Algérie - Bréa

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Bréa
Informations
Pays Drapeau de l'Algérie    Algérie
Région
Wilaya
Daïra
Code postal
Population hab. ()
Superficie
Densité hab./km²
Nom des habitants
Altitude
Point culminant
Coordonnées (long/lat)
Localisation


Création du village

Hameau de Tlemcen

La ferme

Dés l'occupation de Tlemcen, l'autorité militaire préoccupée de fournir subsistance aux hommes et aux chevaux, accapare une propriété appartenant au Beylick de la ville ; et c'est autour du lieu dit "La Ferme" que naît le village bastion avancé de Tlemcen, formé d'une enceinte en terre battue avec tambours en maçonnerie (existant encore en 1962) pour résister à un coup de main de l'adversaire. Une lettre du Général commandant la subdivision de Tlemcen, du 25 Septembre 1849, au Général Pelissier, commandant la Province d'Oran, renseigne sur sa situation et l'état d’avancement des travaux de fortification.

Le Capitaine SAFRANE, administrateur de talent, est d'origine Béarnaise. Né à Pardies-Pietat dans les Pyrénées Atlantiques (Basses Pyrénées à l'époque) le 13.07.1800, il participe à la conquète de l'Algerie. Trouvant le pays beau et plein d'avenir il fait venir de son village natal (le vidant ainsi d'une bonne partie de ses habitants), ses deux nièces et leurs maris Mirande et Lacoste, ainsi que les artisans (boulanger, peintre, boucher, maçon) et paysans. Ils obtiennent des concessions autour de la "ferme" qui allait devenir Bréa.


Une lettre de sa main nous apprend que le 15 Décembre 1848 arrivent : Duffau, L'Hôte Jean, et Lacoste Pascal, au salaire de 300 Frs par an, couchés, nourris, un demi-litre de vin par jour avec voyage à leurs frais ; suivent ensuite quelques soldats et déportés politiques.


Origine du nom

Le village émerge dès 1846 et prend le nom définitif de Bréa en février 1848, en souvenir d'un Général assassiné à Paris lors des émeutes du même mois. Le décret du 11 Janvier 1849 attribue une concession de 630 Hectares comprenant cinquante propriétés

Premiers colons

Amouroux Jean- Barthe François- Benni Antoine- Bernard Georges- Bergé Jacques- Bernadi Auguste- Bertapmesque Pierre- Bordonnanche Claude- Casaubon Jean- Campets Jean- Cariey Jean- Cochet Manot-Joachin- Cochet Marcel-Joseph- Corbière Jean- Delsol Hippolyte- Flagnac Jean- Fontan Louis- Fraissinet Jean-Baptiste- Garland Isidore- Henrion Nicolas - Isnard Louis- Lacoste Pascal- Lavigne Pierre- Leonard Herculin- L'Hôte Jean-Nicolas- Lhotelier Pierre- Lombard Joseph- Marchal Nicolas- Martel Alphonse- Mathieu né Garland- Mirande François- Moncla Enrico- Ollagnier Etienne- Mancret Jean-Pierre- Rioux Yves- Safrane Pierre- Santucci Joseph- Simon Joseph-Baptiste- Turelle Jacques- Varenghien Nicolas

Quarante deux maisons sont occupées par autant de famille, chacune avec un jardin de 15 à 20 ares, un lot de culture de 8 à 10 hectares.
La plus grande partie d'entre elles ont les voitures et les instruments aratoires nécessaires à l’exploitation, et ils n'auront besoin - de temps à autre - que de quelques secours.
Quarante de ces maisons ont été construites par l'Etat, deux seulement aux frais des colons.
Vingt deux agriculteurs sont mariés et les autres préfèrent se rendre en France pour y prendre femme dans des familles connues d'eux antérieurement pour fonder un foyer à Bréa.
La population s'accrut rapidement ; D'ailleurs un jour le Général Mac Mahon, étant sur la colline au Nord de Bréa apprit que le premier enfant du village était né dans la famille Bernard "C'est un garçon, dit-il, ce sera mon filleul".

