Algérie - Cherchell

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Cherchell
Blason Cherchell.JPG
Informations
Pays Drapeau de l'Algérie    Algérie
Région
Wilaya
Daïra
Code postal 42300
Population hab. ()
Superficie
Densité hab./km²
Nom des habitants Cherchellois
Altitude
Point culminant
Coordonnées (long/lat)
Localisation


Histoire.png Histoire de la commune

Histoire ancienne

Aqueduc

Cherchell est l'ancienne IOL, du temps des Phéniciens, résidence de Juba II, roi de Mauritanie descendant des rois numides, fils de Juba Ier (le Berbère), officier de l'armée romaine.

Il en fit sa Capitale et y fonda une ville nouvelle appelée Julia Caesaréa en l'honneur de l'empereur Jules-César-Octave.
Il dota la ville d'édifices publics sur le modèle de l'empire romain où il fut élevé.

A l'époque romaine la ville avait pris le nom de Julia Caesaréa.
Elle existait déjà au IVème siècle avant Jésus Christ et s'appelait Iol. C'était un comptoir phénicien de médiocre importance. Plus tard, et après l'époque carthaginoise elle devint le centre de la Mauritanie Césarienne et son rayonnement s'accrut. Sa population fut estimée à 100 000 personnes à l'époque de Juba II, souverain indigène, épris de culture gréco-latine, artiste et littérateur.
Comme l'écrivit Louis Bertrand dans son ouvrage "Africa" : "Juba nous intéresse comme le personnage le plus représentatif de son époque et de sa patrie. Il symbolise à merveille ce que fut l'Afrique sous la domination romaine".

La possession de cette ville, adossée à des montagnes, rendait les Romains maîtres d'un très bon port, et leur ouvrait l'accès des plaines et des vallées situées entre le Schélif et le Mazafran. C'est par là qu'ils pénétraient sans peine jusqu'à Médéah et Milianah, et qu'ils exportaient les productions du pays. Aussi cette contrée était-elle encore couverte des restes de leurs colonies.

Il subsiste quelques ruines de l'époque romaine. Parmi les vestiges qui nous ont permis de comprendre la topologie des lieux, on peut citer, outre quelques riches maisons, les grands thermes, le théâtre et la place romaine où subsistent des colonnes et une fontaine ayant fière allure.

Un aqueduc gigantesque irriguait Cherchell et sa région, long de 28 kilomètres, il y amenait les eaux du Djebel Chenoua. Bref, cette cité était très prospère à l'époque.

Les Romains restèrent plus de quatre siècles en Afrique du Nord.

Présence turque

Algerie (Berbérie) 1515-1830.JPG 1515-1830 Maurétanie

Au cours des périodes qui suivirent, ce fut l'arrivée des Turcs qui s'installèrent en Mauritanie.
Cette présence modifia quelque peu l'aspect politique du pays et fut à l'origine de la guerre de course sur mer, avant que ne débarquent en 1830 les Français, qui y œuvrèrent, à l'exemple des Romains, jusqu'en 1962.

Kheir ed-Dine, frère de Barberousse fait empaler les chefs qui se sont soulevés, soumet Cherchell à une contribution de 300 pièces d'or et laisse dans la place un gouvernement turc et une garnison.

Cherchell devient de plus en plus un nid redoutable de corsaires. Il faut des bois de construction pour les navires. Le raïs de cherchell, sur ordre de Hassen-Bey, met en coupe réglée les belles forêts alentour, son cadre et sa parure.

Occupation française

Algerie1840-1962.JPG 1840-1962 Algérie

Un siècle et demi plus tard, la flotte française commandée par Duperré arrive devant Sidi-Ferruch, pour arrêter la course des corsaires. C'est le début d'une de la colonisation française

En 1830, la ville comptait environ 2500 habitants. Affranchie de la domination turque, elle fut pendant quelques temps, gouvernée par la famille des Ghobrini.

La résistance des beni menacer et des cherchellois guidés par malek sahraoui elberkani - le khalife de l'émir abdelkader pour la région de Cherchell - a pu retarder l'arrivée des forces d'invasion jusqu'au 10 mars 1840, date de la chute de la ville de Cherchell aux mains de l'armée coloniale française.

