67279 - Maennolsheim

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Maennolsheim
Blason de 67279 - Maennolsheim
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 67 - Blason - Bas-Rhin.png    Bas-Rhin
Métropole
Canton Blason Saverne-67437.png   67-14   Saverne

Blason Saverne-67437.png   67-21   Saverne (Ancien canton)

Code INSEE 67279
Code postal 67700
Population 170 habitants (1999)
Nom des habitants Maennolsheimois, maennolsheimoises
Superficie 274 hectares
Densité 62.04 hab./km²
Altitude Mini: 198 m
Point culminant 243 m
Coordonnées
géographiques
48.5948° / 7.9019° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
67279 - Maennolsheim carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire.png Histoire de la commune

Historique

Maennolsheim sur la route des Diligences

« D'Bergallene » le surnom des habitants de Maennolsheim (le « bergal » est une étoffe de lin)

L'empereur romain AUGUSTE, crée (en 73 après J.-C.) la Poste d'État : le « cursus publicus » qui utilise les voies romaines « bien tracées, rectilignes, solides et bien entretenues », qui servaient au déplacements officiels et surtout à l'armée. La voie romaine Strasbourg – Saverne – Metz – Reims – Paris, passa par Maennolsheim (CD41).

Au XVe siècle, les Turn und Taxis y organisèrent les lignes postales et dès 1503, les Messagers de Strasbourg empruntèrent l'ancienne voie romaine qui passa par Maennolsheim, qui fut la route la plus importante jusqu'en 1815, déclassée par l'ouverture de la RN 4, qui dévia le principal trafic des diligences sur ce nouvel axe.

Le village connut son développement au début du XVIIIe siècle avec l'arrivée de nouvelles familles d'artisans (tonneliers, tisserands, tailleurs, cordonniers ...), de journaliers, gardiens de troupeaux et de l'instituteur Rothammel. Le curé Romain Guggenberger y officia durant plus de 30 ans. Pas moins de quatre fermes-auberges existaient dans le village, situé sur la route postale Strasbourg-Saverne-Metz-Paris, parcourue par les Diligences jusqu'en 1815.

Jusqu'à la Révolution, Maennolsheim fut le siège du chapitre Rural de l'archipresbythère de Betbur qui administra 35 villages de l'évêché. Maennolsheim disposa aussi d'un « Dinghof » (S'Schulze), une ferme colongère instaurée par les Romains, dont le « Schultheiss » (nommé par le seigneur : l'évêché), entouré d'un conseil (Échevins) exerça les fonctions de magistrats sur 3 ou 4 villages alentours, rendant la justice, fixant les cours des produits agricoles et les autres règles en usage.

Historique relevé dans les archives

1257 – Le chanoine Berthold de Wiltperg résigne le fief de Maennolsheim. La moitié revient à Gauthier de Geroldseck, prévot du Grand Chapitre.
1279 – Le chanoine Louis de Tierstein concède des biens de Maennolsheim
1291 – Herman Mennlin, prêtre à Marmoutier, fait renoncer son frère Segelin aux droits sur le ban de Meynolzheim.
1306 – Traité de Francfort signé par l'empereur Henri VII et l'évêque de Strasbourg définissant le domaine de l'évêché, réparti en 8 districts s'étendant sur 14 000 km², 300 villages et env. 95 000 habitants. Un Avoué est à la tête de chaque district.
1313 – Le chevalier Jean de Meynolzheim (sans château) vend à Hildegonde Schaffeman, devant la cour de Rodolpe d'Ochenstein des biens situés à Maennolsheim.
1328 – Agnès fille de Hildegonde donne au Grand Chapitre des biens sis à Maennolsheim
1330 – Jean Fils de la Meyerin de Betbur est propriétaire de terres dans le ban de Maennolsheim.
1398 – Bail entre le Grand Chœur et Nicolas Swop de Maennolsheim.
1419 – Maennolsheim est le siège d'un Conseil d'Archpresbytère (Betbur).
1481 – L'évêque investit Léonard BAPST, prévôt du Dinghof de Maennolsheim.
1491 – Construction d'une nouvelle église, sur les vestiges de l'ancienne église et d'un clocher médiéval. Le mur du cimetière est fortifié (créneaux).
1510 – L'évêque acquiert la moitié de Maennolsheim de Louis Jung de Rosheim. Maennolsheim est un ancien village impérial qui appartenait au Landgraviat de Basse - Alsace. L'évêque de Strasbourg l'intègre au Baillage du Kochersberg. La paroisse catholique dépendait du Chapitre rural de Betbur.
1579 – André WOLF – Prévôt – demande une réduction de livraison d'avoine aux troupes.
1587 – Le prévôt signale des dommages des troupes de Navarre.
1616 - Le curé se plaint du non paiement de la dîme.
1614 – Louis LORENTZ – Prévôt.
1624 – Laurent LUDWIG – Prévôt – se plaint des dommages de Guerre au Bailly de Landsberg.
1627 – Laurent FREUND – Prévôt (écoutête).
1657 – Mise en place du Terrier de Maennolsheim.

