37008 - Athée-sur-Cher

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Athée-sur-Cher
Blason Athée sur Cher - 37008.png
Pseudo-blason
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 37 - Blason - Indre-et-Loire.png    Indre-et-Loire
Métropole
Canton Blason Bléré-37027.png   37-03   Bléré

Blason Bléré-37027.png   37-03   Bléré (Ancien canton)

Code INSEE 37008
Code postal 37270
Population 2 686 habitants (2018)
Nom des habitants Athégiens & Athégiennes.
Superficie 3 447 hectares
Densité 77.92 hab./km²
Altitude Mini: 49 m
Point culminant 104 m
Coordonnées
géographiques
47.321667° / 0.916389° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
37008 - Athée-sur-Cher carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Athée est une commune connue dès le IXe siècle. Située sur la rive gauche du Cher, elle est la première de celles traversées autrefois par le canal gallo-romain qui conduisait à Tours les eaux des Grandes-Fontaines, de Fontenay (commune de Bléré). On y retrouve de nombreux tronçons de ce gigantesque travail.

Au midi d'Athée, se trouve la tour féodale dénommée Tour du Brandon, seule ruine de l'ancien domaine des seigneurs du Brandon, et dont certains auteurs attribuent la construction à Foulques-Nerra, comte d'Anjou. Ce fief dépendait jadis du château de Montbazon.

Le château de la Chesnaye est signalé dès le XVe siècle comme demeure des seigneurs de Chénaye-Athée ; celui de Nitray remonte par sa construction au XVIIe siècle.

Athée est la patrie du fameux Girard d'Athée (1150 - 1215), qui fut gouverneur du château de Chinon pour le roi d'Angleterre. Pendant deux ans, de 1204 à 1206, il soutint un siège opiniâtre et sanglant dans celui de Loches, contre Philippe-Auguste, roi de France, qui s'empara enfin de la place et fit subir à Girard le châtiment réservé aux serfs révoltés. Le dernier seigneur d'Athée fut le chevalier Daëns, mort à Tours le 14 janvier 1826. La devise de Girard était « Volontaire, toujours de l'avant ».

Toponymie

Le nom de Athée-sur-Cher :

Les premières mentions du nom datent du Xe siècle sous les formes « Athies » ou « Atheis ».

L'origine première du terme est « Attégia », la hutte, cabane, d’origine pré-gauloise. Il est composé du préverbe ad– et de tega « maison » (sur la racine teg- « couvrir », qui se trouve dans les langues néo-celtiques). D'où la forme du gentilé.

Athée signifie donc « Les Huttes ».

Le nom actuel : Athée-sur-Cher a été arrêté par décret en 1920.

Héraldique

Pseudo-blason :
« D'argent à l'église du lieu de gueules ouverte et ajourée du champ, senestrée d'une tour ronde de tanné, ajourée du champ, au bouquet de neuf épis de blé, tigés et feuillés d'or brochant à senestre, le tout soutenu d'une jumelle ondée d'azur en pointe, au chef réduit d'argent soutenu d'une burelle de sinople sur laquelle sont posées trois ruches de tanné ».

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Indre-et-Loire
  • Arrondissement - 1801-2024 : Tours
  • Canton - 1801-2024 : Bléré
  • Commune - 1801-1920 : Athée --> 1920-2024 : Athée-sur-Cher

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Église Saint-Romain

L'église autrefois
CPA J.P. Mélinon
Vue d'ensemble
Photo J.P. Mélinon
  • Sa construction remonte au XIIe siècle pour la nef (avec solides contreforts), le clocher, la façade et le mur sud, et est donc contemporaine de celle du prieuré de Saint-Jean-du-Grais. L'église est reconstruite presque entièrement vers 1635 par Philippe Sallier, seigneur de Chênaie. Le clocher agrémenté d’une flèche en pierre octogonale, comporte deux étages avec fenêtres en plein cintre ; il a été restauré au XIXe siècle. La nef, couverte en charpente avec lambris, évoque plus ou moins une coque de navire.

Au XVIe siècle une nef latérale est ajoutée au nord et reliée à la nef par trois arcades en tiers point. Des amorces d'ogives démontrent qu'il était projeté de voûter la nef et le bas-côté. À cette époque, l'édifice est également agrandi par une chapelle créant un pignon extérieur.
Le chœur de deux travées, de style gothique flamboyant, se termine par une abside a trois pans, voûtée sur croisée d'ogives. Les vitraux sont l'œuvre de Raoul LOBIN. Celui du sud représente saint Romain.

