Belgique - Bruges (Brugge)

De Geneawiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Retour

Bruges
(Brugge)
Blason de la ville de Bruges
Informations
Pays Drapeau de la Belgique    Belgique
Région Blason en attente.png    Flamande
Province Flandre occidentale-blason.png    Flandre-Occidentale
Code postal 8000
Population 118 509 hab. (2022)
Densité 840,54 hab./km²
Nom des habitants Brugeois, Brugeoises

Brugelins, Brugelines

Superficie 14 099 ha
Altitude
Point culminant
Coordonnées (long/lat) 51.2085° / 3.2267° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation

Histoire.png Histoire de la commune

La ville de Bruges

Le beffroi de Bruges

Le destin de Bruges a toujours été étroitement lié à celui de ses voies d'accès à la mer.

Entre le IVe siècle et le VIIe siècle, la mer du Nord s'ouvrit des chenaux à l'intérieur des terres de la Flandre ; c'est au bord de l'un deux que naquit la ville de Bruges.

Au VIIIe siècle, Bruges apparaît sous le nom de Municipium Frandrense, chef-lieu du Pagus Frandrensis et résidence des comtes mérovingiens.

Le nom de Bruges est mentionné pour la première fois au IXe siècle et le nom de Bruggia apparaît sur des pièces de monnaies frappées par les Carolingiens ; il est possible que le vieux mot norvégien Bryggja soit à l'origine du nom actuel de « Brugge » (Bruges en français).

Après avoir enlevé Judith, fille du roi de France Charles le Chauve en 862, Baudouin dit "Bras de fer" se vit bon gré mal gré octroyer par ce dernier, le fief de la Flandre.

Il apparut très vite que le Comté de Flandre devait être défendu des Normands qui venaient d'établir sur l'estuaire du Zwin un "Bryggja" ou débarcadère pour leurs navires.

C'est ainsi qu'un fort ou "castrum" fut édifié par Baudouin "Bras de Fer", premier comte de Flandre ; il devint assez rapidement le noyau d'une ville et en 875, on trouva pour la première fois le nom de Bruges mentionné dans une chronique.

Peu à peu, au cours du Xe siècle, se développa au voisinage immédiat du "castrum", un établissement commercial ou "portus" autour duquel Bruges devait grandir ; en 1093, Robert le Frison en fit la capitale de son Duché.

Les premiers remparts de la ville furent érigés en 1127 et vers 1167, les diverses agglomérations furent réunies en une seule qu'on entoura d'un fossé.

Bruges devint rapidement un port international dont la puissance s'accrût en même temps que son commerce ; c'est ainsi que, de 1200 à 1400, Bruges fut la capitale économique de l’Europe au nord des Alpes. Le palais de la famille "van der Buerse" devint le centre financier, donnant son nom au mot "Bourse" ; les premiers marchands génois favorisèrent le commerce des épices.

Le commerce et l'industrie du drap firent de Bruges dès le XIIIe siècle l'une des villes les plus peuplées et les plus prospères d'Europe ; la ville fut en particulier un grand centre d'importation de la laine anglaise, matière première nécessaire à cette activité ; les étoffes de très grande qualité qu'on y produisait étaient très prisées à l'étranger.

Elle fut, durant cette période, une des cités les plus actives de la ligue hanséatique, association de villes du Nord de l'Europe dont la capitale était Lübeck et qui détenait le monopole du trafic entre la Scandinavie et la Russie.

Les canaux de Bruges

La prospérité économique n'empêcha pas, cependant, des troubles importants motivés par des considérations à la fois économiques et politiques.

Les importateurs de laine constituèrent une importante bourgeoisie marchande qui, rapidement, eut suffisamment de pouvoir pour élire les échevins, chargés de diriger la ville conjointement avec le comte de Flandre.

En 1294, les artisans gagnèrent la possibilité de se fournir en laine anglaise en se passant de l'intermédiaire des bourgeois.

Deux ans plus tard, Edouard Ier d'Angleterre imposa un embargo sur les exportations de laine, ce qui provoqua de graves difficultés pour nombre de villes flamandes, dont Bruges. En 1297, le comte de Flandre, Guy de Dampierre, soucieux de faire lever l'embargo, fut contraint de négocier une alliance avec le roi Edouard.

Mais Guy de Dampierre fut attiré à Paris et emprisonné par Philippe le Bel ; un gouverneur à la dévotion du roi de France fut nommé ; ce dernier s'empressa de supprimer toutes les libertés communales.

