58085 - Corvol-l'Orgueilleux

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Corvol-l'Orgueilleux
Blason Corvol-l'Orgueilleux-58085.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 58 - Blason - Nièvre.png    Nièvre
Métropole
Canton Blason Clamecy-58079.png   58-03   Clamecy

Blason Varzy-58304.png   58-25   Varzy (Ancien canton)

Code INSEE 58085
Code postal 58460
Population 803 habitants (2016)
Nom des habitants Corvolois, Corvoloises
Superficie 3022 hectares
Densité 26.57 hab./km²
Altitude Mini: 166 m
Point culminant 297 m
Coordonnées
géographiques
47.433333° / 3.408333° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
58085 - Corvol-l'Orgueilleux carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier


Histoire.png Histoire de la commune

Bref historique

L’église paroissiale dédiée à Saint Vincent datait du XIIe siècle. Les murs de l’église étaient autrefois couverts de belles peintures à fresque dont il ne restait plus en 1860 que quelques vestiges irréparables.

On disait qu’à Corvol les sources qui venaient des montagnes étaient tellement abondantes qu’elles ne tarissaient jamais, même lors des plus fortes chaleurs.

En 1860 le bourg de Corvol était la résidence d’un notaire, d’un docteur en médecine, d’un receveur buraliste et d’un débitant de tabac. Il y avait 3 auberges, 2 cafés et 8 cabarets.

La terre de Corvol est fort ancienne. Dès le Ve siècle, elle faisait partie du patrimoine de Saint-Germain-d’Auxerre, qui la donna à l’oratoire de Saint-Maurice. Elle était déjà érigée en paroisse sous Saint Tétrice en 691.

L’église occupait l’emplacement d’un couvent de Bénédictins. Avant qu’on n’élevât un disgracieux clocher (que l’on doit à l’architecte CASSOU de Clamecy) un portail curieux portait cette inscription : Collegium sancti Benedicti, an millesim.

Il existait quelques tours en ruine de la vieille enceinte militaire de Corvol au XIIIe siècle, qui semblent justifier le surnom d’Orgueilleux qu’on lui a donné. Des chroniqueurs pensent que ce surnom qui appartient aussi à d’autres localités du voisinage, serait une corruption d’Argileux (Orgueilleux = Argileux..) ce mot caractériserait la nature du terrain. P. GILLET faisait dériver Corvol du celtique Corvillo, Corviléo, Corbel, mot qui conviendrait on ne peut mieux à la position de Corvol, situé dans un fond entouré de collines. Cependant Saint-Aunaire l’appelle Corviacus..

Corvol fut prise d’assaut au commencement du XIVe siècle, pendant l’invasion des anglais. en 1427 la ville fut occupée par FERRIER et par le Bâtard de COUX ; Claude de CHASTELLUX le reprit aux Français pour le duc de Bourgogne.

Le bourg était anciennement bâti entre la rivière du Sauzay et le ruisseau de Sainte-Eugénie ; ruiné par les guerres, il fut reconstruit sur l’emplacement actuel. Quelques médailles d’Auguste, d’Otacilla-Sévèra et des Gordiens ont été trouvées sous les fondations des anciens remparts.

Au XVIIe siècle, Corvol formait avec Billy, une châtellenie dont relevaient LAPORTE, La VILLETTE, COURCELLES, CHAUMONT, CHAMPSIMON, ROSIERES et BAZARCHES. (ou CHIVRES dont le château date en partie du XVIe siècle) Avant la révolution de 1789, Corvol était encore renfermée dans ses murailles. Elle faisait partie du Donziais et appartenait au Diocèse d’Auxerre.

La maladrerie de Corvol a été réunie à l’Hôtel-Dieu de Clamecy par un édit du roi Louis XIV. Elle n’existe plus depuis longtemps. Elle avait été fondée pour servir d’asile aux soldats lépreux, habitants du pays, qui avaient pris part aux guerres des Croisades.

La Croix de l’Etang, placée sur un petit tertre, entre le hameau de Berguereau et le Grand-Sauzay, est élevée sur le lieu même où, jadis les anciens seigneurs rendaient la justice.

Pendant la révolution Corvol à changé son nom d’Orgueilleux pour celui de Belliqueux.