Les deux fils du curé Michel IRPUS de Maennolsheim

Bartholomaeus Weiss, curé de Jetterswiller depuis 1523 et administrateur du Chapitre de Betbur, dont le presbytère de Maennolsheim était le siège, était secondé en 1550 par le vicaire Michel IRPUS, qui fut nommé ensuite curé de Maennolsheim. Michel Irpus décédait en 1567 et laissait deux fils : Michel et Félix, qu'il désignait comme héritiers testamentaires.

Les deux fils habitaient à Marmoutier chez Odile, Veuve de Nicolas Schreyers. Nicolas vivait ensuite à Haguenau. Les deux frères se rendaient à Trèves. Félix décédait en 1569 et Michel se mariait avec Monique Diebold de Saverne.

Le comportement fâcheux du curé Irpus de Maennolsheim remontait jusqu'à son vicariat à Jetterswiller. Des cas similaires sont relevés dans la région. En 1553, les archives municipales de Saverne font mention de Henri Sturm, curé de Minversheim (L 419), en 1554 le chanoine de Saverne, Mathias Anthoni, avait été contraint de reconnaître la paternité d'un enfant illégitime devant le Conseil municipal (L 418). Le curé Peter de Wilwisheim a reconnu une fille en 1565 (L 418). Le curé de Gougenheim, Balthasar Lein en 1572, ensuite curé à Truchtersheim avait un fils, de même que Jean Scheffner d'Ingenheim, curé de Lupstein (L 444).

Ces tristes situations exigeaient une intervention sévère de l'évêque, mais les troubles religieux qui sévissaient à l'époque, avaient sapé l'autorité des hautes instances de l'Église.

Le curé Michel IRPUS, utilisait la chapelle de Maennolsheim comme hangar. Son successeur, le curé H. Samuel y mettait bon ordre après le décès d'Irpus et imputait les frais de remise en état de la chapelle aux deux fils d'Irpus.

Sources : Archives municipales de Saverne – BNUS – Cote M 715.1

Le complot « royaliste » de Maennolsheim en 1815[1]

Préambule :
Napoléon 1er abdique en avril 1814, il est relégué à l'île d'Elbe en Méditerranée. Il revient au pouvoir en mars 1815** et supplante Louis XVIII. Il est définitivement vaincu à la bataille de Waterloo le 18 juin, par les armées anglaise de Wellington et prussienne de Blücher. Déporté à Sainte Hélène, il y décède en 1821 à l'âge de 52 ans.

  • Son retour au pouvoir de mars à juin 1815 est appelé les « Cents jours ». Des mouvements royalistes de soutien à Louis XVIII se forment et en particulier la confédération pour notre roi Louis XVIII.

Cette confédération royaliste est créée à Strasbourg par l'avocat M. Demougé, c'est un fonctionnaire ardent de la police secrète durant la Restauration, de 1815 à 1823. Il est à la solde du général major autrichien Klinglin, stationné à Offenbourg.

Le complot :
L'avocat, agent secret, M. Démougé édita un plan d'action en 11 points, qui circula en secret dans les communes, auprès des personnes connues pour leur fidèlité au roi Louis XVIII et prêtes à se battre contre les troupes de Napoléon. Un vingtaine de villages du Kochersberg avaient répondu a cet appel et déclaraient fournir plus de 4 000 hommes prêts au combat. Maennolsheim s'est fait fort pour 50 hommes.