En 1302, un grave conflit entre les riches marchands soutenus par le roi de France Philippe Le Bel (les "Leliaerts" ou partisans du lis) et les artisans moins fortunés (les "Clauwaerts", les gens des griffes du lion de Flandre) appuyés par le comte de Flandre se transforma en une guerre acharnée ; les "mâtines brugeoises" et la "Journée des Eperons d'Or" furent des affrontements sanglants dont les ghildes et les métiers sortirent vainqueurs ce qui leur permirent enfin de participer à l'administration de la ville.

Les "mâtines brugeoises" (Brugse Metten) furent un événement que d'aucuns n'hésitent pas à comparer à la Saint-Barthélemy, motivations mises à part (L'expression "mâtines brugeoises" a été inspirée par l'analogie avec les "vêpres siciliennes" qui chassèrent, vingt ans auparavant, les Français de Sicile.)

À l'aube du 18 mai 1302, les artisans brugeois révoltés menés par Pieter De Coninck et Jan Breydel assassinèrent un grand nombre de soldats français alors en garnison dans la ville. Les estimations font état de 1500 morts ; on raconte que les insurgés obligèrent les occupants à répéter l'expression néerlandaise "Schild en vriend" (bouclier et ami), massacrant les Français, lesquels furent trahis par leur accent. Le gouverneur Jacques de Châtillon eut tout juste le temps de fuir.

Les mâtines brugeoises débouchèrent quelques mois plus tard sur la célèbre bataille des éperons d'or qui se déroula à Courtrai (Kortrijk en néerlandais) le 11 juillet 1302, bataille qui opposa le roi de France et les milices communales flamandes ; ces dernières furent victorieuses bien que moins nombreuses et moins armées que la chevalerie française ; Philippe le Bel eut toutefois l'occasion prendre une certaine revanche en 1304 lors de la bataille de Mons-en-Pévèle au cours de laquelle les Flamands y perdirent leur chef, Guillaume de Juliers. Le traité d'Athis-sur-Orge obligea plusieurs villes, dont Bruges, à détruire leurs murs de défense.

Aujourd'hui encore, nombre de Flamands voient dans la bataille des éperons d'or la naissance de leur nation. D'un autre côté, l'historien belge Henri Pirenne a pu estimer que cette bataille fut la première manifestation de l'unité belge dans la mesure où des gens du comté de Namur (qui fait partie de la Wallonie actuelle) prirent part aux combats aux côtés des Flamands. Cette date historique est aujourd'hui celle de la fête de la Communauté Flamande de Belgique.

Il n'en demeure pas moins que l'âge d'or de Bruges fut incontestablement ce XIVe siècle : entrepôt de la laine, siège de la ligue hanséatique, marché mondial sur lesquels 17 nations entretenaient des comptoirs, Bruges exerça, tant sur les commerçants et les banquiers que sur les artistes, un attrait irrésistible ; on estime qu'aux environs de 1350, la ville "intra muros" comptait près de 40 000 habitants pour atteindre 100 000 vers 1500.

Bruges était alors l'une des plus importantes villes d'Europe, en concurrence directe avec Londres et Barcelone ; elle était alors à peine moins peuplée que Paris, Gand ou quelques villes de l'Italie du Nord.

De nombreux noms de rues témoignent encore aujourd'hui de l'importante présence internationale de cette époque : Engelsestraat (rue anglaise), Spaanse Loskaai (quai espagnol) ...

Sous Philippe le Bon (1419-1467), Bruges devint le théâtre d’une brillante et fastueuse vie de cour ; en janvier 1429, il y accueillit sa fiancée Isabelle du Portugal et au cours des cérémonies matrimoniales d'un luxe inouï, y fonda l'ordre de la Toison d'or. En 1464, les états généraux des Pays-Bas s'y réunissent pour la première fois.

Les canaux de Bruges

L'expansion économique eut un effet bénéfique sur l'activité artistique qui fut ainsi stimulée.

Bruges fut le berceau de la peinture flamande et plus particulièrement des primitifs flamands au XVe siècle ; c'est à Bruges par exemple que Jan Van Eyck peignit « l'Adoration de l'Agneau Mystique » que l'on peut admirer aujourd'hui dans la cathédrale Saint-Bavon à Gand ; parmi d'autres peintres célèbres citons également Petrus Christus, Hans Memling (un musée à Bruges lui est consacré), Gérard David, puis plus tard Adrien Isembrandt et Pierre Pourbus.

