68088 - Feldkirch
Feldkirch | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Haut-Rhin |
Métropole | |
Canton | 68-17 Wittenheim
68-24 Soultz-Haut-Rhin (Ancien canton) |
Code INSEE | 68088 |
Code postal | 68540 |
Population | 990 habitants (2016) |
Nom des habitants | Feldkirchois, Feldkirchoises |
Superficie | 421 hectares |
Densité | 235.15 hab./km² |
Altitude | Mini: 222 m |
Point culminant | 249 m |
Coordonnées géographiques |
47.864722° / 7.273056° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
- Des sépultures mérovingiennes ont été retrouvées « sous l'église actuelle »[1].
- Au VIIIe siècle, un lieu de culte chrétien est fondé par le moine irlandais saint Fridolin, et quelques habitations se regroupent autour d'une première église dans les champs, formant un hameau dont en trouve la première trace écrite « en 786 »[2]. Le village, tout comme celui d'Ungersheim, fait alors partie des possessions de l'abbaye de Murbach et est englobé dans la grande seigneurie de Bollwiller « jusqu'en 1648 »[3].
- La paroisse de Feldkirch devient le centre religieux des villages environnants. Dans la crypte de l'église est enseveli Conrad de Rosen, seigneur qui a succédé à la maison des "de Bollwiller".
- Pendant longtemps la principale activité des villageois reste l'agriculture. Puis une pépinière d'arbres fruitiers est créée vers 1740 par Jean Baumann, jardinier des Rosen au château de Bollwiller.
- À l'orée du XXe siècle, une gare est construite, permettant à la commune d'être desservie par la ligne Ensisheim-Bollwiller. Puis, dès 1904, va commencer l'aventure de la potasse, sous l'impulsion d'Amélie Zurcher et de sa détermination à convaincre les industriels à multiplier les sondages :
- En 1911 est foncé dans cette commune le puits Alex et sur le ban communal adjacent de Pulversheim sont creusés les puits Rodolphe I et Rodolphe II. L'exploitation de ces mines entraîne un grand besoin en main d'œuvre. Une cité ouvrière est alors construite à la pointe sud du territoire feldkirchois, en vis à vis du carreau : la cité Alex. Et à cette période la démographie du village augmente considérablement.
- Quand l'exploitation du puits Alex se termine en 1954, les employés vont travailler dans d'autres mines du secteur ou doivent se reconvertir.
- Durant la première guerre mondiale a lieu une journée tragique, le bombardement du 21 décembre 1915, provoquant la mort de sept soldats et d'une religieuse.
- À l'issue de la seconde guerre, Feldkirch est libéré le 2 février 1945.
Héraldique
« D'azur au lion rampant d'or, une cotice de gueules brochant le tout ».
Il s'agit de la troisième version des armoiries de Feldkirch, les deux premières, avec roses et fer, étant des armoiries seigneuriales et terriennes.
Les armoiries actuelles correspondent à celles de l'armorial dressé par ordre de Louis XIV en 1697.
Toponymie
La première dénomination mentionnée est "Feldkircha", en 786. Puis la forme actuelle ne connaîtra pas de variation.
Ce toponyme fait partie des vocables religieux. "Kirch", dérivé du grec "kyriaké" signifiant église, est un élément générique très répandu. Il est ici précédé du substantif "Feld" signifiant champ. La traduction littérale nous donne donc "église des champs".
Mais le toponyme « désigne également une église mère »[4].
Histoire administrative
- Département - 1801-1871 : Haut-Rhin - 1871-1919 : Haut-Rhin (Allemagne) - 1919-2024 : Haut-Rhin
- Arrondissement - 1801-1871 : Colmar - 1871-1919 : Kreis Guebwiller - 1919-2024 : Guebwiller
- Canton - 1801-1871 : Soultz - 1871-1919 : Sulz unterm Wald - 1919-2015 : Soultz-Haut-Rhin - 2015-2024 : Wittenheim
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
La mine Alex
Le nom donné au puits Alex correspond à celui d'un industriel et banquier allemand, Alexander von Pflaum (1839-1911), ayant participé financièrement au projet. Ce puits est le premier à être creusé par la société KST, société des mines Kali-Sainte-Thérèse.
Foncé en 1911, avec un diamètre de 4,5 mètres, c'est deux ans plus trad, à la profondeur de -649 mètres qu'il parvient à la couche de potasse. Une galerie souterraine le met en communication avec le puits Rodolphe I. Un chevalement de 33 mètres de haut surplombait le bâtiment de la recette.
En 1919, le carreau est complété d'une usine pour traiter la potasse sur le site-même, et dix ans plus tard, d'une usine à brome.
Du début de l'exploitation en 1913 jusqu'à son terme en 1954, le puits aura extrait de la mine pas moins de 8,85 millions de tonnes de potasse.
Le puits a été remblayé dans les années 1960 et le chevalement détruit en 1984, mais il demeure des bâtiments typiques de l'architecture des mines KST. Il est inscrit à l'inventaire général du patrimoine[5].
