90058 - Lachapelle-sous-Rougemont
Lachapelle-sous-Rougemont | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 90058 |
Code postal | 90360 |
Population | 580 habitants (2017) |
Nom des habitants | Chapelons, Chapelonnes |
Superficie | 493 hectares |
Densité | 117.65 hab./km² |
Altitude | Mini : 372 m |
Point culminant | 403 m |
Coordonnées géographiques |
47.712222° / 7.015833° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
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Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Sommaire
Histoire de la commune
- Le village se trouve sur le trajet de la voie romaine qui reliait Cernay à Mandeure.
- Il est fait mention écrite d'une petite chapelle à la toute fin du XIe siècle, chapelle érigée par des paysans après avoir débroussaillé un coin de forêt. Des habitations se sont alors installées autour de l'édifice, créant ainsi le noyau primitif du village, et se trouvant englobé dans la seigneurie de Rougemont-le-Château.
- En 1234, domaine et chapelle sont donnés au prieuré Saint-Nicolas qui les conserve en fief jusqu'à la guerre de Trente ans.
- Vers le milieu du XIVe siècle, le territoire de Lachapelle est scindé en deux : une moitié pour le fief des Steinbrunn puis d'autres seigneurs sundgauviens successifs, l'autre partie à la famille des Laubgasse.
- Le village étant situé sur un axe de passage, et desservi par la malle-poste de Colmar à Lyon, un relais de poste s'y établit, l'un des premiers et des plus importants de la région. Entre le XVIIIe et le XIXe siècle une quinzaine d'auberges ou de cabarets prospèrent grâce à l'afflux des voyageurs cherchant à se ravitailler ou se loger.
- Sous la Restauration, un petit séminaire est construit et accueille jusqu'à 300 religieux. Une chapelle y est adjointe. Cependant le séminaire déménage à Zillisheim en 1869. Les bâtiments sont alors agrandis et reconvertis en collège libre accueillant notamment des Alsaciens qui fuient la germanisation de l'école dans le Haut-Rhin. Le collège comptera jusqu'à 400 élèves puis fermera en 1890 avec le contre-coup des lois de Jules Ferry.
- Le village, jusque là essentiellement rural, voit s'installer au XIXe siècle quelques entreprises : une brasserie qui produit aussi limonades et sirops, une fonderie avec atelier de constructions mécaniques, et une usine de fabrication de pointes de navettes pour l'industrie textile.
- Au siècle suivant une voie ferrée locale est construite puis prolongée au moment de la guerre de 1914-1948. Équipé d'une locomotive électrique (afin que l'ennemi ne soit pas alerté par de la vapeur), le train va devenir un élément essentiel pour faciliter le transport des troupes, victuailles ou munitions.
- En 1944, l'église abrite 150 Belfortains qui sont emmenés en captivité. Le 25 novembre les Allemands font sauter le pont. Le 27, les derniers tirs sont nombreux et font des victimes civiles. Le 28 la commune est libérée.
(Source : panneaux d'information dans la commune et dans l'église)
Héraldique
- Blason existant depuis la fin du XVIIe siècle.
- Blasonnement : « De gueules au clocher posé sur une terrasse rocheuse de sinople, chapé cousu d'azur chargé de deux étoiles de six rais aussi d'or ».
Toponymie
"Capella" dès la première mention de la fin du XIe siècle.
"À la Chapelle vers Roigemont" au XIIIe siècle.
"Capel" puis "Capplen" au XVIe siècle.
Histoire administrative
- Département - 1801-1871 : Haut-Rhin - 1871-1919 : Haut-Rhin (Allemagne) - 1919-2021 : Territoire de Belfort (Département officiellement créé en 1922)
- Arrondissement - 1801-2021 : Belfort
- Canton - 1801-1984 : Fontaine - 1984-2015 : Rougemont-le-Château - 2015-2021 : Giromagny
Résumé chronologique :
- 1801-1871 : Cton de Fontaine, Arrt. de Belfort, Dép. du Haut-Rhin
- 1871-1984 : Cton de Fontaine, Arrt. de Belfort, (Dép. du) Territoire de Belfort
- 1984-2015 : Cton de Rougemont-le-Château, Arrt. de Belfort, Dép. du Territoire de Belfort
- 2015-2021 : Cton de Giromagny, Arrt. de Belfort, Dép. du Territoire de Belfort
Patrimoine bâti
Église Saint-Vincent
- Au début du XIe existe déjà une paroisse. Et sur le plan cadastral de 1831 figure l'église primitive. Elle avait été construite en plusieurs étapes, avec un clocher en bois, et rallongée en 1804. Elle a servi au culte jusqu'en 1844
- Le projet de construire une église plus grande a pris une vingtaine d'années avant d'aboutir. Pour en réduire le coût, les pierres de l'ancien édifice ont été réutilisées et les paroissiens ont accepté une surimposition. Après trois ans de travaux, Il faut trois années pour arriver à la finalisation en 1847.