  • L'église Saint-Romain est inscrite aux Monuments historiques par arrêté du 22 août 1949[1].
Sur le mur de l’ancien presbytère est apposée une plaque commémorative de l’Abbé LACOUR déporté et mort à Buchenwald en 1944.



Dessin : P. Goetgheluck
Dessin : P. Goetgheluck

Château de Nitray

C'est au XVIe siècle (aux environs de 1540, 1550) que commence sa construction, afin de remplacer un castel médiéval du XIIIe. En 1517, Aimery Lopin, maître des requêtes à la cour de la reine Louise de Savoie, remanie le logis seigneurial. L'architecte supposé est Philibert de L'Orme (1510-1570) : l'édifice est un des très rares témoins entièrement conservés de son œuvre, avec le Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye mais aussi la galerie du château de Chenonceaux et le château d'Anet. Il était d'ailleurs un des architectes favoris du roi Henri II, l'un des premiers à concilier aisément arts français et italien.
Une des façades est atypique : les 2/3 de la partie gauche sont symétriques par rapport à la porte principale. Le tiers-droit, par contre, est dissymétrique et dénote par rapport aux deux autres tiers. Ce contraste produit un effet visuel d'agrandissement. L'équilibre général du château retrouve son harmonie grâce à l'utilisation du nombre d'or : multiplier par 1 618 la largeur pour obtenir la longueur.
Le château se compose d'un bâtiment principal construit en tuffeau. Orienté est-ouest, il donne accès à un jardin côté est et à une cour d'honneur côté occidental. Ce corps de logis présente une architecture typiquement italienne, sans tour, ni échauguette. Quant aux lucarnes, elles témoignent de l'art du Val de Loire : frontons ornés de la coquille de Vénus, chère à Boticcelli, et des armoiries des propriétaires successifs.
La porte d'accès à la cour d'honneur comprend deux tours dont une faisait office de chapelle. Et au sud de cette cour se remarque un petit pavillon, daté du XVe siècle comme le bâtiment des communs qui délimite cette cour sur son côté occidental. Au nord-ouest se trouve un pigeonnier seigneurial ayant conservé en bon état son échelle tournante.

Dessin : P. Goetgheluck

Château de la Chesnaye

L'édification du château de la Chesnaye s'est étalée du XVIe et XVIIe siècle. Il se niche dans un vaste parc entouré de murs. Jeanne d'Arc y serait venue en 1429 avec sa troupe. Au XVIe, il était la propriété de la famille BOHIER, puis passa aux siècles suivants aux mains des familles HAMEL, SALLIER et DAEN. Au XIXe siècle, le château est acquis par André DESAIN de BOISLECOMPTE, puis par le Comte de ROCHE-AYMON, par M. et Mme Pierre COLLINET et ensuite par M. Henri COLLINET. Au siècle suivant, c'est la famille LAMOTHE qui en devient propriétaire, avant d'en faire don à la Compagnie des filles de Charité, ayant pour projet de le transformer en maison de retraite (encore existante à ce jour).

Le château comporte des parties de style Renaissance : les deux ailes, les balcons, encorbellements des fenêtres, balustres, figures en relief. La statuette dominant la tour ronde de l'aile Est représente un troubadour. La façade occidentale ornée de fenêtres "en œil de bœuf" a été restaurée au XVIIe siècle. De l'époque féodale, il subsiste deux tours aux toits en poivrière. Et une chapelle du XVIe a également laissé quelques vestiges, notamment son chevet avec fenêtre. Les historiens supposent qu'un souterrain reliait le château à la Tour du BRANDON, car un escalier demeure sous l'ancienne chapelle.

La propriété était prospère avant 1914, employant nombre de domestiques, jardiniers, bûcherons se partageant les tâches. Des chasses à courre étaient organisées (chevreuils et biches vivent encore dans les bois entourant la propriété). Dans les communs a pris place désormais la Coopérative Agricole et Vinicole.


