Généalogie protestante

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Historique

C'est Jean Calvin qui fut l'artisan de ce que l'on appelait alors la "Réforme Française". Il défendait un sacerdoce universel résumé par cette phrase : « il n'y a aucun intermédiaire entre le croyant et Dieu. » Cette façon d'envisager la foi fut rejetée par bon nombres de croyants, à tel point qu'à la date du 24 juin 1539, François Ier promulgua un édit « pour extirper et chasser du royaume les mauvaise erreurs que Luther et autres ses adhérents et complices déviant de la sainte foi catholique ». Puis, en 1547, Henri II créa au Parlement de Paris, une Chambre ardente, chargée de la poursuite des hérétiques. En 1557 enfin, l'édit de Compiègne ordonnait aux juges des parlements et des présidiaux de condamner à mort les hérétiques.

Le 29 mai 1559, un premier synode national rassembla les délégués des églises de France autour de trois envoyés de Calvin, dans une maison du faubourg Saint-Germain, à Paris. Ce 1er synode national vota la Confession Gallica, une confession de 40 articles qui fixait les règles de fonctionnement des églises protestantes du royaume.

Cette réforme provoqua un conflit avec l'Église catholique et une partie de la population attachée à cette religion. De 1562 à 1598, huit guerres de religion vont ensanglanter le royaume de France.

En 1570, lors d'une trêve, les protestants demandent que soient établies des chambres exceptionnelles, composées par moitié de catholiques et de protestants. L'Édit de Beaulieu du 6 mai 1576 accorda huit chambres mi-parties.

En avril 1598, le roi Henri IV signe au château de Nantes l'Édit de Nantes qui accorde la liberté de culte dans le royaume de France et met fin à un demi-siècle de guerre civile et de massacres.

Le 18 octobre 1685, à Fontainebleau, le roi Louis XIV révoque l'Édit de Nantes, signifiant ainsi qu'en France, une seule religion est autorisée : la religion catholique. Les biens des fugitifs sont confisqués et leurs biens gérés par la monarchie.

En janvier 1688, un édit réunit au domaine les biens des consistoires, des ministres de la religion réformée et des religionnaires fugitifs. La gestion des biens fut confiée au départ à des administrateurs des domaines sous le contrôle des intendants.

En 1700, une administration centralisée est créée, qui prend la forme d'une ferme ou d'une régie jusqu'en 1733, celle-ci devient en 1734 une ferme.

Les pasteurs fuient à l’étranger, la période du "désert" commence. Il faudra attendre la mort du roi, en 1715, pour que des pasteurs reviennent en France. Ces pasteurs animent des assemblées clandestines et commencent à tenir des registres pastoraux de baptêmes et mariages dits du désert.

En 1736, le roi prescrit la formation de registres de décès protestants, afin de régler les problèmes de succession engendrés par l’absence de déclaration des décès. Les juges des tribunaux civils y inscrivent les décès de ceux à qui la sépulture ecclésiastique est refusée ; cette ordonnance royale autorisera aussi l'inhumation des défunts en terrain protestant. Un permis d'inhumer était délivré par un représentant de la justice. Ce permis d'inhumation permettait d'enterrer le défunt de nuit et sans cérémonie dans un jardin privé ou terrain prévu pour cet usage.

En novembre 1787, le roi Louis XVI, promulgue un édit Édit de Tolérance, qui conféra aux protestants un état civil et le droit d'exercer toutes charges et emplois. Les réformés purent déclarer les naissances, mariages et décès, soit devant le curé, soit devant le juge.

Instruction ministérielle du 28 prairial an VIII (17 juin 1800), qui rétablit les cultes, loi sur l'organisation des cultes, dite concordat (18 germinal an X, 8 avril 1802) créant des consistoires à raison d'un pour 6 000 âmes, décret du 26 mars 1852 créant en outre par paroisse les conseils presbytéraux, loi sur la séparation de l'Église et de l'État (9 décembre 1905), création en 1938 du conseil national des églises réformées de France, qui fonctionne sous l'autorité du synode national.

Registres paroissiaux (1559-1685)

  • 1563 : Édit de Pacification d'Amboise qui permet aux huguenots de faire baptiser leurs enfants par les ministres de leur culte, stipulant que les juges des lieux de la naissance devaient les enregistrer.
  • 1664 : Arrêt du Conseil d'État, qui confie aux pasteurs la tenue des registres protestants en deux exemplaires (un au temple, un au greffe)

Registres 1685 à 1787

En 1685 la révocation de l'Édit de Nantes supprime l'état civil protestant. Les protestants sont supposés s'être tous convertis au catholicisme, les protestants sont tenus de déclarer les baptêmes, mariages et sépultures auprès des curés, qui les consignent dans les registres paroissiaux catholiques.

Tous les temples furent détruits, les protestants abjurèrent leur religion ou quittèrent le royaume. Certains restèrent en France et continuèrent à pratiquer leur culte en secret.