L'église Saint-Rémi
- L'église antérieure a été reconstruite en 1725 « par l'architecte Jacques Spingal de Masevaux »[6], en conservant la base du clocher médiéval. Le niveau supérieur du clocher et sa flèche datent de 1870.
Un examen attentif de la toiture révèle un motif de croix latine créé par des couleurs de tuiles différentes.
Sur des pierres du chevet subsistent des marques de tâcheron et numéros de pierre.
La date de 1725 est inscrite au-dessus du portail d'entrée, accompagnée de roses en relief et du cinquième verset du psaume 92 en lettres gothiques : « La sainteté Seigneur, s'attache à ta maison pour les temps éternels ».
Au-dessus de ce portail présentant une porte ouvragée, une niche arrondie abrite une statue de l'Immaculée Conception.
- L'édifice est inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel[7].
L'intérieur
La nef de style "halle" précède un chœur voûté en plein-cintre, qui a été financé par la maison des Rosen. Une belle clarté dans l'édifice permet d'apprécier le mobilier, riche et varié, dont de nombreux éléments sont inscrits dans la base Palissy :
- Le maître-autel : de facture baroque avec un baldaquin à quatre colonnes se terminant par une couronne à laquelle est suspendue une colombe, il provient de l'église antérieure. Réalisé en 1719 par un artisan de Masevaux, il a été restauré en 1835 par le peintre thannois Joseph Pulffer. Les colonnes en faux marbre mettent en valeur le tableau central, de la même époque, représentant le baptême de Clovis par saint Rémi.
- La chaire : en bois de chêne, décorée dans un style similaire à celui de l'autel, elle a été restaurée au XVIIIe siècle par les ateliers Klem de Colmar. Sa cuve présente les quatre Évangélistes. Le Bon Pasteur orne le dorsal et le saint Esprit décore l'abat-voix.
- L'orgue : daté de 1766, il est l'œuvre de deux artistes milanais, Ambroise Ronzoni et Carl Tamola. La partie instrumentale a été remplacée en 1785 par Joseph Rabiny. Puis le facteur d'orgues Callinet y a effectué une restauration.
- Les vitraux : les six pièces de la nef ont été réalisées par l'Institut Catholique de Vaucouleurs, deux en 1891 par Martin Pierson, celui de l'apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous suivant des cartons de Th. Bouchy. Ceux du chœur, de 1874, sont l'œuvre du peintre Joseph Beyer et représentent l'Annonciation et la Nativité.
- Les porte-cierges de procession : composés d'un ovale en métal peint fixé sur un support de cierge, ils remontent au temps de la Confrérie du Rosaire, donc XVIIIe siècle. Ils évoquent les trois mystères : joyeux, douloureux, glorieux.
- La statue de saint Joseph à l'Enfant : en bois peint, elle date vraisemblablement de la première moitié du XIXe siècle.
- Le chemin de croix : certaines stations sont regroupées en triptyques, réalisés en 1896 par trois artistes : les peintres L. Beau et L. Chovet de Paris et l'ébéniste Th. Klem de Colmar.
- Les fonts baptismaux : du XIXe, en grès gris, ils présentent l'allégorie de la Charité, l'Espérance et la Foi.
- La Pieta : ce groupe sculpté sur un autel est encadré par des plaques présentant les victimes de guerres et fait office de monument aux morts.
Le "Scloesschen" ou petit château
Cette demeure agrémentée d'une tourelle était le centre de la cour colongère.
Elle porte la date de 1604 et les initiales de son commanditaire, Hans Holder, qui était « régisseur de la cour domaniale de Feldkirch en 1605 »[8].
Avec les vestiges de sa grange initiale, la bâtisse est inscrite à l'inventaire général du patrimoine[9].
Repères géographiques
Situé à une quinzaine de kilomètres au nord de Mulhouse, Feldkirch est un village qui s'est épanoui dans la plaine, plus précisément au niveau du bassin potassique.