Famille de notables

Les maires

Bréa eut un Adjoint spécial pour représenter la municipalité de Tlemcen dans le village :
Nominations :
18/06/1854, 14/12/1857 : Joseph Lombard
16/02/1861 : François Mirande.
01/02/1864, 10/08/1867, 27/10/1870 : Manot-Joachin Cochet
1886 : Joseph Cochet
1889 : Jean Lamassoure
.... ;
1895 : Joseph Lacoste
1900 : Benoît Garidou
.....: Pierre Cochet
.....: Gilbert Garidou

.....: Paul Santucci dernier délégué spécial de Tlemcen à Bréa

Les curés

Depuis la création du village c'est le curé de Tlemcen qui assure le culte ; il se déplace à cheval. Le décret du 31 Janvier 1856 y érige une paroisse sous le patronage de St Dominique.
Le premier Curé y est installé le 30 octobre : l'Abbé Jean Gaubert, originaire de l'Ariège, ordonné prêtre à Alger en 1855. Découragé il quitte Bréa et retourne en France en 1860 ;
lui succèdent les Abbés :
Joseph Ferfié (1860-1866)
Bernard Rivière (1866-1870)
Ignace Ritter (1870-1871)
et c'est en 1869 que l'église est édifiée. Mal construite, elle est inutilisée de 1920 à 1925.

18 Juin 1933, Bréa reçoit Mgr l'Evêque lors de la communion solennelle d'une dizaine d'enfants. Pour ce jour de fête, deux petits autels sont mis en place : l'un dédié à Ste Thérèse, l'autre à la Ste Vierge. L'église s'embellit peu à peu et en 1960 des travaux sont encore réalisés.

A noter que les villages de Bréa, Négrier et Saf-Saf ont presque toujours eu le même Curé :
l'Abbé Gouze de 1936 à 1947
l'Abbé Raoul Giroir de 1947 à 1951
l'Abbé Joseph Tendron de 1951 à 1958.
L'Abbé Pierre Bienfait est le dernier Curé de Bréa.

La cloche, qui avait pour parrain Mr Mirande et marraine Mme Horticoulou lorsqu'elle a été installée à Bréa, serait désormais sur le clocher de l'église de Biars-sur-Cère dans le Département du Lot (Code postal 46130).

Activités générales

Le périmètre de Bréa était initialement de 418 hectares qui avaient été concédés. En 1856, l'administration y ajouta des terrains des sections F et H du plan général de Bréa, ce qui accrut de 425 hectares la superficie existante.

Dans un premier temps, les colons ont préféré les cultures céréalières, puis ils se sont orientés vers l'élevage dont ils tiraient meilleur profit
De nos jours, le périmètre de Bréa est de 1400 hectares environ ; les vignobles ainsi que l'olivier, qui ont remplacé les céréales constituent la principale richesse du pays.
L'ensemble du territoire en 1962 était essentiellement cultivé en vignes, oliviers et céréales. Les cépages en vigne étaient en Rouge - le Carignan, l'Alicante, le Cinsault, le Grenache et en blanc le Maccabeo, Malvoisie, Ugni blanc, Muscat etc , vinifiés en cave particulière dans le village et appelés Vins des coteaux de Tlemcen (rouges, corsés, souples, de couleur rubis, bien charpentés) ; En raisin de table, le muscat et le valency etc.

Les olives étaient travaillées à l'huilerie coopérative de Tlemcen, qui produisait de l'huile vierge extraite par première pression à froid sans traitement chimique.

Les céréales après moisson étaient rassemblées en meules sur un terrain plat dénommé «le sol» dans la partie Est du village et faisaient l'objet de battage avec une batteuse déplacée pour la circonstance pour quelques jours, et actionnée par la poulie d'un tracteur.
Cette période de travaux intenses animait le village.
A noter la présence de quelques vergers (cerises, pêches, grenades, poires, pommes, prunes, oranges navel, limes, clémentines, nèfles, prunes, abricots, figues) et des productions légumières de plein champ ; l'ensemble lié à la présence d’eau pour l'irrigation traditionnelle en surface.