BMS

  • Baptême :
Les enfants furent baptisés d'office, les protestants usèrent de déclarations particulières pour les différencier de la population de confession catholique, ainsi un enfant déclaré bâtard ou illégitime, peut signifier que les parents sont protestants, un prénom biblique tel que Abraham ou Samuel signifie que la famille est protestante.
  • Mariage :
Les mariages sont rares pendant cette période, les protestants restent concubins et établissent un contrat de mariage devant un notaire.
  • Sépulture :
Les curés qui procédaient à l'inhumation d'un défunt protestant, ont souvent signalé dans les actes de sépulture que celui-ci s'était consacré à l’Église réformée. Mais au cours de cette période, de nombreux protestants sont amenés à enterrer leurs morts clandestinement. En effet, un procès est fait aux cadavres des hérétiques et leurs biens sont confisqués.

Autres registres

Beaucoup de protestants abjurèrent leur religion pendant cette période. Ces abjurations sont inscrites soit dans les registres paroissiaux ou de catholicité, soit dans des registres notariés.

Avant l'ordonnance de 1736, afin d'éviter le procès du défunt et la confiscation de ses biens, de nombreux protestants firent constater les décès par un notaire en invoquant un décès brutal.

Depuis 1793, les protestants tiennent des registres de baptêmes, mariages et sépultures qui sont conservés dans les paroisses.

Archives période de 1685-1787

Archives départementales

On trouve des informations et des documents sur l'histoire des protestants dans toutes les séries anciennes

  • Série A - Acte du pouvoir souverain
  • Texte réglementaires avec les édits du roi
  • Série B - Cours et juridiction de l'Ancien Régime - Juridiction seigneuriale ou hautes justices
  • Procès intentés aux protestants,
  • Déclaration de décès de protestants
  • Permis d’inhumer
  • Sous-Série B - Chambre des comptes :
  • Documents relatifs aux confiscations de biens de personnes considérées comme hérétiques
  • Série C - Administrations provinciales
  • Etat des nouveaux convertis,
  • Registre des procès des catholiques qui abandonnent leur religion pour la religion protestante, tenu par les prêtres catholiques.
  • Plainte des protestants qui ouvrent de nouveaux temples (1650-1660)
  • Jugement de l'intendance contre des protestants (amende, banissement)
  • Série E - Féodalité - Communes - Familles - Notaires - État civil
  • Sous-Série : 1E ou 3E (selon les AD) - Archives Notariales
  • Contrats de mariage de protestant
  • Constat de décès
  • Sous-Série : 2E - État civil
  • Registre de BMS : acte de baptême ou sépulture
  • Registre de BMS : liste d'abjuration
  • Série G - Clergé séculier
  • Liste d'abjuration
  • Listes d’enfants retirés à leurs parents pour être élevés dans la foi catholique
  • Série H
  • Série I - Culte Protestant
  • Sequestre des biens saisis
  • Registres BMS des temples

Archives municipales

  • Série GG - Cultes, instruction publique, assistance publique
  • Registres protestants
  • BMS (selon les municipalités)
Outre les actes pastoraux (registres paroissiaux) le chercheur pourra y trouver divers documents, notamment des recensements. À titre d'exemple, citons pour Strasbourg un état nominatif des étrangers calvinistes, catholiques et luthériens établis à Wasselonne (1638) conservé aux Archives communales de Strasbourg sous la cote VI. 172.9 ; mais il y en a bien d'autres, que le lecteur trouvera énumérés dans l'ouvrage de M. Le Mée déjà cité.

Archives nationales

La série TT est constituées, des documents consacrés aux Protestants suite à la révocation de l'Édit de Nantes. Ces documents proviennent des régie des biens créées en 1733 et des fermes. La majorité des archives conservés dans cette série, proviennent des églises réformés de France d'où le nom d'Archives des Consistoires sous lequel on les désigne.

M. Robert-Henri Bautier, historien, membre de l'Institut de France, ancien conservateur des Archives Nationales fit un inventaire sur les registres de baptêmes, mariages et sépultures des communautés protestantes conservés dans la série TT aux Archives Nationales.

La Série TT - Affaire et biens des protestants

  • TT-1 à TT-83 & TT-277 à TT-429 : Papiers de la régie
  • Comptes et pièces justificatives de biens
  • Papiers de l'administration elle-même
Généralité d'Amiens, d'Arques, d'Auch, d'Alençon, Bordeaux, Caen, Châlons, Dieppe, Grenoble, Lyon, Metz, Montauban, Montpellier, Nimes, Orléans, Paris, Poitiers, Provence, La Rochelle, Rouen, Roussillon (+ Foix), Soissons, Tours
  • TT-84 à TT-229 et TT-430 à TT-460 : Papiers provenant du Secrétariat d'Etat et de la Commission extraordinaire du Conseil et des Fonds privés
  • Requête et mémoires concernant les biens des religionnaires, classés dans l'ordre alphabétique des noms et propriétaires des biens
  • TT-230 à TT-276 B : Archives des consistoires