Jacques Lorentz – Maire de Rohr et ami M. Demougé – a été proposé général en chef de cette troupe.

Après la mise en place de la seconde Restauration en juillet 1815 et la déportation de Napoléon 1er à Sainte Hélène, le calme est revenu dans les campagnes, sous la protection des armées impériales autrichiennes et alliées, placées sous le commandement du Maréchal Prince de Schwartzenberg et de ses 60 000 hommes, dont le Quartier Général établi à Wissembourg a été transféré à Haguenau..

- Est-ce la situation stratégique du village sur la route postale qui a permis la tenue de réunions secrètes pour l'organisation de la conjuration contre Napoléon 1er ?

- Le caractère secret des préparatifs et des réunions a laissé peu de traces de cet événement.

Source : BNUS – cote M 118 408 – Pages 176 – 181

La famille SCHOTT

La famille SCHOTT – WOLF (s'Jose) de Maennolsheim et ses alliances avec les grandes familles paysannes du Kochersberg

À la fin de la guerre de Trente Ans en 1648, il restait à Maennolsheim, 7 foyers : ADLOFF KUHN (s'Lange) - LORENTZ (s'Goetze) - REISSER (s'Schulze) - SCHOTT-WOLF (s'Jose) - STORCK (s'Lesls) - WILMING-HELLER (s'Schmetz) Forgerons & HOFFMANN-DIETRICH (s'Weiwls) Tisserands.

La famille SCHOTT-WOLF (s'Jose) a joué un rôle important dans les alliances entre les grandes familles paysannes du KOCHERSBERG et en particulier Catherine SCHOTT (1675-1745) mariée, en première noce à l'âge de 20 ans, à son voisin Mathieu REISSER (s'Schulze), et en deuxième noce, en 1712 avec Vite CASPAR* de la Ferme "Dewelde" de Friedolsheim.

Leur fille Anne-Marie CASPAR se marie en 1732 avec Michel DOSSMANN de la Ferme "Pfetsjerie" de Friedolsheim dont les ancêtres sont originaires de la Ferme « Jungclaus » de Pfettisheim. Leur fils Jean s'unit à Marie WOLF de Saessolsheim .

Jean-François DOSSMANN et Joséphine FIX eurent neuf enfants, dont trois survécurent : les jumelles Madeleine (mariée à FIX Antoine de Dossenheim) et Joséphine (mariée à Riehl Joseph de Pfettisheim) et Léonard DOSSMANN (1846-1920), maire de Maennolsheim de 1881 à 1904, conseiller régional et fondateur de la Laiterie Fromagerie de Maennolsheim en 1900.

  • Vite CASPAR est l'oncle de Brigitte CASPAR (° 1713-1753) – Dewelde - qui se marie en 1733 avec Joseph SCHOTT (s'Jose), il n'y a pas d'enfants survivants. En 2e noce Joseph S. se remarie en 1753 avec Catherine ULRICH de Pfettisheim.

Extrait du procès verbal de partage des biens communaux du 18/04/1789

Source : Cote E 279 aux ADBR – Délibérations du Conseil municipal de Maennolsheim.

Aujourd'hui, le 18/04/1789, nous Diemert Florent, nommé Syndic de la Commune de Maennolsheim, avons fait réunir à la Maison commune, les procurateurs et les membres de la municipalité de notre commune, à l'effet de délibérer sur le partage des Biens communaux et sur la manière de faire un partage égal, juste et valable.

Ainsi je leur ai fait le rapport suivant, que sur les demandes des habitants de notre commune il sera procédé au partage de nos Biens communaux situés dans notre ban, à condition que les habitants promettent de payer immédiatement après le partage, les dettes, qui sont pour le moment, à la charge de la commune.

Ce rapport de Monsieur le Syndic, a été adressé et approuvé par la municipalité, qui de plus a encore demandé et établi que les susdites dettes soient totalement acquittées et qu'encore un certain intérêt en soit payé à l'avantage de la commune, lequel intérêt doit être payé annuellement pour faire face aux dépenses communales.