Parmi les autres activités, la distillerie de la Sté industrielle d'Afrique du nord (Sian) traitait entre autres les marcs de raisin de la production de Bréa et d'ailleurs.
Certains collaborateurs de cette entreprise habitaient le village.
La voie ferrée Tlemcen-Bréa-Hennaya-Benisaf (port de pêche et de commerce à 70 Km sur la Méditerranée) concernait le transport de marchandises sur voie étroite et contournait le village par l'est.

Services publics

Une école mixte fut créée en 1851. Mme Loustalot, institutrice à Hennaya, fut nommée à Bréa. Elle fut remplacée en 1866 par Mme Bez Adonis. Plus tard, Mme Santucci, Mme Montagné, ,Mme Deil puis, Mme Brion enseignent aux enfants. L'école regroupait en une classe unique jusqu'au certificat d'études, principalement les enfants du village français.
Plus tard et avant l'indépendance, les classes furent dédoublées pour rendre l'école davantage accessible aux enfants du village autochtone (quand les parents voulaient bien inscrite leurs enfants).

Réseau téléphonique

Le central téléphonique était assuré par Mme Amédée Cochet qui passait les communications d'appelants. Pour appeler, les abonnés sollicitaient directement auprès d'une opératrice de Tlemcen le numéro souhaité. L'automatique prit le relais dans les années 1958-1960.

Patrimoine

les travaux du Genie militaire :

Les rues du village, ainsi que les places, étaient plantées de mûriers. La route au sud vers Tlemcen était bordée de micocouliers qui portaient des fruits de la taille d'un petit pois appelés perpines ;

le paysage

Les figuiers de barbarie, les aloès faisaient partie du paysage ; de même que les ravenelles, les coquelicots, les gouttes de sang (adonis) fenouil, bourse à pasteur, mauves, les marguerites sauvages, anémones etc.
Les oiseaux étaient nombreux : moineaux domestiques, verdiers d'Europe, chardonnerets élégants, serins cini, pinsons des arbres, fauvettes à lunettes, rouge-gorges, bergeronnettes grises, rossignols philomèles, martinets noirs, hirondelles rustiques, et alouettes des champs sur les chaumes ; le clocher de l'église accueillait chaque année un couple de cigognes blanches.
De nombreux étourneaux sansonnets peuplaient la région. Dans le ciel on observait et entendait les passages des oiseaux migrateurs !
Exceptionnellement, des nuages de sauterelles dévastaient toute la végétation sur leur passage
Les lièvres, cailles des blés, perdrix gambra, et sangliers assuraient le bonheur des chasseurs
La pêche n'était possible qu'à condition de rejoindre la Tafna (barbeaux et anguilles) qui se jette dans la Méditerranée devant l'île volcanique de Rachgoun.

Alentours à voir Les cascades, Les petits perdreaux avec vue sur les cultures depuis le plateau, les ruines de Mansourah avec le coucher de soleil, le barrage de Beni badel qui alimente la ville dOran à 150 Km en eau douce, le barrage du Mefrouch, les forêts de chêne liège des Zarifetes et d'Hafir, les mosquées de Tlemcen, la mosquée de Sidi Bou Medine, Terny et Talterny, Rachgoun (la plage) etc, les artisans fabriquant des tapis à points noués à Tlemcen, et Ain el Hout (source des poissons) au nord de Bréa en direction de Negrier et Saf-Saf.

Nom actuel :Abou-Tachfine

  • Source : Robert Garidou (liens utiles)

Repère géographique.png Repères géographiques

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Dans l'Ouest Algérien à 4 Km au Nord de Tlemcen.
Au pied des monts de Tlemcen appartenant au Tell et particulièrement la chaîne de Lalla Setti.

Carte Michelin Bréa.jpg

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

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A savoir pour vos recherches généologiques

Dépouillements des registres paraoissiaux

Patronymes

Lien utiles