Le 14 septembre 1956, la Mère LEPICARD, Mère Générale, Sœur MODAINE, Econome Générale, arrivent à la Chesnaye avec Sœur BEREAUX et sa compagne, Sœur Marie CARLIER, - Sœur HUBERT, Visitatrice, les attend sur place…. Ce sont les premières Filles de la Charité de St Vincent de Paul qui prennent possession du Domaine de La Chesnaye. C’est tout d’abord la visite du château :

  • « Partout des gravats…
  • « La bibliothèque, le salon et le billard, la salle à manger, sont encombrés de paquets jusqu’au plafond… ».

Dans un premier temps, les Sœurs vont demeurer à Tours. Durant sept mois, ce sont les allées et venues Tours/La Chesnaye. Des camions déchargent tout un déménagement : des armoires pour les dortoirs… des affaires diverses…du linge… tout cela en provenance des maisons fermées… Et ce sont des draps de maisons d’enfants, trop petits, qu’il faut allonger…élargir… La propriété, issue d’un don de la Famille Lamothe à la Compagnie des Filles de la Charité de St Vincent de Paul, entame donc une nouvelle vie en accueillant des Sœurs âgées de la Congrégation. D’abord quelques unes, au plus fort de l’occupation les sœurs seront jusqu’à 110 sur le site. Pour accueillir cette communauté importante, tout un ensemble immobilier sera érigé, dont le dernier élément date de 1980.

Au départ, très actives, les sœurs vieillissent et la communauté doit petit à petit embaucher du personnel laïc pour faire face au fonctionnement du quotidien. Ainsi peu à peu la résidence se transforme d’abord en EHPA puis en EHPAD, après un rapprochement en 2010 avec le Conseil Général d’Indre et Loire et l’ARS 37.

Actuellement EHPAD depuis le 1er Janvier 2011 (convention tripartite en cours de signature), la résidence, à la demande des Filles de la Charité rejoint l’Association Monsieur Vincent, dans un premier temps sous mandat de gestion avant une intégration complète à compter du 1er janvier 2012. Cette intégration longtemps anticipé par la Résidence s’est déroulée sans heurt et l’outil de travail est pleinement opérationnel pour répondre aux exigences actuelles de fonctionnement d’un EHPAD. L’intégration dans l’AMV permet d’achever la professionnalisation de l’établissement et renforce sa situation au niveau local.

Quelques repères:

Les fondateurs de la Compagnie des Filles de la Charité sont St Vincent de Paul et Ste louise de Marillac. L’enjeu de notre maison est de conserver cette âme Vincentienne dans les futures évolutions et notamment la fin programmée, à terme, de la présence dans l’établissement des Filles de la charité

Ses missions :

Au travers d’une très forte mobilisation de la Compagnie des Filles de la Charité relayée aujourd’hui par l’Association Monsieur Vincent, la direction de l’établissement à engagé le processus du changement.

La résidence La chesnaye a entrepris un travail introspectif d’identification des valeurs susceptibles de sous tendre la future organisation de la maison. Cela s’est traduit notamment par un exercice consistant à décliner l’identité du futur établissement autour d’une réappropriation du sigle traditionnel EHPAD par une nouvelle déclinaison à travers le prisme vincentien :

  1. Etablissement devient Ecouter : s’appliquer à entendre, diriger son attention vers la personne.    
  2. Hébergement devient Habiter : demeurer, vivre de façon durable, investir un lieu.    
  3. Personnes devient Personnaliser : adapter à chacun.    
  4. Agées devient Animer : insuffler la vie, communiquer son enthousiasme….    

Dépendantes devient Dynamiser : Donner un effet de mouvement.

Des valeurs partagées:

La résidence La Chesnaye  souscrit à l’ensemble des dispositions de la Charte des Droits et Libertés de la Personne Accueillie qui sert de cadre éthique à tous les professionnels qui accompagnent la personne âgée :

  • Principe de non-discrimination
  • Droit à une prise en charge ou à un accompagnement adapté
  • Droit à l'information
  • Principe du libre choix, du consentement éclairé, et de la participation de l’usager
  • Droit à la renonciation
  • Droit au respect des liens familiaux
  • Droit à la protection et à l’autonomie
  • Droit à l’exercice des droits civiques
  • Droit à la pratique religieuse
  • Respect de la dignité de la personne et de son intimité

En outre, les interventions des professionnels se fondent sur :