La Série G - Administrations financières et spéciales

Le Clergé de France dut contribuer dès le Moyen Âge, au budget de la royauté en accordant le dixième des revenus écclésastiques (Décime). Les guerres menées par le royauté contre les protestants obligea les curés à donner plus pour fournir le roi. On trouve dans cette série des éléments se référant à l'église protestante et aux Protestants
  • Sous série G8 Agence du Clergé
  • G8 140 Protestants. Poitou, Languedoc, Montauban, Provence, La Rochelle, Saverdun, Tonneins, 1568-1685
  • G8 208-210, 212-261 Pensions sur le clergé (17e-18e siècle)
  • 220-248 Dossiers de pensions des ministres convertis et autres gratifiés du clergé (par ordre alphabétique des pensionnés)

La Série V - Grande Chancellerie et Conseil

  • V1 Grande Chancellerie
  • sous-série V1 542
  • 542. Annoblissement des protestant (1644)

Ressources pour la période 1787 - 1815

Sous le Premier Empire, au moment du tirage au sort en vue de la conscription, les protestants nés avant 1787 devait faire des déclarations de notoriété devant les juges de paix pour attester leur date de naissance.

Archives période 1787 - 1815

Archives départementales

  • Série U - Justice
  • Justice de Paix
  • Cahier de déclaration de notoriété

Archives municipales

  • Série GG - Cultes, instruction publique, assistance publique
  • Registres protestants
  • Série P - Cultes
  • Recensement des protestants
  • Demande d'autorisation pour pratiquer le culte
  • Création de temples
  • Élections au consistoire

Ressources 1801 - 1905

Archives 1801 - 1905

Archives départementales

  • Série V - Administration des cultes
  • Sous-série 7 V - Autres cultes
  • Organisation du culte
  • Recensements
  • Elections des conseils presbytéraux
  • Dossiers individuels de pasteurs et prédicateurs

Archives municipales

  • Série R - Instruction publique
  • Sous-série R1
  • Ecoles protestantes

Archives nationales

On trouve des registres d'état civil, 1788-1789, des non-Catholique dans la Série U aux Archives Nationales :

  • Série U Extraits et Procédures Judiciaires
  • U 1338 :
  • Amiens, Angoulême, Beausseré (Oise commune de Courcelles lès Gisors), Boulogne sur Mer, Château Thierry, Fontenay le Comte, Janville, Lyon, Menars (marquisat de), Meulan, Montfort l'Amaury, Neuville aux Loges, Orléans.
  • U 1339
  • La Rochelle, Saint Maixent, Saint Quentin, Tours.

On trouve des Inhumations de Prisonniers dans la Série Y, Archives du Châtelet.

  • Y 10551B Ordonnances d'inhumations de prisonniers. 1741-1790.
  • Archives des Ecoles primaires protestantes avant 1834
  • Série F/17/12505 à F/17/12512
  • Fonds de l’Église réformée de France (E.R.F.)
  • Série 107AS/585-956

Documents antérieurs à 1789 conservés aux Archives nationales

Le lecteur trouvera enfin aux Archives nationales sous forme de microfilms :

  • Archives de la communauté protestante française de Stettin (documents concernant l'installation de la communauté, son administration, son état civil, etc., 1709-1943) : 179 Mi 1 à 10.
  • Archives de l'église protestante française de Londres (registres de la communauté huguenote française pour 1681-1768) : 296 Mi* 1 et 2.
  • Microfilms retrouvés en Allemagne de documents dérobés par les Allemands à la Bibliothèque d'histoire du protestantisme français entre 1940 et 1944 (originaux non retrouvés) : 368 Mi 4, 5, 12.
4. Registre du consistoire de l'église réformée de Monoblet (Gard) pour les années 1632-1654.
5. Copie ancienne d'un registre de galériens protestants du XVIIIe siècle.
12. Registre des actes paroissiaux de l'église de Ganges (Hérault) pour 1670-1671.

Comme les prêtres catholiques et les rabbins, les pasteurs protestants sont fonctionnaires de 1802 à 1905. Ils le sont toujours en Moselle, Bas Rhin et Haut Rhin. On trouvera leurs dossiers dans la sous-série F19 (Cultes).

  • État nominatif des pasteurs protestants de France avec indication de leur traitement (1816-1819) : F4* 584.
  • Dossiers personnels de pasteurs réformés : F19 10182, 10347 à 10428 et 10435 à 10449 (classement alphabétique, an X 1905).
  • Luthériens : dossiers personnels de pasteurs : F19 10731 à 10758 (classement alphabétique, an XII-1891). -- Dossiers personnels de pasteurs en Algérie : F19 10906 à 10908 (ordre alphabétique).
  • Mémoires sur les mariages protestants, dans AA 18.

