05087 - Montmaur

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Montmaur
Blason Montmaur-05087.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 05 - Blason - Hautes-Alpes.png    Hautes-Alpes
Métropole
Canton Blason de Veynes   05-15   Veynes

Blason de Veynes   05-24   Veynes (Ancien canton)

Code INSEE 05087
Code postal 05400
Population 520 habitants (2018)
Nom des habitants Montmaurins, Montmaurines
Superficie 4 877 hectares
Densité 10.66 hab./km²
Altitude Mini: 849 m
Point culminant 2 680 m
Coordonnées
géographiques
44.571944° / 5.874722° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
05087 - Montmaur carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire.png Histoire de la commune

Une villa gallo-romaine ?

L'on aura une pensée particulière pour un des hameaux de Montmaur, nommé Les Villars. Certains auteurs y voient l'origine première du village (qui se serait donc déplacé au fil du temps) ; l'étymologie va peut-être dans leur sens, en suggérant une "villa" gallo-romaine.


Entre histoire et légende : la possible présence sarrasine

L'histoire ou la légende veut que le village doive son nom aux Maures. Il contient d'ailleurs une tour appelée, à tort ou à raison, "Tour Sarrasine".

Sur ce sujet controversé, il est prudent de se réfugier derrière l'autorité de Joseph ROMAN, auteur en 1887 du Tableau historique des Hautes Alpes. Il écrit :

"Si l'on en croit quelques historiens, les Hautes-Alpes auraient été, en partie, peuplées par les Sarrasins échappés au fer de Charles Martel et de Guillaume de Provence ; on désigne très exactement les vallées qui servirent de refuge a cette race étrangère, les canaux qu'elle a creusés, les monuments qu'elle a construits, les mines qu'elle a exploitées.Tous ces détails sont de pure invention; on ne sait rien ou presque rien des invasions sarrasines dans nos contrées.

En 738, Charles Martel chassa les Sarrasins de Provence et confisqua les biens de Mauronte et de Riculfe, grands seigneurs qui avaient été leurs alliés; une partie de ces biens était peut-être située dans les vallées des Alpes.

Les Sarrasins recommencèrent leurs incursions en Provence avant 890; les actes de saint Romule témoignent qu'au Xe siècle ils avaient ravagé une partie de l'Embrunais; la vie de saint Mayeul, abbé de Cluny, nous apprend que revenant de Rome il fut arrêté près de la rivière du Drac (probablement dans la commune du Forest-Saint-Julien, à l'endroit nommé, jusqu'au XVIe siècle, apuid sanctum Mayolium), par une bande de pillards sarrasins ; cet événement eut lieu en 972. Enfin une bulle de Victor II, pape, à Viminien, archevêque d'Embrun, datée de 1057 , nous fait savoir que ce diocèse avait eu à souffrir des invasions sarrasines. Voilà tous les textes relatifs à cette période historique qui soient venus jusqu'à nous-, ils ne sont ni nombreux ni instructifs et en dehors d'eux on ne sait rien."

Seigneurs de Montmaur

(tiré pour l'essentiel de Joseph Roman)


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Solidement adossé à la montagne d'Aurouze, doté, en ses hameaux, d'une vue sur les vallées voisines, Montmaur offre des possibilités militaires qui attirent des lignées de seigneurs hauts en couleurs aux biographies souvent peu édifiantes. Les châteaux se succèdent, et celui que l'on visite aujourd'hui n'est pas le premier, comme en témoigne la présence de la tour en ruine dite "sarrasine".

Dés 1265 Montmaur est qualifiée de baronnie; elle était la quatrième parmi les quatre grandes baronnies anciennes du Dauphiné, dont les titulaires avaient le privilège de siéger aux états provinciaux en tête du corps de la noblesse. Les barons de Montmaur avait la charge héréditaire de grands veneurs du Dauphiné.

05087 - Montmaur ; lignées seigneuriales

Quelques dates

  • 1340, du 9 au 11 novembre, Humbert II séjourne à Montmaur,
  • 1300, les soldats de Raymond de Turenne, révolté contre le comte de Provence, dévalisent, à Montmaur, des marchands piémontais.
  • 1405, Geoffroy le Meingre, dit Boucicaut, gouverneur du Dauphiné, veut restreindre le droit de chasse du baron de Montmaur, et, pour avoir raison de sa résistance, fait le siège de son château. Les seigneurs du Gapençais prennent les armes et forcent le gouverneur à se retirer.
  • Guerres de religion : voir section dédiée
  • 1756 : Montmaur ravagé par un incendie
  • 1786 : Montmaur ravagé par une épidémie

Guerres de Religion et persécution des protestants

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Guillaume FAREL, de Gap à Genève

Notre village et ses environs immédiats (Gap, Furmeyer, Veynes) constitue un très haut lieu de la Réforme.

Le théologien réformateur Guillaume Farel (° ca 1489 Gap ; + 13 septembre 1565 Neuchatel, Suisse), est originaire de Gap. Parti étudier la théologie à Paris à l'âge de vingt ans, il fréquente des théologiens dissidents, puis le Cénacle de Meaux, qui se propose d'améliorer l'étude de la Bible sans pour autant, au départ, chercher à rompre avec l'Eglise. A cette époque, le nom de Luther est inconnu. Il s'agit de cercles purement français qui n'imitent personne.