  1. Le respect de la personne dans son intégralité, de son vécu, de ses projets, de ses convictions
  2. L’écoute, la prise en compte de l’expression de ses choix
  3. La solidarité

Enfin La résidence La Chesnaye affiche dans ses couloirs la charte du Réseau Socio Sanitaire Vincentien (RESOSAVI) qui réaffirme la mission des établissements et structures qui adhèrent à la pensée de St Vincent de Paul et Ste Louise de Marillac, qui est d’être particulièrement disponible aux nécessités des personnes les plus en difficulté, quel que soit leur âge :            

  • En les respectant, et en étant attentifs à tous leurs besoins,          
  • En respectant les valeurs morales et spirituelles de l’Evangile et de la Compagnie des Filles de la Charité.

Le public accueilli :

La Résidence La Chesnaye est le lieu de vie de 60 résidentes, âgées en moyenne de 86 ans. Ce sont toutes des Filles de la Charité, exceptées deux Sr Bénédictines qui viennent de Mayenne. Le GMP au 1er janvier 2012 est de 635 et le dernier Pathos validé est de 194. Les résidentes se répartissent essentiellement entre les GIR 1 et le GIR 4.

Sur les 60 résidentes que compte l'établissement, aucunes ne sont originaire d’Indre et Loire et arrivent de toutes des provinces du nord de la France en traçant une ligne de Nantes à Lyon. La résidence La Chesnaye aura pour vocation d’accueillir en priorité des religieuses de la Compagnie des Filles de la Charité mais devra aussi savoir accueillir un nouveau public laïc, plus local celui-ci, tout en conservant son âme Vincentienne. Une forte demande en provenance des habitants du canton de Bléré est en train de se faire jour et la pression est intense pour l’arrivée des premiers laïcs, depuis l’annonce de la transformation en EHPAD de la maison. La Résidence La Chesnaye n’est actuellement pas habilité à l'Aide Sociale.

L’Association Monsieur Vincent souhaite vivement faire évoluer cette situation pour pouvoir accueillir dans les années à venir les populations les plus défavorisées. Le Conseil général d’Indre et Loire a acté cette montée en puissance à venir qu’il convient cependant de mettre en œuvre rapidement. La résidence La Chesnaye applique la Convention Collective F.E.H.A.P. du 31 octobre 1951, depuis le 1er janvier 2012.

La ferme de la Chesnaye

La ferme de la Chesnaye

Les différents bâtiments qui aujourd'hui constituent la coopérative vinicole étaient initialement ceux de la ferme du château voisin de la Chesnaye. Cette ferme a été construite en 1882-1883 pour remplacer la première ferme du château. Pierre Collinet, propriétaire du château, fit appel à l'architecte parisien Pierre-Victor Cuvillier pour construire une ferme moderne, répondant aux exigences fonctionnelles et s'harmonisant avec l'architecture de la demeure. Les plans datent de 1882 et ont été publiés en 1883. En 1949 les bâtiments sont modifiés, y compris en sous-sol, pour créer la coopérative vinicole.

Les bâtiments s'organisent autour d'une vaste cour rectangulaire qui accueillait en plein milieu la fosse à fumier, actuellement comblée. Les façades donnant sur la cour sont toutes en pierre de taille alors que les façades latérales et postérieures sont en moellon enduit. Presque tous les toits sont couverts en tuile plate, à l'exception d'une extension à l'ouest couverte d'un toit à croupe en ardoise. Les élévations sont traitées avec soin. Le grand portail à bossages du pressoir se détache sur une façade nue parfaitement appareillée. Les lucarnes de ce bâtiment, comme celles des pavillons latéraux à croupes, possèdent des frontons cintrés d’inspiration classique.