De ces conditions, et après avoir entendu le rapport de Monsieur le Syndic de la municipalité a arrêté et arrête ce qui suit :

1° que les susdits Biens seront divisés en 23 lots, que chaque habitant reçoit autant que l'autre, de manière à ce que personne ne puisse porter plainte.
2° que chaque habitant verse au moment du partage douze livres argent comptant entre les mains du Bourgmestre, pour acquitter les dettes sus-mentionnées.
3° chaque habitant est tenu de payer à la Commune, de tout son lot, un intérêt de neuf livres, lequel intérêt devra être payé proportionnellement à chaque parcelle pour le bien de la commune.
4° que le dit intérêt ne devra jamais être augmenté ou diminué, mais rester immuable, et être acquitté toujours à la même somme.
5° chaque habitant est tenu de payer de ces biens, des impôts à la Commune.

Suivi de la signature des habitants du village.

Création de la coopérative

Création de la coopérative : Article Zaberner Wochenblatt 21/09/1900

La laiterie coopérative de Maennolsheim

Le maire Léonard DOSSMANN, assisté du curé Riehl et d'agriculteurs de la région ont porté la Laiterie coopérative de Maennolsheim, sur les fonds baptismaux, de l'avis général, elle compte comme une installation modèle.

Les bâtiments ont été réalisés avec beaucoup de soin, pour abriter les machines indispensables à son exploitation. Parmi les machines il faut citer un Générateur à vapeur haute pression pour pasteuriser le lait à 100°C en lui ménageant toutes ses propriétés. Jusqu'à ce jour 45 agriculteurs de la région ont adhéré à la coopérative, fournissant 1 500 litres/jour. On reconnaîtra très vite les avantages de cette laiterie pour les agriculteurs, dont l'objectif à court terme est de 3000 litres/jour. Les livraisons de beurre se feront à Saverne et à Strasbourg.

Nota : En 1920 la Coopérative compte 125 adhérents sur 25 communes, collectant 5 000 litres/jour.

Le 29/10/1900 Léonard Dossmann est élu au Landesausschuss (Conseil régional)


Article « Der Elsaesser » (Le Nouvel Alsacien) du 25 mars 1902.

La Laiterie coopérative de Maennolsheim fait de bonnes affaires. Tous les jours des livraisons importantes de beurre doux arrivent à Saverne. Il est prévu l'acquisition d'une automobile pour effectuer plus rapidement les livraisons, entre Maennolsheim et Saverne, et qui pourrait aussi assurer le transport de personnes. Ce moyen de transport et le circuit prévu sera très apprécié par les communes environnantes. Ce serait un « erstaz » pour le projet avorté du tramway de Truchtersheim – Willgotheim – Saverne.

Lettre de février 1856 du Conseil de Fabrique de Maennolsheim au préfet au sujet des incuries du curé (picoleur) Antoine WEIBEL (1850–1858)*
Maire : Diemert Florent - Source : Archives de l'Evèché aux ADBR.

Monsieur le préfet, C'est avec beaucoup de peine que nous nous voyons forcés de vous faire connaître l'indigne conduite de notre curé M. Weibel. Ce prêtre, depuis que nous avons le malheur de l'avoir dans notre commune, ne cherche qu'à semer la discorde dans les familles et à les exciter les uns contre les autres. La même chose il fait dans l'annexe de Wolschheim.

Sous son prédécesseur, M. Fritsch, que nous avions pendant 22 ans, la commune de Maennolsheim était comme une seule famille, tous les habitants y vivaient comme frères et sœurs, mais ce curé n'a pas cessé jusqu'à ce qu'il ait excité les uns contre les autres ; aussi il n'a plus d'entrée dans aucune maison, à l'exception des deux ou trois les plus basses, dans lesquelles son prédécesseur n'allait qu'en cas de nécessité.

