52316 - Mathons
Mathons | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | Canton de Joinville (Canton 52 09)
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Code INSEE | 52316 |
Code postal | 52300 |
Population | 68 habitants (2016) |
Nom des habitants | Mathonais, Mathonaises |
Superficie | 1340 hectares |
Densité | 5.07 hab./km² |
Altitude | Mini: 242 m |
Point culminant | 349 m |
Coordonnées géographiques |
48.41916° / 5.0447222° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Sommaire
Histoire de la commune
Le lieu-dit "les Bonshommes" est située sur la commune de Mathons.
La celle de Mathons fut fondée en 1168 par Geoffroy III, sire de Joinville et sénéchal de Champagne.
Dès 1181, la chapelle de Mathons possédait des reliques des compagnes de Sainte Ursule, laissées sans doute par des moines de Grandmont à leur retour de Cologne.
C'est vraisemblablement à cette époque que fut institué à Mathons le pèlerinage à St Fiacre et aux compagnes de Sainte Ursule. Pourtant certains historiens ne feraient remonter ce pèlerinage qu'au XVe siècle en se fondant sur le fait que l'évêque de Metz, Henri de Lorraine, obtint du pape Alexandre VI (Borgia élu en 1492 et mort en 1503), des indulgences pour ce sanctuaire qui était le siège d'un pèlerinage très fréquenté...
En 1201, Godefroy de Joinville fit don aux religieux de Mathons de deux familles de serfs à Nomecourt ; son frère, Simon de Joinville, en donna d'autres en 1206.
En 1209, Aubry de Brachey, vassal de Godefroy, leur donna à Brachey, une maison, des prés, des bois et même des serfs...
En 1255, Gauthier de Vignory leur donna une rente sur un péage à Vignory.
En février 1269, Renier, chevalier de Curel, leur constitua une rente sur sa grange d'Ancigne.
Et ainsi de suite, de nombreux dons étant accordés aux religieux de Mathons durant tout le XIIIe siècle
Vestiges :
Seuls, le mur nord de l'église, le passage des morts, la façade ouest de la salle capitulaire ont survécu à l'incendie du 12 août 1944 allumé par les troupes allemandes en représailles contre les exploitants de la ferme, supposés avoir aidé les maquisards.
Cet ensemble a néanmoins survécu grâce à la curieuse conformation du voûtement en quart de cercle du passage des morts, et aux arcatures des fenêtres côté cloître de la salle capitulaire. À noter que le voûtement en quart de cercle du passage des morts est tout à fait exceptionnel dans l'architecture grandmontaine. Cette disposition semble faire office d'arc-boutant au mur nord de l'église. La largeur de ce passage est de 2,20 m.
La salle capitulaire a été voûtée comme le prouvent des arrachements sur les murs intérieurs. Elle s'ouvrait côté cloître par une porte encadrée de deux baies jumelées, séparées chacune par deux courtes colonnes. Cette salle a été habitée jusqu'en août 1944. Un escalier de bois a existé à l'intérieur, contre le passage du cimetière, pour accéder à l'étage.
Le reste de la celle de Mathons n'a malheureusement pas survécu ; il ne reste que la base des murs des bâtiments est et sud, et le mur sud de l'église sur environ 1 m de hauteur...
Un saut dans l'histoire vers l'époque actuelle :
Fin juillet 1944 le maquis s'installa dans la forêt de Mathons, au chalet des Gaudes sous le commandement de Georges DEBERT. Ce groupe comprenait une trentaine d'hommes plus sept aviateurs canadiens formant l'équipage d'un bombardier abattu par les Allemands. Il disposait de deux tractions réquisitionnées, d'armes de récupération et de deux mitrailleuses d'avion. La base de ravitaillement était la ferme des Bonshommes tenue par la famille DOUILLOT.
Le 10 août, vers 4 heures du matin, les Allemands au nombre de 1 200 à 1 500 hommes attaquèrent le maquis. Celui-ci se scinda en deux groupes. Le premier était commandé par Georges DEBERT et parvint a s'échapper vers le sud. Le deuxième groupe sous le commandement d'un garde-forestier Gabriel SANREY, essuya une fusillade nourrie à la lisière nord du bois et se replia. Il se scinda en deux groupes. Le premier comprenant Gabriel SANREY (23 ans), Maurice LAUNOIS (26 ans), René JAKUBAS (18 ans) et Serge DERVAIRE (17 ans) ainsi que les sept canadiens se font passer auprès des Allemands pour des bûcherons, Gabriel SANREY étant en tenue de garde-forestier. Les Allemands semblent accepter puis les martyrisent et les assassinent, quant aux Canadiens, ils sont fait prisonniers. Le second groupe comprenant onze hommes échappe, providentiellement, aux recherches des Allemands, en restant groupé bien camouflés sous des feuillages autour d'un gros chêne.