Photo : P. Goetgheluck

Tour du Brandon

  • Cette haute tour cylindrique, de 19 mètres autrefois, est le vestige d’une ancienne forteresse qui aurait été élevée au XIIe siècle. Elle faisait partie d'une châtellenie, relevant du château de Montbazon à foi et hommage-lige, châtellenie qui englobait les paroisses d'Athée, de Truyes, de Cigogné et d'Azay-sur-Cher. Avec ses dépendances et ses fossés, sa surface avoisinait un demi hectare. Mis à mal lors de la Guerre de Cent Ans, le chemin de ronde avec créneaux et meurtrières n'a pas résisté ; quelques éléments du mur d’enceinte ont été repris dans un appareillage moderne.
  • De cette forteresse il ne reste aujourd'hui qu'une tour haute de quatorze mètres environ et d'une circonférence de trente mètres. Au rez-de-chaussée, le diamètre intérieur atteint presque huit mètres et la muraille est épaisse de 2,30 mètres. Construite en pierre meulière et moellons, son appareillage est très régulier. Les bâtiments d'habitation anciens jouxtant la tour ont complètement disparu. Le site était défendu par de larges et profonds fossés ainsi que par une forte muraille existant encore en 1583 (aveu rendu le 25 juillet de cette année, par Louis de Rohan, seigneur de Montbazon). Un pont-levis et un porche voûté permettaient de pénétrer dans l'enceinte. Sous la forteresse s’étendent des souterrains voutés en plein cintre, auxquels on accède maintenant par des escaliers extérieurs ; certains sont devenus des caves à vins.
  • Historique :
L'aveu du 25 juillet 1583, dont nous venons de parler, nous apprend que la tour avait été « depuis longtemps ruinée en partie par les Anglais ». D'après Maan et d'autres auteurs, la tour du Brandon aurait été construite par Foulques-Nerra et elle aurait été destinée à communiquer, au moyen de feux allumés sur la plate-forme, avec les forteresses d'Amboise et de Loches.
- La première assertion parait s'accorder avec le caractère architectural de l'édifice. Cependant on pourrait objecter que les tours élevées par Foulques-Nerra étaient toutes de forme carrée, tandis que celle dont nous parlons est ronde.
- Quant à la seconde assertion, elle est conforme sans doute à la coutume qui se pratiquait au Moyen Âge de faire des signaux par le feu, du haut des donjons, notamment pour avertir de l'approche de l'ennemi ; mais il serait peut-être téméraire d'affirmer que la tour avait été spécialement construite pour cet usage. Il n'existe, en effet, à notre connaissance du moins, aucun document pouvant être invoqué à l'appui de cette opinion.

Magnanerie

Photo J.P. Mélinon
Photo J.P. Mélinon
  • Situé derrière l’église, ce bâtiment en forme de tour ronde pourrait faire penser à un ancien moulin, mais il s'agit d'une magnanerie, ouvrage destiné à l’élevage des vers à soie. Elle a certainement été élevée au XVIe siècle, sous le règne de Louis XI alors installé en Touraine, et qui souhaitait développer cet élevage en France afin de limiter les importations de soie, importations coûteuses car en provenance d’Italie. On décide donc de planter des mûriers blancs dans le secteur de Chinon à Montrichard;
  • Cette magnanerie n'est pas la seule dans le secteur : il en existe une à Azay-sur-Cher. Les parois intérieures de ces tours sont creusées de multiples cavités où vont pouvoir se loger les chenilles du bombyx (papillon qui se nourrit des feuilles du murier).



Photo : P. Goetgheluck

Le manoir de la Boulaye

Il s'agit d'un édifice du XVIème siècle, relativement imposant, aujourd'hui restauré avec gout et transformé en auberge

Le manoir de la Boulaye est une bâtisse campagnarde faite de tuffeau de pays, dont les angles et encadrement de fenêtres sont réalisés en pierre de taille claire.

L'édifice présente une architecture originale et harmonieuse faisant cohabiter de petites fenêtres hautes et étroites à de grandes lucarnes en pierre à frontons triangulaires décorant harmonieusement le toit de la bâtisse.

Le domaine de la Boulaye est entièrement clos par un mur cimenté, dont un des angles abrite un magnifique pigeonnier du XVIème siècle, lui aussi rénové avec goût et surmonté d'une girouette en forme de cheval.

Dessin : P. Goetgheluck

Manoir de la Halbuterie

La Halbuterie est une gentilhommière des XVème et XVIème siècles située sur le versant méridional de la vallée du Cher, à la limite des communes d'Athée et d'Azay-sur-Cher.

