Bagne de l'Indochine
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Histoire
Il y avait 7 pénitenciers, entre 1862 et 1953, "Plus de 18 000 condamnés au bagne sont entrés dans les pénitenciers indochinois entre 1930 et 1941, soit en moyenne 1547 nouveaux condamnés chaque année"... "Un certain nombre de femmes, jusqu'à une soixantaine de condamnées à la fois, condamnées à plus de cinq ans de travaux forcés, assez souvent avec leurs jeunes enfants, y ont été détenues jusqu'en 1911"...[1]
Archipel Poulo Condore
Il fut le plus grand bagne de la France, érigé en central pénitencier le 1er avril 1862, par le contre-amiral BONARD.
L'île était destinée à recevoir des prisonniers politiques et de droit commun ainsi que des prisonniers indigènes.
L’internement au bagne est régi par le Code pénal métropolitain avec cinq peines de condamnation (travaux forcés, détention de longue durée, déportation, relégation, réclusion).
Il est divisé en 3 bagnes et une lèproserie :
Bagne n°1 Fut le 1er bagne construit et achevé en 1875, on y accueillait les prisonniers de droits communs, il était composé de 10 salles. Ces forçats sont soumis aux travaux forcés durant huit heures et demie par jour dans les rizières et les fermes, dans les jardins, dans les différents ateliers, à la pêcherie et à la décortiquerie. Bagne n°2 Il fut construit en 1916-1917, il accueillait au départ les lettrés annamites, puis en 1920 les prisonniers politiques nationalistes et communistes, il comprenait 12 salles. Bagne n°3 Il fut construit en 1928, et composé de 8 salles. On y enfermait les bagnards qui viennent d'arriver, pendant 8 jours pour qui ne propagent pas les nouvelles de saïgons La lèproserie C'est un mouroir pour les lépreux mais aussi pour les prisonniers qui ne peuvent plus travailler
La ration
La ration journalière des prisonniers se composait de
- 800 g de riz
- 250 g de poisson salé ou 300 g de poisson frais
- 100 g de légumes frais
- 30 g de nuoc-man
- 8 g de sel
- 3 g de poivre
- 10 g de graisse
La tenue
Les prisonniers étaient vêtus d'un pantalon et d'une en cotonnade bleue.
Les costumes des prisonniers comme plantons ou domestiques seront en cotonnade blanche.[2]
Bagnards évadés
Phan van Dieu
°1827 Sa dec, Vietnam, condamné le 19 Mai 1891 par la cour d'appel de Vinhlong (Vietnam) comme faux monnayeur s'évade de Poulo-Condore avril 1894 [3] N'Guyen van Noa
°1866, condamné le 21 Décembre 1891 par la cour d'appel de Saïgon pour vol s'évade de Poulo-Condore avril 1894 [3] Tran van Sach
condamné le 1er Octobre 1892 par le tribunal de première instance de Ben tré (vietnam) pour vol s'évade de Poulo-Condore avril 1894 [3] Ho van Tai
°1867 Hô-Chi-Minh-Ville Vietnam (truong loc) condamné par la cour criminelle de Saïgon le 21 Juin 1892, s'évade de Poulo-Condore avril 1894 [3] Tran van Vien
°1860 Mỹ Tho, Vietnam, condamné le 29 Avril 1893 par la cour d'appel de Saïgon pour violation de sépulture, s'évade de Poulo-Condore avril 1894 [3]
Sources
Notes et références
- ↑ Terre de bagne en mer de Chine : Poulo Condore (1862-1953) - u Europe Solidaire Sans Frontières - Janvier 2008
- ↑ POULO-CONDORE: Archipel du Vietnam - Du bagne historique à la nouvelle zone de développement économique - Maurice Demariaux - Editions L'Harmattan, 1 oct. 1999
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 Bulletin officiel de l'Indochine française - 1894