêté à Renaix le 17 mars 1944, et mort au camp de concentration de Dora le 26 janvier 1945.
  • Denis De Cock, membre de l'A.S., arrêté à Renaix le 29 mars 1944, mort au concentration d'Ellrich en janvier 1945.
  • Joseph Vandille, né à Bassevelde le 11 janvier 1896, membre de l'A.S. de Renaix, arrêté à Renaix le 29 mars 1944, mort au concentration d'Ellrich le 4 avril 1945.
  • René Dubois, né à Renaix, membre de l'A.S., arrêté à Renaix le 13 avril 1944, mort au camp de concentration de Bergen-Belsen le 17 avril 1945.
  • Raphaël Gerardi, membre de l'A.S., arrêté à Renaix le 13 avril 1944, mort au camp de concentration de Bergen-Belsen fin mars 1945.
  • Henri Van Isacker, né à Mariakerke le 16 décembre 1891, membre de l'A.S. de Renaix, homme de confiance du major Lermusieau, arrêté à Renaix le 13 avril 1944, mort au camp de concentration de Dora-Nordhausen le 27 juin 1944.
  • Maurice (Maurice Jean-Baptiste) Vandevelde, né à Renaix le 10 décembre 1906, fils de Charles Louis Vandevelde, tisserand, né vers 1874, et de Sylvie Dejonghe, ménagère, née vers 1871, qui fut membre de l'A.S. et arrêté à Renaix le 19 avril 1944, est mort au camp de concentration d'Ohrdruf (Buchenwald) en avril 1945.
  • Pierre Bellinck, né à Renaix le 16 juillet 1920, membre du M.N.B., arrêté à Renaix le 24 avril 1944, mort au camp de concentration de Dora-Nordhausen le 28 mars 1945. Il avait épousé Marie-Louise Van Loo.
  • Théodule (Théo) Devacht, né à Renaix le 6 mai 1924, membre du M.N.B., agent du Service de Renseignements Le Lion Belge, arrêté à Renaix le 24 avril 1944, mort à Bergen-Belsen le 5 mai 1945 la veille de ses 21 ans.
  • Oscar Debuysscher, né à Renaix, membre du M.N.B., arrêté à Renaix le 16 août 1944, mort au camp de concentration de Neuengamme le 19 décembre 1944.
  • Ernest Debuysscher, né à Renaix, membre du M.N.B., arrêté à Renaix le 16 août 1944, mort au camp de concentration de Neuengamme le 15 janvier 1945.
  • Noël Delsoir, né à Renaix le 17 mars 1924, membre du M.N.B., arrêté à Renaix le 16 août 1944, mort au camp de concentration de Neuengamme le 22 février 1945.
  • Marcel (Marcel Robert Léopold) Lagache, né à Renaix le 20 novembre 1910, fils de Robert Lagache, maçon, né à Quaremont en 1879, et de Marie Louise Delanghe, ménagère, née à Renaix vers 1883, fut membre du M.N.B., et arrêté à Renaix le 16 août 1944, est mort au camp de concentration de Neuengamme le 12 novembre 1944.
  • Robert Lagache, père du précédent, né à Quaremont le 17 décembre 1879, mari de Marie-Louise Delanghe, membre du M.N.B., arrêté à Renaix le 16 août 1944, il serait mort au camp de concentration de Sandbostel à une date inconnue en 1945 (ou peut-être à Bergen-Belsen le 7 décembre 1944).
  • Maurice T'Sobbel, membre du M.N.B., arrêté à Renaix le 16 août 1944, mort au camp de concentration de Neuengamme le 30 novembre 1944.
  • Maurice Vandenhoucke, né à Renaix, membre du M.N.B., arrêté à Renaix le 16 août 1944, mort au camp de concentration de Neuengamme le 10 novembre 1944.
  • Elisabeth Cantillon, membre du M.N.B., arrêtée à Renaix le 25 avril 1944, morte au camp de concentration de Ravensbrück en 1945.
  • Joseph Saelens, membre du M.N.B., arrêté le 14 juillet 1944 à Wattripont, emprisonné à Tournai et abattu le 15 juillet 1944 lors d'une tentative d'évasion.
  • Armand François Tardy, membre du F.I., né à Renaix le 16 décembre 1907, arrêté à Renaix le 6 juillet 1942, mort à Buchenwald-Weimar le 24 février 1945.
  • Firmin De Riemaecker, membre du F.I., arrêté à Renaix le 6 juillet 1942, disparu au camp de concentration de Bochum le 18 septembre 1942.
  • Auguste De Ridder, arrêté le 7 juillet 1942 à Saint-Sauveur, mort au camp de concentration de Gross-Rosen (?) entre fin 1944 et le 1er juin 1945.
  • Armand Derniest, né à Renaix le 13 mai 1919, membre de l'A.S., arrêté à Dergneau le 30 juin 1943, fusillé à Casteau le 28 août 1943. Il était le fils de Georges Derniest et de Laure Ots.
  • Adolphe Hullebrouck, né à Gentbrugge le 25 octobre 1884, directeur de l'Ecole Technique de Renaix et co-fondateur du F.I., arrêté à Renaix le 19 janvier 1944, mort à Essen, en Allemagne, le 26 mars 1944.
  • Héribert De Loose, né à Renaix le 21 septembre 1901, membre du F.I., arrêté à Renaix le 14 mars 1944, mort au camp de concentration de Triestewitz (Kreis Torgau) le 16 avril 1945, au cours de l'évacuation des camps. Il était l'époux de Maria De Josse.
  • Romain Jouretz, co-fondateur de l'A.S. et qui fut le jardinier de Marcel Lermusieau, fut arrêté à Renaix le 23 mars 1944,et est mort au camp de concentration d'Harzungen en avril 1945.
  • Robert Biebuyck, arrêté à Renaix pour soutien à l'A.S., mort au camp de concentration d'Ellrich le 27 mars 1945.
  • Léon Bourlez, membre de l'A.S., arrêté à Renaix, envoyé au camp de concentration d'Ellrich le 4 mars 1945, il y disparut avant la fin du mois d'avril 1945.
  • Urbain De Keyser, né à Renaix, arrêté pour soutien au F.I., mort au camp de concentration de Dachau le 3 mai 1945.
  • Xavier Delouvroy, né à Renaix le 15 mars 1911, arrêté à Bruxelles, mort à Bergen-Belsen le 5 mai 1945.
  • Arthur Desmedt, né à Anvers le 5 juin 1882, arrêté pour résistance, proche du F.I., mort à Buchenwald le 24 août 1944.
  • Georges Dutranoit, né en 1910, arrêté pour son soutien à l'A.S., mort à Bergen-Belsen le 7 avril 1945.
  • Fernand Gyselinck, né à Renaix le 24 mars 1882, président de la Croix-Rouge à Renaix, mort à Buchenwald le 10 août 1944.
  • Georges Lobert, né à Renaix, arrêté pour soutien à l'A.S., mort au camp de concentration d'Harzungen le 27 novembre 1944.
  • Georges Stoesser, né à Renaix le 28 octobre 1910, arrêté pour soutien à l'A.S., mort à Buchenwald-Weimar le 21 août 1944.
  • Henri t'Kint, né à Renaix le 13 décembre 1895, mari d'Anna Lesenne, arrêté pour soutien au F.I., mort au camp de concentration d'Ellrich le 2 mars 1945.
  • Joseph Van Schaftingen, né à Bruxelles le 11 juillet 1890, époux de Marguerite Van Lerberghe, invalide de guerre 1914-1918, arrêté à Renaix le 24 avril 1944, mort au camp de concentration d'Harzungen-Nordhausen le 19 janvier 1945.
  • Lucien Ferbus, né à Renaix le 29 avril 1906, arrêté à Renaix le 8 juin 1944, pour soutien à la presse clandestine du F.I., mort au camp de concentration d'Ellrich le 13 janvier 1945.
  • Gilbert Dutranoit, né à Renaix, membre de l'A.S., arrêté à Renaix le 24 juillet 1944, fusillé à Oostakker le 24 août 1944.
  • Albert Geenens, né à Renaix le 9 février 1925, membre de l'A.S., arrêté le 27 juillet 1944, fusillé à Oostakker le 24 août 1944.
  • Emile Geenens, né à Renaix le 4 juillet 1903, membre de l'A.S., arrêté le 27 juillet 1944, fusillé là Oostakker le 24 août 1944.
  • Gaston Verdonckt, né à Renaix le 21 avril 1907, membre de l'A.S., arrêté le 27 juillet 1944, fusillé à Oostakker le 24 août 1944.
  • Roger Bastien, né à Renaix le 18 août 1923, arrêté à Renaix le 23 août 1944 comme réfractaire, mort à Neugamme le 12 novembre 1944.
  • Marcel Beatse, né à Renaix le 8 décembre 1914, époux de N. Vandergheynst, arrêté comme réfractaire, mort à Sandbostel le 29 avril 1945.
  • Julien Belijn, arrêté pour résistance, mort à Ravensbrück en mai 1945.
  • Achille (Achille Félix) Carlier, né à Renaix le 16 août 1888, mari de Zélia Rousseau, fils d'Eugène Carlier, ouvrier teinturier, né à Renaix vers 1859 et de Adolphine Deweer, ménagère, née à Renaix vers 1857, est mort au camp de concentration d'Ellrich en janvier 1945.

Note : cette liste sera complétée.


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Des Résistants à Renaix

Dans sa précieuse étude « Le Renaisis pendant la Seconde Guerre mondiale, Volume II (1942-1945) », paru en 1980, Noël Deconinck qui a fait très utile et appréciée œuvre de mémoire, dresse la liste des personnes ayant été affiliées aux divers mouvements de Résistance renaisiens. Nous donnons ci-dessous les noms, tels qu’ils apparaissent dans cet ouvrage, de ces héros renaisiens. Dans son écrit, l’auteur livre, notamment au moyen des archives conservées des divers Mouvements, de nombreux renseignements sur les actions de la Résistance à Renaix et dans le Renaisis il y a près de 75 ans. Au sortir de la Guerre, de très regrettables événements de droit commun eurent pour conséquence la saisie par la Justice des archives du mouvement « Insoumis » de Renaix. Par ailleurs, on le sait, le seul fait d’être membre de l’un de ces réseaux de la Résistance suffisait pour être torturé, déporté dans un camp de travail ou exécuté par l’Ennemi nazi ou ses séïdes. De nombreux Résistants renaisiens payèrent de leur vie leur héroïsme. Après la Guerre, beaucoup de Résistants eurent pour seule récompense officielle l’ingratitude des Pouvoirs publics. Mais par leurs actions et leur engagement durant la Guerre, ces femmes et ces hommes ne recherchaient pas les récompenses officielles : au-delà de la cause sacrée de la défense de leur Patrie, ils défendaient leur honneur d’êtres libres et debouts.

Le groupement de Résistance « L'Armée Secrète » (A.S.) de Renaix (Zone III – Refuge Le Cygne)

Léon Baert, Pierre Bayens, Ezéchiel Bellinck, Roger Blanquart, Michel Bouckzoone, Léon Bourlez, Paul Edmond Burlion, René Cambier, Maurice Clayes, Etienne De Baere, Remy Debuysscher, Denis Decock, Michel Degandt, Jules Delaunois, Paul Delcoigne, Tobias Delaye, Louis Delhaigne, Damas Deloose, Albert Deman, José Demets, Albert De Meyer, Albert Den Haerinck, Orphale Depoortere, Jacques Deraedt, Julien De Rouck, Armand Derniest, Albert D’Hayer, Sidoine Duquesne, Alois Descheirder, Gilbert dutranoit, Jack Feron, Jean feron, André Gaillez, Marcel Gaillez, Albert Geenens, Emile Geenens, Raphaël Gerardi, Jeannine Guilbert, d’Ellezelles, Jean Gyselinck, Georges Hanton, Marcel Hanton, Marcel Hantson, Raoul Hantson, Georges Hanssens, Maurice Herman, Marcel Hoebeke, Gaston Hoefman, Antoine Hoefman épouse de Martial Van Hasselt, Albert Horta, Romain Jouretz, Jean Laemont, Maurice Laemont, Roger Lecomte, Marcel Lermusieau, Jeanne Lobert épouse de Jean Laemont, Michel Loof, Pierre Malfait, Robert Massez, Adolphe Roose, Remy Senzier, Florent Stockman, Laurent Stockman, Paul Stockman, Robert Stockman, Georges Stoesser, José Teintenier, Richard T’Kindt, Julien T’Kindt, Albert Tollenaere, André Thienpont, Arsène Vallez, Fernand Van Acker, Raymond Vancauter, Paul Vancoppenolle, Roger Vancoppenolle, Armand Vandenbossche, Albert Vandenbosschelle, Norbert Vandenbosschelle, Victor Vandenhecke, Joseph Vandenholle, Romanie Vandergheynst épouse de Marcel Lermusieau, Clément Vandervorst, Joseph Vandille, Rachel Vandorpe épouse de Marcel Hoebeke, Daniel Van Germeersch, Martial Van Hasselt, Marie-Angèle Van Hecke, Charles-Louis Van Hecke, Henri Van Ysacker, Roger Van Weymeersch, Gaston Verdonckt, Gilbert vermeersch, Germaine Verschelden épouse d’Orphale Depoortere, Omer Vivier, Jean Wauter, Maurice Weymeels.

Le groupement de Résistance « Insoumis » de Renaix

Gérard Aelvoet, Joseph Aerts, Roger Bastien, Marcel Bayens, Achille Belyn, Léon Belyn, Maurice Bernaroya, Gustave Beyst, Marius Bouisson, Léon Bourlez, Jacqueline Boyard, Maurice Bruneel, Georges Canse, Yves Colpaert, Emile Cuvelier, Marcel Dallez, Maurice De Beyter, Robert De Beyter, Urbain De Beyter, Auguste Declercq, Antoine De Jonghe, Charles Delanois, d’Anseroeul, Maurice Delcoigne, Marie-Louyis Delcour veuve Leherte, Hubert Dellis, de Dergneau, Lucine Delplancke, Eugène Delobel, Roland Delobel, Marcel Demanez, Albert De Meyer, Georges De Meyer, Valère Den Haene, Florent De Poorter, Raoul De Raedt, Fernand Deuninck, Florent De Vlaeminck, Omer De Vlaeminck, Henri Dewaele, Gilbert De Worm, Robert De Worm, Arsène D’Hondt, Gilbert D’Hondt, Ulysse Dogimont, Armand Duhaut, Victor Duhaut, Victor Duvillers, Fernand Duvivier, Georges Duvivier, Jean Everaert, Georget Gheerolfs, Louisa Gillis, Henri Haedens, Emile Haelters, Marcel Herminaire, Claude Hoefman, Florent Hoet, Robert Huysman, Hector Lampert, Henri Laurier, Raymond Lauwerier, Lucine Leclercq, Lucien Lefevre, d’Anseroeul, Marcel Leherte, Noël Leroy, Maria Lesenne, Maurice Lesenne, Maurice Lievyns, d’Audenaerde, Auguste Limborg, Henri Maedens, Marc Mannens, Michel Mannens, Alexandre Martens, Georges Meeuws, d’Anvers, Elisabeth Morel, Laszlo Neumark, de Hongrie, Georget Pieters, Marc Pot, Valère Provost, Jean Pycke, Gilbert Reynaert, Roland Rommens, Maurice Ruyffelaere, Frans Saen, Jean Simoens, Hermes Stichelbaut, André Stockman, Hermes Stockman, Maurice Thiry, Xavier Thomaes, Albin Vancoppenolle, Auguste Vancoppenolle, Carlos Vancoppenolle, Albert Vandekerkhove, Emile Vandekerkhove, Carlos Vandenberghe, Marcel Vandenbossche, Lucien Vandenbrecre, Albert Vandenbulcke, Florent Vandenbulcke, Jean Van den Daele, Raphaël Van den Daele, Paul Van den hoecke, de La Louvière, Albert Vandercoilden, Edmond Vanderdonck, d’Ellezelles, Raymond Van der Kercken, Louis Van der Straeten, Gaston Van de Vyver, Georges Van Dille, Edgard Van Habost, Lucien Van Herpen, Marius Van Houte, Robert Van Laethem, Jacqueline Van Luyten, Léopold Van Ooteghem, Lucien Ven, Pierre Vermassen, de Gand.

