04219 - Thorame-Haute
Thorame-Haute | |
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Fichier:Blason Thorame-Haute-04219.png | |
Informations | |
Pays | France |
Département | Alpes-de-Haute-Provence |
Arrondissement | Castellane (S-Préf.) |
Métropole | |
Canton | 04-02 Castellane
04-07 Allos-Colmars (Ancien canton) |
Code INSEE | 04219 |
Code postal | 04170 |
Population | 174 habitants (1999) |
Nom des habitants | Les Thoramiens |
Superficie | 10835 hectares |
Densité | 1.61 hab./km² |
Altitude | env. 1150 m |
Point culminant | 2682 m |
Coordonnées géographiques |
06°33'22"E/44°05'52"N |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Étymologie
Le nom de civitas Eturamina (cité d’Eturamina), cité en 442, est formé sur la racine préceltique *etur, et d’un suffixe préceltique, tous deux d’origine et de sens inconnus, qu’il est possible de rapprocher d’Etruriad'après Ernest Nègre, (Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 1188, p 57.)Charles Rostaing, dans son Essai sur la toponymie de la Provence (1950), donne une autre explication. Une autre hypothèse lui assigne comme origine le latin Turris Amena littéralement « tour agréable », provenant sans doute à la fois de la position administrative romaine de Thorame, et de son site agréable : vallée perpendiculaire au Verdon, orientée est-ouest, son ensoleillement et la qualité du sol. Le terme de "turris" ne désigne pas seulement la tour au sens ou nous l'entendons aujourd'hui, mais plus généralement un lieu urbanisé pouvant remplir différentes fonctions}}.
Le nom devient « Toramena » (1109) ou « Thoramena ». Sur plusieurs cartes datant du XVIIe siècle, il est mentionné Thoramenes. Thorame est du genre féminin.
Archéologie
Au cours du XXe siècle, plusieurs découvertes intéressantes ont été faites lors de travaux publics ; les principales que l'on peut citer se situent au cœur du village lui-même et notamment le long du mur de l'église paroissiale, avec des tombes et des objets clairement identifiées d'époque romaine : vase et inscriptions sur tuile, conservées au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye.
Des documents de la DRAC mentionnent des fragments de pierres gravées découvertes lors de travaux sur des maisons du village ; on remarque également certaines inscriptions présentes sur les pierres des façades ou sur les linteaux de quelques maisons. En 1982, lors du creusement d'une baignoire à moutons contre la chapelle Notre-Dame du Serret, ont été mis à jour des soubassements anciens, des dallages, et des tuiles dites romaines, sans qu'il soit possible d'affirmer avec certitude l'orientation du bâtiment. Un plan des vestiges a été dressé par les services de la DRAC dépêchée sur place, le journal Nice-Matin a également consacré un article sur les découvertes.
L'ensemble de ces informations proviennent des fiches dressées par le personnel la DRAC, lors des différents travaux réalisé dans le village. Ces documents sont conservés par la DRAC mais accessible au public.
Pour plus de précisions, voir l'ouvrage de Géraldine Bérard : Carte archéologique de la Gaulle ; pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, 1997; Thorame-Haute et Basse pages 480 à 482 (avec la participation de Guy barruol). [1]
Antiquité
On associe le nom d’Eturamina à la période romaine pour le territoire alors indistinct des deux Thorame. Le village occupait peut être un ordre particulier dans la hiérarchie administrative gallo-romaine, avec le statut de "civitas" à l'instar d’Englèves (Entrevaux), Senensis (Senez) ou Dinia (Digne-les-Bains|Digne). Une tegula gravée (tuile romaine) trouvée lors de travaux d'assainissement au XIXe siècle est conservée au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. Plusieurs indices comme la présence d'un évêché au Ve siècle, de même que le fort de Trancastel dont l'origine est probablement romaine peuvent confirmer cette hypothèse
Eturamina est provisoirement le siège d’un évêché au Ve siècle. On trouve le nom de l'évêque Sévérianus, ce dernier a laissé son nom dans plusieurs conciles dont celui de Riez en 439 et celui de Vaison en 442.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, on retrouve plusieurs documents concernant les implantations de moines, notamment de abbaye Saint-Victor de Marseille, qui mentionnent Thoramina au XIIIe siècle. Cette époque est aussi marqué par l'installation de riches familles seigneuriales. On déduit que la scission en deux communautés distinctes s'est opérer à cette époque avec les qualificatifs géographiques : Superiori pour Haut et Inferiori pour Bas, d’où Thoramina Supériori qui devient Thorame-Haute. Les archives départementales conservent un document datant du XIVe siècle relatif à un contrat passé entre la communauté et les moines nouvellement installés il y est question d'échange de terre en contre partie d'une aide matérielle apportée au village (notamment l'installation de métiers à tisser).
