69123 - Couvent Sainte-Marie de L’Antiquaille

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Retour édifices religieux de Lyon

Couvent localisé : 1, rue de l'Antiquaille, 69005 Lyon

Couvent Sainte-Marie de L’Antiquaille
Photo J-P GALICHON

Histoire.pngHistorique

En 1505, Pierre SALA fait construire une demeure à l'Antiquaille sur l'emplacement d'un ancien palais des gouverneurs de Gaules, demeure qui servira à la fondation du couvent.
La demeure de SALA, après divers possesseurs, revint aux BUATIER vers 1616 qui le possédèrent jusqu'en 1629 où un jugement contre une dame BUATIER en transposa la propriété à Mathieu de SÈVE, trésorier de France, seigneur de Saint-André, Fromentes et Fléchères, pour un montant de 21 000 francs. Il y installa le deuxième monastère de la visitation. Le 3 avril 1630, sous la conduite de Marie de QUÉRARD, les religieuses prirent possession de l'antiquaille.
L’ordre religieux des Visitandines est fondé en 1610 par Saint-François de Sales et Sainte-Jeanne de Chantal à Annecy. L’ordre sera présent à Lyon à partir de 1615 à Bellecour. Pour faire face à un nombre grandissant de vocations religieuses, deux nouveaux couvents seront alors créés : celui de Sainte-Marie de L’Antiquaille en 1630 et celui de Sainte-Marie-des-Chaînes en 1640 sur la rive gauche de la Saône.
À partir de 1632, les religieuses vont réalisées une série de transformations pour répondre aux exigences et aux plan-type de l’ordre : construction d’un cloître, de nouvelles ailes, prolongement de l’ancien logis de la demeure d’origine, chapelle, nouveaux pavillons, amélioration de la desserte en eaux… L’origine des financements des travaux est très divers : travaux de dentelle de luxe par les religieuses, bénéfices des droits seigneuriaux, dot des nouvelles arrivantes, aide de la reine Anne d’Autriche. En 1639, les travaux sont officiellement terminés par la consécration de l’église à la Vierge et aux "saints martyrs lyonnais".
La présence d'une cavité souterraine aménagée sous le cloître a fait penser que ce lieu serait celui d'une "prison" où l'on voit encore des portes en fer. La mort à Fourvière de POTHIN en 177 conduit à identifier l'un de ceux-ci comme ces cachots serait celui où a été enfermé POTHIN.

En septembre 1792, à la suite de la Révolution, les religieuses doivent quitter le couvent, le domaine est alors vendu comme bien national le 1er juillet 1796.
Du XVIIIe à la fin du XXe siècle, ce cachot deviendra un sanctuaire dédié évêque de Lyon.
En 1803, les bâtiments conventuels sont convertis pour l'accueil des mendiants et malades de l'ancien "dépôt de la quarantaine". L’hôpital se spécialise dans les soins des vénériens et des aliénés. Il sera placé sous la protection de Saint-Pothin, nom du premier évêque de Lyon.
En 1807, le projet d'extension est confié à l'architecte Louis FLACHÉRON qui édifie une nouvelle aile au nord et un bâtiment en hémicycle au sud. À l'ouest de ce dernier, François HURASCO construira de 1834 à 1840, un bâtiment conduisant à la reconstruction de la deuxième chapelle latérale de l'église, ornée par une fresque représentant "la Cène" réalisée entre 1844 et 1846. Le tableau "la Cène" était à l'origine une fresque de JANMOT, mais, par suite d'exécution technique défectueuse, elle avait presque disparue. Le peintre BARRIOT a reproduit fidèlement l’œuvre à partir des cartons de JANMOT .
De 1886 à 1893, la une chapelle souterraine est aménagée, décorée, sous la direction de l'architecte Louis Jean Sainte-Marie-PERRIN.

Les bâtiments du cloître et de la chapelle sont classés au M.H. depuis 2005 [1].

Le couvent est loué à la ville de Lyon par une association qui l'a utilisé pour réaliser un musée du christianisme depuis l'été 2013.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Intérieur du couvent

Extérieur du couvent

Chapelle souterraine

Pictos recherche.png Article détaillé : Les mosaïques de la crypte de l’ Antiquaille .

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