La rupture avec l'Eglise a lieu quand même, et conduit Farel à fréquenter les grands noms de la Réforme germanique, en particulier Zwingli et Bucer. Il introduit la Réforme à Neuchâtel en 1530 et à Genève en 1532 ; il attire Calvin dans cette dernière ville avant de se brouiller avec lui. Il revient un temps à Gap, dont il est chassé en 1562. Il est allié, d'assez loin, aux Furmeyer, chefs protestants qui tirent leur nom du village de Furmeyer, à 5 kilomètres de Montmaur.

François de BONNE de LESDIGUIERES

Les guerres de religion s'insèrent aussi dans un contexte géopolitique : le Duc de Savoie, ultra-catholique, cherche à s'emparer du Dauphiné dans le cadre d'une politique générale tendant à déplacer son territoire vers le sud et vers les grands axes ; être protestant, c'est donc aussi s'opposer aux visées de la Savoie. Le même raisonnement vaut pour Genève et constitue une explication partielle de l'adhésion à la Réforme de cette ville emblématique. Cette ressemblance entre les problématiques dauphinoises d'une part et suisse d'autre part pourra surprendre, mais on se souviendra que tous ces lieux se situent dans l'aire alpine et sont proches les uns des autres.

Au départ, donc, être protestant, c'est être opposé à l'expansionnisme savoyard, quoique toutes les combinaisons soient possibles et toutes les alliances instables ; le traité de Montmaur (voir plus loin) nous montrera une alliance de catholiques et de protestants francophiles contre la Savoie ; en sens inverse, en 1692, Savoyards et protestants seront alliés pour tenter d'envahir la région.

Les ambitions du Duc de Savoie sont arrêtées par sa lourde défaite contre Lesdiguières le 17 septembre 1591 à la bataille de Pontcharra(Isère).

Le vainqueur de Pontcharra, François de BONNE de LESDIGUIERES, né à Saint Bonnet en Champsaur, est un cousin des capitaines FURMEYER et une grande personnalité ; il deviendra le chef incontesté des protestants du Dauphiné, puis, Duc et Connétable de France ; c'est surtout le proche de toute confiance du Roi Henri IV, qu'il servira avec la même loyauté avant et après sa conversion au catholicisme.

Dans ce contexte, les seigneurs de Montmaur sont d'abord au service d'eux-mêmes, si bien que les événements des guerres de religion donnent lieu à des renversements d'alliances difficiles à suivre pour le profane. On note :

Jean FLOTTE, dit capitaine Aurouze

Jean FLOTTE, dit capitaine Aurouze, est le chef des protestants de la région ; il succède en tant que tel à Furmeyer, seigneur d'un village limitrophe de Montmaur dont il tire son nom.

En octobre 1597, FLOTTE s'empare de Gap dont il mutile les édifices religieux ; il meurt à la bataille de Montcontour le 5 octobre 1569 ; il est alors remplacé par François de LESDIGUIERES à la tête des protestants de la région ; il est la souche de deux lignées seigneuriales ; les FLOTTE de MONTAUBAN sont issus de son second mariage légitime ; les FLOTTE de la FREDIERE sont une lignée bâtarde qui réussit cependant à conserver la noblesse en raison de trente-sept batailles, vingt blessures, et quarante années de loyaux et fidèles services à sa Majesté le Roi de France ; dans une lettre du 29 juin 1602, LESDIGUIERES écrit, à propos de Jean FLOTTE de la FREDIERE : "Sa vertu luy a adjugé sans contredit le tiltre de noblesse lequel encores il possede par son extraction, suyvant la forme d'user de ce pays, comme fils naturel de feu Monsieur de la Roche, baron de Montmaur." Dans son testament, le capitaine Aurouze "rejette ou répulse de sa succession toute femelle et aussi tous gens d'Église de quelque religion que ce soit".

Balthazar FLOTTE de MONTAUBAN

Balthazar FLOTTE de MONTAUBAN, bigame, louvoie toute sa vie entre catholiques et protestants ; baron de Montmaur, comte de la Roche, né en 1554,décapité à Paris le 6 août 1614. Il embrassa la parti des armes, fut guidon du grand-prieur (1577), capitaine d’une compagnie (1581), colonel et gouverneur de Romans (1587). Pour doter cette ville d'une citadelle, il exproprie plusieurs centaines d'habitants sans les indemniser.

Balthazar est proche des extrémistes de tous les camps ; c'est par ses bons offices, après plusieurs réunions à Montmaur, qu'est signé, le 14 aout 1588, leTraité de Montmaur passé entre les Sieurs de LAVALETTE et de LESDIGUIERES, pour contrer les "sinistres intentions du Duc de Guise" ainsi que les visées étrangères sur la région (convoitée par l'Espagne et par le Duc de Savoie); petits détails : LAVALETTE, idéologiquement proche de la Ligue ultra-catholique, représente ici le roi de France Henri III, lui aussi catholique mais opposé à la Ligue ; LESDIGUIERES est le chef du parti protestant ; mais la présence d'ennemis communs fait que les intérêts convergent provisoirement.