Lors de l’insurrection de 1851, quelques habitants de Corvol marchèrent sur Clamecy et prirent part aux évènements de décembre. D’autres furent arrêtés à Corvol, en raison de leurs opinions, réelles ou supposées.

Liste (alphabétique) des insurgés arrêtés à Corvol, suite à l’insurrection de décembre 1851 (coup d’état de Napoléon III), établie après examen du registre des comparutions devant la commission mixte de la Nièvre et visible aux Archives Départementales de Nevers en série M 1655, ainsi qu’aux Archives Nationales de Paris en série BB30 399 pour Clamecy.

(Cette liste est certainement incomplète, aussi, je remercie les personnes ayant un ancêtre ne figurant pas sur cette liste, et ayant participé, ou ayant été arrêté suite à l’insurrection de 1851-1852, de bien vouloir me contacter(par mail) (Alice) pour une mise à jour éventuelle de cette liste

Louis AUBRY : menuisier, fut arrêté et incarcéré le 3 janvier 1852 pour cause politique. Il sera libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes pour être jugé et déporté.

Faivre AUGER, âgé d’environ 34 ans lors de son arrestation à Corvol, était né à Paris, célibataire, sabotier de profession. Jugé il sera transporté en Algérie. Puis affranchi le 13 mai 1858 il continuera à vivre libre en Algérie.

BEAUVAIS (pas de prénom, pas d’âge) était tailleur d’habits, arrêté à Corvol et incarcéré en 1852 à Clamecy pour cause politique.

Thomas Victor BELIN, 51 ans, était né le 30 Pluviôse an VIII de la République Française, à Corvol-l’Orgueilleux. Etait marié, 3 enfants, profession : médecin. Il fut condamné par le conseil de guerre du 20 février 1852, pour ses opinions politiques, par contumace à la transportation dans une enceinte fortifiée. Il s’exile en Belgique puis au Brésil où il demeura 6 ans. Il regagnera la France après l’amnistie générale de 1859. il décède le 20 mai 1860 à Corvol l’Orgueilleux suite aux fièvres qu’il a contracté au Brésil.

Ernest Eugène BELIN, fils du Docteur Thomas BELIN, sera incarcéré une première fois à Clamecy sur pétition du Conseil Municipal de Corvol L’Orgueilleux. Libéré puis incarcéré de nouveau après le 1er janvier 1852 pendant une dizaine de jours.

NOTA : Le père et le fils BELIN désiraient de longue date faire assainir l’étang de la Sauzay qui causait des fièvres, parfois mortelles, aux pauvres habitants de la vallée. Le propriétaire de la papeterie qui utilisait le ruisseau de Sausay s’opposait à l’assainissement. Il semble que cela soit la source des attaques contre le Docteur BELIN et son fils…

Jean BONNOTTE, arrêté à Corvol, incarcéré le 14 décembre 1851. Libéré le 26 janvier 1852 par la Commission militaire faute de charges suffisantes.

Pèlerin BORNETTE, âgé de 20 ans lors de son arrestation. Né le 10 mai 1831 à Corvol l’Orgueilleux. Interné à Corvol jusqu’au 26 janvier 1853.

François BOUTRON, 32 ans lors de son arrestation à Corvol, né le 6 mars 1819 à Trucy-l’Orgueilleux, marié, 2 enfants, profession de menuisier. Jugé, condamné à la transportation en Algérie, puis placé sous surveillance le 8 décembre 1852.

Alexandre CAVOIS, âgé de 16 ans lors de son arrestation, était né le 14 mai 1835 à Courcelles, Jugé insurgé, condamné, transporté en Algérie où il meurt peu après son arrivée à l’Hôpital de Marengo.

Jean Marie Antoine CAVOIS, 22 ans, né le 7 janvier 1829 à Courcelles, profession de maçon. Arrêté à Corvol. Détenu dans la prison de Clamecy au moment de l’insurrection. Transporté en Algérie de 1852 à 1856. Arrêté de nouveau en 1858 à Lille alors qu’il s’apprêtait à gagner la Belgique, il sera incarcéré 2 mois à Lille. Accusé de complicité dans l’attentat d’Orsine, il est transporté de nouveau en Algérie (à Mostaganem), il s’évade et gagne les Etats-Unis d’Amérique où il retrouve son frère Nicolas qui s’était évadé de Cayenne. En 1881 il vivait encore à Chigaco.