L'affaire avait commencé plus tôt. Le 26 décembre 1839, un brick de commerce, le Frédéric-Adolphe, capitaine Jouve, parti d'Oran pour Alger avec un chargement de pommes de terre, fut pris par un calme plat à la hauteur de Cherchell. Les Kabyles de la montagne voisine l'ayant aperçu, se jetèrent immédiatement dans une tartane portant pavillon rouge, et armés jusqu'aux dents se dirigèrent, au nombre d'une cinquantaine, vers le navire arrêté. Le brick ne pouvait pas essayer de résister puisqu'il n'avait pas d'armes; et dans l'impossibilité d'attendre plus longtemps pour gagner le large, le capitaine fit mettre la chaloupe à la mer. A une heure après minuit, il arriva heureusement à Alger avec son faible équipage et ses passagers.

A peine eût-il rendu compte de cet événement, que les bateaux à vapeur le Sphinx et le Crocodile furent dirigés sur Cherchell, où ils arrivèrent, le 27, à dix heures et demie du matin. Le bâtiment capturé la veille était dans le port, entièrement démâté et si près de terre que les agrès touchaient la plage. Les embarcations, armées de 70 hommes allèrent y mettre le feu. Accueillis par une fusillade des plus vives, partie de tous les points qui dominent le port, elles ne quittèrent le bord qu'après s'être assurés que l'incendie se propageait.

L'occupation de Cherchell devait donc être entrepris, et fut en réalité le premier acte de la campagne de 1840. Le corps expéditionnaire, fort d'environ 12.000 hommes, parti en trois colonnes de Blidah et de Koléa, le 12 mars, s'est réuni, le 13, au Bordj-el-Arbah, et a continué sa marche, en une seule colonne, sur Cherchell. Le 15, à dix heures du matin, il arriva devant la ville, qu'à son approche les habitants avaient évacuée. Les Kabyles en avaient fermé les portes; elles furent abattues par deux coups de canon. Le 17ème léger entra dans la place, sur laquelle la pavillon tricolore fut immédiatement élevé. Aucun militaire de l'expédition ne fut tué sur le terrain; 70 officiers, sous-officiers et soldats furent plus ou moins grièvement blessés. Un seul succomba par suite de ses blessures.

Le port, anciennement spacieux, circulaire et commode, avait été bouleversé par un tremblement de terre. Il offrait en petit les mêmes dispositions que celui d'Alger. Un rocher, situé à quelque distance du rivage, y est joint par une digue dont on apercevait encore les vestiges à fleur d'eau. Sur ce rocher, était un petit fort qui fut entièrement réparé par les soldats du Génie, et qui portait deux pièces de canon d'un fort calibre. Les Romains avaient creusé, à côté du port, un bassin qui communiquait avec lui. Il était alors ensablé, mais il ne serait pas impossible de le déblayer, et d'assurer ainsi une bonne relâche à une centaine de navires marchands.

Le 20 septembre 1840, le gouverneur général de l'Algérie ordonne le séquestre et la réunion au domaine de l'Etat de toutes les propriétés situées dans la ville et dans la zone de défense de son territoire, qui n'auraient pas été réclamées au 1er octobre. Il prescrit en même temps la formation d'une colonie composée de 100 familles. Chaque chef de famille recevra une maison dans la ville et dix hectares de terre dans la banlieue, à la charge de réparer la maison et de cultiver les terres dans l'année 1841. Une redevance annuelle sera imposée à chaque concessionnaire, mais les maisons et les terres seront, pendant dix années, exemptes d'impôts directs. Un adjoint civil au commandant supérieur de Cherchell a été établi dans cette ville qui, bien que devant rester provisoirement en état de guerre, est placée sous la juridiction des tribunaux siégeant à Alger. Le plan est arrêté avec toutes les infrastructures de la nouvelle ville.
Les environs de Cherchell sont riants, arrosés et fertiles. Tout autour de la ville s'élèvent en amphithéâtre de grands vergers, où croissent avec vigueur les figuiers, les orangers, les grenadiers, les oliviers et les amandiers. Le reste est divisé en champs clos de haies vives et bien ensemencés. L'armée y a récolté en abondance du blé et de l'orge. Sur les hauteurs qui en ferment la ceinture, quelques pans de la muraille romaine sont debout, d'autres gisent cà et là, renversés sur le sol en gros blocs. Chaque crête de mamelon était couronnée par une tour, et les tours reliées entre elles par une muraille.


En 1854 Cherchell dont la population européenne dépassait un millier d'âmes était organisée en commune.


Le Musée
Le Musée


A été construit en 1908 sur les plans de l' Architecte Régnier d' Alger - A lui seul c'est toute l'Afrique romaine dans ce qu'elle eut de plus grandiose, de plus puissant.