Le groupement de Résistance « Le Mouvement National Belge » (M.N.B.) de Renaix–Audenaerde-Zottegem

Georges Aelvoet, Robert Allard, André Baert, Paula Baert, Edgard Battieuw, Albert Bauwens, Eugène Bauwens, Pierre Bellinck, Maurice Blomme, Etienne Bouchez, Denis Bouchez, Jules Bouchez, Maurice Bouchez, Jérôme Bourdeaud’huy, André Bouton, Roger Boursier, de Wattripont, Marcel Bral, de Bruges, Gaston Bridou, Georges Browaeys, de Zottegem, René Browaeys, de Zottegem, Carlos Busine, d’Anseroeul, Michel Busine, d’Anseroeul, Charles Butnaru, de Zottegem, Julien Buyse, de Gand, Hubert Cambier, Louis Cambier, Elisabeth Cantillon, Roger Cantraine, de Saint-Sauveur, Yvette Cantraine, de Saint-Sauveur, Paul Capron, de Tournai, Marguerite Claeys Maes, Hector Coens, Alexis De Backer, Léon De Beyter, de Grimbergen, Roger Debock, de Saint-Sauveur, Julien De Bodt, Daniel Debodinance, Ernest Debuysscher, Julien Debuysscher, Marcel Debuysscher, Oscar Debuysscher, Roger Debuysscher, Bertrand Deconinck, Louis Dehet, de La Panne, Paul Dehet, André Dejonghe, Lucien Dejonghe, Marcel Dekeyser, Gaston Delanghe, André Deliveyne, Oscar Delmotte, José Deloz, Victor Delplanque, Noël Delsoir, Noël Demeue, Robert Demoor, de Saint-Sauveur, Germain Den Haerinck, Raymond Depauw, Léon Depoorter, Pierre Deraedt, José Deregel, Odilon Deregel, Edmond Deroissart, Julienne Deroissart, Madeleine Deroissart, André De Rouck, de Zottegem, Eugène Deschamps, de Quaremont, Michel De Tandt, d’Arc-ainières, Romain Devacht, Théo(dule) Devacht, Achille Devenyns, d’Amougies, Cyrille Devenyns, de Quaremont, Marcel DE Vos, de Wattripont, Laurent De Wandel, de Zottegem, Roger De Winter, de Mouscron, José Dewolf, Adrien Deworm, Emile De Worm, Marcel D’Hondt, de Wattripont, Gilbert D’Hoop, René Dieraert, de Zottegem, André Druez, Adhémar Dubois, d’Ath, Remi Duboi, Marcel Duquin, André Fasseur, Marcel Favresse, Raymond Favresse, Alexis Fourneau, Ferdinand Fouquet, Léon Fouquet, Gilbert Gabriels, Armand Gahide, de Mouscron, Albert Geenens, André Gheux, d’Arc-Ainières, Eddy Goeffers, Willy Goeffers, Gaston Gosse, de Zottegem, Julien Gosse, de Zottegem, Michel Gosse, de Zottegem, François Guelluy, de Saint-Sauveur, Lucien Hantson, Robert Heylens, de Zottegem, Jacques Hodeye, Florian Ide, Julien Ide, Andor Ivanko, de Miskole en Hongrie, Robert Kerkhove, de Dergneau, Julien Lacouf, Marcel Lagache, Robert Lagache, Achille Langbeen, Charles Lapaige, de Zottegem, Daniel Laureyns, d’Amougies, Maurice Laurier, Jean Lefevre, Remy Lejeune, Léon Lesenne, Alain Malaise, d’Amougies, Gabriel Malaise, d’Amougies, Robert Malaise, d’Amougies, Omer Massez, René Meerschaert, d’Amougies, Roger Meerschaert, d’Amougies, Albert Monie, de Gand, Raoul Moreau, Denis Moreels, de Saint-Sauveur, Gaston Notebaert, Mathias Pauwels, de Westmalle, Paul Piman, Joseph Phalempin, d’Amougies, Robert Plancke, Richard Provost, Michel Reynaert, Jef Reyns, de Zottegem, Marcel Ronsse, Fernand Rommens, Marc Rommens, Roger Roos, Jacqueline Roos, Roger Rustin, de Saint-Sauveur, Joseph Saelens, Gilbert Scherpings, Maurice Schoelinck, Achille Schoorens, d’Amougies, Germain Selders, de Zottegem, Gaston Snoeck, Armand Spileers, Raymond Stockman, Frans Testelin, Armand Thienpont, de Bruxelles, Clovis Torcq, de Bruxelles, Maurice T’Sobbel, Germain Van Ceunebroeck, Achille Vancoppenolle, Georges Vancoppenolle, Henri Vancoppenolle, de Quaremont, Liban Vandamme, Maurice Vandenbossche, Marcel Van den Daele, Jean Van den Dooren, André Vandeneede, Marcel Vandenhoutte, Maurice Vandenhoucke, Edgard Van der Bruggen, Gérard Van der Bruggen, Victor Vandermeulen, Raymond Vanderzwalm, Paul Vandevelde, Roger Van de Walle, Daniel Vandystadt, Marcel Vangermeersch, Georges Van Herpen, Paul Vanhoucke, Pierre Van Immerseel, Pierre Van Steenbrugge, de Quaremont, Cyrille Van Strydonck, Georges Van Overbergh, Cyrille Van Reckem, Romain Van Wymeersch, de Wattripont, Modeste Verbruggen, Albert Verdonckt, Joseph Verlinde, de Heule, Georges Verplancken, de Quaremont, René Verleyen, de Quaremont, Marcel Ysebaert, de Quaremont, Raphaël Ysebaert, de Quaremont.

Le groupement de Résistance « Le Front de l'Indépendance » (F.I.) de Renaix

Etienne Alligorides, Gilbert Baert, Marcel Beatse, Joseph Becq, Julien Bodequin, d’Audenaerde, Léon bourgeois, Agnès Bousson, de Schorisse, Edgard Cambier, Achille Carlier, Robert Carton, Florimond Claerhout, de Petegem, Yvonne Colley, Angel Colpaert, Lucien Crucke, Alice De Bal, Walter Debrock, Georges Debuysscher, Maurice De Kegeleer, Urbain De Keyzer, Florent-Paul Delcoigne, Gaston Delobel, Omer Delobel, Robert Delobel, Heribert Deloose, Marcel Deloose, Albert Demanez, Adrien Demeulenaere, Marius Depourcq, Firmin Deriemaecker, Gilbert Deroissart, Georges Desmet, Liban Destrebecq, de Saint-Sauveur, Alfons De Vleeschauwer, José De Vleeschauwer, François De Ville, de Deftingen, Georges D’Hayer, Julien D’Hondt, René Dubois, François Dubus, Louis Dubus, Marcel Duhaut, Georges Dumont, Raoul Dupuis, Sidoine Duquesne, Lucien Ferbus, Julien Fort, Fernand Gyselings, Adolphe Hullebrouck, d’Audenaerde, Fidèle Huysman, Jean Huysman, Marie-Josée Kooy, de Dawlish en Grande-Bretagne, Lucie Lamont, N. Lejour, Georges Lobert, Germaine Maes, de Nederbrakel, Théophile Mannens, Marcel Massez, Irène Maurois, César Meuris, Isaïe Meuris, Achille Plahiers, Joseph Portois, Georges Raevens, Marcel Raevens, Julien Ryckbosch, d’Etikhove, Mery Sigilo, des Etats-Unis, François Taedy, Gilbert Tentenier, Frans Testelin, Georges Thienpont, d’Etikhove, Henri T’Kint, Georges Torcq, Henri Vancoppenolle, Gaston Vandekerkhove, Zoé Vandenbossche, André Vandeneede, Robert Vandenhende, Arthur Vandenhole, Robert Vandereecken, Maurice Vandergheynst, Marcel Vanderkerken, Georges Vandewaelle, Marcel Vandewaelle, André Van Strydonck, Cyrille Van Strydonck, Raymond Van Yperzeele, Maurice Ysebaert.


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Les Héros de Wodecq

Comme dit dans "L'Histoire de la ville de Renaix" ci-avant, les combats de Wodecq le 5 septembre 1944 firent 24 victimes dans les rangs de la Résistance. Voici leurs noms :

Furent fusillés par l’ennemi :

  • Paul Derobertmasure, d’Ellezelles, né à Ellezelles le 12 août 1922, membre de l'Armée Secrète d'Ellezelles,
  • Edgard Haustrate, d’Ellezelles, né à Ellezelles le 28 juillet 1921, de l'Armée Secrète d'Ellezelles,
  • Arthur Sadaune, d’Ellezelles, né à Ellezelles en 1922, de l'Armée Secrète d'Ellezelles,
  • Jean Van Zele, d’Ellezelles, né à Ellezelles le 15 avril 1925, de l'Armée Secrète d'Ellezelles.

Rescapé de la fusillade, grièvement blessé :

  • Jules Haustrate, d’Ellezelles, de l'Armée Secrète d'Ellezelles

Tombés au champ d'honneur :

  • Léon Belyn, né à Renaix en 1921, du groupement des "Insoumis" de Renaix, fils d'Achille Belyn et d'Elvire Delusinne,
  • Marcel Bourlez, de Renaix, du groupement des "Insoumis" de Renaix,
  • Fernand Cambier, de l'Armée Secrète d'Ellezelles, instituteur, né à Ellezelles le 30 août 1914, époux de Suzanne Meunier, fils de Valéry Cambier et N... Roman,
  • Adelin Delmez, de Flobecq, de l'Armée Secrète d'Ellezelles,
  • René Demets, d’Ellezelles, de l'Armée Secrète, d'Ellezelles, né à Segelsem le 20 décembre 1919,
  • Robert Deworm, de Renaix, du groupement des "Insoumis" de Renaix,
  • Gilbert Edouard D’Hondt, de Renaix, du groupement des "Insoumis" de Renaix, né à Renaix le 15 juin 1889, époux de Palmyre Gobert.
  • Joseph Fauconnier, de La Hamaide,
  • Jean-Yves Feron, de Renaix, de l'Armée Secrète de Renaix,
  • Gaston Hoefman, de Renaix, de l'Armée Secrète de Renaix, né à Audenarde en 1913, fils d'Octave Hoefman et N... Priau.
  • Michel Holderbeke, d’Ellezelles, de l'Armée Secrète d'Ellezelles, né à Ellezelles le 4 juillet 1924,
  • Kazimir Kuckzynski, de Sosnica (Plechen), en Pologne, né le 24 décembre 1914, de l'Armée Secrète d'Ellezelles. Il avait combattu pour son pays dès les premiers jours de l'agression allemande. Fait prisonnier, il fut envoyé comme travailleur forcé dans les mines en Belgique. Il parvint à s'évader et entra dans la Résistance, aidé par la famille Vanderbruggen.
  • Maurice César Mollet, de Dergneau, né à Maubeuge (France),
  • Charles Rasson, de La Hamaide,
  • Marcel Roos, d’Ellezelles, de l'Armée Secrète d'Ellezelles, né à Ellezelles le 30 novembre 1915, époux de Nelly Manssens,
  • Valère Taverne, de Lessines, né à Lessines le 4 avril 1920, époux de Georgette Laudisoit,
  • Firmin Vanderaspoilden, d’Ellezelles, de l'Armée Secrète d'Ellezelles, né à Ellezelles le 14 janvier 1893, époux de Laure Dubois,
  • Albert Vanderbruggen, de Lessines, né à Flobecq le 15 janvier 1920, époux d'Olga Laudisoit,
  • Georges Wallemacq, de Lessines, né à Ellezelles le 18 août 1909, mari de Maria Célina Flamand.


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Un militaire renaisien mort au Congo

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Louis Marie Pierre Ghislain Peeters, dont la photo figure ci-contre, né à Renaix le 9 novembre 1926, adjudant-chef, Gendarmerie katangaise, mort au Congo, à Kabalo, le 8 avril 1961, dans l’explosion de son bateau le "Constantin de Burlet".


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Les organisations religieuses

Les curés de la paroisse de Saint-Martin sous l'Ancien Régime

Que feraient les généalogistes sans les précieux registres dans lesquels les curés ont, pendant des siècles, patiemment noté les baptêmes, les mariages et les inhumations de leurs ouailles ! On trouvera ci-après quelques noms des curés de la paroisse Saint-Martin de Renaix. Cette paroisse comprenait essentiellement l'intra-muros de la ville alors que la paroisse Saint-Pierre couvrait surtout le territoire rural de Renaix. L'église elle-même fut désaffectée et a subi des sorts divers. Cependant, sa magnifique tour au clocher octogonal a été préservée. Une nouvelle église Saint-Martin a ensuite été rebâtie à la fin du XIXème siècle, dans ce qui était alors les nouveaux quartiers de la ville.