Mélanie-Anne CAVOIS, dite Victorine, femme ALBERT, âgée de 21 ans lors de son arrestation, née le 5 décembre 1830 à Courcelles, mariée profession de teinturière, sœur de Nicolas de Jean Marie et du pauvre Alexandre CAVOIS. Elle est incarcérée 2 mois à Clamecy puis à Nevers. Elle est ensuite de nouveau incarcérée à Clamecy puis placée sous surveillance à Paris jusqu’en septembre 1855. Ensuite elle deviendra cantinière dans les Dragons de la Garde Impériale. Elle sera de nouveau arrêtée en juin 1871, accusée alors d’avoir facilité la fuite de plusieurs insurgés de la Commune. Elle bénéficiera enfin d’une ordonnance de non-lieu le 27 octobre 1871.

Nicolas CAVOIS, âgé de 27 ans lors de son arrestation. Né le 6 décembre 1824 à Chivres, profession : Maçon-Tailleur de pierres. Il est condamné par le conseil de guerre du 19 février 1852 à la transportation simple à Cayenne d’où il s’évade en juillet 1856. il gagne les Etats-Unis d’Amérique où le rejoindront son frère et sa sœur.

Pierre CAVOIT, dit « Le Rouge ». âgé de 37 ans lors de son arrestation, né le 17 mars 1814 à Entrains-sur-Nohain, marié avec 5 enfants, profession de Charpentier. Transporté en Algérie jusqu’en décembre 1852, puis interné à Nantes jusqu’au 6 février 1854. Affranchi le 19 octobre 1857. et de nouveau interné à Nevers en 1858.

Charles CHAUMARD, âgé de 31 ans lors de son arrestation. Né le 4 novembre 1820 à Corvol-l’Orgueilleux, profession de Tisserand. Transporté en Algérie jusqu’en Octobre 1854, puis interné à Mâcon, en Saône et Loire.

Crespin CHAUMARD. Fut incarcéré le 3 janvier 1852. Libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes.

Armand CHAUMARD LEMAIRE, 22 ans, né le 14 avril 1829 à Corvol l’Orgueilleux, était maçon. Fut transporté en Algérie jusqu’en mai 1856.

Célerin CORNETTE, âgé de 20 ans, né le 10 mai 1831 à Corvol l’Orgueilleux, était maçon. Arrêté, fut placé sous surveillance de la police à Corvol durant 2 ans. Enfin gracié le 14 février 1855.

Claude CROTTÉ, dit « Rollet » ou « Rallet ». Âgé de 28 ans lors de son arrestation. Né le 19 avril 1823 à Trucy l’Orgueilleux. Etait maçon. Fut transporté en Algérie.

Claude DAVIGNON, âgé de 39 ans, né le 22 novembre 1812 à Lichères-sur-Yonne (Yonne), était marié, 1 enfant, marchand de chevaux et marchand d’étoffes et de nouveautés. Condamné, transporté en Algérie jusqu’en 1853. Puis interné à Angers, puis emprisonné à Clamecy du 18 mars 1855 au 27 avril 1855. Écroué de nouveau du 28 février au 17 mars 1858 puis transporté à Nevers. Il rentre à Corvol le 31 janvier 1859. Il est devenu maire de la ville de Corvol l’Orgueilleux à la chute de l’Empire du 4 septembre 1870 à 1873. Il décèdera le 5 octobre 1876 au Mans (Sarthe).

André DULIEU, incarcéré le 12 décembre 1851. Libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes contre lui pour le juger.

Etienne GALLOUX, âgé de 20 ans lors de son arrestation. Etait né le 20 mai 1831 à Corvol l’Orgueilleux, profession de Charpentier. Il sera transporté en Algérie.

Pierre GALTIER, incarcéré en décembre 1851. . Libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes contre lui pour le juger.

Laurent Théophile GALOUX, 37 ans lors de son arrestation. Né le 27 février 1814 à Corvol l’Orgueilleux, était marié, 2 enfants, profession de maître charpentier et d’aubergiste. Interné à Corvol l’Orgueilleux jusqu’en 1853, puis interné à Poitiers où il s’installera définitivement. En 1858, il est de nouveau interné à Tours.