Documents conservés à la Bibliothèque de l'Arsenal

Le chercheur pourra y consulter divers registres de baptêmes (B) et mariages (M) protestants :

  • Ms. 6552 : Die (Drôme) : 1581-1586 (M).
  • Ms. 6553 : Mareuil et Bessay (Vendée) : 1617-1659 (B).
  • Ms. 6558 : Coutras (Gironde) : 1581-1620 (BM).
  • Ms. 6561 : Mussidan et Longa (Dordogne) : 1575-1665 (BM et abjurations de catholiques appelés protestations).
  • Ms. 6563 : Pont de Camarès (Aveyron) : 1574-1578 (BM).

Documents conservés aux Archives des Affaires étrangères

Mémoires et Documents. France, vol. 1640 : « État par paroisses des habitants qui se sont bien ou mal comportés. ». Concerne le Languedoc pour la période 1700-1715.

Documents conservés dans les paroisses

Le chercheur pourra y trouver, outre les actes pastoraux (registres paroissiaux) des XIXe et XXe siècles, des listes de protestants électeurs, voire des recensements effectués par les pasteurs, etc. Ces documents ont parfois été déposés aux Archives départementales pour la période ancienne allant parfois jusqu'au début du XXe siècle : ainsi à Caen et à Marseille, pour ne citer que deux exemples (avec répertoire multigraphiés).

Source : Extrait du Guide des recherches sur l'histoire des familles de Gildas BERNARD pp 156-161.

Les ressources par région

Pays de la Loire

Saumur

  • Fonds de l'académie protestante
  • Académie protestante et le collège de Saumur, furent créés à Saumur par le gouverneur de la ville, Philippe Duplessis-Mornay, en 1599.
  • 1 registre de conseil ordinaire 1613-1673
  • 1 registre de conseil extraordinaire 1683-1684
  • Enseignement délivré
  • Nomination des recteurs, professeurs, principaux et régents
  • Admission des étudiants et des écoliers
  • Etc.

Cas 1 : Généalogie des Réformés

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Les réformés, ou calvinistes, constituent la majorité des protestants français, exception faite de l'Alsace ; l'assimilation entre réformé et calviniste est une approximation acceptable en contexte français ; en tout état de cause, elle ne gêne pas la recherche généalogique ; dans d'autres contextes, il faut parfois raisonner autrement; par exemple, en Suisse, la Réforme de ZWINGLI est spécifique.

Les registres de baptême et de mariage protestants ont été créés par le Synode national de Paris en 1559 et pour les sépultures en 1584 au synode de Montauban. Suite à la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, les registres deviennent rares. Enfin, en 1787, un Édit de tolérance permet la rédaction d’un " état civil de rattrapage " et des registres sont tenus soit par les curés, soit par les greffes de justice.

Il existe de nombreuses difficultés pour vos recherches sur les familles protestantes, en effet celles-ci, victimes de la Révocation de l'édit de Nantes, ayant subi les multiples avatars des minorités, il y a eu une importante émigration par toute l'Europe et un éclatement des patrimoines, rendant ainsi la recherche plus difficile.

Les recherches en matière de généalogie des familles protestantes en France relèvent du "sacerdoce". Si les frères Haag ont édité au XIXe siècle une sorte d'encyclopédie qui retrace la mémoire de nombreuses familles du XVIe siècle et du XVIIe siècle, si les Éditions Familiales ont publié la généalogie d'environ 600 familles entre 1996 et 1998, si le Centre de Généalogie Protestante, organe de la Société d'Histoire du Protestantisme Français (54 rue des Saints-Père, 75007 PARIS) publie depuis vingt ans des généalogies, cette "historiographie" reste un problème entier.

En effet, contrairement à d'autres groupes de familles françaises, la littérature française est peu abondante en ce qui nous concerne. L'histoire protestante, très morcelée entre les différentes provinces, ne permet pas de donner facilement une vue d'ensemble du problème. Nous nous heurtons en particulier à deux phénomènes distincts :

