34134 - Lavérune

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Lavérune
Blason Lavérune-34134.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 34 - Blason - Hérault.png    Hérault
Métropole Montpellier Méditerranée Métropole
Canton 34129 - Blason - Lattes.png   34-10   Lattes

Blason Montpellier-34172.png   34-44   Montpellier-8 (Ancien canton)

Code INSEE 34134
Code postal 34880
Population 3 328 habitants (2019)
Nom des habitants Lavérunois, Lavérunoises
Superficie 718 hectares
Densité 463.51 hab./km²
Altitude Mini: 17 m
Point culminant 72 m
Coordonnées
géographiques
43.585556° / 3.8055556° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
Fichier:34134 - Lavérune carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Introduction

La date de fondation de Lavérune, autrefois écrit La Vérune, ou Veyruna n'est pas connue. De premières habitations sont apparues à l'époque romaine. Il semble que le premier castrum ou village fortifié date du IXe siècle. Le village médiéval est installé au carrefour de la voie Domitienne et du sentier sud nord des marchands de coquillages qui portaient les produits de leur pêche aux Romains du fort de Murviel. Il entoure l’église du XIIIe siècle et se serre contre le château du XVIe siècle avec son magnifique parc aux arbres centenaires, propriété des seigneurs de La Vérune, puis de propriétaires privés à partir de 1791 et enfin de la municipalité depuis 1972.

Au travers de son histoire le village a toujours bénéficié de la proximité de la ville de Montpellier, notamment par les relations proches des seigneurs de La Vérune avec les évêques de Maguelone, les seigneurs de Montpellier, les évêques de Montpellier, les politiques provinciaux et les monarques français, dont plusieurs et des plus illustres y ont séjourné. Ces seigneurs par leur puissance militaire ou leur pouvoir politique ont permis; pendant les périodes tumultueuses de la croisade des albigeois, de la guerre de Cent Ans, des guerres de religion et de la Ligue, ou même de la révolution; d'épargner à plusieurs reprises la destruction de La Vérune, de limiter au maximum les détériorations ou les sévices à la population et d'apporter une quiétude à ses habitants.

L'époque moderne n'est pas non plus dénuée d'intérêt avec l'implantation d'une activité viticole. Elle existait depuis longtemps dans ce terroir, en raison de la proximité de l'abbaye de Vignogoul[1], dont les moines et moniales réintroduisent la culture de la vigne dès le XIIe siècle. Elle atteint une apogée au XVIIIe grâce à la grande notoriété des vins de Saint-Georges-d'Orques qui sont consommés sur les tables des grandes cours d'Europe et qui exercent une attractivité vers les vins produits par les vignerons des villages voisins. Mais cette activité devient massive et très lucrative dès le début du XIXe siècle.

Quant à l'époque contemporaine, après la période révolutionnaire qui a peu perturbé la commune, elle a su préserver son patrimoine historique et le conjuguer au présent avec la modernité du XXe siècle, tout en préservant la qualité de vie de ses habitants. Notamment par la création de zones d'activités artisanales et industrielles, dont la plus illustre est la construction de l'usine Jacques Vabre en 1967 et la maintien d'une viticulture qualitative avec deux domaines majeurs du Languedoc que sont le Château de L'Engarran fondé en 1632 et le Domaine Guizard, dont, fait rare, la famille est implantée depuis 1580, comme en atteste le Compoix de 1592 (ancien cadastre) et toujours présente de nos jours. Cette période est aussi caractérisée par plusieurs personnalités célèbres qui sont natives ou ont résidé à Lavérune.

Héraldique

La ville de Lavérune porte : "D'azur à la fasce d'argent"[2]. Armorial Général de France, Charles d'Hozier (1696)

Histoire administrative

  • Communauté de consulat en 1359
  • Département - 1801-2024 : Hérault
  • Arrondissement - 1801-2024 : Montpellier
  • Canton - 1801-1973 : Montpellier-3 --> 1973-2015 : Montpellier-8 --> 2015-2024 : Lattes
  • Commune - 1801-2024 : Lavérune
  • Commune membre de l'Agglomération de Montpellier en 2001, puis de la Métropole de Montpellier depuis 2015.

Chronologie

Antiquité et époque romaine

  • Vers -250 avant J.C. la voie Héracléenne passe par Lavérune et vers -118 elle sera remplacée par la voie Domitienne créée par le consul Domitius Aenobarbus pour relier Rome à Barcelone, en passant par Narbonne qu'il vient de fonder.
  • Le terroir a fait partie intégrante de la zone de colonisation romaine depuis au moins l'époque de l'empereur Auguste. Des fouilles réalisées entre 1975 et 1977 ont permis de démontrer que la voie Domitienne passe dans le parc du château. Elle passait par l'ancien pont sur la Mosson, poursuivait par la rue de La Croix et après le parc continuait vers le gué du Lassederon et vers Saussan. Elle semble avoir été utilisée jusqu'au XIIe siècle. Des villas romaines ont existé à plusieurs emplacements, dont notamment au lieu dit le Pouget, à la Croix de Saint-Peyre, à l'Embaronnière, à La Peyrière avec un important site de vestiges romains couvrant 5600 mètres carrés et aux abords sud-ouest du Mas de Fourques.
Blason famille Fredol
Blason famille Fredol