Louis GALTIER, était né à Mende (en Lozère), marié 3 enfants, était compagnon cordonnier. Il sera incarcéré durant 6 semaines à Clamecy. Il décède le 8 février 1873 à Trucy-l’Orgueilleux.

François GAUDÉ, incarcéré en décembre 1851. Libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes contre lui pour le juger.

Louis Baptiste GENTIL, père de Pamphile GENTY, âgé de 51 ans lors de son arrestation à Corvol. Il était né le 24 messidor An VIII de la République Française, à Varzy. Il était marié avec 4 enfants et jardinier de profession. Il sera incarcéré à Clamecy et décèdera à sa sortie de prison.

Pamphile GENTY, dit François, fils de Louis-Baptiste GENTIL. Agé de 16 ans lors de son arrestation à Corvol, il était né le 3 mai 1835 à Corvol l’Orgueilleux, et était jardinier comme son père. Il sera transporté en Algérie jusqu’au 24 septembre 1856. Puis aussitôt incorporé d’office comme appelé au 2e bataillon d’infanterie légère d’Afrique. Enfin libéré le 25 octobre 1863 il se fixera à Blida (en Algérie).

Jean-Jérôme Thomas GENTY, âgé de 20 ans lors de son arrestation, était né le 10 décembre 1831 à Saint-Pierre-du-Mont, jardinier. Incarcéré à Clamecy, puis placé sous surveillance à Corvol l’Orgueilleux. Affranchi le 25 août 1856 puis sera aussitôt incorporé au bataillon d’infanterie en Afrique.

Jean-Baptiste GENTY, marié avec 1 enfant. Arrêté le 10 décembre 1851, interné jusqu’à fin mars 1852 puis placé sous surveillance jusqu’en 1858.

Laurent GOURY, 23 ans lors de son arrestation. Etait né le 16 mars 1828 à Corvol l’Orgueilleux. Profession : Tailleur de Pierres. Condamné, transporté en Algérie jusqu’au 20 mai 1856. sera affranchi le 4 juin 1857.

Thomas GOURY, 44 ans, né en 1807 à Saint Pierre du Mont, n’en sait pas la date, était marié avec 5 enfants. Profession de maçon. Interné à Corvol l’orgueilleux puis à nouveau interné en 1858.

Julien GUIBERT, était meunier, fut placé sous surveillance à Corvol pour cause politique.

Joseph GUENOT, âgé de 53 ans lors de son arrestation. Etait né le 10 octobre 1798 à Corvol l’Orgueilleux. « Propriétaire-rentier ». Il est condamné à la transportation en Algérie mais il se trouve seulement interné à Rennes (Mission Canrobert du 4 avril 1852) il sera gracié le 26 février 1853.

Hubert GUILLETAT, âgé de 38 ans lors de son arrestation. Il était né le 11 juillet 1813 à Corvol l’Orgueilleux, était marié avec 7 enfants, profession de manœuvre. Il sera interné à Corvol l’Orgueilleux, puis à nouveau interné à Corvol en 1858.

Pierre GUINOT : sera incarcéré en décembre 1851. Libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes contre lui pour le juger.

Hugues LEFEVRE, dit « Oger » ou « Auger », âgé de 24 ans lors de son arrestation. Il état né le 12 août 1827 à Fontaines-sur-Mâcon (dans l’Aube) et était sabotier. Il sera transporté en Algérie ou il décède le 19 septembre 1901 à Blida.

Simon LÉLU, journalier sera incarcéré jusqu’au 7 janvier 1852 à Clamecy.

Thomas MANNEVY, âgé de 32 ans, était né le 7 juillet 1819 à Trcy l’O. était marié avec 5 enfants. Etait maçon. Sera transporté en Algérie jusqu’au 26 janvier 1853.

Charlotte MILLOT, femme CAVOIS, âgée de 57 ans lors de son arrestation. Etait née le 11 fructidor An II de la République Française, à Corvol l’Orgueilleux. Mariée avec 5 enfants. Elle sera emprisonnée à Clamecy du 3 janvier 1852 au début de mars 1852. puis de nouveau incarcérée un mois à Clamecy. Puis placée sous surveillance jusqu’au 22 janvier 1853.

Jean MORLÉ, fut incarcéré en décembre 1851. Libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes contre lui pour le juger.