Bruges fut à la même époque le centre de l'enluminure et aussi celui de l’imprimerie, très peu de temps après Gutenberg.

Après la mort de Charles le Téméraire (1433-1477) et de sa fille Marie de Bourgogne (1457-1482), inhumés tous deux à Bruges dans l'église Notre-Dame, Bruges passa au pouvoir de l'Autriche en dépit de la violente opposition de la population brugeoise ; Maximilien d'Autriche fut emprisonné en 1488 à la suite d'une révolte urbaine.

À partir du XVIe siècle, la voie d'eau (la Reye) qui reliait la ville proprement dite sur plusieurs kilomètres à la mer s'ensabla inexorablement amorçant le déclin économique Bruges au profit d'Anvers ; la sécession des Provinces-Unies (les actuels Pays-Bas) des Pays-Bas Espagnols (en gros, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg actuels) en 1584 le précipita. Les Pays-Bas espagnols se réduisait alors à la Belgique et au Grand Duché de Luxembourg actuels.

En 1559, Bruges reçut un siège épiscopal.

Parallèlement, elle eut à subir la folie destructrice des iconoclastes et des "bandes de gueux" en révolte contre l'Espagne ainsi que les "passades et repassades" des armées avec les pillages et les réquisitions de toutes sortes, principalement au XVIIe siècle; par ailleurs, elle fut atteinte par quelques épidémies de peste très dévastatrices.

Au tout début du XVIIe siècle, Bruges n'était plus qu'une une ville de province, dotée d'une fonction maritime considérablement amoindrie. Elle demeura néanmoins encore active sur le marché monétaire international et conserva son rôle de centre humaniste ; Érasme la baptisa « la Nouvelle Athènes » et Thomas More y écrivit son Utopie. En 1656, Charles II, après avoir perdu le trône d'Angleterre, résida durant trois ans à Bruges.

En 1794, sous le régime français, Bruges devint le chef-lieu du département de la Lys. Afin de redynamiser la ville, Napoléon tenta une dernière fois de relier Bruges de nouveau à la mer en creusant un canal entre Bruges et l'Écluse (aujourd'hui Sluis aux Pays-Bas), mais sans succès.

En 1815, sous le régime hollandais cette fois, le département de la Lys reçut le nom de Westflandre.

Le XIXe siècle fut une période assez terne pour Bruges : tenue à l'écart de la révolution industrielle, délabrée, elle était devenue, en 1850, la ville la plus pauvre de Belgique. Les distinctions sociales s'accentuèrent doublées d'une véritable "scission" linguistique : la bourgeoisie s'exprimait alors en français, la vie publique même était alors totalement "francisée" jusqu'en 1885 ; quant à la population illettrée, elle ne connaissait que le dialecte local.

L'entrée du béguinage de Bruges

Le début du XXe siècle constitua l'amorce d'une renaissance ; en 1907, le port de Mer de Zeebrugge s'ouvrit ; sous l'influence notamment du roman de Georges Rodenbach "Bruges la Morte" paru en 1892 dépeignant Bruges comme une ville à la fois endormie et mystérieuse, nombre de visiteurs commencèrent à affluer ; aujourd'hui, elle est devenue un haut lieu du tourisme culturel mondial.

C'est à Bruges que se déroule l'action du célèbre roman de Marguerite Yourcenar, « L'œuvre au Noir », prix Femina 1968.

Au fil des années, la ville de Bruges a agrandi sa superficie par l'absorption de territoires et de villages environnants. Ainsi, en 1899, Bruges absorba Saint-Pierre-sur-la-Digue (Sint-Pieters-op-den-Dijk en néerlandais), le quartier Saint-Joseph (près de Fort Lapin), et la future zone industrielle Zwankendamme. En 1901, ce fut le territoire de ce qui allait devenir le port de Zeebrugge que Bruges absorba. En 1932, le noyau urbain de Zwankendamme vint s'ajouter à la ville de Bruges et enfin, en 1971, ce furent les villages d'Assebroek, Dudzeele, Koolkerke, Lissewege, Saint-André (Sint-Andries), Sainte-Croix (Sint-Kruis) et Saint-Michel (Sint-Michiels).

