87117 - Peyrat-le-Château

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Peyrat-le-Château
Blason Peyrat-le-Château-87117.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 87 - Blason - Haute-Vienne.png    Haute-Vienne
Métropole
Canton Blason Eymoutiers-87064.png   87-07   Eymoutiers

Blason Eymoutiers-87064.png   87-09   Eymoutiers (Ancien canton)

Code INSEE 87117
Code postal 87470
Population 1 029 habitants (2020)
Nom des habitants
Superficie 5 491 hectares
Densité 18.74 hab./km²
Altitude Mini: 390 m
Point culminant 776 m
Coordonnées
géographiques
45.8136° / 1.7736° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
250px
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Peyrat-le-Château est une commune du Limousin, située dans la Haute-Vienne en limite de la Creuse, entre 390 mètres et 776 mètres d'altitude. Elle est distante de 55 km au sud-est de Limoges. Le village est construit au bord d'un étang du XVe siècle qui pourrait remonter à la période gallo-romaine, comme ceux de la plupart des autres villages limougeauds ; ils servaient alors de réserve d'eau contre les incendies, d'abreuvoir pour les bêtes et de bassin de rouissage du chanvre ; ces étangs étant aménagés par les religieux soucieux de se procurer le poisson nécessaire à leur vie chrétienne. Aujourd'hui, cet étang a une surface de 7,5 ha. La rivière La Maulde traverse le village, et le lac de Vassivière se trouve à 7 km de la bourgade.


Histoire.png Histoire de la commune

Photo : AL Tassin
Tour au bord de l'étang

Peyrat-le-Château est sans doute l'un des villages les plus anciens du Limousin de la période gallo-romaine, comme en témoignent encore certaines voies d'accès. La cité aurait été fondée sur une ancienne villa mérovingienne. Les frères de saint Denis aurait reçu du roi Dagobert le château de Peyrat en Limousin par une charte signée en 627. Au Moyen Âge, dès le XIIe siècle, la bourgade s'appelait Peyrat-le-Fort, puisqu'elle était construite à l'intérieur des murailles de son château autour de la motte mérovingienne. L'enceinte possédait cinq portes permettant l'accès à la petite ville. Importante place militaire elle ne comptait pas moins de 17 000 habitants.
Entre 1150 et 1450 Peyrat-le-Fort est administré par la baronnie poitevine des Lusignan ; en 1184 suite à la guerre entre Henri II d'Angleterre et son fils Henri le Jeune, le château est rasé, l'église et une grande partie de la ville brûlées. Les édifices seront en partie reconstruits au cours du XVe siècle, comme la Tour carrée, l'église Saint-Martin. Un hôpital existait au XVe siècle.
Pendant la Révolution, Peyrat-le-Fort devient Peyrat-la-Montagne et est chef lieu de canton.
À partir de 1913, Peyrat-le-Château disposait du tramway qui assurait la liaison entre Limoges, Châteauneuf, Eymoutiers et avait pour terminus Peyrat. Outre le transport des voyageurs, il acheminait également les bestiaux lors des foires qui avaient lieu tous les mois à Peyrat sur le champ de foire. La gare a été fermée en 1949.
Pendant la Seconde guerre mondiale, cette partie du Limousin a été marquée par le courage des maquisards et une résistance active. Un musée a été créé pour retracer ce passé douloureux à l'intérieur de la Tour carrée. Dans les années 1950, la construction du barrage hydroélectrique et la création du lac de Vassivière a relancé l'économie locale.

Toponymie

Le nom de Peyrat-le-Château est de source latine : Patria, Patriacum ; de plus le château est construit sur un promontoir rocheux , et Peyrat viendrait donc de '"pierre".

Héraldique

D'azur aux trois chevrons ondés d'or.

Territoire communal

  • Absorbe entre 1790-1794, Beaulieu
  • Absorbe en 1829, Saint-Amand-le-Petit
  • Cède en 1874, Saint-Amand-le-Petit

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Haute-Vienne
  • Arrondissement - 1801-2024 : Limoges
  • Canton - 1801-2024 : Eymoutiers
  • Commune - 1801-2024 : Peyrat-le-Château (Peyrat)

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Ancien château

Ancien château et tour carrée
Photo: AL Tassin

Les bases de la Tour ont été définies dès l'époque gallo-romaine. La Tour carrée, édifiée au XVe siècle est le seul vestige de la forteresse qui comportait cinq portes à l'époque moyenâgeuse. Elle est flanquée de murs de quatre mètres d'épaisseur et se compose de quatre étages voûtés.
La tour-porche (certains documents parlent de donjon) est adossée à un corps de logis rectangulaire du XVIIIe, lui-même appuyé sur un fragment de l'ancien mur d'enceinte de Peyrat, remanié au XVIIIe. Elle est de plan carré, et s'élève sur cinq niveaux dont une de cave. Un escalier à vis permet d'accéder aux étages.
À l'intérieur, la tour a gardé son aménagement d'origine avec ses trois étages habitables : une grande salle dallée au premier étage et sa voûte à poutres et solivages apparents, les cheminées sur les trois étages, les fenêtres dotées de bancs de sièges, ainsi que des latrines d'angles en encorbellement.