Pierre NOBILEAU, âgé de 29 ans lors de son arrestation. Etait né le 12 juin 1822 à Tours (Indre et Loire), profession de sabotier. Il faut condamné à la transportation en Algérie mais placé sous surveillance à Corvol l’Orgueilleux par la mission Canrobert du 4 avril 1852.

Edme Didier PERRAULT, âgé de 22 ans, frère de François et de Simon PERRAULT. Il est né le 26 janvier 1829 à Corvol l’Orgueilleux, profession de manœuvre. Fut transporté en Algérie.

François PERRAULT, âgé de 19 ans, frère de Edme et de Simon PERRAULT, né le 1er janvier 1832 à Corvol l’Orgueilleux, était manœuvre. Fut Transporté en Algérie puis gracié le 26 janvier 1853.

Jacques PERRAULT, âgé de 19 ans, né le 5 décembre 1832 à Corvol l’O, était célibataire, profession de manœuvre. Il est transporté en Algérie où il décède.

Laurent PERRAULT, incarcéré le 3 janvier 1852. Libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes contre lui pour le juger.

Sébastien PERRAULT, âgé de 20 ans lors de son arrestation, il était né le 5 juin 1831 à Corvol l’Orgueilleux. Etait manœuvre. Transporté en Algérie jusqu’en 1858. Amnistié le 16 août 1859, il effectue son service militaire en Algérie.

Simon (ou Siméon) PERRAULT âgé de 17 ans lorsqu’on l’arrête. Il est le frère de François et d’Edme. Né le 18 février 1834 à Corvol l’Orgueilleux, il est aussi manœuvre. Transporté en Algérie ; gracié le 19 janvier 1853, puis de nouveau placé sous surveillance à Corvol en 1858.

Jean POUPON, âgé de 19 ans lors de son arrestation, il était né le 23 janvier 1832 à Varennes-les-Nevers, et était jardinier. Il sera transporté en Algérie jusqu’en mai 1856. Il y effectue ensuite son service militaire obligatoire au 2e bataillon d’infanterie légère. Il y décèdera le 28 septembre 1858.

Claude PRETRE, âgé de 28 ans lors de son arrestation, né le 6 avril 1823 à Entrains-sur-Nohain, il était maçon. Il est condamné à la transportation en Algérie. Affranchi le 26 novembre 1856 il reste cependant en Algérie où il décède le 15 octobre 1863 à Douéra.

Thomas RAVIER, père, âgé de 47 ans lorsqu’on l’arrête. Il était né le 12 ventôse An XII à Corvol l’Orgueilleux, était marié, avait 6 enfants et était charpentier. Il est condamné à la déportation en Algérie jusqu’au 3 mars 1853. il décèdera en 1875.

Thomas RAVIER, dit « Elie », âgé de 32 ans, né le 1er septembre 1819 à Corvol l’Orgueilleux. Marié avec 3 enfants, était maréchal ferrant. Condamné à la transportation en Algérie mais placé sous surveillance par la mission Canrobert du 4 avril 1852, il sera gracié le 29 janvier 1853.

Benjamin Prosper RAVIER, (fils de Thomas RAVIER père), âgé de 19 ans lors de son arrestation, il était né le 31 janvier 1832 à Corvol l’Orgueilleux. Il était charpentier. Transporté n Algérie jusqu’en 1854, affranchi le 6 juin 1856, il se marie sur place mais rentre en France en 1861, il s’est fixé à Coulanges-sur-Yonne (Yonne).

Louis ROUSSELET, fut incarcéré le 11 décembre 1851. Libéré le 26 janvier 1852 par la commission militaire faute de charges suffisantes contre lui pour le juger.

Jean ROY fils, dit « Jules », 34 ans lors de son arrestation. Il est né le 11 avril 1817 à La Chapelle Saint André, marié avec 3 enfants. Il était cantonnier communal. Transporté en Algérie il y décède le 24 novembre 1852. (À l’hôpital de Marengo).

Jacques ROY (ou ROI) âgé de 37 ans. Né le 26 juillet 1814 à La Chapelle Saint André. Condamné à la transportation en Algérie mais placé sous surveillance par la mission Canrobert du 4 avril 1852, il est gracié le 22 janvier 1853. il décèdera à Corvol le 12 juin 1857.