L'histoire primitive ce cette vielle demeure ne nous est malheureusement pas connue avec certitude. Les archives ecclésiastiques nous portent néanmoins à croire que le bâtiment du XVème siècle était le logis seigneurial du fief de Baigneux, lequel dépendait de la seigneurie d'Azay dont François de Clermont, seigneur de Dampierre, fit abandon, en 1477, au Chapitre de Saint Martin,

On ignore comment la famille Petiot de Laluisant devint propriétaire de la Halbuterie, mais c'est très probablement Christophe Petiot, sieur de Laluisant, archer du Roi dans la compagnie des sardes du corps du duc d'Orléans, qui en fit l'acquisition c'est aussi très certainement lui qui fit construire le logis XVIIème où la date de 1656 est inscrite sur le fronton de la porte d'entrée.

La première mention explicite du nom de la Halbuterie n'apparaît toutefois qu'en 1694, dans le contrat de mariage de son fils Henry Petiot de Laluisant avec Marie Roujou de Chaumont, lequel nous apprend que l'époux était propriétaire, entre autres biens, d'un domaine appelé « Halbuterie avec deux cents arpents de terres labourables » (Notaire Henry - 17 novembre 1694).

La Halbuterie restera la propriété de cette famille jusqu'à la fin du Premier Empire. Elle appartiendra successivement à Henri Pierre Petiot de Laluisant, époux de Charlotte Forget de la Michelinière, puis à Louis Henry Petiot de Laluisant, Conseiller du Roi et Monnayeur de la Monnaie de Tours, et enfin à Henri Emeric Petiot de Laluisant, dont les héritiers morcelleront le domaine en 1813.

Après avoir été transformée en ferme et être restée ensuite inoccupée pendant de nombreuses années, elle est acquise en 1965 et réhabilitée par ses propriétaires actuels.

Photos : P. Goetgheluck

Le Moulin de Valet

Le moulin est une habitation privée.

Les deux turbines hercule progrès sont toujours en place et fonctionnelles.

Le moulin de Vallet est l’un des tout derniers vestiges du prieuré de Bono dont les premières traces remontent à 943. Il fut le moulin banal de ce prieuré jusqu’à la révolution pour devenir en 1841 l’une des minoteries des plus importantes sur le Cher.

Il était équipé de 4 paires de meules et avait une production de 73 hectolitres de farine en 24h. Avec la transformation du barrage de pierre en barrage mobile à aiguilles par l’ingénieur Charles Antoine François Poirée, le moulin de Vallet devint au début du XXe la propriété de la compagnie d’électricité et de gaz de Bléré et La Croix.

L’usine a été équipée de deux turbines hercule progrès type 341 pour la production d’électricité. Sortie de la seconde guerre mondiale, le site du moulin de Vallet fut transformé et embelli par l’artiste de renom François Rylsky ou Ahü.

La Boissière

Manoir de la Boissière

Ce domaine s'est appelé: La Boissière (1669), La Boissière (XVIIIème siècle, carte de Cassini), La Boissière (1826 et 1947, cadastre).

Ce lieu était un fief. En 1669, Claude Binet, écuyer, fils de Jacques Binet, lieutenant d'artillerie, était qualifié de sieur de la Boissière.

Au XIXème, le manoir était la propriété de l'historien Jacques Xavier Carré de Busserolle.

Repère géographique.png Repères géographiques

Athée est la commune qui occupe la plus vaste surface du plateau de Champeigne, située à 99 m d'altitude et à moins d'un kilomètre de la vallée du Cher.


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 1 246 1 340 1 214 1 239 1 304 1 381 1 356 1 492 1 373 1 402
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 455 1 441 1 373 1 342 1 377 1 367 1 327 1 249 1 157 1 148
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 145 1 066 1 044 1 011 1 013 1 059 1 012 1 094 1 063 1 256
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 1 506 1 819 2 019 2 313 2 562 2 668 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.


Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
François AVENET 1792 -  
BOIRON 1801 -  
Lucien-François DAEN 29 décembre 1807 -  
Lucien-François DAEN 14 décembre 1812 -  
Lucien-François DAEN 1er août 1821 -  
Le Baron LIEBERT 23 janvier 1826 -  
SERRAULT 1832-  
SERRAULT 20 octobre 1834 -  
(Antoine Marie Paul) Casimir de La ROCHE-AYMON 1837 - 1840 Marquis - Né en 1779 - Colonel d'État-major en retraite et commandeur de la Légion d'honneur en 1814 - Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et de l'Ordre de Malte - Conseiller général du canton de Bléré (1838-1862) - Décédé en 1862  
Le Baron Pierre Henri Charles LIEBERT 1840 -  
Le Baron Pierre Henri Charles LIEBERT 29 juin 1846 -  
RAIMBAULT 1865-  
Le Baron Charles LIEBERT 1865 -  
Le Baron Charles LIEBERT mai 1871 -  
Le Baron Charles LIEBERT 16 février 1874 -  
Le Baron Charles LIEBERT 8 octobre 1876 -  
- -  
Molineau DOUSSARD 1879-1881  
François RAIMBAULT 1881-1896  
Sylvain LUNAIS AMIRAULT 1896-1919  
Henri ROGUET 1919-1929  
Raoul BERNARDI 1929-1942  
Rémy POITEVIN 1942-1944  
Jean LANDRÉ 1944-1947  
René BESSÉ 1947-1983  
Louis VIGIER 1983-1989  
Nicole BRIANNE 1989 - 2001  
Philippe VASLIN 2001 - 2014  
Jean-Jacques MARTIN 2014 - janvier 2020 Décès[2]  
Gisèle DUTERTRE janvier 2020 - mai 2020 Intérim suite au décès de son prédécesseur  
Olivier DELAVEAU mai 2020 - (2026)  
- -  

Cf. : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
RENARD 1888  
Gaston ALLARD 1895-1914  
CORBIN 1939  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Gervais RAGUENEAU 1466  
Denis MERCEREOT 1570 chanoine de Saint-Martin de Tours  
Denis MERCEREOT -  
Pierre MESME 1591  
Jehan PAILLARD 1607  
Mathieu LANDEMAINE 1667  
Louis DROUET 1672  
Pierre FAREY 1696  
Joseph BELLUET - nommé en 1704, décédé le 12 juin 1750, âgé de 71 ans  
Jean-Etienne LENOIR - nommé en juin 1750, mort le 16 mars 1777, âgé de 67 ans  
François TIGÉ - nommé au mois de mai 1777, décédé le 19 octobre 1780, âgé de 49 ans  
BIZET 1780-1790  
FROGER 1790 En 1792, dans les registres d'état civil, il prend la qualification d'officier public.  
BOUVARD 1801  
MARCHAND 1812  
DELAHAYE 1839  
MEUSNIER 1848 - 1875  
HÉNAULT 1875 - 1876  
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Abbé LACOUR 30 août 1935 - Né à Plombières en 1883. Ordonné prêtre en 1909. Aumônier militaire pendant la Grande guerre. Auparavant curé à Perrusson et Véretz. Déporté et décédé à Buchenwald en 1944. Une plaque en son honneur est apposée sur l'église.  
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Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 9 h - 12 h 30 9 h - 12 h 30 9 h - 12 h 30 9 h - 12 h 30 9 h - 12 h 30 - -
Après-midi 14 h - 17 h 30 14 h - 18 h 30 14 h - 17 h 30 - 14 h - 16 h 30 - -
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Mairie
Adresse : 9 chemin des Dames - 37270 ATHÉE-SUR-CHER

Tél : 02 47 50 68 09 - Fax : 02 47 50 20 67

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Associations d'histoire locale

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie


  • Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine - Tome I à VI - J-X Carré de Busserolle - BNF Galicia
  • Histoire de Touraine depuis la conquête des Gaules par les Romains jusqu'à l'année 1790 - J. L. Chalmel - Edition Fournier - BNF Galicia
  • Armorial général de France - T 1 et 2 - Charles d’Hozier - BNF Galicia
  • Charte de l'abbaye de Saint Julien de Tours du XIe au XIVe siècle - BNF Galicia
  • Dictionnaire Historique et Héraldique de la Noblesse Française - D. de Mailhol - BNF Galicia
  • Le Val de Loire, Patrimoine Mondiale - Fondation du patrimoine
  • Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France - P. Anselme - BNF Galicia
  • Société d'Histoire, Lettres Sciences et Arts de La Flèche, Les Annales Fléchoises et la Vallée du Loir, Revue historique, Archéologique Artistique et Littéraire, Janvier-décembre 1912
  • Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze
  • L'abbé C. Chevalier, Promenades en Touraine
  • Inventaire général du patrimoine culturel
  • État de la France - 1752 - Comte de Boulainvilliers par T. Wood & S. Palmer à Londres, Tome 6.
  • Annuaires d'Indre-et-Loire 1888, 1895, 1905, 1914, 1939.

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