La famille Rostaing (celle des Castellane) domine la paroisse aux Xe et XIe siècles, suivie des Glandevès au XIVe siècle, puis des Villeneuve, des Gassendi, et enfin des Pazery. Les premiers registres communaux (conservés aux archives départementales) sont établis en 1570.
Cette période est aussi marquée par la naissance d'une légende liée à une « apparition céleste », celle-ci est à l'origine de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Fleur et de son pèlerinage qui subsiste aujourd'hui encore. Les récits dont on dispose aujourd'hui ont été largement déformés, et sont souvent très différents voire contradictoires. Un "esprit céleste" ou la Vierge Marie (selon les récits) serait apparu à un berger réputé pour être un bon chrétien qui gardait un troupeau de moutons sur les lieux de l'implantation de la chapelle. Le choix du nom de "la Fleur" a également plusieurs explications, mais la plus répandue est qu'une fleur aurait été donnée au berger en guise de preuve. Un ouvrage rare, Les œuvres d'un Bas-Alpins, publié par un érudit local Richard d'Ondres, donne une version différentes à la fin du XIXè siècle, il n'y est pas question ni de fleur, ni Vierge.
Quinze familles seigneuriales se succèdent jusqu’en 1789, la dernière étant la famille des de Pazery rachetant le 17 juin 1711 la seigneurie à Balthazar de Villeneuve.
Époque moderne
Le 9 septembre 1574, le village est mis à sac par les Huguenots (les troupes du baron d’Allemagne ravagent la vallée), ils détruisent le château Saint-Georges (ou Trancastel) et l'église paroissiale.
En 1630 une épidémie de peste est très meurtrière. Lors de la peste de 1720, le village fournit vingt-sept hommes pour garder le cordon sanitaire qui doit éviter la propagation de l’épidémie. Sept postes sont mis en place, notamment sur les ponts du Verdon. Le village est entouré d’une palissade percée de trois portes gardées nuit et jour<ref>Joseph Marie Maurel, La peste de 1720 dans les Basses-Alpes, Digne, Imprimerie de Chaspoul, 1908, (chap. 3,p171).
Révolution française
Lors de la création du département des Basses-Alpes, le village est chef-lieu de canton, mais le canton est supprimé par la suite(Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département ». La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, au printemps 1792. Le 20 octobre 1793, il est décidé que les femmes y seront désormais invitées. Pour suivre le décret de la Convention nationale (An II), la commune de La Colle-Saint-Michel change de nom pour La Collefroide.
Époque contemporaine
Au milieu du XIXe siècle, le village atteint son pic de population avec notamment l'activité des fabriques de draps et compte 830 habitants en 1840. Le XIXe siècle correspond donc à une période d'apogée démographique autant que de prospérité économique. Cette prospérité provient en grande partie d'une activité industrielle qui se développe fortement dans la vallée : celle des draperies. Cependant le déclin est assez rapide avec l’ouverture de la vallée à l’extérieur et l’arrivée de la concurrence des draperies du Nord. Les fabriques de Thorame ferment avant la Première Guerre mondiale. Les nombreuses modifications apportées au village témoignent de cette "nouvelle ère" qui a modelé plus qu'aucun siècle précédent le visage actuel de Thorame : travaux d'édilité (fontaines, lavoirs, four communal, nouvelle mairie…), richesse des lieux de cultes (église paroissiale, chapelles, pèlerinage de La Fleur…), et travaux des maisons particulières (l'écrasante majorité des linteaux datés, les riches décors de modénature peints sur les façades en sont l'expression la plus visible).
XXe siècle
Au cours de la Première Guerre mondiale la commune paye un lourd tribut qui accélère la perte de population déjà enclenchée depuis les années 1850.
Durant l'occupation de la Seconde guerre mondiale, le Haut-Verdon participe activement à la résistance militaire, une attaque meurtrière à lieu à Thorame au niveau de l'ancienne scierie Arnaud ; alors que les ponts d'accès au villages sont dynamités par les résistants le long du Verdon (ponts Clot, et pont du Villaron) suite au premier débarquement allié, une colonne allemande se fraye un passage dans la vallée de l'Issole elle aussi contrôlée par les résistants, pour rejoindre le Haut-Verdon et le col d'Allos. En guise de représailles le maire du village est pris en otage avec d'autres hommes. Plus tard il sera relâché, mais les gendarmes de Colmars acquis à la cause des insurgés seront victimes de trois exécutions sur les lieux de l'attaque, un monument commémoratif témoigne de cette tragédie au lieu-dit le Pont d'Ondres.
Les années 1960-1970 sont marquées par la modernisation du village : travaux et mesures de salubrité publiques, voiries, création d'un lac artificiel aux Sagnes pour l'arrosage des terres agricoles, mais aussi pour le tourisme. La commune se dote de nouveaux équipements : salles des fêtes, poste, etc.
