Belgique - Bouillon

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Bouillon
(Bullioen)
Blason Bouillon-Belgique.png
Informations
Pays Drapeau de la Belgique    Belgique
Région Wallonie.png    Wallonne
Province 800px-Flag province luxembourg.png    Luxembourg
Code postal 6830
Population 5 433 hab. (2022)
Densité 36,55 hab./km²
Nom des habitants Bouillonnais, Bouillonnaises
Superficie 14 864 ha
Altitude Mini : 256 m
Point culminant 396 m (Bellevaux)
Coordonnées (long/lat) 49.794983° / 5.067252° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation
Bouillon Pays.JPG

Histoire.png Histoire de la commune

Le mot Bouillon apparaît pour la première fois dans un texte de 988 mais probablement que le vocable existait depuis plusieurs siècles (période gallo-romaine vraisemblablement).
Le château fort de Bouillon est l'un des plus ancien vestige féodal de Belgique. Ses origines remonteraient au Xe siècle mais les bâtiments aujourd'hui visibles datent du XVIe siècle. L'ensemble de la ville, fortifiée vers 1680 par Vauban, atteste d'un passé militaire. Trois portes permettaient de franchir l'enceinte : la porte de Liège, la porte de France et la porte de la Poulie. De nombreux vestiges sont encore visibles ci et là. L'histoire du château et celle de la localité sont fortement, conjointes :

Bouillon Godefroid.jpg

La Maison d'Ardenne, dont Godefroy de BOUILLON fut le dernier représentant, posséda le duché de Bouillon jusqu'en 1096, date à laquelle Godefroy le céda à Otbert le prince-évêque de Liège. Godefroy partit en croisade, conquit Jérusalem et y mourut en 1100. Bien que vainqueur à Jérusalem, il refusa d'en devenir roi, préférant le titre d'avoué du Saint-Sépulcre.

Les princes-évêques de Liège garderont, au titre de ducs de BOUILLON, le contrôle du duché durant près de six siècles.

C'est par usurpation que la famille de La MARCK fit main basse sur le duché au début du XVIe siècle en prenant concurremment aux princes-évêques le titre de duc de BOUILLON. Ces derniers avaient, en effet, nommé, en 1430, Evrard III de La MARCK gouverneur du duché, ce qui permit à ses descendants de pratiquer ultérieurement l'usurpation évoquée. En 1591, Henri de la Tour d'Auvergne, le père de Turenne, épousa Charlotte de La MARCK qui, mourrant sans enfant, lui légua ses propriétés et ses titres. C'est donc depuis que les La Tout d'Auvergne, sans toutefois posséder le château, portent le titre de duc de BOUILLON, chose confirmée officiellement par les traités de Nimègue (1679) et de Rijswyck (1697), lesquels firent suite aux conquêtes de Louis XIV.

Le XVIIe siècle fut pour Bouillon une période de calme et de liberté. Le 24 avril 1794, le peuple du duché proclame cependant le régime républicain, prémisse d'une intégration complète (le 26 octobre 1795) dans la République française (département des Forêts).

Après Waterloo, le duché de Bouillon fut réunit aux Pays-Bas puis, en 1830 suite à la révolution belge, intégré à l'actuelle Belgique.

Toponymie

La ville de Bouillon est dénommé Bouyon en wallon, Bullioen en néerlandais, Beulen en allemand.

Héraldique

Bouillon.JPG De gueules à la fasce d'argent.

Histoire administrative

Bouillon regroupe les anciennes communes de :

Villages de Bouillon
Sections :
1. Bouillon (6830)
2. Bellevaux (6834)
3. Corbion (6838)
4. Curfoz (6832)
5. Dohan (6836)
6. Les Hayons (6830)
 
7. Noirefontaine (6831)
8. Poupehan (6830)
9. Rochehaut (6830)
10. Sensenruth (6832)
11. Ucimont (6833)
12. Vivy (6833)

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Château de Bouillon

Église Saint-Firmin

Église Saint-Firmin, située à Rochehaut.

Église Saint-Lambert

Église Saint-Lambert, située à Sensenruth.

Repère géographique.png Repères géographiques

En Belgique, les communes limitrophes de Bouillon sont : Florenville, Bertrix, Paliseul, Bièvre, Vresse-sur-Semois.
En France, les communes limitrophes de Bouillon sont : Fleigneux, Illy, La Chapelle, Villers-Cernay, Francheval et Pouru-aux-Bois.

Le centre de Bouillon, le village de Poupehan et le hameau de Frahan à Rochehaut sont établis, chacun, sur un méandre de la rivière Semois. Toutefois, c'est un autre méandre, sur une colline, le Tombeau du Géant à Botassart qui aujourd'hui est probablement le plus connu. Il s'agit d'une presqu'île boisée, et quasiment inhabité, qui présente plus ou moins la forme d'une tombe géante ornée d'une croix dessinée par l'enchevêtrement des variétés d'arbres. C'est un des plus merveilleux coins de la Semois. Il a des titres de noblesse, et beaucoup de touristes ignorent que son plus grand admirateur fut Victor HUGO. Mais laissons là l'histoire pour parler un peu de cette légende qui contribue à faire connaître Botassart, celle du Tombeau du Géant :

C'était un Trévire au service de Boduognat. Il venait de la Sambre où les Nerves avaient été taillés en pièces. C'était un rescapé parmi les cinq cents dont la mort n'a pas voulu. Il marchait pendant des jours, s'arrêtant dans les villages morts, à la recherche d'un peu d'hydromel, fouillant de son épée, les restes calcinés des bourgs jadis plaqués dans la clairière.