  • 1287 : Adam de Rennevanne, qui fonda la chapellenie de la Saint Vierge en l'église Saint-Martin.
  • 1348-1359 : Jacques Pottier, qui fonda le 3 novembre 1359 trois chapellenies : celle de Saint-Pierre, celle de Saint-Paul, et celle de Sainte-Marie-Madeleine.
  • 1403 : Hermès Van Habosch.
  • 1432 : Jean Van den Hende.
  • 1436-1452 : Jacques Materlinck, qui fut aussi chanoine de Saint-Hermès.
  • 1502-1524 : Arnould Fratrissart, qui fut aussi chanoine.
  • 1545-1546 Corneille de Capella.
  • 1563 : Jacques Deblock.
  • 1564-1578 : Mathieu Gheldrop, qui déposa en 1566 l'enquête sur les troubles religieux.
  • 1578-1579 : Laurent Dewaele, qui fut chassé par les Gueux en 1579, et qui devint par la suite curé de Lessines.
  • 1586-1617 : Daniel De Neve, qui fut désigné comme curé pour la réouverture de l'église après les troubles religieux.
  • 1618-1636 : Adrien De Mulder, originaire de Grammont, qui mourut le 18 septembre 1636 lors de l'épidémie de peste à Renaix.
  • 1636-1646 : Pierre Roelants, mort le 21 septembre 1646.
  • 1647-1676 : Christophore De le Tenre, qui fit bâtir les chapelles de Lorette et de la Bruyère à Renaix.
  • 1677-1687 : Roch Debruyne, originaire de Courtrai.
  • 1689-1709 : André François Van Bylen.
  • 1710-1739 : Charles Jacques Helluy, originaire de Bruxelles.
  • 1739-1750 : Jean De Croock, originaire d'Auderghem près de Termonde.
  • 1751-1786 : Pierre Voets, originaire de Bruxelles, qui embellit fort l'église.
  • 1787 : Paul Detienne, originaire de Bruxelles, Il reprit possession de l'église en 1802 après le Concordat, et fut nommé en 1803 curé à Grammont, où il mourut le 2 mars 1807 âgé de 65 ans.


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Les curés de la paroisse de Saint-Pierre sous l'Ancien Régime

Comme dit ci-avant, la paroisse Saint-Pierre couvrait essentiellement la partie rurale de la ville. L'église Saint-Pierre était située juste à côté de la collégiale Saint-Hermès, aujourd'hui la basilique Saint-Hermès, dans le complexe de bâtiments autour duquel la ville de Renaix s'est développée. Cet ensemble de bâtiments comprenait l'église Saint-Pierre, qui fut démolie dans la première moitié du XIXème siècle, et dont les soubassements ont été mis au jour par Albert Cambier, ainsi que la collégiale Saint-Hermès et sa magnifique crypte, le cloître, et la maison du prévôt du Chapitre attenante à Saint-Hermès. L'église Saint-Pierre avait été désaffectée suite à la tourmente révolutionnaire de la fin du XVIIIe siècle puis servit à d'autres fins, et enfin fut entièrement détruite.

  • 1242 : Walter Wouterman, qui fonda la chapellenie de Saint-Etienne en 1242.
  • 1334 : Jehan Lefebvre, cité en 1334.
  • 1367-1372 : Jean Deleryo.
  • 1447 : Jean Gobbert.
  • 1502 : Jean Baccau.
  • 1504-1528 : Daniel de Capella, prêtre et prévôt de la Collégiale, il desservait personnellement la cure de Saint-Pierre.
  • 1548-1570 : Guillaume Van den Schodye, mort en 1570.
  • 1570 : Simon Bin.
  • 1572-1573 : Antoine Faber.
  • 1574-1578 : Hercule Bruggeman.
  • L'église resta fermée de 1579 à 1595.
  • 1595 Corneille Van den Heule.
  • 1625-1626 : Jean Van der Meulen, également buffetier de Saint-Hermès.
  • 1626 : Gilles Meulemeester.
  • 1635-1672 : Josse Dewolf, bachelier en théologie.
  • 1673-1683 : Adrien Bayens, doyen du district de Renaix
  • 1683-1716 : Jean Le Hardy.
  • 1717-1765 : Guillaume Laurent Van der Eycken.
  • 1766-1797 : François Bernard Gosse, de Quaremont.
    Pierre Joseph Triest, dernier curé de Saint-Pierre à Renaix
  • 1797-1803 : Pierre Joseph Triest, né à Bruxelles (paroisse Saint-Nicolas) le 31 août 1760 et mort à Gand le 24 juin 1836, fut le dernier curé de Saint-Pierre. Il était le fondateur de l'institut des "Sœurs de la Charité". On trouvera une notice biographique sur Pierre Joseph Triest dans la livraison du 6 octobre 1836 de la revue "L'ami de la Religion"[28], et un article qui lui est consacré dans les "Annales de Renaix" de 1972. Sa généalogie et celle de sa famille ont été publiées par Jean-François Houtart dans la revue de généalogie "Le Parchemin" en 2016, n° 426, pages 565 à 581 : "La famille Triest, originaire de Lede". Pierre Joseph Triest descendait des "Lignages de Bruxelles" (voyez sur la présente page ce qui est dit des Lignages de Bruxelles) par sa mère Cécile Melo ou Mello (Lignage Sleeus : voyez la revue "Les Lignages de Bruxelles", 1965 et 1997-1999).


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Les prévôts du chapitre de Renaix

La ville de Renaix, en son territoire urbain, comprenait une enclave, totalement autonome du point de vue juridique : la Franchise de Renaix. Le prévôt qui était le représentant du Chapitre de Renaix, était donc le seigneur temporel de la Franchise - ou le Sire souverain comme l'on disait autrefois. Il exerçait, dans la Franchise, la justice haute (ou criminelle), moyenne (justice civile ordinaire) et basse (disciplinaire et de petite police). Le prévôt exerçait aussi le "droit de meilleur catel", percevait la dîme dans toutes les possessions du Chapitre ainsi que les taxes dans la Franchise. Il nommait le maître d'école de la Collégiale, les coutres des églises Saint Pierre et Saint Martin de Renaix. Il défendait tous les biens, droits et privilèges du Chapitre. Le prévôt était ainsi à la tête des chanoines mais n'était pas nécessairement lui-même chanoine. Ci-dessous les prévôts à partir du XVIe siècle jusqu'à la suppression, par les Révolutionnaires français, du Chapitre de Renaix.

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Jacques Pochon 1499 - 1504 Chanoine de Saint Hermès, mort en 1504
Daniel de la Chapelle 1504 - 1528 Prêtre, chanoine de Saint Hermès et de Cambrai
Jean Mathon 1528 - 1529 Chanoine de Condé
Wolfgang d'Ottignies 1529 - 1549 -
Lodewijk van Winghene 1549 - 1579 Chanoine de Saint Hermès
Vacance de la fonction 1579 - 1586 Période de graves troubles religieux
Nicolas de la Haye 1586 - 1595 Premier prévôt nommé par le souverain
Cornelis van den Heule 1595 - 1630 Il fut chanoine de Saint Hermès en 1610
Jacques Thienpont 1630 - 1663 Prêtre et chanoine de Saint Hermès
André Catulle 1663 - 1667 Chanoine de la cathédrale de Tournai. Il est mort en 1667
Vacance de la fonction 1667- 1676 Guerre avec les Français
Pieter Errembout 1676 - 1686 Chanoine de Saint Hermès. Il est mort en 1686
Jean Baptiste Delcroix 1686 - 1705 Originaire de Tournai. Il fut nommé par Louis XIV.
Louis Théodore d'Oignies, baron de Courrières 1705 - 1734 Il fut doyen de la cathédrale de Bruges
Philippe Antoine, baron du Mont 1734 - 1737 Il fut doyen de la Collégiale Notre-Dame de Courtrai
Jean van der Stricht 1738 - 1757 Il fut chanoine de la cathédrale de Bruges. Démissionna en 1757
Jean Joseph Moerman van ter Walle 1757 - 1796 Originaire de Gand. Doyen de Saint-Sauveur à Bruges. Dernier prévôt
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Des Franciscains originaires de Renaix sous l'Ancien Régime

Les membres de l’Ordre des frères mineurs, ou Ordre franciscain, portaient un froc gris de laine, avec une ceinture de corde et un capuchon court et arrondi. Ils avaient le droit de se livrer dans leurs églises à la confession et à la prédication. Ces religieux, protégés par les papes, se répandirent par toute l'Europe, et comptèrent bientôt des milliers de monastères. Plusieurs Renaisiens furent franciscains.

  • Père Hermès (Hermès Van Hauwaert), né à Renaix vers 1500, fut professeur au Couvent de Louvain, puis à la tête du couvent de Malines. Il est mort à Malines le 12 décembre 1568.
  • Père Guillaume (Guilielmus De Blaes), né à Renaix en 1623, prit l’habit franciscain en 1642 à Gand. Il fut prédicateur à Ypres et Courtrai. On le retrouve aussi à Hondschoote, Audenarde, Bruges et Dixmude. Il mourut au couvent de Gand le 23 juillet 1675.
  • Père Jean l’Evangéliste (Jean Mondet), né à Renaix en 1640. Il prit l’habit franciscain en 1659 à Courtrai. Il sera à Eecloo, Poperinge, Cassel, Ninove, Gand Courtrai, Bruges, Nieuport, … Il mourut à Gand en 1702.
  • Père Léopold (Leopoldus « Joannes » De Smet), né à Renaix le 2 janvier 1650. Il prit l’habit franciscain à Ypres en 1671. Il mourut à Dixmude le 17 septembre 1719.
  • Père Martin (Martinus Van Moorleghem), né à Renaix le 25 janvier 1691. Il prit l’habit franciscain à Audenarde en 1712. Il mourut à Eecloo le 13 mars 1741.
  • Père Philibert (Philibertus « Jacobus » Van Wynghene), né le 21 août 1700.Il prit l’habit franciscain en 1723 à Ypres. On le retrouve ensuite à Audenarde, Waesten, Thielt et Gand. Il mourut à Audenarde le 18 mars 1783.
  • Père Cécilien (Cecilianus « Jean François » De Malander), né à Renaix le 3 novembre 1749. Il prit l’habit franciscain en 1777. Il fut victime de sa foi, martyrisé par les troupes d’occupation françaises à Bruges le 12 mai 1799.


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Les religieuses de l'hôpital Saint-Eloi à Renaix

L'hôpital - ou l'hospice - Saint-Eloi à Renaix était une institution qui aurait été fondée déjà au XIIIe siècle. Les religieuses, qui suivaient la règle de Saint Augustin, et qui étaient nommée par les Renaisiens les "Sœurs blanches" à cause de leur manteau blanc, étaient généralement au nombre de sept. Les bâtiments de l'Hôpital furent entièrement détruits lors de l'incendie de Renaix en 1559, et partiellement lors de l'incendie de 1719. Ces bâtiments, qui étaient situés non loin de la Grand-Place, sont aujourd'hui démolis après avoir subi d'autres affectations, parfois curieuses. Ainsi, à la Révolution française, la chapelle de l'Hôpital fut transformée en temple de la déesse Raison...

Ci-dessous suivent, après la date du décès, les noms de quelques unes de ces saintes filles pour les XVIIe et XVIIIe siècles.

  • 1618 : Sœur Marie Spicart, morte le 6 mai 1618.
  • 1619 : Jenne Renardt, religieuse, morte le 12 mai 1619.
  • Sine datum : Anne Francq,religieuse, nièce de Laurent, prêtre à Saint-Sauveur.
  • 1625 : Sœur Jacqueline van der Eecken (ou van den Eeckaute), morte le 16 octobre 1625.
  • 1626 : Agnès De Hont, dame de l'Hôpital, morte le 26 maii 1626.
  • 1626 : Sœur Louise Pauwels, morte le 2 juin 1626.
  • 1644 : Sœur Hermyne Jolyt, morte le 26 mai 1644.
  • 1646 : Sœur Marie Ghiffene, fille de Pierre et de Marie Fourmanoir, née à Renaix (Saint-Pierre) le 29 novembre 1602, professe le 24 février 1628, morte le 26 juin 1646.
  • 1650 : Sœur Damine Cardon, morte en mars 1650.
  • 1654 : Sœur Jeanne Dumortier, morte ne décembre 1654.
  • 1659 : Sœur Jeanne Hennebicq, morte le 6 mai 1659.
  • 1665 : Sœur Catherine Deman, morte le 28 août 1665.
  • 1683 : Sœur Sainte Thibaut, morte en 1683.
  • 1690 : Sœur Louise D'Anvaing, morte le 29 décembre 1690.
  • 1692 : Dame Jacqueline Hennebicq, prieure, morte le 11 mai 1692.
  • 1695 : Sœur Elisabeth Piers, fille de Denis, bailli de Berchem, professe en 1664, et morte le 5 octobre 1695.
  • 1706 : Sœur Anne Vyvermans, née à Renaix en 1635, professe en 1659, morte le 1er octobre 1706.
  • 1710 : Sœur Françoise de le Rue, née à Escanaffles, professe en 1664, et morte le 23 octobre 1710.
  • 1710 : Dame Florence Fouret, née à buissenal en 1636, professe en 1662, morte le 20 novembre 1710, ayant été supérieure durant 17 ans.
  • 1718 : Sœur Agnès Françoise du Vinage, née à Tournai en 1676, professe le 26 mai 1697, morte le 12 juillet 1718, supérieure durant trois ans.
  • 1734 : Sœur Cécile de le Vencquier, née à Saint-Sauveur en 1657, professe en 1678 et morte le 18 août 1734.
  • 1737 : Sœur Marie Blangenois, née à Nukerke en 1704, professe le 9 février 1722, morte le 12 mars 1737.
  • 1737 : Sœur Aldegonde simon, née à Tournai en 1685, professe le 28 août 1702, morte le 24 avril 1737.
  • 1739 : Sœur Jeanne Louise Semet, née à Velaines en 1675, professe le 31 janvier 1712, morte le 4 septembre 1739.
  • 1743 : Sœur Marie Bridou, née à Renaix en 1684, professe le 7 avril 1704, morte le 25 mars 1743.
  • 1744 : Sœur Elisabeth La Haise, née à Tournai en 1683, professe le 8 octobre 1703, morte le 27 septembre 1744.
  • 1749 : Dame Jeanne Josèphe Masquelier, née à Tournai en 1677, professe le 30 août 1699, morte le 4 octobre 1749, prieure durant 37 ans.
  • 1749 : Sœur Marie Antoinette Vandendoorne, née à Renaix en 1684, professe le 20 avril 1705, morte le 25 octobre 1749.
  • 1753 : Sœur Henriette d'Amersbach, née à Erfelin en 1718, professe le 5 juin 1741, morte le 22 décembre 1753.
  • 1758 : Sœur Constance Carlier, née à Matere en 1674, professe le 14 novembre 1702, et morte le 10 février 1758.
  • 1762 : Sœur Rosalie Codron, née à Tournai, professe le 10 septembre 1759, morte le 20 avril 1762.
  • 1773 : Sœur Marie Dronsart, née à Saint-Amand le 18 août 1707, professe le 20 octobre 1727, morte le 22 janvier 1773.
  • 1774 : Sœur Caroline Meuris, née à Russeignies le 2 juillet 1717, fille de Louis, lui-même fils d'Anthoine, et de Jeanne de la Chapelle. Ses parrain et marraine étaient Jean Baptiste Van Goethem et Louise Caroline de Saveuse de Montmorency. Professe le 15 mai 1740, morte le 22 juillet 1774.
  • 1780 : Sœur Gabrielle d'Halluin, née à Tournai le 12 janvier 1712, professe le 9 octobre 1730, morte le 24 mai 1780. Elle fut supérieure durant 24 ans.
  • 1786 : Sœur Béatrice Brigitte Valenducq, née à Lille le 1er août 1734, professe le 1er septembre 1755, morte le 20 avril 1786.
  • 1787 Sœur Scholastique Josèphe Lefebvre, née à Tournai le 6 janvier 1732, professe le 8 février 1751, morte le 8 novembre 1787.
  • 1789 : Sœur Marie Françoise van der Gheynst, née à Renaix le 5 janvier 1712, professe le 12 janvier 1739, et morte le 10 juillet 1789.
  • 1798 : Sœur Angélique Joseph (dans le monde : Marie Anne Joseph) Delvigne, née à Cordes le 5 septembre 1746, fille de Martin et de Marie Joseph Harrier. Professe le 21 novembre 1768, morte à Renaix le 26 septembre 1798.
  • 1808 : Sœur Marie Augustine Jooretz ou Jooret, née à Somain le 24 mars 1733, fille d'Alexandre et de Marie Barbe Lacqueman, professe le 1er septembre 1755, et morte à Renaix le 8 juillet 1808. Elle était supérieure lors de la suppression de l'Hospice en 1796 par les Révolutionnaires français.
  • 1808 : Sœur Gabrielle (dans le monde : Marie Thérèse) Velghe, née à Renaix (Saint-Pierre) le 25 septembre 1766, fille d'André et de Marie Joseph Bruière, morte à Renaix le 20 mai 1808.
  • 1810 : Sœur Séraphine (dans le monde : Catherine Joseph) Renard, née à Ellezelles le 20 février 1764, fille de Joseph, bourguemaître d'Ellezelles, et de Marie Joseph Risselin. Professe le 10 août 1789, morte à Thimougies en août 1810.
  • 1814 : Sœur Marie Anne (dans le monde Marie Anne Célestine) Macquet, née à Renaix le 10 avril 1730, fille de Noël Martin et de Marie Joseph Desprez. Professe le 1er septembre 1755, morte à Renaix le 1er août 1814.
  • 1829 : Sœur Marie Thérèse (dans le monde : Marie Joseph) Van Baeten, née à Renaix (Saint-Martin) le 14 janvier 1757, fille de Salomon François et de Caroline Josèphe Turpin, morte à Renaix le 13 février 1829.
  • 1836 : Sœur Benoîte (dans le monde : Marie Augustine) Planchon, fille de Jean Baptiste et de Marie Augustine Duquesne, née à Russeignies le 26 octobre 1765, morte à Renaix le 30 septembre 1836.
  • 1846 : Sœur Marie Catherine (dans le monde : Anne Catherine) Malingreau, née à Renaix (Saint-Pierre) le 18 février 1757, fille d'Arnould Joseph et d'Anne Catherine van der Stichelen. Professe le 19 février 1782, morte à Renaix le 15 juillet 1846.