Lorsqu'il fait instruction les dimanches, au lieu de donner à la jeunesse des explications sur la religion, il parle contre des personnes individuelles, ou contre des familles avec lesquelles il est brouillé, et qu'il ne se gène pas de nommer de leurs noms devant tous les assistants. Que depuis il vient presque toujours avec la tête bien échauffée et scandalise ainsi tous les habitants, les enfants même s'en aperçoivent déjà. Il y a peu, lorsqu'on a chanté les Actions, il était tellement pris de vin, que tout le monde à l'église avait peur qu'il ne tombe de l'escalier en montant à la chaire.

Aucun instituteur ne peut exister avec lui, il les poursuit tous et les charge de faute, dont ils sont tout à fait innocents pour provoquer leur changement, nous avons déjà le troisième dans l'espace de deux ans (Boehly 1847-1850 – Ehlinger 1850-1855 – Brand 1855 ndlr). La même chose il fait encore à l'instituteur actuel que nous avons depuis dix mois, et dont tout le monde dans la commune est bien content, à l'exception du curé. Dimanche avant carnaval, le curé lui a fait une insulte devant toute la commune réunie à l'église, après les vêpres, il s'est tourné vers le peuple et a dit que le Conseil de Fabrique est invité à se réunir le 14 février courant pour fixer le traitement du sacristain et celui de l'organiste, car jusqu'au 15 il faut qu'il ait un autre sacristain et peut-être aussi un autre organiste. Aussitôt il a fait venir un vieillard, dont le domicile nous est inconnu, pour toucher l'argent ; mais le sacristain étant payé par la commune. Le Conseil de fabrique n'ayant pas répondu à son désir, il a renvoyé cet homme huit jours après. De suite que nous sommes aujourd'hui sans sacristain et sans organiste et qu'il y a un désordre affreux dans l'église et dans la commune. Plusieurs fois déjà nous n'avions plus de vêpres, ni de grand'messe les dimanches, le chantres ne voulant plus chanter sans orgues ; il dit une messe basse et remplace les vêpres par un chapelet.

Le service divin se faisait toujours avec beaucoup d'inexactitude, tantôt il va à la messe à telle heure, tan tôt à une autre, sans aucune publication préalable, quelquefois a-t-on à peine sonné (les cloches) le premier coup qu'il fait déjà sonner à la messe, d'autres fois il attend encore une heure entière de sorte qu'on ne peut jamais s'arranger après lui étant la cause que bien souvent des personnes viennent trop tard à la messe.

Une plainte semblable signée par 6 membres du Conseil de fabrique de Maennolsheim et 3 du Conseil de Wolschheim a été adressée, il y a quinze jours à Monseigneur l'évêque, mais ce prélat n'a encore donné aucune suite, c'est pour cela que nous avons l'honneur de solliciter la protection de M. le préfet, pour que ce curé soit changé et mette un terme au trouble et au désordre qui règnent depuis longtemps dans notre commune.

Agréez, Monsieur le préfet, l'hommage de la considération distinguée avec laquelle nous devons l'honneur d'être.

Vos très humbles et bien obéissants serviteurs.
Signée par deux membres du Conseil de Fabrique :
Vix (s'Jose) Boehm (s'Pfille)

Héraldique

  • De gueules à la croix pattée d'argent chargée de cinq trèfles de sable[2].

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... :
  • Arrondissement - 1801-.... :
  • Canton - 1801-.... :

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Repère géographique.png Repères géographiques

Démographie.png Démographie

Année 1793 1801 1806 1821 1831 1841 1851 1861 1872 1876
Population 167 - 174 196 189 182 191 187 164 149
Année 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
Population 152 146 147 145 158 166 159 154 152 134
Année 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
Population 140 134 115 122 115 123 143 164 170 173
Année 2011 2016 - 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 241 - - 173 241 232 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2014.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les prévôts

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Léonard BAPST 1481 -  
Jacques BAPST 1484 -  
André WOLF (s'Jose) 1579 -  
Louis LORENTZ (s'Getze) 1614 -  
Laurent LUDWIG 1624 -  
Laurent FREUND 1627 -  
Laurent SCHOTT (s'Jose) - -  
Thiébaut REISSER +1673 -  
Martzolf ADOLF (s'Lange) 1674 - 1680 -  
Jean CUEN - KUHN 1694 - 1717 -  
- - -  
Jospeh KUHN (s'Lange) 1734 - 1739 -  
Vix CASPAR (Schulze) 1739 - 1754 -  
- - -  
Jean DOSSMANN 1769 - 1789 -  
- - -  