Son ban communal s'étire en longueur du nord au sud et un étranglement en son milieu délimite deux territoires : l'ancien village au nord, la cité Alex au sud. Il est traversé par cinq ruisseaux différents : le Feldbach interne et le Feldbach moyen, le Wuenheim, le Krebsbach et le Lohbach.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 294 | 274 | 349 | 342 | 440 | 450 | 470 | 458 | 445 | 420 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 475 | 489 | 436 | 366 | 375 | 395 | 413 | 395 | 396 | 406 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 395 | 420 | 478 | 588 | 533 | 491 | 529 | 628 | 632 | 729 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 712 | 835 | 910 | 923 | 956 | 990 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2016.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | - |
Michel HOLDER | 1801-1806 | - |
François Joseph DURWELL | 1806-1825 | - |
Joseph RIBER | 1825-1830 | - |
François TSCHANN | 1830-1837 | - |
Rémi STRUB | 1837-1848 | - |
François Joseph ALLEMAN | 1848-1865 | - |
Rémi MOYSES | 1865-1876 | - |
Rémi PFULB | 1876-1915 | - |
Joseph STRUB | 1915-1925 | - |
Joseph RAUCH | 1925- | - |
- | - | De 1941 à 1945 la commune est rattachée à Bollwiller. |
Xavier BREG | 1945-1965 | - |
Louis HERRGOTT | 1965-1977 | - |
André MEYER | 1977-1983 | - |
Gérard SCHMITT | 1983-1989 | - |
Philippe HERRISE | 1989-1995 | - |
Marcel HAENNI | 1995-2006 | - |
Attilio UGOLINI | 2006-2008 | - |
Bertrand FELLY | 2008-2016 | - |
Pierre SALZE | 2016-(2026) | Réélu en 2020 |
- | - | - |
Cf. : Mairesgenweb
(Voir aussi Archives départementales, Liste des maires du Haut-Rhin)
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
- | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
Joseph ERNST | 1802-1803 | Sera ensuite curé à Chalampé. |
Thomas RAYBER | 1803- ? | Auparavant curé à Leymen. Sera ensuite curé à Eschwiller. |
François KNECHT | ? -1822 | Auparavant curé à Rimbach-Zell. Sera ensuite curé à Buhl. |
Joseph BLÉNIAT | 1822-1823 | Auparavant curé à Rimbach-Zell. Sera ensuite curé à Riedisheim. |
Joseph HERRÉ | 1823-1830 | Aumônier. Sera ensuite curé à Grussenheim. |
André FRIES | 1830-1855 | Auparavant curé à Thann. Sera ensuite curé à Soultzmatt. |
Jean-Baptiste HAAS | 1855-1890 | Né à Soultzbach-les-Bains, en 1810 ou 1819 ? Auparavant curé à Wasserbourg. Décède en 1890. Inhumé ici. |
Victor BLANCHARD | 1890-1896 | Aumônier. Décédé à Sentheim le 25 mars 1914. |
Antoine GLASSER | 1896-1906 | Sera ensuite curé à Heiligenberg. |
Auguste SCHMITT | 1906-1922 | Auparavant curé à Balschwiller. Décède en 1922. |
Victor RIMELIN | 1922- ? | Auparavant curé à Wintzenbach. |
- | - | |
- | - | |
Léon STURCHLER | - | Il est décédé le 20 juin 2015. |
abbé Gabriel GIRROY | 2019 |
Les titulaires de la Légion d'Honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Jean-Baptiste BAUMANN | 6 février 1781 | 4 octobre 1818 | Lieutenant de hussards. Chevalier le 10 octobre 1813. Son dossier | |
Rémy BISCHOFF | 24 janvier 1759 | - | Maréchal des Logis au 7e régiment de Cuirassiers. Chevalier le 14 juin 1804. Son dossier | |
Émile REBER | 30 juillet 1863 | - | Lieutenant territorial au 37e R.I. Chevalier le 5 janvier 1918. Son dossier |
Monument aux morts
La commune n'a pas érigé de monument aux morts.
Ce sont la piéta sur un autel de l'église, et les deux plaques commémoratives qui l'encadrent qui font office de monument aux morts.
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1793-1892)
Documents numérisés
- Recensements (1866-1866)
- Tables décennales (1883-1892)
- État civil (1883-1892)
- État civil (1883-1892)
- Recensement de 1836 Haut-Rhin de la commune de Feldkirch (1836-1836)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1873-1882)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1873-1882)
- État civil (1873-1882)
- Tables décennales (1803-1872)
- État civil (1793-1862)
- État civil (1793-1862)
- Inventaires et Partages après décès (1629-1725)
- Tables décennales (1873-1882)
- État civil (1883-1892)
- État civil (1821-1840)
- État civil (1793-1862)
- État civil (1863-1872)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 7h30... | 10h00 - 12h00 | 10h00 - 13h00 | 10h00 - 12h00 | 7h30 - 13h00 | - | - |
Après-midi | ... 18h00 | 16h00 - 18h00 | 16h00 - 18h30 | - | - | - |
Mairie |
Adresse : 55 rue Principale - 68540 FELDKIRCH
Tél : 03 89 48 10 60 - Fax : 03 89 62 90 09 Courriel : [email protected] Site internet : GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
- Daniel Delattre, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
- Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- Jean Schweitzer, La toponymie alsacienne, collection "alsatiques", Éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123 page 39 in Jean Schweitzer, La toponymie alsacienne, collection "alsatiques", Éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123 pages.
- Livret Bien vivre à Feldkirch, guide pratique, réalisé par la mairie.
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Page du village de Feldkirch, par le CDHF de Guebwiller
- GenCom Le site des communes pour et par les généalogistes
Notes et références
- ↑ Page 51, in Daniel Delattre, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
- ↑ A.D. de Colmar, armoiries des communes du Haut-Rhin
- ↑ Page 6, in Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- ↑ Page 39, in Jean Schweitzer, La toponymie alsacienne, collection "alsatiques", Éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Page 19, in Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Page 19, in Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- ↑ Base Mérimée