En 1589, Balthazar joue les bons offices entre les habitants de Tallard, et LESDIGUIERES qui leur réclame une forte "contribution de guerre". A cette occasion, il obtient, de la ville de Tallard, une importante rémunération personnelle en poulets, vins et pigeons " qu'on ne peut trouver aux environs de Montmaur", et qu'on trouvait d'ailleurs difficilement à Tallard, si bien que la réunion des victuailles consomma beaucoup de l'énergie des négociateurs de cette ville.

En reconnaissance pour le traité de Montmaur, LAVALETTE apporta toute l'aide possible à Balthazar dans ses démêlés avec les habitants de Romans, durablement indignés par les expropriations et autres abus de leur gouverneur.

L'on se souvient que Balthazar avait œuvré au profit de la France en facilitant le traité de Montmaur, qui s'analyse comme une alliance entre Français catholiques et protestants contre les appétits étrangers, dont ceux de la Savoie. Mais maintenant, non content de louvoyer entre deux femmes et deux religions, il va aussi louvoyer entre deux pays.

Toujours gouverneur de Romans, Balthazar décida de livrer cette ville au duc de Savoie et en fut chassé le 23 octobre 1597. Il se retira à la cour du duc; revint en France en 1603; Henri IV lui pardonna et le nomma son écuyer; il retourna de nouveau en Savoie en 1610; n’ayant pas été bien accueilli, il revint en France en 1613; puis voulant rentrer en grâce auprès du duc, il fit assassiner, près de Tarare, un prêtre italien qui portait à la régente des papiers compromettant le duc de Savoie. Il fut arrêté, convaincu de ce crime et eut la tête tranchée en place de Grève. Outre ce crime, il avait commis celui de bigamie, ayant épousé Marthe de Clermont d’Amboise du vivant de sa première femme, Isabeau des Astars de Loudun. Il avait été créé comte de la Roche en 1592.Ces démêlés judiciaires, ainsi que ceux entraînés par sa bigamie, ont raison de la fortune de la famille et lui font perdre la place prééminente qui fut la sienne parmi la noblesse du Dauphiné.

Le fantôme de Balthazar hante encore le château de Montmaur, à ce qu'on dit.

Jean FLOTTE de la FREDIERE

Fils bâtard du capitaine Aurouze, il est catholique, mais sert fidèlement la France, en particulier le Roi Henri IV, ce qui lui vaudra d'être anobli, et d'être toujours soutenu par François de LESDIGUIERES, protestant mais ami du Roi, lorsque sa noblesse sera contestée.

Ses enfants feront valoir ses "trente-sept batailles où il a reçu vingt glorieuses blessures, pendant quarante années de loyaux et fidèles services à sa Majesté le Roi de France".


Biographie détaillées des seigneurs de ces lignées

Les persécutions

Le culte protestant fut autorisé à Veynes de 1572 à 1685, et il est permis de penser que Montmaur suivait le sort de ce gros village limitrophe.

L'année 1685 voit, au plan national, la révocation de l'édit de Nantes et, au plan local, des dragonnades et des persécutions qui provoquent un exode important des protestants de la région.

L'exil des protestants de Montmaur est relaté dans le détail sur le site Montmaur et ses hameaux ,dont l'auteur a réussi à en suivre plusieurs jusqu'en Suisse grâce aux registres d'assistance. C'est sur ce site, qui mérite une lecture complète, que nous prenons ces quelques données :

Les départs des protestants montmaurins se situent après 1685. Peut-être en raison de la destruction du temple de Veynes qu'ils devaient fréquenter. On peut penser qu'ils ont préparé leur départ en commun et que, sous la conduite d'un meneur, ils ont entrepris le voyage. Un grand nombre d'entre eux est recensé à Genève le même jour, le 15 août 1687. Cette année est celle où l'affluence des réfugiés français atteint son apogée :

On peut lire ( source : Recueil manuscrit de Jacques FLOURNOY, cité dans Charles WEISS, "Histoire des réfugiés protestants de France depuis la révocation de l'Édit de Nantes jusqu'à nos jours", Tome deuxième, Charpentier Ed., Paris, 1853) : "Il passe à Genève une quantité surprenante de pauvres Français réfugiés qui entrent par la porte Neuve et sortent par le lac. La plupart sont du Dauphiné. Il en entre jusqu'à trois cent cinquante par jour ; les 16, 17 et 18 août il en est entré huit cents de compte fait."

On les retrouve pour la plupart à Neuchâtel quelques années plus tard. Seuls quelques uns manifestent le souhait de quitter la ville, c'est le cas de Catherine ODON et de sa sœur Éve. Quelques uns encore seront assistés à La Chaux-de-Fonds, à Schaffhouse. Et enfin seules Jeanne et Isabelle DE GRÉGOIRE seront recensées à Berlin en 1698.