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
Léonard DOSSMANN 1881 - 1904  
- -  
- -  
- -  
Eugène LUX 1935 - 1965  
Joseph WEIBEL 1965 - 1977  
Joseph RUSCH 1977 - 1995  
Fernand TROESCH 1995 - 2001  
Anny KUHN 2001 - (2020)  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

La famille DOSSMANN

Léonard DOSSMANN
S'JOSE

L'histoire de Léonard DOSSMANN (1846-1920) – le « Schulz » de Mannelse Catherine SCHOTT* (1675-1745) née au « Josehoft » a épousé, en 1695, en 1re noce, son voisin Mathieu REISSER du Schulzehoft, de 30 ans son aîné. L'union est restée sans enfant. En 2e noce, elle épouse en 1712, Vitus CASPAR de la Ferme Dewelde de Friedolsheim, leur fille Anne-Marie (1713-1765) se marie avec Michel DOSSMANN de la Ferme « Pfetsjerie » de Friedolsheim, qui intègre le Schulzehoft à Maennolsheim.

  • Catherine SCHOTT (s'Jose) est l'arrière-grand-mère paternelle, de degré 3, de Léonard DOSSMANN.

Catherine KLEIN de la Ferme KLEIN de Griesheim s/Souffel est la grand-mère maternelle de Léonard DOSSMANN, en 1816, elle a épousé Léonard FIX de Dossenheim/Kochersberg, de 6 ans son cadet. Quand elle s'est mariée, Catherine KLEIN était enceinte de Joséphine, dont le géniteur est un certain LEVY. Léonard FIX l'a reconnue à sa naissance.. Ainsi, la postérité de Joséphine, les deux filles jumelles : Madeleine, Joséphine, Léonard et leurs descendants ont une ascendance juive. Un secret de famille bien gardé jusqu'alors. Catherine KLEIN-FIX décéda en couche, en 1819, à l'âge de 29 ans. Ces faits nous ont été transmis par les héritiers FIX.


Léonard DOSSMANN – Paysan industriel et pionnier

Personnage atypique et anti-conformiste, il était animé par un esprit d'avant-garde, en avance sur son temps il était à la recherche du progrès et de la modernité. Il est élu au Conseil municipal de Maennolsheim en 1876 à la suite de son père François (Maire) et exerça le mandat de maire de 1881 à 1904.


La Laiterie-Fromagerie de Maennolsheim

La transformation et le commercialisation des produits laitiers était d'actualité à la fin du XIXe siècle et incita Léonard DOSSMANN, à la création d'une Coopérative laitière à Maennolsheim. Un ingénieur allemand de Berlin mit le projet en place, dressa les plans et les bâtiments furent construits dans l'emprise du Josehoft que Léonard DOSSMANN avait acquis des époux VIX, restés sans descendance.

Le curé RIEHL et le Gérant Joseph WALTER ont porté, le 21/09/1900, la Laiterie Coopérative de Maennolsheim sur les fonds baptismaux, avec une cinquantaine d'agriculteurs de la région.

Les bâtiments ont été réalisés avec beaucoup de soin pour abriter les machines indispensables à son exploitation. Parmi ces machines il faut citer une machine à vapeur de 30 CV, un générateur à vapeur haute pression pour pasteuriser le lait à 100°C. L'objectif était la collecte de 3 000 litres/jours. Les livraisons de beurre et de fromage se faisaient à Saverne et à Strasbourg. Il fit construire un chariot-glacière, pour le transport du beurre dans les meilleurs conditions d'hygiène.

En 1904, il fit l'acquisition d'une voiture automobile, la première dans la région, pour accélérer les livraisons sur Saverne et sur Strasbourg et qui servit aussi au transport de personnes. Il milita pour le prolongement de la ligne de tramway Truchtersheim – Willgotheim – Saverne, projet qui avorta, car les paysans du Kochersberg ne voulurent pas céder leur terre aux prix proposés.