Époque médiévale 479-1492

  • Fondation féodale : Citée dans un acte de 975, la famille Frédol d’origine franque germanique, dont les membres sont de puissants et valeureux chevaliers, possède le fief de La Vérune. Elle édifie probablement quelques années avant un castrum à Veyruna. Béranger de Frédol, comte de Substantion reconnait le tenir de Ricuin évêque de Maguelone[3]. Guillaume Fredol et sa femme Ermessinde constituent en 1138 une fondation à l'abbaye de Valmagne avec le consentement de leurs enfants Pierre-Guillaume et Bernard Frédol et font ainsi partie des membres fondateurs, à l'initiative de Raymond Trencavel. Plusieurs membres de cette famille sont évêques, dont Bérenger II Fredol[4] qui est évêque de Béziers, puis cardinal à Rome. Ces prélats contribuent par leur position à élever l'ensemble de leur famille et à donner plus d'importance au fief familial. La famille Frédol restera seigneur de Lavérune jusque vers 1336.
Blason famille Pelet
Blason famille Pelet
  • Changement seigneurial : Le 23 avril 1319 par le mariage de Marquèze Frédol avec Bernard Pelet la seigneurie de La Vérune passe dans les mains de la famille Pelet et le restera jusqu'en 1626. Les Pelet sont comme les Frédol issus d'une illustre et ancienne famille franque chevaleresque et sont de la branche des seigneurs et barons d'Alais (Alès). Cette famille est issue de la maison des puissants vicomtes de Narbonne qui remonte au IXe siècle et dont plusieurs membres chevaliers se sont illustrés lors des croisades. Leurs parentés et alliances sont particulièrement illustres puisqu'ils sont à partir du XIIe siècle alliés aux comtes de Melgueil, seigneurs d'Anduze, comtes de Rodez, seigneurs de Roquefeuil, barons de Calmont d'Olt, Montlaur seigneur d'Aubenas, Bermond baron du Caylar, barons de Montmorency...
  • Fondation de la communauté consulaire : En 1359 est fondé le consulat de La Vérune. Les Pelet favorisent la création d'un syndic composé de consuls élus de la communauté de La Vérune. L'administration quotidienne de la cité leur est confiée. Cette forme d'administration typiquement méridionale, sur le modèle des consuls de Montpellier[5] ou des capitouls de Toulouse, continuera jusqu'à la révolution et sera composé des membres de toutes les vieilles familles lavérunoises, pour la plupart propriétaires terriens, notaires ou procureurs. Il s'engagent pour servir le bien commun et sont élus par les membres de leur communauté. Au fil des siècles on trouve parmi eux, de manière non exhaustive, les familles : Barral, de Laval, Sélignac, Triaire, Guizard...
  • Rattachement à la France : La Vérune dépend de Montpellier qui est depuis le 13e siècle possession des rois d'Aragon puis de Majorque. Une première cession des droits épiscopaux de Montpellieret[6] avait été réalisée en mars 1293 par Bérenger Frédol à Philippe Le Bel roi de France. La Vérune devient définitivement française le 13 septembre 1395 par la cession que réalise Isabelle de Majorque, fille du roi Jacques III d'Aragon, de la baronnie de Montpellier contre la châtellenie de Gallargues. Le roi Charles VII devient le suzerain de Montpellier et des lieux environnants qui dépendent de ce fief. Il faut imaginer que c'est un enjeu considérable pour le roi, car Montpellier est alors la seconde ville de France après Paris en nombre d'habitants.
Compoix de Lavérune 1592
Compoix de Lavérune en 1592