  • celui de l'état-civil, commun à tous les citoyens français depuis 1792, quelle que soit leur religion, (les israélites ne seront citoyens ordinaires qu'à partir de l'Empire) : il n'est pas difficile, en effet (sauf destructions de guerre), de "remonter" jusqu'à cette date, quelle que soit la commune en France (soit aux Archives Départementales concernées, soit dans les mairies elles-mêmes). Entre l'édit de Tolérance (1787) et 1792 il faut chercher les actes concernant les protestants soit dans les registres des curés, soit dans les registres des greffes... quand ils subsistent. Il est vrai que beaucoup d'actes manquent sur la période précédant l'édit de 1787. Lors de la reconstitution des actes, les familles ont le plus souvent omis de déclarer ce qui concernait les morts. Avant 1685,les pasteurs ont tenu leurs registres suivant l'intérêt qu'ils y accordaient (comme les curés). Les enfants protestants devaient être baptisés à la naissance par les curés (éventuellement amenés contre le consentement des parents par la sage-femme). Les mariages ont souvent eu lieu "au Désert", c'est à dire dans la clandestinité, et par conséquent, il n'en reste la plus part du temps aucune trace (exception pour les mariages célébrés dans les Églises de la Barrière pour les protestants du Nord de la France, ou à Genève). On trouve en revanche trace des contrats de mariage dans les archives notariales. Pour les décès, il existe aussi des registres tenus aux greffes de justice en exécution de l'article 13 de la déclaration du roi (Louis XV) du 9 avril 1736, pour l'inhumation de ceux auxquels la sépulture ecclésiastiques est refusée.
  • celui de l'origine de beaucoup de familles protestantes françaises actuelles, dont les ancêtres sont arrivés (ou revenus) de l'étranger. Heureusement, les archives publiques suisses, par exemple, sont remarquablement bien tenues, mais nous nous heurtons souvent à la barrière linguistique que constitue l'allemand, comme dans tous les pays de cette langue, d'ailleurs. En Suisse, le cas est légèrement différent, car la bibliographie concernant les protestants était tout à fait abondante, jusque dans les année 1940, grâce au fait que ceux-ci étaient, contrairement à la France, majoritaires dans de nombreux cantons. Les mêmes lacunes demeurent cependant, dans la mesure où l'état-civil reste interdit au public, au point qu'établir l'état présent d'une famille donnée ou étudier une descendance tient de la gageure.
  • Sur Généanet, on peut se rendre sur l'onglet de recherche rapide ; là, à l'emplacement prévu pour la commune, taper "au désert" ; on y obtient en réponse des listes de mariages protestants célébrés "au désert", c'est à dire clandestinement.

Cas 2 : Familles catholiques d'ascendance protestante

L'on ajoutera que la généalogie protestante peut concerner des familles aujourd'hui catholiques et qui croient l'être depuis toujours. Lorsque ces familles, en réalisant leur arbre généalogique, arrivent à la période, située entre la Révocation de l'édit de Nantes (1685) et l'édit de Tolérance (1787), période durant laquelle, sauf en Alsace, les Protestants sont privés d'État-Civil, elles observent une coupure dans leurs lignées et ne font pas forcément tout de suite l'hypothèse protestante.

Cas 3 : Généalogie Lutherienne

Le cadre historique

Les luthériens constituent la majorité des protestants alsaciens. On en trouve également dans la région de Montbéliard, qui dépendit longtemps du Bade Wurtemberg.

Les registres paroissiaux alsaciens, généralement luthériens, étaient tenus de la même façon que les registres catholiques ; en conséquence, ces registres sont généralement disponibles et se consultent comme des registres catholiques.

La règle du Cujus Regio Ejus Religio (liberté religieuse pour les princes; obligation pour le sujet d'avoir la religion de son seigneur) est emblématique de l'identité religieuse en terre d'Empire et en particulier en Alsace. Sous cet énoncé qui semble simple, de nombreuses nuances se cachent, car la règle est en réalité très difficile à appliquer dans le concret. La règle évolue dans le temps de la façon suivante:

Paix d'Augsbourg et Confession d'Augsbourg

C'est le premier énoncé de la règle.

Le 25 septembre 1555, la paix d'Augsbourg est signée entre l'Empereur Charles Quint, catholique, d'une part, et, d'autre part des princes révoltés et l'Église "hérétique" représentée par Mélanchton, qui négocie au nom de Luther. Les calvinistes ne sont pas partie prenante. La règle du Cujus Regio ... telle qu'énoncée dans le traité veut que chaque prince puisse être au choix catholique ou luthérien, et que les sujets doivent avoir la religion de leur seigneur.

En réalité, Charles Quint ne consent à cette règle qu'à contre-cœur et cherche à s'ouvrir dès le départ des possibilités d'interprétation restrictive. En particulier, il exige que le protestantisme définisse sa théologie, et il pèse même sur cette définition, obligeant plusieurs fois Mélanchton à revoir sa copie (c'est la négation même de l'esprit de libre examen ; en conséquence, les non-catholiques protestent, et deviennent ainsi des protestants). Bon, après avoir protesté, ils tombent d'accord sur un texte définissant leurs croyances. Ce texte, appelé Confession d'Augsbourg, constitue une annexe du traité appelé Paix d'Augsbourg. Lourd de sous entendus, le traité d'Augsbourg est appliqué de mauvaise foi par tous. Était-il même applicable ? A supposer qu'un fief change trois fois de seigneur, fallait-il que ses habitants changent trois fois de religion ?

La Guerre de Trente Ans remet tout en question.

Paix de Westphalie

Signée le 24 octobre 1648, la paix de Westphalie clôt la Guerre de Trente Ans.

Diplomatiquement, elle met fin aux tentations hégémoniques de l'Empire; établit ou confirme l'indépendance des Pays Bas et de la Suisse; consacre la montée en puissance de la France et de la Suède. Les protestants aussi sont du côté des vainqueurs, curieusement dans le même camp que la France (c'est la fameuse politique de Richelieu : politique intérieure catholique, politique étrangère protestante afin d'affaiblir l'Empire). Cette circonstance explique qu'ils conservent un statut favorable en Alsace, bien que celle-ci commence son processus de rattachement à la France (la France y acquiert les droits de suzeraineté qui étaient auparavant ceux de l'Empire).