En 1920, la Coopérative laitière comptait 125 adhérents sur 25 communes du Kochersberg qui fournissaient 5 000 litres de lait par jour et qui exportait ses produits (laitages et fromages) jusqu'à Berlin.


Florentine au Schulzehoft en 1920
Léonard Dossmann et sa fille Florentine en 1907

La descendance de Léonard DOSSMANN Léonard DOSSMANN ne s'est jamais marié, il vivait maritalement avec sa gouvernante Barbe, qui lui donna deux filles : Marie née en 1896 et Florentine née en 1901, qu'il ne put reconnaître officiellement, leur mère étant mariée avec Antoine KRANTZ. Les deux filles grandirent auprès de lui au Schulzehoft, il les présenta comme ses nièces et elles l'appelèrent « Oncle ». Il veilla à leur éducation, Marie était bachelière et Florentine fréquenta le pensionnat des Jeunes filles de Friedolsheim. Léonard DOSSMANN est le grand-père maternel d'Etienne BARTHELME.

Un premier testament désigna les deux sœurs comme légataires universelles de l'ensemble du patrimoine de Léonard Dossmann. En 1920, très affaibli par la maladie, un autre testament fut rédigé peu de temps avant son décés, devant Me Michel FISCHER Notaire à Saverne, dont les légataires étaient ses neveux de Dossenheim. Les deux filles n'héritèrent plus que de la part congrue : le Josehoft avec cinq hectares de terre.


Laudatio aux obsèques de Léonard DOSSMANN.

Source : Zaberner Wochenblatt du 20/09/1920

Le 16 septembre est décédé Léonard DOSSMANN, le « Schulz de Mannelse » une personnalité connue et appréciée dans le Kochersberg.

Simple dans son apparence, bref dans ses propos et précis dans ses réponses, singulier dans son caractère, grave dans son attitude, rapide dans sa démarche, c'est ainsi qu'on a pu le rencontrer.

Avec lui disparaît un homme qui avait en mémoire, toutes les traditions du Kochersberg, lui-même en était la tradition vivante.

Passionné d'histoire et de généalogie, il avait une prédilection pour la reconstitution de l'histoire des familles de son village et du Kochersberg. Il était en mesure de donner les dates, les années, les noms jusqu'en l'an 1600. L'on ne pouvait pas lui faire plus grand plaisir que de s'entretenir avec lui à ce sujet. Il mit tous les moyens en œuvre pour retrouver les détails historiques. Sa mémoire était phénoménale et ne l'abandonnait jamais.

En toute modestie pour sa personne, il avait l'œil et l'esprit pour tout progrès pour l'agriculture et son village. Il a fait de la commune de Maennolsheim, ce quelle est aujourd'hui.

Maennolsheim lui doit l'électricité pour l'éclairage, la Laiterie coopérative, la Caisse mutuelle, la Poste. Jusqu'à ces derniers temps, il rêvait et parlait de l'adduction d'eau « Wolschheim-Maennolsheim ». Pour lui, l'argent n'était pas le problème pour accompagner le progrès. C'était un pionnier de la mécanisation agricole. Il fit construire le hangar « Kassenschuppen » qui, aujourd'hui, est un symbole de son activité.

Ces expérimentations pratiques furent multiples, de la faucheuse mécanique, jusqu'à la moissonneuse-lieuse et la déchargeuse électrique dans la grange. Il installa l'eau courante dans les étables et la maison d'habitation, le chauffage central à vapeur à partir de la machine à vapeur de la Laiterie pour chauffer l'église et sa maison d'habitation.

C'était un homme doté d'une intelligence supérieure, ouvert à la modernité. Il emporte avec lui tout un pan du vieux Kochersberg.

Peu de temps avant sa mort, il a offert une cloche à l'église de Maennolsheim, qui porte son nom.


L'affaire MARING

Son aura a été ternie par une affaire sordide, dont il a été la victime, en essayant de sauver l'honneur d'un homme. Il se sentit victime d'une profonde injustice et en a été très affecté.

Un résumé de cette affaire :

Courant 1903, Léonard DOSSMANN, maire de Maennolsheim, est informé par deux mères de famille, la veuve Philomène A. et Barbara K. que l'instituteur Michel MARING commet des actes, que réprouve la morale, sur leurs filles Marie et Salomé, âgées de moins de 14 ans.