Époque moderne 1492-1792

  • Croissance hors les murs : La fin du XVe siècle apporte une relative paix tranquille depuis 1453 qui pousse le village hors les murs d'enceinte avec l'amélioration du château de Lavérune par Elzéar et son fils Pons Pelet qui l'agrandissent. Il est ensuite embelli dans le style renaissance entre 1530 et 1550 par Etienne Pelet. Vers 1580 Jacques Pelet fait édifier la porte monumentale qui permet l'accès entre le village médiéval et le nouveau château, qui force encore l'admiration dans la rue en face de l'église.
  • Guerre de religions : Cette période marque l'avènement des conflits religieux entre catholiques et protestants, qui atteint le Languedoc de manière très forte avec des évènements majeurs comme suit. Le massacre de la nuit du 15 décembre 1561 à Carcassonne[7] et à Limoux, puis le massacre à Cahors par François de Guise d’une centaine de protestants le 1er mars 1562, qui déclenchent les guerres de religion et occasionneront pendant trente cinq ans autour de Montpellier des luttes impitoyables et de profondes divisions au sein des familles et des villages. Le summum est atteint avec le terrible massacre de la Saint Barthélémy le 24 Mars 1572 à Paris. Montpellier et sa région font l'objet de luttes fratricides entre catholiques et protestants. Des villages entiers se convertissent au protestantisme et s'opposent à leurs voisins qui sont catholiques. En 1577 La Vérune, qui est restée catholique, est envahie par François de Chatillon comte de Coligny, fils de Gaspard, à la tête des armées protestantes qui prend possession de Lavérune. L’armée protestante brûle l’église et la ferme du chapitre, mais épargne le château dont le seigneur Jacques Pelet est un pilier du parti catholique et un puissant militaire, grâce aussi à la vaillance de ses hommes d'armes dont la réputation de fiers et braves combattants fait pâlir ses ennemis.
  • Visite royale : Jacques Pelet, qui est un important personnage du Bas Languedoc, officie en qualité de gouverneur militaire de Montpellier et seigneur de La Vérune et à ce titre il détient la confiance du roi Henri II. Du 25 au 29 mai 1579 il reçoit dans son château de La Vérune la visite de Catherine de Médicis alors régente de France, qui vient rencontrer les principaux chefs des réformés, dans un lieu plus paisible que dans la ville de Montpellier, dangereuse et quelque peu éprouvée par l'ère du temps. Pendant cette période trouble Jacques Pelet préserve sa foi catholique et a bien servi plusieurs monarques de France. Ses mérites et hauts faits de guerre seront récompensés par son intronisation comme chevalier de l'ordre royal de Saint Michel, puis il est nommé à la haute dignité de chancelier de l'Ordre. La famille Guizard possède dans ses archives un livre de raison où figure une magnifique épitaphe sous forme de poème dédié au haut et puissant seigneur de La Vérune Jacques Pelet. Pierre Guizard qui a été membre du syndic consulaire entretenait d'étroites relations avec lui.
Blason Jacques de Coursac de Pelet
Blason Jacques de Coursac de Pelet
  • Visite de Louis XIII : Jacques de Coursac de Pelet est seigneur de La Vérune et de Grémian. Il occupe une position importante dans la région et son fief aux portes de Montpellier est un des rares villages resté fidèle à la foi catholique, contrairement à Montpellier et à d'autres villages voisins. C'est donc un lieu propice pour recevoir les armées catholiques du roi en lutte contre les armées protestantes. Le duc de Montmorency, chef des catholiques, campe à Lavérune pour contrer le duc de Rohan, gendre de Sully, général chef des protestants, qui s’est emparé de Saint Jean de Védas pour conquérir Montpellier. En août 1622 le roi Louis XIII vient en personne avec son armée mater la révolte des protestants qui tiennent la ville de Montpellier. Il installe son poste de commandement du siège de la ville à La Vérune où il est accueilli avec ses troupes sur les terres de Jacques de Coursac de Pelet qui est catholique et fidèle au roi. L’évêque de Montpellier Mgr de Fenouillet lui rend visite. Le roi remet au duc de Lesdiguières l’épée de connétable. La capitulation du duc de Rohan est signée le 20 octobre après 77 jours de combats. Louis XIII entre dans Montpellier et ordonne que l’édit de Nantes y soit observé. Marquet Guizard (1580-1647) est procureur juridictionnel et a des relations étroites avec le seigneur de La Vérune. Avec L'ensemble des lavérunois, ils ont pu rencontrer leur souverain dans leur village et ainsi être les témoins des préparatifs d'une bataille qui sera décisive pour la reprise de Montpellier par le roi de France et qui marque de manière profonde le règne de Louis XIII.
  • Visite épiscopale : le 21 février 1633 visite pastorale de l’évêque Monseigneur de Fenouillet, reçu par le chanoine Folcher, délégué du chapitre, le curé Guibal, son vicaire Mazet, le bailli Jean Tardieu, les consuls Jacques Triaire et Pierre Laval, ainsi que de nombreux fidèles.
Charles Joachim Colbert de Croissy
Charles Joachim Colbert de Croissy
  • La seigneurie épiscopale Colbert : Monseigneur Charles-Joachim Colbert de Croissy (1667-1738), évêque de Montpellier de 1697 à 1738, est seigneur de La Vérune pendant quarante et un ans. Il a profondément marqué son époque, Lavérune, son évêché et sa renommée est nationale, voire même européenne. Son père le marquis de Croissy occupe des fonctions importantes d'Intendant d'Alsace, d'ambassadeur, de secrétaire d’État et de Ministre. Son oncle est le bien connu Jean-Baptiste Colbert, grand ministre de Louis XIV. Joachim Colbert a la réputation d'être un évêque intègre et possédant une foi sincère et charitable avec des mœurs irréprochables. Il est le maître d’œuvre du catéchisme de Montpellier.
    Il apprécie beaucoup sa résidence de Lavérune, où il aime séjourner lors des chaleurs estivales. Il est un fervent soutien des idées jansénistes opposées aux jésuites et à la curie romaine. Pour ce motif, il s'oppose à Louis XV qui le sanctionnera par un arrêt royal le privant pendant un temps de ses revenus temporels, ce qui sera préjudiciable au château de Lavérune.