Quant aux époux DROUILLOT, ils sont interrogés, menacés, leur ferme-prieuré, est pillée et incendiée sous leurs yeux. Ils sont incarcérés pendant huit jours à Chaumont.
Le lendemain 11 août les Allemands reviennent aux Bonshommes, et là ils tirent sur les personnes présentes. Le fils des époux DOUILLOT, Bernard âgé de 11 ans est tué par une rafale alors qu'il s'enfuyait. Ses parents ne connaîtront son décès qu'en sortant de prison !
Patrimoine bâti
L'église Notre-Dame de l'Assomption
L'église Notre-Dame de l'Assomption (fin XIIe siècle à début XIIIe siècle) classée pour ses fresques probablement du XIVe siècle dont certaines sont dans un bon état de conservation. Elles représentent des saints et saintes sur les murs de la nef. Nous pouvons y voir Sainte Marguerite sortir du ventre d'un dragon terrassé dont l'ombre est en train de se détacher. Saint Philippe et Saint Thomas sont, entre autres, présents.
Les vestiges du prieuré de bonshommes
Les vestiges du prieuré de bonshommes (désignant les Grandmontains : membres de l'ordre religieux de Grandmont inspiré par Saint Étienne) sont désormais très peu visibles et de plus sur une propriété privée. Mais le rayonnement de ces lieux fut important au moyen age notamment avec le commerce de denrée alimentaire et les échanges intellectuels.
Deux objets nous sont parvenus :
Le "bas-relief" en pierre, intitulé le "silence de CARRACHE" visible sur le maître hôtel de l'église communale et offert à la commune par le propriétaire de l'ancien prieuré.
La "croix de Mathons", crucifix en émaux sur bronze, de trente cinq centimètres de haut et vingt-cinq de large qui se compose de la croix principale complétée de quatre éléments à chaque extrémité (dont trois ont été répertoriés). Sur ceux à la gauche et à la droite du christ sont représentés des animaux divins (un lion et un bœuf ailés tenant quelques choses dans leurs pattes, probablement les saintes écritures). L'élément inférieur représente un saint tenant sur la poitrine une tablette. L'élément supérieur serait décoré également d'une représentation d'un personnage. Cet œuvre se trouve au musée du moyen age de Cluny (Paris).
Sources : A propos d'un lion champleve limousin : La survivance d'un thème sassanide Genevieve Souchal Gesta, Vol. 15, No. 1/2, Essays in Honor of Sumner McKnight Crosby (1976), pp. 285-292 doi : 10.2307/766778.
La croix de Mathons est attribuée au Maître de l'autel de Grandmont (dont dépend le prieuré des Bonshommes, sur la commune de Mathons). Plusieurs symboles des évangélistes sont présents notamment sur les potences de la croix qui disposent de palmettes dorées, ourlée d'une zone émaillée en dégradée. Cette particularité se rencontre sur l'épaule et la cuisse du lion et du bœuf (potences latérales de l'œuvre) mais aussi sur l'aigle de Saint Jean (présence sur une potence probablement du sommet (jadis propriété de Martin Le Roy)). La potence du pied (inférieure) n'a pas de reconnaissance, nous pouvons y observer un saint (probablement un évangéliste si nous nous référons aux symboles couramment utilisés par l'ordre) debout sur un arc de couleur, tenant une tablette et montrant sa main droite en forme de bénédiction. Plusieurs exemples de croix émaillées (un peu différentes sont visibles notamment dans les collections du Limousin (origine de l'ordre).
Cette œuvre (avec d'autres) est représentative de l'école d'orfèvrerie de Grandmont (issu des principes de vie de Saint Étienne) qui s'ajoute au capacité et spécificité de bâtisseurs de l'Ordre. En effet, sans doute grâce à la générosité des rois d'Angleterre principalement, Grandmont put entretenir une école d'orfèvrerie. C'est l'ordre de Grandmont qui diffusa les émaux limousins en France. De nombreuses dépendances grandmontaines possédaient des croix ou des reliquaires émaillés. Cette école fut enfin reconnue, et admirée, dès le milieu du XIXe siècle, une centaine d'années trop tard malheureusement, car la Révolution avait envoyé à la fonte les plus beaux exemplaires de cette école. C'est donc des vestiges qu'il nous reste, dont la collection réunie par Edmond du Sommerard, qui se trouve actuellement au Musée du Moyen-âge (Cluny) à Paris.