La paix de Westphalie donne une définition totalement nouvelle du Cujus régio... : les Calvinistes sont intégrés au système ; celui ci est figé dans le temps à une année de référence qui est 1624. Donc: est réputée catholique une terre qui l'était en 1624 ; de même : est réputée protestante une terre qui l'était cette année là. Cette nouvelle définition vaut pour toutes les parties signataires, y compris la France. Celle-ci est donc, au titre de ce traité, engagée à respecter le Cujus Régio Ejus Religio chez ses nouveaux vassaux alsaciens.

On espère de cette nouvelle définition la paix et la stabilité ... à défaut de la liberté religieuse qui n'existe plus pour personne, ni seigneurs ni sujets, car on ne voit pas comment on pourrait la concilier avec la nouvelle définition du Cujus régio ...

Politique de Louis XIV

La politique de Louis XIV est pro-catholique sans nuances. Elle contraste donc avec la politique de son père Louis XIII qui était très pragmatique (« Politique intérieure catholique, politique étrangère protestante »). En France de l'intérieur, l'édit de Nantes est révoqué le 17 octobre 1685. En Alsace, la politique appliquée est moins radicale, mais elle vise néanmoins à pousser les pions de l'Église catholique. D'autant plus que la guerre dite de Hollande concerne aussi l'Alsace, fait rentrer dans le rang des pouvoirs locaux trop indépendants, et resserre le pouvoir de la France, qui, de simple suzerain au sens du Moyen Âge, tend à devenir une véritable autorité étatique.

En particulier, le Roi estime qu’un catholique ne doit pas être obligé de changer de religion ; donc : lorsqu’un catholique ira s'installer dans une région protestante, il conservera le droit de rester catholique. Et, lorsqu'il y aura sept familles catholiques dans une ville protestante, les protestants devront accepter de partager leur église avec les nouveaux venus : c'est l'institution du simultanéum. Le chœur de l'église, c'est à dire la partie la plus sacrée, est réservé aux catholiques. Les protestants utilisent davantage la chaire pour y lire la parole de Dieu.

Tout cela serait assez sympathique (l’individu garde sa religion; les diverses confessions doivent s'entendre pour se partager l'église du village) ; mais là où le bât blesse, c'est qu'il n'y a aucune réciprocité (il n'est jamais demandé aux catholiques de partager leur église avec des protestants). Les droits consentis par les Traités de Westphalie aux Protestants sont respectés, mais leurs frontières sont surveillées. En particulier, les enfants naturels doivent être baptisés catholique même si la mère est protestante, car le droit d'être luthérien est considéré comme un avantage personnel qui s'hérite du père. Donc : pas de père, pas de droit à être protestant.

Les dates indiquées plus hauts sont des repères souples. Le processus de reprise en main de l'Alsace est progressif et varie localement selon les rapports de force.

Une situation juridique confuse

Avant l'édit de tolérance du 7 novembre 1787, les Protestants de France se voient refuser l'état-civil dans l'espoir que les conséquences de cette situation les amèneront à se convertir. Ce point est clairement exposé par l'autorité qui rédige l'édit ;

"Mais en attendant que la divine Providence bénisse nos efforts et opère cette heureuse révolution, notre justice et l'intérêt du royaume ne nous permettent pas d'exclure plus longtemps, des droits de l'état civil ceux de nos sujets ou des étrangers domiciliés dans notre empire, qui ne professent point la religion catholique Une assez longue expérience a démontré que ces épreuves rigoureuses étaient insuffisantes pour les convertir : nous ne devons donc plus souffrir que nos lois les punissent inutilement du malheur de leur naissance, en les privant des droits que la nature ne cesse de réclamer en leur faveur. Nous avons considéré que les protestants, ainsi dépouillés de toute existence légale, étaient placés dans l'alternative inévitable, ou de profaner les sacrement par des conversions simulées, ou de compromettre l'état de leurs enfants, en contractant des mariages frappés d'avance de nullité par la législation de notre royaume"

En Alsace, la situation est différente, puisque les luthériens ont dans certaines régions des droits historiques depuis le traité d'Augsbourg, et les Calvinistes depuis la fin de la Guerre de Trente Ans, sur la base du Cujus Regio Ejus Religio. Ce principe fonctionne à peu près pour un protestant qui pratique la variété de protestantisme possible dans sa région natale, et qui y reste. La situation peut toutefois se compliquer à l'infini en fonction des cas individuels. Quid par exemple d'un calviniste que les aléas de la vie amène dans un village luthérien ou entièrement catholique ? Quid des enfants naturels ? (Louis XIV décide qu'ils doivent être baptisés catholiques même si la mère est protestante). Quid des étrangers ? S'ils n'étaient pas en Alsace au moment des traités d'Augsbourg et de Westphalie, ils n'ont hérité aucun droit historique à être protestants.