En 1949, Bruges devint le siège du Collège d'Europe, établissement universitaire spécialisé dans l'étude de la politique et l'économie.

En 1984, la grande écluse de Zeebruges (Zeebrugge) est inaugurée.

En 2000, l'UNESCO a élu au Patrimoine Mondial l'intégralité du centre-ville historique de la ville, d'autant que celui-ci présente la particularité rare d'avoir su préserver son canevas urbain et son caractère médiéval. Heureusement, elle fut préservée des bombardements lors des deux guerres mondiales.

En 2002, elle fut choisie comme Capitale Européenne de la Culture.

Le Franc de Bruges

Le Franc - ou Franconat - de Bruges (en latin Franconatus Brugensis, en néerlandais Het Brugse Vrije) était une circonscription administrative, qu'ailleurs en Flandre on nommait une « châtellenie ». Cet espace était bordé à l'Ouest par l'Yperlée, au Sud par les châtellenies d'Ypres et de Courtrai, à l'Est par la châtellenie de Gand (vicomté de Gand) et au Nord la mer et Cadzand (localité située aujourd'hui aux Pays-Bas). Le Franc de Bruges, qui reçut peu à peu des privilèges, était à ce point important qu'il lui fut accordé d'être le quatrième membre des Etats de Flandre. Ceux-ci étaient donc Gand, Bruges, Ypres et le Franc de Bruges. Le Franc disposait d'un exécutif propre (que l'on appelait le "Magistrat") qui siégeait dans la ville même, au Bourg (le "Burg"); il était composé de quatre bourgmestres, de 27 échevins nommés à vie, de six pensionnaires et de deux trésoriers.

Le Franc de Bruges comprenait 37 territoires nommés "Métiers" (ou en néerlandais "Ambachten"). De nombreuses villes et abbayes en dépendaient, notamment Oostende, Nieuport, L'Ecluse (Sluis - aujourd'hui située aux Pays-Bas), Dixmude, Eecloo, Middelbourg, Damme, Ghistelles, Blankenberghe, Torhout, etc., ainsi que les abbayes de Saint-André et d'Oudenbourg.

Les recherches "avancées" concernant le Franc (par exemple les États de Biens qui sont des inventaires après décès) doivent être menées aux Archives de l'État à Bruges et non aux archives de la ville.

Héraldique

  • Burelé de huit pièces d'argent et de gueules à un lion d'azur, armé et lampassé de gueules, couronné d'or portant au cou un collier avec une croix du même pendante sur sa poitrine.

Histoire administrative

Bruges regroupe les section administratives de : Assebroek, Dudzele, Koolkerke, Lissewege, Saint-André, Saint-Michel et Sainte-Croix.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Béguinage de Bruges

Le béguinage

Les béguinages, fréquents dans les Pays-Bas du Sud, se sont fondés vers le XIIIe siècle ; il s'agissait de bâtiments fermés et enclavés au sein même de la ville et où résidait une communauté de femmes dites "béguines" ; de ces lieux se dégage une sensation de grande paix.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les béguines n'étaient pas des religieuses : il s'agissait de femmes non-mariées ou veuves qui, bien que consacrant leur vie à la prière, au travail manuel ou aux œuvres de charité, n'étaient pas liées par des vœux ; elles demeuraient donc libres de sortir mais durant leur séjour elles s'engageaient à vivre dans la chasteté, à obéir à la supérieure (la "Grande Demoiselle") et au règlement interne.

Le béguinage de Bruges fut fondé en 1245 par Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre, et fut, en 1299 élevé par Philippe le Bel au rang de béguinage princier, ce qui avait pour effet de le soustraire à la juridiction de la ville.

Ce lieu a survécu à bien des catastrophes au cours du temps : inondations, incendies, pillage par les iconoclastes et par la Révolution Française ; chaque fois, le béguinage fut reconstruit.

Outre l'église, il comprend des bâtiments communautaires et une série de maisonnettes typiques, blanchies à la chaux ; ces dernières sont occupées aujourd'hui par des religieuses bénédictines. On y trouve cinq "maisons-dieu", jadis occupées par des femmes nécessiteuses recueillies par les béguines, et une hôtellerie. L'église du Béguinage en elle-même fut édifiée au milieu du 13ème siècle, fut reconstruite en 1584 à la suite d'un incendie.

Le béguinage de Bruges, comme l'ensemble des béguinages flamands, est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998.