  • Un évêque bâtisseur : Le prélat est soucieux de l'esthétique et du faste dans les œuvres et bâtiments qui rendent gloire à l’Église. Bien que possédant sa propre chapelle au sein du château, il met en demeure la communauté et le chapitre de réparer le toit de l'église paroissiale Saint-Pierre, d'assainir le cimetière, de regarnir l'église avec des objets sacrés, de fournir des ornements sacerdotaux, toutes choses négligées depuis la fin des troubles et dommages provoqués par les guerres de religion. Au sein du château et du parc il met en œuvre en 1702 des travaux pour embellir les bâtiments et le parc pour transformer sa "maison des champs" au goût de Versailles. Il fait appel au grand architecte Daviller. Il fait démolir des maisons particulières qui entourent le château. Il ajoute un deuxième étage au château, refait la façade. En 1709, il fait bâtir une magnifique chapelle ornée de marbre rouge et blanc de Carrare. C'est à lui que l'on doit le parc qu'il embellit considérablement en créant des jardins à la française. Il créé un système d'irrigation avec captation de sources, ajoute des bassins et des canaux sur lesquels on circule en gondole. Le domaine est clos de murs. Il fait aménager une orangerie. Il ne néglige pas les bâtiments d'exploitation, aménage un moulin à huile, une jasse aux bœufs, une bergerie et un jardin potager.
    La construction très ambitieuse n'avait pas tenu compte des sols trop spongieux qui en 1724 font effondrer les fondations et fissurer les murs des bâtiments. Cela tombe au moment de la disgrâce de l'évêque ce qui retarde les travaux. Malgré l'intervention de l'intendant général et des architectes du roi, rien n'y fait et les travaux de restauration ne sont pas encore entamés lorsque Monseigneur Colbert meurt en 1738.
  • Séjour princiers : Monseigneur Colbert de Croissy est très introduit auprès de la cour du roi Louis XIV, il reçoit en son château de nombreuses personnalités avec le gotha européen des monarques.
  1. Le 8 février 1701 Louis de France duc de Bourgogne et Charles de France duc de Berry, petits-fils de Louis XIV, de retour d’Espagne, où ils avaient accompagné le nouveau roi d’Espagne Philippe V de France, duc d’Anjou leur frère, séjournent au château de La Vérune et y jouent au mail après le déjeuner.
  2. Philippe V, duc d'Anjou, roi d'Espagne, de passage à Montpellier, qui sait par ses frères que l'évêque reçoit bien ses hôtes de marque, vient au château de La Vérune le 8 décembre 1702. Monseigneur Colbert l’invite à prendre un repas, puis il joue au jeu de mail et tire aux pigeons. Après le repas il veut jouer aux cartes, mais Colbert, qui est janséniste et peu enclin aux jeux, n’en a pas au château. Un garde part au galop pour s’en procurer à Montpellier, mais le roi s'impatiente et n’attend pas qu’il revienne. A dix heures du soir il repart pour Montpellier car il doit le lendemain aller à Pézenas.
  3. En 1711, c’est Jacques, prince de Galles, fils du feu roi Jacques II d’Angleterre, qui arrive incognito sous le nom de chevalier de Saint Georges, le 6 octobre à Montpellier et le 8 octobre il est reçu pour un repas à Lavérune chez l’évêque, où l'on rapporte qu'il s'est régalé. Le 9 octobre après avoir entendu la messe il partit pour se rendre à Agde. Après la déchéance de son père, il est prétendant au trône d'Angleterre. Malgré le soutien de Louis XIV et du Saint Siège contre Guillaume d'Orange son beau frère qui avait conquis le trône, il ne put jamais régner sur l'Angleterre.
Blason Mgr Berger de Charancy
  • Visite de l'infant d'Espagne : Monseigneur Georges Lazare Berger de Charancy, successeur de Colbert comme évêque de Montpellier de 1738 à 1748, continuera cette tradition en recevant Philippe de Bourbon, infant d'Espagne, duc de Parme, fils de Philippe V d'Espagne, frère de Ferdinand VI roi d'Espagne et gendre de Louis XV par son mariage avec Élisabeth de France. Après avoir passé un mois à Montpellier dans l'hôtel où séjournait le duc de Richelieu, il passa un mois en mai 1747 à Lavérune où il apprécia l'hospitalité locale. Les habitants eurent ainsi le grand privilège de le rencontrer lors de son séjour lavérunois.
  • Grands travaux : Le curé de la paroisse Victor Ségur fait part au conseil politique de la communauté d'un état très dégradé du patrimoine paroissial lavérunois et des risques que cela représente. En décembre 1775 Jacques Guizard, premier consul après délibération de son conseil politique, dresse requête à Monseigneur l'intendant général du Languedoc Emmanuel Guignard de Saint-Priest, pour l'autorisation de faire les devis et travaux nécessaires à la restauration de l'église paroissiale, son chœur et sa nef, la maison curiale, les appartements, la sacristie, le clocher et l'horloge, l'école des garçons et l'école des filles, le logement de la régente des écoles, le four banal de la communauté et le jeu de ballon. Après un appel à devis réalisé au cours du premier semestre 1776 et délibération pour sélectionner les artisans et obtenir l'autorisation d'emprunter, le conseil politique en accord avec l'Intendant général lance les travaux qui démarrent pendant le second semestre 1776 et se termineront en 1778.
  • Grandes gelées : Lors de la réunion du conseil politique du 13 avril 1777, Jacques Guizard premier consul et Guillaume Palazy consul constatent que les 6 et 7 avril 1777 survinrent de grandes gelées qui tuèrent toutes les vignes en entier, ainsi que la feuille dernière des griottes, cerises, eparsets, luzerne, vesses, foin, seigle et autres fruits de sorte que dans le lieu de La Vérune il n'y aura presque point de récoltes la courante année, ce qui portera un très grand dommage à la communauté et comme de pareilles pertes n'engendrent que la ruine de la plus grande partie des habitants, ils seront donc dans l'impossibilité de payer les charges royales, d'autant qu'il doivent assumer les dettes relatives aux grands travaux réalisés. En conséquence l'assemblée délibère et donne pouvoir à messieurs les consuls de présenter requête à l'Intendant Général à l'effet de le supplier de nommer tel expert qui lui plaira pour procéder à la vérification des vignes et autres arbres fruitiers et céréales en vue d'accorder à la communauté une indemnité proportionnée au dit dommage souffert par les habitants.