Le site précité relève les noms suivants : de GREGOIRE de BOUCHET ; AUDON/ODON (ODDOU/ODDOUL) ; BERNARD ; BRUNET ; BRET ; GARCIN ; GUERIN ; ISNARD ; MARTIN ; MARTINE ; MORAND ; REULAND ; RINLAN ; ROULARD ; SIBOURT.

En 1692 encore

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1692 : Le Duc de Savoie Victor Amédée II, aidé par des protestants, cherche à s'emparer de la région ; en août, le village voisin de Veynes est ravagé ; il est probable que Montmaur souffre également ; la résistance dans la région est animée par Phylis de la Charce, une femme appelée dont l'importance est toutefois controversée.

Mission au Québec

1665 : Balthazar-Annibal-Alexis FLOTTE DE LA FRÉDIÈRE (la Frédière est un hameau de Montmaur) part au Québec avec une troupe assez importante pour le compte du Roi de France ; cette mission l'oblige à se convertir sur place au catholicisme ; il se comporte de façon avide de brutale, mais cependant deux lacs canadiens portent son nom

Benjamin SULTE (Benjamin SULTE, Le régiment de Carignan, in Mélanges Historiques, vol. 8, G. Ducharme Ed., Montréal, 1922, cité dans le site sur les hameaux de Montmaur) le décrit en ces termes :

"Déjà disgracié par la perte d'un œil, il cachait sous cet extérieur repoussant une âme asservie aux passions les plus avilissantes. Avare, fourbe, tyrannique et débauché, non seulement il faisait avec les Sauvages la traite de l'eau-de-vie, mais encore il les trompait sur la qualité de sa marchandise par des emprunts trop généreux aux vertus de l'inépuisable fleuve Saint-Laurent."

Voici comment Balthazar traite un cultivateur qui avait eu l'audace de lui reprocher d'avoir piétiné son champ :

Un matin un colon nommé Demers était en train de biner son champ quand il vit un homme, fusil en main, allant à grands pas à travers son blé à demi levé. "Ne bougez plus, arrêtez", cria t'il avec un ton de remontrance ; mais l'homme n'y prêta pas attention. "Pourquoi abîmez vous le blé d'un pauvre homme ?" cria le cultivateur outragé. "Si je savais qui vous êtes, j'irais me plaindre de vous". "A qui iriez vous vous plaindre ?" demanda l'homme, qui revint sur ses pas au milieu du blé, et interpella Demers, "Vous êtes un gredin, et je vais vous rosser". "Le gredin, c'est vous", rétorqua Demers, "et gardez vos coups pour vos chiens". L'homme se dirigea vers lui avec rage afin d'exécuter sa menace. Demers prit le fusil qu'il avait emmené avec lui selon la coutume de l'époque et avançant à la rencontre de son adversaire reconnu La Frédière, le commandant. Sur ce, il s'enfuit. La Frédière envoya alors des soldats pour arrêter Demers, le jeta en prison, le mit aux fers, et le lendemain le soumit au supplice du cheval de bois, avec un poids de 60 livres attaché à chaque pied. Il répéta la torture un jour ou deux après et ensuite laissa sa victime aller disant "Si je vous avais attrapé quand j'étais dans votre blé, je vous aurais battu comme plâtre".

Ajoutons à cela des moeurs déplorables, décrites ainsi par Benjamin SULTE :

"Il était irréprimable en galanterie, et les femmes et les filles s'enfuyaient de terreur devant le pholyphemus militaire. Il jeta son dévolu sur Anne Thomas, la jeune femme du charpentier Claude Jodoin. Le problème c'est que le mari était très prévenant et laissait rarement sa femme seule de telle sorte que le Major était incapable de trouver l'occasion de la rencontrer seule. Une nouvelle fois il abusa de son autorité de gouverneur militaire et s'arrangea pour que Jodoin obtienne une corvée qui l'éloigne de la colonie durant trois mois. On ne sait si ses tentatives de séduction aboutirent mais lorsque les choses commencèrent à se savoir la communauté fut si outrée qu'elle décida de porter l'affaire devant le Conseil Souverain."

Le catholicisme à Montmaur

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Il est paradoxal de le constater : Montmaur a été à la pointe du protestantisme pendant les guerres de religion, et pourtant l'Eglise y est omniprésente. Il convient pour comprendre de se replacer dans les circonstances d'autrefois. C'est un phénomène qui s'est aussi vu ailleurs (on peut citer, à titre de comparaison, la région alsacienne du Mont Sainte Odile, elle aussi ferment paradoxal de protestantisme): un trop plein de religieux, surtout séculiers, pèse sur la maigre économie d'un village sans même que soient assurés les besoins de base de la population en matière d'organisation des naissances, mariages et sépultures, car, lorsque des moines touchent la dîme, ils n'assurent pas pour autant le service paroissial, et il arrive que le prêtre régulier, qui assure le service paroissial sans toucher la dîme, acquière une mentalité de gréviste. Les habitants des Vaux se sont plaints de devoir de garder leurs cadavres pendant plusieurs jours en hiver. Nombre d'enfants meurent de "coups de froid pendant les baptêmes" parce que leurs parents ont du les transporter sur des kilomètres en plein hiver pour les faire baptiser. Un comble quand on a des moines pour voisins !