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Les religieuses du couvent des Sœurs noires à Renaix

L'inventaire des archives du couvent des Sœurs noires de Renaix a été effectué en 1981 par Guy Gadeyne et publié par les Archives Générales du Royaume : "Inventaris van het archief van het klooster der Zwarte zusters (Sint-Anna) te Ronse".

Le couvent des Sœurs noires ('t Swarte Susters Huis) fut fondé en 1492 par une libéralité testamentaire de Pierre Van den Hautte, chanoine et prévôt de la Collégiale Saint Hermès. La Communauté religieuse était composée de dix filles dévotes, suivant la règle de saint Augustin, ayant pour charge essentielle de soigner les malades - essentiellement à domicile - , et surtout d'instruire les jeunes filles. Avec le temps, les Sœurs noires prodiguèrent aussi l'instruction aux jeunes garçons, malgré la défense qui leur en était faite par le Chapitre de Renaix qui désirait s'en réserver l'exclusivité. Le Couvent des Sœurs noires fut supprimé en 1798 par les Révolutionnaires français. Les bâtiments furent achetés comme "biens noirs" en 1798, et ils subirent des fortunes diverses jusqu'en 1856, date à laquelle ils furent rachetés par la famille Magherman qui y établit alors un tissage et une retorderie. Enfin, ces bâtiments furent acquis par l'industriel Camille Thomaes-Gevaert dans les années 1870 et passèrent ensuite à ses enfants et petits-enfants, industriels en teinture et apprêts à Renaix. Lors de travaux effectués pour l'agrandissement de l'usine d'Oscar Thomaes en 1912, des tombes de religieux furent découvertes à cet endroit ainsi que le note le journal Vaderland du 19 mai 1912. Tout ce complexe de bâtiments fut détruit dans le dernier quart du XXème siècle pour la construction d'un complexe de supermarchés.

Ci-dessous suivent les noms de quelques unes de ces saintes filles, les noms des premières Sœurs nous étant inconnus, les notices ayant été perdues durant les troubles religieux sous Philippe II :

  • Sœur Adrienne de le Cambe, née à Renaix, d’une famille notable renaisienne, professe en 1523, élue mère supérieure en 1543, morte le 17 décembre 1593, âgée de 96 ans, religieuse durant 70 ans, mère supérieure durant 50 ans. Son frère Antoine devint en 1568 Grand Prieur de l’abbaye de Saint Amand les Eaux.
  • Sœur Antoinette Fallon, née à Renaix, d’une vieille famille renaisienne, mère supérieure durant sept ans, morte le 28 mars 1603, vendredi saint.
  • Sœur Marguerite Bailly, professe en 1567, reforma le Couvent des Sœurs noires de Bruges, où elle mourut.
  • Sœur Laurence Pottie, née à Renaix, professe le 25 octobre 1593, morte le 1er août 1637.
  • Sœur Marie Presvost, née à Tourcoing, professe le 26 avril 1593, accompagna Sœur Marguerite Bailly à Bruges pour reformer le Couvent des sœurs noires de Bruges (dit « de Castaigneboom »), est revenue à Renaix et est morte le 10 juin 1645.
  • Sœur Marguerite Lelong, professe le 26 septembre 1595, morte le 8 septembre 1638.
  • Sœur Jeanne Mortie, professe le 23 octobre 1693, morte le 14 septembre 1597.
  • Sœur Chrestienne de Sirejacob, née à Ogy, professe le 29 septembre 1596, morte en 1648.
  • Sœur Magdeleine Lemoine, née à Ogy, professe le 29 septembre 1597, morte le 11 mai 1634.
  • Sœur Barbe Legrave, professe le 11 juin 1603, morte le 13 janvier 1639.
  • Sœur Jeanne van der Varent, professe en juin 1607, morte le 18 juillet 1619.
  • Sœur Magdeleine de le Vigne, née à Wodecq, professe le 29 juin 1610, morte le 15 mai 1668.
  • Sœur Marie Duhault, née à Ainières, professe en octobre 1611, morte le 29 juillet 1643.
  • Sœur Marguerite de Waudripont, née à Arc, professe le 9 octobre 1618, morte le 27 avril 1683.
  • Sœur Marguerite Moreau, née à Renaix, professe le 9 octobre 1618, mère supérieure durant 34 ans, morte le 30 juin 1662.
  • Sœur Michèle Carnaille, née à Saint-Sauveur, professe le 3 juillet 1622, morte le 29 décembre 1656.
  • Sœur Jeanne Fouret, née à Ainières, professe le 24 octobre 1623, maîtresse d’école durant 50 ans, morte le 9 août 1676.
  • Sœur Françoise Tonneau, née à Anvaing, professe le 8 juillet 1631, morte le 5 mars 1679.
  • Sœur Anne Cantraine, née à Molenbaix, professe le 23 juillet 1632, morte le 16 avril 1679.
  • Sœur Marie Anris, née à Anseroeul, professe le 27 septembre 1639, morte le 26 janvier 1699, mère supérieure durant 21 ans.
  • Sœur Jeanne Van der Meulen, née à Grammont, professe le 27 septembre 1639, morte le 13 janvier 1692.
  • Sœur Catherine Vifquin, née à Ostiches, professe le 13 juillet 1643, morte le 13 novembre 1690.
  • Sœur Jacqueline Hauvarlet, née à Escanaffles, professe le 13 juillet 1643, morte le 28 août 1704.
  • Sœur Cécile Foucart, née à Anseroeul, professe le 10 juillet 1645, morte le 8 mai 1707.
  • Sœur Louise De Waudripont, née à Renaix, professe le 10 juillet 1645, morte le 4 mars 1701, mère supérieure durant 12 ans.
  • Sœur Ernestine Lietart, née à Wiers, professe le 7 octobre 1647, morte le 30 avril 1667.
  • Sœur Marie Augustine Hauvarlet, née à Escanaffles, professe le 20 juin 1650, morte le 14 novembre 1724.
  • Sœur Monique Moreau, née à Renaix, professe le 20 juin 1650, morte le 27 décembre 1690.
  • Sœur Agnès Delmée, née à Forest, professe le 15 juillet 1652, morte le 26 octobre 1722.
  • Sœur Marie Bernardine Descamps, née à Braffe, professe le 15 juillet 1652, morte le 2 juin 1668.
  • Sœur Anne Thérèse Moreau, née à Renaix, professe le 31 juillet 1662, morte le 5 juin 1721.
  • Sœur Bernardine Vincq, née à Vaulx, professe le 14 juillet 1670, morte le 16 novembre 1702.
  • Sœur Christine Everaert, née à Ath, professe le 26 avril 1672, morte le 2 juin 1726.
  • Sœur Ernestine Duweez, née à Vaulx, professe le 5 juillet 1677, morte le 19 février 1751, supérieure durant 24 ans.
  • Sœur Marie Jeanne Lefebvre, née à Anseroeul, professe le 8 octobre 1680, morte le 9 mai 1751.
  • Sœur Françoise Hauvarlet, née à Escanaffles, professe le 8 octobre 1680, morte le 25 novembre 1735.
  • Sœur Elisabeth Mariscault, née à Renaix, professe le 8 octobre 1680, morte le 1er avril 1742.
  • Sœur Barbe Antoinette Fostier, née à Renaix, professe le 20 octobre 1681, morte le 13 septembre 1722.
  • Sœur Angeline (dans le monde Maria) Van Coppenolle, née à Renaix, fille de Pierre et de Susanna Deconinck, professe le 10 février 1684, morte le 20 novembre 1692, supérieure durant six ans.
  • Sœur Marie Anne Poullereau, née à Tournai, fille de Jean, magistrat à Tournai, et de Marie Françoise du Poncheau, professe le 5 février 1691, morte le 7 février 1702.
  • Sœur Marie Joseph De Waudripont, née à Tournai, professe le 28 avril 1692, morte le 20 novembre 1740.
  • Sœur Albertine Deltroye, née à Antoing, professe le 13 février 1695, morte le 21 décembre 1756.
  • Sœur Marguerite Monique D’Anvaing, née à Arc, morte le 4 juin 1747.
  • Sœur Marie Magdeleine Pinquet, née à Bondues, professe le 13 novembre 1702, morte le 2 mai 1721.
  • Sœur Bernardine Loiselet, née à Tournai, professe le 31 août 1705, morte le 2 mai 1721.
  • Sœur Marie Agnès Dumoulin, née à Ellezelles, professe le 6 septembre 1706, morte le 19 avril 1708.
  • Sœur Marie Thérèse van Winghene, née à Renaix, professe le 11 juillet 1712, morte le 20 août 1719.
  • Sœur Marie Anne Lejour, née à Ellezelles, professe le 24 novembre 1712, morte le 18 février 1729.
  • Sœur Marie Agnès Bourbotte, née à Orroir, professe le 2 octobre 1713, morte le 29 janvier 1783, ayant été supérieure durant 48 ans.
  • Sœur Marie Antoinette Anrys, née à Velaines, professe le 20 juin 1719, morte le 20 septembre 1753.
  • Sœur Anne Marie Berte, née à Oeudeghien, professe le 26 janvier 1723, morte le 5 janvier 1738.
  • Sœur Marguerite Herrier, née à Molenbaix, professe le 8 février 1724, morte le 21 octobre 1758.
  • Sœur Véronique Bouca, née à Arc, professe le 18 octobre 1719, morte en 1737.
  • Sœur Marie Augustine Lecomte, née à Tournai, professe le 5 octobre 1734, morte le 21 juin 1791.
  • Sœur Anne Thérèse de la Cuvellerie, née à Escanaffles, professe le 5 octobre 1734, morte le 21 mai 1789.
  • Sœur Marie Catherine Dosyne, de Renaix, professe le 1er octobre 1736, morte le 9 novembre 1745.
  • Sœur Marie Louise Blervacq, née à Celles, professe le 16 novembre 1739, morte le 18 octobre 1775.
  • Sœur Marie Rosalie Du Biez, née à Velaines, professe le 24 juillet 1747, morte le 12 mars 1808.
  • Sœur Marie Françoise Du Moulin, née à Ellezelles, professe le 24 juillet 1747, morte le 8 septembre 1758.
  • Sœur Marie Eleonore Mercier, née à Oeudeghien, professe le 12 octobre 1750, morte en 1812.
  • Sœur Marie Philippine Destrebecq, née à Isières, professe le 18 octobre 1751, morte le 26 avril 1761.
  • Sœur Marie Monique Maquet, née à Velaines, professe le 23 octobre 1752, morte le 28 juin 1805.
  • Sœur Marie Joseph Dopchie, née à Oeudeghien, professe le 19 juillet 1756, morte le 17 mars 1787.
  • Sœur Marie Constance Capron, née à Melin, professe le 2 octobre 1758, morte le 26 septembre 1792.
  • Sœur Marie Catherine Connart, née à Moustier, professe le 2 octobre 1758, morte en 1815.
  • Sœur Marie Albertine (dans le monde Catherine Josèphe) Lenoir, née à Moutie, fille de Jean Baptiste et de Marie Françoise Delvieillemaison, professe le 8 octobre 1759 et morte le 7 novembre 1805.
  • Sœur Marie Françoise Grosse, née à Bouvignies, professe le 8 octobre 1759.
  • Sœur Marie Rose Delhaye, née à Wodecq, professe le 30 avril 1764. Elle quitta Renaix pour Wodecq en 1810.
  • Sœur Marie Victorine Mercier, née à Isières, professe le 24 septembre 1764, supérieure lors de la suppression du Couvent. Elle quitta Renaix pour Petit-Enghien en 1810.
  • Sœur Marie Agnès (dans le monde Marie Véronique) Cotille, née à Wodecq, professe le 23 août 1790, morte le 12 novembre 1816.
  • Sœur Marie Anne Lemaire, née à Blicquy, professe le 23 août 1790, morte le 3 septembre 1804.
  • Sœur Marie Thérèse (sans le monde : Caroline Joseph) Goebert, née à Renaix, fille de Jean François et d'Isabelle Caroline De Wattripont, professe le 5 août 1793, morte le 26 février 1817.
  • Sœur Marie Augustine Aelgoet, née à Melden, professe le 23 mars 1795, morte le 30 septembre 1795.
  • Sœur Marie Constance Buxant, née à Ainières, professe le 23 mars 1795, morte le 30 juin 1802.