Époque contemporaine depuis 1792

  • L'ère révolutionnaire : La révolution ne concerne pas beaucoup les lavérunois, que l'on qualifie d'enfants de l'évêque. Mgr de Malide, qui est seigneur de Lavérune est apprécié par tous les habitants. Il s'oppose fermement à la constitution civile du clergé et entraine dans son sillage presque tout son clergé. Le curé Victor Ségur, très âgé et qui exerce depuis soixante 60 ans à Lavérune, est dispensé du serment civique. Il est remplacé par un jeune prêtre jureur. Le 7 février 1790 a lieu l'élection du premier maire Fulcrand Rouvier et le procureur n'est autre que Jacques Triaire qui était précédemment dans le conseil politique, comme tous les autres membres du conseil municipal. Il n'y a pas de renouvellement du personnel politique.
  • Le Premier Empire : En 1804 Jean Guizard La Treille succède au maire Rouvier. Il envoie à l'empereur Napoléon Ier les félicitations de la commune. Le consulat et l'empire sont au village des périodes de calme social dans un système qui repose sur la propriété foncière et une stabilité politique retrouvée qui favorise une économie plus prospère. L'adhésion des lavérunois à Napoléon est quasi générale jusque vers 1810. La paix religieuse est revenue et contribue à la modération de la vie politique publique. En 1802 le "dévote et respectable confrérie des pénitents blancs" qui avait été interdite à la révolution est rétablie.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Château de Lavérune
Château de Lavérune - Façade sud

Château de Lavérune

Lavérune a eu successivement trois châteaux, le castrum féodal, appelé Castrum de Veyruna, des seigneurs Fredol sur la Motte au Xe siècle, dont il ne subsiste plus rien.

Puis le château médiéval appelé le Grand Logis dans l'enceinte fortifiée édifié au XIIIe siècle, dont il reste quelques beaux vestiges au 15 et 17 boulevard de la Mairie. Il fut la propriété de l'illustre et très ancienne famille chevaleresque Pelet, seigneurs de Lavérune pendant plus de 300 ans.

Enfin l'actuel château classique construit au début du XVIe siècle par la famille Pelet seigneur de La Vérune, puis agrandi et embelli au XVIIe et XVIIIe siècles. Il est aujourd'hui appelé le château des évêques du fait qu'il était la résidence secondaire des évêques de Montpellier[8] de la fin du XVIIe à la fin du XVIIIe siècle. Ils sont six évêques à se succéder comme seigneur de Lavérune, dont le plus célèbre fut Monseigneur Joachim Colbert de Croissy, neveu du Grand Colbert, ministre de Louis XIV, qui a laissé une forte empreinte tant régionale que nationale.

Porte d'entrée de Saint-Pierre aux Liens
Porte d'entrée de Saint-Pierre aux Liens

Église de Lavérune

Une bulle d’Urbain II datée de 1095 indique que Saint Félix est une église de La Vérune. Elle pourrait se situer sur le plateau du Pouget, où l’on a trouvé un cimetière Saint Félix de Pallas. La seconde église de La Vérune est construite dans l'enceinte fortifiée du castrum de Veyruna. Dès 1101 une paroisse Saint Eulalie est citée dont on ignore la localisation, qui prend ensuite le nom de Sancta Maria de Militia.

La troisième église, subsistante de nos jours, est de style gothique méridional bas languedocien, sa construction sans que l'on connaisse les dates exactes est du XIIIe siècle, probablement à partir de 1260. On suppose que la chapitre de Montpellier qui était le maître des lieux n'a pas financé seul sa construction, mais qu'il a très certainement été aidé par la contribution des seigneurs de Lavérune que sont alors les Frédol, dont plusieurs parents sont évêques de Maguelone. Elle est dédiée à Saint-Peyre de Lieurargues ou Saint-Pierre-ès-Liens, dont elle prend le nom en 1536.

Un important programme de restauration de l'église a été réalisé entre 1775 et 1778. Les travaux qui portent sur la nef, le chœur, la sacristie, le clocher et l'horloge sont décidés par la communauté de Lavérune, d'un commun accord entre le conseil politique représenté par son premier consul Jacques Guizard, le clergé et l'Intendant Général du Languedoc (cf. § Grands Travaux ci-dessus).

L’église avait un cloître puisqu’à l’origine, il y avait une communauté de chanoines détachés de Maguelone. Assez rapidement ce cloitre a été converti en ferme du chapitre dite de La Rente pour les chanoines qui possédaient des terres cultivables. Puis en 1791 Étienne Guizard achète la Ferme de La Rente et s’en sert de cuverie, d’écuries et de hangar pour entreposer le matériel agricole de son exploitation. Il reste aujourd’hui une partie du cloitre, sur la place au chevet de l’église.