Claude TRAMESSON, âgé de 57 ans lors de son arrestation à Corvol, il était né le 20 germinal An II à Arzembouy, était marié avec 5 enfants, était manœuvre. Il est incarcéré durant 4 mois puis placé sous surveillance. Gracié le 26 janvier 1853 il décède le 17 février 1886 à Mont-Saint-Jean (en Côte d’Or).

François Jean-Baptiste VIEILLARD, dit « l’Amy », père de Louis-Emile. Agé de 44 ans lorsqu’il est arrêté, né le 6 octobre 1807 à Corvol l’Orgueilleux, il était marié, père de 5 enfants et était le boulanger de Corvol. Il est transporté en Algérie jusqu’en 1855. Puis, de nouveau transporté jusqu’en 1857, et encore une troisième fois jusqu’en 1859. Il revient au pays et décède à Corvol l’Orgueilleux le 17 novembre 1880.

Louis-Emile VIEILLARD, (fils de François dit l’amy). Il est âgé de 17 ans lorsqu’on l’arrête, né le 14 février 1834 à Corvol l’Orgueilleux, comme son père il est boulanger à Corvol. Transporté en Algérie il décède le 9 mars 1902 à Cormeilles-en-Parisis (Val-de-Marne).

Louis Pierre VIEILLARD, âgé de 49 ans à son arrestation, il est le père de Louis. Né le 10 janvier 1802 à Corvol il est marié père de 4 enfants et est culivateur et propriétaire. Transporté en Algérie jusqu’en 1853, puis placé sous surveillance il décède à Corvol le 7 septembre 1877.

Louis VIELLARD, fils de Louis-Pierre, est âgé de 19 ans lorsqu’on l’arrête, né le 15 décembre 1832 à Corvol l’Orgueilleux, il est chaudronnier et ferblantier. Transporté en Algérie où finalement il se fixe, il sera affranchi le 2 juillet 1856.

Jacques VINCENT, âgé de 34 ans lorsqu’il est arrêté, il était né le 10 juin 1817 à Billy-sur-Oisy, marié et père d’un enfant, il était Vannier. Transporté en Algérie à Douéra jusqu’en 1854. il rentre à Corvol en 1855, mais en 1858 il est expulsé de Corvol par la police pour opinions politiques. Il décèdera le 2 septembre 1868 à Billy-sur-Oisy. Il était probablement le fils de Jean VINCENT et de Madeleine BEAUFILS (x à Billy sur Oisy le 9 janvier 1810).

Dans le hameau de Saint-Georges, près de Corvol, vivait vers 1820-1830 un homme qui prédisait l’avenir et qui avait, en tant que devin, une réputation assez étendue. On venait de tous les coins de France pour entendre les oracles d’ Antoine CAULT, connu alors sous le nom du Sorcier de Saint-Georges. Selon les informations de l’époque, il se disait que c’était un homme très laid et très velu. Qu’il avait dans la physionomie quelque chose des anciens druides (ou de l’idée que l’on s’en faisait alors).sa chevelure et sa barbe, qu’il portait longues et négligées lui donnait un air surnaturel qui étonnait ses auditeurs. Cet homme un peu bizarre pour l’époque, acceptait volontiers l’obole qu’on lui donnait, mais il refusait, en toutes circonstances, de recevoir les pièces d’or ou d’argent qu’on pouvait lui offrir. Antoine CAULT est mort pauvre alors qu’il aurait pu amasser des sommes considérables. « J’offenserais, disait-il, le souverain maître qui m’a donné ses secrets, si je les vendais pour de l’argent ».

À la même époque (première moitié du XIXe siècle) la papeterie de Vilette créée en 1818 occupait, en temps ordinaire, cent soixante ouvriers et ouvrières de la localité de Corvol, et environ 250 lorsque la fabrique était en plein essor. Les machines qui fabriquaient du papier étaient les premières qui aient été introduites en France, en 1821, par des mécaniciens anglais, qui les montèrent à grand frais. L’établissement à appartenu à Monsieur BOULARD, de Villeneuve vers 1850-1860.

Depuis 1986, la papeterie est inscrite, pour ses façades et menuiseries, au catalogue des monuments historiques. [Façades, toitures et charpente avec ses lambris du bâtiment en hémicycle ; façades, toitures et charpente des deux pavillons situés aux extrémités du bâtiment précédent ; façades, toitures et charpente du bâtiment transversal qui relie ces deux pavillons (cad. AE 106) : inscription par arrêté du 10 décembre 1986].