Voir aussi la Châsse de Mathons (reliquaire en émaux à champs levés) inscrite au trésor de la cathédrale de Troyes (10).
Le plus bel exemple du passé et de son activité de sylviculture restent sans doute sa "forêt de Mathons" qui se trouve au sud du village et permet de longues promenades en pleine nature (attention aux 4x4 qui disposent d'un petit parcours dans une portion) renseignez-vous également sur les périodes de chasse. Vous y rencontrerez également la stèle en souvenir des maquisards fusillés (voir article sur l'histoire de Mathons) situé à l'entrée de la forêt.
Le lavoir
Est présent également un beau lavoir à l'ouest de la commune.
La rue du Lac
Et puis la fameuse "rue du lac" et son hôtel qui prouvent que les habitants ont de l'humour. Le lac n'est en fait qu'une petite marre (boueuse à l'époque) aujourd'hui comblée, se situant derrière la mairie actuelle. Son fameux hôtel comportait une chambres avec vue... sur le lac bien sûr. On trouvait de tout dans cet établissement qui faisait café, restaurant, tabac, téléphone et hôtel.
Repères géographiques
Mathons se situe sur le plateau surplombant Joinville à 9 km à l'ouest.
Pas d'industrie mais de l'agriculture : élevages bovins, polyculture (blé, colza, maïs) et de la sylviculture.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 269 | 265 | 267 | 203 | 293 | 299 | 300 | 312 | 321 | 312 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 303 | 267 | 257 | 263 | 214 | 195 | 180 | 165 | 151 | 157 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 154 | 142 | 110 | 112 | 99 | 116 | 103 | 92 | 75 | 68 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 55 | 51 | 52 | 56 | 64 | 68 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2016.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Léon PINCEMAILLE | 1984-1990 | |
Jean GRAILLOT | 1990-2001 | |
Alain BRUNCHER | 2001-2010 | |
Michel TRUILHÉ | 2010-(2020) | |
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Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Monument aux morts

Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations |
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James Jules Albert GALLAND | 02/01/1892 Morancourt (52) |
24/10/1914 Monchy-au-Bois (62) |
Dit James - Facteur - Fils de Prosper Ambroise Alcide, cordonnier, et de Cléophie Ambroisine BOUCHON, mariés le 25/11/1884 à Mathons - Domicile à Joinville (52) Matricule au recrutement : 595 Neufchâteau - Caporal au 2e B.C.P. Son nom figure également sur les Livre d’Or, Plaque commémorative de l’Église Notre-Dame et Monument aux Morts de Joinville (52) |
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Marie Louis SIMON | 04/10/1883 Audeloncourt (52) |
07/07/1915 Souchez (62) |
Dit Louis - Domestique - Fils de Jean Nicolas, berger, et de Anna AMBS - Marié le 17/10/1906 à Mathons avec Marie Appoline Berthe BILLIETTE Matricule au recrutement : 723 Neufchâteau - Caporal au 360e R.I. - Inhumé à la nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette de Ablain-Saint-Nazaire (62), carré 41, rang 9, tombe 8213 Son nom figure également sur les Plaque commémorative de l’Église Notre-Dame et Monument aux Morts de Joinville (52) ainsi que sur le Livre d’Or de Mathons |
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1797-1902)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13445 (1863-1872)
- Autres. AD52 3 (1823-1832)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13447 (1883-1892)
- Autres. AD52 7 (1863-1872)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 1 E 316/1 (1677-1685)
- Autres. AD52 11 (1891-1891)
- Autres. AD52 5 (1843-1852)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 1 E 316/2 (1686-1802)
- Autres. AD52 6 (1853-1862)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 1 E 316/7 (1888-1900)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 1 E 316/5 (1848-1863)
- Autres. AD52 5 (1856-1856)
- Autres. AD52 1 (1836-1836)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13446 (1873-1882)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 13448 (1893-1902)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 2336 (1643-1719)
- Autres. AD52 2 (1813-1822)
- Naissances & Mariages & Décès. AD52 E dépôt 2337 (1719-1769)
- Autres. AD52 1 (1803-1812)
- Autres. AD52 14 (1906-1906)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | - | - | - | - |
Après-midi | - | - | - | - | - | - | - |
Mairie |
Adresse : - 52300 MATHONS
Tél : - Fax : Courriel : Site internet : GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
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