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Ville de naissance de.jpg Ville de naissance ou de décès de

Mentionnons aussi la naissance à Renaix de certaines personnes de renom :

  • Cornelius Le Lorimier, d'une famille notable à Renaix, miniaturiste du XVIe siècle siècle, auteur notamment d'un superbe Missel en 1514 (Voyez l'étude de feu Albert Cambier dans les Annales de Renaix de 1983).
  • Hermès Van Winghene (ou de Winghene), professeur en droit à l'Université de Louvain en 1526, puis conseiller du Conseil privé de l'empereur Charles-Quint et garde des chartes de Flandre. Il est mort à Bruxelles le 2 mars 1572 (1573 nouveau style) et fut inhumé dans la cathédrale Sainte-Gudule (aujourd'hui Saint-Michel).
Cyprien de Rore
  • vers ou en 1515 le compositeur de madrigaux Cyprien de Rore, mort à Parme en 1565, un des plus célèbres compositeurs du XVIe siècle, que le compositeur italien Monteverdi (° 1567 - + 1643) dira être sa principale source d'inspiration. Voyez les Annales de Renaix 1981 et 1983 pour la généalogie de ce tout grand Renaisien, par feu Albert Cambier. Le portrait de ce madrigaliste extraordinaire figure ci-contre. Comme l'année 2015 sera, à Renaix, pour le demi-millénaire de sa naissance, l'année Cyprien De Rore, une statue de celui-ci, placée contre un mur extérieur de la Collégiale Saint-Hermès, a été inaugurée le 16 avril 2013. On se référera aussi au site internet Cyprien De Rore qui permet d'écouter quelques extraits de ses compositions.
  • David Mauldensis, ou David van Mauden (sans "l") selon l'orthographe qu'il avait adoptée, né à Renaix (ou peut-être à Anvers) vers 1538 - 1539 et mort entre 1585 et 1596. Il pratiquait à la médecine à Anvers en 1570, fut médecin juré de la ville en 1577. Il est marié à Susanne Olaerts en 1571. Il était le fils de Thomas van Maulde ou van Maulden, chirurgien, natif de Renaix, mentionné à Anvers en 1541, et bourgeois d'Anvers en 1544, et de Petronilla De Donder, et le petit-fils de Henri van Maulde, chirurgien à Renaix, et de Gerardina Pyns. Il rejoignit le prince d'Orange (1533 - 1584), qu'il soigna en 1579, lorsqu'il fut blessé par une arquebusade. David van Maude fut un excellent médecin et un très bon professeur de médecine, même s'il croyait à l'influence des comètes (Bediedenisse van de Nieuwe Comete des jaers 1577, publié à Anvers chez Anthoine Thielens).
    Ovide Decroly
  • le 23 juillet 1871 le docteur Ovide Decroly, célèbre médecin, psychologue et pédagogue, mort à Uccle (Bruxelles) le 13 septembre 1932, fils de Jean-Baptiste, né à Valenciennes en 1834, et de Justine Soret, née à Renaix en 1841 (Voyez les Annales de Renaix, 1966, 1972, 1981). Son portrait figure ci-contre,
  • le 20 octobre 1855 l'ingénieur Frédéric Bruneel, concepteur de la Jonction Nord-Midi à Bruxelles (Voyez les Annales 1966). Il est mort le 23 juin 1942.
  • le 20 avril 1848 l'ingénieur Gustave Royers, concepteur de l'écluse "Royers" à Anvers, mort à Anvers le 30 mars 1923, fils de Jean-Baptiste Royers, architecte de la ville de Renaix, et de Julie Portois (mariés à Renaix le 1er juillet 1847, fille de Emmanuel Portois-Velghe, échevin à Renaix) (idem),
  • le 28 septembre 1842 le minéralogiste et géologue Alphonse François Renard, mort à Ixelles le 9 juillet 1903. Il était le fils de Bonaventure et de Hortense Allard (celle-ci morte en 1898). D'abord prêtre, jésuite, il quitta l'ordre, puis quitta aussi l'église catholique pour épouser à Londres le 21 mars 1901 Henriette Van Grobbelschroy, une institutrice. Le scandale fut immense. Il fut même admis à une loge maçonnique. Mais tout ceci ne doit pas occulter sa carrière scientifique. La "renardite" est un minéral qui a reçu son nom (idem et Annales 1976 et 1978),
  • le 24 mars 1856 le docteur Émile Dubois-Havenith, dermatologue, vulgarisateur hors pair, mort en 1918, fils de Josse Dubois, régent à l'école moyenne de Renaix, et de Marie Colette Vandevelde, (idem),
  • le 23 octobre 1860 le chanoine Edmond Puissant,
    le chanoine Puissant
    professeur, archéologue, collectionneur d'art, dont les collections forment le musée Chanoine Puissant à Mons, mort à Mons le 7 mai 1934. Il était le fils de Félix Charles Puissant et de Désirée Josèphe Bruneel (elle-même fille de Marie-Anne Bruneel-Belyn). Il avait aussi écrit des ouvrages historiques, sur Herchies ou sur les Ecaussinnes. Son portrait figure ci-contre, (idem),
  • Le 18 octobre 1748 le lieutenant feldmaréchal Louis Ferdinand Mondet, qui servi l'Autriche et qui mourut à Gratz en Styrie en 1819 (Voyez les Annales 1965),
  • le 5 novembre 1734 le docteur Jean Baptiste Luc Planchon, savant médecin, fort honoré, mort à Tournai le 1er septembre 1781, fils de Charles Gabriel Planchon, médecin à Renaix, et de Marie Joseph Le Hon. Il avait épousé Marie Célestine Joseph Thiery, née à Péruwelz et morte à Tournai fin août 1794 âgée de 63 ans (idem),
  • le 9 octobre 1834 le notaire et collectionneur d'instruments de musique César Snoeck dont la collection, la plus importante du monde à l'époque et qui comptait près de 2000 instruments, fut hélas démantelée en trois parties : 1200 instruments achetés par l'empereur allemand Guillaume II, et qui furent détruits lors de la seconde guerre mondiale, 363 instruments achetés pour le tsar Nicolas II et toujours présents à Saint-Pétersbourg, et 437 instruments des anciens Pays-Bas qui ont formé la base de la collection des instruments de musique du Conservatoire de Bruxelles, aujourd'hui au MIM (Musée des Instruments de Musique, à l'Old England) à Bruxelles. César Snoeck est mort à Renaix le 20 avril 1898.
  • le 28 février 1832 l'excellent peintre Auguste Delfosse. Il était issu d’une famille modeste : à la naissance de l’enfant, nommé Auguste Adolphe (acte 76 du 29 février 1832), son père, Jean François Delfosse, 31 ans, né à Renaix, illettré, était tisserand et sa mère Apoline Josephe Bruneel, née à Renaix, 28 ans, était couturière. Encore adolescent, le jeune Auguste fit preuve déjà d’un grand talent pictural et fut formé à l’Académie de Renaix par Jean-Baptiste Royers, venu d’Anvers en 1845 et qui s’était fixé à Renaix jusqu’au décès de son épouse Julie Portois en 1853. Le jeune Auguste fut fort remarqué par ses Vues de Renaix lithographiées alors qu’il n’avait que 16 ans. A partir de 1849, il alla se former à l’Académie Royale des Beaux-Arts à Anvers où il remporta en 1854 le prix d’excellence. Il avait plusieurs fois exposé ses œuvres à Anvers. En 1857, il participa au concours du grand Prix de Rome, avec l’œuvre la Lapidation de Saint Etienne, et il fut proclamé second. Le duc de Brabant, futur Léopold II, lui remettant la récompense, le complimenta très chaleureusement. Il exposa ensuite surtout des tableaux religieux (Joseph tiré du puits en 1855 ; Le prophète Jérémie sur les ruines de Jérusalem en 1858 ; les Disciples d’Emmaüs en 1860 ; Saint Amand prêchant dans les Flandres en 1863, tableau qui est aujourd'hui dans la Basilique Saint-Hermès avec la Lapidation de Saint Etienne) et des scènes de genre (Au printemps en 1868 ; Fin de deuil en 1870) avant de produire - activité plus rémunératrice ... - essentiellement de magnifiques portraits (à partir de 1865 environ) et particulièrement de Renaisiens lorsque, quittant temporairement Anvers, il revenait à Renaix : citons les portraits de M. et Mme Desclée – Wienar, M. et Mme Charles Vandendooren, la Dame Fostier- Wallemacq, M. Hercule Fostier, M. Mouroit père, M. Carpentier-Dupont, etc. Il avait épousé à Anvers le 14 février 1871, Françoise Charlotte Coppejans, de Malines, mais celle-ci mourut à Anvers en 1872 et Auguste ne se remaria pas. A la célébration de leur mariage, ils avaient légitimé une fille, Marie Louise Charlotte, née à Gand le 3 juillet 1862 (acte 2151) qui épousa à Molenbeek-Saint-Jean le 20 avril 1887 Albert Lucien Jacquart, né à Gand, en 1862. Auguste Delfosse revint s’établir à Renaix en 1896, où il habita à la rue du Château une maison qui existe toujours, avec son frère et sa sœur. C'est là qu'il mourut le 25 mai 1899 (acte de décès n° 158 dans lequel il est qualifié d’artiste peintre et rentier).
  • le 21 novembre 1875, le généalogiste Ephrem De Keyser,
    Le père Chérubin de Renaix
    en religion le père Chérubin de Renaix, de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins de Belgique. Il était le fils de Frédéric De Keyser, né à Renaix le 14 décembre 1835 et mort à Renaix le 1er février 1895, et de Mélanie Bruneel, née à Renaix le 5 décembre 1841 et morte à Renaix le 1er mai 1889. Le père Chérubin fit ses études secondaires à Bruges au Serafijns College, et il entra en 1894 dans l'ordre des Capucins. Il fit ses voeux simples en 1895, ses voeux perpétuels en 1898 et fut ordonné prêtre en 1901. En 1902, il fut confesseur et prédicateur au couvent des Capucins à Enghien. Il fut déplacé ensuite aux couvent de Bruges et puis d'Iseghem. En 1911, il fut nommé au couvent des Capucins à Bruxelles, au 126 de la rue des Tanneurs. C'est là qu'il rédigea plusieurs ouvrages généalogiques faisant autorité encore aujourd’hui, notamment « Le Sang Belge et S.M. Albert I Roi des Belges », paru en 1925, sur les familles belges ancêtres du Roi Albert Ier, et « Charles (de Ligne), prince d’Arenberg, et Anne de Croy, princesse de Chimay, duchesse d’Aerschot, Fondateurs de l’Eglise et du Couvent des Pères Capucins à Enghien, Belgique » avec « Leur descendance complète » et « Leurs Saints et Illustres Ancêtres ». Nommé Père gardien du couvent de Ciney en 1925, puis en 1928 au couvent de Louvain, il réintégra en 1931 le couvent de Bruxelles pour y être directeur du Tiers Ordre de saint François, où il resta jusqu'à sa mort survenue en 1943.
Eugène Soudan
  • le 4 décembre 1880 l'avocat, bâtonnier du barreau de Bruxelles, parlementaire, ministre à plusieurs reprises, ministre d'Etat, professeur d'université et bourgmestre de Renaix Eugène Soudan, qui mourut à Uccle (Bruxelles) le 3 octobre 1960 (Annales de Renaix 1962). Son portrait figure ci-contre.
    Ephrem Delmotte
  • le 13 mars 1905 le compositeur, carillonneur et professeur Ephrem Delmotte, mort à Ostende le 19 juillet 1997, qui fit beaucoup pour le renouveau du folklore de la ville (voyez l'ouvrage qui lui est consacré par Adelin Devos et André Onijn, publié en 2005). Son portrait figure ci-contre.
  • le 7 avril 1912 l'écrivain autodidacte Valère Depauw, nés de parents tous deux originaires de Lierde-Saint-Martin, qui écrivit notamment le livre "Tavi" en 1937. Il quitta Renaix en 1938. Il mourut à Brasschaat en 1994. Ses oeuvres variées (engagement politique, engagement social, autobiographie, romantisme, roman historique, réalisme magique, parapsychologie, mémoires, ...) furent publiées sous son nom propre ou sous divers pseudonymes (notamment Piet Canneel, Bernhard van Goor, Jan Eyck, Jerome de Gryse, Peter Pann, etc.).
    Henri Van Butsele Le Père Frank
  • le 13 août 1913 Henri Richard Van Butsele, fils d'Achille et de Helena Florens, ordonné prêtre à Bruges le 22 mai 1937, qui sera missionnaire au Pakistan, sous le nom de Père Frank-Joseph, et qui mourut à Maryabad au Pakistan le 2 novembre 1953 alors qu'il priait dans l'église, frappé d'un coup de poignard au cœur par un musulman fanatique.
  • le 24 décembre 1928 le musicien de jazz, saxophoniste, accordéoniste, et compositeur d'immense talent, Etienne Verschueren, alias Burt Random, surnommé Mister Blue par ses pairs, qui composa notamment la musique du film d'André Delvaux Femme entre chien et loup, et accompagna aussi Charles Aznavour et Dalida. Il avait épousé Estelle Derijcke et il est mort à Renaix le 10 juin 1995.
  • en 1926, le peintre autodidacte porté à l’abstraction Armand Demeulemeester dont toute la vie fut une longue recherche picturale et spirituelle. Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses collections particulières dans le monde entier mais aussi par d’importants musées, et notamment au Vatican. Ses œuvres aux couleurs intenses sont inspirées par les paysages et les natures mortes, ainsi que par la Bible ou d’autres œuvres littéraires. Il était surtout sensible au tragique de la condition humaine et nombre de ses peintures sont d’inspiration religieuse même s’il récusait l’appellation d’artiste religieux. Il est mort à Renaix en février 2002.
  • le 15 avril 1929, le musicien, compositeur, flûtiste, clarinettiste et pédagogue Roland Cardon, qui travaillait parfois sous le pseudonyme de Guy Rodenhof, et qui écrivit plus de 200 compositions, mort le 18 août 2001.
  • le 5 juin 1936 le musicien de jazz Gaston Bauwens, dit Tony Bauwens, surnommé "Sir Anthony" ou "l’aristocrate du piano", musicien de toute grande classe, qui joua aussi avec Mister Blue, et qui est mort à Jette (Bruxelles) le 17 février 2009.
    Paul Van Butsele
  • le 13 septembre 1921, le professeur (de l'école textile) et généalogiste Paul Van Butsele, (dont la photo figure ci-contre) mort à Renaix à l'âge de 94 ans le 3 juillet 2015 et dont les funérailles eurent lieu à Renaix le 11 juillet 2015. Généalogiste émérite, il a notamment transcrit les états de biens les plus anciens d'Audenarde et de Pamele jusqu'en 1600, ainsi que les tous états de biens de Nukerke, Etikhove, Schorisse, Maerke-Kerkem, etc. Il avait établi la généalogie des Van Butsele également. Il fut un membre très actif du cercle historique de Renaix (C.H.A.R.T.I.) pour lequel il avait écrit de nombreux articles, et au Dépôt d'Archives de l'Etat à Renaix, il prodiguait volontiers de judicieux conseils aux jeunes généalogistes débutants qui lui gardent une reconnaissance émue. Pour ses travaux contribuant à l'Histoire d'Audenarde, il fut fait citoyen d'honneur de cette ville.
  • le 7 juin 1938, l'acteur de cinéma et de télévision, producteur de radio et réalisateur Luc Ponette, qui incarna notamment le "méchant" surveillant Raoul Bidinger, dit Bidule, dans les deux premiers épisodes du feuilleton Le jeune Fabre, de Cécile Aubry, en 1973, et qui fut aussi acteur dans les films Les Assassins de l'ordre de Marcel Carné en 1971 ou encore Mira de Fons Rademakers en 1971 également. Il s'installa à Paris au milieu des années 1960 et il y est mort le 18 novembre 2019.
  • en 1941, l'écrivain néerlandophone Paul Béatse. Il fut publié déjà dans une revue locale alors qu'il n'avait que 17 ans (pour son roman Cortès et Montezuma). Il fit sa carrière dans le textile et la mode, parcourant ainsi le monde, avant de publier ses romans, De Bé s (Les Bés, sur les Béatse et la jeunesse de Piep Béatse) en 2016, Het lijk in de Crypte en 2019 (Le cadavre de la crypte, une histoire d'amour durant dix ans à Renaix), Twee broers, één vrouw (Deux frères, une seule femme, une histoire d'amour et de jalousie) en 2022.
Ann de Renais
  • La soprano colorature et professeur de chant Ann De Renais (dont le pseudonyme a été choisi en hommage à sa ville natale au « x » terminal près) qui, après des études musicales de piano et de chant à Renaix, Gand et Bruxelles, se perfectionna dans le chant à Londres et à New-York. Elle a interprété entre autres le rôle de la Reine de la Nuit (dans « La Flûte enchantée »), de Susanne (des « Noces de Figaro »), de Nanette (de « Falstaff »), de Gilda (de « Rigoletto ») mais ne se limite pas à l’opéra puisqu’elle a enregistré notamment des compositions de César Franck, chante dans de nombreux films et séries ou documentaires pour le grand public (« le Seigneur des Anneaux », « Pirates des Caraïbes 3 et 4 », des films d’Harry Potter, de James Bond, le « Code Da Vinci », « Galapagos », « Une Histoire de l’Ecosse », …) comme en témoigne sa magnifique discographie. Elle vit en Angleterre, et donne cours à Cambridge et à Londres, tout en poursuivant en parallèle sa carrière d’artiste musicale.
Léon Fouquet face à Marcel Cerdan