L'église Saint-Pierre aux Liens a connu un épisode historique particulièrement original. Le 28 mai 1800 Pierre Guizard fait l’acquisition de l’église de Lavérune, cédée par Jean Amadou qui l'avait acquise le 19 octobre 1796 auprès de l'administration Centrale de l'Hérault. Elle était entièrement dépourvue de tous ses accessoires, pillés ou vendus pendant la révolution. Un acte devant maître Delanglade notaire à Pignan et dans les minutes de maître Triaire notaire aux Matelles, où Pierre Guizard dit La Treille avec son frère Étienne deviennent copropriétaires de l’église paroissiale Saint Pierre aux Liens de Lavérune pour la protéger de la destruction. Les autres copropriétaires sont Jacques Guizard dit Chazot, Fulcrand François Rouvier ainé, Jean Antoine Roche fils ainé et Jean Viala fils ainé, tous propriétaires et habitants de Lavérune. Ils s'obligent à laisser célébrer journellement le culte catholique pendant tout le temps où il pourra être célébré sans obstacle. Ils restaurent, remeublent l’église et assument ensuite son entretien quotidien. Les descendants de ces familles restent propriétaires jusqu'en 1828 pour la céder à la commune sur ordonnance royale du roi Charles X et sous l'égide de l'évêque de Montpellier Monseigneur Nicolas-Marie Fournier de La Contamine et de Jean Guizard La Treille, alors maire de Lavérune et propriétaire de l'église.

En 1821 la nouvelle cloche de l’église ; l’ancienne avait été fondue pendant la révolution ; est installée en grande pompe sous les auspices du curé. Les parrains sont Jean Guizard maire de Lavérune et Marie Josèphe Quetton Saint Georges, propriétaire du château de l’Engarran. C’est toujours la même cloche qui sonne et rythme la vie des lavérunois.


Repère géographique.png Repères géographiques

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 493 505 554 607 685 659 610 604 588 553
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 601 597 607 616 477 524 616 665 708 625
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 591 659 625 646 610 516 553 664 954 1 254
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 1 752 2 090 2 603 2 702 2 737 3 191 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2019.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les seigneurs
Prénom(s) NOM Mandat Observations
Bérenger de FRÉDOL 975 comte de Substantion, seigneur de La Vérune  
Guilhem FRÉDOL ca 1130 chevalier, seigneur de La Vérune, fondateur de l'abbaye de Valmagne  
Guilhem FRÉDOL ca 1240 chevalier, seigneur de La Vérune  
Guilhem FRÉDOL ca 1260 chevalier, seigneur de La Vérune  
Pierre FRÉDOL ca 1280 chevalier, seigneur de La Vérune et de Fabrègues  
Pierre de FRÉDOL ca 1300 Lieutenant du sénéchal de Beaucaire, seigneur de La Vérune  
Marquèze de FRÉDOL ca 1336 dame de La Vérune  
Raymond IV PELET ca 1336 seigneur d'Alais et de La Vérune  
Bernard PELET ca 1348 seigneur de La Vérune et d'Alais  
Raymond V de PELET ca 1360-1379 seigneur d'Alès, de La Vérune, de Nages et de Solorgues  
Elzéar de PELET 1379-1406 seigneur de La Vérune  
Guillaume de PELET 1406-1434 seigneur de La Vérune  
Elzéar de PELET 1434-<1487 seigneur de La Vérune  
Pons PELET ca1486-ca1510 Écuyer, Viguier général de l'évêché de Montpellier, seigneur de Lavérune  
Étienne PELET ca1510-ca1535 seigneur de La Vérune  
Jacques PELET ca1535-1587 chevalier, Gouverneur militaire de Montpellier, chevalier puis chancelier de l'Ordre du Roi Saint Michel en récompense de ses mérites, seigneur de La Vérune  
Gaspard PELET 1587-ca1598 Capitaine de 50 hommes d'armes Lieutenant pour le roi au pays de Normandie, bailli de Caen, capitaine et gouverneur de la ville, seigneur de La Vérune  
Madeleine de ROQUEFEUIL et Claude PELET ca1598-1606 dame de La Vérune, dame de Montpeyroux, vicomtesse de Cabannes, baronne des Deux Vierges  
Jacques de COURSAC de PELET 1617-1626 seigneur de Grémian, seigneur de La Vérune  
Daniel de GALLIERES 1626-1652 Trésorier Général de France des finances à Montpellier, seigneur de La Vérune  
Pierre de GALLIERES 1652-1670 Conseiller maître en la CCAF de Montpellier, seigneur de La Vérune  
Antoine de THOMAS 1670-1692 Conseiller à la Cour des Comptes, seigneur de Lavérune  
Mgr Charles de PRADEL 1692-1696 évêque de Montpellier, seigneur de La Vérune  
Mgr Joachim COLBERT de CROISSY 1697-1738 évêque de Montpellier, seigneur de La Vérune  
Mgr Georges BERGER de CHARANCY 1738-1748 évêque de Montpellier, seigneur de La Vérune  
Mgr Renaud de VILLENEUVE 1748-1766 évêque de Montpellier, seigneur de La Vérune  
Mgr Robert de DURFORT 1766-1774 évêque de Montpellier, seigneur de La Vérune  
Mgr François de MALIDE 1774-1791 évêque de Montpellier, seigneur de La Vérune  

Cf. Note Pelet [9]

Les consuls

Lavérune a été une ville dite de consulat qui possédait un conseil politique de consuls élus pour administrer la communauté locale.