Passage Tour carrée

La tour-porte est traversée de part en part par un couloir voûté terminé par des vantaux. Elle permettait la circulation de l'ancienne route Montargis-Figeac. Le pavage de grandes dalles de pierre de granit autour de la tour est du XVe siècle. De récentes fouilles ont révélé plusieurs générations des pavages antérieurs, mais ils ont disparu et seuls leurs niveaux de préparation ont pu être observés.

Le tour est classée aux Monuments historiques depuis le 2 novembre 1995, [1]


Église Saint Martin-Saint Martial

Eglise Saint Martin
Photo : AL Tassin

L'église comporte des éléments datant du XIe siècle, notamment son portail méridional provenant du prieuré qui était situé dans le bas du village. Elle fut incendiée en 1184 par les Brabençons pendant la guerre de Cent ans opposant Richard Cœur de Lion à son père Henri II Plantagenet. Puis au XIIIe siècle, il fut décidé que l'église serait bâtie en haut de la place et elle fut achevée en 1490. Restaurée en 1812, l'ancienne porte de l'église de Beaulieu est installée comme entrée de la chapelle Nord ainsi que la cloche Madeleine de Beaulieu datant de 1508. En 1893 ont lieu des travaux de réfection de la charpente et un clocher de style gothique lui est ajouté en 1893.
À l'intérieur, l'église est composée d'une nef unique à quatre travées avec deux porches latéraux. Les deux chapelles ont la particularité d'être peintes, l'une en rouge, l'autre en bleu, et parsemées d'étoiles. En plus des différentes sculptures intérieures et extérieures, l'église est dotée d'une chapelle du XVe, d'une voûte du XIIIe. Parmi les vitraux, le vitrail majeur datant de 1916 représente saint Martin et a été réalisé par le maître-verrier limougeaud Francis Chigot.

L'église possède de nombreux objets classés historiques, notamment :

- l'ensemble autel et gradin d'autel, fin XVIIe, [2]
- un tabernacle à ailes, un retable architecturé à niches et ses deux statues de saint Martin et de saint Martial, [3]
- trois statuettes, (Saint François et deux apôtres), en bois taillé et peintes, du XVII ou XVIIIe siècle, [4]
- une sculpture représentant Dieu le Père, fin XVII-début XVIIIe, [5]

L'église Saint-Martin-Saint-Martial est classée au Monuments historiques depuis le 6 février 1926 : [6].


Musée de la Résistance

Musée de la Résistance
Photo : AL Tassin

Le musée est né de l'initiative et du travail des bénévoles autour de Denis Magadoux et d'un souhait du colonel Georges Guingouin ainsi que de nombreux résistants et amis de la Résistance, (Association des Créateurs et Amis du Musée départemental de la Résistance et installé dans le château de Peyrat en 1997). Dès 1985, Denis Magadoux collectionne les archives et objets et les classe ; malheureusement il décède peu de temps avant l'ouverture du Musée. Le musée ouvre en 1999 dans le corps de logis de la Tour carrée.
Sur les trois étages, deux salles d'exposition : la salle "Denis Magadoux" retraçant l'engagement et l'entrée dans le maquis de Georges Guingouin, les parachutages du SOE, le drame d'Oradour-sur-Glane, la Libération de Limoges, le rôle des femmes dans la Résistance ; la salle Thérèse Menot traite plutôt la répression : la milice française, les camps d'internement français en Haute-Vienne, la déportation avec les camps de concentration et d'extermination des nazis. De nombreux objets ayant appartenu aux résistants et aux déportés sont exposés  : armes, tenues, parachutes, masques à gaz....ainsi que des photos. Georges Guingouin (1913-2003) "l'une des plus belles figures de la Résistance, dira Charles De Gaulle", instituteur, secrétaire de mairie, membre du parti communiste, s'engage dès juin 1940 dans la lutte contre la collaboration instaurée par Pétain et contre l'occupation. Recherché par la police de Vichy il restera clandestin et traqué pendant quatre ans. Dès 1942 il constitue les premiers groupes de Résistants qui mèneront des opérations d'envergure. En 1943, il créé son maquis dans la forêt de Châteauneuf-la-Forêt (la cache de la Croix Chevaux a été réhabilitée). Devenu chef départemental des FFI, il organise la capitulation des Allemands et la libération de Limoges le 21 août 1944.