L'ensemble témoigne du développement industriel de la fabrication du papier sous la Restauration et au cours du 19e siècle. Vers 1818-1820, Gilbert THOMAS-VARENNE est le premier à installer une industrie mécanique de fabrication du papier en continu. Il obtient, en 1818, l'autorisation de créer une papeterie sur l'ancienne forge. Auparavant, cette industrie utilisait des procédés manuels et la pâte à chiffon. L'usine est constituée par un bâtiment en hémicycle, autour d'une cour centrale, qui abritait les ateliers de réparation et les magasins. Deux massifs carrés terminent les extrémités, abritant les bureaux au nord, la machine à vapeur au sud. La maison du directeur est une maison de maître du 19e siècle. Les bâtiments sont encore une propriété privée.

Sur la commune de Corvol existait aussi une petite filature de laine qui occupait 10 à 12 ouvriers. Il y avait à même époque 2 tuileries, 1 moulin à plâtre, 3 moulins à blé et 2 pressoirs à huile.

Le petit étang du Sauzay, qui se situait entre Corvol-l’Orgueilleux et la Chapelle Saint-André occasionnait chaque année par ses émanations délétères, des fièvres intermittentes qui désolaient les habitants de la vallée où sont situées ces deux communes. Une objection à l’assainissement de l’étang semble être venue du propriétaire de la papeterie de Vilette. (source : préfecture 1860). Le ruisseau du Sauzay faisant mouvoir la papeterie de Vilette. Lors de l’insurrection de 1851 contre le coup d’état de Napoléon III, les ouvriers de la papeterie de Vilette ne se sont « pas laissés entraînés » et furent félicités, plus tard, pour leur conduite « honorable » (par la municipalité, les notables « en partie » et les propriétaires de la papeterie).

Tout a côté est le petit château du Sauzay, bâti et longtemps habité par la famille de TOULONGEON. Ce château a ensuite appartenu à Monsieur le vicomte de LAMBEL.

L’état civil de l’actuelle commune remonte à environ 1670 pour les actes des registres les plus anciens.

Héraldique

De gueules à la croix ancrée d'or cantonnée en chef de deux étoiles d'argent.

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Nièvre
  • Arrondissement - 1801-2024 : Clamecy
  • Canton - 1801-2015 : Varzy --> 2015-2024 : Clamecy
  • Commune - 1801-2024: Corvol-l'Orgueilleux

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Repère géographique.png Repères géographiques

Corvol se compose de 13 hameaux ou domaines qui en dépendent. Et, en 1860 le tout composait environ 400 habitations (source : Statistiques de Mr MALIERE, sous préfet de l’arrondissement de Clamecy). Hormis le Bourg de Corvol, il existe :

  • Les Cayons ;
  • Le Petit-Sauzay ;
  • Le Grand Sauzay ;
  • Saint-Georges ;
  • Berguereau ;
  • Saint-Marc-les-Fontenay ;
  • Les Baudions ;
  • La Peladrie ;
  • La Soile ;
  • Dordres ;
  • Le Féry ;
  • La Saboterie ;
  • Roussy.

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 1 194 1 291 1 257 1 303 1 393 1 456 1 502 1 597 1 585 1 535
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 622 1 712 1 644 1 581 1 606 1 609 1 554 1 485 1 506 1 513
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 304 1 180 1 104 1 025 961 1 014 969 987 1 047 949
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 828 776 735 770 748 803 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2016.


Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
- -  
- -  
Chantal BOULNOIS 2001-2014  
Jean-Pierre Guillou 2014-(2020)  

Cf. : MairesGenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Emile GUILLEMET 1936 - 1985 dernier notaire résident  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 10h00 à 12h00 10h00 à 12h00 10h00 à 12h00 10h00 à 12h00 10h00 à 12h00 - -
Après-midi 15h30 à 17h30 - 15h30 à 17h30 - 15h30 à 17h30 - -
Commune.png

Mairie
Adresse : - 58460 CORVOL-L'ORGUEILLEUX

Tél : 03 86 29 13 77 - Fax : 03 86 29 15 11

Courriel :

Site internet :

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : http://www.annuaire-mairie.fr ()

Associations d'histoire locale

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