La présence de l'Eglise à Montmaur est d'abord forte matériellement et géographiquement, et les efforts n'ont pas manqué pour qu'elle soit forte spirituellement.

Plusieurs des hameaux de Montmaur se structuraient autour d'un couvent. Les Vaux, comme déjà vu. Mais d'autres aussi. Ainsi, les Sauvas consistent jusqu'au XIX ème siècle en une poignée de fermes groupées autour du couvent des Chartreusines. On a la chance de posséder une gravure représentant ce hameau en 1824 (voir "Repères géographiques"). En agrandissant l'illustration située plus loin, on s'apercevra que le bâtiment plus gros que les autres, à gauche de l'image et à l'avant plan, possède des contreforts ou des arcs boutants et plus généralement une architecture d'aspect religieux (toit surmonté d'une pointe).

Le nombre d'églises et de chapelles est également important par rapport à la population. Plus d'un hameau a la sienne propre en raison de l'isolement de l'hiver.

A propos du hameau de la Montagne, l'abbé Allemand, auteur d'une monographie sur Montmaur, écrivait en 1892 : " Une église sous le titre de Notre-Dame des Prats existait, en 1340, au hameau de la Montagne. En 1616, elle était desservie par un chapelain et possédait un cimetière encore existant. Cette église, d'abord très longue, a été à notre époque, diminuée dans sa longueur. Les murs ont une épaisseur de 1m30 ; la voûte est surbaissée et en berceau à plein cintre ; l'abside est en cul-de-four. L'église de ce hameau ressemble en tous points à celle du chef-lieu et paraît avoir été construite sur le modèle de cette dernière, au XIVe siècle."

En 1789, dans leur cahiers de doléances, les habitants du hameaux des Vaux se plaignent des Chartreux, qui les ont spoliés et se comportent en propriétaires, prélevant maintes redevances en plus de la dîme, sans pour autant que les besoins spirituels de la paroisse soient assurés :

"Les habitants sont tous paroissiens de la paroisse de Montmaur, éloignée de près d'une lieue, étant obligés de traverser et de suivre le torrent de Labéouex, pour se rendre aux offices divins ; ce qui est très dangereux et très à craindre en hiver par rapport aux tempêtes et inondations ; le curé de Montmaur fait le service spirituel du lieu de Vaux ; il s'y rend très rarement, et quelquefois, même, il refuse de s'y rendre pour administrer les sacrements, en disant qu'il ne retire rien des Chartreux, et il arrive très souvent que plusieurs personnes décèdent sans avoir reçu les sacrements, et qu'on est obligé de garder le cadavre pendant plusieurs jours pour ne pouvoir le transporter à Montmaur pour le faire inhumer, attendu la difficulté qu'il y a, très souvent, de pouvoir traverser le torrent de Labéoux."

Les habitants réclament un prêtre à demeure, et font valoir que le produit de la dîme suffirait largement à le payer si on la retirait aux Chartreux. Ils proposent de construire une maison pour ce prêtre et ajoutent "qu'il y a une chapelle, qui est garnie de tous les ornements et vases sacrés pour le service divin, et tout quoi appartient aux habitants". Ils veulent bien sur parler de la chapelle des Chartreux.

Le hameau de Rabioux possédait une chapelle indiquée sur la carte de Cassini.

Enfin, à Montmaur même, on trouve deux églises.

Il y a d'abord l'église paroissiale consacrée à Saint Pierre. Le 1er août 1772, l'Eglise opère la translation solennelle de quelques grammes de limaille de fer supposée provenir des chaînes de l'apôtre, cadeau de Rome. Quel besoin avait-elle d'enrichir aussi tardivement de "reliques" sans rapport avec l'histoire locale cette honnête petite église de village sans titre de gloire particulier, qui s'était bornée jusque là à accueillir les Montmaurins tous les dimanches sans leur faire parcourir des kilomètres dans la neige, ce qui n'est déjà pas si mal ?

L'importation des reliques ne rehaussa guère le statut de l'église Saint Pierre. Les dieux et les saints habitent où ils veulent, et, à Montmaur, ils habitent à la chapelle des Sept Fonts, encore appelée Sainte Philomèle.

Cette seconde chapelle est située dans la plaine, loin des habitations, sur un tertre circulaire. Elle parait avoir été, à plusieurs époques, un but de pélerinage pour obtenir une meilleure santé ou toute autre grâce. Son nom d'origine, La chapelle des Sept Fons, suggère l'idée de source miraculeuse, et elle était d'ailleurs, au Moyen Age, associée à un hôpital. Nous avons là un exemple de ces chapelles très anciennes, géographiquement situées de façon peu pratique mais objet d'une dévotion particulière. Elles peuvent se permettre de ne pas être au centre du village. C'est même presque recommandé, cela montre que la chapelle a d'autres mérites que d'être un lieu de réunion. A Montmaur, la façon dont la piété populaire se dirige spontanément vers la petite chapelle des Sept Fonts est frappante. Depuis le Moyen Age, cette église s'était fortement dégradée, mais elle se releva vigoureusement au dix-neuvième siècle, toujours avec une vocation de miracle et de guérison. Elle se vit rebaptiser du vocable de Sainte Philomène la grande sainte thaumaturge du dix-neuvième siècle, après qu'une jeune fille de Montmaur ait obtenu, dit-on, en 1838, un miracle en invoquant cette sainte. Le succès populaire fut immédiat, le changement de nom de la chapelle ne gêna personne, la vocation thaumaturgique du lieu fut immédiatement perçue comme la même depuis toujours.