Moulins

Moulin de la Tour
Photo:AL Tassin

Le moulin de la Tour est l'un des quatre moulins existants à Peyrat. Datant du XVe siècle, il est devenu une minoterie au XIXe siècle alimentée par l'étang. Il a cessé son activité dans les années 1980.
Le moulin de l'Eau, à Bourganeuf, date de Louis XIV et faisait de la farine. Il fut transformé en moulin à papier de paille en 1895 et cessa toute activité en 1934. Il possédait trois meules en granit pour faire tourner la machine et la dynamo.
Le moulin de la Tour et le moulin de l'Eau sont des biens communaux. Le moulin Basset et la Maison des Moulins sont des moulins privés.
Dans la Maison des Moulins, qui était également un moulin à pâte à papier, un ancien petit-fils de meunier expose seize maquettes d'anciens moulins à farine, à papier, avec leur roue, leur meule et leurs engrenages animés par la force de l'eau, à l'échelle de 1/10e.

Ancienne Maison consulaire

Au Moyen Âge , il existait quatre faubourgs et quatre consuls en dehors de l'enceinte de Peyrat. Située sur la route Limoges-Aubusson, cette maison a été édifiée par le consul Jacques Chapellon au XVIe siècle. La maison a été accolée à une tour ronde d'escalier qui pourrait dater du XIe siècle. En 1965, un souterrain a été retrouvé qui reliait cette tour à la Tour carrée du château.
Cette tour ronde (privée) est classée Monument historique depuis le 7 juillet 1971 : [7]

Lac de Vassivière

Lac de Vassivière

Situé au cœur du Parc Régional du Plateau de Millevaches, le lac de Vassivière est l'un des plus grands lacs artificiels de France avec ses 1 000 ha d'étendue d'eau et ses 45 km de berges. Il est né de la construction du barrage hydroélectrique en béton armé entre 1947 et 1950 : 38 m de hauteur avec fondation, 233 m de longueur, avec une épaisseur de 3 m sur la crête et 25 m à la base.
Le lac est alimenté par la rivière la Maulde, affluent de la Vienne. Lors de la mise en eau du lac plusieurs hameaux et le village de Vassivière (qui a donné son nom au lac) ont été engloutis . Le lac est bordé par quatre communes, chacune disposant d'une plage d'accès aux nombreux loisirs organisés (voile, canoë-kayak, pédalo, ski nautique, pêche; baignade) : dans la Haute-Vienne : Beaumont-du-Lac et Peyrat-le-Château et dans la Creuse : Faux-la-Montagne et Royère-de-Vassivière. Au centre du lac une île de 70 ha abrite un centre d'art contemporain créé en 1990.
L'eau du lac permet, partiellement, d'alimenter en eau potable la ville de Limoges.

Repère géographique.png Repères géographiques


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 1 555 1 667 2 281 1 716 2 572 2 638 2 659 2 860 2 755 2 850
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 2 813 2 713 2 802 2 457 2 547 2 622 2 519 2 508 2 534 2 542
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 2 544 2 523 2 533 2 043 1 935 1 683 1 686 1 551 1 594 1 518
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 1 294 1 194 1 081 1 019 956 983 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos


Photos anciennes  :

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- - -  
Joseph François TRAMONTEIL 1884-1884 -  
- - -  
Aristide PRADET  ?-? Conseiller général du canton d'Eymoutiers (1886-1910)  
- - -  
- - -  
- - -  
Francis GUIBERT 1965-1971 -  
Jean VIALLATOUX 1979-2001 -  
Jacques SZAMVEBER 2001-2008 -  
Michel BALLOT 2008-2014 -  
Stéphane CAMBOU 2014-2020 -  
Dominique BAUDEMONT 2020-(2026) - [ Photo]  
- - -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Alain CAROF 1982 Prêtre ouvrier (1929-2020), Prêtre de la Mission de France, sociologue  
- -  
- -  

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Monument aux morts

87117 - Peyrat-le-Château Monument aux morts.JPG


Cimetières

Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8.30-12.00 uniquement le 3ème lundi de chaque mois 8.30-12.00 8.30-12.00 - 8.30-12.00 9.00-12.00 -
Après-midi - 14.00-17.00 14.00-17.00 - 14.00-15.30 - -
87117 - Peyrat-le-Château Mairie Ecole.jpg

Mairie
Adresse : Le Bourg - 87470 PEYRAT-LE-CHÂTEAU

Tél : - Fax :

Courriel :

Site internet :

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : http://www.annuaire-mairie.fr ()

Associations d'histoire locale

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  Peyrat-le-Château (Histoire de la ville et de la Baronnie)

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