Tombeau du Géant

Parfois d'une hutte restée debout, sortait un vieillard, les mains tremblantes levées vers le ciel, et le vieillard demandait « d'où viens-tu, l'homme ? » L'homme baissait la voix, la voix et la tête surmontée d'un mufle de taureau sauvage. Le géant baissait la tête pour dire :
« De là! … »
"Là", c'était la Sambre, la fille de Meuse qui avait vu tomber les plus forts guerriers des Gaules. Et l'homme racontait :
« Ils sont adroits et agiles, les soldats bruns du Consul de Rame. Agites et cruels. Ils ont tué, pillé et brûlé. Ils ont violé les grandes filles aux yeux bleus et aux cheveux de lin. Les filles dont le corps est blanc comme du lait caillé. »
« J'ai vu des guerriers Nerves arracher de leur poitrine les flèches qu'ils retournaient contre les Romains au torse étincelant de cuivre. »
« J'en ai vu d'autres s'empaler sur leur lame pour échapper au cortège de morts qui blanchissent sur les routes de la déportation. »
« J'ai vu … »
Et les yeux du géant se voilaient.
« J'ai vu des enfants accrochés par le cou aux chênes de la forêt et les corbeaux becqueter leur cervelle, qui coulait sur les cheveux blonds ; des filles de joie liées aux chars, des filles de joie aux seins nus marbrés de sang. »
« J'ai vu … »
Et l'homme n'achevait pas. Il s'en allait les épaules lasses sous la peau de biche qu'une courroie serrait aux reins. Le vieillard rentrait alors pour attendre la mort et des larmes fuyaient dans la moustache rousse.
Parfois le géant traversait un village que la fureur des Méridionaux avait épargné. Alors il s'arrêtait pour boire un bol de lait et manger une galette cuite sur la cendre. Il s'arrêtait aussi pour dormir. Alors, l'entouraient des estropiés que l'invasion avait meurtris et des adolescents aux yeux bleus.
« D'où viens-tu ? … »
« De là … »
Et il racontait encore. Il racontait toujours et son corps en dormant tremblait comme la feuille sous un vent d'orage.
Mais le géant n'alla pas plus loin. Labiénus qui avait laissé croire qu'il se retirait en Aquitaine, occupait avec ses cavaliers, les hauteurs de Montragut et de Liresse. Une patrouille le rencontra. Il voulut fuir, mais, bien vite, il se rendit compte que toute fuite devenait inutile. Arrivé au bord de la vallée, il enleva la courroie qui lui serrait les reins et en fit un lacet. On entendit crier un bouleau qui ploya dans un frisson terrible. Le centurion était sur lui. D'un, coup d'épée, il trancha le cuir et, dans les rochers descendit le géant mort.
On retrouva, le lendemain, son grand corps accroché à un buisson. Son grand corps sanglant, meurtri, disloqué, mais qui ne servirait pas de pâture aux lions, ni de chair à fouet dans le palais de Rome.
Un vieillard borgne le découvrit. Un vieillard qui appela des adolescents mutités qui creusèrent sa tombe dans une boucle de la Semois. Dans la terre on le mit avec son épée et la peau de biche en guise de linceul.
C'est là qu'il repose toujours. Qu'il repose sous les chênes, dans la boucle merveilleuse de la Semois appelée depuis "Le Tombeau du Géant".
Marcel LEROY

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population - - - - - - - - - -
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population - - - - - - - - - -
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population - - - - - - - - - -
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population - 5 446 - 5 455 5 464 5 408 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les bourgmestres

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
Jacques PIERRET 1988 - 1999  
Guy GODART 2000 - 2005  
André DEFAT 2005 - 2006  
Jacques PIERRET 2007 - 2012  
André DEFAT 2013 - 2018  
Patrick ADAM 2018 -  

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

  • Dépouillement de registres paroissiaux, tables d'état civil et cartes postales réalisés par Michel Toussaint.

Documents numérisés

Cimetières

Informations pratiques

Horaires d'ouverture de l'administration centrale

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8 h - 12 h 8 h - 12 h 8 h - 12 h 8 h - 12 h 8 h - 12 h - -
Après-midi 13 h - 16 h 30 13 h - 16 h 30 13 h - 16 h 30 13 h - 16 h 30 13 h - 16 h 30 - -
Commune.png

Administration centrale
Adresse : Place Ducale, 1 - 6830 BOUILLON

Tél : 32(0) 61 46 74 11 - Fax : 32(0) 61 46 80 48

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : Administration communale (Décembre 2022)

Associations d'histoire locale

  • Cercle d'Histoire de Bouillon

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