De plus, nous ne sommes pas très loin d'un autre sanctuaire "miraculeux", celui de Notre Dame du Laus.

L'ensemble donne quand même l'impression d'une certaine tendance de l'Eglise, à Montmaur, à "trop en faire", pour des raisons qu'il serait intéressant d'élucider si on le pouvait. Au XVIII ème siècle encore, certains enterrements étaient accompagnés par des pénitents, comme nous le montrent des mentions au registre des décès. Nous devons en former l'image mentale quand nous tentons de visualiser le Montmaur d'autrefois. Au XX ème siècle encore, nombre de maisons avaient un crucifix dans la chambre, orné d'une branche de buis bénie le jour des Rameaux et conservée toute l'année. L'ambiance de catholicisme était omniprésente. Zèle de nouveaux convertis ? Il est quand même paradoxal, quand on a connu cette ambiance, de constater que les générations protestantes sont rarement très loin quand on creuse.

La Résistance

Montmaur est un très haut lieu de la Résistance, dirigée par Antoine MAUDUIT. Celui-ci a loué le château de Montmaur et y a installé une association appelée La Chaine, dont la couverture est de venir en aide aux anciens prisonniers. En réalité, c'est le centre nerveux d'un des plus importants maquis. Des noms connus y sont passées, comme par exemple le futur président François MITTERRAND, ou comme Arno KLARSFELD, père de Serge KLARSFELD.

Les habitants apportent toute l'aide possible aux résistants.

Même les enfants font leur part, comme le relate le site sur la Montagne de Montmaur :

"Un jour, un avion transportant des munitions à l'attention des maquisards dirigés par le Commandant Maudhuit, au lieu de lâcher sa cargaison en Dévoluy, le fit sur le plateau de Bure. Tout explosa en plein jour sous les yeux des enfants de l'école de Montmaur en promenade aux Sauvas. L'instituteur leur fit croire qu'il s'agissait d'un orage. Les enfants ne répliquèrent rien bien qu'il fasse grand beau temps ce jour-là... Malgré son vacarme, l'affaire ne fut jamais ébruitée (si tant est qu'elle pouvait l'être davantage !) et resta ignorée des Allemands."

Le commandant MAUDUIT, décédé un mois après son retour de déportation, est enterré sur la colline de Sainte Philomène.

Héraldique

De gueules à deux châteaux donjonnés de trois tourelles couvertes, celle du centre plus haute, le tout d'or; ouvert et ajouré de sable; au chef d'or losangé de quatre pièces de gueules[1].

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Hautes-Alpes
  • Arrondissement - 1801-2024 : Gap
  • Canton - 1801-2024 : Veynes (Veyne)
  • Commune - 1801-2024 : Montmaur (Montmans)

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Le château

Antoine MAUDUIT, créateur du mouvement "La Chaine" - Photo J-P GALICHON


La construction du château débute au XIVe siècle, son aménagement et sa décoration au fil des siècles évoluront. Les divers propriétaires, les familles Aix-Artaud, Montauban, Flotte, Agoult vont laisser leurs empreintes.
Il subit des transformations dont les plus importantes sont la construction de ses tours rondes en 1590 et la disparition de deux étages suite à deux incendies au XVIIe et XVIIIe siècles. Ses grandes salles d’apparat ont conservé leurs plafonds «à la française» ainsi que de monumentales cheminées en gypse d'époque Renaissance.
On y trouve des décors peints dont les plus anciens datent de la Renaissance ainsi que des portes entièrement sculptées. Les jardins ont été aménagés au XIXe siècle et le domaine conserve une très belle cour pavée encadrée par les anciens bâtiments fermiers.
Les familles REYNAUD-PONCET, qui au début du XXe siècle entretiendront le domaine fermier et poursuivront la tradition d’hospitalité en louant à un couple d’Anglais le château qui en fera une pension végétarienne où Jean GIONO, entre autres, séjournera.
Au début de la deuxième guerre mondiale, Antoine MAUDUIT loue et poursuit cette tradition d’accueil en créant un centre de repos pour les prisonniers libérés ou évadés et qui deviendra un lieu de résistance avec l’association de plusieurs hommes dont François MITTERRAND. Le réseau appelé "la Chaine" est crée.
Dans les années 1970 le château est acheté par M. et Mme LAURENS qui pendant plus de 30 ans vont restaurer les lieux.
En 2006 le monument est acquis par le Département. Edifice classé aux monuments historiques en 1988 [2]

Église Saint-Pierre aux liens


Les bases de l’édifice actuel sont du XIVe siècle. L’église est constituée d’une nef centrale, mesurant 33 mètres de long et 8 mètres de large. Elle est dotée d’une voûte en berceau et d’une abside en cul-de-four. Restaurée au milieu du XXe siècle, l’église a conservé un autel en noyer avec des décors caractéristiques du XVIIe siècle, surmonté d’un tableau représentant l’Annonciation.
Le clocher-peigne est équipé de deux cloches achetées en 1721.