On le voit, la situation juridique est des plus confuse, d'autant plus que l'autorité hésite de fait entre deux attitudes : l'une est la "grève de l'État-Civil" exposée plus haut ; l'autre au contraire consiste à exiger que l'enfant au statut discutable soit baptisé catholique. Cette autre attitude, on la voit à l'œuvre dans certaines pièces mentionnées dans l'Inventaire du fond d'archives du Musée Oberlin à Waldersbach : les pièces 56-15 22 à 27 concernent des litiges litiges opposant le curé de Rothau à des familles "calvinistes" (en fait très probablement anabaptistes), le curé revendiquant le droit de baptiser leurs enfants.

On y trouve en particulier un arrêt du Conseil souverain d'Alsace qui enjoint aux supposés "calvinistes" du Ban de la Roche de ne pas laisser leurs enfants sans baptême mais de les porter au curé catholique (1741). Or, en 1741, date de l'arrêt, l'édit de tolérance n'existe pas encore ; les protestants, sauf droits historiques dûment encadrés, n'ont pas droit à l'état-civil, et l'action de faire baptiser catholique un enfant dont les parents ne le sont pas est considéré comme une simulation et une profanation des sacrements (en tous cas, c'est une interprétation possible, celle que fera quelques années plus tard l'autorité qui rédige l'édit de tolérance) ; normalement donc, l'autorité judiciaire ne devrait pas enjoindre à ces "calvinistes" de porter leurs enfants chez le curé, elle devrait au contraire le leur interdire ; mais il se trouve qu'une telle attitude, pourtant dans l'esprit de la révocation de l'édit de Nantes, convergerait au cas particulier, de façon paradoxale et bien entendu involontaire, avec le souhait de familles anabaptistes qui ne veulent ni de l'État-Civil, ni du baptême. Camper sur l'esprit de la révocation de l'édit de Nantes au point de favoriser l'anabaptisme, ce serait une situation des plus paradoxales, et d'ailleurs l'autorité, représentée par le Conseil souverain d'Alsace, s'y refuse.

On voit quand même, par ce jugement, à quel point la situation est confuse.

En Alsace, l'édit de tolérance du 7 novembre 1787, ajoute encore à la confusion. Que doivent faire les protestants ? se faire enregistrer chez le curé au titre de l'édit de tolérance, ou continuer avec leurs propres actes d'état-civil comme autrefois ? Une interprétation possible, celle du bons sens et de la tolérance, voudrait que ce soient les isolés (par exemple un calviniste habitant un village luthérien) qui se fassent enregistrer chez le curé pour bénéficier de l'état civil, sans que cela vaille conversion. Cela dit, vu que le bon sens et la tolérance étaient choses fort peu partagées, cette interprétation n'était pas forcément celle qui était faite.

L'édit de tolérance n'étant antérieur à la Révolution que de deux ans, il trouve peu à s'appliquer, et les difficultés d'interprétation n'ont pas le temps d'être tranchées par les tribunaux.

Étant donné le cadre juridique très confus rappelé plus haut, certains protestants doivent être enregistrés aux paroissiaux catholiques. Les enfants naturels, on l'a vu. Les isolés et/ou les étrangers dans certains cas, mais pas forcément (au Ban de la Roche par exemple, certains immigrés suisses supposés calvinistes figurent aux registres luthériens). De fait, l'application n'est pas uniforme, et tous les cas se rencontrent. Certains peuvent même avoir leur acte de baptême chez l'un, leur acte de mariage ou de décès chez l'autre.

Il conviendra donc de consulter aussi les registres paroissiaux des villages catholiques voisins.

Cas 4 : Généalogie anabaptiste

Pictos recherche.png Généalogie Anabaptiste

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Protestantisme en général

Par lieu

Suisse

  • Filiations Protestantes, Tome IV et Tome V, par Eric BUNGENER (les liens contiennent la liste alphabétique des noms dans chaque tome).

Belgique

  • Églises Wallonnes de la Barrière : Tournai, Armentières, Menin, Ypres et Namur - Registres des baptêmes, mariages & inhumations - Liste des Membres de l'Église wallonne hors de Tournai - Abjurations à Tournai et à Menin - XVIIIe siècle.

