30255 - Saint-Geniès-de-Malgoirès
Saint-Geniès-de-Malgoirès | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]() |
Code INSEE | 30255 |
Code postal | 30190 |
Population | 1696 habitants (2016) |
Nom des habitants | |
Superficie | 1154 hectares |
Densité | 146.97 hab./km² |
Altitude | Mini: 64 m |
Point culminant | 223 m |
Coordonnées géographiques |
43.9464° / 4.2172° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
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Arrondissement Canton Commune ? | |
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Sommaire
Histoire de la commune
Historique du village Saint-Geniès-de-Malgoirès
Tezano, de son ancien nom, existait bien avant l'occupation romaine: regroupé comme il se doit d'abord autour de sources dites "Fontaines", le village est peu à peu descendu des collines vers le Malgoirès: la plaine de la Braune et de ses affluents: l'Esquielle et l'Auriol. Malgoirès dont le nom est une déformation de "Médio Gozes" signifie : "milieu des Goths". Après les Gallo-romains, il faut attendre 1196 pour voir apparaître le nom d'un prieuré dédié à Saint-Geniès: le patron de la paroisse.
Au Moyen-Âge, le pouvoir féodal se partage entre les religieux de la puissante abbaye de Saint-Gilles, appartenant aux Comtes de Toulouse qui rançonnent et ravagent allègrement le village et le Baron de Montpezat, vassal du seigneur d'Anduze. A la fin du XIIIe siècle, le pouvoir royal s'est imposé avec ses taxes et les pillages auxquels s'ajoutent parfois des guerres (celle de "100 ans" notamment) : tout pour réduire une population fragile à la misère. Les Tuchins de la compagnie de Petit Meschin pillent le village le 23 avril 1382. Malgré la fin de la guerre (1453), la pression fiscale royale se maintient. On saisit les biens de ceux qui ne peuvent payer la taille, tandis que de son côté, le Prieur de Saint-Geniès prélève la dîme (1/10ème des récoltes), l'impôt sur le sel est exorbitant. Les paysans n'en peuvent plus et se révoltent.
L'administration locale est assurée par 3 consuls au mandat annuel, issus par cooptation des familles aisées du village, leur rôle est de lever la taille pour le Roi, de donner en adjudication le four à un fournier, de désigner le pâtre qui mènera les bêtes sur les terres en jachère.
Village de plaine, St-Geniès, rassemble sa population à l'abri des remparts de son château et de ses fossés jusqu'au XVIe siècle et vit alors en quasi autarcie. La laine est travaillée par des cardeurs et le chanvre est traité dans les eaux de l'Esquielle qui font aussi tourner les meules de plusieurs moulins (moulins à grain ou à huile). Les chênes rouvres sont utilisés pour les glands, consommés tant par les bêtes que par les hommes. Les champs de céréales et de plantes textiles entourent le village. Les jardins fournissent les légumes. L'élevage des animaux de basse-cour, de porcs, de chèvres et de moutons ainsi que des bêtes de trait et de selle complètent les activités agricoles.
Mais le grand drame du XVIe siècle dans le village comme alentour: les guerres de religion! La vicomtesse d'Uzès, grande amie de Marguerite de Navarre, sœur du roi et amie des Réformés se convertit au calvinisme en 1546. Très vite, la majorité des habitants adoptent la nouvelle religion. Saint-Geniès, entre Nîmes et Cévennes, deux bastions du protestantisme, devient, avec son Temple, l’enjeu de luttes armées. Certains fuient pour Genève. En février 1575, les catholiques s'emparent du village qui est repris par les calvinistes. A l'époque, les maisons sont reliées entre elles par des arceaux. Après une courte période de paix, le 12 mars 1586, la garnison protestante du village doit capituler devant les troupes catholiques de Danville, gouverneur du Languedoc. Le gouverneur du village est pendu et le château incendié. L'édit de Nantes (1598) rétablit la paix dans la région jusqu'à la mort d'Henri IV (1610).
Les protestants sont majoritaires dans le village qui voudrait jouer le rôle d'une place de sûreté entre Nîmes, Uzès et les Cévennes. Au début de XVIIème siècle, une garnison protestante est entretenue dans le château par les protestants de Nîmes, Uzès et Montpellier. Notre village est pris et repris régulièrement. La guerre et les pillages ramènent la misère dans les campagnes. Le 16 février 1628, le Conseil protestant de la province, voulant concentrer ses points de défense, initie le démantèlement de l'église et des fortifications du village afin d'empêcher les catholiques d'établir des places fortes en Gardonnenque. Mais en juillet 1628, les catholiques du duc de Montmorency s'emparent du village et y ravagent récoltes et habitations. 7 à 8000 fantassins et 500 cavaliers sont à la Calmette et à St-Geniès. La paix d'Alès, signée en juin 1629 favorise la communauté catholique.
Sous Louis XIV, notre village compte 1320 habitants (dont 120 catholiques): c'est autant qu'à Sommières qualifiée de petite ville. Les moulins à vent commencent à remplacer les moulins à eau. La population vit de l'agriculture ou de l'artisanat: on y trouve tous les corps de métiers.