Chapelle Sainte-Philomène


Anciennement chapelle des Sept-Fons ou Sept-Fonts.
La chapelle est isolée sur une petite butte entre le village et la route nationale.
L'édifice (ancienne église romane) était en mauvais état et a été transformé en chapelle au XIXe siècle, à la suite de la guérison miraculeuse d'une jeune fille percluse du village, Élisabeth REYNAUD qui invoquait sainte Philomène pour sa guérison. De l'édifice primitif bâti sur les plans d'une croix latine reste le chœur et une abside. La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques en 1948[3].

La tour dite sarrasine

Tour située au dessus du village - Photo J-P GALICHON


Vestiges d'une tour de guet dite sarrasine, elle complète un système défensif aujourd'hui presque disparu comme notamment des remparts autour du château.
Aucunes preuves d'invasions ou de razzias est rapportées pour ce territoire par les historiens.

Autre patrimoine

  • Chapelle Notre-Dame-des-Prats (la Montagne)

Repère géographique.png Repères géographiques

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Montmaur se situe dans les Département des Hautes Alpes (05) et dans le canton de Veynes. Il importe de ne pas le confondre avec Montmaur en Diois dans la Drôme.

L'habitat est à l'origine très dispersé. Outre le village proprement dit, on peut citer de nombreux hameaux et fermes isolées, la plupart abandonnés aujourd'hui mais pas tous : Brunsel (avec Jacaye 120 mètres plus bas), Claret, La Frédière, la Montagne, les Sauvas, le Grand Vaux. On pourrait ajouter : Les Bernard, Le Colombier, les Lançons, les Philippons, Peyrochi, les Trins, le Villard, Le Coussac, Gaspardon, Les Chazals, Tombarel.


Le hameau de la Montagne pose un problème d'identification dans les documents anciens, car le nom est récent bien que le hameau possède une chapelle du Moyen Age ; en réalité, l'examen des cartes de Cassini permet d'assimiler presque à coup sur le moderne hameau de La Montagne avec celui appelé autrefois Les Ayes, ou les Arses.A ne pas confondre avec un autre hameau appelé lui aussi Les Ayes, sur le territoire de la commune voisine de La Roche des Arnauds (peut-être est-ce le risque de confusion qui a conduit au changement de dénomination à Montmaur).

Exception faite du hameau de La Montagne, les variantes des noms de hameaux ne sont jamais telles qu'elles gênent l'identification.

L'on se reportera au site "Montmaur et ses hameaux", cité plus loin. Le généalogiste y prendra d'autant plus de plaisir qu'il devrait en principe trouver le sien parmi ces hameaux ; en effet, les registres paroissiaux mentionnent généralement le hameau de la personne concernée.

De nombreux hameaux

Les Sauvas

Le hameau des Sauvas a été dessiné par Willy en 1824. Il a possédé sa propre chapelle, sous le vocable de la Transfiguration, et son propre cimetière. Il possédait aussi un four à pain. Un moulin fonctionnait à quelques centaines de mètres sur la rivière La Sigouste. L'ensemble de ces équipements permettait donc une survie en autarcie pendant l'isolement de l'hiver.

Le dernier fermier à y habiter fut Joseph ROUX en 1873. Ensuite, en raison d'une déforestation dramatique (on observera plus haut la gravure des Sauvas en 1824 et l'on constatera combien ce lieu, aujourd'hui couvert d'une belle forêt, était alors "pelé"), le lieu fut exproprié et donna lieu à de gigantesques travaux de reboisement de 1874 à 1894. Des gardes forestiers l'habitèrent de 1875 à 1975. Aujourd'hui, c'est le domaine des mouflons (500 têtes) et des randonneurs qui y visitent le four à pain.

Les travaux de reboisement de la fin du XIX ème siècle sont une donnée lourde. Ils ont commandé le destin de certaines familles, par exemple celui de Baptistin ROUX, qui part pour Camp Marchand au Maroc dans les années 1920, dans le cadre d'un recrutement pour ce pays de gardes des Eaux et Forêts. Plus généralement, la plupart des Montmaurins de l'époque ont fait au moins quelques chantiers de reboisement, même si leur profession officielle est différente. On ne pouvait pas se permettre de refuser un travail qui se présentait, et il arrivait qu'on cultive son petit champ le jour et qu'on travaille au reboisement la nuit.

La Montagne

La Montagne possède une église nommée Notre Dame des Prats.

Elle fut reliée à Montmaur par une route carrossable en 1932.

La Montagne a sauvé son école jusqu'en 1965.

La Frédière

Bien que simple hameau, la Frédière a donné son nom à une lignée nobiliaire, celle des Flotte de la Frédière.

La Frédière compte aujourd'hui cinq habitations.