Mentionnons aussi comme Renaisien remarquable :

  • Léon Fouquet, né à l'étranger du fait de la guerre, à Barnes (Londres) le 12 novembre 1918 et mort le 12 février 1977, d'une famille renaisienne depuis plusieurs siècles. Boxeur de très grand talent, il se mesura le 2 février 1947 à Marcel Cerdan pour le championnat européen des poids moyens mais malheureusement, il se fit surprendre après 126 secondes sur le ring et fut mis knock-out. Il fut également très actif dans la Résistance renaisienne et fut maintes fois honoré pour son héroïsme.

D'autres personnages connus vécurent à Renaix :

  • Pieter Titelmans, doyen du Chapitre Saint Hermès, né à Hasselt vers 1501, fils d'Arnould Titelmans, brasseur, et de Helmiet van Muysel. Il fut nommé inquisiteur délégué pour la Flandre en 1545. Il était surnommé "l'inquisiteur sans pitié". Il mourut à Courtrai le 3 septembre 1572 (Annales de Renaix 1964),
    Etienne Glorieux, sculpture à Renaix
  • Etienne (ou Stéphane) Modeste Glorieux, né à Saint-Genois le 3 mai 1802, prêtre, créateur d'institutions charitables, fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Miséricorde et de la Congrégation des Frères de Notre-Dame de Lourdes, fils d'Etienne Joseph Glorieux, originaire de Dottignies, et de Rosa Buyssens, née à Saint-Genois. Il mourut à Smetlede le 25 novembre 1872 (Annales de Renaix 1965).

Renaix eut également l'honneur de donner le jour à :

  • la comtesse Stéphanie de Lannoy, fille du comte Philippe de Lannoy et d'Alix della Faille de Leverghem, née à Renaix sur l'Hogerlucht, le 18 février 1984. Bien qu'habitant au château d'Anvaing (Frasnes-lez-Anvaing) à quelques kilomètres de Renaix, elle fit ses études primaires en néerlandais à l'école Sancta Maria de Renaix. La bien jolie comtesse a épousé le prince Guillaume, grand-duc héritier du Luxembourg, civilement à Luxembourg le 19 octobre 2012 et religieusement le 20 octobre 2012. La grande-duchesse héritière Stéphanie de Luxembourg, épouse du grand-duc héritier Guillaume, a donné la vie à leur premier enfant, nommé Charles Jean Philippe Joseph Marie Guillaume, le dimanche 10 mai 2020 à la Maternité Grande-Duchesse Charlotte à Luxembourg, puis à leur deuxième enfant nommé François Henri Luis Marie Guillaume le lundi 27 mars 2023 également à la Maternité Grande-Duchesse Charlotte à Luxembourg.

Nous mentionnerons aussi, avec beaucoup d'émotion :

Aurore Ruyffelaere
  • Aurore Ruyffelaere, qui fut assassinée à Gand, lors des "Fêtes de Gand" ("Gentse Feesten"), au hasard d'une mauvaise rencontre, à l'âge de 29 ans, en juillet 2013, et dont les funérailles eurent lieu à Lochristi le 7 août 2013. Même si Aurore n'était pas née à Renaix, ses ancêtres paternels en étaient originaires et depuis plusieurs années, elle était partie à leur recherche, en s'intéressant aussi vivement à la ville où ils vécurent. Ses recherches resteront à jamais inachevées. En 2014, le feu d'artifice tiré au "Portus Ganda" lors des "Fêtes de Gand" lui fut dédié. Elle, qui était si vive, si gaie, aurait aimé cette dédicace.

Nous citerons aussi avec beaucoup de plaisir :

  • L’acteur et homme de théâtre Jean-Claude Drouot, né à Lessines le 17 décembre 1938, et qui vécut son enfance surtout à Deux-Acren, mais dont la mère était de Renaix. Dans ses mémoires, intitulées « Le cerisier du pirate », parues en 2015, il évoque celle-ci avec beaucoup de tendresse, tout comme aussi son grand-père Constant Mahieu, petit industriel textile à Renaix et colombophile, mais également la ville de Renaix. Il y vécut notamment la Libération, avec la mise-à-sac de l’imprimerie Goebeert qui éditait le journal collaborationniste « ‘t Volk van Ronse ». Il parle aussi de la kermesse de Renaix, avec ses chevaux de bois qui enchantaient sa mère, la chenille, abri précaire des amoureux, les auto-tamponneuses… Thierry la Fronde, l’inoubliable Rodolphe Vernet des Gens de Mogador, le directeur du Théâtre national de Belgique, le pensionnaire de la Comédie-Française, l’acteur passionné n’a donc jamais oublié la ville qui nous est si chère.

Enfin, nous mentionnerons aussi avec beaucoup d'admiration :

  • Le passeur de lumière Jan Leenknegt, sculpteur de verre et créateur de vitraux, né à Audenarde en 1950 mais établi à Renaix. Jan est le fils de Michiel Leenknegt (Rumbeke 1912 – 1985) qui s’était établi dans l’ancienne cure de Quaremont où il exerçait l’art du vitrail, et qui avait créé à la chapelle de Wittentak un vitrail représentant sainte Elisabeth, vitrail qui y fut placé dans les années 1960 à l’initiative de l’industriel renaisien Oscar Thomaes « le jeune » et de son épouse Elisabeth Cambier. Jan Leenknegt suivit des études artistiques aux Académies d’Anvers, Malines et Audenarde. Il exerce son art depuis 1974 et professe parallèlement aux Académies de Renaix et d’Audenarde. Un livre d’art, illustré de ses merveilleuses et lumineuses créations, est paru en 2008 « Mijn Schaduw is kleur » (Mon ombre est en couleurs). La petite-fille de Michiel Leenknegt, Elisabeth Leenknegt, est créatrice de bijoux en verre à Renaix.


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Ressources généalogiques

Les recherches généalogiques sur des Renaisiens peuvent, en très grande partie, être effectuées à distance. En effet, le généalogiste pourra consulter les actes d'état civil sur le site des Archives de l'État et sur le site des Mormons, les registres paroissiaux complets sur le site des Archives de l'État, outre les états de bien et les registres de bourgeoisie par l'acquisition de l'ouvrage de M. Lafort.

Dépouillements d'archives

Aujourd'hui, depuis la suppression du dépôt des Archives de l'État à Renaix le 1er septembre 2009 où étaient rassemblées, au grand bonheur des chercheurs renaisiens, tant les archives renaisiennes appartenant à la ville que les archives renaisiennes appartenant à l'Etat, les archives de Renaix sont dispersées en plusieurs endroits. Certes, les archives anciennes de la ville ainsi que les archives contemporaines sont restées dans un dépôt communal renaisien où elles sont maintenant consultables sur rendez-vous (Voyez le site internet de la ville de Renaix à ce sujet). Les journaux anciens sont cependant à consulter aux Archives de l'État à Beveren (- Waes). Toutes les autres archives concernant Renaix, y compris notamment celles du Chapitre de Saint-Hermès, sont consultables aux Archives de l'État à Gand. Ainsi donc, les fonds d’archives principaux qui se trouvaient aux Archives de l'État de Renaix sont intégrés aux Archives de l'État de Gand. Dès lors, de très nombreux documents utiles aux recherches généalogiques se trouvent dorénavant ailleurs qu'à Renaix.

Cependant, le généalogiste appréciera particulièrement la politique de consultation par internet des documents mise en oeuvre par les Archives de l'Etat. En effet, depuis le début de l'année 2013, les Archives Générales du Royaume ont mis en ligne la plupart des actes d'état-civil et des registres paroissiaux de Renaix et de ses communes environnantes. Ces actes sont consultables gratuitement sur le site des Archives de l'Etat après inscription préalable "en ligne". Certes, l'intégralité des actes n'est pas encore consultable par internet, et la totalité des registres ne sera ainsi consultable que dans les mois qui viennent, mais cette magnifique avancée pour tous les généalogistes effectuant des recherches généalogiques à Renaix et dans le Renaisis, doit être saluée, et mettra du baume au cœur des nombreux généalogistes qui déplorent encore et toujours la fermeture du dépôt d'Archives de l'État de Renaix en 2009. Avec les "états de biens" de Renaix tels que transcrits par M. André Lafort (voyez la section consacrée à ce sujet), le généalogiste éloigné de Renaix pourra ainsi déjà effectuer de très belels et intéressantes recherches généalogiques.

Mentionnons également qu'avec l'autorisation du Président du Tribunal de première instance, les actes d'état civil de Renaix à partir de l'établissement de l'état civil (fin du XVIIIe siècle) jusqu'à aujourd'hui sont consultables à l'hôtel de ville de Renaix.

Les coordonnées des Archives de l'État à Gand et à Beveren (- Waes) se trouvent sur le site des Archives de l'État.


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Les registres d'état civil et les registres paroissiaux

Sont notamment consultables aux Archives de l'État (voyez la section ci-avant pour la localisation de ces archives) et gratuitement, par internet, sur le site des Archives de l'État :

L'ancienne église Saint-Martin à Renaix
  • les actes d'état civil de 1795 jusqu’à la fin du XIXe siècle avec des tables décennales, sous la forme de microfilms. Ces actes sont rédigés en français ou en néerlandais suivant les époques considérées.
  • les registres paroissiaux antérieurs à 1796 avec un index alphabétique (non filiatif) cumulatif moderne, sous la forme de microfilms. Ces registres sont rédigés en latin.

Les registres paroissiaux de Renaix débutent en :

  • Saint-Pierre : baptêmes : 1595 (lacune de 1619 à 1623), mariages : 1610 (idem), inhumations : 1631 (lacune de 1633 à 1651)
  • Saint-Martin : baptêmes : 1587, mariages : 1587, inhumations : 1632
  • Saint-Hermès : baptêmes : 1670-1718, mariages : 1673-1704, inhumations : 1669-1769.

Les registres de Saint-Hermès, comprenant au maximum quelques dizaines d’actes par an, n’ont pas fait l’objet d’une indexation.

Depuis mars 2018, les registres paroissiaux d'Ancien Régime de Renaix et les index sont, en totalité et gratuitement, consultables sur le site des Archives de l'État.


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Les états de biens

À l’appui et en complément des registres paroissiaux, l’on consultera prioritairement les actes de dévolution successorale et de tutelle (les « états de biens », « staten van goed » en néerlandais) passés devant les échevins de Renaix jusqu’en 1795.

Ces "états de biens" n'existent pas dans d'autres régions : il s'agit d'une source spécifique à la Flandre. Ces actes étaient établis, et sous la supervision des échevins de la ville, lors du décès d'une personne lorsque l'un des héritiers était mineur. Comme on était majeur à 25 ans, et que l'on perdait souvent fort tôt ses parents en ces périodes-là, beaucoup de successions donnèrent lieu établissement d'un "état de biens". Certes, il fallait bien qu'il y ait l'un ou l'autre bien dans la succession, mais des successions très modestes impliquaient un état de biens.

Un "état de biens" commence d'abord par des données généalogiques : qui est le défunt, qui est son conjoint ou ses conjoints successifs, de qui est-il l'enfant, quels sont ses enfants et ses descendants, qui sont les tuteurs désignés de ses enfants et de leurs descendants (généralement des grands-parents ou des oncles), etc. Lorsque le défunt n'avait pas de descendance, la succession était attribuée aux enfants des ses frères et sœurs, voire aux descendants de ses oncles et tantes. On peut donc obtenir un tableau généalogique assez inespéré en ne recherchant pas uniquement des états de biens relatifs aux ascendants directs, mais en reconstituant toute la famille élargie. Après les données généalogiques, l'acte donne les biens puis les dettes du défunt. Il est ainsi possible de voir un cliché du cadre de vie d'un ancêtre lors de son décès, en y retrouvant une description de son habitation, de ses terrains, de ses livres (s'il en possédait, ce qui n'est pas souvent le cas...), de ses bijoux, de son métier à tisser, etc., mais aussi de ses dettes envers ses fournisseurs, envers son apothicaire, son brasseur, etc., bref un tableau de tout ce qui fit la vie du défunt.

Pour Renaix, ces actes sont généralement établis en flamand de l'époque (donc bien avant la normalisation du néerlandais usité aujourd'hui en Flandre) mais parfois aussi, beaucoup plus rarement, en français. L'écriture des actes n'est pas toujours facile à déchiffrer et parfois, pour des actes du XVIème siècle, elle donne du fil à retordre aux paléographes les plus chevronnés.

Ces actes sont consultables sous forme de microfilms (pour les plus anciens) ou en originaux. Les renseignements généalogiques contenus dans ces actes ont été analysés en 1878-1879 par le capitaine van den Bemden qui les a transcrits sous la forme de petits schémas. Ce document a été dactylographié par Georges H. Hooreman en 1937. Cet ouvrage a été diffusé auprès des principales association généalogiques belges (O.G.H.B. et S.C.G.D. à Bruxelles, V.V.F. à Anvers-Merksem et Ostende, etc.). Un index onomastique – reprenant en plus quelques « états de biens » retrouvés depuis lors – a été réalisé par les Archives en 1988.