- Si la façade et le clocher sont en grès rose des Vosges, les flancs sont composites : en pierre taillée pour le soubassement et en moellons enduits pour l'élévation.
- En 1944, l'église est fortement endommagée. Les réparations commencent par la toiture. Suivent des réparations à l'intérieur et une nouvelle bénédiction en 1962.
L'intérieur :
Les réparations de l'après-guerre se sont effectuées sur un mode minimaliste : boiseries enlevées, autel remplacé, chaire démontée, statues et chemin de croix dispersés, peintures murales non restaurées.
L'orgue en chêne sculpté avec trois tourelles est une œuvre de Claude Ignace Callinet, de 1860. Classé au titre des objets historiques depuis 2003[1], l'orgue est malheureusement en mauvais état au niveau instrumental.
La statue du Saint-Apôtre, en bois, date du XVIIIe siècle et est également classée au titre d'objet historique depuis 1983[2].
Seul un vitrail a échappé aux destructions de 1944, celui représentant Charles VII et Jeanne d'Arc. Les autres ont été remplacés en 2000 par une association de patrimoine.
Art contemporain :
Sur la façade principale, une œuvre installée au-dessus du portail attire l'œil : un Ange pour Saint-Vincent. Réalisée par Simone Mayor en 2005, cette sculpture s'est inscrite à l'époque dans le programme "Sous la ligne bleue" où des "chemins d'art et de promenade" reliant 14 villages étaient agrémentés d'œuvres exposées en plein air. L'Ange de Saint-Vincent a ensuite été acheté par le Conseil de fabrique et installé sur la façade. En septembre 2020, il est posé au sol à gauche du portail latéral.
Ancienne brasserie
La brasserie initiale est créée dès 1805 par François Grisez, par ailleurs aubergiste et maire de la commune. Elle pend logiquement le nom de Brasserie Grisez.
À la fin du siècle, elle est agrandie et modernisée par les membres de cette même famille. Elle devient alors une véritable brasserie industrielle, renommée en 1910 Brasserie de Lachapelle.
Au plus fort de sa production, entre les deux guerres, elle emploie une cinquantaine de personnes et produit 32 000 hectolitres par an : des bières « du nom de Cérès, Double Bock, Sundgau Pils »[3].
Elle diversifie aussi sa production à partir de 1939 en proposant des limonades et des sirops à destination des cafetiers.
En 1962, l'installation est vendue à des grandes brasseries régionales : une partie du bâti industriel est détruite, le reste est reconverti en logements.
Chapelles
- La Chapelle Grisez a été construite dans l'enceinte de la brasserie, en 1880, et dédiée au Sacré-Cœur.
C'est l'épouse d'un industriel qui en est à l'origine : son mari étant malade, elle avait formulé le vœu de construire une chapelle s'il guérissait. Ses prières n'ont pas été exaucées, mais elle a tout de même fait construire la chapelle pour placer ses enfants sous sa protection. Le petit édifice comprenait un autel dédié à la Vierge et des statues qui sont maintenant dans l'église Saint-Vincent.
La chapelle Grisez est très vite devenue le but de processions religieuses.
- L'autre chapelle se trouve à la sortie du village, côté Alsace.
Elle correspond à un vœu formulé par une cantinière de Napoléon lors du passage de la Bérézina pendant la retraite de Russie.
De retour au pays, la cantinière a mis son vœu à exécution.
Repères géographiques
Lachapelle-sous-Rougemont se trouve à l'Est du département et la margez orientale de son ban communal se confond avec la limite entre Territoire de Belfort et Haut-Rhin.
L'ensemble des terres chapelonnes est fortement irrigué avec les rivières la Saint-Nicolas, la Rapère et leurs ruisseaux affluents, ainsi que le canal du moulin. À cela se rajoute un étang.
La commune se situe à environ 15 kilomètres au nord de Belfort.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 394 | 281 | 450 | 614 | 714 | 725 | 694 | 778 | 850 | 758 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 795 | 855 | 627 | 1 001 | 740 | 810 | 578 | 554 | 558 | 565 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 539 | 507 | 501 | 440 | 406 | 375 | 463 | 496 | 441 | 409 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 403 | 404 | 460 | 503 | 572 | 588 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2017.
En photos
Notables
Les maires
Nombreux sont les maires issus de la famille Grisez. La commune les a honorés en donnant leur nom à la "Rue des maires Grisez".
