Le Régiment de Sapeurs-pompiers de Paris - 1870-1871
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Présentation
Le 18 septembre 1811, l’Empereur crée le « Bataillon des Sapeurs-Pompiers de Paris ». Ce corps militaire est chargé de la protection incendie de la capitale.
Le 5 décembre 1866, le Bataillon est transformé en « Régiment de Sapeurs-Pompiers de Paris » qui comprend deux Bataillons de six Compagnies chacun.
La Commune
En 1870, la capitulation du gouvernement impérial face aux Prussiens déclenche l’hostilité d’une partie de la France.
La république est proclamée le 4 septembre 1870. Paris est assiégée.
Renforcé par plusieurs centaines de sapeurs-pompiers communaux de la banlieue à la demande du général Trochu, gouverneur militaire de Paris, le régiment de sapeurs pompiers s’organise pour protéger la capitale des bombardements prussiens.
En janvier 1871, c’est le soulèvement de la Commune. Paris est sous la domination des insurgés.
Le Régiment est désarmé, licencié puis reformé comme « corps civil des sapeurs pompiers de la Commune ».
En mai 1871, la « Semaine sanglante » embrase Paris, et plusieurs centaines de sapeurs pompiers des départements accourent en renfort pour éteindre les incendies de Paris.
Les sapeurs pompiers de Paris, désobéissant aux ordres de la Commune, combattent vaillamment plus de deux cents incendies.
Après la reprise de la capitale par les troupes gouvernementales, le Régiment subit une réorganisation en profondeur. [1]
Pompiers morts pour la Parie
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations |
MOLLE | - | 27 mai 1871 Paris 12e |
Caporal ✞ Mairie de Bercy [2] |
Simon STEIGER | 13 juin 1871 Paris 7e |
Le 22 mai 1871, au cours des événements de la Commune de Paris, dans la journée, occupé à combattre l’incendie de l’école d’état-major, 140, rue de Grenelle-Saint-Germain, à Paris, le caporal STEIGER fut blessé par balle. ✞ Admis d’urgence à l’hôpital militaire du Gros-Caillou, il y succomba le 13 juin |
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DEBIEVRE | - | 21 mai 1871 Paris 14e |
Caporal ✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance |
SUET | - | 21 mai 1871 Paris 14e |
Clairon ✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance |
BERUIN | - | 21 mai 1871 Paris 14e |
Sapeur ✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance |
LE PAUTREMAT | - | 21 mai 1871 Paris 14e |
Sapeur ✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance |
OTTAVIOLI | - | 21 mai 1871 Paris 14e |
Sapeur ✞ Asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance |
LORTZ | - | 28 mai 1871 Paris 2e |
Sapeur ✞ Boulevard Voltaire |
Incendie du 21 mai 1871 du boulevard Jourdan
En 1871, le caporal DEBIEVRE, le sapeur-clairon SUET et les sapeurs LE PAUTREMAT, OTTAVIOLI et BERUIN sont morts au feu dans les circonstances suivantes :
“ Le 21 mai 1871, aux cours des événements de la Commune de Paris, vers 18 h 15, au moment où on allait se rendre maître du feu qui avait éclaté dans les combles des maisons, 12 et 14, boulevard Jourdan, à Paris 14e, le caporal DEBIEVRE fut averti qu’un sapeur venait d’être trouvé asphyxié dans une cave de ce dernier immeuble.
Accouru aussitôt à son secours avec le sapeur BERUIN, le caporal DEBIEVRE tomba à son tour asphyxié par les gaz qui s’échappaient d’une fosse d’aisance, que des gardes nationales avaient, paraît-il, imprudemment ouverte. Le sapeur-clairon SUET périt dans les mêmes circonstances que son caporal. Il se trouvait en effet près de la cave du 14 où succomba le caporal. En y pénétrant pour porter secours aux personnes qui étaient descendues, il fut lui même frappé d’asphyxie.
Les sapeurs LE PAUTREMAT et OTTAVIOLI, victimes de leur dévouement, périrent également asphyxiés ”.
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Extrait du site de la Brigade de Sapeurs Pompiers de Paris
- ↑ Historique du régiment de sapeurs-pompiers de la ville de Paris : Défense contre les incendies aux différentes époques de l'histoire... Le livre sur BnF Gallica voir page 44 & 45