Le Phare
Le phare

C'est un monument qui jaillit au milieu d'un îlot. Le phare de Cherchell ne peut échapper aux regards. Sa construction remonte à 1881.
La maçonnerie, qui a façonné ce phare d'une hauteur de 28,60 m à partir du sol, démontre tout le génie de ses concepteurs.

Ce phare du Fort de Joinville a été construit avec cette merveille pierre extraite d'une carrière de Marseille. Les calculs des escaliers en colimaçon ont été faits par des ingénieurs français des services des travaux publics. La construction du phare a débuté sur une large base de ce site archéologique.Les marches des escaliers en pierre taillée importée de Marseille sont collés verticalement selon un plan géométrique conique. Il existe 119 marches en pierre à l'intérieur de cette superbe structure. Plus haut encore, il faut escalader 27 escaliers en bois pour atteindre cet appareillage, ce pupitre. La tour de ce phare se compose d'un soubassement tournant muni de deux moteurs qui se relaient toutes les 24h par un système d'inversuer. L'aventure ne s'arrête pas-là, car il faut monter les 9 marches d'escaliers qui restent pour enfin pouvoir observer l'horizon. La hauteur totale de ce phare à partir du niveau de la mer est estimée à 34,08m. Certaines archives détenues , nous indiquent les mouvements à vapeur depuis 1904.

Pour l'histoire, les fouilles archéologiques et de sauvetage effectuées au début de 1960 amenèrent la découverte d'un phare dans cet îlot de Joinville. Selon les écrits de J. Lassus, seules en subsistent les fondations. Il est construit selon les traditions qui l'apparente à l'architecture héllénistique.

Extrait de Site Arab-art

Repère géographique.png Repères géographiques

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Carte Michelin Cherchell.jpg à une centaine de km d'Alger

Plan de la ville

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Plan de Cherchell.jpg

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

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voir aussi :

Galerie photos site P.N

Familles notables.png Notables

Les Maires jusqu'en 1962

Les Notaires

Les curés

Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

A partir de 1962 :

A.P.C (Assemblée Populaire et Communale dirigée par un Président)

Dépouillements des registres paroissiaux

Archives notariales

Patronymes

Sur les premiers registres :

Les quatre premières naissances après l'occupation de la ville furent :

- le 25/09/1840 : Edmond LEON, fils de François, négociant, et de Anne Alpénienne DEMICHE.
- le 30/09/1840 : Félicité WECK, fille naturelle de Félicité KEIR, reconnue par Michel WECK, préposé des douanes.
- le 07/11/1840 : Pauline Emélie THIBAULT, fille de Pierre François, brigadier de gendarmerie, et de Emélie TREMELET.
- le 10/11/1840 : Fatma ben MOHAMMED, fille de Ali, 24 ans, interprète attaché au commandant supérieur de Cherchell, et de sa femme Aïcha.

Quatre mariages ont été célébrés en 1841 :

- le 25/04/1841 : Jean Michel WECK, préposé des douanes, avec Félicité GEYER.
- le 25/07/1841 : Barthélémy SCHWEITZER, menuisier, avec Catherine DUBS.
- le 08/08/1841 : Georges SCHON, tisserand, avec Barbe BECK.
- le 17/11/1841 : Antoine DELALBRE, garde colonial, avec Rose Marie Ollive RIDE.
Cette même année 1841 verra l'enregistrement de 28 décès.

Les cimetières

CHERCHELL / Le cimetière chrétien à l’abandon
Il suffit de contourner une clôture qui fait face à la RN 11, du côté nord, pour pénétrer dans le cimetière chrétien qui se trouve dans un état de dégradation avancé. Des amas d’ordures ménagères et de gravats s’amoncellent dans la partie ouest de l’ancienne ville de Cherchell.
A l’entrée du cimetière chrétien, une cabane partiellement détruite dégage des odeurs nauséabondes. A l’intérieur, il est impossible de faire un pas sans marcher sur des excréments. L’espace où reposent les morts est «labouré». On a fait table rase des tombes. Il reste quand même des morceaux de marbre qui portent des inscriptions en hébreu. Des plaques de marbre portant les noms des familles de confession chrétienne traînent ici et là. Impossible d’identifier les tombes ou plutôt ces «trous».

Source :Il n’y a point de respect pour les morts.
Par M’Hamed H.-Journaliste du El Watan

Photos ambassade de France (nettoyage fait)

Remarques

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