Rabioux

Le hameau de Rabioux est bien connu grâce aux travail des généalogistes qui nous ont précédés. En cliquant sur le plan cadastral, on trouvera des numéros qui correspondent aux bâtiments tels qu'ils étaient à la fin du XIXème siècle, à savoir : 86 Étienne PIOT ; 148 BONNIOT ; 164 Etienne PIOT ; 162 ROUX ; 145 CORNAND dit CAMARET ; 167 MICHEL dit RABOUTI ; 170 Pierre ANDRE ; 171 Etienne PIOT ; 172 écurie PIOT ; 176 Jean CORNAND ; 182 Arnoux CORNAND ; 187 Hangar Etienne PIOT ; 188 Ecurie J-P PIOT.

Rabioux n'est plus aujourd'hui que ruines.

Voir

Démographie.png Démographie

La démographie se caractérise par une tendance permanente à l'émigration en raison de la précarité des conditions de vie.


Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 553 476 443 606 679 704 718 737 718 675
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 646 653 654 662 650 657 596 523 487 524
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 560 505 461 479 437 417 397 364 277 229
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 282 311 423 499 530 517 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
Pierre EYMERY 1800 -  
Pierre REYNAUD 1816 -  
Pierre EYMERY 1821 -  
Antoine SERRE 1826 -  
Pierre EYMERY 1832 -  
Antoine SERRE 1848 -  
Pierre EYMERY 1852 -  
Pierre REYNAUD 1865 -  
Jean-Antoine VEILLIER mai 1884 -  
Joseph ODELAY septembre 1884 -  
Jacques-Aimé ACHARD 1886 -  
Marius-Louis BOURGES 1889 -  
Joseph-Charles AMOURIQ 1892 -  
- -  
- -  
- -  
Georges LESBROS 2001 - (2026) Réélu en 2008  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les institeurs

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Jean Antoine VEILLIER -1866 °1813  
- -  

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
-  
GELADE 1764 - Curé  
DUPUIS 1780 - Curé  
-  
-  

Seigneurs et chatelains

de Flotte de Montauban

Toscan du Plantier

Toscan du Terrail

Ponson du Terrail, écrivain, père de Rocambole

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts



Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter la liste des inscrits sur les Monument aux Morts ...

Ville de naissance de.jpg Ville de naissance ou de décès de

  • Pierre Alexis PONSON du TERRAIL, vicomte écrivain né le 8/7/1829, décédé à Bordeaux (Gironde) en janvier 1871

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

>> Voir la liste complète sur Geneanet

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 7h30 à 11h30 - de 7h30 à 11h30 de 7h30 à 11h30 de 7h30 à 11h30 - -
Après-midi - - - - - - -
05087 - Montmaur Mairie.JPG

Mairie
Adresse : Avenue Albert Bonnardel - 05400 MONTMAUR

Tél : 04 92 58 05 59 - Fax :

Courriel :

Site internet :

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : http://www.annuaire-mairie.fr (mars 2013)

Problématique protestante

Le protestantisme est une donnée lourde de l'histoire de Montmaur, mais il a aujourd'hui disparu du village, si bien que le généalogiste montmaurin ne fait pas spontanément l'hypothèse protestante. En général, il remonte sans problème particulier jusqu'à la période de révocation de l'édit de Nantes (1685-1787), qu'il n'identifie pas d'emblée comme telle, et il observe alors dans ses lignées une coupure qu'il n'explique pas.

Ce problème semble aujourd'hui identifié et pris en main. L'Association généalogique des Hautes Alpes indique sur son site préparer une base de données consacrée aux Protestants. Affaire à suivre.

L'on s'interessera également aux documents notariés, ainsi qu'aux données du village voisin de Veynes, qui était le siège du temple protestant.

On peut aussi faire une recherche sur Généanet en allant sur l'onglet recherche par lieu, rubrique Hautes Alpes, et taper "au désert, 05 " à la place du nom d'une commune ; le résultat d'une telle recherchedoit être lu avec quelques précautions ; il donne en principe, majoritairement, une liste de mariages protestants célébrés "au désert", c'est à dire dans la clandestinité ; toutefois, il importe de signaler l'existence d'une ancienne commune des Hautes Alpes appelée Chatillon le Désert, aujourd'hui absorbée par Chateauneuf d'Oze ; il peut donc se produire que l'expression "au Désert" désigne un événement survenu dans le hameau du Désert sur l'ancien village de Chatillon le désert ; étant donné qu'il s'agissait d'un hameau minuscule, ce sens est probablement très minoritaire ; bien sur, une personne qui a les actes en mains ne peut pas confondre l'un et l'autre ; mais, à partir d'un simple listing de Généanet, l'erreur est possible, dans un sens ou dans l'autre (prendre un mariage clandestin protestant pour un mariage célébré sur le territoire de l'actuelle Chateauneuf d'Oze, ou le contraire). Il importe de le savoir.

Dépouillements des registres paroissiaux

En ligne :

AD Hautes Alpes, archives numérisées.

Association généalogique des Hautes Alpes

GeneProvence

Remarques

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

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Référence.png Notes et références



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