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Guillaume GILLY et Pierre BONNIOL 1624-1625 Le 1er novembre 1624, Jacques de Coursac en son château réunit, en présence de son baille Pierre Miéchamp, le conseil politique de la paroisse et nomme les nouveaux consuls de La Vérune Guillaume Gilly et Pierre Bonniol, comme il est coutume de le faire de toute antiquité, tous les ans à cette date le même rite se reproduit.  
Marquet GUIZARD ca1680 Consul  
Anthoine GUIZARD 1715 Consul  
Jacques TRIAIRE 1748-1749 Premier consul, ménager  
Jacques GUIZARD 1749-1750 Premier consul, ménager  
André GUIZARD 1773-1775 Premier consul, ménager. Guillaume Triaire est greffier.  
Jacques et Pierre GUIZARD 1775-1779 Nommés premiers consuls le 26 février 1775. Jacques est assisté par son fils Pierre âgé de 20 ans.  
Jacques GUIZARD dit de Martine 1779-1783 Conseil politique de huit membres, dirigé par le premier consul Jacques Guizard de Martine, ménager, 2ème consul Jacques Guizard Chazot. A leurs côtés siègent Jacques Guizard de Marie, travailleur de terre, Jacques Estel maître maçon, Pierre Bouy, régent, Antoine Sélignac, ménager, Guillaume Palazy, ménager et André Guizard d’Andrieu.  
Jacques GUIZARD 1787 Premier consul, ménager  
- - -  

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Fulcrand ROUVIER 1790-1791 Son conseil municipal est composé des anciens consuls de la communauté et son procureur est Jacques Triaire, ancien premier consul.  
Pierre ARNAUD 1791-1799 -  
Philibert TRIAIRE 1799-1802 son frère Jean-Jacques Triaire est secrétaire  
M. ROUVIER 1802-1804 -  
Jean GUIZARD La TREILLE 1804-1808 Propriétaire foncier  
Marc-Roch DUVERGÉ 1808-1816 Agriculteur  
Jean GUIZARD La TREILLE 1816-1830 Propriétaire foncier. Favorable aux Bourbons, il est remplacé sur ordre du préfet le 9 septembre 1830, alors qu'il n'avait pas démérité après 16 ans de bonne et saine gestion municipale. Jean Rouvier adjoint au maire en 1828  
Clément MONESTIER 1830-1848 Propriétaire, nouveau lavérunois, nommé par le pouvoir politique, il sera un bon maire, réélu cinq fois. Construit une école et une maison commune.  
Antoine SÉLIGNAC 1848- Propriétaire, puis distillateur en 1846.  
Jean GUIZARD 1860-1868 Propriétaire foncier. Offre à la commune le terrain pour édifier le nouveau cimetière.  
Pierre LAVENE -1876 -  
M. ASTIE -1919 -  
Pierre DAUTUN 1919-1940 -  
Jean ROUVIER 1940- -  
- - -  
Pierre AUTHEBON -1949 -  
Marcel DURAND 1949-1967 démission en 1967  
Raymond GLEIZES 1967-1971 régisseur au Domaine Guizard, permet l'implantation de l'usine Jacques Vabre  
Michel COURTIAL 1971-1977 -  
Jean-Pierre ROQUES 1977-1985 -  
Jean-Louis BARRAL 1985-1995 -  
Roger CAIZERGUES 1995-(2026) -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
Me Narcisse MERANI 1406- notaire royal à La Vérune - Reconnaissances féodales  
Me Antoine VIVAREL 1596-1622 notaire royal à La Vérune  
Me Jacques BARRAL 1623-1655 notaire royal exerçant à Lavérune et Montarnaud  
Me Léon BARRAL 1655-1684 notaire royal de Lavérune  
Me Pierre BARRAL 1709-1723 notaire royal de Lavérune  
Me Joseph MARTIN 1738-1751 notaire royal de Lavérune  
Me Antoine VIGUIER 1753-1768 notaire royal de Lavérune  
Me Pierre CAMBON 1778-1779 notaire royal de Lavérune  
Me Jean-Baptiste MOUNIER 1779-1791 notaire royal de Lavérune  
Me Fulcrand Mathieu PIOCH ca1814- notaire de Lavérune  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Abbé GUIBAL 1633 Curé présent lors de la visite pastorale de l'évêque Mgr de Fenouillet  
Louis MOUREAU ca1644- Curé de Lavérune habitant de la ville d'Aniane et Valguier curé secondaire  
Guillaume de BOYER d'ESPERENDIEU ca1650- Curé  
Abbé LALANES ca1648- Curé  
PRIVAT ca1659 Curé  
ANDRIEU ca1665 Curé  
P. BARRAL ca1717- Curé  
Joseph CHAINE ca1743- Curé de Saint-Pierre aux Liens  
Victor SÉGUR ca1750->1790 Curé dispensé du serment civique en raison de son âge  
P. REGIMBEAU 1800- Curé très discret  
P. CROS 1812-ca1820  
P. ALBE -1838  
P. MAUZAC 1882-ca1940 nommé en 1882 par Mgr de Cabrières évêque de Montpellier  
- -  

