DUCOS Roger
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Pierre, Roger DUCOS (1747-1816)
- Né le 25 juillet 1747 à Montfort-en-Chalosse (Landes)
- Décédé le 16 mars 1816 à Ulm (Allemagne)
Biographie
- né à Montfort (Landes) le 25 juillet 1747,
- Avocat à Dax au moment de la Révolution
- En 1791 : Il fut un des rédacteurs des cahiers du tiers-état, devint procureur syndic de la commune, président du bureau de conciliation, et président du tribunal criminel du département.
- Le 6 septembre 1792 : Il fut élu membre de la Convention par le département des Landes, le 4e sur 6, avec 225 voix sur 341 votants;
- Il siégea à la Plaine, et, dans le procès de LOUIS XVI, répondit au 3e appel nominal : « Pour la première question, j'ai déclaré Louis coupable de conspiration : j'ai ouvert le Code pénal, il prononce la mort. J'ai vu dans quelques opinions imprimées qu'on le présentait plutôt comme complice que comme auteur des attentats. J'ai encore consulté le Code pénal, j'ai vu la même peine contre les complices. Je vote donc pour la mort. »
- Il vota également contre l'appel au peuple. Envoyé en mission en Belgique, il se prononça au retour contre les Girondins,
- En janvier 1794 : Fut nommé président de la Société des Jacobins.
- Le 2 frimaire an II : Fut élu secrétaire de la Convention.
- Le 17 pluviôse : Il proposa une addition au décret qui abolit l'esclavage : « Je fais la motion, dit-il, que tout citoyen français ne puisse pas reconnaître d'esclaves, sur quelque point du globe qu'il ait des propriétés, à peine d'être privé du titre honorable de citoyen français. »
- Le 11 ventôse : Il fit un rapport sur l'organisation de l'hospice des sourds-muets;
- Le 23 fructidor : Il fit voter un supplément de pension de 300 livres à la veuve de J.-J. ROUSSEAU, ce qui porta sa pension à 1500 livres.
- Le 25 pluviôse an III : Il fut rappelé à l'ordre pour avoir dit : « Il est bien étonnant qu'on parle d'indemnité avec une petite nation comme la Toscane (violents murmures). L'Etat de Toscane ne vaut pas deux de nos départements. »
- Le 25 fructidor : Il fit doubler les secours accordés aux Corses réfugiés et parla (8 vendémiaire) en faveur de la réunion de la Belgique à la France.
- Le 23 vendémiaire an IV : Elu au Conseil des Anciens, comme ex-conventionnel,
- Le 2 brumaire : Il demanda ( par un amendement à la loi concernant les parents d'émigrés, que l'article de la commission fût étendu aux beaux-pères, beaux-frères, neveux et alliés au même degré des émigrés;
- Le 3 brumaire : Il annonça que les comités s'occupaient du sort des conventionnels détenus;
- Le 1er nivôse : Roger DUCOS fut élu secrétaire du conseil
- Les 18 et 28 nivôse : Il vota l'exclusion du Corps législatif d'AYMÉ et de FERRAND-VAILLANT (20 ventôse), celle de GAU et de DOUMERC.
- Le 2 vendémiaire an V : Roger DUCOS fut élu président des Anciens
- Le 18 fructidor : Il présida la fameuse séance du 18 fructidor
- Le 22 floréal : Roger DUCOS adhéra à l'invalidation de sa propre élection annulée comme entachée de jacobinisme, tout en mettant ses collègues en garde « contre l'avantage que le royalisme pourrait tirer de la mesure adoptée ».
- Le 30 prairial an VII : Il redevint alors président du tribunal criminel des Landes, et c'est là que BARRAS alla le chercher pour le faire nommer directeur, à la place de MERLIN de DOUAI, lors de la révolution du 30 prairial an VII.
- Dans la discussion relative au député AYMÉ, Roger DUCOS avait dit : « J'aime mieux sauver mon pays au préjudice de quelques principes que de le tuer par les principes. »
- Ce fut sans doute à ce sentiment qu'il obéit, tout Directeur qu'il était encore, en donnant à BONAPARTE son concours le plus actif au coup d'Etat de brumaire.
- Il en fut récompensé dés le lendemain, par le titre de consul provisoire, avec SIEYÈS et BONAPARTE.
- A leur première réunion au Luxembourg, SIEYÈS ayant demandé qui allait présider la séance : « Vous voyez bien que c'est le général qui préside, » répondit Roger DUCOS.
- Le 22 frimaire : Il fut nommé membre du Sénat conservateur, qu'il présida par la suite; il devint aussi titulaire de la sénatorerie d'Amboise.
- Le 9 vendémiaire an XII : Il fut nommé membre de la Légion d'honneur
- Le 25 prairial : Il fut nommé grand officier
- En 1808 : Il fut nommé grand-croix de l'ordre de la Réunion
- Le 28 mai 1808 : Il fut nommé comte de l'empire
- Le 1er avril 1814 : Il signa l'acte constitutif d'un gouvernement provisoire,
- Le 2 juin 1815 : : Il fut nommé pair des Cent Jours
- Le 12 janvier 1816 : A la seconde Restauration, tomba sous le coup de la loi « d'amnistie ». Il quitta la France,
- Le 2 mars 1816 : Il fut rayé des matricules de l'ordre de la Légion d'honneur, et ne put obtenir la permission de résider ni dans le duché de Bade, ni dans le royaume de Wurtemberg.
- Le 16 mars 1816 : En quittant Stuttgard pour se rendre en Autriche, sa voiture versa en descendant une côte aux environs d'Ulm; la roue lui passa sur le corps, et il mourut quelques instants après.
Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés
- 05/09/1792 - 26/10/1795 : Landes - Plaine
Source
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (A.Robert et G.Cougny)