L'ouvrage de MM. van den Bemden et Hooreman analyse les états de biens de manière parfois assez sommaire. Dans l'esprit de ses auteurs, cet ouvrage constitue plus un index renvoyant aux actes eux-mêmes qu'une analyse se suffisant à elle même.

Depuis lors, une nouvelle transcription des états de biens de Renaix, de toute grande qualité et très détaillée, a été réalisée par M. André Lafort, auteur de nombreuses transcriptions d'états de biens des villages des Ardennes flamandes. L'ouvrage, qui reprend 3424 actes, de 1462 à 1796, est disponible depuis mai 2011, ce qui constitue un réel tour de force compte tenu de la fermeture du dépôt des Archives de l'Etat à Renaix le 1er septembre 2009. Comme pour toutes les publications de M. Lafort, l'ouvrage peut être acquis à prix coûtant, sous forme de publication en papier ou sous forme de CD-Rom, par tout généalogiste intéressé, auprès de M. André Lafort, à l'adresse électronique suivante : andre.lafort(arobase)skynet.be Cet ouvrage constitue donc une source inestimable à acquérir en priorité par toute personne faisant des recherches généalogiques à Renaix sous l'Ancien Régime. Le généalogiste ne maîtrisant pas le néerlandais ne doit pas non plus s'inquiéter de la langue : la publication de M. Lafort a été écrite dans un but pratique pour le généalogiste (qu'il soit amateur ou confirmé), et la langue ne sera jamais un obstacle pour l'utilisation et l'exploitation de cet ouvrage.

On notera aussi que des états de biens concernant des habitants de Renaix ont été passés à Audenarde. Le volumineux ouvrage de Carlos Aelvoet et André Lafort sur les états de biens de la ville et de la châtellenie d’Audenarde de 1595 à 1796 indexe plusieurs milliers d’actes passés pardevant les échevins d’Audenarde : 32 actes concernent des Renaisiens. L’ouvrage « Stad en kasselrij Oudenaarde, staten van goed (1595-1796), indices » a été publié par les Archives d’Audenarde (voyez la page consacrée à Oudenaarde).


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Le droit de bourgeoisie sous l'Ancien Régime

Il est intéressant de noter que, contrairement à beaucoup de petites villes de Flandre, Renaix ne donnait pas le droit de bourgeoisie. Celui-ci, pour les habitants de Renaix, se prenait normalement à Alost (Aalst en néerlandais) ou à Grammont (Geraardsbergen en néerlandais). Il n'y avait donc pas de "bourgeois de Renaix", seulement des bourgeois "forains" (= "du dehors", "extérieurs", à rapprocher de "foreign" en anglais, ou en néerlandais, "buitenpoorters") d'Alost ou de Grammont résidant à Renaix. Résidaient également à Renaix l'un ou l'autre bourgeois de Bruges, de Tielt, etc.

Cette qualité de bourgeois était généralement obtenue moyennant finances, mais aussi par héritage (avec généralement un payement annuel d'une somme relativement modérée). Pour Alost ou Grammont, la qualité de bourgeois forain n'impliquait pas que le bourgeois de ces villes ait résidé dans la ville dont il possédait la bourgeoisie. De nos jours, on peut comparer la qualité de bourgeois à une (sous)-nationalité. Etre bourgeois et bourgeois forain d'une ville, c'était bénéficier de la protection de cette ville, en étant, par exemple, jugé par d'autres bourgeois de la ville, en sachant que son patrimoine successoral sera exempté du "droit de meilleur catel" (droit pour le seigneur du lieu de s'emparer du meilleur bien mobilier présent dans la succession), etc. Etre bourgeois (forain ou non) d'une ville en Flandre, n'impliquait pas un statut social supérieur même si ceux qui ne possédaient rien (n'ayant donc pas non plus la possibilité de payer la taxe annuelle) ne remplissaient pas les formalités pour obtenir ou conserver la qualité de bourgeois d'une ville. Les listes de bourgeois sont intéressantes à étudier car elles mentionnent bien souvent le prénom du père du bourgeois, les dates d'admission, ...

La liste des bourgeois forains d’Alost résidant à Renaix, transcrite par Georges Hooreman, a été publiée dans la revue « L’Intermédiaire des Généalogistes » en 1963 et 1964.

Une nouvelle transcription des listes des bourgeois forains d'Alost (de 1423 à 1780) et Grammont (de 1629 à 1795) résidant à Renaix est annexée à l'ouvrage d'André Lafort sur les états de biens de Renaix (voir la section ci-avant). Sur ce point aussi, l'ouvrage d'André Lafort constitue une source absolument indispensable pour tout généalogiste ayant des ancêtres à Renaix sous l'Ancien Régime.


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La sainture de Saint Pierre de Renaix et la sainture de Notre Dame de Renaix

Comme l’écrit le fougueux historien Léo Verriest dans son ouvrage « Le servage dans le Comté de Hainaut » paru en 1910 et intégralement téléchargeable sur http://openlibrary.org/ , les juristes du XVIIe et du XVIIIe siècle avaient imaginé les mots sainturiers et sainturières pour désigner les hommes et les femmes voués à un autel, et ils appelaient fréquemment sainturie, sainturerie, sainture, le fait d'être sainteur ou bien la collectivité des sainteurs d'une église.

Les sainteurs étaient des laïcs rattachés à une église par un lien de dépendance personnelle et héréditaire. Cette classe de sainteurs trouve son origine dans l’affranchissement des serfs, ou dans certaines chartes rurales permettant de s’assainteurer ou encore dans l’oblation volontaire pour les personnes libres « de franche origine », de « franke orine ». Le statut juridique des sainteurs est encore discuté de nos jours : étaient-ils des nobles libres simple protégés d’église, ou des serfs d’église, ou encore des demi-libres ? Quoi qu’il en soit, les sainteurs sont protégés par l’église et bénéficient de certains avantages matériels et spirituels. En contrepartie, les sainteurs devaient à leur église, ou au monastère, certaines prestations, très modérées (le cens capital, parfois une taxe de mariage, et également une taxe de décès).

Ces sainteurs apparaissent au Xe siècle pour décliner à partir du XIVe siècle, mais l’institution s’est maintenue jusqu’à la fin de l’Ancien Régime et l’on trouve notamment des documents des XVIIe et XVIIIe siècles visant à faire reconnaître la « franke orine » de sainteurs afin d’éviter certaines charges seigneuriales. Compte tenu des avantages attachés à la qualité de sainteur, les preuves fournies étaient parfois vues avec beaucoup de suspicion : ainsi, cette mention dans un procès « On apprend qu'on couche dans ce registre (du chapitre de Saint-Pierre de Renaix) tous ceux qui se présentent en payant à Renaix un droit très modique, sans justifier leurs lettres et de leurs prédécesseurs »

La qualité de sainteur était héréditaire. Cependant, elle ne passait pas du père au fils, de celui-ci au petit-fils, et ainsi de suite, mais se transmettait uniquement par les femmes conformément au principe « partus sequitur ventrem ». La qualité de sainteur ne se transmettait dès lors que par les mères et en conséquence, le fils d'une femme assainteurée à Saint Pierre de Renaix, était sainteur comme sa mère, mais les enfants de ce fils ne faisaient plus partie de la famille de Saint Pierre, à moins qu'il eût précisément épousé une femme vouée au même saint.

Les généalogistes rencontreront ainsi parfois au cours de leurs recherches effectuées à Renaix et dans des villages environnants la mention de sainteurs : « On parle beaucoup dans le canton de Lessinnes, Flobecq et Ellezelles d'une sainturie de Saint Pierre de Renaix… ».

La sainture de Saint Pierre trouverait son origine dans un acte passé entre 1212 et 1247 suivant lequel l'abbé Florent d'Inde (voyez la partie historique ci-avant) accorde au Chapitre Saint Pierre de Renaix tous les droits afférents aux "franc-voués" ("vrijgewijden" ou sainteurs) ou homines sancti Cornelii qui appartenaient précédemment à l'abbaye d'Inde (Voyez à ce sujet l'introduction à l'inventaire des archives ecclésiastiques de Renaix par Guy Gadeyne).

Enfin, précisons encore que, outre la sainture de Saint Pierre, des actes mentionnent la sainture de Notre Dame de Renaix. Mais peut-être, puisqu'il n'y avait pas d'église consacrée à Notre Dame à Renaix du Xe au XIVe siècle, cette sainture de Notre Dame de Renaix est-elle confondue avec la sainture de Notre Dame d'Ende ?

À titre d’exemple, nous livrons ci-après une attestation telle que transcrite par Léo Verriest dans son ouvrage précité montrant tout l'intérêt que peut procurer au généalogiste cette institution de la sainture  :

Quittance de droits dus par des sainteurs au chapitre de Saint- Pierre de Renaix du 22 mai 1773. Le soussigné bailly et receveur des droits de la sainture de Saint Pierre à Renaix, cognoit avoir receu : d'Adrien-Joseph Blocq, habitant de Wodecq, marié à Marie-Joseph du Four, fille de Joseph et de Marie-Jenne du Quesne, fille de Jean-Baptiste et de Jenne Allard, fille de Jean et de Magdalene Pollet, fille de Pierre et d'Agnisse ...ret, fille de Mathieu et de Catharine Gall[and], fille d'Arnould et d'Agnisse Le Ducq, les droits de mariage et les droits annuels jusques à ce jour de ladite Marie-Joseph du Four, parmy quoy elle est francq du droit de mortemain et de meilleur cattel au seigneur de la place, venant à mourir, suivant les décrets et archives reposants au chapitre de Saint-Hermès en la ville de Renaix. Fait ce 22 may 1773.(Signé) A.-R. Dieres (?). (Archives de l'État à Mons ; greffe de Wodecq; papier.)

On trouvera également dans la notice consacrée au village d'Ellezelles sur Généawiki, un autre exemple d'une lignée de sainteurs (de Notre Dame d'Aix), lignée se poursuivant à Renaix par la famille van Winghene.


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Les inventaires d'archives

Les archives d’Ancien Régime ont fait l’objet d’inventaires détaillés, comprenant un index onomastique, par Herman van Isterdael (« Stad en Baronie Ronse ») et Guy Gadeyne (« Kapittelkerk en parochiekerken van Ronse », publié en 1979, plus un supplément publié en 1988). Ces deux inventaires permettront au généalogiste de se diriger aisément dans les archives d'Ancien Régime, et livreront à l'historien des familles quantité de renseignements utiles pour replacer ses ancêtres dans leur cadre de vie. Guy Gadeyne a également réalisé l'inventaire des archives contemporaines de la ville de Renaix, publié en 1988, "Stad Ronse (Hedendaagse periode). Deel I: 1796-1918".

Un fonds intéressant pour le généalogiste est celui des "Archives des familles et des personnes" ('Familie- en persoonsarchieven"). Il a été inventorié par Herman Van Isterdael, Marc Decrits, Emmanuel Vercaemst et Guy Gadeyne. Cet inventaire - deux volumes - a été publié par les Archives Générales du Royaume en 2001 et 2003. Une table onomastique termine les deux ouvrages. Il ne faut certes pas s'exagérer l'importance de ce "fonds des familles", qui concerne aussi bien des villages aux alentours de Renaix, mais on y fait parfois des trouvailles dignes d'intérêt, certainement pour étoffer une généalogie. Le chercheur à Renaix réservera donc assurément une attention particulière aux deux volumes publiés. Pour le généalogiste renaisien, sont ainsi particulièrement intéressantes les archives des familles Colbrant (et alliées : Rijckaert, Bauters et Van Coppenolle), De Backer, et Fostier.

Le généalogiste consultera aussi avec intérêt le guide et l’inventaire des archives de la famille de Merode Westerloo, présentés par les Archives générales du Royaume le 23 octobre 2014. Ce fonds d’archives de Merode Westerloo contient également des documents de familles apparentées qui constituent des fonds d’archives à part entière, tel celui de la famille Nassau-Siegen (branche catholique). Toutes ces archives constituent une source d’information très précieuse tant pour les généalogistes que pour les amateurs d’histoire locale. Outre le « Guide », les Archives de l’État ont publié la première partie d’un inventaire analytique, consacré à des documents à caractère personnel de la famille de Merode. L’inventaire comprend 13.966 cotes, dont un nombre non négligeable sont relatifs à Renaix : Baudouin D’Hoore, Guide des archives de la famille de Merode Westerloo, Guide pour l’utilisateur, AGR, Bruxelles, 2014, ainsi que Baudouin D’Hoore Inventaire des archives de la famille de Merode Westerloo : 1. Papiers personnels de la famille de Merode, AGR, Bruxelles, 2014.

Par ailleurs, jusqu'en 1795, l'appel des décisions de justice était, pour Renaix, dévolu au Conseil des Flandres, la plus haute cour de justice du comté de Flandre, siégeant à Gand depuis 1407. L'inventaire des archives du Conseil des Flandres a été effectué par J. Buntinx, et publié de 1964 à 1979 par les Archives Générales du Royaume, en neuf volumes : "Inventaris van het Archief van de Raad van Vlaanderen". Cet inventaire comprend une importante table onomastique, consultable "en ligne" sur le site des Archives de l'Etat : plus de 160 numéros concernent Renaix (sélectionner "Raad van Vlanderen" ou B6, et "Ronse" pour obtenir l'intégralité des archives du Conseil des Flandres relatives à Renaix). Comme de nombreux procès concernent des particuliers, le généalogiste sera comblé. Les archives proprement dites sont conservées aux Archives de l'Etat à Gand.

Enfin, il est intéressant de noter que Renaix appartenait au diocèse de Cambrai jusqu'en 1559, puis à l'archidiocèse de Malines, diocèse de Gand en 1801. Des dispenses matrimoniales sont à trouver dans les archives de ces institutions. Le généalogiste trouvera aussi quelques renseignements sur des habitants de Renaix (une vingtaine de dossiers) dans l'inventaire, établi par Tom Bervoets, de l'Officialité de l'Archevêché de Malines dans les Archives de l'Archevêché de Malines (1596-1796), publié en 2015 par les Archives Générales du Royaume (et téléchargeable gratuitement : publication n° 5476).