En 1685, la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV achève d'éradiquer le protestantisme. Le pasteur abjure en 1685. Les biens du consistoire protestant sont donnés à l'hôpital d'Uzès. Les Nouveaux Convertis se montrent souvent de mauvais catholiques et nombre d'entre eux préfèrent l'exil en Suisse, en Allemagne ou en Hollande (16 en 1688 et 30 ensuite) ou prennent le maquis. Saint-Geniès devra verser 600 livres au Roi (c'est le village le plus taxé) pour assurer l'entretien des Dragons et autres troupes royales chargées de surveiller le pays. Les fuyards voient leurs biens confisqués et, capturés, sont envoyés aux galères. L'exaspération couve et éclate lors de la guerre des Camisards (1702–1704). Jean Cavalier organise la révolte en Gardonnenque et prend la tête d'une armée d’un millier de combattants et de cavaliers. Le 12 avril 1704, Jean Cavalier et Pierre Laporte, dit Roland, enfoncent les portes de Saint-Geniès, s'y installent puis se retirent dans la Vaunage où ils seront battus par les armées royales. Le 1er juin 1704, Cavalier s'entend avec le maréchal de Villars, à Saint-Geniès, sur la reddition des Camisards.
Les célébrités de Saint-Geniès
Pierre Encontre, pasteur, qui continua à célébrer les sacrements à St-Geniès et les villages aux alentours entre 1750 et 1789, alors que la religion réformée est interdite.
Paul Guizot: dans la première moitié du XVIIIe siècle, issu d'une vieille famille bourgeoise calviniste de Saint-Geniès, il part chercher fortune à Saint-Domingue. La famille, riche en foncier, connaît de graves difficultés financières. Après maints déboires, Paul rentre à Saint-Geniès avec quelques biens et un enfant qu'il a eu avec l'une de ses esclaves noires affranchies, Catherine Rideau.
Louis Guizot: cet enfant, reçoit une bonne éducation qui lui permet de reprendre honorablement les affaires de famille et ce malgré les entraves liées à sa couleur. Il fait partie des quatre représentants du village aux États Généraux de 1789 et porte différentes doléances. Certaines inspireront directement les articles 10 et 11 de la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, ex : « Nul ne peut être inquiété par ses opinions pourvu que leurs manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la Loi. » Il est ensuite élu maire de Saint-Geniès, le premier maire de couleur élu en France. Mais ses positions jacobines le conduisent à l'échafaud le 3 juin 1794, peu après l’exécution de son cousin nîmois, André Guizot père du futur ministre de Louis-Philippe:
Ernest Barre fixé en Gardonnenque. Il crée en 1837 « la société de produits chimiques de l'Habitarelle » à Moussac : première fabrique de sucs de réglisse. Cette lucrative activité donne à travailler dans tous les villages alentour : Saint-Geniès, (et particulièrement les femmes) vit au rythme de la fabrique.
Frédéric DESMONS, pasteur à St-Geniès entre 1857 et 1881. Militant laïque et radical, il sera député puis sénateur. Il sera surtout Président du Grand Orient de France de 1889 à sa mort en 1910. [1]
La vie économique de notre village
Au cours du 19esiècle, l'agriculture est toujours prépondérante mais l'ouverture de la ligne de chemin de fer en 1840 permet cependant de désenclaver le village: vers Nîmes, le Rhône et la mer, d'une part, Alès et les Cévennes, voire Paris, d'autre part. La spécialisation viticole se développe: souvent mise à mal par le phylloxéra (années 1870) ou le mildiou ou encore la grave crise de surproduction (en 1907). Depuis, l'agriculture reste omniprésente même si les activités tertiaires se développent timidement et notamment le tourisme grâce à la position de carrefour du village entre mer et Cévennes, la proximité de Nîmes, Sommières, Uzès ou Avignon et leur patrimoine. Une industrie, ADESA, employant 50 personnes, s'est implantée en février 1974 sur la commune. Toutefois la population, le plus souvent, doit continuer à aller travailler à Nîmes ou Alès.
Héraldique
Écartelé : au premier et au quatrième fascé d'or et de sinople, au deuxième et au troisième de gueules aux trois bandes d'or.
Patrimoine bâti
Repères géographiques
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | - | - | - | - | - | - | - | 1 114 | 1 084 | 1 155 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 1 252 | 1 696 | 1 853 | 2 460 | 2 858 | 2 991 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Marc NOGUIER | 1977 - 2008 | - |
Michel MARTIN | 2008 - (2020) | - |
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Cfr Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Recensements (1906-1906)
Documents numérisés
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 9 heures - 12 heures | 9 heures - 12 heures | 9 heures - 12 heures | 9 heures - 12 heures | 9 heures - 12 heures | - | - |
Après-midi | 14 heures - 17 heures | - | 14 heures - 17 heures | 14 heures - 17 heures | 14 heures - 17 heures | - | - |
Mairie |
Adresse : rue du 19 mars 1962 - 30190 Saint Geniès de Malgoirès
Tél : 04 66 63 87 87 - Fax : 04 66 63 24 65 Courriel : Site internet : GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Les poilus de Saint-Geniès-de-Malgoires morts pour la France