Le 1er mars 1974, la commune de Saint-Michel-Peyresq lui a été rattachée, elle-même issue de la fusion des communes de La Colle-Saint-Michel et Peyresq en novembre 1964.
Les années 1980 et 1990 sont marquées par un relatif déclin touristique qui semble aujourd'hui enrayé. Le nombre d'exploitation agricole diminue assez rapidement dans les années 1990, même s'il reste encore important par comparaison aux communes voisines. Décembre 2004, le syndicat intercommunal du Haut verdon, devient la communauté de communes du Haut Verdon-Val d'Allos qui récupère une large part des compétences de la commune.
Aujourd'hui
Aujourd'hui la commune est marqué par une augmentation de la population et son rajeunissement, l'immobilier connait un "boom" sans précédent, les prix augmentent avec la demande. Plusieurs investissements conséquents ont été réalisés au cours des années 2000 tels que l'aménagement du jardin public au cœur du village, des travaux importants sur la toiture de l'église entièrement refaite en tuile pour respecter le style ancien.
Pour plus d'informations, et pour consulter les sources, se référer à l'article de Wikipédia sur la commune.
Histoire administrative
- Département - 1801-.... :
- Arrondissement - 1801-.... :
- Canton - 1801-.... :
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Repères géographiques
Thorame-Haute est un village, chef-lieu de la commune du même nom, implanté au pied de la montagne de Chamatte à 1180m d'altitude, entre la vallée de l’Issole et celle du Haut Verdon.
De part son étendue de plus de 100 km², la commune se situe parmi les plus grandes du département et au 132e rang national, le territoire abrite une large variété d'espaces naturels de faune et de flore, à travers des paysages de moyenne montagne et de haute montagne supérieure à 2 000 mètres d'altitude.
Le point culminant se situe sur la montagne du Grand-Coyer à 2693 mètres d'altitude. Le point le plus bas correspond au lit du Verdon autour de 971m. La commune est la plus en aval du Haut-Verdon. Le village de Thorame-Haute est entouré de quatre massifs montagneux : Chamatte (2 081 m), Cheïnet (1850m), Serpeigier (1718m), et montagne de Cordœil (2114m).
Thorame-Haute se caractérise par l'étendue de ses terres agricoles plutôt inhabituelle dans les vallées alpines encaissées, et par son site orienté Est-Ouest, ce qui permet un bon ensoleillement.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | - | - | - | - | - | - | - | - | 206 | 191 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 187 | 206 | 174 | 216 | 232 | 237 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2016.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | - |
ARNAUD | - | - |
CORTE | - | - |
- | - | - |
- | - | - |
Charles ROUX | 1965 - 1998 | - |
Marcel PHILIP | 1998 - 2008 | - |
Denis COINTREL | mars 2008 | démissionaire en mai 2008 |
2008-(2014) | - | |
- | - | - |
Cfr [ Mairesgenweb]
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | - |
- | - | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | - |
- | - | - |
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Mariages (1793-1922)
- Recensements (1921-1921)
- Archives notariales (1617-1670)
- Tables des testaments et donations (1587-1699)
- Recensements (1921-1921)
Documents numérisés
- Recensements (1886-1886)
- Recensements (1891-1891)
- Recensements (1866-1866)
- Recensements (1851-1851)
- Recensements (1872-1872)
- Recensements (1901-1901)
- Recensements (1906-1906)
- Recensements (1876-1876)
- État civil (1722-1790)
- État civil (1668-1733)
- État civil (1833-1852)
- État civil (1669-1789)
- État civil (1873-1892)
- État civil (1728-1795)
- État civil (1729-1789)
- État civil (1729-1800)
- État civil (1714-1812)
- Recensements (1866-1866)
- Recensements (1841-1841)
- Recensements (1851-1851)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - ? | - ? | - ? | - ? | - ? | - ? | - ? |
Après-midi | - ? | - ? | - ? | - ? | - ? | - ? | - ? |
Mairie |
Adresse : - 04170 THORAME-HAUTE
Tél : - Fax : Courriel : Site internet : GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr () |
Dépouillements des registres paroissiaux
Archives notariales
La commune a d'après les recensements du XVIIIe siècle eu jusqu'à deux notaires, malheureusement les documents qui étaient conservés dans le village ont souvent été perdu suite au vente des maisons qui les conservés dans les années 1960 - 1970.
Patronymes
Remarques
La commune dispose des registres d'état civil de trois anciennes communes : Peyresq, la Colle-Saint-Michel, et Saint-Michel-Peyresq, commune éphémère créer en 1964 par la fusion des deux précédentes, et rattachée à Thorame-Haute en 1974.
La commune dispose également de quelques documents relatifs aux anciennes écoles.
Bibliographie
Voir article Wikipédia : [2]