Il dépose un plainte anonyme auprès du Procureur de la République à Saverne. Le Juge d'instruction est chargé de mener une enquête, celui-ci se rend auprès du Maire de Maennolsheim, pour recueillir son témoignage.

Lors de cette audition, Léonard DOSSMANN informa le Juge qu'il est l'auteur de la plainte anonyme et qu'il a agit ainsi pour faire son devoir de Maire, prétextant que, s'il avait déposé plainte officiellement Maring aurait probablement été incarcéré immédiatement. Il a ainsi voulu protéger l'instituteur.

Les relations entre Maring et le maire s'étant dégradées, le Tribunal a conclu que le maire a agi ainsi pour se venger de Maring, et a annulé la procédure contre Maring, celui-ci a été muté le 16/11/1903, et remplacé par Joseph Merckel.

L'affaire a été portée à la préfecture et le préfet exigea la démission du maire par courrier du 18 janvier 1904.

Léonard Dossmann prit position par courriers du 6 et du 19 janvier, en arguant de sa parfaite bonne foie et qu'il ne pouvait démissionner de son mandat de Maire, car il reconnaîtrait ainsi d'avoir commis une action déshonorante.

Par courrier du 26 janvier 1904, le préfet (Bezirkspräsident) entérine la révocation du maire Léonard Dossmann, qui mit fin à 23 années de mandat de maire de Maennolsheim.

Source : ADBR : Sous-préfecture de Saverne – Maennolsheim


Le Docteur Alfred KRANTZ petit-fils de Léonard DOSSMANN

Léonard DOSSMANN et les héritiers FIX ont pris en charge les études de Médecine d'Alfred, le fils de sa fille Marie. Après sa thèse de doctorat en neuro-psychiatrie, il installa son cabinet à Pau (64) en 1953. Il est l'inventeur de la seringue intradermique, sans aiguille, DERMOJET, diffusée, depuis plus de quarante ans, par la Société AKRA dont son épouse Valy en assurait la Direction. Voir le site web : http://www.chez.com/dermojet/


Quatre générations de forgerons

Les forgerons en 1933

Virgile Barthelmé (1909-1991) " L'homme à la voix d'Or"

Famille Barthelmé 1947

Virgile Barthelmé, Maître-forgeron, originaire de Schwenheim, installa sa forge au Josehoft, après son mariage avec Florentine en 1933.
Dès son arrivée au village, Ernest Fliedel l'instituteur, l'intégra à la chorale Sainte Cécile. Sa voix de ténor subjuga les paroissiens, lors des chants liturgiques. Conseiller municipal durant plusieurs périodes, il fut également membre du corps des sapeurs pompiers de Maennolsheim.

Talbot 1933

Après la guerre, il fit l'acquisition d'une Limousine Talbot de 1933, et il développa le commerce de machines agricoles et connut la période euphorique de la mécanisation de l'agriculture dans les années 50. Au service des agriculteurs de la région, qui apprécièrent ses qualités humaines et professionnelles. Il prit sa retraite en 1971. Apiculteur passionné, il est resté actif jusqu'à la fin de sa vie. Il quitta les siens en 1991 à l'âge de 82 ans.


Florentine (1901-1994) gérait l'exploitation agricole d'une dizaine d'ha en partenariat avec la famille Kuhn (s'Lange). De l'union avec Florentine, naquirent deux fils : Léonard (1933-2002) qui exploita un Hôtel-restaurant et Etienne qui fit carrière dans l'industrie de machines agricoles et de travaux publics.

Etienne Barthelmé à l'église de Maennolsheim

ebo église noces d'or clair

Site web : http://fr.360.yahoo.com/ebarobernai


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Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
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Mairie
Adresse : 17, rue du Village - 67700 MAENNOLSHEIM

Tél : 03 88 70 27 15 - Fax : 03 88 70 27 15

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Source : L'annuaire Service Public (Avril 2018)

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  1. Les archives font mention du « Complot de Maennolsheim »
  2. L'armorial des villes et des villages de France


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