Lac d'Amour (Minnewater)

Le lac d'Amour (Minnewater)



Au voisinage immédiat du béguinage se trouve le Minnewater qui, à l'origine, constituait l'un des bassins du port du Bruges médiéval.

L'interprétation romantique du Minnewater en "Lac d'Amour" a donné naissance à diverses légendes. Aujourd'hui, le Minnewaterpark est un jardin public agréablement aménagé et agrémenté d'un échiquier géant de plein air.

Hôpital Saint-Jean

L'hôpital St-Jean à Bruges



L'hôpital Saint-Jean est l'un des plus anciens hôpitaux d'Europe ; depuis la seconde moitié du XIIe siècle, il a accueilli non seulement les malades mais aussi les pèlerins et voyageurs.

Beffroi de Bruges

Le beffroi

Le premier beffroi, érigé vers 1240 fut détruit par un incendie (1280); aussitôt reconstruit et achevé vers 1296. En 1350, le deuxième étage carré fut décoré et surmonté d'une flèche en bois.

Le premier étage a toujours servi à de multiples manifestations commerciales (foires et autres) ; plus tard il devint un entrepôt de grains et à partir de 1730 on y plaça les marchandises de la Compagnie des Indes Orientales.

Au-dessus du beffroi se trouve un petit balcon. C'est de là que les lois et ordonnances étaient proclamées devant la foule rassemblée (on les appelait "commandements de la halle").

Tout en haut de la tour (83 mètres ce qui en fait le beffroi le plus imposant de Belgique) sont suspendues les 47 cloches du carillon.

Loge des Bourgeois

La loge des Bourgeois

Dès le XIVe siècle, La Loge des Bourgeois (Poortersloge) était le rendez-vous des notables brugeois ainsi que le lieu de réunion de la noble et sportive société De Witte Beer (L'Ours Blanc) qui se donnait pour tâche, entre autres, l'organisation de joutes et tournois.

Dans un niche de la loge se dresse sur deux pattes l'ours de Bruges Beertje van de Loge, premier "citoyen" et mascotte, comparable au « Manneken Pis » de Bruxelles : lors de certaines fêtes, on le revêt d'un costume de circonstance. Cet ours, qui figure aussi dans les armoiries de Bruges serait, selon la légende, le seul être vivant qu'ait rencontré Baudouin Bras de Fer lorsqu'il prit possession de son domaine encore sauvage et désolé. C'était au IXe siècle.

Aujourd'hui, la loge des Bourgeois abrite les Archives de l'État.

Devant la loge des Bourgeois se tient la place Van Eyck. On peut y admirer une statue du peintre (1878) mais surtout la Maison des Portefaix (Pijndershuis 1470) et l'ancien Tonlieu (Oud Tolhuis 1470) où les seigneurs de Luxembourg percevaient jadis un octroi sur toutes les marchandises manipulées par les portefaix. Le quartier qui entoure cette place fut aux XIIIe et XIVe siècles le centre trépidant des activités portuaires et commerciales de Bruges.

Basilique du Saint-Sang

Il s'agit en réalité d'une église "double" : elle comprend en effet, une chapelle romane érigée vers la moitié du XIIe siècle par Thierry d'Alsace en chapelle comtale pour y abriter les reliques de saint Basile et une chapelle supérieure qui est la chapelle du Saint-Sang proprement dite, où la célèbre relique du Saint-Sang est conservée.

La chapelle originale romane fit place au XVe siècle à un ensemble plus important où domine le gothique.

Église de Jérusalem (Jerusalemkerk)

La noble famille des Adornes, originaire de la République de Gênes, établie à Bruges depuis le XIIIe siècle, avait édifié sur ce lieu une simple chapelle au XIVe siècle.

Au début du XVe siècle, Jean et Jacques Adornes la firent remanier et agrandir selon les plans de l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem qui avait disparu entretemps.

Église Notre-Dame (Onze-Lieve-Vrouwekerk)

L'église Notre-Dame

Cet édifice religieux est célèbre pour abriter les mausolées de Charles le Téméraire et de sa fille Marie de Bourgogne.

À l'origine, cette église, dont la construction s'étend du Xe siècle au XIVe siècle était une modeste chapelle érigée au IXe siècle. L'expansion continue de la ville et l'afflux de population la rendirent vite insuffisante et elle fut remplacée par une construction romane.