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Jean-Baptiste GRISEZ | 1790 - | Né en 1747 - Décédé en 1804 |
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François GRISEZ 1 | 1820 - | Né en 1773 - Aubergiste - Fondateur de la brasserie - Décédé en 1841 |
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François GRISEZ 2 | 1848 - 1871 | Fils de François 1 - Né en 1801 - Ancien capitaine de la Garde nationale - Greffier de Justice de paix - Décédé en 1889 |
(François) Jean-Baptiste GRISEZ | 1871 - 1875 | Neveu de François 2 - Né en 1829 - Brasseur - Décède en 1875 |
(François) Joseph GRISEZ | 1876 - 1894 | Autre neveu de François 2 - Né en 1841 - Médecin - Conseiller général et Président du Conseil - Décédé en 1894 |
Eugène GRISEZ | 1894 - 1909 | Fils de [François) Joseph - Né en 1850 - Brasseur - Conseiller général du Canton de Fontaine - Décède en 1909 |
Jean-Baptiste TACQUARD | 1909 - 1919 | Industriel |
Paul TACQUARD | 1919 - 1932 | Industriel - Décède en 1932 |
Pierre TACQUARD | 1932 - 1935 | - |
Armand HANAUER | 1935 - 1944 | - |
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Xavier FINCK | 1945 - 1959 | - |
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Jean-Louis BUCHWALTER | 1995 - 2014 | |
Éric PARROT | 2014 - (2026) | - |
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Cf. : Mairesgenweb
ainsi que Maires de Lachapelle-sous-Rougemont et arbres généalogiques sur Geneanet
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Claude Bernard GIROL | 1740 - 1780 | - |
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Joseph MARION | 1822 - 1875 | Né en 1794 - Élève à Porrentruy, Soleure, puis au séminaire de Besançon. Entre ensuite au petit séminaire de Lachapelle-sous-Rougemont - Durant ses années ici, il s'engage activement pour la construction de l'église Saint-Vincent - Il est aussi à l'origine des créations des écoles (garçons/filles) et d'un asile - Décède en 1875 |
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Jules LHÔTE | 1908 - 1953 | Chanoine - Ordonné en 1887 - D'abord professeur au collège - Curé doyen |
Félix (Marie Jules) SAUGIER | 1953 - 1953 | Né en 1892 - Décède en 1985 |
Paul HOURIEZ | 1953 - 1966 | - |
Louis CANAL | 1966 - 2000 | Né en 1923 - Ordonné prêtre en 1948 - D'abord professeur au petit séminaire Notre-Dame de Consolation - Décédé en 2018 |
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Liste des titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Jacques CHOVEL | 20 septembre 1776 | 14 novembre 1846 | Lieutenant honoraire à l'Hôtel royal des Invalides - Chevalier en 1819 | |
Jean-Claude FREY | 17 octobre 1790 | 24 juin 1879 | Maréchal des logis du Génie - Chevalier en 1839 | |
Lucius Célestin Aristide FROIDEVAUX | 20 juin 1846 | 7 novembre 1899 | Capitaine au 153e Régiment d'Infanterie - Chevalier en 1892 | |
Jean Claude Jacques NOBLAT | 14 juillet 1831 | 7 avril 1888 | Capitaine à la 8e légion de gendarmerie - Chevalier en 1879 | |
Joseph Jean Baptiste NOBLAT | 6 juillet 1839 | 8 mars 1917 | Frère du précédent - Capitaine au 9e Régiment de cuirassiers - Chevalier en 1884 | |
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Monument aux morts

Le monument aux morts concerne aussi les enfants de la commune de Petitefontaine.
Article détaillé : Consulter la liste des victimes inscrites sur le monument
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1794-1897)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Recensements (1911-1911)
Documents numérisés
- Protocoles de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1692-1695)
- Audiences pour les renouvellements des biens (1705-1707)
- Protocoles de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1720-1740)
- Audiences de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1706-1707)
- Audiences de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1707-1709)
- Protocoles de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1740-1746)
- Protocoles de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1695-1698)
- Minutes de la seigneurie de Lachapelle sous-Rougemont (1719-1745)
- Inventaires de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1664-1719)
- Inventaires de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1720-1749)
- Protocoles de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1698-1699)
- Audiences de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1709-1718)
- Minutes de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1700-1746)
- Tables décennales
- Audiences de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1718-1732)
- Audiences de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1656-1698)
- Protocoles de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1703-1708)
- Protocoles de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1684-1686)
- Protocoles de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1708-1719)
- Audiences de la seigneurie de Lachapelle-ss-Rougemont (1703-1705)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 10h00 - 12h00 | 10h00 - 12h30 | - | - | - | - | - |
Après-midi | - | - | - | 16h00 - 18h30 | - | - | - |
Mairie |
Adresse : 29 rue du Général de Gaulle - 90360 LACHAPELLE-SOUS-ROUGEMONT
Tél : 03 84 27 60 68 - Fax : 03 84 23 05 04 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
- Michel BREGNARD, Le Territoire de Belfort en 200 questions, Saint-Avertin, Éditions Alan Sutton, 2013, 207 pages, ISBN 978-2-8138-0609-3
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Voir aussi (sur Geneawiki)
Notes et références
- ↑ Base Palissy
- ↑ Base Palissy
- ↑ Michel BREGNARD, Le Territoire de Belfort en 200 questions, Saint-Avertin, Éditions Alan Sutton, 2013, 207 pages, ISBN 978-2-8138-0609-3