Les personnalités illustres

Prénom(s) NOM Période Observations
Bérenger I FRÉDOL ca1236-1296 Fils de Guilhem Frédol, chevalier seigneur de Lavérune. Né à Lavérune. Chanoine de Maguelone, élu en 1263 évêque de ce lieu par le chapitre. Comte de Melgueil et de Montferrand. Blâmé en 1266 par le Pape Clément IV, pour avoir battu monnaie dans l'étendue de son diocèse en utilisant des "marabotins" musulmans. Présent en 1274 au concile de Lyon, en 1278 à celui de Béziers. En mars 1293, il doit céder devant la pression du roi Philippe IV le Bel et lui abandonner la part ecclésiale des droits épiscopaux de Montpellier et Montpelliéret, en échange de la seigneurie de Sauve. Nommé évêque de Béziers en 1294. Il meurt le 5 janvier 1296 et est inhumé à Maguelone.  
Bérenger II FRÉDOL ca1250-1323 Fils de Guilhem Frédol, seigneur de La Vérune, né au château de Lavérune. Neveu de Bérenger Frédol I (ca1236-1296) évêque de Maguelone et de Béziers. Oncle du cardinal Bérenger Frédol III le Jeune (ca1275-1323). Prêtre, Docteur en Décret, abbé de Saint-Aphrodise à Béziers, évêque de Béziers, chanoine à Aix et professeur à l'université de Bologne, nommé cardinal en 1305 par le pape Clément V. Grand pénitencier à Rome. Doyen du Collège des cardinaux. Meurt à Avignon le 11 juin 1323.  
Henri MARÈS 1820-1920 Ingénieur des Arts et Manufactures. Membre du Conseil général de l'Hérault. Auteur d'ouvrages sur la vigne. Chimiste et agronome, inventeur de la méthode de soufrage de la vigne contre l'oïdium. Membre fondateur de l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier 1847-1901 et membre de la Société Languedocienne de Géographie 1878. Propriétaire du château de L'Engarran à partir de 1856. Proche de Louis Pasteur, il expérimente sur ses vignes de nouveaux moyens de préventions des maladies. Il découvre ainsi l’efficacité du soufre pour lutter contre l’oïdium, ou maladie du blanc, ce qui lui vaut de recevoir, en 1867, le grand prix de l’Agriculture à l’Exposition Universelle.  
Pierre VIALA 1859-1936 Naissance à Lavérune. Professeur d'agriculture, membre de l'Institut, spécialiste mondial de la viticulture. Il travaille sur la lutte contre la maladie du phylloxéra. Il part aux États-Unis faire des recherches. Élu membre de l'Académie des sciences en 1919. Commandeur de la Légion d'Honneur.  
- -  

Ressources généalogiques

Patronymes

Du XVIe au XIXe siècles parmi une population de Lavérune qui oscille, selon les périodes entre 400 et 600 habitants, les noms de famille des plus courants sont de manière non exhaustive : Alanche, Amadou, Arnaud, Atgé, Aubaric Audibert, Authebon, Barral, Bonniol, Bosc, Carles, Clapiers, Couderc, Coupiac, Courty, Daussargues, Dautun, Donnat, Duvergé, d'Engarran, Fesquet, Fulcrand, Guizard, Gilly, Hébrard, de Laval, de Lavérune, Leques, Margouirès, Martin, Ollivier, Palazy, Pinède, Pioch, Plantin, Pougnet, Roche, Rouvier, Salamon, Salelles, Sélignac, Serane, Talon, Triaire, Viala, Vidal... [10]

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 12h00 de 9h00 à 11h00 -
Après-midi de 14h00 à 18h30 de 14h00 à 18h30 de 14h00 à 18h30 de 14h00 à 18h30 de 14h00 à 18h30 - -
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Mairie
Adresse : Place de la Mairie - 34880 LAVÉRUNE

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Courriel :

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 - 14h00 à 18h30 ; samedi de 9h00 à 11h00

Source : Commune (02/2010)

Associations d'histoire locale

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Histoire de Montpellier - Charles d'Aigrefeuille
  • Histoire généalogique et chronologique de France - Anselme de Sainte-Marie - Généalogie Narbonne Pelet - Site Gallica
  • Lavérune un village en terre d'Oc - Ed. Ville de Lavérune 2000 - Roger Caizergues et Pierre Carles
  • Archives départementales et communales - Délibérations consulaires et communales site en ligne
  • Un si joli petit village - Georges Rouanet
  • Lavérune monographie agricole - Aimé Cros - 1932
  • Quelques belles résidences des environs de Montpellier - Albert Leenhardt en ligne

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Référence.png Notes et références

  1. Site de l'Abbaye de Vignogoul [1]
  2. L'armorial des villes et des villages de France
  3. Histoire de la ville de Montpellier de Charles d'Aigrefeuille sur Gallica
  4. Histoire littéraire de la France - Antoine Rivet de La Grange sur Internet Archive
  5. Les consuls de Montpellier dans le Petit Thalamus
  6. Montpellieret était une des trois collines qui constituent l'actuel centre historique de Montpellier. Situé à la place de l'actuel Lycée Joffre.[2]
  7. Massacre de Carcassonne
  8. Armorial des évêques de Montpellier sur Euraldic
  9. Généalogie famille Pelet par Marc Gauer
  10. Archives communales et départementales tels que les registres et compoix.[3]


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