L'impressionnante flèche de brique, bien que réduite de 18 mètres en 1818, atteint cependant la respectable hauteur de 122 mètres.

La décoration intérieure est très riche ; parmi les œuvres dignes d'attention, il convient de signaler les statues des apôtres (1618) munis de leurs attributs dans la nef centrale, la chaire baroque du XVIIIe siècle et surtout une sculpture de Michel Ange : la vierge à l'enfant, à l'origine destinée à la Cathédrale de Sienne. La Vierge à l'Enfant de Bruges est l'une des rares œuvres de Michel Ange qui ait quitté l'Italie du vivant du Maître (1475-1564).

Église Sainte-Anne (Sint-Annakerk)

L'église Saint-Anne eut beaucoup à souffrir au cours des siècles et tout par particulièrement, à l'instar de l'église Saint-Jacques, en 1580-1581 aux temps des guerres de religion, lorsque les "gueux" de la mer la ruinèrent de fond en comble. Le soutien de quelques familles de notables brugeois (la famille Decrits en particulier) permit la reconstruction du sanctuaire et sa métamorphose ; elle est quelquefois surnommée "Église-salon" en raison de son aménagement intérieur unique.

Église Saint-Gilles (Sint-Gilliskerk)

Il ne demeure de la première église de ce nom (érigée vers 1275) que six piliers de pierre bleue dans la nef, le soubassement du clocher et quelques pans de mur ; le reste a été rebâti au XVe siècle.

Église Saint-Walburge (Sint-Walburgakerk)

Il s'agissait, à l'origine de l'église du couvent des jésuites qui s'étaient installés à Bruges au début du XVIIe siècle.

Petrus Huyssens, qui était le fils d'un maçon brugeois, dessina les plans d'un remaniement et d'un agrandissement de l'église qui fut achevée en 1641.

Église Saint-Jacques (Sint-Jacobskerk)

L'histoire de cette église remonte aux alentours des années 1240 ; elle se composait à l'origine une seule nef, l'actuelle nef de gauche. Elle fut la paroisse des ducs de Bourgogne et de nombreux marchands étrangers ; elle fut de manière importante agrandie au XVe siècle.

Ravagée par les iconoclastes au cours des guerres de religion (1580), elle fut, au cours des siècles suivants, richement redécorée le plus souvent dans le style baroque.

Cathédrale Saint-Sauveur (Sint-Salvatorskathedraal)

Cette église épiscopale du diocèse de Bruges ne fut élevée qu'en 1834 au rang de cathédrale en remplacement de Saint-Donat qui fut détruite sous la Révolution.

C'est l'établissement religieux le plus ancien de Bruges : son histoire commence au IXe siècle et fut marquée par bien des désastres : quatre incendies, pillage lors des guerres de religion, confiscation sous la Révolution française.

Musée Gruuthuse

Le musée Gruuthuse


"Gruuthuse" signifie maison de la gruut, mot qui désignait autrefois un mélange d'herbes aromatiques (camomille, thym, sauge, millefeuille) dont on parfumait la bière.

Les seigneurs féodaux de Bruges qui avaient le monopole de la vente de la gruut s'approprièrent peu à peu le nom de seigneurs de Gruuthuse ; l'un d'eux, Louis, fut chambellan du roi de France.

Musée Groeninge

Musée de la dentelle

C'est vers le milieu du XVIe siècle que la dentelle à l'aiguille puis aux fuseaux fit son apparition en Europe occidentale et se mit à concurrencer la broderie traditionnelle. Sous l'appellation de « Dentelle de Flandre », ces parures provenaient surtout de Gand, Anvers, Malines, Bruxelles, Valenciennes et bien sûr Bruges.

Au XVIIIe siècle, lorsque vint la mode des larges cols plissés, la fabrication de la dentelle connut une grande expansion ; au XIXe siècle toutefois s'amorça le déclin en répandant le tulle fait à la machine, qui était moins coûteux.

Au début du XXe siècle, on fonda à Bruges une Ecole Normale de la dentelle afin d'enseigner et de remettre en honneur cet artisanat ancien.

Musée de la bière

Bruges a été de longue date une importante cité brassicole. Au début du XXe siècle, on ne comptait pas moins de trente et une brasseries en activité.