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Quelques sources généalogiques publiées

Certaines sources généalogiques intéressantes ont été publiées dans la revue du « Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d’Inde » (C.H.A.R.T.I.). Les articles sont en français ou en néerlandais. On lira avec intérêt :

  • les Annales 1956, 1973 et 1974 sur les « signes manuels » des habitants de Renaix au XVIe siècle et au XVIIe siècle, par Yvo Brouwers et Paul van Butsele,
  • les Annales 1961 sur l'incendie de Renaix de 1719, avec la liste des sinistrés, souvent leur profession, et l'emplacement exact de leur habitation, par Henri Bockstal,
  • les Annales 1967 et 1968 sur les conscrits renaisiens sous les Aigles impériales, et les réformés, par Laurent Wasseuil,
  • les Annales 1964, 1968 et 1975 sur les Renaisiens à l'Université de Louvain, par Jacques Deconinck et Marc Decrits,
  • les Annales 1975 sur le recensement des foyers de Renaix vers 1600, par Paul van Butsele,
  • les Annales 1981 et 1983 (et autres livraisons ultérieures) sur le fameux compositeur flamand (de madrigaux notamment) Cyprien de Rore (Cipriano de Rore, Cyprianus de Rore, Ciprianus Rorus...), né à Renaix en 1515/1516 (et non à Malines ou ailleurs...) et mort à Parme en 1565. L'article donne une généalogie exhaustive de la famille renaisienne de Ro(de)re et des indications sur les alliés, par feu le très regretté Albert Cambier,
  • les Annales 1985 sur les habitants de Renaix en 1567 et sur les victimes de l’inquisition espagnole, par le colonel Albert de Lannoy et Jacques Deconinck,
  • les Annales 1991 sur les nombreux habitants de Renaix mentionnés dans la charte de 1637 accordée à Renaix, par Paul van Butsele,
  • les Annales 1994 sur la généalogie de la famille Fostier, complétée et ornée de blasons, par Eric Devos,
  • et biens d'autres articles encore : un index de tous les articles publiés figure dans les annales 2001.

L'ouvrage de M. André Lafort sur les états de biens de Renaix (voyez la section sur les états de biens supra), publié en mai 2011, contient plusieurs annexes indispensables au généalogiste pour des recherches sous l'Ancien Régime à Renaix :

  • La liste des bourgeois d'Alost et de Grammont résidant à Renaix (supra),
  • Le dénombrement des feux de 1600 et la liste complète des maisons,
  • Les cartes de 1684 avec la liste complète des propriétaires,
  • Les impositions de 1707 et la liste complète des assujettis,
  • La liste des rôles de garde de 1720,
  • Le dénombrement des hommes valides de 1745,
  • La liste des rôles de garde de 1749,
  • Les cartes de 1684 : l'assemblage des 53 cartes de 1684 et la carte des 17 quartiers sous l'Ancien Régime.

Il s'agit donc, comme on le voit, d'un ouvrage extraordinaire indispensable pour toute recherche généalogique à Renaix sous l'Ancien Régime.


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Les autres sources

D’autres sources très intéressantes sont consultables, telles :

  • le cadastre de 1684, avec le détail des biens et leur localisation,
  • les « erfenissen » (actes de vente d’immeubles principalement) sous forme de microfilms (aux Archives de l'État), en libre accès,
  • ...

On notera aussi que le capitaine van den Bemden, qui fut l'un des premiers archivistes de Renaix dans la seconde moitié du XIXe siècle, a déposé à l'Université de Gand ses travaux généalogiques relatifs à plusieurs familles renaisiennes. Ces travaux sont consultables à la bibliothèque de l'Université de Gand. Un inventaire sommaire a été publié dans les Annales de Renaix.

Un fonds très intéressant pour le généalogiste renaisien est constitué par les archives du Colonel Albert de Lannoy, à l' Office Généalogique et Héraldique de Belgique à Bruxelles. En effet, Albert de Lannoy (1909-1989) (In memoriam dans le Parchemin, bulletin de l'OGHB, de 1990) a particulièrement étudié les familles de Renaix et de la partie romane du Renaisis. Il a publié notamment des recherches sur les Foucart (dans le Parchemin de 1977), les Anrys (le Parchemin de 1981), les Cambier (le Parchemin de 1982), etc. Toutes ses recherches sur de nombreuses autres familles ont été déposées à l'Office Généalogique. L'inventaire de ces documents a été publié dans le Parchemin de 1998.


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Les souvenirs pieux

Les souvenirs pieux sont ces petites images catholiques imprimées au décès d’un proche, distribuées lors des funérailles de celui-ci, et qui étaient glissées dans un Missel pour que les vivants se souviennent de ceux qui sont morts. Ces images comprenaient souvent le portrait du cher défunt. Le Cercle Historique et Archéologique de Renaix collecte les souvenirs pieux afférents aux Renaisiens et en possède aujourd'hui près de 6.000. On en trouvera la liste sous le lien suivant (Lijst doodsprentjes raadpleegbaar in Bib). Cette collection est non seulement intéressante pour retrouver les traits des Renaisiens des XIXe et XXe siècles, mais peut aussi aider le généalogiste à retrouver la trace d'ancêtres ou de collatéraux d'une période pour laquelle les registres d'état-civil ne sont pas librement consultables.


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Documents numérisés

Cimetières

Informations pratiques

Horaires d'ouverture de l'administration communale

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8 h 30 - 12 h 8 h 30 - 12 h 8 h 30 - 12 h 8 h 30 - 12 h 8 h 30 - 12 h 9 h 30 - 11 h 30 -
Après-midi - - - - - - -
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Administration centrale
Adresse : Grote Markt (Grand'Place), 12 - 9600 RENAIX

Tél : 055 23 27 11 - Fax : 055 23 27 18

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : * Accueil ouvert du lundi au vendredi uniquement sur rendez-vous.

Source : Administration communale (Février 2023)

Service population et état civil : hôtel de ville au rez-de-chaussée. Chef de service : Mme Katrien Fourneau. Téléphone (+32) (0) 55-232787. Télécopieur (+32) (0) 55-232790. Courriel : bevolking(arobase)ronse.be

Heures d'ouverture :

du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h, également le mercredi après-midi de 13 h 30 à 16 h, ainsi que chaque deuxième et quatrième samedi du mois de 9 h à 11 h.

En juillet et en août : de 8 h 30 à 12 h et fermé le samedi.


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Associations d'histoire locale

  • Cercle d'Histoire de Renaix

Le site internet du Cercle d'Histoire de Renaix se trouve à l'adresse suivante : http://www.gokrti.be/index.html

Le généalogiste pourra notamment télécharger l'inventaire de la bibliothèque, un index des études publiées dans les Annales de Renaix, et bien d'autres références intéressantes encore.

Secrétariat du Cercle Historique et Archéologique de Renaix et du Ténement d'Inde (C.H.A.R.T.I.), qui publie les Annales de Renaix :

  • Adresse électronique : GOKRTI(arobase)gmail.com
  • M. Bernard Decraene, Ommegangstraat n° 94, 9861 Maarkedal (Nukerke), téléphone : 00 32 (0) 55 20 61 16

Rédaction des Annales de Renaix :

  • M. Jan Laleman, président, téléphone : 00 32 (0) 55 31 17 47.
  • M. Bernard Decraene, secrétaire de rédaction, Ommegangstraat n° 94, 9861 Maarkedal (Nukerke), téléphone : 00 32 (0) 55 20 61 16.

Bibliothèque du C.H.A.R.T.I., située à Renaix et accessible le mercredi de 14 h à 17 h ou sur rendez-vous convenu avec le bibliothécaire M. Decraene :

  • M. Bernard Decraene, bibliothécaire, téléphone : 00 32 (0) 55 20 61 16.
  • M. Jan Laleman, bibliothécaire, 00 32 (0) 55 31 17 47.

La bibliothèque est hébergée dans les anciens locaux des Archives de l'Etat à Renaix, rue Alexandre-Louis Vanhove 45, à Renaix.

Il est à noter aussi que d'anciens numéros des Annales peuvent être toujours acquis auprès du Cercle d'Histoire (Se renseigner auprès du secrétariat).


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Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Ouvrages pour le généalogiste :

  • Gustave et Léonard Battaille, Recherches historiques sur la ville de Renaix, par G.L.B***, publié à Gand en 1856 (Google Books)
  • Docteur Oscar Delghust, La Seigneurie de Renaix, Renaix, Imprimerie De Malander, L. Massez-Meert, successeur, 1896, 165 pages, à lire en ligne sous le lien [29]
  • Docteur Oscar Delghust, Renaix à travers les âges (partie 1 : Des origines jusqu'à la fin de l'Ancien Régime et partie 2 : La conquête française, le Consulat et l'Empire, le Royaume des Pays-Bas), publié à Renaix en 1936 et 1948, et réédition en 1975
  • Guy Gadeyne, Aperçu de l’histoire de l’industrie textile à Renaix jusqu’en 1900, publié dans les Annales de Renaix (C.H.A.R.T.I.), tome XXV, 1976.
  • Guy Gadeyne, Chronique d'une ville unique en son genre (Renaix, 1796 - 1982) (Kroniek van een eigenzinnige stad), étude en néerlandais publiée dans les Annales de Renaix (C.H.A.R.T.I.), tome LXIX, 2020
  • Jacob Henri Bekouw, Bannelingen en vluchtelingen uit Ronse (Renaix) (Bannis et fugitifs de Renaix lors des troubles religieux du XVIe siècle),
  • Paul van Butsele, liste des Renaisiens émigrés à Leiden suite aux troubles religieux du XVIe siècle (ouvrage dactylographié du V.V.F.-Vlaamse Ardennen)
  • Paul van Butsele, liste des étrangers morts à Renaix (Ancien Régime) (manuscrit du V.V.F.-Vlaamse Ardennen),
  • Armorial de Renaix, extrait du manuscrit généalogique Fostier dans la revue « Le Parchemin » de 1965
  • Colonel Albert de Lannoy, Les origines tournaisiennes de la famille Cambier de Renaix, étude dans « Le Parchemin » de 1982, ainsi que plusieurs livraisons ultérieures sur la famille Cambier (notamment en 1999 et 2000).
  • Docteur Oscar Delghust, Les magistrats communaux de la ville de Renaix de 1300 à 1951, paru en 1951
  • Docteur Oscar Delghust, Recherches historiques sur l'Hôpital Saint Eloi à Renaix, paru en 1920
  • Michel Provost, Sandou, le brigand des Collines, paru en 1995, sur une bande de brigands dans la région de Renaix, à l'extrême fin du XVIIIe siècle (ouvrage couronné par le "prix d'Histoire Docteur Oscar Delghust", à Renaix)
  • Noël Deconinck, Le Renaisis pendant la Seconde Guerre mondiale, deux volumes, par paru en 1975 et 1980, qui donne notamment la liste des Résistants renaisiens, le Martyrologe de la Région, ...
  • Ouvrage collectif, Bommels paru en 1992 à l'initiative du Cercle philatélique de Renaix, sur le carnaval de Renaix.
  • ouvrage collectif, L'histoire de la Poste à Renaix, paru à l'initiative du Cercle philatélique de Renaix en 2003 : Rothnacum 2003 Ronse Renaix Postgeschiedenis Histoire postale
  • Eric Devos, Het middeleeuwse Ronse, Een alternative geschiedenis (ou Renaix médiéval, une histoire alternative), paru en novembre 2015 en néerlandais, et publié par l'imprimerie Dubar à Renaix, dans lequel l'auteur livre ses très intéressantes recherches et réflexions par lesquelles il "revisite" de nombreux points d'histoire renaisienne sur les origines de la ville, le Grand Tour de Saint Hermès, l'emploi des langues dans la ville, etc.
  • Milo Van Driessche, Sint-Hermesbasiliek en Fiertel, oorsprong en toekomst (La basilique Saint-Hermès et le Fiertel, origine et avenir), constitué essentiellement de belles photographies

Histoire de Renaix en images :

  • Germain De Rouck, Ronse in oude prentkaarten (Renaix en anciennes cartes postales), ouvrage en néerlandais, paru en 1972 avec des rééditions
  • Germain De Rouck, De Ronsenaars... wie waren ze ? (Les Renaisiens... qui étaient-ils ?), ouvrage en néerlandais, avec la collaboration de Jacques De Coninck, paru en 1982
  • Germain De Rouck, Ronse... de tijd langs... (Renaix au fil du temps), ouvrage en néerlandais illustrant toute l'Histoire de Renaix, du paléolithique à 1945, paru en 1983
  • Ringo Vanovertvelt et Michel Delfosse, Terugblik op Ronse van op de drempel van een nieuwe eeuw (Rétrospective de Renaix au seuil d'un nouveau siècle), ouvrage en néerlandais paru en 1998, comportant essentiellement de belles illustrations de Renaix au début du XXe siècle.
  • Michel Delfosse, Ronse in de joer'n stielekies. Een wandeleinge duir de stroeten vaan Ronse, paru en décembre 2017, de illustrant des promenades dans les rues de Renaix au moyen de cartes postales de la première moitié du XXe siècle
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Enfin, disons aussi que le généalogiste trouvera parfois, au hasard de ses recherches, mention de l’ouvrage Rothnacum, sive de historia oppidi Rothnacensis libri duo, Ultrajecti, ex officina Hermanni Borculoi, 1616 mentionné sous le lien suivant (ou "Renaix, ou deux livres sur l’Histoire de la ville renaisienne, publié à Utrecht, des presses d'Herman Borculo, 1616), par Lambert Van der Burch (° Malines 1542 - + Utrecht 1617), qui était l’un des savants les plus distingués de son temps, ayant écrit de très intéressantes études historiques et généalogiques. Ce plus que rarissime ouvrage, pour lequel des bibliophiles renaisiens auraient vendu leur âme au Diable, figurait dans le catalogue annonçant la vente de la bibliothèque de Jean Népomucène Auguste Pichauld, comte de Fortsas (né au château de Fortsas, à Waudrez-sur-Bruille, près de Binche, en Hainaut, en 1770, et y décédé, dans la chambre même où il avait vu le jour, en 1839). Ce catalogue, intitulé Catalogue d'une très riche mais peu nombreuse collection de livres provenant de la bibliothèque de feu M. le comte J.-N.-A. de Fortsas dont la vente se fera à Binche, le 10 août 1840, à onze heures du matin, en l'étude et par le ministère de Me Mourlon, notaire, rue de l'Église, n° 9, à Binche, catalogue imprimé à Mons par Emmanuel Hoyois, serait ainsi parvenu à un érudit renaisien fort intéressé par l’ouvrage précité. Mais la vente publique ne se fit pas au motif que toute la bibliothèque du comte de Fortsas aurait été achetée par la ville de Binche pour sa bibliothèque publique. Le lecteur désireux de savoir ce qu’il advint de ce livre extraordinaire se référera à tout article citant le comte de Fortsas et l’érudit Rénier Chalon. Le dénouement de cette histoire le surprendra peut-être.


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Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

Sur Geneanet, le généalogiste effectuant des recherches sur ses ancêtres renaisiens consultera entre autres (car en réalité d'autres très bons généalogistes ont mis leurs informations sur ce site), les données très étendues et fiables de :

  • Caroline Bouchez (Caroline10), avec plus de 40 000 individus dans son arbre,
  • Pierre Van Wynen (Pierke), également avec plus de 40 000 individus dans son arbre.

Ces deux arbres sont centrés sur la population renaisienne et établis sur des actes de première main ou - lorsque ce ne fut pas possible - sur des sources de qualité et très crédibles. Certes, comme toute œuvre humaine, il est possible que des erreurs s'y soient glissées, mais si elles existent, elles sont extrêmement rares, à n'en pas douter.


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