France

  • Divers
  • Charente Maritime
  • Haute-Bretagne
  • Familles protestantes de Haute-Bretagne au temps de l'Édit de Nantes - (Nantes, Vieillevigne, Le Croisic, Rennes), par Jean Luc TULOT, édité par le Centre Généalogique de l'Ouest en 1998, 488 pages, 24 x 17 cm. Disponible au Centre Généalogique de Loire-Atlantique.
  • Oise
  • Bas Rhin
  • Actes paroissiaux protestants de Niederroedern du XVIIe siècle retrouvés, par Richard SCHMIDT. Il s'agit d'actes paroissiaux de Niederroedern (Bas Rhin) couvrant la période de 1641 à 1649 retrouvés à la suite de diverses péripéties, publiés pages 581 et 582 du numéro 153 du Bulletin du Cercle Généalogique d'Alsace. Noms concernés : MURSUL, DORN, SALZMANN, JAEGER, RENE ou BENE, DECKER, WINTER, DOERNER, WALTER, BOCK, SCHWEYER de FLECKENSTEIN, SCHNEIDER, ROTH, STOLLE, PETER, WOELFLIN, WAGNER, LANG, SCHAUB, ECKBRECHT, KAUF, DOERNER, BEY, STECK, BITSCH, KOEPPEL, JAEGGER, RITTER, SCHINDECKER, ROLL, KELLER, SCTECK, ACKER, HERRMANN, BRIRDE, ZOLLNE.
  • Abjurations relevées dans les registres catholiques d'Oberbronn 1701-1749, par Richard SCHMIDT, Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, numéro 142, pages 159 et 160. Noms concernés : ALTENDORF, ARNOLD, BALD, BANNAWITZ, BOH, BRACHT, BUREL, BURGLER, CANER, CONRAD, DAHM, DAUGENNDORFFER, DEYS, DIEMER, DIETSCH, DURRINGER, FELDKIRCHER, FOLTZ, FUCHS, GASS, GENEWIN, GERHARDT, GROS, HARTZ, HEID, HEROLD, HIRCH, HOFFMANN, HON, HUS, JELLY, JOST, JUNG, KARDT, KLEBERZER, KOP, KUNTZ, LAMMER, LANGNER, LIPS, LOW, MEYER, MOCKER, MULLER, REDING, SALETH, SCHMIDT, SCHNITER, SCHRANTZ, SCHREIBER, WEBER, WELLER, WEYREL, WIGAND, WILDBERGER, ZEBST, ZELLIG.

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Protestantisme en général

Par régions

Alsace

Lorraine

Normandie

Picardie

Poitou

Provence-Alpes-Côtes-d'Azur

Hautes-Alpes
  • Protestants des Hautes Alpes secourus en Angleterre Estat de la distribution de la somme de douze mille livres sterling, accordée par la reine aux pauvres protestants françois refugiez en Angleterre, pour l'an, 1705. Administrée par le committé françois, sous les ordres des seigneurs nommés par sa majesté, & par la direction de messieurs les commissaires anglois. Paul Vaillant, London. (part of the Eighteenth Century Research Publications held on microfilm by the National Library of Australia, Canberra, Australia who provided a copy)(extrait concernant les Hautes Alpes)

Réforme radicale, anabaptisme, dissidence, piétisme

  • Global anabaptist mennonite encyclopedia online(GAMEO) : un incontournable, les notices de cette encyclopédie traitent du phénomène mennonite sous tous les angles: historique, théologique et même parfois généalogique puisqu'on y trouve plusieurs notices de familles.
  • Les Voyageurs de la Princess Augusta - Les Enfants de la Princess Augusta : Le navire Princess Augusta emmena en Pennsylvanie, en 1736, un groupe de voyageurs suisses et leurs cousins du Ban de la Roche en Alsace ces "livres virtuels" permettent de voir la complexité des migrations entre la Suisse, l'Alsace et l'Amérique, ainsi que la complexité des idées ; du fait des villages de départ, le groupe aurait en théorie du être majoritairement Amish, mais en réalité, une fois arrivés en Amérique, la plupart des voyageurs rejoignent de tout autres sectes, dont certaines en principe inconnues en Suisse et en Alsace
  • Brethren history and genealogy : histoire et généalogie des Frères de Schwarzenau
  • Mennonite family history : ce site correspond à une revue américaine de référence ; s'abonner aux États-Unis n'est sans doute pas simple, mais il est déjà instructif de lire la liste des noms étudiés et le titre des articles ceux de ces articles qui traitent de l'Alsace sont souvent présents au Cercle Généalogique d'Alsace.
  • Pennsylvania Dutch history, genealogy and culture : ce site est une véritable bibliothèque en ligne sur les premiers migrants en Pennsylvanie, anabaptistes compris.
  • Site de Stephen Lawson : Consacré à la généalogie personnelle de son auteur, ce site traite en particulier de familles DEPP/DEPPEN, KAUFMANN, RUSHTI/ROUCHTY, ZIMMERMANN/CHARPENTIER/CARPENTER (alliées entre elles) ces familles ont des branches tant en Suisse qu'en Amérique et dans les Vosges ; une notice biographique très précise traite de Isaac KAUFFMANN, prédicateur anabaptiste clandestin, qui officia dans la région de Steffisburg/Homberg (canton de Berne, Suisse) vers 1680, c'est à dire peu d'années avant que des familles de ces villages migrent vers l'Alsace il est donc permis de lui attribuer un rôle à l'origine de la répression qui provoqua la migration vers notre région.
  • The Martyrs Mirror : publié en 1660 en Hollande, ce livre (aujourd'hui lisible en ligne) traite des "martyrs" anabaptistes persécutés pour leur religion en Hollande et en Suisse, les personnes ayant des racines anabaptistes y reconnaitront certains de "leurs" patronymes ou de "leurs" villages

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