Repère géographique.png Repères géographiques


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population - - - - - - - - - -
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population - - - - - - - - - -
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population - - - - - - - - - -
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population - 117 460 - 117 224 116 885 118 053 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les bourgmestres

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
- -  
Renaat LANDUYT 2013 - 2018  
Dirk De FAUW 2019 - (2024)  


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Cimetières

Informations pratiques

Deux centres d'archives existent à Bruges et qu'il ne faut pas confondre : Les archives communales et l'antenne des Archives de l'État à Bruges.

Les archives communales de Bruges

Les très riches archives (remontant au XIIIe siècle) de la ville de Bruges sont consultables aux "archives communales", situées dans l'ancienne chapelle du "Franc de Bruges", place du "Burg", 11 A à 8000 Bruges (à deux pas de la Grand-Place de Bruges), téléphone : 050 44 82 60 ou, à partir de l'étranger : 00 32 50 44 82 60 . Heures d'ouverture : lundi 13 h 30 - 16 h 30, mardi 8 h 30 - 12 h et 13 h 30 – 18 h 30, mercredi au vendredi 8 h 30 - 12 h 30 et 13 h 30 - 16 h 30.

Y sont notamment consultables :

- Les registres d'état civil jusqu'à la fin du XIXe siècle.
- Les registres paroissiaux des nombreuses paroisses de la ville. Ces registres débutent souvent dans le dernier quart du XVIe siècle.

Pour ce qui concerne les registres brugeois, une particularité est à noter : Les paroisses de Notre-Dame (O.L.Vr) et Saint-Sauveur (Sint-Salvator) qui étaient d'assez grande taille, furent divisées en trois "portiones" (secteurs) ayant chacun leurs propres registres.

Ainsi, pour une même période, trois registres sont à consulter et cela vaut non seulement pour les baptêmes mais également pour les mariages et les décès.

Tous les actes, qui furent rédigés en latin (comme tous les actes paroissiaux de la partie flamande de la Belgique), ont été dépouillés et indexés dans une banque de données informatisée. Pour les baptêmes, les données comprennent les nom et prénom du nouveau-né, la date, la paroisse, les noms et prénoms des parents (mais non les parrains et marraines). Pour les mariages, les noms et prénoms des conjoints, la date et la paroisse (en précisant s'il s'agit d'un acte de mariage proprement dit ou de fiançailles). Pour les inhumations, les nom et prénom du défunt, la paroisse, la date, éventuellement le conjoint ou l'âge du défunt si l'acte les mentionne. Il est possible d'effectuer des recherches en mentionnant seulement quelques lettres du patronyme recherché (ce qui permet de pallier aux inévitables imprécisions orthographiques des noms). Cet outil extraordinaire est consultable aux archives de la ville de Bruges, mais aussi "en ligne" (banque de données "Ariadne") par tout membre de l'association de généalogie flamande "Vlaamse Vereniging voor Familiekunde".

À l'appui et en complément des registres paroissiaux, l'on consultera prioritairement les actes de dévolution successorale et de tutelle (les « états de biens », « staten van goed » en néerlandais) passés devant les échevins de la chambre pupillaire jusqu’à la fin de l'Ancien Régime. Les actes ont été indexés (mais non transcrits) par les archivistes de Bruges dans l'ouvrage "Index op de boedelbeschrijvingen". Ces actes, rédigés en flamand (donc bien avant la normalisation du néerlandais usité aujourd'hui en Flandre), sont consultables aux archives de la ville de Bruges. Ces "états de biens" sont une source généalogique spécifique à la Flandre. Ces actes étaient établis sous la supervision des échevins de la ville lors du décès d'une personne lorsque l'un des héritiers était mineur. Comme on était majeur à 25 ans, et que l'on perdait souvent fort tôt ses parents en ces périodes-là, beaucoup de successions donnèrent lieu établissement d'un "état de biens". Certes, il fallait bien qu'il y ait l'un ou l'autre bien dans la succession, mais des successions très modestes impliquaient un état de biens.

Un "état de biens" commence d'abord par des données généalogiques : qui est le défunt, qui est son conjoint ou ses conjoints successifs, de qui est-il l'enfant, quels sont ses enfants et ses descendants, qui sont les tuteurs désignés de ses enfants et de leurs descendants (généralement des grands-parents ou des oncles), etc. Lorsque le défunt n'avait pas de descendance, la succession était attribuée aux enfants de ses frères et sœurs, voire aux descendants de ses oncles et tantes. On peut donc obtenir un tableau généalogique assez inespéré en ne recherchant pas uniquement des états de biens relatifs aux ascendants directs, mais en reconstituant toute la famille élargie. Après les données généalogiques, l'acte donne les biens puis les dettes du défunt. Il est ainsi possible de voir un cliché du cadre de vie d'un ancêtre lors de son décès, en y retrouvant une description de son habitation, de ses terrains, de ses livres (parfois !), de ses bijoux, de son métier à tisser, bref de tout ce qui fit sa vie.

D'autres sources généalogiques ont également été informatisées (cadastre, etc.) et sont consultables aux archives de la ville de Bruges.

La base de données informatisée "Ariadne" comprend aussi le recensement de la population de 1748, qui mentionne, pour chaque chef de famille, le district (zestendeel), la rue, la profession, le nombre de personnes habitant le même foyer.

Horaires d'ouverture de l'administration communale

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 8 h 30 … de 8 h 30 … de 8 h 30 … de 8 h 30 … 8 h 30 - 12 h 30 8 h 30 - 12 h 30 -
Après-midi … à 17 h … à 17 h … à 20 h … à 17 h - - -
Commune.png

Mairie
Adresse : Frank Van Ackerpromenade, 2 - Huis van de Bruggeling - 8000 BRUGES

Tél : 050/ 44 8000 - Fax :

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : * Accueil

Source : Administration communale (Janvier 2023)

L'administration communale de Bruges ne sera cependant contactée que pour des recherches de moins de cent ans. Au delà de cette période, les recherches sont à effectuer par priorité aux archives de la ville de Bruges ou aux Archives de l'État à Bruges.

Associations d'histoire locale

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Une source très intéressante est à signaler : le manuscrit "De Hooghe", datant du XVIIIe siècle. Ce document, qui reprend notamment toutes les épitaphes des églises de Bruges, a été muni d'un index, numérisé et il est désormais directement consultable sur internet à l'adresse suivante
  • Sous ce même lien, on trouvera aussi sous la rubrique "Pieter Le Doulx over vermaarde Bruggelingen" (Pieter Le Doulx sur des Brugeois célèbres), la numérisation des manuscrits de la fin du XVIIIe siècle, en néerlandais, de Pieter Le Doulx (1730-1807), soit largement plus d'un demi-millier d'intéressantes notes biographiques sur des Brugeois célèbres, de artistes, des juristes, des fonctionnaires, des écrivains, des religieux, etc. Il ne faut certes pas prendre pour argent comptant ces notes biographiques car Le Doulx avait tendance à embellir ses biographies pour en faire presque des romans voire des contes de fées, mais il n'en reste pas moins que ces notes présentent un intérêt exceptionnel pour le généalogiste.
  • Toujours à cette même adresse internet, l'on trouvera le "Mémorial des peintres brugeois", numérisé et muni d'un index, qui comprend aussi la liste des verriers, miroitiers, doreurs,... de Bruges.
  • Les bourgeois de Bruges ont fait l'objet de plusieurs publications : on se référera notamment à l'ouvrage de A. Jamees "Brugse poorters", 3e partie, comprenant les années 1479-1794. Cet ouvrage mentionne souvent, pour chaque bourgeois ayant été admis à la bourgeoisie de la ville de Bruges, le lieu d'origine et le nom du père, ainsi que, mais plus rarement, la profession.
  • Sur des familles notables de Bruges, on trouvera numérisé sur "Google Books", l'ouvrage de François Louis Van Dycke "Recueil héraldique, avec des notices généalogiques et historiques sur un grand nombre de familles nobles et patriciennes de la ville et du franconat de Bruges", publié à Bruges en octobre 1851.
  • Sur "Google books" également, on trouvera en numérisation la suite du "Nobiliaire des Pays-Bas, et du comté de Bourgogne, depuis le règne de Philippe le Bon jusqu'à la mort de l'Empereur Charles VI", de De Végiano, publié par J. Jacobs en 1779, et qui comprend des annotations sur des familles brugeoises nobles.
  • Comme ouvrage généalogique intéressant, numérisé sur "Google Books", mais à consulter de manière extrêmement critique, l'œuvre de Jean-Jacques Gailliard, "Bruges et le Franc, ou Leur magistrature et leur noblesse avec des données historiques et généalogiques sur chaque famille", paru en 1857 avec un supplément en 1864.

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

Logo internet.png Liens utiles (externes)


Medaille geneawiki.png
Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.